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CLASHES AU SEIN DU M5-RFP : Les alliances contre-nature sont mort-nées !

Le divorce est visiblement consommé entre les clans antagonistes du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). En effet, de nombreux camarades de lutte de Choguel Kokalla Maïga étaient devant la presse mercredi dernier (3 août 2022) pour dénoncer  la gestion «clanique et clivante» du comité stratégique du M5-Rfp.  Ils ont surtout appelé à  un nouveau «sursaut patriotique» sans l’actuel chef du gouvernement de transition. Cette rupture était prévisible d’autant plus que ce mouvement était un condensé de forces aux ambitions inavouées et aux intérêts antagonistes. Obliger feu Ibrahima Kéita dit «IBK» à démissionner semblait être leur seul point de convergence.

«Le M5-RFP Mali Koura ne reconnaît plus l’autorité de Choguel en tant que président du Comité stratégique», a déclaré mercredi dernier (3 août 2022) Me Mohamed Ali Bathily en lisant une déclaration face à la presse. Comme c’était prévisible, la gestion du pouvoir a provoqué la rupture entre ceux qui ont combattu le régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita en offrant l’occasion aux militaires de le renverser le 18 août 2022.

Nous l’avions dit dès le début de cette lutte que le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) n’était pas une alternative crédible au départ du président Ibrahim Boubacar Kéita (paix à son âme). Pousser IBK à la démission semblait, à nos yeux, la seule ligne de convergence entre les «forces patriotiques».

D’ailleurs, ses leaders étaient embrassés chaque fois qu’on leur demandait quel est le projet de société qu’ils comptaient soumettre aux Maliens si IBK démissionnait ? Une question qui n’a jamais eu une réponse satisfaisante. Et une fois cet objectif atteint (chute d’IBK), les divergences ont commencé en fonction des ambitions des leaders de chaque composante. Il y a ceux pour qui le changement est un sacerdoce et les opportunistes prêts à s’adapter à toutes les situations sociopolitiques pourvu que cela leur rapporte quelque chose.

Le M5-Rfp était une alliance mort-née à cause des organisations qui la composent. Certains y étaient parce que cette «lutte» leur offrait une occasion inespérée de régler leurs comptes  avec le défunt président parce qu’ils ont été écartés de la table du banquet, pardon, de la gestion du pays. Pour d’autres, il fallait se venger de lui parce que leur espoir d’occuper des responsabilités tant désirées n’avait pas été comblé… Et enfin, il y avait aussi ceux qui étaient réellement engagés sur ce front de la contestation par conviction. Ils sont réellement engagés pour le changement et ils ne sont pas prêts à faire de concession pour y parvenir. Ce sont eux qui se sont rapidement retrouvés à l’étroit au sein du Comité stratégique du M5-Rfp depuis que le président de cette instance a été nommé à la Primature.

A peine qu’IBK était tombé que les divergences sont apparues aux sein de mouvements hétéroclites avec des «forces patriotiques» aux intérêts et aux ambitions diamétralement opposées. Contestée dans sa propre chapelle (CMAS), l’autorité morale (l’Imam Mahmoud Dicko) a été le premier à être mis sur la touche. Ces divergences se sont accentuées lorsque, à la faveur de la rectification amorcée le 24 mai 2021, les «Colonels» ont décidé de confier la Primature au M5-Rfp en rupture totale avec les autorités de la transition au point de saisir la justice pour contester la mise en place du Conseil national de la Transition (CNT). Et cela sur fonds de la menace de reprendre les activités subversives sur la Place de l’indépendance. Et le choix est tombé sur Choguel Kokalla Maïga. Non sans faire grincer des dents à l’interne.

Il s’est aussitôt «livré à un travail fractionnel» afin de fragiliser les mouvements et organisations qui ne comptaient pas lui apporter un soutien complaisant à la Primature. On comprend alors aujourd’hui que la grande partie des leaders du cercle de soutien à Choguel au sein du mouvement soit en rupture de banc avec leurs organisations mandataires.

Le fossé n’a cessé de s’étendre parce que les intérêts et les ambitions ne pouvaient plus être réconciliés. Au finish, chacun a pris ses distances pour finalement aboutir au divorce entre ceux qui se sont alliés pour écourter le second mandat d’IBK. Est-il encore possible de sauver les meubles par le dialogue ? Même si rien n’est impossible en politique, il serait difficile que les anciens alliés puissent fumer le calumet de la paix de si tôt !

Naby

M5-RFP : divorce sur fond de règlement de comptes entre Choguel et ses compagnons de lutte d’hier

Mme Sy Kadidiatou Sow, Modibo Sidibé, Mohamed Aly Bathily, Konimba Sidibé, Cheick Oumar Sissoko… La liste des personnalités (démissionnaires ou exclus du M5-Rfp) ayant pris part à l’officialisation (mercredi 3 août 2022) du nouveau Comité stratégique du  «M5-Mali Kura» est loin d’être exhaustive. Se sentant abandonnés en «plein vol» par leur camarade de lutte depuis qu’il a accédé à la Primature, ils ont lancé mercredi dernier un nouveau Comité stratégique. Leur ambition est de réconcilier le mouvement avec les vraies valeurs de la refondation pour parvenir au changement qui était la principale motivation de leur lutte contre le régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita entre juin et le 18 août 2020.

«La lutte du M5-RFP a été détournée au profit de l’instauration du culte du Premier ministre Choguel Kokala Maïga», a accusé Me Mohamed Aly Bathily, chargé de lire le réquisitoire. Il n’a pas manqué de rappeler que la lutte  initiale du M5-RFP visait à «refonder le Mali, loin du simulacre de démocratie et des pratiques de corruption, de trafic d’influence, de détournement des fonds et des biens publics avec leur cortège de mensonges d’Etat couverts par l’impunité totale et absolue».

A Choguel, ils reprochent d’avoir privilégié «la division en clans de ses propres membres» au lieu de s’engager dans un débat constructif. «On assista à la transformation du Comité stratégique du M5-Rdp initial. Certains de ses membres, appelés au gouvernement et dans les cabinets ministériels, se sont coupés de leurs bases où, pendant neuf mois, ils n’y ont pas mis les pieds, notamment pour y faire le compte-rendu des travaux de cette instance», ont également déploré ces personnalités influentes du mouvement. D’où leur décision de mettre en place un nouveau Comité stratégique véritablement dédié au «Mali Kura».

Cette nouvelle instance, présidée par Konimba Sidibé, sera désormais «le creuset de tous les espoirs du changement attendu par le  peuple malien». Le «M5-Mali Kura», selon ses initiateurs, entend «pleinement jouer et revendiquer son rôle d’acteur de la refondation du Mali, à travers la structuration et la conduite de politiques publiques»,

«La  rectification de la transition voulue par le Premier ministre a échoué. Finalement, elle semble être devenue la rectification du Comité stratégique lui-même», a souligné l’ancien ministre de la Justice, Me Mohamed Aly Bathily, appelant à un «sursaut patriotique» pour que le mouvement renoue avec les vraies valeurs de la refondation du Mali.

«Elle sera une force politique majeure dans la gouvernance de l’après-transition afin que le nouveau Mali, fondé sur une gouvernance vertueuse, de justice et de solidarité soit une réalité», a précisé Konimba Sidibé porté à la tête du Comité stratégique. Et d’ajouter, «la transition ne saurait se limiter à la seule organisation des élections».

Pour les leaders du «M5-Mali Kura», le mouvement ne peut plus se contenter d’être «une caisse de résonance, au service du destin personnel de son président». Il doit plutôt retrouver les valeurs unificatrices de la lutte contre le régime de feu IBK afin de se positionner comme un acteur majeur d’une transition de rupture avec les mauvaises pratiques en favorisant ainsi la refondation tant souhaitée au Mali.

On peut dire que la rupture est aujourd’hui consommée entre le Premier ministre Choguel Maïga et ses anciens camarades de lutte !

Moussa Bolly

M5-RFP : la guerre des stratèges fait rage !

Depuis quelques temps le torchon brûle entre les « stratèges » concepteurs de « Mali Kura ». A l’origine de cette guéguerre  avant la guerre au sein du comité stratégique du M5RFP, le limogeage de l’ancien ministre de la Culture, le cinéaste   Cheick Oumar Sissoko  à la tête  du mouvement Espoir Mali Kura (EMK) le 10 mai dernier, pour des raisons politiques par un noyau dirigé par le Pr Ibrahim Ikassa Maiga qui serait proche du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maiga, non moins président du comité stratégique du M5 RFP. La riposte de l’altermondialiste Dr Cheick Oumar Sissoko ne se fera pas attendre à travers un point de presse animé, le samedi 14 mai 2022 au siège de l’EMK à Magnambougou. Il dit  ne plus reconnaître le Comité Stratégique du M5/RFP dirigé par Choguel Kokala Maiga, réclame son départ de la primature et propose un gouvernement de mission. Cette guerre de clan risque de porter un coup dur à la transition. De quoi s’agit-il ?

Après la CMAS de Issa Kaou Djim, le mouvement  Yéréwolo débout sur les remparts de Adama Ben le Cerveau, de l’EMK de Cheick Oumar Cissoko, le tour est arrivé au comité stratégique du M5 RFP version rectifiée de la transition du PM Choguel de voler en éclat. En effet, les stratèges du M5 qui ont déboulonné le régime d’IBK  en août 2020, ne sifflent plus dans la même trompette. Pour cause, la guerre de positionnement et d’intérêts personnels    sont à la base de cette tension politique qui n’arrange pas la situation actuelle du pays.

M5 pris en otage et sur la voie d’abandon de ses idéaux.

Selon l’ancien ministre Cheick Oumar Sissoko le M5 est aujourd’hui  pris en otage par le PM et sur la voie d’abandon de ses idéaux.

« Avec des personnalités et des organisations membres fondateurs nous avons tenté de maintenir notre organisation mère sur ses principes d’organisation et son idéal pour le Mali. Peine perdue. Des méthodes de voyou ont bloqué la machine. Nous sommes obligés de dire que nous ne reconnaissons pas ce Comité Stratégique et son Président. Le PM va certainement partir. Il doit partir. Il va malheureusement laisser le pays exsangue de ressources financières. Il va laisser un pays isolé, divisé, fragilisé. La tâche ne sera pas facile pour conduire en ce laps de temps cette 3e étape de transition avec l’immensité des problèmes. EMK exige que cette 3e étape de transition soit une étape de rupture avec les pratiques anciennes de corruption, de gabegie, d’accaparement illégal des biens publics, de népotisme. C’est contre ces fléaux énumérés dans notre appel du 14 Mai 2020 que nous nous sommes battus. Hormis la question de la sécurité, rien à changer et pire, on continue à protéger les voleurs, les corrompus. Comment faire? Il faut un autre gouvernement, un gouvernement de mission de 15 à 20 personnes. » a laissé entendre  Cheick Oumar Sissoko.

En poursuivant, il accuse le N°1 du gouvernement que : « Depuis bientôt 12 mois, nous assistons à un one man show du PM Choguel. »

 et ne fait pas de cadeaux à ses anciens camarades du mouvement EMK. A ses dires, Ils privilégient à un moment de la lutte, leurs intérêts personnels aux intérêts du peuple Malien. Honte à eux! EMK appartient au Vaillant Peuple du Mali, à ses membres, à des organisations qui ont eu le courage de faire l’historique APPEL du 14 Mai 2020 qui a permis de faire une mobilisation populaire dont l’expression politique fut M5 RFP, aujourd’hui hélas moribond par la faute criminelle de ce noyau aux ordres de Choguel. Ni Bouba Traoré prétendument Président par intérim du Comité Stratégique, Chargé de mission à la Primature, ni Tiemogo Maiga, ni Aliou Sankaré Bidy, ni Ramos sorti des bois, ni Kader Maiga Conseiller très spécial de Choguel, ni Ikassa Maiga fut ce t il Ministre du gouvernement Choguel, ni Choguel leur mentor, n’empêchera EMK de suivre sa voie, son combat pour une Transition Réussie. Toujours selon lui, le PM Choguel a divisé le peuple malien, la classe politique, le M5, l’EMK, la jeunesse malienne pour son confort personnel et les délices du pouvoir. « Nous ne l’accepterons pas. Si la Transition de rupture ne devient pas une réalité. EMK va faire un APPEL DE MOBILISATION contre le pouvoir. Et cela, nous ne le souhaitons pas. » a-t-il conclu.

Pourquoi des alliés d’hier sont devenus subitement des ennemis ?

Aux dires du coordinateur de l’EMK, Cheick Oumar Sissoko, Il a signé une décision de l’assemblée générale EMK en date du 17 janvier 2022 qui demandait à remplacer trois de ses représentants au comité stratégique du M5RFP conformément aux principes d’organisation. Ils sont absents depuis 11 mois. Le mois de mai fait leur 12e mois. Le Comité Stratégique refuse, Choguel en tête, leur remplacement. Il s’agit de Bouba Traoré, du ministre Ibrahim Ikassa Maiga, de Kader Maiga.

« Comment Ikassa et les deux autres peuvent-ils parler du fonctionnement de EMK, de ses activités? » s’interroge t il.  Quant à Tiemoko Maïga, il ne vient pas depuis cinq mois. Aliou Sankaré Bidi était par contre présent à l’assemblée générale du 17 Janvier 2022.  « Ils mentent tous, ces bons musulmans pour plaire à Choguel. Ils disent défendre la Transition, mais ce sont leurs intérêts personnels, égoïstes liés aux promesses de Choguel qu’ils défendent. Promesses de postes au gouvernement, au CNT, et pour les jeunes promesses de postes au ministère de la refondation. » a-t-il révélé.

C’est cette décision de faire remplacer les lieutenants du PM Choguel au sein du comité stratégique qui a mis le feu aux poudres. Donc le clan Pr Ibrahim Ikassa Maiga,  ministre de la refondation de l’État, chargé des relations avec les institutions est passé à la vitesse supérieure pour chasser Cheick Oumar Sissoko de la tête de l’EMK à travers une déclaration rendue publique le mardi 10 mai 2022 au Mémorial Modibo Keita ou six membres sur les 17 que compte le comite de pilotage de l’EMK avaient signé cette annonce en occurrence, Tiemoko Mahamane Maïga, honorable Bouba Traoré, Aliou Sankaré, Ibrahim Ikassa Maïga, Abdel Kader Maïga et Abraham Douah Cissoko.

Les désormais anciens camarades de Cheick Oumar Sissoko, l’accusent de haute trahison envers ses camarades politiques, son refus de participer aux réunions du noyau, la prise de distance de M. Cheick Oumar Sissoko vis-à-vis du noyau pour s’adonner à un travail fractionnel permanent, La déclaration devant la jeunesse EMK, le comité scientifique et le comité de pilotage, qu’il ne connait point le noyau dont il avait été coordinateur et la réclamation de rupture avec la transition. Face à ces agissements du coordinateur de du mouvement Espoir Mali Kura, ces six camarades de lutte ont décidé de prendre leur distance de lui en le démettant de ses fonctions de coordinateur. Dans ce ping pong, qui dit vrai entre Cheick Oumar et ses adversaires du jour ? rien n’est moins sûr. En tout cas, la guerre est ouverte entre les « stratèges » et les « opportunistes » du M5RFP. Dans ce Mali Kura l’opportunisme a pris le dessus sur le patriotisme ! Le président de la transition Col. Assimi Goita va-t-il siffler la fin de la récréation ? wait end see….

Bechir Ben le Cherif

PRESIDENTIELLE : Le M5 lorgne le fauteuil d’Assimi Goïta

Ce n’est un secret pour personne que des partis alliés de la transition travaillent à trouver un candidat susceptible de remplacer le président de la transition, colonel Assimi Goïta. Dans la perspective de la tenue de la présidentielle à venir, il y a des discussions fortes pour trouver le candidat idéal. Il s’agit de l’œuvre de partis politiques et d’organisations de la société civile, sans oublier de simples citoyens qui estiment que la voie choisie par la transition est salutaire pour le pays.

Au premier rang, on peut citer le M5-RFP, le regroupement qui a été à l’origine du soulèvement ayant conduit au renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta. Le M5-RFP ne cache pas son agenda de trouver un candidat pouvant poursuivre l’œuvre d’Assimi Goïta. Le chronogramme électoral n’étant pas encore connu, le mouvement dirigé par le Premier ministre Choguel Maïga tente de resserrer ses rangs en attendant.

Les dissensions internes n’empêchent pas pourtant les responsables du regroupement à aborder les questions électorales. Bien avant son choix comme Premier ministre, Choguel avait évoqué la nécessité de faire bloc derrière une candidature à la présidentielle.

A l’époque, il avait jeté son dévolu sur feu Soumaïla Cissé, le fondateur et président de l’URD, le parti qui est arrivé deuxième à la présidentielle de 208. Avec le décès de ce dernier, l’unité du M5-RFP devra être construite autour d’un des responsables politiques des partis membres de la coalition. Mais la question que l’on se pose est de savoir comment départager les chefs de partis politiques membres du mouvement. Il faudra sûrement un vote pour désigner le candidat consensuel.

Il est clair que certains hommes politiques qui accompagnent la transition pèseront lourd dans la balance. On pense notamment à Modibo Sidibé du parti Fare Anka Wuli ; de Me Demba Traoré, membre de l’URD ; Cheick Oumar Sissoko du mouvement EMK ; Cheick Modibo Diarra du RpDM. Comment ne pas également citer Me Mountaga Tall, le président du Cnid Faso Yiriwa Ton? En attendant, la question constitue la pomme de discorde au sein de certains partis dont l’URD.

Ce parti est divisé entre un clan favorable à la transition et un autre favorable à des personnalités politiques opposées à la transition. Le contrôle du parti par le clan Gouagnon Coulibaly pourrait conduire à un schisme profond. Me Demba qui est proche du M5-RFP pourrait constituer une dissidence œuvrant sur l’agenda politique du M5 RFP.

Des trophées de guerre

Mais ceux qui veulent trouver un remplaçant à Assimi Goïta cherchent avant tout des trophées de guerre. C’est pour cela qu’ils font une campagne active dans la lutte contre la corruption. Ainsi, la veille de l’interpellation du Premier ministre devant le Conseil national de transition(CNT), le gouvernement voulait des résultats en ce qui concerne les poursuites sur le bradage des immeubles de l’Etat par des prédateurs.

Le début du mois d’avril aura ainsi été douloureux pour des opérateurs économiques impliqués dans les transactions et les intermédiaires. Beaucoup d’opérateurs ont été convoqués au Pôle économique pour justifier leurs rôles. Mais certains ont échappé, puisqu’ils ont pris la poudre d’escampette. Que ce soient des fonctionnaires intermédiaires ou des commerçants, nombreux sont des suspects à fuir les interrogations de la justice en quittant discrètement le pays avant de répondre à la convocation.

Pendant longtemps, rien n’avait changé dans la situation, même la moindre réaction des officiels. Alors que la population avait cessé d’espérer des poursuites contre les auteurs de la vente douteuse des bâtiments publics, le procureur en charge du Pôle économique et financier a ouvert en 2021 une enquête sur ce dossier entouré de zones d’ombre.

Aujourd’hui, ce procureur est devenu ministre de la Justice et il n’entend pas donner de répit aux auteurs de malversations autour des bâtiments publics. En 2021, dans un communiqué, le juge anticorruption a notamment cité la vente de l’immeuble abritant l’Institut national des arts (INA). Ce bâtiment au style néo-soudanais, datant de la période coloniale, en plein cœur du centre commercial de Bamako, est l’un des joyaux architecturaux.

La cession de ce bâtiment, faite en catimini, a été révélée au grand public lors de l’interpellation de Kadiatou Konaré, la ministre de la Culture et du Tourisme, par le Conseil national de transition (CNT).

La nouvelle avait provoqué un tollé au sein de la population. En effet, selon la ministre de la Culture et du Tourisme, au-delà du bâtiment de l’INA, plusieurs vieux bâtiments appartenant à l’ENA ont été cédés à des particuliers entre 2019 et 2020. Les conditions d’acquisition de ces immeubles restent floues, les transactions ayant été scellées dans l’anonymat.

Selon la justice, il faut clarifier les conditions de cession de ces immeubles de l’Etat. L’enquête ouverte par le procureur général près le tribunal de la commune III risque d’éclabousser de hauts responsables de l’Etat, mais aussi de très riches commerçants. Ces bâtiments publics ont été vendus à des milliardaires avec la complicité de cadres administratifs et politiques qui ont bénéficié de ces ventes. Le problème est que la plupart des immeubles ont été vendus à vil prix, plusieurs fois au-dessous de la valeur marchande des titres. Ce qui suscite le débat sur les vrais acquéreurs de ces bâtiments.

Madou COULOU

LE M5-RFP DE L’ESPOIR A LA DÉSILLUSION : La lutte unit mais le pouvoir divise

Le Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) composés des partis politiques et d’associations de la société civile, a été un mouvement insurrectionnel qui a combattu le régime IBK jusqu’à sa chute.  Bien que composés d’anciens caciques du même régime, il a pu rallier à sa cause   une frange importante du peuple sur la base des revendications d’une gouvernance vertueuse où la corruption, la concussion, le népotisme, le clientélisme seront bannis dans notre pays. Leurs slogans ont eu d’échos favorables surtout dans un pays où les scandales étaient devenus le lot quotidien des gouvernants. IBK, Chassé du pouvoir comme un mal propre le 18 Août 2020, par une junte militaire venue parachevée la gigantesque œuvre du mouvement du 5 juin, il, faut reconnaitre que les compagnons d’infortunes de l’ancien Président IBK rient aujourd’hui à gorge déployée en voyant le spectacle désolant auquel les adeptes du Mali Koura s’adonnent. Les pratiques malsaines reprochées au régime précédent sont légion sous la transition, pire le Mouvement du 5 juin est en lambeaux pour des conflits d’intérêts et surtout pour des égos surdimensionnés des uns et des ambitions démesurées des autres. A qui la faute de cette chienlit au sein du M5 RFP ? peut-on continuer à avoir confiance en un mouvement divisé en plusieurs morceaux ? Un PM qui n’a pas pu rassembler son mouvement peut-il faire autant de la classe politique et de la société civile ?

Le Mali est loin de sortir de l’auberge tant certaines pratiques ont la vie dure et les hommes de conviction sont devenus une denrée rare. Sinon comment comprendre qu’après avoir suscité l’espoir au sein du peuple, le mouvement du 5 juin a fini par se transformer en un monstre pour détruire tout ce qu’il a construit. Ses leaders sont à couteaux tirés et s’adonnent à cœur joie à des invectives et autres violences verbales ou physiques. Pour rappel la crise au sein du M5 RFP a débuté après la nomination de Choguel K Maïga comme Premier ministre. Comme toute bonne organisation, après la nomination de son leader à des postes de responsabilité il doit déléguer ses prérogatives, par ordre de préséance, à son adjoint. Malheureusement le PM a refusé de céder son fauteuil de président du Comité stratégique sous prétexte qu’il n y a ni incompatibilité, ni illégalité encore moins de cumul de fonctions. Ses camarades dont des anciens ministres ou premier ministre n’ont pas eu la même grille de lecture et pensent que Choguel K Maïga voudrait faire du M5 RFP un instrument politique pour assouvir ses ambitions.

Contre toute attente lors d’une réunion du Comité stratégique les opposants au PM sont pris à partie par des jeunes qui ont proféré des injures et menaces à l’égard des hautes personnalités qui ont eu à servir ce pays. Depuis cette réunion considérée comme celle du début de la crise au sein du M5 RFP, la tension ne faiblit pas entre les deux camps qui s’insultent via les réseaux sociaux.  Comme si cela ne suffisait pas la réunion du Comité stratégique qui en est suivie   a fini par donner raison à l’auteur de cette célèbre phrase :« le combat unit, mais le pouvoir divise », car c’est au cours de cette réunion présidée par le PM que le spectacle digne d’un film Hollywoodien s’est produit. Un membre du comité stratégique a été pris à partie par des jeunes conditionnés. Le film est tout simplement ahurissant, comme du temps de l’UDPM un membre du comité stratégique en froid avec le PM a été sommé de quitter la salle refusant d’obtempérer il a été évacué par la force sous escorte policière jusqu’à la porte comme un vulgaire malfrat. Pour protester contre ces pratiques malencontreuses certains membres du comité stratégique ont claqué à leur tour la porte et ont apporté leur soutien à la victime. La suite est connue c’est un jugement expéditif qui s’en est suivi comme il fallait s’y attendre la sentence a été lourde, voire démesurée, avec une suspension de 6 membres du Comité stratégique pour travail fractionnel et complicité avec le cerveau m. touré.  Au regard de ce qui précède ne pourrait-on pas affirmer que l’histoire a donné raison à Issa Kaou Djim qui a annoncé Urbi et Orbi la mort du M5 RFP ?

En définitive, le PM endosse l’entière responsabilité de la fracture du M5 RFP, lui qui aurait dû rassembler d’abord au sein de sa famille politique qui est supposée être le Mouvement du 5 juin, ensuite réunir la classe politique et la société civile autour des vastes chantiers des réformes. Désormais en brouille avec le M5 RFP et surtout avec l’ensemble de la classe politique malienne, en divorce avec la CEDEAO et la communauté internationale, en pas de tortue dans les réformes, que reste-t-il aujourd’hui au PM ?

Youssouf Sissoko

Pugilat au siège du M5-RFP : Choguel choque l’opinion publique

L’opinion publique peine à se remettre du choc qu’il a subi la semaine dernière avec la scène de boxe et de karaté que le Premier ministre et des membres du Comité stratégique du M5-RFP lui ont servie.

« Un incident », c’est en ces termes que Choguel Maïga a tenté de qualifier ce qui est considéré comme une humiliation pour le Mali. Quel affront de voir le Premier ministre d’un gouvernement de transition s’adonner à des actes dignes des badauds de Médina coura. En effet, participant à une réunion du Comité stratégique, il a eu une prise de bec très tendue avec un membre du mouvement du nom d’Elhadj Oumar Touré, président de Kaoural. S’en suivront des fortes empoignades soldées par l’expulsion manu militari du sieur Touré de la salle et ses habits réduits en haillons.

Selon lui, le Premier ministre serait allergique à la critique et à la contradiction. Et que ce dernier lui en voulait depuis la dernière réunion pour lui avoir demandé de revoir sa copie par rapport à leur mouvement. Lui et ses camarades estiment que le PM en fait un peu trop et qu’il est temps de choisir entre le fauteuil de la station primatoriale et celui du président du Comité stratégique.  Dans leurs déclarations, ils accusent Choguel de « clivant ».

Pour sa part, le PM a affirmé que ce qui s’est passé dans la salle est un incident provoqué par des intrus. Selon lui, le nommé Oumar Touré n’a jamais été membre du Comité stratégique et qu’il aurait tenté d’usurper ce titre pour venir créer la zizanie au sein du Comité stratégique.

Estomaquée et ébahie, l’opinion publique a jusqu’à preuve du contraire du mal à se remettre de ce scandale que de voir le Premier ministre dans les caniveaux dans un pays presqu’en lambeaux. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Choguel Maïga, visiblement, n’est pas choqué par les conséquences de ce pugilat.

Pour sûr, l’autorité de l’Etat a pris un sérieux coup avec cet acte ignoble et condamnable.

Dieu veille !

Harber MAIGA

M5-RFP : Les autres leaders évincés par Choguel ?

Contre toute attente, la semaine dernière, le M5 bis, acquis à la cause du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, est sorti de sa réserve pour afficher son soutien aux autorités de la transition, plus particulièrement au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Un manège du PM, selon des indiscrétions, qui consiste à faire de la récupération politique et évincer les autres cadors du M5.  

Même-si elle est pour le moment conduite par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Modibo Koné, les plus avisés voient en l’Alliance pour la Refondation du Mali (AR-Mali) un moyen pour le Premier ministre de faire de la récupération politique et d’en découdre définitivement avec ses amis d’hier.

En effet, des leaders comme Mme Sy Kadiatou Sow, Cheick Oumar Sissoko, Me Ali Bathily et autres voulaient faire de ce qui restait du M5 un comité de veille sur les actions de la transition et non un mouvement de soutien. C’est partant de ce constat qu’ils ont voulu  imposer au Premier ministre de laisser la main en ce qui concerne la présidence du comité stratégique du M5-RFP.

La réponse du Dr Choguel Kokalla Maïga a été sans appel. Il a concocté à la primature une rencontre avec une poignée de personnes au sein du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui lui sont favorables. Il y a eu ensuite une conférence de soutien aux autorités de la transition, initiée par l’Alliance pour la Refondation du Mali (AR-Mali) du ministre Modibo Koné. Au cours de cette conférence, les organisateurs ont été intransigeants quant au soutien aux autorités de la transition, et plus particulièrement au Premier ministre  Dr Choguel Kokalla Maïga.

Depuis, rien n’a filtré. Mais une chose est sûre, c’est que cette guerre de clans met à mal les objectifs  lutte pour lesquels le peuple est descendu dans la rue pour chasser le régime Ibrahim Boubacar Keita.

Si soutenir la transition est nécessaire, veiller sur elle est aussi primordial.

Adrahamane Baba Kouyaté

LE MOUVEMENT INSURRECTIONNEL DU 5 JUIN EN LAMBEAUX : Cheick O Sissoko, Mohamed A Bathily, Modibo Sidibé, Mme Sy, Konimba Sidibé et Aliou Sankaré ont mis la tête de Choguel à prix

Rien ne va plus entre les leaders du Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques, M5RFP. Ils sont à hue et à dia pour le contrôle du précieux appareil politique qu’est le M5 RFP. Regroupés au sein d’un groupe qu’on peut appeler groupe de six, l’ancien premier ministre Modibo Sidibé et les anciens ministres, Mohamed Ali Bathily, Mme Sy Kadiatou Sow, Konimba Sidibé et Cheick Oumar Sissoko et Aliou Sankaré ont décidé de rompre le silence et ils sont déterminés à donner un nouveau souffle au M5 pour qu’il redevienne ce, pourquoi il a été créé, à savoir redonner espoir au peuple martyr du Mali. C’est pourquoi ils ont adressé une lettre au Premier ministre et Président du Comité stratégique, Choguel Kokala Maïga afin qu’il leur cède la tête du Comité Stratégique, CS pour plus de visibilité et de lisibilité. Les désormais dissidents du Mouvement du 5 juin pensent que Choguel K Maïga fait non seulement un cumul de fonctions, mais aussi et surtout est en déphasage total avec les idéaux du M5, qui, loin d’être une échelle politique pour qui que soit, est un véritable outil au service du peuple pour la défense exclusive de ses intérêts. Va-t-on véritablement vers un clash entre le groupe des six et le PM Choguel ? Cette guerre de leadership ne fragiliserait- elle pas le PM qui est désormais attaqué de toutes parts ?

Décidément le premier ministre Choguel K Maiga est dans des beaux draps et fait face à des tirs croisés venant de partout. Hier c’était avec les partis et mouvements politiques regroupés au sein d’un Cadre pour la réussite de la transition. Pour rappel ce cadre reproche au PM sa méthode clivante et sa faible capacité à rassemblement les maliens autour de la transition. Aujourd’hui c’est au sein de son propre mouvement, le M5 RFP dont il est d’ailleurs le président du Comité stratégique, qu’il y a fissure, car six cadres d’entre eux ont décidé d’engager une lutte acharnée contre lui, parce qu’ils trouvent qu’il a dévié et que les objectifs que le Mouvement s’était assigné ne pourront pas se réaliser tant que Choguel est à la tête du Comité stratégique du dit mouvement. C’est dans une correspondance en date du 7 mars 2022 que Modibo Sidibé et ses cinq camarades ont dénoncé sans porter de gants la rampante voie dans laquelle le M5 RFP est engagé : « Après sept mois de gestion par un gouvernement dirigé par Choguel K. Maïga, Président du Comité Stratégique du M5-RFP, il existe peu d’indices permettant de croire que le pays est solidairement engagé sur la voie de l’atteinte de notre objectif commun qu’est la refondation de la gouvernance du Mali ». Pour ne rien arranger, les signataires de la lettre pensent qu’« en plus, nombreux sont nos compatriotes qui sont inquiets aujourd’hui quant aux suites que pourraient avoir la prise de la décision de prorogation de la transition par les autorités ». En tant qu’acteurs majeurs de la chute du régime IBK et au regard des légitimes revendications du peuple, le M5 RFP ne saurait s’accommoder de certaines pratiques, selon les auteurs de la missive et n’entendent surtout pas suivre la tête baissée pour être comptable d’une situation dont ils n’ont véritablement pas pris part. Donc  ils entendent non seulement corriger le tir, mais aussi et surtout jouer leur partition  pour eux : « cette situation interpelle fortement les dirigeants du M5-RFP qui doivent absolument faire une première évaluation de la gouvernance de transition, en tirer les leçons, agir pour éviter tout dérapage et rendre la refondation possible « C’est préoccupé par la situation de notre pays et celle du M5-RFP que nous souhaitons l’ouverture d’un débat spécial au sein du Comité Stratégique afin de circonscrire les périls qui nous guettent », Pour ne pas donner l’impression qu’ils s’acharnent contre le PM, les six dissidents ont pris soin d’énumérer un certain nombre de points de revendication, à savoir : « que  le M5-RFP remette sur la table la question du Conseil National de Transition (CNT). Pour Modibo Sidibé et ses cinq camardes « à ce jour, la position officielle du M5-RFP est que cette institution est illégale et illégitime ». Sur la base de ce constat, ils ont rappelé que le M5-RFP avait introduit devant la Cour Suprême une requête aux fins d’annulation du décret pris pour la nomination de ses membres. « Pourquoi ce dossier n’a-t-il connu aucune évolution après neuf mois de gestion du gouvernement par le Président du M5-RFP alors que ‘’Diligenter les actions pour l’annulation des décrets relatifs au CNT’’ est une action inscrite dans la feuille de route du MS-RFP pour la transition.

En définitive, n’ayant pas obtenu la démission de Choguel à la tête du Comité stratégique du M5RFP, Modibo Sidibé et ses camarades demandent purement et simplement sa démission du poste de premier ministre pour donner une chance de réussite à la transition, car pour eux Choguel ne peut plus porter le projet de changement. Le PM a désormais des nouveaux adversaires, donc sa chance d’être reconduit à la tête de la primature s’amenuit, pour ne pas dire que ses jours semblent compter à la grande bâtisse de la cité administrative, autrement dit à la primature.

Youssouf Sissoko

ELECTION PRESIDENTIELE PROCHAINE : La ‘’branche politique’’ du M5-RFP se positionne

L’Alliance pour la Refondation du Mali (AR-Mali), appelée par ses initiateurs branche politique du M5-RFP, vient de se démarquer à travers l’organisation d’une conférence de soutien aux autorités de la transition. La rencontre s’est tenue samedi 19 mars 2021 à la Maison de la presse de Bamako, en présence du président de l’AR-Mali, non moins ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Modibo Koné.

Si une partie du M5- RFP souhaite de tout cœur jouer le rôle d’une entité de veille pour contrôler les actions du gouvernement, l’autre partie s’est ralliée déjà aux autorités de la transition. Fissure au sein du M5 ou pas, ce groupement politique, conduit par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Modibo Koné, s’inscrit dans la dynamique d’une force de propositions et d’actions concrètes pour soutenir les chantiers de la “refondation du Mali”, donc les actons de la transition.

Selon son président, elle est essentiellement composée de partis politiques, d’associations, de mouvements et de personnes ressources. « En sa qualité de branche politique du M5-RFP, l’Alliance pour la refondation du Mali contribue à l’approfondissement des réflexions en vue de bâtir un Mali digne, fort, prospère, où il fait bon vivre », ajoute-t-il.

C’est partant de ce principe que l’AR-Mali se fixe comme objectif de contribuer à restaurer et refonder l’Etat du Mali, participer à toutes les échéances électorales, contribuer à promouvoir et valoriser l’élite politique et administrative, favoriser les échanges avec l’ensemble de la classe politique, les forces vives de la nation et les personnalités, entre autres.

Dans sa déclaration liminaire, l’Alliance pour la refondation du Mali signale avoir constaté la promotion de la bonne gouvernance, notamment des actions engagés dans la lutte contre la corruption, l’impunité, la délinquance financière ; des réformes au niveau du secteur de la justice par la mise en place d’un pôle unique, avec la possibilité de saisir les biens de personnes condamnées tant au Mali qu’à l’étranger.

Aussi, fait-elle mention de la “réussite” des Assises Nationales de la Refondation qui, pour elle, ont fait ressortir des conclusions qui sont des piliers pour l’avènement du « Mali Kura ».

C’est à partir de ces constats que l’AR-Mali réitère son soutien indéfectible aux autorités de la transition, notamment au président Assimi Goïta et son Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.

L’AR-Mali se veut aussi une force de conquête du pouvoir. C’est pourquoi  le vice-président de l’AR-Mali, Modibo Kadjoké, fait savoir que le groupement est « réuni autour du concept de la refondation. Faire en sorte qu’elle prenne corps. Nous travaillons à conquérir le pouvoir pour qu’on puisse changer le pays comme il se doit », conclut-il.

 

Abdrahamane Baba Kouyaté

REUNION AU M5-RFP : Choguel savonné par les siens

Acculé, trimbalé et esseulé, le Premier ministre Choguel K. Maïga est plus que jamais fragilisé. D’où sa récente tentative de trouver une nouvelle rampe de lancement auprès de ses « anciens » camarades du Mouvement du 5 juin, Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).

Se parler sans tabou, notamment autour de la lettre de protestation conte la démarche du PM, de certains membres du Comité stratégique du M5-RFP. Tel était l’objectif de la rencontre de 5 heures, jeudi, au siège du Mouvement.

Ils étaient tous présents, y compris les frondeurs et autres pourfendeurs du PM, à cette réunion de toutes les vérités. Selon certaines indiscrétions, Choguel aurait subi une véritable séance de sermon. Les diatribes et les joutes verbales ont fusé de partout. Ses camarades, qui étaient pour la plupart presque en rupture de banc avec lui, ne lui ont pas fait cadeau. Surtout que certains l’attendaient de pied ferme. Et pour cause. Depuis sa nomination, d’aucuns, à l’image de Mohamed Aly Bathily, Cheick Oumar Sissoko ou Sy Kadiatou Sow, n’ont pas caché tout le mal qu’ils pensent de Choguel Kokalla Maïga.

A sa sortie de la salle, l’ex-président du Comité stratégique du M5-RFP qui, visiblement, a passé un mauvais quart d’heure, s’est plaint à la presse de n’avoir pas eu droit à la parole que pendant 30 minutes sur les 5 heures de débats. Il a avoué qu’il y a eu de chaudes empoignades entre camarades qui se sont, souligne-t-il, dit certaines vérités. Selon le Premier ministre Maïga, il y aura des entrevues en tête-à-tête avec quelques-uns. On imagine déjà qu’il s’agit des dur-à-cuir cités ci-dessus.

Pour les observateurs de la scène politique, le PM est très fragilisé aujourd’hui, car il est attaqué de toutes parts. Donc, il lui faut trouver une nouvelle rampe de lancement ou, à défaut, un soutien de poids pour se maintenir dans le fauteuil à la station primatoriale. Il espère ainsi que le M5-RFP se dresse en rempart, car avec tous les scandales qui émaillent sa gestion des affaires publiques, ses chances de rester  à la tête de la Primature s’amenuisent de jour en jour.

Pour sûr, les jours à venir promettent d’être très décisifs.

Dieu veille !

Harber MAIGA