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Mali : DÉCLARATION LIMINAIRE DU M5-RFP LUE LORS DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU COMITÉ STRATÉGIQUE – Maison de la Presse – Bamako, le 02 mars 2024

Mesdames et messieurs les hautes personnalités de la société civile et de la classe politique ici présentes ;

 

Honorables invités tous pris en vos titres, grades et qualités,

Militantes, militants et sympathisants du M5-RFP,

Mesdames et messieurs des médias et réseaux sociaux,

Mesdames et messieurs.

 

Nous vous prions, d’observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de la crise multidimensionnelle que traverse notre pays

Nous vous remercions d’avoir répondu si massivement à la première conférence de presse de l’année du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Tard valant mieux que jamais, nous adressons à toutes et à tous nos vœux de très bonne année 2024. Nous avons une pensée pieuse pour toutes les victimes civiles et militaires de la guerre et l’insécurité imposée à notre pays.

 

Nous vous invitons à prier constamment pour le repos éternel des disparus et un prompt rétablissement pour les blessés.

 

Mesdames et messieurs,

 

Depuis quelques temps, les journaux, les vidéos et télévisions, les radios ou autres plateformes reviennent en boucle sur un sujet : une crise au sein M5-RFP. Nous en sommes tristes mais nous avons tout fait pour protéger notre mouvement qui appartient à tout le Mali et qui par conséquent n’est la propriété privée de personne. Le devoir de redevabilité et la conscience que nous avons de nos responsabilités pour la réussite de la Transition en cours et notre détermination à continuer à y apporter toute notre part nous obligent à prendre à témoin le Peuple malien sur les tentatives de liquidation du M5-RFP et aussi de redresser les petits mensonges et les tentatives de falsifications de notre histoire récente.

Mesdames et messieurs,

Le M5-RFP, comme tous les mouvements d’envergure a des règles de fonctionnement internes dont la méconnaissance ou les violations créent des situations difficiles. Quelles sont ces règles ? Comment ont-elles été violées ?

DU FONCTIONNEMENT INITIAL NORMAL DU M5-RFP

 

Au plus fort de la lutte contre le régime déchu, le M5-RFP, à travers le Comité Stratégique, prenait toutes ses décisions de façon collective à la suite de débats démocratiques et transparents. Il n’y avait aucun Primus inter pares, aucun chef : tout se décidait de façon horizontale, autour d’une table. Les récentes déclarations au cours de one-man show de Choguel Kokalla Maiga sur le rôle prééminent ou singulier qui a pu être le sien au sein du mouvement ne sont donc que de pures affabulations que nous n’avons voulu démentir en raison de la mission que nous lui avons confiée. Mais la vérité historique mérite enfin d’être connue. La formulation de nos axes stratégiques tout comme la résolution de nos divergences étaient renvoyées à nos entitées.

Le M5-RFP, pendant longtemps, n’avait pas de président. Tous ses documents étaient rédigés par des équipes très restreintes puis remis au porte-parole Choguel Kokalla pour lecture. Il n’était l’auteur de quasiment d’aucune des Déclarations qu’il lisait. Y compris ses premiers discours de Premier ministre. Les preuves formelles sont disponibles.

Puis le Comité stratégique a décidé de désigner un Président dont l’attribution essentielle était de diriger les réunions du Comité Stratégique. Rien d’autre. Même les représentants du mouvement pour les rencontres politiques ou institutionnelles étaient désignés au cas par cas. Mme Sy Kadiatou Sow de An Ko Mali Dron, Bouba K. Traoré de EMK et Imam Oumarou Diarra ont été désignés respectivement 1er, 2ème et 3ème Vice-présidents sur propositions de leurs entités.

 

Le M5-RFP est composé de 11 entités que sont les Partis politiques (AR-Mali), la Coordination des Associations et Mouvements (CAMPS), la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) La Coordination des Femmes, la Coordination des Jeunes, La Diaspora, le Forum des Organisations de la Société civile (FOSC), le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), le Pôle politique du Consensus (PPC), le Mouvement pour la Justice et la Paix (MPJ-Faso Yeleen) , le RPR.  La Diaspora, douzième entité, bien évidemment ne réside pas au Mali. Les représentants désignés de ces entités constituent le Comité stratégique du mouvement. S’y ajoutent des personnalités qui intègrent les entités sans être proposées par un parti politique, une association, un syndicat…. Choguel K. Maiga fait partie de ces cooptés car jamais son parti, le MPR, n’a accepté de le suivre ni au FSD, ni au M5-RFP. Il n’est venu qu’avec un seul jeune.

 

LES PROBLÈMES ACTUELS

 

La gouvernance verticale et par oukase qu’a voulu imposer Choguel Maiga depuis sa désignation comme Premier ministre sur proposition du M5-RFP a créé beaucoup de problèmes. Or, cette proposition, contrairement à ce que suggère la réécriture de l’histoire du M5-RFP s’est faite dans la courtoisie et le consensus sans aucune candidature concurrente malgré certaine contre-proposition, vite déclinée, faite en salle. En effet, le Comité stratégique a décidé de donner la preuve de sa maturité en présentant la candidature de son président dont l’appétit pour le poste l’avait conduit à des contacts en dehors M5-RFP et à des combines qui auraient pu faire éclater le mouvement. Dire que les militaires sont allés chercher Choguel qui n’était pas demandeur du poste est un mensonge.

 

L’incapacité notoire de Bouba K. Traoré, qui dirige les débats depuis le retrait de Mme Sy Kadiatou Sow, a été acté à tous les niveaux. Choguel Maiga qui l’a nommé Chargé de Mission à la Primature pour bien l’instrumentaliser, a voulu le maintenir coûte que coûte malgré la notification officielle par son entité d’origine, EMK, du retrait de sa confiance et de son mandat qui devait consacrer la fin automatique de ses fonctions de Vice-président. Et malgré les demandes réitérées de sa démission par de nombreuses entités.

 

Le refus du même Bouba K. Traoré de reconnaitre les résultats de l’élection de Ibrahima Traoré dit Jack Bauer dont les candidats se sont imposés dans toutes les communes et entités renouvelées. A l’inverse, la quasi-totalité des candidats proposés par le camp qui avait choisi de s’opposer à lui au nom de Choguel a été éliminée. Pour ce faire, Bouba K. Traoré a osé fermer les portes du siège du M5-RFP le jour de l’assemblée générale élective des jeunes le 3 février et appelé les forces de sécurité jusque dans la salle de réunion du Comité stratégique le 22 fevrier 2024.

Fort du soutien de son mentor Choguel Maiga, il a eu la prétention de suspendre ceux qui ont protesté contre de tels agissements en quittant la salle.

 

Il est à signaler qu’à aucun moment, l’abrogation du décret de nomination de Ibrahima Traoré n’a posé un problème au sein du M5-RFP.  Car, rappelons-le, le Comité stratégique, républicain dans l’âme, n’avait pas protesté lors de la sortie de certains de ses ministres du Gouvernement. Par ailleurs, Ibrahima Traoré dit Jack Bauer avait d’ailleurs clairement indiqué qu’il n’avait aucune intention de reprendre service à la Primature. Les difficultés actuelles n’ont donc aucun lien avec des demandes de postes.

 

Les « suspensions » prononcées au niveau du FSD ont été courageusement réglées par son président par intérim Salikou Sanogo qui les a déclarées nulles et non avenues créant ainsi les conditions d’un retour à la cohésion. Un exemple à méditer.

 

Une solide majorité de représentants au Comité Stratégique de 7 entités sur onze (7/11) refuse les enfantillages des auteurs des suspensions et de leur mentor. Que nul, sur ce point ne se trompe : nous n’avons pas démissionné et nous ne démissionnerons jamais ; nous n’avons pas quitté le M5-RFP et nous ne le quitterons jamais. Nous considérons les suspensions comme dérisoires, puériles et infantiles.

Nous sommes adossés à une majorité claire même si nous savons que des personnes soit non-membres du Comité stratégique soit minoritaires en son sein seront instrumentalisés pour créer la confusion.

Nous sommes repus des double-langages de Choguel Maiga qui, le matin, réunit des membres de son Cabinet et des obligés pour dénoncer des complots ourdis contre lui par les militaires en complicité avec des membres du Comité stratégiques qui sont ainsi jetés en pâture et le soir, fait l’éloge des mêmes militaires sous le vocable de « monèbodenw ». De qui parle-t-il alors ? Ne serait-il pas plus clair et plus courageux de donner des noms ? Il pousse la manipulation jusqu’à évoquer des projets d’assassinat dont il décrit le scénario rocambolesque. Une vraie tragi-comédie mise en scène par un abonné aux VAR.

 

Les insinuations et les fausses confidences sur de prétendues sollicitations pour des marchés publics sans jamais citer de noms ne visent qu’à salir. L’honneur commande de se taire si l’on n’a pas le courage d’aller au bout de ses accusations. Mais comment aller au bout du mensonge ? Comme on dit, Calomniez, Calomniez, il en restera toujours quelque chose dit-on.

 

Dans le même registre, fort de confiance qui lui a été faite et du blanc-seing qui lui a été donné pour la composition de son premier gouvernement,Choguel K. Maiga a fait nommer de personnalités inconnues au M5-RFP qu’il a présentées d’un côté comme membres du mouvement et soutenu de l’autre côté comme imposées par la partie militaire. La vérité a éclaté quand ces ministres ont quitté le gouvernement en même temps que ceux du M5-RFP. Entre-temps, ils ont travaillé à renforcer son parti au détriment des militants du M5-RFP. Les noms sont connus. Il donc est faux de présenter les protestations à l’interne contre de telles pratiques comme des demandes de postes qui lui ont été posés et qu’il n’a pas vocation à gérer.

 

Dire que tous les membres du Comité stratégique gagnés par le découragement ont déserté les réunions en laissant Choguel Maiga seul est une affabulation. Jamais Choguel n’a fait plus de réunions que d’autres membres importants du mouvement qui ont toujours été présents, qui ont cotisé autant ou plus que lui et qui n’ont pas détourné un centime sur les contributions données pour soutenir la lutte du mouvement. D’ailleurs Choguel n’assiste plus aux réunions du mouvement depuis bien longtemps malgré ses nombreux engagements à se ressaisir. Cette attitude a d’ailleurs amené certaines entités à vouloir dissocier les fonctions de Premier ministre et de président du Comité stratégique, ou à designer un président délégué ou enfin à instaurer une présidence tournante. Ces questions sont en examen.

 

 

Mesdames et messieurs,

Nous, responsables légitimes du M5-RFP, sommes résolus à ne pas tomber dans le piège des débats de caniveaux dans lesquels certains veulent nous entrainer pour servir des agendas individuels qui n’ont rien à voir avec les intérêts fondamentaux du Mali.

C’est pourquoi nous réaffirmons ici notre ferme engagement à œuvrer pour la réalisation pleine et entière des idéaux du M5-RFP, à la restauration et au renforcement de la cohésion en son sein malgré les graines de la division que sèment certains fossoyeurs du mouvement.

 

Nous serons présents pour apporter notre part au Dialogue Inter-Maliens dont la vraie finalité est de réussir l’union nationale après la réalisation de l’unité territoriale par la prise de Kidal que nous saluons à nouveau. Car notre ambition est de rassembler les Maliens.

Nous continuerons à soutenir avec toute notre énergie nos Forces de Défense et de Sécurité qui engrangent de nombreux succès malgré les difficultés quotidiennes à surmonter.

La quête de notre souveraineté nationale est dans l’ADN même de notre mouvement. C’est pourquoi nous disons oui à toutes les mesures prises dans ce sens en nous engageant en particulier pour faire de l’AES un succès.

Ainsi nous inscrivons toutes nos actions dans la réussite de la Transition et la consolidation de ses acquis et invitons en conséquence toutes les Maliennes et tous les Maliens des villes et des campagnes, de l’intérieur et de la diaspora à rester mobilisés pour un Mali débout, uni, sécurisé, démocratique et prospère.

 

Mesdames et messieurs,

Permettez-nous de conclure en lançant un ultime appel à Choguel Kokalla Maiga, président du Comité stratégique, à rassurer face aux graves accusations de manipulation qui pèsent sur lui et sur sa responsabilité éminente dans la situation actuelle notamment après ses déclarations à l’issue de son meeting du 1er mars. Nous lui donnons 72 heures pour respecter le fait majoritaire, prononcer la nullité des « sanctions » commanditées, travailler à restaurer sans délai la cohésion et l’entente au sein du mouvement, sortir définitivement de ses shows mensongers offensants pour ses camarades de lutte, arrêter d’instrumentaliser certains jeunes et membres de son Cabinet. A défaut, Il sera purement, simplement et démocratiquement demis de ses fonctions de président du Comité Stratégiques et ramené au niveau de militant à la base sans qu’il soit besoin de suspensions ou d’exclusions qui restent les armes des faibles.

 

Bamako, le 02 mars 2024

 

Pour le Comité Stratégique du M5-RFP

 

Le Vice-président par intérim

Imam Oumarou Diarra

CAN 2023 | Mali 2 -VS- Afrique du Sud 0 : les AIGLES du Mali affiche leur intention d’offrir la Coupe d’Afrique des Nations de Football à la Transition dirigée par le Colonel Assimi GOITA

Les Aigles du Mali ont réussi mardi soir leur entrée en lice dans la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations ( CAN) de football en battant sur le score de ( 2-0), les Bafana Bafana de l’Afrique du Sud au terme d’un match du groupe E disputé au stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo dans le nord ivoirien.
Après une première mi-temps difficile, les Hommes de Éric Sekou Chelle ( sélectionneur du Mali) ont déployé le grand jeu dès l’entame de la seconde période.

La débauche d’énergie des maliens sera récompensée à la 60ème minutes du jeu avec l’ouverture du score ( 1-0) sur un but inscrit par Hamari Traoré, le capitaine des Aigles du Mali.

Yves Bissouma et ses partenaires corsent l’addition six minutes après cette ouverture du score ( 66ème) grâce à Lassine Sinayoko ( 2-0).

Les Bafana Bafana, fouettés dans leur orgueil après ces deux réalisations maliennes, jouent le tout pour le tout, mais échouent devant Djigui Diarra, le portier malien.

Le 21 janvier prochain, les Aigles du Mali affronteront la Tunisie et les Bafana Bafana de l’Afrique du Sud seront opposés à la Namibie.

La Côte d’Ivoire accueille la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations ( CAN) de football dite  » CAN de l’hospitalité « .

La finale de ce tournoi est prévue le 11 février prochain.

L. Barro

LE PRESIDENT DE LA TRANSITION, LE COLONEL ASSIMI GOITA : l’homme de l’année 2023 pour le journal l’Alternance

C’est désormais une tradition établie au sein de la rédaction de votre hebdomadaire, l’Alternance, celle de désigner l’homme ou la femme qui a marqué en bien comme en mal l’année écoulée. Celui ou celle qui, à travers ses actions, a attiré sur lui ou elle l’attention d’un plus grand nombre de citoyens ou des medias. Donc après un petit sondage auprès de nos lecteurs le nom du Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta est revenu plusieurs fois suivi de l’imam Mahmoud Dicko. Suivant la logique de nos lecteurs le choix de l’homme de l’année échoit au Président de la transition le Colonel Assimi Goïta. La reprise de Kidal des mains du CSP/ PSD a été déterminante dans ce choix. D’autres raisons ont été évoquées, à savoir le départ de la MINUSMA, la création de l’Alliance des Etats du Sahel, AES, la lutte contre la corruption et la délinquance financière, pour ne citer que celles-ci.

En dépit de la profonde crise socioéconomique, voire politico-sécuritaire, les maliens dans leur écrasante majorité admirent le Président de la transition et disent être prêts à supporter toutes les conséquences qui découleront de ces crises aussi longtemps qu’elles dureront, à, cause du Président de la transition. Sinon pour moins que ces délestages les maliens ont battu le pavé sous IBK, pour moins que ces crises socioéconomiques les syndicats ont appelé à des grèves intempestives. Aujourd’hui le Colonel Assimi Goita passe pour être le malien le plus aimé, le plus respecté et le plus vénéré de tous les chefs d’Etat qui se sont succédés au pouvoir au Mali. Est-ce par peur, par complaisance ou bien parce qu’il a le doigt sur la gâchette prêt à faire usage de son arme contre les opposants ? La réponse est non, car ni bombe, ni chars combat, encore moins fusils ne pourront empêcher encore moins  arrêter un peuple déchainé, voire révolté, donc les raisons sont à rechercher du côté des actes audacieux qu’il a eu à poser et qui sont jugés par la grande majorité de satisfaisants.

En effet, l’une des causes de la popularité du Colonel Assimi est le discrédit qu’il a fait porter sur la classe politique en la faisant passer pour la cause de tous les malheurs du pays. A cela s’ajoute son inféodation à l’ancienne puissance coloniale qui est la France. A tort ou à raison nombreux sont les maliens qui voient en la France la base de tous leurs malheurs de leur pays. Assimi Goïta  n’a pas emprunté dix mille voies pour épater son peuple, il a tout simplement coupé le cordon ombilical qui lie le Mali à la France. Ensuite tous les instruments qui contribuaient à la promotion de la France ont été également éconduits à la frontière comme RFI, France 24 et même l’ambassadeur. Pour le commun des mortels Assimi Goita a posé des actes qu’aucun homme politique n’est capable de faire. Donc la première source de sa popularité vient de son audace. Ensuite il s’est tourné vers la Russie, un pays, aux yeux de beaucoup de maliens, qui n’est pas condescendant et qui pourra aider le Mali à combattre le fléau qui est le terrorisme. « La Russie travaille avec le Mali dans un partenariat gagnant- gagnant » pourrait-on entendre et elle a permis au Mali de doter son armée des moyens de défense et de sécurité et surtout « d’instructeurs ». L’une des résultantes de cette coopération avec la Russie est l’acquisition des armements, surtout des aéronefs servant à lutter contre le terrorisme et à préserver l’intégrité territoriale. La reprise de Kidal est l’une des prouesses qui ont fait du Colonel Assimi Goïta l’homme de l’année. Kidal était devenue une ville mythique qui avait échappé au contrôle du pouvoir central depuis 2014. Toutes les tentatives qu’elles soient militaires ou diplomatiques de mettre cette ville rebelle dans le giron de l’Etat malien ont été infructueuses, d’où la colère noire de nombreux maliens contre la France, taxée à tort ou à raison d’avoir érigé un mur de séparation entre le sud et Kidal. Le Colonel Assimi Goïta pour avoir repris, pour certains et libéré, pour d’autres, la ville de Kidal, apparait aux yeux d’une frange importante du peuple comme un libérateur.

Il n y a pas que la reprise de Kidal, il y a également la lutte contre la corruption et la délinquance financière, même si la manière prête à confusion et la lenteur dans le traitement des dossiers suscitent beaucoup de supputations, d’interprétations et des critiques acerbes, le fait de la déclencher et d’arrêter beaucoup d’anciens dignitaires soulage une frange importante du peuple. Enfin la dernière grande action qui a rendu  le colonel Assimi Goita populaire est sans nul doute la création de l’Alliance des Etats du Sahel, AES et surtout l’espoir que les initiateurs font croire, celui de la mise en synergie des efforts, la mutualisation des forces et surtout l’éventualité de la création d’une monnaie dite de souveraineté. Pour une écrasante majorité des citoyens des pays de l’AES, le bout du tunnel est très proche.

En somme, il revient au Colonel Assimi Goïta, Président de la transition, d’être à la hauteur de l’immense espoir que beaucoup de ses concitoyens placent en lui. Pour ne pas décevoir, il doit au prime abord respecter ses engagements, ensuite rester conforme aux lois de la République sans les violer, il doit apporter des solutions aux différentes préoccupations du peuple et enfin se montrer désintéressé par le pouvoir en prenant des décisions comme la réduction du train de vie de l’Etat dont il a l’immense privilège de diriger.

Youssouf Sissoko

Cérémonie de remise de drones à l’Armée de l’Air par le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA.

Le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, Chef Suprême des Armées, a présidé ce jeudi 4 janvier 2024, au Pavillon présidentiel de l’Aéroport international Président Modibo KÉÏTA de Bamako-Sénou, la cérémonie de remise des drones de surveillance et de combat de type TB2 à l’Armée de l’Air.

Cette cérémonie de grande envergure a enregistré la présence du Premier ministre, du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, de l’Ambassadeur de Türkiye, ainsi que de plusieurs membres du Gouvernement, des partenaires et amis du Mali.

Cette cérémonie de grande envergure a enregistré la présence du Premier ministre, du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, de l’Ambassadeur de Türkiye, ainsi que de plusieurs membres du Gouvernement, des partenaires et amis du Mali.

Dans son discours inaugural, le Chef d’état-major de l’Armée de l’Air, le Général de brigade Alou Boï DIARRA, a rappelé la perception des Maliens concernant les récentes opérations réussies de drones dans le cadre de la nouvelle dynamique enclenchée par les autorités maliennes de la Transition. Une dynamique visant la reconquête de l’ensemble du territoire national.

Le Général de brigade Alou Boï DIARRA a également mis l’accent sur les énormes efforts déployés dans le cadre de la libération du territoire tout en préservant la souveraineté nationale. Toutefois, il a souligné que dans ce combat, qui fait la fierté de tout le peuple malien, il faut reconnaître une large contribution des drones, mais surtout sans oublier que les drones, sans l’appui des troupes au sol, ne suffisent pas. C’est dans ce cadre qu’il félicite les soldats pour leurs efforts dans la sécurisation du territoire national. Ils mènent un combat rude sur le terrain, a-t-il reconnu.

« Ces appareils ne sont pas des robots tueurs », avertit le Général de brigade, tout en précisant que derrière ces appareils se trouvent des personnes physiques qui fournissent un travail remarquable pour les faire voler et agir. Dans ce contexte, le Chef d’État-major de l’Armée de l’Air estime que les drones ne sont pas des stars, mais ce sont plutôt les soldats maliens dont il faut saluer la bravoure et le professionnalisme.

La guerre n’est certes pas finie malgré les résultats positifs et tous les efforts déployés, mais « le nombre d’ennemis tués constitue le nombre de Maliens satisfaits », a-t-il affirmé. Le Général de Brigade Alou Boï DIARRA a souligné également les mécanismes interalliés mis en place par les Armées des États du Sahel pour sécuriser les frontières communes.

Prenant la parole, le ministre de la Défense et des anciens Combattants, le Colonel Sadio CAMARA, a indiqué que l’heure n’est pas encore au bilan. Toutefois, chaque citoyen peut évaluer les résultats engrangés par l’armée malienne depuis le début de la Transition. L’espoir renaît au Mali grâce à la résilience du peuple malien et aux efforts des autorités maliennes en vue de moderniser l’outil de défense. Depuis trois ans, le Mali s’est engagé dans un processus de régénération à travers le renforcement des capacités de l’outil de Défense, a-t-il expliqué. Plusieurs investissements matériels et humains ont été effectués par les autorités.

Le ministre de la Défense est également revenu sur le sens de l’appropriation nationale des questions d’accord de paix. Selon ses explications, il s’agit de trouver des solutions maliennes aux problèmes maliens.

Avant de clore ses propos, il a adressé ses vifs remerciements à la Fédération de Russie, à la République populaire de Chine, ainsi qu’à la République de Türkiye pour leur partenariat sincère et fiable avec la République du Mali. Une « paix durable est bien possible au Mali », indique-t-il, tout en lançant un appel pressant aux frères maliens égarés à rejoindre la République pour le vivre ensemble, car les ennemis de la Nation ne connaîtront point de repos dans leurs grottes.

Le Président de la Transition, Chef suprême des Armées, a ensuite procédé à une visite statique des nouvelles acquisitions.

Mali – Communiqué du Conseil des Ministres du mercredi 3 janvier 2024 CM N°2024-01/SGG

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 03 janvier 2024, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
  • adopté des projets de texte ;
  • procédé à des nominations ;
  • et entendu des communications.
AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES
1. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation de l’avenant n°1 au marché relatif à l’extension de la fibre optique pour les zones de Mopti, Koro, Tombouctou, Gao, Ansongo et Labenzaga, le réseau d’accès par câble à la fibre optique, le système de vidéosurveillance, le système EID du Projet Mali Numérique.
L’avenant est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et la Société China International Télécommunication Construction Corporate pour un montant de 117 millions 387 mille 180,77 dollars US et un délai d’exécution de vingt-quatre (24) mois.
Il vise à prendre en compte les modifications intervenues dans l’exécution du projet en ce qui concerne :
  • les composantes ainsi que la substitution dans le projet des localités de Mopti, Koro, Tombouctou, Gao, Ansongo et Labenzaga par celles de Kati, Diéma, Diboli, Diéma-Guogi ;
  • le réajustement du design de l’itinéraire de la construction de backbone de fibre optique, l’ajustement du contenu du réseau d’accès et de la composante Safe City ;
  • la réservation du centre des données et la suppression de la composante EID ;
  • le contrôle et le suivi par les services techniques compétents.
2. Sur le rapport du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le Conseil des Ministres a adopté :
a. des projets de texte relatifs à l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de la Direction générale des Domaines et du Cadastre.
La Direction nationale des Domaines et la Direction nationale du Cadastre ont été créées respectivement par l’Ordonnance n°2017-025/P-RM du 30 mars 2017 et l’Ordonnance n°2017024/P-RM du 30 mars 2017 suite à la scission de la Direction nationale des Domaines et du Cadastre.
Après cette scission, les deux directions ont été confrontées à des difficultés dans l’exécution de leur mission, notamment :
– l’insuffisance et la mauvaise répartition du personnel ;
– l’absence de liens directs entre les structures régionales et subrégionales des deux (02) Directions ;
– l’insuffisance des ressources financières pour assurer la réalisation des activités essentielles à l’exécution des missions et à l’atteinte des objectifs.
Les projets de texte adoptés consacrent la fusion de la Direction nationale des Domaines et celle du Cadastre à travers la création de la Direction générale des Domaines et du Cadastre dans la perspective d’améliorer l’efficacité du service et d’accroitre sa fonctionnalité.
Leur adoption permettra également de doter ladite direction, pour les cinq prochaines années, en personnel nécessaire à l’exécution de sa mission.
b. un projet de décret autorisant et déclarant d’utilité publique les travaux du Centre d’Enfouissement Technique de Noumoubougou et de construction de la décharge finale de Dialakorobougou et leurs voies d’accès.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Résilience Urbaine de Bamako, il est prévu la réalisation des travaux du Centre d’Enfouissement Technique de Noumoubougou et de construction de la décharge finale de Dialakorobougou et leurs voies d’accès.
La réalisation desdits travaux empiète sur des propriétés privées qu’il convient d’exproprier pour cause d’utilité publique.
Le projet de décret est adopté dans ce cadre. La réalisation de ces travaux contribuera à l’amélioration de la gestion des déchets solides dans le District de Bamako.
AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :
AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS
– Inspecteur à l’Inspection générale des Armées et Services : Colonel Yaya DOUCOURE, Armée de Terre.
AU TITRE DU MINISTERE DES TRANSPORTS ET DES INFRASTRUCTURES
– Directeur Général de l’Agence nationale de l’Aviation civile : Colonel Yaya TRAORE, Armée de l’Air.
AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE
– Conseiller Consulaire à l’Ambassade du Mali à Dakar (Sénégal) : Commissaire de Police Florentin DOUYON.
– Conseiller Consulaire à l’Ambassade du Mali à Abidjan (Côte d’Ivoire) : Commissaire Divisionnaire de Police Makan GUEYE.
– Secrétaire Agent Comptable à l’Ambassade du Mali à Doha (Qatar) : Monsieur Yssouf BAGAYOKO, Contrôleur du Trésor.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE
– Secrétaire général : Monsieur Oumar TAMBOURA, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie Rural.
– Directeur national de l’Agriculture : Monsieur Souleymane YACOUBA, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie Rural.
– Directeur national du Génie Rural : Monsieur Garantigui TRAORE, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie Rural.
– Directeur Général de l’Institut d’Economie Rurale : Monsieur Kalifa TRAORE, Professeur de l’Enseignement supérieur.
– Président Directeur Général de l’Agence d’Aménagement des Terres et de Fourniture de l’Eau d’Irrigation : Monsieur Bréhima SOGOBA, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie Rural.
– Inspecteurs à l’Inspection de l’Agriculture : Monsieur N’Diougou DIALLO, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie Rural ; Monsieur Oumar BERTHE, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie Rural.
AU TITRE DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE L’ENFANT ET DE LA FAMILLE
– Chef de Cabinet : Madame Néné Maina BA, Ingénieur en Génie Informatique.
– Conseiller Technique : Monsieur Youssouf BAGAYOKO, Professeur de l’Enseignement secondaire.
– Directrice nationale de la Promotion de la Femme : Madame Bocoum Aoua GUINDO, Administrateur de l’action sociale.
– Directeur national de la Promotion de l’Enfant et de la Famille : Monsieur Harouna SAMAKE, Administrateur de l’action sociale.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE
– Directeur national de l’Industrie : Monsieur Gaoussou KONE, Ingénieur de l’Industrie et des Mines.
AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS
1. Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a informé le Conseil des Ministres :
a. de la participation du Mali à la dixième session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations-Unies contre la corruption.
La dixième session de la Conférence des Etats parties à la Convention des Nations-Unies contre la corruption s’est tenue du 11 au 15 décembre 2023 à Atlanta.
La Conférence des Etats parties à la Convention a été instituée pour améliorer la capacité des Etats parties à atteindre les objectifs énoncés dans la Convention, renforcer leur coopération à promouvoir et à examiner l’application de la Convention.
La délégation du Mali a partagé au cours du débat général les mesures majeures prises par notre pays, notamment :
  • l’approbation de la Stratégie nationale de Lutte contre la Corruption et son Plan d’actions (2023-2027) ;
  • la création du Pôle national économique et financier avec une compétence nationale ;
  • la création de l’Agence de Recouvrement et de Gestion des Avoirs saisis ou confisqués ;
  • l’adoption des projets de lois portant Code pénal et Code de procédure pénale comportant des dispositions innovantes ;
  • la participation de notre pays au Mécanisme d’examen de l’application de la Convention des Nations-Unies contre la corruption.
A l’issue des travaux, la Conférence a adopté des résolutions relatives en particulier à la Déclaration d’Atlanta sur la promotion de l’application du principe de responsabilité sous ses formes multiples dans la lutte contre la corruption, à la prolongation jusqu’en juin 2026 du deuxième cycle du Mécanisme d’examen de l’application de la Convention des Nations-Unies contre la corruption, à la lutte contre les inégalités entre les genres pour combattre la corruption et à à l’incitation du secteur privé à adopter des mesures d’intégrité pour prévenir et combattre la corruption.
b. de l’organisation de la Semaine de la Justice à la suite de la rentrée judiciaire 20232024.
La deuxième édition de la semaine de la justice se déroulera du 08 au 13 janvier 2024 à Bamako, sous la présidence du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux.
La semaine de la justice a été institutionnalisée en 2022. L’objectif visé par cette institutionnalisation est de rapprocher davantage la justice des justiciables et de promouvoir un service public de la justice plus efficace et plus performant de nature à restaurer la confiance des citoyens et des justiciables.
Cette semaine sera marquée par l’installation solennelle du Président de la formation de jugement et du Procureur de la République du Pôle national économique et financier ; l’installation solennelle du Président de la formation de jugement et du Procureur de la République du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité ; le lancement du premier numéro vert gratuit de la Justice « Binkani Kunnafoni » ; l’inauguration de six (06) villas d’astreinte offertes par le Président de la Transition, Chef de l’Etat et une conférence sur le double degré de juridiction en matière administrative.
2. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a informé le Conseil des Ministres des conclusions de la réunion ministérielle de coordination sur l’Initiative internationale de Sa Majesté le Roi Mohamed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique.
Une délégation de haut niveau du Mali a participé à la réunion ministérielle de coordination sur l’Initiative internationale de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
L’objectif de cette rencontre était de préciser les contours de l’Initiative marocaine qui vise à favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique. A cet égard, les participants ont été édifiés sur les projets structurants qui seront réalisés dans le cadre de la réalisation de l’offre marocaine, notamment la mise à niveau des infrastructures et leur interconnexion, les solutions appropriées à apporter pour renforcer l’intégration régionale, la transformation structurelle des économies nationales et l’amélioration des conditions de vie des populations du Sahel.
Aussi, les délégations ont exprimé l’adhésion de leurs pays à l’initiative marocaine et ont prévu la création, dans chaque pays, d’une « Task Force » qui préparera et proposera les modalités d’opérationnalisation de l’initiative.
Durant son séjour, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a rencontré son homologue marocain. Les échanges ont porté sur les perspectives de renforcement de la coopération bilatérale, à travers, entre autres, une meilleure circulation des personnes et des biens ainsi que la tenue prochaine à Bamako de la 4ème session de la Grande Commission mixte de coopération.
Cette rencontre a permis de mieux apprécier toutes les implications et la portée, pour le Mali, de l’Initiative marocaine, qui offre des perspectives de désenclavement géographique des Etats du Sahel ainsi que leur pénétration accrue dans le commerce international.
3. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne a informé le Conseil des Ministres des dispositions prises pour la mise en route de l’équipe nationale seniors de football à la Coupe d’Afrique des Nations, Côte d’Ivoire 2023.
Pour la participation de l’équipe nationale seniors de football à la Coupe d’ Afrique des Nations, Côte d’Ivoire 2023, la Commission nationale de mobilisation mise en place à cet effet, a élaboré un programme de mobilisation des ressources humaines, des contributions venant des bonnes volontés et un chronogramme de mise en route de l’équipe nationale.
Dans le cadre de son programme de mobilisation des fonds, elle prévoit l’organisation d’un diner Gala en partenariat avec la télévision panafricaine AFRICABLE et la tenue d’un téléthon sur l’ORTM1.
La mise en route solennelle des Aigles avec la remise du drapeau national par le Président de la Transition, Chef de l’Etat aura lieu le 11 janvier. Cette cérémonie sera aussi marquée par la remise du maillot du premier supporteur au Président de la Transition par le capitaine des Aigles.
4. Le ministre de l’industrie et du Commerce a informé le Conseil des Ministres des principales conclusions issues des travaux de la quatrième session ordinaire au titre de l’année 2023 du Conseil des Ministres de l’Union Monétaire Ouest Africaine.
La quatrième session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union Monétaire Ouest Africaine s’est tenue le 21 décembre 2023 à Cotonou.
Cette session s’est déroulée dans un contexte marqué par le durcissement des conditions sur les marchés financiers internationaux et la montée des tensions géopolitiques qui ont ralentis la croissance économique mondiale.
En dépit de ce contexte particulièrement difficile et contraignant, il faut rappeler que l’activité économique au sein de l’Union est demeurée vigoureuse au troisième trimestre 2023. Les tensions inflationnistes se sont également atténuées. Le taux d’inflation dans l’Union devrait ainsi ressortir à 3,7% sur l’ensemble de l’année 2023.
Le Conseil des Ministres de l’Union a adopté le projet de Loi uniforme portant réglementation de la microfinance dans l’UMOA avec pour objectif de doter l’Union d’un corpus juridique du secteur de la microfinance à même de répondre aux enjeux de financement des économies de l’Union et de stabilité financière.
Le Conseil des Ministres de l’Union a également décidé du relèvement du capital social minimum des banques de l’UMOA de dix à vingt milliards de FCFA en vue de renforcer la résilience du secteur bancaire et de répondre aux besoins croissants de financement auxquels font face les pays de l’Union.
Enfin, le Conseil des Ministres a procédé au renouvellement du mandat de Monsieur Diakaridia DEMBELE Conseiller Technique au Ministère de l’Economie et des Finances comme représentant du Mali au sein du Comité de Stabilité Financière de l’Union Monétaire Ouest Africaine.
5. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de la situation épidémiologique du pays marquée, notamment :
a. par une stagnation du nombre de cas testés positifs de la maladie à Coronavirus par rapport à la semaine précédente.
b. par une diminution du nombre de cas confirmés de dengue comparé à celui de la semaine écoulée.
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a, cependant, appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre les maladies.
Bamako, le 03 janvier 2024
Le Secrétaire général du Gouvernement,
Mahamadou DAGNO
Officier de l’Ordre national

A TROIS MOIS DE LA FIN DU DELAI PROMIS A LA CEDEAO : Que Doit faire Assimi Goita pour échapper à d’autres sanctions ?

L’on s’achemine lentement mais surement vers la fin du délai souverainement fixé par les autorités maliennes à la CEDEAO, à savoir le mois de mars 2024 pour le retour à l’ordre constitutionnel avec l’élection d’un président de la République. Qu’il soit dit en passant, l’attitude clémente sur le cas du Mali que l’organisation sous régionale a adopté lors de son dernier sommet ordinaire, cache mal la volonté des chefs d’Etat de sanctionner les autorités maliennes pour leur posture belliciste. Sous embargo financier depuis les premières sanctions, la CEDEAO risque d’asphyxier davantage le Mali pour susciter la colère de sa population contre ses dirigeants. Le Président de la transition doit parer au plus presser pour éviter que le glaive de l’organisation sous régionale ne s’abatte encore sur les frêles épaules des Maliens qui broient déjà du noir depuis fort longtemps. Assimi Goita en est-il réellement conscient  et surtout capable d’un sursaut ? Ne doit-il pas sonner la fin de la division pour aller à un grand rassemblement des maliens afin de dégager un large consensus autour des objectifs clairs, réalistes et réalisables ?

A quelques encablures de la fin du délai imparti pour le retour à l’ordre constitutionnel au Mali, l’horizon est encore et toujours sombre. Les autorités maliennes ont même feint d’ignorer leur propre engagement en reportant les élections à une date ultérieure. Cette décision à la fois unilatérale et non consensuelle est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique et de la société civile. Ainsi pour éviter que d’autres sanctions ne soient prises contre le Mali par la CEDCEAO, il serait nécessaire pour Assimi Goita, en sa qualité de président de la transition, de rassembler tous les maliens autour d’un projet commun. Ce projet qui ne serait que pour le Mali, s’articulerait autour de deux axes majeurs, à savoir la fixation d’un délai raisonnable de la tenue des élections et les conditions dans lesquelles ces élections vont se dérouler pour éviter une crise pré et post électorales aux conséquences incommensurables. Le Mali est déjà empêtré dans une profonde crise socio sécuritaire, donc il ne peut plus se donner le luxe d’en rajouter d’où cet appel à une union sacrée autour de lui pour le sauver de l’effondrement.

En froid avec tous ses voisins excepté le Niger et le Burkina Faso, et avec une bonne partie de la communauté internationale,  si le Mali devrait continuer dans cette posture il va beaucoup souffrir pour ne pas dire s’effondrer. Donc il est temps pour le Président de la transition le colonel Assimi Goita de sortir de cette posture belliqueuse et unilatéraliste pour sonner la fin de la division à l’interne et rassembler les maliens. C’est à ce prix qu’il trouvera une ébauche de solution et atténuera les effets de l’isolement et des sanctions contre le Mali. A la question de savoir si le Président Assimi Goita est conscient du danger qui guette le Mali et qui nécessite un grand rassemblement des forces vives du pays, la réponse est oui, car les faits parlent d’eux-mêmes et la situation est loin d’être reluisante au Mali. Si la grande majorité des maliens est fière des grandes prouesses réalisées dans le domaine sécuritaire, ils sont également très nombreux les maliens qui broient du noir et qui aspirent à un changement. Au regard des malaises sociaux, financiers et économiques le soutien à la transition ne pourrait être factice. Les maliens craignent beaucoup plus qu‘ils n’aiment le régime. La crainte d’expédition punitive en cas de manifestation est à la base du silence des maliens. Mais pour combien de temps encore ce harcèlement  et cette interdiction de manifester va durer quand on sait que la situation sociale va de mal en pire.

Assimi Goita ne doit-il pas sonner la fin de la division pour aller à un grand rassemblement des maliens afin de dégager un large consensus autour des objectifs clairs, réalistes et réalisables ?

Il est vraiment grand temps que le Président de la transition, père de la nation, sorte de son silence assourdissant pour sonner la fin de la division des maliens. Pour rappel les maliens sont catégorisés  en pro et anti transition. Ce rassemblement est tellement indispensable qu’il éviterait à notre pays de subir encore des lourdes sanctions de la part de la CEDEAO, car à l’unisson et avec des arguments convaincants l’organisation sous régionale ne va pas ajouter une crise à une autre. Pour que le Président de la transition réussisse son challenge il demeure nécessaire que des têtes tombent. Aujourd’hui  il est plus qu’indispensable de sortir de cette léthargie qui ne fait nullement progresser le Mali. Au-delà des discours esthétiques qui peints en blanc le bilan de la transition,  la réalité est toute autre. Pour donner à ce rassemblement toutes les chances de réussir il serait bon d’éviter  de faire la promotion d’un homme, mais plutôt chercher à sauver le Mali d’un effondrement certain. Si rassemblement il devrait y avoir, forcement il  doit s’articuler autour d’objectifs clairs réalistes et réalisables  et cela dans un délai raisonnable. Le Président  de la transition Assimi Goita est aujourd’hui le seul à pouvoir rassembler, car il serait le seul à jouir d’une certaine confiance de la part de la classe politique et de la société civile. Le plutôt serait le mieux, car le Mali s’approche de la date fatidique du 26 mars celle de la probable investiture du nouveau président démocratiquement élu, selon le chronogramme préalablement établi par les autorités et proposé à la CEDEAO.

En définitive, il est grand temps de sortir de la période exceptionnelle dans laquelle le coup d’Etat a plongé le Mali. Cette période exceptionnelle n’a que trop duré avec des conséquences très graves sur la vie des maliens. Assimi Goita est interpellé et même  fortement interpellé pour qu’il sonne le glas de la grande torpeur dans laquelle les maliens sont plongés.

Youssouf Sissoko

Incendie à Kaloum : Le Mali exprime sa solidarité à la Guinée

La République du Mali a offert ses condoléances et sa solidarité au peuple guinéen, suite à l’explosion dévastatrice du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum. Dans ce témoignage de soutien, il exprime leur profonde compassion dans un communiqué officiel.

Ci-dessous le communiqué: