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Message du Secrétaire général publié à l’occasion de la Journée internationale de la paix – 21 septembre 2022

La paix est une aspiration noble et essentielle, et constitue le seul chemin vers un monde meilleur et plus juste pour toutes et tous.

Pourtant, en de trop nombreux lieux, dans beaucoup trop de situations, nous ne sommes pas à la hauteur de cette quête de paix.

Cette année, le thème de la Journée internationale de la paix – « Mettre fin au racisme, Bâtir la paix » – nous rappelle que, de très diverses manières, le racisme empoisonne les cœurs et les esprits et fragilise la paix à laquelle nous aspirons toutes et tous.

Le racisme arrache aux personnes leurs droits et leur dignité. Il exacerbe les inégalités et la méfiance. Et il éloigne les gens les uns des autres à un moment où nous devons être unis, comme une seule famille humaine, afin de réparer notre monde fracturé.

Au lieu de lutter les uns contre les autres, nous devrions agir pour défaire nos véritables ennemis : le racisme, la pauvreté, les inégalités, les conflits, la crise climatique et la pandémie de COVID-19.

Nous devrions démanteler les structures qui alimentent le racisme et promouvoir les mouvements de défense des droits humains partout dans le monde.

Et nous devrions étouffer les dangereux discours de haine en réclamant, à l’unisson et sans fléchir, la vérité, l’entente et le respect mutuel.

En cette journée importante – l’occasion d’observer 24 heures de cessez-le-feu et de non-violence – nous demandons une nouvelle fois à toutes et tous de ne pas se contenter de faire taire les armes.

Nous invitons chaque personne à renouveler les liens de solidarité qui nous unissent en tant qu’êtres humains et à retrousser les manches et construire un avenir meilleur et plus pacifique.

ACCORD POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION : Alghabass Ag Intalla menace de reprendre les armes si la République ne se soumet pas à ses désirs

Fidèle à une tradition de chantage utilisée en stratégie de défense d’intérêts particuliers, les leaders de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), ont encore fait parler d’eux en marge des travaux de la 6e session du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA). Élu à la tête de cette coordination controversée depuis le 17 juillet 2022, Alghabass Ag Intalla a indirectement menacé de reprendre les armes si le gouvernement n’agit pas dans le sens de leurs intérêts. Et curieusement, personne n’a réagi à cette menace non voilée au moment où les autorités ont pris des décisions importantes en faveur des excombattants.

Si le gouvernement du Mali ne veut plus de l’Accord pour la paix et s’il pense qu’il y a mieux que cet accord, qu’il nous le dise très clairement. De notre côté, nous sommes prêts à s’adonner à l’exercice qu’il aurait choisi…» ! Une déclaration attribuée à Alghabass Ag Intalla, président en exer cice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) en marge de la 6e session de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconcilia tion au Mali (CSA) tenue à Bamako le 2 septembre 2022.

Autrement, ils sont prêts à la paix comme à la guerre en fonction de la satisfac tion de leurs exigences aux dépens de la nation. Ainsi, Alghabass Ag Intalla n’exclut pas implicitement de reprendre les armes pour assouvir ses désirs funestes. Une crainte qui ne fait plus peur aux Maliens. Et cela d’abord pour deux raisons essentielles. Primo, parce que le Malien lambda n’est plus dupe du double jeu des responsables des excombattants qui n’ont jamais véritablement déposé les armes. Secundo, la rebellion est devenue un fonds de commerce pour cette poignée de kidalois qui se prélassent dans le luxe de la capitale alors que les populations au nom des quelles ils prétendent se battre broient souvent du noir.

Des sacrifices toujours minimisés par les leaders de l’exrébellionEn dépit des efforts du gouvernement et les concessions faites lors de la réunion de niveau décisionnel tenue à Bamako du 1er au 5 août 2022 par ce dernier, Alghabass Ag In talla et compagnie continuent de douter encore de sa bonne foi.

Le gouvernement ne veut pas de l’APR, il a pourtant concédé l’intégration (en deux phases) au sein des structures de l’État malien, y compris les Forces de défense et de sécurité (FDS), de 26 000 excombattants ˇ la mise en place d’une Commission ad hoc pour formuler des propositions concrètes et réalistes sur la gestion au cas par cas de la situation des cadres des Mouvements signataires, y compris en relation avec la question relative à la chaîne de commandement. Et il est question de leur accorder un quota de 15 % à l’Ecole nationale d’administration (ENA), une intégration directe.

Les autorités du pays ne veulent pas de cet accord, mais elles cautionnent 16 projets de développement déjà validés et dont la Convention de financement a été signée entre le ministère de l’Économie et des Finances et les représentants des collectivités territoriales en novembre 2021. Le gouvernement est opposé à la mise en œuvre de l’APR, mais le ministre de la Réconciliation a reçu, le 18 août dernier, les représentants de la CMA, de la Plateforme et des Mouvements de l’Inclusivité avec la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution.

La liste des concessions faites aux excombattants ces derniers temps n’est pas exhaustive. Mais, leurs leaders sont insatiables et profitent de chaque événement important pour procéder à l’intimidation, au chantage afin de mettre tous les atouts de leurs côtés. Cela avait déjà commencé avec la signature de l’APR. A la dernière minute, les leaders de la CMA avaient sorti des griefs fantaisistes. Ainsi, si l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali a été signé le 15 mai 2015 par le gouvernement, la Plateforme et la médiation internationale, il n’a été paraphé que plus d’un mois plus tard (20 juin 2015) par les exgroupes armés de la CMA.

Ainsi, pour Alghabass Ag Intalla et compagnie, la présence du ministre algérien des Affaires étrangères (Chef de fil de la Médiation internationale au Mali), M. Ramtane Lamamra, était l’occasion rêvée pour faire monter les enchères. D’ailleurs, ce dernier a échangé avec les exgroupes armés en prélude de cette 6e session de haut niveau du CSA. Cette stratégie d’intimidation et de chantage est donc une seconde nature chez les dirigeants de la CMA. Mais, il est surprenant que cette attitude n’ait pas été dénoncée et condamnée par les participants à la 6e session de haut niveau du Comité de Suivi de l’Accord (CSA). En tout cas, cela ne ressort nulle part dans le communiqué final que nous avons reçu. Tout comme nous n’avons vu ni entendu une condamnation du gouvernement qui ne cesse de faire des concessions au risque d’avoir l’opinion nationale sur le dos. La classe politique n’a pas non plus relevé cet affront à la République.

NABY

Communiqué de la sixième session de haut niveau du comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger

Le Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger (CSA) a tenu sa sixième session de haut niveau à Bamako, le 2 septembre 2022, sous la présidence de M. Ramtane LAMAMRA, Ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’Étranger de la République algérienne démocratique et populaire, Chef de file de la Médiation internationale, en présence des parties signataires maliennes et des membres de la Médiation internationale.

Dans son allocution d’ouverture, le Ministre Ramtane LAMAMRA, en sa qualité de Chef de file de la Médiation internationale, a salué la participation de tous les membres du CSA, soulignant le contexte encourageant et prometteur dans lequel intervient la réunion. Il a ajouté que celle-ci offrait de nouvelles opportunités de prise en charge de toutes les attentes légitimes des parties signataires dans le cadre d’une mise en œuvre diligente et effective des dispositions fondamentales de l’Accord.

La rencontre a été l’occasion pour les participants de faire le point sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger et de s’accorder sur les prochaines étapes du processus, notamment à la lumière des recommandations de la réunion de niveau décisionnel tenue à Bamako du 1er au 5 août 2022.

Les participants ont souligné l’importance de la rencontre, qui constitue un signal fort de la volonté des parties à s’engager dans une nouvelle dynamique en vue de parachever la mise en œuvre de l’Accord. Ils ont noté que la présente session est intervenue dans un contexte d’ensemble marqué par des avancées tangibles dans la conduite de la Transition.

Les participants se sont félicités des résultats positifs de la réunion de niveau décisionnel, relevant en particulier l’accord sur l’intégration, en deux phases, au sein des structures de l’État malien, y compris les forces de défense et de sécurité, de 26 000 ex-combattants ; et la mise en place d’une Commission ad hoc pour formuler des propositions concrètes et réalistes sur la gestion au cas par cas de la situation des cadres des Mouvements signataires, y compris en relation avec la question relative à la chaîne de commandement.

Soulignant l’importance cruciale que revêt le maintien de la dynamique amorcée par la réunion de niveau décisionnel, les participants ont encouragé les parties maliennes à finaliser dans les délais les plus brefs qui soient les termes de référence de la Commission ad hoc mentionnée plus haut et d’en démarrer les travaux. Les membres de la Médiation internationale ont exprimé leur disponibilité à appuyer, en tant que de besoin, les travaux de la Commission.

Les participants ont également relevé avec satisfaction les consultations en cours sur la rédaction d’une nouvelle constitution, notamment les échanges entre la Commission chargée de cette responsabilité et les Mouvements signataires. Ils ont souligné l’opportunité ainsi offerte de prendre en compte les aspects pertinents de l’Accord dont la mise en œuvre participe également de l’entreprise de refondation de l’État malien telle qu’articulée lors des Assises nationales de la refondation.

Les participants ont rappelé l’urgence de procéder au lancement des seize (16) projets de développement déjà validés et dont la Convention de financement a été signé entre le ministère de l’Économie et des Finances et les représentants des collectivités territoriales en novembre 2021. La matérialisation de ces projets permettra aux populations de bénéficier des dividendes tant attendus du processus de paix.

Les participants se sont réjouis de la désignation de quinze femmes devant siéger au sein des mécanismes de suivi de la mise en œuvre de l’Accord (trois supplémentaires au CSA et douze au sein des sous-Comités), et ce conformément aux recommandations de la 5ème session de haut niveau tenue à Kidal.

Les participants ont tous reconnu la nécessité du fonctionnement effectif et régulier du CSA et de ses structures subsidiaires, notamment les sous-Comités, conformément aux dispositions pertinentes de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Les participants ont salué les recommandations du Séminaire organisé le 16 et 17 février 2022 par l’Observateur indépendant sur l’examen de ses observations et recommandations, en vue de faciliter l’appropriation desdites recommandations par les parties signataires.

Les participants ont lancé un appel pressant à tous les membres de la communauté internationale pour qu’ils renforcent leur appui politique, technique et financier à la mise en œuvre des actions prioritaires susmentionnées en vue de parachever la mise en œuvre de l’Accord.

Bamako, le 2 septembre 2022

Une policière de la paix du Burkina Faso servant au Mali reçoit le Prix de la femme policière de l’année des Nations Unies 2022

New York, lundi 29 août 2022 – Les Nations Unies ont annoncé que l’adjudant-chef Alizeta Kabore Kinda du Burkina Faso recevra le 31 août 2022 le Prix de la femme policière de l’année des Nations Unies.

Le prix sera remis lors du troisième Sommet des chefs de police des Nations Unies (UNCOPS), qui se tiendra du 31 août au 1er septembre 2022 au Siège des Nations Unies.

L’adjudant-chef Kinda est actuellement le point focal pour les questions de genre au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Son travail consiste à soutenir les forces de sécurité maliennes dans la région de Ménaka afin de promouvoir et améliorer la compréhension des questions de genre, de protection de l’enfance, des droits de l’homme et de la protection des civils. Grâce à ses efforts, un plus grand nombre de victimes de violences sexuelles et de violences basées sur le genre signalent leur cas aux autorités locales et reçoivent des soins médicaux – au moins trois cas rapportées par mois contre aucun avant son arrivée. Ses efforts ont également porté sur l’augmentation du nombre de filles dans les écoles et la réduction des mariages précoces.

« Le travail de l’adjudant-chef Kinda est un brillant exemple de la façon dont la participation des femmes policières dans les opérations de paix a un impact direct sur la durabilité de la paix par l’apport de perspectives différentes et en rendant notre travail plus inclusif », a déclaré le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix. « Par ses actions, elle incarne un service de police plus représentatif, plus efficace et mieux équipé pour servir et protéger les populations ».

En recevant la nouvelle de sa récompense, l’adjudant-chef Kinda a exprimé « l’espoir que cela inspirera les femmes et les jeunes filles du monde entier à poursuivre une carrière dans la police, malgré les stéréotypes souvent associés à cette profession, selon lesquels les hommes sont plus à même de faire respecter les lois et de protéger la population ».
« L’adjudant-chef Kinda a fait preuve de créativité et d’engagement pour répondre aux besoins de sécurité spécifiques des communautés qu’elle sert », a déclaré Luis Carrilho, Conseiller de la police des Nations Unies ». « Elle et son équipe contribuent à accroître la confiance entre les autorités locales et les communautés maliennes, ce qui rend le travail de la police des Nations unies plus efficace et la population plus en sécurité ».

La carrière de l’adjudant-chef Kinda a été axée sur la protection et la promotion des droits des femmes et des enfants, notamment entre 2013 et 2015, lorsqu’elle était déjà le point focal pour les questions du genre au sein de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Dans son pays d’origine, le Burkina Faso, elle a exercé ses fonctions au sein du ministère de la Sécurité et de la Brigade régionale de protection des femmes et des enfants, une unité de la police nationale, en tant qu’enquêtrice spécialisée sur les violences et l’exploitation sexuelles.

Le Prix de la femme policière de l’année des Nations Unies a été créé en 2011 pour reconnaître les contributions exceptionnelles des femmes policières dans les opérations de paix de l’ONU et pour promouvoir l’autonomisation des femmes.

POLITIQUE : le président de l’UPM, Sidi El Moctar OuldH Amadi Kounta prêche l’union et la paix à Nioro du Sahel

Après  avoir installé la coordination Régionale de son mouvement patriotique à Gao ‘’ l’UPM’’ Unis pour le Mali, celle de Nioro du Sahel vient de voir le jour ce Dimanche 21 Aout 2022.

Le carrefour des Jeunes de ladite Ville a été le cadre choisi pour abriter la cérémonie de lancement et d’intronisation de son mouvement qui se veut  apolitique dont le futur président est Cheick Coulibaly.

Hommes et femmes politiques, membres de la société civile, guides religieux, chefs coutumiers, organisations de jeunesses bref … tous ont répondu massivement à l’appel du président national de ‘l’UPM, Sidi El Moctar OuldH Amadi Kounta de la grande famille Kounta venu exhorter les Niorois à l’union, la paix et le vivre ensemble.

« Nous sommes ici, à Nioro pour  promouvoir ses valeurs cardinales de notre nation, ce qui n’a jamais fait défaut  ici à Nioro », de dire à cette population de Nioro qui  prie au quotidien pour une paix durable dans l’ensemble du pays  ‘’ comprenez  que notre vision et notre combat trouvent leurs sources dans notre esprit patriotique qui a pour seul et unique but, de prôner l’union, la fraternité et la solidarité dans toutes les régions du Mali’’.

Le nouveau président de ce mouvement patriotique dans la cité sahélienne Cheick  Coulibaly n’a pas manqué de remercier le président national de ‘’ l’UPM’’ pour le choix porté à sa modeste personne afin de prôner tous ses vertus si dessus cités aux populations de Nioro et a promis de prendre son bâton de pèlerin pour accomplir cette mission exaltante.

Présent à cette cérémonie, Tiamba Diakité responsable d’un parti politique a demandé aux autorités de la transition de permettre à l’homme politique Malien Oumar Mariko de retrouver les siens pour participer à la vie politique de son Pays. Selon lui le président du parti  ‘’ Solidarité Africaine pour la démocratie et l’indépendance  s’est toujours battu pour que le Mali retrouve sa dignité à l’image de ‘’Yerewolo debout sur les Remparts ‘’ pour que cette quête d’union  de paix et de la solidarité entre Maliens soit une réalité, ‘’ qu’aucun Malien ne reste hors du Pays ‘’ a-t-il conclu.

Le Président National de L’UPM a face à la presse demandé à tout Malien éprit de Paix de créer une union sacrée pour accompagner les autorités de la transition dans leur quête de la stabilité du Pays et de la sécurité de chaque Malien. Ainsi, il a exhorté les uns et les autres à oublier leurs différents pour mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation.

Malick Gaye

ACCORD POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION : le processus de mise en œuvre avec la prochaine intégration de 26 mille ex-combattants

L’intégration dans l’armée de 26 000 ex-combattants sur 2 ans ! Telle est la principale décision de la réunion de niveau décisionnel des parties à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (APR) sur certains aspects de sa mise en œuvre. Le processus de mise en œuvre est ainsi relancé. Même si la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’éternelle insatisfaite, aurait souhaité plus.

Le gouvernement malien va intégrer 26 mille ex-combattants en deux phases, a indiqué vendredi dernier (5 août 2022) le communiqué final qui a sanctionné la réunion de niveau décisionnel des parties à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (APR) sur certains aspects de sa mise en œuvre.

Comme la cérémonie d’ouverture, la clôture a été aussi présidée par le Premier ministre de transition malien, Dr Choguel Kokalla Maïga. En plus des parties signataires, cette rencontre a enregistré la présence de la Médiation internationale et de la communauté internationale autour du Comité de suivi de l’accord (CSA).

Au terme de cette rencontre de 5 jours (1er-5 août) les participants ont ainsi demandé l’intégration de 26 000 ex-combattants en deux phases de 13 000. La première est répartie selon le quota ayant déjà fait l’objet d’un consensus entre les parties et la seconde sur une période de deux ans (2023-2024).

Ils ont également recommandé la création et l’opérationnalisation d’une commission ad hoc pour conduire les travaux de reformulation des propositions pour la gestion au cas par cas des hauts cadres civils et militaires des mouvements signataires de l’APR. «Le gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour diligenter les réformes politiques et institutionnelles non liées à la réforme constitutionnelle», a indiqué le communiqué final de la rencontre.

A l’issue de cette rencontre, a souligné le communiqué, le gouvernement et les mouvements signataires ont réaffirmé leur «pleine détermination» et leur «ferme engagement» à poursuivre les échanges et l’ensemble des actions nécessaires à la «stabilisation du Mali, à la restauration et à la consolidation d’une paix durable» au bénéfice du peuple malien. Mais, selon des indiscrétions, la CMA aurait déploré que «la question de la chaîne de commandement dans cette future armée n’ait pas encore réglée».

Mais comme l’a déclaré le Colonel-major Ismaël Wagué (ministre de la Réconciliation nationale, de la Paix et de la Cohésion sociale), en paraphrasant le légendaire et l’emblématique Nelson Mandela, «la réconciliation est un processus spirituel qui nécessite plus qu’un simple cadre juridique. Cela doit se produire dans le cœur et l’esprit des gens».

Dans son allocution de clôture, le Premier ministre a salué «la disponibilité, la flexibilité, l’engagement et l’esprit de compromis» dont les participants ont fait montre et qui ont permis d’aboutir aux résultats encourageants. «Le gouvernement de Transition, sous le leadership du président Assimi Goïta, ne ménagera aucun effort pour mettre en œuvre sa part d’engagement de ce qui a été convenu», a promis Choguel Kokalla Maïga.

Issu du processus de négociations à Alger (Algérie), l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali a été signé entre le gouvernement malien et des mouvements rebelles basés dans le nord du pays en mai et juin 2015. Très contesté par de nombreux intellectuels, une grande partie de la société civile, cet accord est confronté à de nombreux obstacles politiques par rapport à sa mise en œuvre.

Avant d’être renversé par les militaires le 18 août 2020, l’ex-président feu Ibrahim Boubacar Kéita avait souhaité la relecture de certaines dispositions afin de faciliter cette mise en œuvre.

Naby

PRIÈRE POUR LA PAIX : Sakila Yacouba Diarra respecte la tradition

Pour la 3èmeannée consécutive, le guérisseur traditionnel et maître coranique Yacouba Diarra, communément appelé SakilaYacou, a organisé une rupture de jeûne, couplée à une séance de prière pour la paix et la stabilité du Mali à l’intention des journalistes et animateurs de radio. C’était vendredi 22 avril, à son domicile, à NiamakoroCourani.

C’est désormais une tradition pour que nous nous retrouvions ici, a assuré M. Diarra. À l’en croire, la recherche de la paix et la stabilité doit être une priorité pour tous les fils du pays. « Je pense que l’heure n’est pas à la division, mais à l’inclusion. Et c’est plutôt une mission que les autorités doivent avoir comme priorité », a-t-il dit

Par ailleurs, il ajouta que conformément à la demande des autorités de la transition qui ont demandé l’union entre tous les Maliens, c’est dans ce cadre qu’il profite de l’occasion pour dire aux jeunes qui ont décidé d’emprunter le chemin de l’apprentissage coranique et la géomancie de se former davantage et d’abandonner les clashs.

« J’espère être dans mon rôle de mentor d’interpeler les jeunes à l’union. L’année dernière on a prié ensemble pour la stabilité et la sécurité du pays dans la même période. Et je crois que le Tout-Puissant nous a entendus. Les jeunes qui nous suivent nous ont aussi honorés par leur décence et leur sens élevé de l’écoute. Et j’espère qu’ils continueront le même comportement une fois loin de nous. C’est le lieu de remercier Ousmane Chérif Madani Haïdara pour ses conseils avisés », a renchéri M. Diarra.

C’est un exercice annuel que nous faisons. Et qu’il espère continuer le même exercice chaque année au mois de ramadan. Il dira que le rôle des guérisseurs doit être de mettre les jeunes sur le droit chemin.

Il en profitera pour suggérer aux Africains de revaloriser la médecine traditionnelle et cela, à travers les arbres. Et par la même occasion, M Diarra soulignera que seule la loyauté et la sincérité des dirigeants  envers leur peuple pourront apporter la stabilité sur le continent.

Adama Traoré

MESRS : La cérémonie de signature d’un master en gestion des risques de catastrophes (GRC), entre l’USTTB, la DGPC et l’EMP-ABB accomplie

Dans la matinée du lundi 14 mars 2022, le Pr Amadou Keita, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a pris part à la cérémonie de signature d’un master en gestion des risques de catastrophes (GRC), entre l’USTTB, la DGPC et l’EMP-ABB, à l’École de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE. C’était en présence de ses homologues de la Sécurité et de la Protection Civile ainsi et celui de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. Étaient également au rendez-vous, le représentant du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Directeur Général de l’École de Maintien de la Paix Alioune Blondin BEYE, le Directeur Général de la Protection Civile, le Recteur de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako, le Doyen de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie et plusieurs invités de marque.

Après s’être réjoui de ce partenariat tripartite naissant, le ministre Pr Amadou Keita fera savoir que cette signature de convention est un besoin pertinent de son département dans le cadre de la diversification des offres de formation dans les Universités. Il a ensuite mis l’accent sur la symbolique forte et les enjeux de ce type de relation entre les Universités du Mali et les acteurs directs des enjeux stratégiques de notre pays.

Au dire du ministre, ce projet est une mobilisation intelligente et une mise en commun des ressources pour doter notre pays du capital humain à même de faire face aux multiples catastrophes naturelles, aux conflits armés et aux épidémies dont la plus récente est la pandémie du Covid-19.

Car, dira-t-il, la gestion des risques de catastrophes devient un impératif de développement de notre pays dont le Gouvernement a pleinement conscience. D’où la présente initiative de mutualisation des efforts des trois départements réunis. ‘’C’est la preuve que le développement des stratégies de résilience des communautés est une priorité des plus hautes autorités du Mali’’, fera savoir le ministre. Avant de poursuivre en indiquant que conscient de la nécessité d’adapter l’enseignement universitaire aux besoins de la société pour contribuer à résoudre ses problèmes, que l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), envisage la création d’un centre universitaire de recherche et de formation en matière de gestion des risques de catastrophes et de résilience offrant des programmes de formation professionnelle et diplômante (master et Ph.D).

Selon le ministre Pr Keita, le renforcement des capacités de résilience des communautés vulnérables aux conséquences des catastrophes nécessite des ressources humaines appropriées. Raison pour laquelle, il encourage la création de tels centres de recherche spécialisés qui contribueront à l’innovation de notre système universitaire. Il s’agit d’un projet qui répond aux recommandations du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour la diversification des filières de formation dans les structures de l’enseignement supérieur et l’employabilité des diplômés, fera-t-il savoir. Et de finir par remercier les partenaires techniques et financiers qui ont contribué à ce projet avec une mention spéciale pour l’Université de Tulane et de Georges-Washington aux USA, la Fondation Bill & Melinda Gates et la Banque Mondiale.

 

C com MESRS

PAIX ET SECURITE : un accord trouvé entre le gouvernement et le CSP à Rome

Les groupes armés réunis au sein du Cadre stratégique permanent (CSP)  et le ministre de la Réconciliation nationale, le Colonel Ismaël Wagué, ont signé un accord mercredi soir  (2 février 2022). Et cela après plusieurs jours de suspense sur la participation du ministre à ces discussions organisées à Rome (Italie) sur invitation d’une association italienne. Intitulé «Accord de principe de Rome», ce document est censé mettre un terme à une brouille qui remonte au mois d’octobre. Le ministre malien de la Réconciliation nationale avait alors critiqué les initiatives prises par le CSP qui rassemble les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015. Les autorités de transition voyaient d’un mauvais œil ce cadre créé quelques mois plus tôt à Rome, sous les auspices de l’association «Ara Pacis», réputée proche de l’État et des renseignements italiens et qui œuvre également à la lutte contre l’immigration illégale.

Pour rappel, il y a quatre mois, le colonel Wagué avait demandé que le CSP mette un terme à ses visites aux dirigeants des pays voisins. Indignés, les groupes armés avaient unanimement exigé sa démission.  Le document signé mercredi dernier définit, selon le ministère de la Réconciliation nationale, les «bases de la collaboration entre l’État Malien et le CSP», structure dorénavant placée «sous le leadership du gouvernement». Une manière donc, pour les autorités de transition de ne pas perdre la main sur ses initiatives.