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Intervention de Jeamille Bittar , lors de la Conférence de presse pour la Préservation des idéaux du M5-RFP et la consolidation des acquis de la Transition au Mali .

Décision de révocation du mandat de Président du Comité stratégique du M5-RFP confié à Choguel Kokalla Maiga

Le Comité Stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP):

– réuni en session extraordinaire ce mardi 5 mars 2024 pour examiner les suites réservées par Choguel Kokalla Maiga aux demandes l’invitant à se hisser à la hauteur de ses responsabilités ;

– Constatant l’expiration du délai qui lui a été imparti pour ramener la cohésion et la sérénité au sein du M5-RFP ;

– Regrettant au contraire les propos injurieux et diffamatoires de ses porte-voix attitrés ;

DÉCIDE DE REVOQUER PUREMENT, SIMPLEMENT ET DÉMOCRATIQUEMENT LE MANDAT DE PRÉSIDENT DU COMITÉ STRATÉGIQUE DU M5-RFP INITIALEMENT CONFIÉ A CHOGUEL KOKALLA MAIGA.

Bamako, le 5 mars 2024
Pour le Comité Stratégique

Imam Oumarou Diarra
Vice-président par intérim

Mali : DÉCLARATION LIMINAIRE DU M5-RFP LUE LORS DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU COMITÉ STRATÉGIQUE – Maison de la Presse – Bamako, le 02 mars 2024

Mesdames et messieurs les hautes personnalités de la société civile et de la classe politique ici présentes ;

 

Honorables invités tous pris en vos titres, grades et qualités,

Militantes, militants et sympathisants du M5-RFP,

Mesdames et messieurs des médias et réseaux sociaux,

Mesdames et messieurs.

 

Nous vous prions, d’observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de la crise multidimensionnelle que traverse notre pays

Nous vous remercions d’avoir répondu si massivement à la première conférence de presse de l’année du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Tard valant mieux que jamais, nous adressons à toutes et à tous nos vœux de très bonne année 2024. Nous avons une pensée pieuse pour toutes les victimes civiles et militaires de la guerre et l’insécurité imposée à notre pays.

 

Nous vous invitons à prier constamment pour le repos éternel des disparus et un prompt rétablissement pour les blessés.

 

Mesdames et messieurs,

 

Depuis quelques temps, les journaux, les vidéos et télévisions, les radios ou autres plateformes reviennent en boucle sur un sujet : une crise au sein M5-RFP. Nous en sommes tristes mais nous avons tout fait pour protéger notre mouvement qui appartient à tout le Mali et qui par conséquent n’est la propriété privée de personne. Le devoir de redevabilité et la conscience que nous avons de nos responsabilités pour la réussite de la Transition en cours et notre détermination à continuer à y apporter toute notre part nous obligent à prendre à témoin le Peuple malien sur les tentatives de liquidation du M5-RFP et aussi de redresser les petits mensonges et les tentatives de falsifications de notre histoire récente.

Mesdames et messieurs,

Le M5-RFP, comme tous les mouvements d’envergure a des règles de fonctionnement internes dont la méconnaissance ou les violations créent des situations difficiles. Quelles sont ces règles ? Comment ont-elles été violées ?

DU FONCTIONNEMENT INITIAL NORMAL DU M5-RFP

 

Au plus fort de la lutte contre le régime déchu, le M5-RFP, à travers le Comité Stratégique, prenait toutes ses décisions de façon collective à la suite de débats démocratiques et transparents. Il n’y avait aucun Primus inter pares, aucun chef : tout se décidait de façon horizontale, autour d’une table. Les récentes déclarations au cours de one-man show de Choguel Kokalla Maiga sur le rôle prééminent ou singulier qui a pu être le sien au sein du mouvement ne sont donc que de pures affabulations que nous n’avons voulu démentir en raison de la mission que nous lui avons confiée. Mais la vérité historique mérite enfin d’être connue. La formulation de nos axes stratégiques tout comme la résolution de nos divergences étaient renvoyées à nos entitées.

Le M5-RFP, pendant longtemps, n’avait pas de président. Tous ses documents étaient rédigés par des équipes très restreintes puis remis au porte-parole Choguel Kokalla pour lecture. Il n’était l’auteur de quasiment d’aucune des Déclarations qu’il lisait. Y compris ses premiers discours de Premier ministre. Les preuves formelles sont disponibles.

Puis le Comité stratégique a décidé de désigner un Président dont l’attribution essentielle était de diriger les réunions du Comité Stratégique. Rien d’autre. Même les représentants du mouvement pour les rencontres politiques ou institutionnelles étaient désignés au cas par cas. Mme Sy Kadiatou Sow de An Ko Mali Dron, Bouba K. Traoré de EMK et Imam Oumarou Diarra ont été désignés respectivement 1er, 2ème et 3ème Vice-présidents sur propositions de leurs entités.

 

Le M5-RFP est composé de 11 entités que sont les Partis politiques (AR-Mali), la Coordination des Associations et Mouvements (CAMPS), la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) La Coordination des Femmes, la Coordination des Jeunes, La Diaspora, le Forum des Organisations de la Société civile (FOSC), le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), le Pôle politique du Consensus (PPC), le Mouvement pour la Justice et la Paix (MPJ-Faso Yeleen) , le RPR.  La Diaspora, douzième entité, bien évidemment ne réside pas au Mali. Les représentants désignés de ces entités constituent le Comité stratégique du mouvement. S’y ajoutent des personnalités qui intègrent les entités sans être proposées par un parti politique, une association, un syndicat…. Choguel K. Maiga fait partie de ces cooptés car jamais son parti, le MPR, n’a accepté de le suivre ni au FSD, ni au M5-RFP. Il n’est venu qu’avec un seul jeune.

 

LES PROBLÈMES ACTUELS

 

La gouvernance verticale et par oukase qu’a voulu imposer Choguel Maiga depuis sa désignation comme Premier ministre sur proposition du M5-RFP a créé beaucoup de problèmes. Or, cette proposition, contrairement à ce que suggère la réécriture de l’histoire du M5-RFP s’est faite dans la courtoisie et le consensus sans aucune candidature concurrente malgré certaine contre-proposition, vite déclinée, faite en salle. En effet, le Comité stratégique a décidé de donner la preuve de sa maturité en présentant la candidature de son président dont l’appétit pour le poste l’avait conduit à des contacts en dehors M5-RFP et à des combines qui auraient pu faire éclater le mouvement. Dire que les militaires sont allés chercher Choguel qui n’était pas demandeur du poste est un mensonge.

 

L’incapacité notoire de Bouba K. Traoré, qui dirige les débats depuis le retrait de Mme Sy Kadiatou Sow, a été acté à tous les niveaux. Choguel Maiga qui l’a nommé Chargé de Mission à la Primature pour bien l’instrumentaliser, a voulu le maintenir coûte que coûte malgré la notification officielle par son entité d’origine, EMK, du retrait de sa confiance et de son mandat qui devait consacrer la fin automatique de ses fonctions de Vice-président. Et malgré les demandes réitérées de sa démission par de nombreuses entités.

 

Le refus du même Bouba K. Traoré de reconnaitre les résultats de l’élection de Ibrahima Traoré dit Jack Bauer dont les candidats se sont imposés dans toutes les communes et entités renouvelées. A l’inverse, la quasi-totalité des candidats proposés par le camp qui avait choisi de s’opposer à lui au nom de Choguel a été éliminée. Pour ce faire, Bouba K. Traoré a osé fermer les portes du siège du M5-RFP le jour de l’assemblée générale élective des jeunes le 3 février et appelé les forces de sécurité jusque dans la salle de réunion du Comité stratégique le 22 fevrier 2024.

Fort du soutien de son mentor Choguel Maiga, il a eu la prétention de suspendre ceux qui ont protesté contre de tels agissements en quittant la salle.

 

Il est à signaler qu’à aucun moment, l’abrogation du décret de nomination de Ibrahima Traoré n’a posé un problème au sein du M5-RFP.  Car, rappelons-le, le Comité stratégique, républicain dans l’âme, n’avait pas protesté lors de la sortie de certains de ses ministres du Gouvernement. Par ailleurs, Ibrahima Traoré dit Jack Bauer avait d’ailleurs clairement indiqué qu’il n’avait aucune intention de reprendre service à la Primature. Les difficultés actuelles n’ont donc aucun lien avec des demandes de postes.

 

Les « suspensions » prononcées au niveau du FSD ont été courageusement réglées par son président par intérim Salikou Sanogo qui les a déclarées nulles et non avenues créant ainsi les conditions d’un retour à la cohésion. Un exemple à méditer.

 

Une solide majorité de représentants au Comité Stratégique de 7 entités sur onze (7/11) refuse les enfantillages des auteurs des suspensions et de leur mentor. Que nul, sur ce point ne se trompe : nous n’avons pas démissionné et nous ne démissionnerons jamais ; nous n’avons pas quitté le M5-RFP et nous ne le quitterons jamais. Nous considérons les suspensions comme dérisoires, puériles et infantiles.

Nous sommes adossés à une majorité claire même si nous savons que des personnes soit non-membres du Comité stratégique soit minoritaires en son sein seront instrumentalisés pour créer la confusion.

Nous sommes repus des double-langages de Choguel Maiga qui, le matin, réunit des membres de son Cabinet et des obligés pour dénoncer des complots ourdis contre lui par les militaires en complicité avec des membres du Comité stratégiques qui sont ainsi jetés en pâture et le soir, fait l’éloge des mêmes militaires sous le vocable de « monèbodenw ». De qui parle-t-il alors ? Ne serait-il pas plus clair et plus courageux de donner des noms ? Il pousse la manipulation jusqu’à évoquer des projets d’assassinat dont il décrit le scénario rocambolesque. Une vraie tragi-comédie mise en scène par un abonné aux VAR.

 

Les insinuations et les fausses confidences sur de prétendues sollicitations pour des marchés publics sans jamais citer de noms ne visent qu’à salir. L’honneur commande de se taire si l’on n’a pas le courage d’aller au bout de ses accusations. Mais comment aller au bout du mensonge ? Comme on dit, Calomniez, Calomniez, il en restera toujours quelque chose dit-on.

 

Dans le même registre, fort de confiance qui lui a été faite et du blanc-seing qui lui a été donné pour la composition de son premier gouvernement,Choguel K. Maiga a fait nommer de personnalités inconnues au M5-RFP qu’il a présentées d’un côté comme membres du mouvement et soutenu de l’autre côté comme imposées par la partie militaire. La vérité a éclaté quand ces ministres ont quitté le gouvernement en même temps que ceux du M5-RFP. Entre-temps, ils ont travaillé à renforcer son parti au détriment des militants du M5-RFP. Les noms sont connus. Il donc est faux de présenter les protestations à l’interne contre de telles pratiques comme des demandes de postes qui lui ont été posés et qu’il n’a pas vocation à gérer.

 

Dire que tous les membres du Comité stratégique gagnés par le découragement ont déserté les réunions en laissant Choguel Maiga seul est une affabulation. Jamais Choguel n’a fait plus de réunions que d’autres membres importants du mouvement qui ont toujours été présents, qui ont cotisé autant ou plus que lui et qui n’ont pas détourné un centime sur les contributions données pour soutenir la lutte du mouvement. D’ailleurs Choguel n’assiste plus aux réunions du mouvement depuis bien longtemps malgré ses nombreux engagements à se ressaisir. Cette attitude a d’ailleurs amené certaines entités à vouloir dissocier les fonctions de Premier ministre et de président du Comité stratégique, ou à designer un président délégué ou enfin à instaurer une présidence tournante. Ces questions sont en examen.

 

 

Mesdames et messieurs,

Nous, responsables légitimes du M5-RFP, sommes résolus à ne pas tomber dans le piège des débats de caniveaux dans lesquels certains veulent nous entrainer pour servir des agendas individuels qui n’ont rien à voir avec les intérêts fondamentaux du Mali.

C’est pourquoi nous réaffirmons ici notre ferme engagement à œuvrer pour la réalisation pleine et entière des idéaux du M5-RFP, à la restauration et au renforcement de la cohésion en son sein malgré les graines de la division que sèment certains fossoyeurs du mouvement.

 

Nous serons présents pour apporter notre part au Dialogue Inter-Maliens dont la vraie finalité est de réussir l’union nationale après la réalisation de l’unité territoriale par la prise de Kidal que nous saluons à nouveau. Car notre ambition est de rassembler les Maliens.

Nous continuerons à soutenir avec toute notre énergie nos Forces de Défense et de Sécurité qui engrangent de nombreux succès malgré les difficultés quotidiennes à surmonter.

La quête de notre souveraineté nationale est dans l’ADN même de notre mouvement. C’est pourquoi nous disons oui à toutes les mesures prises dans ce sens en nous engageant en particulier pour faire de l’AES un succès.

Ainsi nous inscrivons toutes nos actions dans la réussite de la Transition et la consolidation de ses acquis et invitons en conséquence toutes les Maliennes et tous les Maliens des villes et des campagnes, de l’intérieur et de la diaspora à rester mobilisés pour un Mali débout, uni, sécurisé, démocratique et prospère.

 

Mesdames et messieurs,

Permettez-nous de conclure en lançant un ultime appel à Choguel Kokalla Maiga, président du Comité stratégique, à rassurer face aux graves accusations de manipulation qui pèsent sur lui et sur sa responsabilité éminente dans la situation actuelle notamment après ses déclarations à l’issue de son meeting du 1er mars. Nous lui donnons 72 heures pour respecter le fait majoritaire, prononcer la nullité des « sanctions » commanditées, travailler à restaurer sans délai la cohésion et l’entente au sein du mouvement, sortir définitivement de ses shows mensongers offensants pour ses camarades de lutte, arrêter d’instrumentaliser certains jeunes et membres de son Cabinet. A défaut, Il sera purement, simplement et démocratiquement demis de ses fonctions de président du Comité Stratégiques et ramené au niveau de militant à la base sans qu’il soit besoin de suspensions ou d’exclusions qui restent les armes des faibles.

 

Bamako, le 02 mars 2024

 

Pour le Comité Stratégique du M5-RFP

 

Le Vice-président par intérim

Imam Oumarou Diarra

M5-RFP : Les malaises s’enchainent aux dépens du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga

Après plusieurs mois de crise interne sur fond de querelles de leadership et de positionnement, le M5-RFP, mouvement hétérogène ayant eu raison du régime IBK, est définitivement parti en lambeaux. S’il a pu survivre à l’avènement du M5-RFM Malikura – dont les fondateurs, pour se démarquer de Choguel, l’ont taxé de galvaudage de l’idéal du Malikura par des pratiques de mauvaise gouvernance : corruption, trafic d’influence, détournement de fonds et des biens publics sur fond de mensonges d’Etat, d’impunité. A l’issue de sa traditionnelle assemblée ordinaire, le 22 Février dernier, on est autorisé à confirmer que le mouvement est bien «mort de sa bal mort », comme l’avait anticipé cet autre ancien membre. Et pour cause : après les Cheick Oumar Sissoko, Mme Sy Kadiatou Sow, Modibo Sidibé et Konimba, désormais réunis au sein du M5RFP-Malikura, la branche Mohamoud Dicko et les électrons libres comme Issa Kaou Djim et Clément Dembélé, une nouvelle vague de caciques et leurs partisans de l’ancienne fronde anti-IBK viennent d’en rajouter au malaise par une mortelle confusion. Il s’agit de Me Mountaga Tall, Jamille Bittar, l’Imam Oumarou Diarra et Paul Ismaël Boro entre autres.

Tout est parti de l’assemblée générale ordinaire tenue, la semaine dernière, et qui s’est transformée à une fronde contre la personne du vice-président du Comité stratégique. Tombé en disgrâce au sein de EMK qui lui a retiré le mandat de siéger en son nom au sein du Comité stratégique, Boubacar K Traoré ne pouvait échapper à la nasse de contempteurs qui avaient inscrit au chapitre de l’assemblée la désignation d’un nouveau président. Sauf qu’à leur grande surprise, à la demande de Boubacar K Traoré, disent-il, les forces de l’ordre ont pris d’assaut les lieux empêchant à certains d’accéder à la salle.  C’est ainsi que des jeunes surexcités vont crier à l’instrumentalisation du Comité stratégique par son président intérimaire en dénonçant le recours inédit à des agents de l’ordre pour quadriller le siège du mouvement. Et, selon leurs témoignages, vice-président ne serait qu’une marionnette entre les mains de Choguel Maiga.  La rencontre a été finalement sanctionnée par une série de décisions dont le remplacement, avec effet immédiat, de Boubacar K Traoré par l’Imam Oumarou Diarra, ainsi que la décision de tenir désormais les réunions du Comité Stratégique de façon rotative dans les sièges des différentes entités constitutives du mouvement.

Avec deux directoires dirigés respectivement par Oumarou Diarra et Boubacar K Traoré, la seule entité politique sur laquelle s’appuyait Choguel pour garder son poste part du coup en lambeaux. Et la question est de savoir si ces employeurs vont tenir compte de cet esseulement relatif pour justifier un autre redressement de la trajectoire de la Transition après une rectification, presque ratée.

Amidou Keita

Le M5-RFP Appelle à l’Abandon de l’Accord d’Alger pour la Paix au Mali et Encourage l’Unité Nationale

Le Comité Stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), réuni en session ordinaire jeudi 4 janvier 2024, demande instamment aux autorités de la Transition de dénoncer l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger qui, malgré les concessions faites et les efforts consentis, n’a pu apporter ni la Paix, ni la Réconciliation encore moins la Stabilité de notre pays. Ainsi l’Accord a montré toutes ses limites.

Au demeurant le constat de l’impasse à laquelle il a mené a été fait de façon unanime par toutes ses parties prenantes à savoir le gouvernement du Mali, les mouvements signataires et le Comité de suivi.

Dès lors il appartient au peuple malien, souverain, de se libérer d’un tel fardeau et d’envisager d’autres pistes pour réaliser l’union nationale qui devrait parachever l’unité territoriale conquise de haute lutte après le retour de Kidal dans la République.

Aussi, le Comité Stratégique du M5-RFP, tout en encourageant les initiatives de dialogue inter-Maliens, propose l’abandon pur et simple de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger et invite le gouvernement de la Transition à faire face à l’assistance aux Populations maliennes de toute urgence sur toute l’étendue du territoire national, à leur sécurité et au retour aussi bien des réfugiés, des déplacés que des services sociaux de base.

Le M5-RFP, salue l’engagement des Autorités de Transition et demande au Peuple malien de demeurer mobilisé pour un Mali uni, souverain et prospère.

Qu’Allah Bénisse le Mali et Protège les Maliens!

Bamako, le 05 janvier 2024

Comité Stratégique du M5-RFP

le Vice-président
Bouba K. TRAORE

CLASHES AU SEIN DU M5-RFP : Les alliances contre-nature sont mort-nées !

Le divorce est visiblement consommé entre les clans antagonistes du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). En effet, de nombreux camarades de lutte de Choguel Kokalla Maïga étaient devant la presse mercredi dernier (3 août 2022) pour dénoncer  la gestion «clanique et clivante» du comité stratégique du M5-Rfp.  Ils ont surtout appelé à  un nouveau «sursaut patriotique» sans l’actuel chef du gouvernement de transition. Cette rupture était prévisible d’autant plus que ce mouvement était un condensé de forces aux ambitions inavouées et aux intérêts antagonistes. Obliger feu Ibrahima Kéita dit «IBK» à démissionner semblait être leur seul point de convergence.

«Le M5-RFP Mali Koura ne reconnaît plus l’autorité de Choguel en tant que président du Comité stratégique», a déclaré mercredi dernier (3 août 2022) Me Mohamed Ali Bathily en lisant une déclaration face à la presse. Comme c’était prévisible, la gestion du pouvoir a provoqué la rupture entre ceux qui ont combattu le régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita en offrant l’occasion aux militaires de le renverser le 18 août 2022.

Nous l’avions dit dès le début de cette lutte que le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) n’était pas une alternative crédible au départ du président Ibrahim Boubacar Kéita (paix à son âme). Pousser IBK à la démission semblait, à nos yeux, la seule ligne de convergence entre les «forces patriotiques».

D’ailleurs, ses leaders étaient embrassés chaque fois qu’on leur demandait quel est le projet de société qu’ils comptaient soumettre aux Maliens si IBK démissionnait ? Une question qui n’a jamais eu une réponse satisfaisante. Et une fois cet objectif atteint (chute d’IBK), les divergences ont commencé en fonction des ambitions des leaders de chaque composante. Il y a ceux pour qui le changement est un sacerdoce et les opportunistes prêts à s’adapter à toutes les situations sociopolitiques pourvu que cela leur rapporte quelque chose.

Le M5-Rfp était une alliance mort-née à cause des organisations qui la composent. Certains y étaient parce que cette «lutte» leur offrait une occasion inespérée de régler leurs comptes  avec le défunt président parce qu’ils ont été écartés de la table du banquet, pardon, de la gestion du pays. Pour d’autres, il fallait se venger de lui parce que leur espoir d’occuper des responsabilités tant désirées n’avait pas été comblé… Et enfin, il y avait aussi ceux qui étaient réellement engagés sur ce front de la contestation par conviction. Ils sont réellement engagés pour le changement et ils ne sont pas prêts à faire de concession pour y parvenir. Ce sont eux qui se sont rapidement retrouvés à l’étroit au sein du Comité stratégique du M5-Rfp depuis que le président de cette instance a été nommé à la Primature.

A peine qu’IBK était tombé que les divergences sont apparues aux sein de mouvements hétéroclites avec des «forces patriotiques» aux intérêts et aux ambitions diamétralement opposées. Contestée dans sa propre chapelle (CMAS), l’autorité morale (l’Imam Mahmoud Dicko) a été le premier à être mis sur la touche. Ces divergences se sont accentuées lorsque, à la faveur de la rectification amorcée le 24 mai 2021, les «Colonels» ont décidé de confier la Primature au M5-Rfp en rupture totale avec les autorités de la transition au point de saisir la justice pour contester la mise en place du Conseil national de la Transition (CNT). Et cela sur fonds de la menace de reprendre les activités subversives sur la Place de l’indépendance. Et le choix est tombé sur Choguel Kokalla Maïga. Non sans faire grincer des dents à l’interne.

Il s’est aussitôt «livré à un travail fractionnel» afin de fragiliser les mouvements et organisations qui ne comptaient pas lui apporter un soutien complaisant à la Primature. On comprend alors aujourd’hui que la grande partie des leaders du cercle de soutien à Choguel au sein du mouvement soit en rupture de banc avec leurs organisations mandataires.

Le fossé n’a cessé de s’étendre parce que les intérêts et les ambitions ne pouvaient plus être réconciliés. Au finish, chacun a pris ses distances pour finalement aboutir au divorce entre ceux qui se sont alliés pour écourter le second mandat d’IBK. Est-il encore possible de sauver les meubles par le dialogue ? Même si rien n’est impossible en politique, il serait difficile que les anciens alliés puissent fumer le calumet de la paix de si tôt !

Naby

M5-RFP : divorce sur fond de règlement de comptes entre Choguel et ses compagnons de lutte d’hier

Mme Sy Kadidiatou Sow, Modibo Sidibé, Mohamed Aly Bathily, Konimba Sidibé, Cheick Oumar Sissoko… La liste des personnalités (démissionnaires ou exclus du M5-Rfp) ayant pris part à l’officialisation (mercredi 3 août 2022) du nouveau Comité stratégique du  «M5-Mali Kura» est loin d’être exhaustive. Se sentant abandonnés en «plein vol» par leur camarade de lutte depuis qu’il a accédé à la Primature, ils ont lancé mercredi dernier un nouveau Comité stratégique. Leur ambition est de réconcilier le mouvement avec les vraies valeurs de la refondation pour parvenir au changement qui était la principale motivation de leur lutte contre le régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita entre juin et le 18 août 2020.

«La lutte du M5-RFP a été détournée au profit de l’instauration du culte du Premier ministre Choguel Kokala Maïga», a accusé Me Mohamed Aly Bathily, chargé de lire le réquisitoire. Il n’a pas manqué de rappeler que la lutte  initiale du M5-RFP visait à «refonder le Mali, loin du simulacre de démocratie et des pratiques de corruption, de trafic d’influence, de détournement des fonds et des biens publics avec leur cortège de mensonges d’Etat couverts par l’impunité totale et absolue».

A Choguel, ils reprochent d’avoir privilégié «la division en clans de ses propres membres» au lieu de s’engager dans un débat constructif. «On assista à la transformation du Comité stratégique du M5-Rdp initial. Certains de ses membres, appelés au gouvernement et dans les cabinets ministériels, se sont coupés de leurs bases où, pendant neuf mois, ils n’y ont pas mis les pieds, notamment pour y faire le compte-rendu des travaux de cette instance», ont également déploré ces personnalités influentes du mouvement. D’où leur décision de mettre en place un nouveau Comité stratégique véritablement dédié au «Mali Kura».

Cette nouvelle instance, présidée par Konimba Sidibé, sera désormais «le creuset de tous les espoirs du changement attendu par le  peuple malien». Le «M5-Mali Kura», selon ses initiateurs, entend «pleinement jouer et revendiquer son rôle d’acteur de la refondation du Mali, à travers la structuration et la conduite de politiques publiques»,

«La  rectification de la transition voulue par le Premier ministre a échoué. Finalement, elle semble être devenue la rectification du Comité stratégique lui-même», a souligné l’ancien ministre de la Justice, Me Mohamed Aly Bathily, appelant à un «sursaut patriotique» pour que le mouvement renoue avec les vraies valeurs de la refondation du Mali.

«Elle sera une force politique majeure dans la gouvernance de l’après-transition afin que le nouveau Mali, fondé sur une gouvernance vertueuse, de justice et de solidarité soit une réalité», a précisé Konimba Sidibé porté à la tête du Comité stratégique. Et d’ajouter, «la transition ne saurait se limiter à la seule organisation des élections».

Pour les leaders du «M5-Mali Kura», le mouvement ne peut plus se contenter d’être «une caisse de résonance, au service du destin personnel de son président». Il doit plutôt retrouver les valeurs unificatrices de la lutte contre le régime de feu IBK afin de se positionner comme un acteur majeur d’une transition de rupture avec les mauvaises pratiques en favorisant ainsi la refondation tant souhaitée au Mali.

On peut dire que la rupture est aujourd’hui consommée entre le Premier ministre Choguel Maïga et ses anciens camarades de lutte !

Moussa Bolly

M5-RFP : la guerre des stratèges fait rage !

Depuis quelques temps le torchon brûle entre les « stratèges » concepteurs de « Mali Kura ». A l’origine de cette guéguerre  avant la guerre au sein du comité stratégique du M5RFP, le limogeage de l’ancien ministre de la Culture, le cinéaste   Cheick Oumar Sissoko  à la tête  du mouvement Espoir Mali Kura (EMK) le 10 mai dernier, pour des raisons politiques par un noyau dirigé par le Pr Ibrahim Ikassa Maiga qui serait proche du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maiga, non moins président du comité stratégique du M5 RFP. La riposte de l’altermondialiste Dr Cheick Oumar Sissoko ne se fera pas attendre à travers un point de presse animé, le samedi 14 mai 2022 au siège de l’EMK à Magnambougou. Il dit  ne plus reconnaître le Comité Stratégique du M5/RFP dirigé par Choguel Kokala Maiga, réclame son départ de la primature et propose un gouvernement de mission. Cette guerre de clan risque de porter un coup dur à la transition. De quoi s’agit-il ?

Après la CMAS de Issa Kaou Djim, le mouvement  Yéréwolo débout sur les remparts de Adama Ben le Cerveau, de l’EMK de Cheick Oumar Cissoko, le tour est arrivé au comité stratégique du M5 RFP version rectifiée de la transition du PM Choguel de voler en éclat. En effet, les stratèges du M5 qui ont déboulonné le régime d’IBK  en août 2020, ne sifflent plus dans la même trompette. Pour cause, la guerre de positionnement et d’intérêts personnels    sont à la base de cette tension politique qui n’arrange pas la situation actuelle du pays.

M5 pris en otage et sur la voie d’abandon de ses idéaux.

Selon l’ancien ministre Cheick Oumar Sissoko le M5 est aujourd’hui  pris en otage par le PM et sur la voie d’abandon de ses idéaux.

« Avec des personnalités et des organisations membres fondateurs nous avons tenté de maintenir notre organisation mère sur ses principes d’organisation et son idéal pour le Mali. Peine perdue. Des méthodes de voyou ont bloqué la machine. Nous sommes obligés de dire que nous ne reconnaissons pas ce Comité Stratégique et son Président. Le PM va certainement partir. Il doit partir. Il va malheureusement laisser le pays exsangue de ressources financières. Il va laisser un pays isolé, divisé, fragilisé. La tâche ne sera pas facile pour conduire en ce laps de temps cette 3e étape de transition avec l’immensité des problèmes. EMK exige que cette 3e étape de transition soit une étape de rupture avec les pratiques anciennes de corruption, de gabegie, d’accaparement illégal des biens publics, de népotisme. C’est contre ces fléaux énumérés dans notre appel du 14 Mai 2020 que nous nous sommes battus. Hormis la question de la sécurité, rien à changer et pire, on continue à protéger les voleurs, les corrompus. Comment faire? Il faut un autre gouvernement, un gouvernement de mission de 15 à 20 personnes. » a laissé entendre  Cheick Oumar Sissoko.

En poursuivant, il accuse le N°1 du gouvernement que : « Depuis bientôt 12 mois, nous assistons à un one man show du PM Choguel. »

 et ne fait pas de cadeaux à ses anciens camarades du mouvement EMK. A ses dires, Ils privilégient à un moment de la lutte, leurs intérêts personnels aux intérêts du peuple Malien. Honte à eux! EMK appartient au Vaillant Peuple du Mali, à ses membres, à des organisations qui ont eu le courage de faire l’historique APPEL du 14 Mai 2020 qui a permis de faire une mobilisation populaire dont l’expression politique fut M5 RFP, aujourd’hui hélas moribond par la faute criminelle de ce noyau aux ordres de Choguel. Ni Bouba Traoré prétendument Président par intérim du Comité Stratégique, Chargé de mission à la Primature, ni Tiemogo Maiga, ni Aliou Sankaré Bidy, ni Ramos sorti des bois, ni Kader Maiga Conseiller très spécial de Choguel, ni Ikassa Maiga fut ce t il Ministre du gouvernement Choguel, ni Choguel leur mentor, n’empêchera EMK de suivre sa voie, son combat pour une Transition Réussie. Toujours selon lui, le PM Choguel a divisé le peuple malien, la classe politique, le M5, l’EMK, la jeunesse malienne pour son confort personnel et les délices du pouvoir. « Nous ne l’accepterons pas. Si la Transition de rupture ne devient pas une réalité. EMK va faire un APPEL DE MOBILISATION contre le pouvoir. Et cela, nous ne le souhaitons pas. » a-t-il conclu.

Pourquoi des alliés d’hier sont devenus subitement des ennemis ?

Aux dires du coordinateur de l’EMK, Cheick Oumar Sissoko, Il a signé une décision de l’assemblée générale EMK en date du 17 janvier 2022 qui demandait à remplacer trois de ses représentants au comité stratégique du M5RFP conformément aux principes d’organisation. Ils sont absents depuis 11 mois. Le mois de mai fait leur 12e mois. Le Comité Stratégique refuse, Choguel en tête, leur remplacement. Il s’agit de Bouba Traoré, du ministre Ibrahim Ikassa Maiga, de Kader Maiga.

« Comment Ikassa et les deux autres peuvent-ils parler du fonctionnement de EMK, de ses activités? » s’interroge t il.  Quant à Tiemoko Maïga, il ne vient pas depuis cinq mois. Aliou Sankaré Bidi était par contre présent à l’assemblée générale du 17 Janvier 2022.  « Ils mentent tous, ces bons musulmans pour plaire à Choguel. Ils disent défendre la Transition, mais ce sont leurs intérêts personnels, égoïstes liés aux promesses de Choguel qu’ils défendent. Promesses de postes au gouvernement, au CNT, et pour les jeunes promesses de postes au ministère de la refondation. » a-t-il révélé.

C’est cette décision de faire remplacer les lieutenants du PM Choguel au sein du comité stratégique qui a mis le feu aux poudres. Donc le clan Pr Ibrahim Ikassa Maiga,  ministre de la refondation de l’État, chargé des relations avec les institutions est passé à la vitesse supérieure pour chasser Cheick Oumar Sissoko de la tête de l’EMK à travers une déclaration rendue publique le mardi 10 mai 2022 au Mémorial Modibo Keita ou six membres sur les 17 que compte le comite de pilotage de l’EMK avaient signé cette annonce en occurrence, Tiemoko Mahamane Maïga, honorable Bouba Traoré, Aliou Sankaré, Ibrahim Ikassa Maïga, Abdel Kader Maïga et Abraham Douah Cissoko.

Les désormais anciens camarades de Cheick Oumar Sissoko, l’accusent de haute trahison envers ses camarades politiques, son refus de participer aux réunions du noyau, la prise de distance de M. Cheick Oumar Sissoko vis-à-vis du noyau pour s’adonner à un travail fractionnel permanent, La déclaration devant la jeunesse EMK, le comité scientifique et le comité de pilotage, qu’il ne connait point le noyau dont il avait été coordinateur et la réclamation de rupture avec la transition. Face à ces agissements du coordinateur de du mouvement Espoir Mali Kura, ces six camarades de lutte ont décidé de prendre leur distance de lui en le démettant de ses fonctions de coordinateur. Dans ce ping pong, qui dit vrai entre Cheick Oumar et ses adversaires du jour ? rien n’est moins sûr. En tout cas, la guerre est ouverte entre les « stratèges » et les « opportunistes » du M5RFP. Dans ce Mali Kura l’opportunisme a pris le dessus sur le patriotisme ! Le président de la transition Col. Assimi Goita va-t-il siffler la fin de la récréation ? wait end see….

Bechir Ben le Cherif

PRESIDENTIELLE : Le M5 lorgne le fauteuil d’Assimi Goïta

Ce n’est un secret pour personne que des partis alliés de la transition travaillent à trouver un candidat susceptible de remplacer le président de la transition, colonel Assimi Goïta. Dans la perspective de la tenue de la présidentielle à venir, il y a des discussions fortes pour trouver le candidat idéal. Il s’agit de l’œuvre de partis politiques et d’organisations de la société civile, sans oublier de simples citoyens qui estiment que la voie choisie par la transition est salutaire pour le pays.

Au premier rang, on peut citer le M5-RFP, le regroupement qui a été à l’origine du soulèvement ayant conduit au renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta. Le M5-RFP ne cache pas son agenda de trouver un candidat pouvant poursuivre l’œuvre d’Assimi Goïta. Le chronogramme électoral n’étant pas encore connu, le mouvement dirigé par le Premier ministre Choguel Maïga tente de resserrer ses rangs en attendant.

Les dissensions internes n’empêchent pas pourtant les responsables du regroupement à aborder les questions électorales. Bien avant son choix comme Premier ministre, Choguel avait évoqué la nécessité de faire bloc derrière une candidature à la présidentielle.

A l’époque, il avait jeté son dévolu sur feu Soumaïla Cissé, le fondateur et président de l’URD, le parti qui est arrivé deuxième à la présidentielle de 208. Avec le décès de ce dernier, l’unité du M5-RFP devra être construite autour d’un des responsables politiques des partis membres de la coalition. Mais la question que l’on se pose est de savoir comment départager les chefs de partis politiques membres du mouvement. Il faudra sûrement un vote pour désigner le candidat consensuel.

Il est clair que certains hommes politiques qui accompagnent la transition pèseront lourd dans la balance. On pense notamment à Modibo Sidibé du parti Fare Anka Wuli ; de Me Demba Traoré, membre de l’URD ; Cheick Oumar Sissoko du mouvement EMK ; Cheick Modibo Diarra du RpDM. Comment ne pas également citer Me Mountaga Tall, le président du Cnid Faso Yiriwa Ton? En attendant, la question constitue la pomme de discorde au sein de certains partis dont l’URD.

Ce parti est divisé entre un clan favorable à la transition et un autre favorable à des personnalités politiques opposées à la transition. Le contrôle du parti par le clan Gouagnon Coulibaly pourrait conduire à un schisme profond. Me Demba qui est proche du M5-RFP pourrait constituer une dissidence œuvrant sur l’agenda politique du M5 RFP.

Des trophées de guerre

Mais ceux qui veulent trouver un remplaçant à Assimi Goïta cherchent avant tout des trophées de guerre. C’est pour cela qu’ils font une campagne active dans la lutte contre la corruption. Ainsi, la veille de l’interpellation du Premier ministre devant le Conseil national de transition(CNT), le gouvernement voulait des résultats en ce qui concerne les poursuites sur le bradage des immeubles de l’Etat par des prédateurs.

Le début du mois d’avril aura ainsi été douloureux pour des opérateurs économiques impliqués dans les transactions et les intermédiaires. Beaucoup d’opérateurs ont été convoqués au Pôle économique pour justifier leurs rôles. Mais certains ont échappé, puisqu’ils ont pris la poudre d’escampette. Que ce soient des fonctionnaires intermédiaires ou des commerçants, nombreux sont des suspects à fuir les interrogations de la justice en quittant discrètement le pays avant de répondre à la convocation.

Pendant longtemps, rien n’avait changé dans la situation, même la moindre réaction des officiels. Alors que la population avait cessé d’espérer des poursuites contre les auteurs de la vente douteuse des bâtiments publics, le procureur en charge du Pôle économique et financier a ouvert en 2021 une enquête sur ce dossier entouré de zones d’ombre.

Aujourd’hui, ce procureur est devenu ministre de la Justice et il n’entend pas donner de répit aux auteurs de malversations autour des bâtiments publics. En 2021, dans un communiqué, le juge anticorruption a notamment cité la vente de l’immeuble abritant l’Institut national des arts (INA). Ce bâtiment au style néo-soudanais, datant de la période coloniale, en plein cœur du centre commercial de Bamako, est l’un des joyaux architecturaux.

La cession de ce bâtiment, faite en catimini, a été révélée au grand public lors de l’interpellation de Kadiatou Konaré, la ministre de la Culture et du Tourisme, par le Conseil national de transition (CNT).

La nouvelle avait provoqué un tollé au sein de la population. En effet, selon la ministre de la Culture et du Tourisme, au-delà du bâtiment de l’INA, plusieurs vieux bâtiments appartenant à l’ENA ont été cédés à des particuliers entre 2019 et 2020. Les conditions d’acquisition de ces immeubles restent floues, les transactions ayant été scellées dans l’anonymat.

Selon la justice, il faut clarifier les conditions de cession de ces immeubles de l’Etat. L’enquête ouverte par le procureur général près le tribunal de la commune III risque d’éclabousser de hauts responsables de l’Etat, mais aussi de très riches commerçants. Ces bâtiments publics ont été vendus à des milliardaires avec la complicité de cadres administratifs et politiques qui ont bénéficié de ces ventes. Le problème est que la plupart des immeubles ont été vendus à vil prix, plusieurs fois au-dessous de la valeur marchande des titres. Ce qui suscite le débat sur les vrais acquéreurs de ces bâtiments.

Madou COULOU

LE M5-RFP DE L’ESPOIR A LA DÉSILLUSION : La lutte unit mais le pouvoir divise

Le Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) composés des partis politiques et d’associations de la société civile, a été un mouvement insurrectionnel qui a combattu le régime IBK jusqu’à sa chute.  Bien que composés d’anciens caciques du même régime, il a pu rallier à sa cause   une frange importante du peuple sur la base des revendications d’une gouvernance vertueuse où la corruption, la concussion, le népotisme, le clientélisme seront bannis dans notre pays. Leurs slogans ont eu d’échos favorables surtout dans un pays où les scandales étaient devenus le lot quotidien des gouvernants. IBK, Chassé du pouvoir comme un mal propre le 18 Août 2020, par une junte militaire venue parachevée la gigantesque œuvre du mouvement du 5 juin, il, faut reconnaitre que les compagnons d’infortunes de l’ancien Président IBK rient aujourd’hui à gorge déployée en voyant le spectacle désolant auquel les adeptes du Mali Koura s’adonnent. Les pratiques malsaines reprochées au régime précédent sont légion sous la transition, pire le Mouvement du 5 juin est en lambeaux pour des conflits d’intérêts et surtout pour des égos surdimensionnés des uns et des ambitions démesurées des autres. A qui la faute de cette chienlit au sein du M5 RFP ? peut-on continuer à avoir confiance en un mouvement divisé en plusieurs morceaux ? Un PM qui n’a pas pu rassembler son mouvement peut-il faire autant de la classe politique et de la société civile ?

Le Mali est loin de sortir de l’auberge tant certaines pratiques ont la vie dure et les hommes de conviction sont devenus une denrée rare. Sinon comment comprendre qu’après avoir suscité l’espoir au sein du peuple, le mouvement du 5 juin a fini par se transformer en un monstre pour détruire tout ce qu’il a construit. Ses leaders sont à couteaux tirés et s’adonnent à cœur joie à des invectives et autres violences verbales ou physiques. Pour rappel la crise au sein du M5 RFP a débuté après la nomination de Choguel K Maïga comme Premier ministre. Comme toute bonne organisation, après la nomination de son leader à des postes de responsabilité il doit déléguer ses prérogatives, par ordre de préséance, à son adjoint. Malheureusement le PM a refusé de céder son fauteuil de président du Comité stratégique sous prétexte qu’il n y a ni incompatibilité, ni illégalité encore moins de cumul de fonctions. Ses camarades dont des anciens ministres ou premier ministre n’ont pas eu la même grille de lecture et pensent que Choguel K Maïga voudrait faire du M5 RFP un instrument politique pour assouvir ses ambitions.

Contre toute attente lors d’une réunion du Comité stratégique les opposants au PM sont pris à partie par des jeunes qui ont proféré des injures et menaces à l’égard des hautes personnalités qui ont eu à servir ce pays. Depuis cette réunion considérée comme celle du début de la crise au sein du M5 RFP, la tension ne faiblit pas entre les deux camps qui s’insultent via les réseaux sociaux.  Comme si cela ne suffisait pas la réunion du Comité stratégique qui en est suivie   a fini par donner raison à l’auteur de cette célèbre phrase :« le combat unit, mais le pouvoir divise », car c’est au cours de cette réunion présidée par le PM que le spectacle digne d’un film Hollywoodien s’est produit. Un membre du comité stratégique a été pris à partie par des jeunes conditionnés. Le film est tout simplement ahurissant, comme du temps de l’UDPM un membre du comité stratégique en froid avec le PM a été sommé de quitter la salle refusant d’obtempérer il a été évacué par la force sous escorte policière jusqu’à la porte comme un vulgaire malfrat. Pour protester contre ces pratiques malencontreuses certains membres du comité stratégique ont claqué à leur tour la porte et ont apporté leur soutien à la victime. La suite est connue c’est un jugement expéditif qui s’en est suivi comme il fallait s’y attendre la sentence a été lourde, voire démesurée, avec une suspension de 6 membres du Comité stratégique pour travail fractionnel et complicité avec le cerveau m. touré.  Au regard de ce qui précède ne pourrait-on pas affirmer que l’histoire a donné raison à Issa Kaou Djim qui a annoncé Urbi et Orbi la mort du M5 RFP ?

En définitive, le PM endosse l’entière responsabilité de la fracture du M5 RFP, lui qui aurait dû rassembler d’abord au sein de sa famille politique qui est supposée être le Mouvement du 5 juin, ensuite réunir la classe politique et la société civile autour des vastes chantiers des réformes. Désormais en brouille avec le M5 RFP et surtout avec l’ensemble de la classe politique malienne, en divorce avec la CEDEAO et la communauté internationale, en pas de tortue dans les réformes, que reste-t-il aujourd’hui au PM ?

Youssouf Sissoko