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Décision de révocation du mandat de Président du Comité stratégique du M5-RFP confié à Choguel Kokalla Maiga

Le Comité Stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP):

– réuni en session extraordinaire ce mardi 5 mars 2024 pour examiner les suites réservées par Choguel Kokalla Maiga aux demandes l’invitant à se hisser à la hauteur de ses responsabilités ;

– Constatant l’expiration du délai qui lui a été imparti pour ramener la cohésion et la sérénité au sein du M5-RFP ;

– Regrettant au contraire les propos injurieux et diffamatoires de ses porte-voix attitrés ;

DÉCIDE DE REVOQUER PUREMENT, SIMPLEMENT ET DÉMOCRATIQUEMENT LE MANDAT DE PRÉSIDENT DU COMITÉ STRATÉGIQUE DU M5-RFP INITIALEMENT CONFIÉ A CHOGUEL KOKALLA MAIGA.

Bamako, le 5 mars 2024
Pour le Comité Stratégique

Imam Oumarou Diarra
Vice-président par intérim

Mali : DÉCLARATION LIMINAIRE DU M5-RFP LUE LORS DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU COMITÉ STRATÉGIQUE – Maison de la Presse – Bamako, le 02 mars 2024

Mesdames et messieurs les hautes personnalités de la société civile et de la classe politique ici présentes ;

 

Honorables invités tous pris en vos titres, grades et qualités,

Militantes, militants et sympathisants du M5-RFP,

Mesdames et messieurs des médias et réseaux sociaux,

Mesdames et messieurs.

 

Nous vous prions, d’observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de la crise multidimensionnelle que traverse notre pays

Nous vous remercions d’avoir répondu si massivement à la première conférence de presse de l’année du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Tard valant mieux que jamais, nous adressons à toutes et à tous nos vœux de très bonne année 2024. Nous avons une pensée pieuse pour toutes les victimes civiles et militaires de la guerre et l’insécurité imposée à notre pays.

 

Nous vous invitons à prier constamment pour le repos éternel des disparus et un prompt rétablissement pour les blessés.

 

Mesdames et messieurs,

 

Depuis quelques temps, les journaux, les vidéos et télévisions, les radios ou autres plateformes reviennent en boucle sur un sujet : une crise au sein M5-RFP. Nous en sommes tristes mais nous avons tout fait pour protéger notre mouvement qui appartient à tout le Mali et qui par conséquent n’est la propriété privée de personne. Le devoir de redevabilité et la conscience que nous avons de nos responsabilités pour la réussite de la Transition en cours et notre détermination à continuer à y apporter toute notre part nous obligent à prendre à témoin le Peuple malien sur les tentatives de liquidation du M5-RFP et aussi de redresser les petits mensonges et les tentatives de falsifications de notre histoire récente.

Mesdames et messieurs,

Le M5-RFP, comme tous les mouvements d’envergure a des règles de fonctionnement internes dont la méconnaissance ou les violations créent des situations difficiles. Quelles sont ces règles ? Comment ont-elles été violées ?

DU FONCTIONNEMENT INITIAL NORMAL DU M5-RFP

 

Au plus fort de la lutte contre le régime déchu, le M5-RFP, à travers le Comité Stratégique, prenait toutes ses décisions de façon collective à la suite de débats démocratiques et transparents. Il n’y avait aucun Primus inter pares, aucun chef : tout se décidait de façon horizontale, autour d’une table. Les récentes déclarations au cours de one-man show de Choguel Kokalla Maiga sur le rôle prééminent ou singulier qui a pu être le sien au sein du mouvement ne sont donc que de pures affabulations que nous n’avons voulu démentir en raison de la mission que nous lui avons confiée. Mais la vérité historique mérite enfin d’être connue. La formulation de nos axes stratégiques tout comme la résolution de nos divergences étaient renvoyées à nos entitées.

Le M5-RFP, pendant longtemps, n’avait pas de président. Tous ses documents étaient rédigés par des équipes très restreintes puis remis au porte-parole Choguel Kokalla pour lecture. Il n’était l’auteur de quasiment d’aucune des Déclarations qu’il lisait. Y compris ses premiers discours de Premier ministre. Les preuves formelles sont disponibles.

Puis le Comité stratégique a décidé de désigner un Président dont l’attribution essentielle était de diriger les réunions du Comité Stratégique. Rien d’autre. Même les représentants du mouvement pour les rencontres politiques ou institutionnelles étaient désignés au cas par cas. Mme Sy Kadiatou Sow de An Ko Mali Dron, Bouba K. Traoré de EMK et Imam Oumarou Diarra ont été désignés respectivement 1er, 2ème et 3ème Vice-présidents sur propositions de leurs entités.

 

Le M5-RFP est composé de 11 entités que sont les Partis politiques (AR-Mali), la Coordination des Associations et Mouvements (CAMPS), la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) La Coordination des Femmes, la Coordination des Jeunes, La Diaspora, le Forum des Organisations de la Société civile (FOSC), le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), le Pôle politique du Consensus (PPC), le Mouvement pour la Justice et la Paix (MPJ-Faso Yeleen) , le RPR.  La Diaspora, douzième entité, bien évidemment ne réside pas au Mali. Les représentants désignés de ces entités constituent le Comité stratégique du mouvement. S’y ajoutent des personnalités qui intègrent les entités sans être proposées par un parti politique, une association, un syndicat…. Choguel K. Maiga fait partie de ces cooptés car jamais son parti, le MPR, n’a accepté de le suivre ni au FSD, ni au M5-RFP. Il n’est venu qu’avec un seul jeune.

 

LES PROBLÈMES ACTUELS

 

La gouvernance verticale et par oukase qu’a voulu imposer Choguel Maiga depuis sa désignation comme Premier ministre sur proposition du M5-RFP a créé beaucoup de problèmes. Or, cette proposition, contrairement à ce que suggère la réécriture de l’histoire du M5-RFP s’est faite dans la courtoisie et le consensus sans aucune candidature concurrente malgré certaine contre-proposition, vite déclinée, faite en salle. En effet, le Comité stratégique a décidé de donner la preuve de sa maturité en présentant la candidature de son président dont l’appétit pour le poste l’avait conduit à des contacts en dehors M5-RFP et à des combines qui auraient pu faire éclater le mouvement. Dire que les militaires sont allés chercher Choguel qui n’était pas demandeur du poste est un mensonge.

 

L’incapacité notoire de Bouba K. Traoré, qui dirige les débats depuis le retrait de Mme Sy Kadiatou Sow, a été acté à tous les niveaux. Choguel Maiga qui l’a nommé Chargé de Mission à la Primature pour bien l’instrumentaliser, a voulu le maintenir coûte que coûte malgré la notification officielle par son entité d’origine, EMK, du retrait de sa confiance et de son mandat qui devait consacrer la fin automatique de ses fonctions de Vice-président. Et malgré les demandes réitérées de sa démission par de nombreuses entités.

 

Le refus du même Bouba K. Traoré de reconnaitre les résultats de l’élection de Ibrahima Traoré dit Jack Bauer dont les candidats se sont imposés dans toutes les communes et entités renouvelées. A l’inverse, la quasi-totalité des candidats proposés par le camp qui avait choisi de s’opposer à lui au nom de Choguel a été éliminée. Pour ce faire, Bouba K. Traoré a osé fermer les portes du siège du M5-RFP le jour de l’assemblée générale élective des jeunes le 3 février et appelé les forces de sécurité jusque dans la salle de réunion du Comité stratégique le 22 fevrier 2024.

Fort du soutien de son mentor Choguel Maiga, il a eu la prétention de suspendre ceux qui ont protesté contre de tels agissements en quittant la salle.

 

Il est à signaler qu’à aucun moment, l’abrogation du décret de nomination de Ibrahima Traoré n’a posé un problème au sein du M5-RFP.  Car, rappelons-le, le Comité stratégique, républicain dans l’âme, n’avait pas protesté lors de la sortie de certains de ses ministres du Gouvernement. Par ailleurs, Ibrahima Traoré dit Jack Bauer avait d’ailleurs clairement indiqué qu’il n’avait aucune intention de reprendre service à la Primature. Les difficultés actuelles n’ont donc aucun lien avec des demandes de postes.

 

Les « suspensions » prononcées au niveau du FSD ont été courageusement réglées par son président par intérim Salikou Sanogo qui les a déclarées nulles et non avenues créant ainsi les conditions d’un retour à la cohésion. Un exemple à méditer.

 

Une solide majorité de représentants au Comité Stratégique de 7 entités sur onze (7/11) refuse les enfantillages des auteurs des suspensions et de leur mentor. Que nul, sur ce point ne se trompe : nous n’avons pas démissionné et nous ne démissionnerons jamais ; nous n’avons pas quitté le M5-RFP et nous ne le quitterons jamais. Nous considérons les suspensions comme dérisoires, puériles et infantiles.

Nous sommes adossés à une majorité claire même si nous savons que des personnes soit non-membres du Comité stratégique soit minoritaires en son sein seront instrumentalisés pour créer la confusion.

Nous sommes repus des double-langages de Choguel Maiga qui, le matin, réunit des membres de son Cabinet et des obligés pour dénoncer des complots ourdis contre lui par les militaires en complicité avec des membres du Comité stratégiques qui sont ainsi jetés en pâture et le soir, fait l’éloge des mêmes militaires sous le vocable de « monèbodenw ». De qui parle-t-il alors ? Ne serait-il pas plus clair et plus courageux de donner des noms ? Il pousse la manipulation jusqu’à évoquer des projets d’assassinat dont il décrit le scénario rocambolesque. Une vraie tragi-comédie mise en scène par un abonné aux VAR.

 

Les insinuations et les fausses confidences sur de prétendues sollicitations pour des marchés publics sans jamais citer de noms ne visent qu’à salir. L’honneur commande de se taire si l’on n’a pas le courage d’aller au bout de ses accusations. Mais comment aller au bout du mensonge ? Comme on dit, Calomniez, Calomniez, il en restera toujours quelque chose dit-on.

 

Dans le même registre, fort de confiance qui lui a été faite et du blanc-seing qui lui a été donné pour la composition de son premier gouvernement,Choguel K. Maiga a fait nommer de personnalités inconnues au M5-RFP qu’il a présentées d’un côté comme membres du mouvement et soutenu de l’autre côté comme imposées par la partie militaire. La vérité a éclaté quand ces ministres ont quitté le gouvernement en même temps que ceux du M5-RFP. Entre-temps, ils ont travaillé à renforcer son parti au détriment des militants du M5-RFP. Les noms sont connus. Il donc est faux de présenter les protestations à l’interne contre de telles pratiques comme des demandes de postes qui lui ont été posés et qu’il n’a pas vocation à gérer.

 

Dire que tous les membres du Comité stratégique gagnés par le découragement ont déserté les réunions en laissant Choguel Maiga seul est une affabulation. Jamais Choguel n’a fait plus de réunions que d’autres membres importants du mouvement qui ont toujours été présents, qui ont cotisé autant ou plus que lui et qui n’ont pas détourné un centime sur les contributions données pour soutenir la lutte du mouvement. D’ailleurs Choguel n’assiste plus aux réunions du mouvement depuis bien longtemps malgré ses nombreux engagements à se ressaisir. Cette attitude a d’ailleurs amené certaines entités à vouloir dissocier les fonctions de Premier ministre et de président du Comité stratégique, ou à designer un président délégué ou enfin à instaurer une présidence tournante. Ces questions sont en examen.

 

 

Mesdames et messieurs,

Nous, responsables légitimes du M5-RFP, sommes résolus à ne pas tomber dans le piège des débats de caniveaux dans lesquels certains veulent nous entrainer pour servir des agendas individuels qui n’ont rien à voir avec les intérêts fondamentaux du Mali.

C’est pourquoi nous réaffirmons ici notre ferme engagement à œuvrer pour la réalisation pleine et entière des idéaux du M5-RFP, à la restauration et au renforcement de la cohésion en son sein malgré les graines de la division que sèment certains fossoyeurs du mouvement.

 

Nous serons présents pour apporter notre part au Dialogue Inter-Maliens dont la vraie finalité est de réussir l’union nationale après la réalisation de l’unité territoriale par la prise de Kidal que nous saluons à nouveau. Car notre ambition est de rassembler les Maliens.

Nous continuerons à soutenir avec toute notre énergie nos Forces de Défense et de Sécurité qui engrangent de nombreux succès malgré les difficultés quotidiennes à surmonter.

La quête de notre souveraineté nationale est dans l’ADN même de notre mouvement. C’est pourquoi nous disons oui à toutes les mesures prises dans ce sens en nous engageant en particulier pour faire de l’AES un succès.

Ainsi nous inscrivons toutes nos actions dans la réussite de la Transition et la consolidation de ses acquis et invitons en conséquence toutes les Maliennes et tous les Maliens des villes et des campagnes, de l’intérieur et de la diaspora à rester mobilisés pour un Mali débout, uni, sécurisé, démocratique et prospère.

 

Mesdames et messieurs,

Permettez-nous de conclure en lançant un ultime appel à Choguel Kokalla Maiga, président du Comité stratégique, à rassurer face aux graves accusations de manipulation qui pèsent sur lui et sur sa responsabilité éminente dans la situation actuelle notamment après ses déclarations à l’issue de son meeting du 1er mars. Nous lui donnons 72 heures pour respecter le fait majoritaire, prononcer la nullité des « sanctions » commanditées, travailler à restaurer sans délai la cohésion et l’entente au sein du mouvement, sortir définitivement de ses shows mensongers offensants pour ses camarades de lutte, arrêter d’instrumentaliser certains jeunes et membres de son Cabinet. A défaut, Il sera purement, simplement et démocratiquement demis de ses fonctions de président du Comité Stratégiques et ramené au niveau de militant à la base sans qu’il soit besoin de suspensions ou d’exclusions qui restent les armes des faibles.

 

Bamako, le 02 mars 2024

 

Pour le Comité Stratégique du M5-RFP

 

Le Vice-président par intérim

Imam Oumarou Diarra

Rencontre d’information et d’appropriation du cadre stratégique de la refondation de l’État à l’attention des journalistes et des acteurs des média, de ce samedi 1er octobre 2022 à la Maison de la Presse

La Rencontre d’information et d’appropriation du cadre stratégique de la refondation de l’État à l’attention des journalistes et des acteurs des média, de ce samedi 1er octobre 2022 à la Maison de la Presse a enregistré la participation de:
– Ibrahim Ikassa Maïga ,ministre de la Refondation de l’ Etat, chargé des relations avec les Institutions
– Fatoumata Sékou Dicko. Ministre délégué auprès du premier ministre, chargé des Réformes politique et Institutionnelles.
– Bandiougou Dante, président Maison de la presse du Mali.

M5-RFP : divorce sur fond de règlement de comptes entre Choguel et ses compagnons de lutte d’hier

Mme Sy Kadidiatou Sow, Modibo Sidibé, Mohamed Aly Bathily, Konimba Sidibé, Cheick Oumar Sissoko… La liste des personnalités (démissionnaires ou exclus du M5-Rfp) ayant pris part à l’officialisation (mercredi 3 août 2022) du nouveau Comité stratégique du  «M5-Mali Kura» est loin d’être exhaustive. Se sentant abandonnés en «plein vol» par leur camarade de lutte depuis qu’il a accédé à la Primature, ils ont lancé mercredi dernier un nouveau Comité stratégique. Leur ambition est de réconcilier le mouvement avec les vraies valeurs de la refondation pour parvenir au changement qui était la principale motivation de leur lutte contre le régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita entre juin et le 18 août 2020.

«La lutte du M5-RFP a été détournée au profit de l’instauration du culte du Premier ministre Choguel Kokala Maïga», a accusé Me Mohamed Aly Bathily, chargé de lire le réquisitoire. Il n’a pas manqué de rappeler que la lutte  initiale du M5-RFP visait à «refonder le Mali, loin du simulacre de démocratie et des pratiques de corruption, de trafic d’influence, de détournement des fonds et des biens publics avec leur cortège de mensonges d’Etat couverts par l’impunité totale et absolue».

A Choguel, ils reprochent d’avoir privilégié «la division en clans de ses propres membres» au lieu de s’engager dans un débat constructif. «On assista à la transformation du Comité stratégique du M5-Rdp initial. Certains de ses membres, appelés au gouvernement et dans les cabinets ministériels, se sont coupés de leurs bases où, pendant neuf mois, ils n’y ont pas mis les pieds, notamment pour y faire le compte-rendu des travaux de cette instance», ont également déploré ces personnalités influentes du mouvement. D’où leur décision de mettre en place un nouveau Comité stratégique véritablement dédié au «Mali Kura».

Cette nouvelle instance, présidée par Konimba Sidibé, sera désormais «le creuset de tous les espoirs du changement attendu par le  peuple malien». Le «M5-Mali Kura», selon ses initiateurs, entend «pleinement jouer et revendiquer son rôle d’acteur de la refondation du Mali, à travers la structuration et la conduite de politiques publiques»,

«La  rectification de la transition voulue par le Premier ministre a échoué. Finalement, elle semble être devenue la rectification du Comité stratégique lui-même», a souligné l’ancien ministre de la Justice, Me Mohamed Aly Bathily, appelant à un «sursaut patriotique» pour que le mouvement renoue avec les vraies valeurs de la refondation du Mali.

«Elle sera une force politique majeure dans la gouvernance de l’après-transition afin que le nouveau Mali, fondé sur une gouvernance vertueuse, de justice et de solidarité soit une réalité», a précisé Konimba Sidibé porté à la tête du Comité stratégique. Et d’ajouter, «la transition ne saurait se limiter à la seule organisation des élections».

Pour les leaders du «M5-Mali Kura», le mouvement ne peut plus se contenter d’être «une caisse de résonance, au service du destin personnel de son président». Il doit plutôt retrouver les valeurs unificatrices de la lutte contre le régime de feu IBK afin de se positionner comme un acteur majeur d’une transition de rupture avec les mauvaises pratiques en favorisant ainsi la refondation tant souhaitée au Mali.

On peut dire que la rupture est aujourd’hui consommée entre le Premier ministre Choguel Maïga et ses anciens camarades de lutte !

Moussa Bolly

UMOCI : Le partenaire stratégique de la filière mangue

Consciente de l’importance de la filière mangue dans l’économie malienne et conformément à sa mission, l’Unité de mise en œuvre du Cadre intégré s’est toujours posée aux côtés de l’Interprofession mangue du Mali. C’est ainsi que depuis 2008, l’Umoci accompagne les exportateurs de mangues au Salon Fruit Logistica, à travers la prise en charge des frais de location du Stand d’exposition du Mali, des perdiems aux participants et la communication de la participation du Mali audit Salon. A titre d’exemple en 2011, l’Umoci a battu le record en appuyant 24 acteurs privés dont les exportateurs et les représentants des structures d’appui au commerce.

Pour la présente édition du Salon Fruit Logistica 2022, l’Umoci a pris en charge les frais liés: à la location et l’aménagement d’un Stand d’exposition de  pour la participation du Mali ; aux billets d’avion pour cinq (05) exportateurs de mangues ; à la prise en charge de deux (02) encadreurs de l’Umoci pour accompagner les exportateurs de mangues.

Toute chose qui a permis d’atteindre des résultats probants pour la filière. Ces prouesses sont estimées à plus 100 milliards F CFA entre 2010-2022.

Pour rappel, les différentes participations du Mali au Salon Fruit Logistica ont contribué, dans une large mesure, à l’accroissement du volume des exportations de mangues à travers les contacts noués par les participants avec les partenaires commerciaux de l’Europe ces dernières années. Selon les statistiques de l’Umoci, de 2017 à 2022, les exportations de mangues maliennes ont augmenté vers l’Union européenne. Les quantités totales exportées sont de 38 188 tonnes de 2017 à 2022 et les chiffres d’affaires générés sont de 18 445 924 934 francs CFA, ce qui est assez considérable pour la balance commerciale du pays. Les détails sont les suivants : 2017 : 6119 tonnes pour un chiffre d’affaires généré de 4 166 353 025 FCFA ; 2018 : 7042 tonnes pour 4 909 307 233 FCFA ; 2019 : 11 074 tonnes pour 7 728 326 345 FCFA ; 2020 : 8 168 tonnes pour 3 373 582 102 FCFA ; 2021 : 5 785 tonnes pour 2 434 709 254 FCFA.

A noter, en outre, que la mangue est le premier fruit d’exportation du Mali. Avec un potentiel de production de plus de 500.000 tonnes, le pays dispose de plus de 80 variétés de mangue.

Mariétou DOUCOURE

UNIVERSITE VIRTUELLE DU MALI : Le Ministre Pr Amadou Keita galvanise les membres de la Commission de cadrage stratégique

Le lundi 14 mars 2022, le ministre Pr Amadou Keita a pris contact avec les membres de la commission de cadrage stratégique mise en place pour accélérer l’opérationnalisation de l’Université virtuelle du Mali. Il a profité de l’occasion pour les inviter à donner le meilleur d’eux-mêmes en effectuant un travail technique et patriotique.

S’adressant aux membres de ladite Commission, le ministre dira qu’ils auront en charge de faire toutes propositions en vue d’accélérer le processus de création et d’implantation de l’Université virtuelle du Mali. A ce titre, il fera savoir qu’ils sont chargés : d’élaborer le plan stratégique et le plan d’actions de l’implantation de l’Université Virtuelle du Mali (UVM) ; de proposer une architecture technologique (modèle technique et technologique) ; de proposer une architecture pédagogique ; de proposer un plan d’affaires (modèle économique / business plan) et d’élaborer les avant – projets de textes de création.

‘’Nous faisons confiance à votre génie individuel qui sera conjugué pour rendre réel ce projet qui nous tient bien à cœur’’, dira-t-il. Et d’expliquer l’importance de l’Université Virtuelle du Mali pour le système d’enseignement supérieur de notre pays. L’archivage des fichiers, la sauvegarde des mémoires ont également été évoqués par le ministre.

Ccom MESRS

MISE EN PLACE DU CADRE STRATEGIQUE PERMANENT POUR LA RECONCILIATION : Deux grilles de lecture entre le Gouvernement et les Mouvements armés

Le ministre de la Réconciliation nationale, de la Paix et de la Cohésion sociale, le colonel-major Ismaël Wagué était à Gao pour relancer le dialogue avec les groupes armés du nord du Mali, le vendredi, 18 mars 2022. L’objectif de ce déplacement était  d’expliquer les points de blocage dans la finalisation du nouveau Cadre stratégique permanent pour la réconciliation (CSPR). Cette réunion censée relancer le dialogue interrompu depuis le coup d’Etat a fini par être un moment de désaccord, car deux grilles de lecture semblent se dégager. L’une est pour une application intelligente de l’accord en y extrant tous les points à polémique et l’autre est favorable à une application intégrale sans changement. Cette situation provoque une levée des boucliers chez les ex-rebelles indépendantistes de l’Azawad qui font désormais planer l’ombre d’une reprise des armes.

Au regard de la tension qui est perceptible, faut-il désormais craindre la reprise des hostilités des mouvements séparatistes au Nord ?

Tous les ingrédients semblent désormais réunis pour une reprise des hostilités entre l’Etat malien et les rebelles séparatistes du nord. La lenteur constatée dans la mise en œuvre de l’accord en est pour beaucoup dans l’irritation des ex rebelles. Pour rappel les anciens rebelles indépendantistes ont tiré la sonnette d’alarme et ont regretté le retard pris dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Ils disent craindre  les soubresauts que cela pourra engendrer, si rien n’est fait dans les plus brefs délais. Quant à l’Etat malien il dit être attentif au cri de cœur des nombreux concitoyens qui trouvent que l’accord est un plan machiavélique de partition du Mali donc qui mérite d’être relu. A cela s’ajoute la nouvelle coopération entre le Mali et la Russie qui est, à n’en pas douter le rejet de celle avec l’Occident taxé par les nouvelles autorités de complaisance avec les ennemis de l’unité et de la cohésion du Mali.  Les ex-rebelles semblent être mécontents de cette nouvelle donne qui est l’arrivée  des russes et le départ de leurs alliés traditionnels que sont la France et ses amis. Tout porte à croire que cette nouvelle donne va susciter une nouvelle réaction de la part des ex-rebelles.

Pour rappel  les 26 et 27 février 2022, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger se sont réunis dans la région de Tombouctou pour des concertations régionales  au même moment le drapeau de l’Azawad flottait et  des officiers du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) avec des acclamations d’une centaine d’hommes derrière des pick-up, pointaient leurs armes automatiques vers le ciel. Est-ce une provocation ou une démonstration de force ? Les jours ou semaines à venir nous le diront. Mais d’ores et déjà la tension semble montée d’un cran et des bruits de bottes sont perceptibles. Les autorités de la transition vont-elles éviter la reprise des hostilités en ayant un compromis avec les ex rebelles ?

En attendant la finalisation de la nouvelle structure et ses corollaires  le Gouvernement n’est lié en rien à l’actuel CSP, ni ne  le reconnaît pas encore moins le soutenir.

 

Assitan DIAKITE

PAIX ET SECURITE : un accord trouvé entre le gouvernement et le CSP à Rome

Les groupes armés réunis au sein du Cadre stratégique permanent (CSP)  et le ministre de la Réconciliation nationale, le Colonel Ismaël Wagué, ont signé un accord mercredi soir  (2 février 2022). Et cela après plusieurs jours de suspense sur la participation du ministre à ces discussions organisées à Rome (Italie) sur invitation d’une association italienne. Intitulé «Accord de principe de Rome», ce document est censé mettre un terme à une brouille qui remonte au mois d’octobre. Le ministre malien de la Réconciliation nationale avait alors critiqué les initiatives prises par le CSP qui rassemble les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015. Les autorités de transition voyaient d’un mauvais œil ce cadre créé quelques mois plus tôt à Rome, sous les auspices de l’association «Ara Pacis», réputée proche de l’État et des renseignements italiens et qui œuvre également à la lutte contre l’immigration illégale.

Pour rappel, il y a quatre mois, le colonel Wagué avait demandé que le CSP mette un terme à ses visites aux dirigeants des pays voisins. Indignés, les groupes armés avaient unanimement exigé sa démission.  Le document signé mercredi dernier définit, selon le ministère de la Réconciliation nationale, les «bases de la collaboration entre l’État Malien et le CSP», structure dorénavant placée «sous le leadership du gouvernement». Une manière donc, pour les autorités de transition de ne pas perdre la main sur ses initiatives.