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Communiqué de la sixième session de haut niveau du comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger

Le Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger (CSA) a tenu sa sixième session de haut niveau à Bamako, le 2 septembre 2022, sous la présidence de M. Ramtane LAMAMRA, Ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’Étranger de la République algérienne démocratique et populaire, Chef de file de la Médiation internationale, en présence des parties signataires maliennes et des membres de la Médiation internationale.

Dans son allocution d’ouverture, le Ministre Ramtane LAMAMRA, en sa qualité de Chef de file de la Médiation internationale, a salué la participation de tous les membres du CSA, soulignant le contexte encourageant et prometteur dans lequel intervient la réunion. Il a ajouté que celle-ci offrait de nouvelles opportunités de prise en charge de toutes les attentes légitimes des parties signataires dans le cadre d’une mise en œuvre diligente et effective des dispositions fondamentales de l’Accord.

La rencontre a été l’occasion pour les participants de faire le point sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger et de s’accorder sur les prochaines étapes du processus, notamment à la lumière des recommandations de la réunion de niveau décisionnel tenue à Bamako du 1er au 5 août 2022.

Les participants ont souligné l’importance de la rencontre, qui constitue un signal fort de la volonté des parties à s’engager dans une nouvelle dynamique en vue de parachever la mise en œuvre de l’Accord. Ils ont noté que la présente session est intervenue dans un contexte d’ensemble marqué par des avancées tangibles dans la conduite de la Transition.

Les participants se sont félicités des résultats positifs de la réunion de niveau décisionnel, relevant en particulier l’accord sur l’intégration, en deux phases, au sein des structures de l’État malien, y compris les forces de défense et de sécurité, de 26 000 ex-combattants ; et la mise en place d’une Commission ad hoc pour formuler des propositions concrètes et réalistes sur la gestion au cas par cas de la situation des cadres des Mouvements signataires, y compris en relation avec la question relative à la chaîne de commandement.

Soulignant l’importance cruciale que revêt le maintien de la dynamique amorcée par la réunion de niveau décisionnel, les participants ont encouragé les parties maliennes à finaliser dans les délais les plus brefs qui soient les termes de référence de la Commission ad hoc mentionnée plus haut et d’en démarrer les travaux. Les membres de la Médiation internationale ont exprimé leur disponibilité à appuyer, en tant que de besoin, les travaux de la Commission.

Les participants ont également relevé avec satisfaction les consultations en cours sur la rédaction d’une nouvelle constitution, notamment les échanges entre la Commission chargée de cette responsabilité et les Mouvements signataires. Ils ont souligné l’opportunité ainsi offerte de prendre en compte les aspects pertinents de l’Accord dont la mise en œuvre participe également de l’entreprise de refondation de l’État malien telle qu’articulée lors des Assises nationales de la refondation.

Les participants ont rappelé l’urgence de procéder au lancement des seize (16) projets de développement déjà validés et dont la Convention de financement a été signé entre le ministère de l’Économie et des Finances et les représentants des collectivités territoriales en novembre 2021. La matérialisation de ces projets permettra aux populations de bénéficier des dividendes tant attendus du processus de paix.

Les participants se sont réjouis de la désignation de quinze femmes devant siéger au sein des mécanismes de suivi de la mise en œuvre de l’Accord (trois supplémentaires au CSA et douze au sein des sous-Comités), et ce conformément aux recommandations de la 5ème session de haut niveau tenue à Kidal.

Les participants ont tous reconnu la nécessité du fonctionnement effectif et régulier du CSA et de ses structures subsidiaires, notamment les sous-Comités, conformément aux dispositions pertinentes de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Les participants ont salué les recommandations du Séminaire organisé le 16 et 17 février 2022 par l’Observateur indépendant sur l’examen de ses observations et recommandations, en vue de faciliter l’appropriation desdites recommandations par les parties signataires.

Les participants ont lancé un appel pressant à tous les membres de la communauté internationale pour qu’ils renforcent leur appui politique, technique et financier à la mise en œuvre des actions prioritaires susmentionnées en vue de parachever la mise en œuvre de l’Accord.

Bamako, le 2 septembre 2022

8ème Session du Comité de pilotage du PACEM: les objectifs initiaux de l’année 2022 revus à la baisse

Hier, mercredi 24 Août 2022 au ministère de l’Economie et des Finances s’est tenue la 8ème session du comité de pilotage du Projet d’appui à la compétitivité de l’économie malienne (PACEM). C’était en présence de Abdoulaye Traoré, secrétaire général du ministère de l’Economie, qui avait à ses côtés, Sory Bamba coordinateur du PACEM et plusieurs autres acteurs et partenaires du projet.

Le Projet d’appui à la compétitivité de l’économie malienne(PACEM) est financé sous forme de don par la BAD à travers le Fonds Africain de Développement (FAD) pour un montant de 10 millions d’unité de compte (UC) soit environ 7 milliards six cent soixante-treize millions (7.673.000.000) de francs CFA et l’Etat malien pour un million d’UC, soit sept cent soixante-sept millions (767.000.000FCFA).

Aux dires du Ségal du ministère de l’Economie et des Finances, la présente rencontre s’inscrit dans le cadre du respect de la fréquence de tenue des sessions du comité de pilotage du PACEM comme défini dans les textes régissant ses organes de gestion et de pilotage. A l’en croire, elle leur permettra, en leur qualité de membres du Comité de pilotage, de leur assurer que les activités du projet s’exécutent ou se réalisent correctement et conformément au planning prévisionnel validé par la dernière session mais aussi de leur prononcer sur le PTBA 2022 révisé. Selon lui, elle est la huitième du genre dans la mise en œuvre du projet et se tient à quatre mois de la date initiale de clôture du projet, c’est à dire le 31 décembre 2022.

Toutefois, il est utile de préciser que, conformément aux conclusions de la mission de revue à mi-parcours, le gouvernement du Mali a introduit auprès de la BAD une requête officielle de prorogation de ladite date jusqu’au 31 Décembre 2024. « La réponse officielle de la BAD à cette requête est attendue ». Il dira ensuite que la présente session vise spécifiquement à faire le point de l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la dernière session; évaluer, à mi-parcours, l’état d’exécution du PTBA 2022 à travers l’examen critique du rapport d’activités semestriel de janvier à juin 2022; partager avec vous les difficultés rencontrées dans l’exécution du PTBA-2022 initial; examiner et valider le plan de travail et budget annuel 2022 (PTBA-2022) révisé à la suite de la mission d’évaluation à mi-parcours du projet ; faire, en lien avec les difficultés identifiées, des propositions concrètes de solutions susceptibles de contribuer à l’amélioration de l’exécution correcte et diligente des activités afin d’assurer l’atteinte des objectifs de Développement du projet; examiner éventuellement toute autre question pertinente liée à la mise en œuvre du PACEM. « Nous avions opté lors de la dernière session du 02 Février 2022 de revoir à la baisse les objectifs initiaux de l’année 2022 en raison des multiples difficultés rencontrées dans l’exécution des activités planifiées du projet au cours de l’année 2021. Ainsi, il apparait toujours un taux de décaissement assez faible passant seulement de 13,30 à 13,59% soit une augmentation de 0,29%.» a souligné Abdoulaye Traoré.

Selon lui, ce faible taux de décaissement est essentiellement dû à la persistance voire l’accentuation des difficultés que rencontre le PACEM depuis le démarrage des activités jusqu’à nos jours, impactant ainsi négativement le rythme d’exécution des activités du projet. Il ajoutera que les difficultés récurrentes sont entre autres: la crise sanitaire COVID-19 qui a entraîné la suspension momentanée des activités du projet et perturbé fortement les relations de travail entre la BAD et la Cellule d’exécution du projet, la démission du spécialiste en passation des marchés depuis octobre 2021 et le retard accusé dans la contractualisation avec un autre expert; les crises sociopolitiques que le Mali a connues depuis août 2020 qui ont engendré la suspension des décaissements à trois reprises dans le cadre de la coopération entre le Mali et la BAD ; les sanctions politiques financières imposées à notre pays par la CEDEAO et l’UEMOA; le changement trois fois de suite du chargé du projet (Task Manager) au niveau de la BAD.

Bechir Ben Haidara

M5-RFP : divorce sur fond de règlement de comptes entre Choguel et ses compagnons de lutte d’hier

Mme Sy Kadidiatou Sow, Modibo Sidibé, Mohamed Aly Bathily, Konimba Sidibé, Cheick Oumar Sissoko… La liste des personnalités (démissionnaires ou exclus du M5-Rfp) ayant pris part à l’officialisation (mercredi 3 août 2022) du nouveau Comité stratégique du  «M5-Mali Kura» est loin d’être exhaustive. Se sentant abandonnés en «plein vol» par leur camarade de lutte depuis qu’il a accédé à la Primature, ils ont lancé mercredi dernier un nouveau Comité stratégique. Leur ambition est de réconcilier le mouvement avec les vraies valeurs de la refondation pour parvenir au changement qui était la principale motivation de leur lutte contre le régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita entre juin et le 18 août 2020.

«La lutte du M5-RFP a été détournée au profit de l’instauration du culte du Premier ministre Choguel Kokala Maïga», a accusé Me Mohamed Aly Bathily, chargé de lire le réquisitoire. Il n’a pas manqué de rappeler que la lutte  initiale du M5-RFP visait à «refonder le Mali, loin du simulacre de démocratie et des pratiques de corruption, de trafic d’influence, de détournement des fonds et des biens publics avec leur cortège de mensonges d’Etat couverts par l’impunité totale et absolue».

A Choguel, ils reprochent d’avoir privilégié «la division en clans de ses propres membres» au lieu de s’engager dans un débat constructif. «On assista à la transformation du Comité stratégique du M5-Rdp initial. Certains de ses membres, appelés au gouvernement et dans les cabinets ministériels, se sont coupés de leurs bases où, pendant neuf mois, ils n’y ont pas mis les pieds, notamment pour y faire le compte-rendu des travaux de cette instance», ont également déploré ces personnalités influentes du mouvement. D’où leur décision de mettre en place un nouveau Comité stratégique véritablement dédié au «Mali Kura».

Cette nouvelle instance, présidée par Konimba Sidibé, sera désormais «le creuset de tous les espoirs du changement attendu par le  peuple malien». Le «M5-Mali Kura», selon ses initiateurs, entend «pleinement jouer et revendiquer son rôle d’acteur de la refondation du Mali, à travers la structuration et la conduite de politiques publiques»,

«La  rectification de la transition voulue par le Premier ministre a échoué. Finalement, elle semble être devenue la rectification du Comité stratégique lui-même», a souligné l’ancien ministre de la Justice, Me Mohamed Aly Bathily, appelant à un «sursaut patriotique» pour que le mouvement renoue avec les vraies valeurs de la refondation du Mali.

«Elle sera une force politique majeure dans la gouvernance de l’après-transition afin que le nouveau Mali, fondé sur une gouvernance vertueuse, de justice et de solidarité soit une réalité», a précisé Konimba Sidibé porté à la tête du Comité stratégique. Et d’ajouter, «la transition ne saurait se limiter à la seule organisation des élections».

Pour les leaders du «M5-Mali Kura», le mouvement ne peut plus se contenter d’être «une caisse de résonance, au service du destin personnel de son président». Il doit plutôt retrouver les valeurs unificatrices de la lutte contre le régime de feu IBK afin de se positionner comme un acteur majeur d’une transition de rupture avec les mauvaises pratiques en favorisant ainsi la refondation tant souhaitée au Mali.

On peut dire que la rupture est aujourd’hui consommée entre le Premier ministre Choguel Maïga et ses anciens camarades de lutte !

Moussa Bolly

FCRIT : Le Comité de pilotage annonce des résultats probants

La 5ème session du Comité de pilotage du Fonds compétitif pour la recherche scientifique et l’innovation technologique (Fcrit) a été tenue ce vendredi 29 avril 2022. C’était dans la salle de conférence du département de la l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sous la présidence du chef dudit département.

Dans son intervention, Drissa Samaké, Directeur général par intérim du Centre national de la recherche scientifique et technologique, d’affirmer que malgré les contraintes liées à la crise sanitaire et l’amaro, le paiement du budget de la troisième année des projets financés en 2017 et  la première année des 47 projets sélectionnés en 2018 a été  honoré. A cet effet, il a salué les autorités du pays pour leur engagement à accompagner le financement de la recherche endogène. En effet, le Fonds compétitif pour la recherche est financé à 0,20% des recettes fiscales, soit un montant de 2,5 milliards en 2022. D’après lui, sur ce montant, le Fcrit a bénéficié d’une première tranche de 1,250 milliard qui servira pour le financement des projets 2018.

Au menu des résultats annoncés par le Directeur général, des manuscrits ont été soumis pour publication, la publication d’articles. Et d’ajouter que des projets de brevet d’invention sont en cours d’évaluation dans le Centre malien pour la promotion de la propreté industrielle.  Avant de signaler  dans le cadre de la vulgarisation des résultats des projets qu’une table ronde a été organisée entre les utilisateurs des résultats de la recherche et les recherches innovateurs en 2022. Il a également  révélé une convention de partenariat signée avec certains médias, notamment l’Ortm, pour assurer la visibilité de la recherche, des centres de recherche et des résultats de recherche. En perspective, le comité de pilotage du Fcrit prétend continuer le financement des projets sélectionnés en 2018. Mieux, il organisera un atelier qui permettra de mettre en contact les chercheurs et les utilisateurs de la recherche.

Selon Amadou Keïta, ministre de l’Enseignement supérieur et de Recherche scientifique, non moins président du comité de pilotage, le Fcrit est un compte d’affection spécial pour financer différents volets de la recherche scientifique et de l’innovation technologique. D’après lui, c’est une initiative du gouvernement pour soutenir le système national de la recherche. A l’en croire, il vise à booster la recherche scientifique. Et de préciser que le Fonds est destiné à financer entre autres les activités des projets de recherche soumis par les équipes nationales de recherche ; les projets de vulgarisation et de valorisation des résultats de la recherche scientifique et de l’innovation technologique. A ce titre, « le Fcrit contribue au développement des projets financés par les partenaires entre les grandes écoles et les universités, les structures de recherche et le secteur productif, le renforcement des capacités des chercheurs ».

Rappelons que  les travaux de cette 5ème session ont porté, entre autres, sur : l’examen et l’adoption du compte rendu de la 4ème session du comité de pilotage ; l’examen de l’état d’exécution des recommandations de la 4ème session ; examen et adoption du rapport d’activité 2021 et du projet de programme d’activités 2022; rapport d’exécution du budget 2021 et du projet du budget 2022.

Jiadata MAIGA

MEREF SFD. : Les résultats jugés satisfaisants

Vendredi 22 avril 2022, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a présidé la 4ème session ordinaire du comité d’orientation du Mécanisme de refinancement des systèmes financiers décentralisés (Meref SFD). Il s’est réjoui des résultats importants engrangés dans le cadre du Projet de programme de travail et le budget annuel 2021 (Ptba).

Malgré d’énormes difficultés liées aux multiples crises que le pays traverse, le ministre de l’Industrie et du Commerce Mahmoud Ould Mohamed rassure que les activités prévues dans le Projet de programme de travail et le budget annuel 2021 (Ptba) n’ont pas été fortement impactées. En effet, selon les informations données par le responsable du département de l’Industrie et du Commerce, « deux lignes de refinancement, à savoir les ressources héritées du PMR/FCIP et celles affectées au projet Inclusif pour le financement des SFD (Systèmes financiers décentralisés) partenaires, qui s’élèvent respectivement à 8,963 milliards FCFA et 7,028 milliards FCFA, ont été investis dans 13 SFD partenaires intervenant dans la chaine de valeur agricole sur toute l’étendue du territoire national ». Aussi, « environ 107 611 acteurs des organisations professionnelles agricoles, petites et moyennes entreprises agricoles, groupes démunis, jeunes ruraux (dont 64 199 femmes et 37 850 jeunes) ont bénéficié de crédits », ajoute-t-il.

Ces 13 institutions de microfinance ont financé à leur tour des activités liées, à : l’achat d’intrants et d’équipements agricoles ; la petite agriculture telle que le maraîchage ; l’embouche et l’aviculture ; l’artisanat ; le petit commerce.

Pour le ministre, le Mécanisme de refinancement des systèmes financiers décentralisés (Meref-SFD) contribuera à l’atteinte des objectifs du projet Inclusif qui vise à bancariser 440 000 petits producteurs et 360 organisations professionnelles agricoles, d’ici 2024, à travers des conventions spécifiques. Toutes choses qui témoignent de l’utilité et de la performance du Meref SFD.

Comme pour témoigner du rôle capital qu’aucune la microfinance, le ministre a rappelé qu’elle occupe une place de choix dans les activités du Gouvernement. C’est pourquoi, ajoute-t-il, elle a été prise en compte dans le plan d’actions du Gouvernement de la Transition en tant qu’outil d’inclusion financière pouvant contribuer à la réduction de la pauvreté. « La promotion du secteur de la microfinance également figure en bonne place dans les recommandations du Dialogue National Inclusif à travers la finance islamique », explique-t-il.

A noter que le conseil s’est réuni autour de l’adoption des rapports d’activités et financier de l’exercice clos du Programme de travail et son budget annuel (Ptba) 2022, le rapport du Comité d’audit et d’autres dispositions permettant de mieux envisager les perspectives 2022, entre autres.

Abdrahamane Baba Kouyaté

MARCHE DAKAR-BAMAKO : Le Comité d’accueil en appel à l’hospitalité malienne

Dans l’objectif d’organiser un accueil digne aux marcheurs Dakar-Bamako, un Comité national d’accueil a été mis en place à Bamako. L’information a été annoncée à la faveur d’un point-presse tenu le 03 mars 2022 à la Bourse du travail.

Le Mali, terre d’accueil et d’hospitalité.  La population malienne entend restaurer cette valeur.

En suivant les propos d’Ibrahim Boini Adiawiyakoye, point focal marche Dakar-Bamako, ce comité a été mis en place le 02 mars 2022. Ainsi, cette rencontre des membres du comité avec les hommes de médias a été l’occasion pour ces derniers de présenter ledit Comité. Selon lui, ce Comité réunit en son sein plusieurs entités et associations du Mali et de la diaspora ayant jugé important de réserver un accueil extraordinaire aux marcheurs et veiller au bon retour de ces derniers à Dakar. Ce faisant, le membre du Comité d’accueil a démontré qu’une telle initiative ne peut véritablement réussir qu’avec  l’inclusivité, la mobilisation de tout le  peuple. Car,  estime-t-il, « c’est tout un travail titanesque qui sera réalisé ». Dans cette perspective, les membres du Comité national d’accueil ont invité toutes les associations, et groupements, voire tout le peuple à les joindre pour réserver un accueil exceptionnel aux héros des 1300 kilomètres de marche.

Par ailleurs, le point focal des marcheurs Dakar-Bamako a lancé un appel solennel aux plus hautes autorités de prendre des dispositions pour la sécurisation des marcheurs sur l’ensemble du tronçon. Il a aussi exhorté  le peuple malien à s’organiser sur l’ensemble du tronçon à partir de Diboli, à travers des comités d’accueil locaux.  Cela, avec l’appui technique du comité national. « C’est un combat pour le peuple souverain du Mali. Ainsi, ces marcheurs ont besoin du soutien du peuple malien », a-t-il déclaré. D’après lui, Il ya d’autres nationalités parmi les marcheurs en plus des Sénégalais. Ainsi, après avoir parcouru plus de 1300 kilomètres,  le point focal a renseigné a indiqué qu’en plus de l’accueil, ces marcheurs auront besoin de pommade, des chaussures et chaussettes pour soulager leur fatigue. Dans cette perspective, il annonce que d’ores et déjà la population de Kayes se mobilise à préparer un accueil chaleureux aux  marcheurs.

En effet,  cette marche de 1300 kilomètres est une initiative de l’organisation « Marche internationale Dakar-Thiaytou » des héritiers spirituels, panafricains de Cheikh Anta Diop. A en croire le point focal, à travers cette longue marche, les marcheurs viendront exprimer et  apporter le soutien du peuple sénégalais au peuple souverain du Mali.

Selon lui, la réception des marcheurs au Mali est structurée en deux étapes. Une première à Diboli, et de Diboli à Bamako ; et enfin de Bamako à Kati, pour être reçus par les plus hautes autorités.

Dans cette même veine, Fatimata Touré de la Convention pour le Mali a lancé un appel pressant  aux femmes de Kayes à Bamako, de sortir massivement et réserver un accueil chaleureux aux marcheurs. A sa suite, Jean Doumbia, Secrétaire général diaspora M5-RFP, a invité les structures représentatives de la diaspora au Mali à contribuer à cette initiative d’accueil.

A l’occasion, le Comité d’accueil national a adressé ses remerciements à tous les peuples frères ayant exprimé leur soutien à la population malienne.

Jiadata MAIGA

INTERVIEW avec le Géographe Environnementaliste, Sambala SIDIBE membre du Comité Exécutif de l’Adéma PASJ

Journal Alternance : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Sambala Sidibé :  Je suis Sambala SIDIBE, Géographe Environnementaliste, membre du Comité Exécutif de l’Adéma PASJ (dernier congrès d’octobre 2021), secrétaire général adjoint de la section VI-Bamako et secrétaire Général de la sous-section de Dianéguela. Au plan professionnel, je suis à l’Agence Nationale Pour l’Emploi (Chef de Département Formation Promotion de l’Emploi).

Actualité oblige, quelle est votre lecture de la crise que traverse le Mali ?

D’une manière générale, chaque Nation ou Pays, dans son évolution connait des moments de crise, le Mali vit actuellement son moment. Il y a 20 ans ce sont les pays comme le Liberia, la Siéra Léone, la Côte d’Ivoire qui étaient au centre des crises.

Ma lecture de la crise actuelle du Mali se résume à une faillite collective aggravée par la crise Libyenne. En effet, le dysfonctionnement ou les entraves à nos valeurs et  principes démocratiques et sociétales ont conduit le Mali dans cet état. L’illustration de cette situation est le nombre de coup d’Etat, soit 4 en 60 ans d’Indépendance (1 coup d’état chaque 15 ans).

La faillite du Mali se constate à tous les niveaux, l’émiettement de la classe politique (plus de 200 partis),  de la société civile (au tant d’association que de famille ou responsables religieux , syndicaux etc …) bref, le Mali apparait comme s’il n’y a aucun dénominateur commun entre les citoyens : tout est désuni ! L’Internet et les réseaux sont venus en rajouter.

Les fléaux dont souffrent le Mali à savoir la corruption, le népotisme, le favoritisme (etc. ) ont gangréné tous les secteurs. A ces contre valeurs, il faut ajouter le non-respect de la parole donnée, l’ingratitude, toutes choses que nos aînés, il y a seulement 20 ans, considéraient comme des crimes de lèse-majesté.

Il faut inverser cette tendance en définissant le type de société que nous voulons et quelle cellule familiale à bâtir en adaptant nos valeurs sociétales aux exigences de notre temps. Il est clair que la roue du développement ou de la modernité doit tourner dont il faut s’adapter ou se faire entrainer.

Les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA prises à l’encontre du Mali sont-elles légales Quelles peuvent être ses conséquences sur l’économie malienne ?

L’adhésion du Mali à la CEDEAO et à l’UEMOA s’inscrit dans le cadre du respect des dispositions de notre Constitution qui stipule que « …le Mali est prêt à renoncer une partie de sa souveraineté pour l’intégration Africaine ». Ces organisations ont, d’ailleurs, été créées sous l’égide du Mali qui a beaucoup contribué à l’amélioration des textes dont le fameux texte additionnel portant sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Je rappelle que la CEDEAO et l’UEMOA ont par le passé pris des sanctions contre certains pays ; le Niger (sous la présidence de Alpha O.KONARE), la Côte d’Ivoire en 2010 (sous la présidence de ATT).

Pour ce qui concerne le Mali, c’est la deuxième fois, en 2012 et cette fois ci en -2021-2022. La légalité de ces sanctions est sans ambiguïté dès lors qu’il s’agit du respect des règles et principes de nos organisations communes. Cependant, pour ce qui concerne l’UEMOA, la logique aurait prévalu de prendre les décisions dans un état membre.

Les conséquences de ces sanctions, sans être économiste ou financier, vont entrainer le ralentissement de l’activité économique, le dysfonctionnement dans les marchés et la spéculation.

Je profite de votre interview pour inviter les autorités de la transition à privilégier le dialogue, la concertation pour trouver une issue heureuse à cette crise avec nos organisations sous régionales.

Après le Mali, la Guinée Conakry et le Burkina peut-on dire que la spirale de coups d’États en Afrique de l’ouest est la conséquence de la mal gouvernance et d’une démocratie mal enseignée ?

La démocratie est une valeur universelle que chaque peuple applique en tenant compte de ses valeurs et de son environnement socio-politique. Notre société, de tous les temps, applique le dialogue et la concertation comme mode de gestion du pouvoir du niveau village jusqu’au sommet. Chaque fois que ces ressorts prennent un coup, il y a crise dans la société.

Les coups d’état survenus dans nos pays (Mali, Guinée et Burkina) illustrent une insuffisance dans la gestion démocratique de nos Etats. La Gouvernance, il s’agit en fait de la Bonne Gouvernance, est le respect des règles et principes de gestion dans la transparence et la redevabilité. C’est aussi, la capacité de nos gouvernants à transcender les problèmes politiques en dehors de tout clivage partisan. Cependant les 3 cas de coups d’état ne sont pas similaires. Pour le Mali, c’est la mauvaise gestion des élections, notamment les résultats des législatives de 2020 par la Cour Constitutionnelle ; la Guinée, c’est le mandat de trop de Alpha CONDE alors que le Burkina Faso est victime de l’insécurité que le Président du Faso n’est pas parvenu à trouver une solution.

Dans tous les cas, je pense que « l’Harmattan Sahélien » des coups d’état ne peut pas se prospérer, l’échec du cas de la Guinée Bissau est illustratif même si le contexte sous régional et régional se caractérise pour une grande propagande et une confusion généralisée et entretenue.

Il est de la responsabilité des Démocrates et Républicains de l’Afrique (partis politiques, société civile y compris les syndicats) de trouver une ou des solutions aux maux et problèmes de l’Afrique.

Votre parti a tenu son congrès ordinaire, un bureau du Comité Exécutif a été élu est-ce le retour de l’unité et de la cohésion ?

L’Adéma Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adéma PASJ) est un acteur majeur de la scène politique national, voir sous régional et international ; bref la voix de l’Adéma PASJ porte plus haut. Pour aller à son 6e congrès ordinaire, le Comité Exécutif d’alors a lancé le processus de renouvellement des structures ou organes du parti. Il est vrai que ce processus ne s’est pas passé sans problème dans certaines sections comme par exemple en commune VI du District de Bamako.

Le congrès, qui s‘est tenue les 16, 17 et 18 octobre 2021, a élu un Comité Exécutif de 89 membres avec à sa tête, le camarade Président Marimantia DIARRA. Ce congrès s’est tenu dans un climat apaisé, sans grande tension grâce à la maturité des différents courants qui animent le parti. J’ai noté un fort rajeunissement de la Direction du parti, plus de 60% des membres sont des jeunes qui sont encadrés par les anciens du parti qui ont fait montre de leurs expériences politiques dans le parti.

De par sa composition, de la qualité des camarades membres actuels du CE (Comité Exécutif) et surtout le mode de gouvernance instauré, l’unité et la cohésion du parti se trouvent confortées.

Ce qui est évident, la gestion du parti a changé et les militants, militantes de l’Adéma PASJ sont de plus en plus confiants. Cette image du parti contribue à conforter la démocratie au Mali.

Notre vision est « œuvrer par l’Adéma PASJ pour construire le Mali démocratique et prospère ».

L‘ADEMA aura-t-il son candidat à la prochaine présidentielle ou accompagnera-t-il comme d’habitude ?

L’Adéma Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adéma PASJ), en tant que parti politique, a pour objectif principal la conquête et l’exercice du pouvoir. A titre de rappel, l’Adéma PASJ a soutenu son « propre candidat » en 1992, 1997 (Alpha Oumar KONARE), 2002 (Soumaila CISSE) et 2013 (Dramane DEMBELE).

Par contre en 2007(Amadou Toumani TOURE) et 2018 (Ibrahim Boubacar KEITA), paix à leurs âmes, l’Adéma PASJ a inscrit son soutien dans le cadre des alliances électorales. Il est vrai que ces soutiens ont entrainé beaucoup de remous dans le parti.

Pour ce qui concerne les Présidentielles à venir, les textes prévoient le choix d’un candidat Adéma PASJ mais ces mêmes textes n’excluent pas une alliance politique et électorale. Au moment où je m’entretiens avec vous, le processus de désignation du candidat de l’Adéma PASJ n’est pas lancé surtout qu’on ne sait pas le calendrier de l’actuelle transition. Cette fois ci, je pense que les cadres du parti vont tirer les leçons des expériences antérieures pour éviter les scénarios de 2002, 2013 et 2018.

Vous êtes chef de département formation Promotion de l’Emploi (DFPE) à l’ANPE, pouvez-vous dresser un bilan des actions que vous avez menées ?

L’Agence Nationale Pour l’Emploi est une des plus anciennes structures dédiée à l’emploi. Elle est issue de L’Office Territoriale de la Main d’œuvre qui a été créée en 1954. L’ANPE a pour objectif de contribuer à la mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Emploi du Mali. Elle intervient dans les domaines de l’intermédiation, de l’auto emploi ou l’entreprenariat, du perfectionnement-reconversion, entre autres.

Il est vrai que je suis à l’ANPE et responsable du Département en charge de la formation, de la promotion de l’emploi, il ne me revient pas de dresser un bilan des actions ici, mais ce qui est sûr, l’équipe du département dont j‘ai la responsabilité de diriger contribue à l’atteinte des résultats de l’ANPE et cela à la satisfaction de la Direction Générale.

Quel est votre mot de la fin ?

Je voudrais, tout d’abord vous remercier pour cette opportunité de m’adresser aux lecteurs de votre Journal Alternance, voir au-delà, pour partager mes idées ou mon point de vue sur les sujets que nous venons d’évoquer et qui sont d’intérêt national.

L’occasion est opportune pour appeler aux forces politiques, sociales et religieuses à un sursaut national autour du minimum consensuel dans l’intérêt général de notre pays qui est un bien commun à nous tous. Ce minimum consensuel doit se faire dans un dialogue franc, sincère et constructif et de façon inclusive.

Je souhaite, de tout cœur, que les autorités de la transition contribuent à la réalisation de ce minimum consensuel et œuvrer au dialogue et à la négociation pour faire le Mali, rien que le Mali.

Bonne lecture et heureuse année 2022. Vivement la paix et la concorde au Mali dans une Afrique solidaire. Je vous remercie.

Propos recueillis par Youssouf Sissoko

LUTTE CONTRE LA COVID-19 : Le PUI réalisé à hauteur de 70% en 2021

Le comité de pilotage du Projet d’Intervention d’Urgence Covid-19 (PIU Covid-19) a tenu sa 3ème session ordinaire ce mardi 27 janvier dans un hôtel de la place. Les travaux ont porté sur l’examen du plan de travail 2021, puis la validation du plan de travail 2022. C’était sous la présidence de Souleymane Traoré, représentant du  Secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social.

En introduisant les travaux, Dr Seydou Goïta, coordinateur du projet, a indiqué que le Projet d’intervention d’urgence Covid-19 est une réponse  aux épidémies et endémies au Mali. Au-delà, il couvre 4 pays de la zone Cedeao dont le Mali. D’après lui, le PUI est financé par la Banque mondiale et l’État à hauteur de 17 milliards par an. A l’en croire, le projet a trois phases, notamment la prise en charge les tests, le traitement et le diagnostic des cas de Covid, puis la deuxième phase qui a consisté au renforcement du laboratoire de diagnostic à travers des testes et les combinaisons. Et enfin, une troisième phase en cours, financée à hauteur de 52,5 millions de dollars,  prenant en compte la vaccination de 35% de la population du Mali, le paiement de   quatre millions neuf cent mille doses de vaccins Johnson-Jonhson, l’achat des équipements, et les coûts opérationnels des campagnes de vaccination. Aux dires du coordinateur, le projet a atteint 70% de taux d’exécution en 2021.

D’après Dr Seydou Goïta, le Projet d’Intervention d’urgence a accompli des fortes réalisations en 2021 dans le cadre de la prise en charge et la riposte de la maladie à coronavirus. L’achat de 109 respirateurs remis aux hôpitaux pour la prise en charge des cas graves  et les équipements de lavage des mains.

Pour sa part, Souleymane Traoré, Conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social, s’est engagé dans le cadre de ce projet pour  la disponibilité des vaccins et pour la prise en charge du coût opérationnel de la vaccination.  Avant d’inviter la population malienne à se faire vacciner. Par ailleurs, le représentant du président du comité de pilotage a dévoilé la création d’une nouvelle stratégie mobile de riposte contre le Covid. Suivant ses propos, cela consiste  à installer des « vaccinodrums », des équipes de vaccination aux devantures des lieux publics, notamment dans les gares routières, devant les écoles, les marchés, etc. Il a expliqué l’illustration de cette nouvelle stratégie par l’équipe de vaccination installée à l’entrée du Cicb lors des Assises Nationales de la refondation (ANR).

Jiadata MAIGA