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Décision de révocation du mandat de Président du Comité stratégique du M5-RFP confié à Choguel Kokalla Maiga

Le Comité Stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP):

– réuni en session extraordinaire ce mardi 5 mars 2024 pour examiner les suites réservées par Choguel Kokalla Maiga aux demandes l’invitant à se hisser à la hauteur de ses responsabilités ;

– Constatant l’expiration du délai qui lui a été imparti pour ramener la cohésion et la sérénité au sein du M5-RFP ;

– Regrettant au contraire les propos injurieux et diffamatoires de ses porte-voix attitrés ;

DÉCIDE DE REVOQUER PUREMENT, SIMPLEMENT ET DÉMOCRATIQUEMENT LE MANDAT DE PRÉSIDENT DU COMITÉ STRATÉGIQUE DU M5-RFP INITIALEMENT CONFIÉ A CHOGUEL KOKALLA MAIGA.

Bamako, le 5 mars 2024
Pour le Comité Stratégique

Imam Oumarou Diarra
Vice-président par intérim

Le M5-RFP Appelle à l’Abandon de l’Accord d’Alger pour la Paix au Mali et Encourage l’Unité Nationale

Le Comité Stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), réuni en session ordinaire jeudi 4 janvier 2024, demande instamment aux autorités de la Transition de dénoncer l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger qui, malgré les concessions faites et les efforts consentis, n’a pu apporter ni la Paix, ni la Réconciliation encore moins la Stabilité de notre pays. Ainsi l’Accord a montré toutes ses limites.

Au demeurant le constat de l’impasse à laquelle il a mené a été fait de façon unanime par toutes ses parties prenantes à savoir le gouvernement du Mali, les mouvements signataires et le Comité de suivi.

Dès lors il appartient au peuple malien, souverain, de se libérer d’un tel fardeau et d’envisager d’autres pistes pour réaliser l’union nationale qui devrait parachever l’unité territoriale conquise de haute lutte après le retour de Kidal dans la République.

Aussi, le Comité Stratégique du M5-RFP, tout en encourageant les initiatives de dialogue inter-Maliens, propose l’abandon pur et simple de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger et invite le gouvernement de la Transition à faire face à l’assistance aux Populations maliennes de toute urgence sur toute l’étendue du territoire national, à leur sécurité et au retour aussi bien des réfugiés, des déplacés que des services sociaux de base.

Le M5-RFP, salue l’engagement des Autorités de Transition et demande au Peuple malien de demeurer mobilisé pour un Mali uni, souverain et prospère.

Qu’Allah Bénisse le Mali et Protège les Maliens!

Bamako, le 05 janvier 2024

Comité Stratégique du M5-RFP

le Vice-président
Bouba K. TRAORE

RASSEMBLEMENT POUR LE MALI : Tréta s’est-il offert la prime de la légalité et de la légitimité aux dépens de Baber Gano et compagnie ?

A l’issue du congrès extraordinaire du Rassemblement pour le Mali (RPM, fondé par l’ancien et défunt président Ibrahim Boubacar Kéita en juin 2001) organisé du 26 au 27 août 2023 au Centre international des conférence de Bamako (CICB), Bocary Tréta a été confirmé à la tête du Bureau politique national (BPN) qui voit son mandat passé de 3 à 5 ans. Le président sortant s’est-il ainsi offert une belle légitimité politique aux dépens de ses rivaux comme Gano qui a boudé ce congrès ? Pour des observateurs, la fronde est loin d’être terminée !

Former un bureau politique national afin de se conformer à la décision de la justice constatant la fin du mandat de l’ancien ! Tel était, selon M. Sékou Niamé Bathily (secrétaire à la communication et porte parole du parti), l’objectif phare du congrès du Rassemblement pour le Mali (RPM) organisé du 26 au 27 août 2023 au Centre international des conférences de Bamako (CICB).  Un objectif atteint même si le camp opposé au président Tréta dit le contraire après avoir boudé le congrès. Il faut rappeler que, après le comité central du parti du «Tisserand» en décembre 2021, une crise interne a secoué la chapelle politique de feu le président Ibrahim Boubacar Kéita qui a tiré sa révérence le 16 janvier 2022.

Des cadres et responsables mécontents des conclusions du comité central ont attaqué ses décisions devant la justice. Après une  crise interne de plus d’une anné qui a véritablement ralenti​ les activités des «Tisserands», l’arrêt de rejet de la Cour suprême (12 juin 2023) va renvoyer les protagonistes dos-à-dos. Même si chaque camp a son interprétation de cette décision judiciaire, elle a quand même mis en évidence la fin du mandat du bureau politique national du RPM et exigé l’organisation d’un congrès.

C’est ainsi que le 11 juin 2023, les Secrétaires généraux des sections de l’intérieur et de l’extérieur se sont réunis à Bamako pour donner le ton de l’organisation du congrès. Une commission de médiation a été aussi mise en place pour concilier les deux camps alignés derrière Dr Bocary Tréta et Me Baber Gano. Elle était dirigée par l’ancien ministre Ousmane Koné. Après 4 rencontres infructueuses, ladite commission a mis fin à sa mission amenant le président à suspendre les activités. Par la suite et conformément à l’article 30 des statuts (réunir 2/3 des sections pour convoquer un congrès extraordinaire), les sections ont décidé de prendre le taureau par les cornes afin de donner au parti un BPN légal et légitime.

Baber boude, Tréta triomphe

Ainsi, 74 sections sur 95 ont donné leur accord à travers des mandats pour la tenue de ce 1er congrès extraordinaire. Uniquement composée des Secrétaires généraux de sections et dirigée par Boubacar Touré de Niono, une commission générale d’organisation a été mise en place pour relever le défi d’organiser ce 1er congrès extraordinaire du RPM. Durant les deux jours du congrès, selon les organisateurs, les délégués venus de l’intérieur et de l’extérieur ont fait une relecture des textes du parti et ont mis en place un Bureau politique national élargi et dirigé par Dr Bokary Tréta.

La crise-est-elle alors dernière nous ? Pas évident puisque le clan de Me Baber Gano (avec les Mamadou Diarrassouba, Mahamane Baby…) n’y a pas participé. «Ce congrès ne nous concerne pas. Ceux qui sont en train de l’organiser, le font unilatéralement. Nous, nous ne sommes pas concernés», a laissé entendre le secrétaire général sortant du parti Me Baber Gano, joint par nos confrères de «Mali Tribune». Son argument est que le quorum n’a pas été atteint pour convoquer le congrès extraordinaire. Et pourtant, pour les organisateurs, cela est de la mauvaise foi puisque, avec plus de 75 sections favorables, on est largement au-dessus des 2/3 recommandés par l’article 30 des statuts du RPM.

Doit-on maintenant craindre un autre front judiciaire ouvert par Me Baber contre le président reconduit par les congressistes ? C’est une hypothèse à ne pas écarter. Sauf que cette fois-ci, ceux qui ont boycotté le congrès risquent de manquer d’arguments pour plaider leur cause devant les juges. A condition bien sûr que Dr Tréta puisse réellement prouver que leur quorum n’était pas imaginaire, mais une réalité palpable et vérifiable.

En tout cas, à l’ouverture du congrès, il a été annoncé la présence de 44 sections de l’intérieur (sur 62 sections) et 25 (sur 33) de l’extérieur. Et les délégués de 77 (sur 95) sections ont répondu au président de la commission d’organisation. Mathématiquement, cela dépasse de loin les 2/3 (64 sections) demandé dans l’article 30 des statuts pour convoquer un congrès extraordinaire. «C’est la preuve, si besoin en était, que la majorité des Tisserands se sont engagés pour le renouveau», nous a confié un ancien député du RPM après la cérémonie officielle d’ouverture.

Réélu pour un mandat de 5 ans (au lieu de 3 comme c’était encore le cas avant la révision des textes), Dr Bocary Treta a certainement remporté une première manche politique sur ses adversaires que sont Baber Gano, Mamadou Diarrassouba, Mahamane Baby… Mais, est-ce une victoire définitive ? Quelles conclusions ses rivaux vont-ils ​tirer de cela ? Le temps nous édifiera davantage !

Naby

GOUVERNEMENT : le rassemblement des Maliens doit être au cœur des actions de la Primature, selon des partis politiques

Colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’administration territoriale, est nommé Premier ministre par intérim, depuis dimanche 21 août 2022. Suite à cette décision du président, des partis politiques ont rappelé qu’ils veulent « une primature qui puisse contribuer à rassembler les Maliens ».

Colonel Maïga remplace ainsi Choguel Kokala Maïga qui est en « repos forcé », selon le gouvernement.Mais« que le 1er ministre soit Choguel Kokala Maïga ou Abdoulaye Maïga, nous demandons une primature qui puisse contribuer à rassembler les Maliens, au regard de la situation socio-politique du pays », déclare lecadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie.

L’un des porte-paroles du Cadre, Ibrahima Taméga, soutient aussi que Abdoulaye Maiga pourrait être ce rassembleur. « C’est ce que nous avons constaté chez le ministre de l’administration territoriale à travers le cadre de concertation qu’il a mis en place entre son département et la classe politique », a-t-il affirmé.

Le président du mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence (MC-ATT), Jeamille Bittar, pense qu’il va de soi qu’un Premier ministre intérimaire soit désigné quand il y a vacance de poste. Il estime que « leprésident de la transition a dû comprendre qu’il fallait quelqu’un qui soit dans les rouages de l’administration, qui maîtrise l’administration et qui a des contacts avec la classe politique ». « Abdoulaye Maïga est un homme avertit, il doit assurer la permanence mais également pouvoir faire avancer les dossiers importants », ajoute Jeamille Bittar.

Il faut rappeler que Colonel Abdoulaye Maïga continue de diriger le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation.

Source : Studio Tamani

CLASHES AU SEIN DU M5-RFP : Les alliances contre-nature sont mort-nées !

Le divorce est visiblement consommé entre les clans antagonistes du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). En effet, de nombreux camarades de lutte de Choguel Kokalla Maïga étaient devant la presse mercredi dernier (3 août 2022) pour dénoncer  la gestion «clanique et clivante» du comité stratégique du M5-Rfp.  Ils ont surtout appelé à  un nouveau «sursaut patriotique» sans l’actuel chef du gouvernement de transition. Cette rupture était prévisible d’autant plus que ce mouvement était un condensé de forces aux ambitions inavouées et aux intérêts antagonistes. Obliger feu Ibrahima Kéita dit «IBK» à démissionner semblait être leur seul point de convergence.

«Le M5-RFP Mali Koura ne reconnaît plus l’autorité de Choguel en tant que président du Comité stratégique», a déclaré mercredi dernier (3 août 2022) Me Mohamed Ali Bathily en lisant une déclaration face à la presse. Comme c’était prévisible, la gestion du pouvoir a provoqué la rupture entre ceux qui ont combattu le régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita en offrant l’occasion aux militaires de le renverser le 18 août 2022.

Nous l’avions dit dès le début de cette lutte que le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) n’était pas une alternative crédible au départ du président Ibrahim Boubacar Kéita (paix à son âme). Pousser IBK à la démission semblait, à nos yeux, la seule ligne de convergence entre les «forces patriotiques».

D’ailleurs, ses leaders étaient embrassés chaque fois qu’on leur demandait quel est le projet de société qu’ils comptaient soumettre aux Maliens si IBK démissionnait ? Une question qui n’a jamais eu une réponse satisfaisante. Et une fois cet objectif atteint (chute d’IBK), les divergences ont commencé en fonction des ambitions des leaders de chaque composante. Il y a ceux pour qui le changement est un sacerdoce et les opportunistes prêts à s’adapter à toutes les situations sociopolitiques pourvu que cela leur rapporte quelque chose.

Le M5-Rfp était une alliance mort-née à cause des organisations qui la composent. Certains y étaient parce que cette «lutte» leur offrait une occasion inespérée de régler leurs comptes  avec le défunt président parce qu’ils ont été écartés de la table du banquet, pardon, de la gestion du pays. Pour d’autres, il fallait se venger de lui parce que leur espoir d’occuper des responsabilités tant désirées n’avait pas été comblé… Et enfin, il y avait aussi ceux qui étaient réellement engagés sur ce front de la contestation par conviction. Ils sont réellement engagés pour le changement et ils ne sont pas prêts à faire de concession pour y parvenir. Ce sont eux qui se sont rapidement retrouvés à l’étroit au sein du Comité stratégique du M5-Rfp depuis que le président de cette instance a été nommé à la Primature.

A peine qu’IBK était tombé que les divergences sont apparues aux sein de mouvements hétéroclites avec des «forces patriotiques» aux intérêts et aux ambitions diamétralement opposées. Contestée dans sa propre chapelle (CMAS), l’autorité morale (l’Imam Mahmoud Dicko) a été le premier à être mis sur la touche. Ces divergences se sont accentuées lorsque, à la faveur de la rectification amorcée le 24 mai 2021, les «Colonels» ont décidé de confier la Primature au M5-Rfp en rupture totale avec les autorités de la transition au point de saisir la justice pour contester la mise en place du Conseil national de la Transition (CNT). Et cela sur fonds de la menace de reprendre les activités subversives sur la Place de l’indépendance. Et le choix est tombé sur Choguel Kokalla Maïga. Non sans faire grincer des dents à l’interne.

Il s’est aussitôt «livré à un travail fractionnel» afin de fragiliser les mouvements et organisations qui ne comptaient pas lui apporter un soutien complaisant à la Primature. On comprend alors aujourd’hui que la grande partie des leaders du cercle de soutien à Choguel au sein du mouvement soit en rupture de banc avec leurs organisations mandataires.

Le fossé n’a cessé de s’étendre parce que les intérêts et les ambitions ne pouvaient plus être réconciliés. Au finish, chacun a pris ses distances pour finalement aboutir au divorce entre ceux qui se sont alliés pour écourter le second mandat d’IBK. Est-il encore possible de sauver les meubles par le dialogue ? Même si rien n’est impossible en politique, il serait difficile que les anciens alliés puissent fumer le calumet de la paix de si tôt !

Naby

Communiqué de presse du Rassemblement Pour le Mali (RPM)

Le Président du Rassemblement Pour le Mali (RPM) informe les militants et sympathisants du RPM, et l’opinion publique nationale et internationale, que la Cour d’Appel de Bamako a rendu son délibéré dans le dossier où certains cadres ont assigné le parti en justice.

La Cour d’appel a infirmé le jugement numero 06 du 02 mars 2022 du Tribunal de Grande Instance de la Commune II du District de Bamako.

Renouvelant notre confiance en la justice de la République du Mali, nous prenons acte de la décision de la Cour d’Appel. Nous avons décidé de former pourvoi contre ladite décision aux fins de cassation par la Cour Suprême.
En conséquence, nous appelons l’ensemble des militantes et militants au calme et a la sérénité. Nous invitons les responsables du parti a quelques niveaux qu’ils soient à poursuivre leurs activités d’animation notamment à poursuivre les activités de renouvellement des bureaux des Comités, Sous-sections, sections et Fédérations partout où cela se doit.

Nous maintiendrons l’élan de supervision des conférences de remembrement et de renouvellement des sections de l’interieur, de l’extérieur et des Federations du parti.
Que Dieu benisse le RPM.

Bamako, le 1er juin 2022.

Le Président

LE M5-RFP DE L’ESPOIR A LA DÉSILLUSION : La lutte unit mais le pouvoir divise

Le Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) composés des partis politiques et d’associations de la société civile, a été un mouvement insurrectionnel qui a combattu le régime IBK jusqu’à sa chute.  Bien que composés d’anciens caciques du même régime, il a pu rallier à sa cause   une frange importante du peuple sur la base des revendications d’une gouvernance vertueuse où la corruption, la concussion, le népotisme, le clientélisme seront bannis dans notre pays. Leurs slogans ont eu d’échos favorables surtout dans un pays où les scandales étaient devenus le lot quotidien des gouvernants. IBK, Chassé du pouvoir comme un mal propre le 18 Août 2020, par une junte militaire venue parachevée la gigantesque œuvre du mouvement du 5 juin, il, faut reconnaitre que les compagnons d’infortunes de l’ancien Président IBK rient aujourd’hui à gorge déployée en voyant le spectacle désolant auquel les adeptes du Mali Koura s’adonnent. Les pratiques malsaines reprochées au régime précédent sont légion sous la transition, pire le Mouvement du 5 juin est en lambeaux pour des conflits d’intérêts et surtout pour des égos surdimensionnés des uns et des ambitions démesurées des autres. A qui la faute de cette chienlit au sein du M5 RFP ? peut-on continuer à avoir confiance en un mouvement divisé en plusieurs morceaux ? Un PM qui n’a pas pu rassembler son mouvement peut-il faire autant de la classe politique et de la société civile ?

Le Mali est loin de sortir de l’auberge tant certaines pratiques ont la vie dure et les hommes de conviction sont devenus une denrée rare. Sinon comment comprendre qu’après avoir suscité l’espoir au sein du peuple, le mouvement du 5 juin a fini par se transformer en un monstre pour détruire tout ce qu’il a construit. Ses leaders sont à couteaux tirés et s’adonnent à cœur joie à des invectives et autres violences verbales ou physiques. Pour rappel la crise au sein du M5 RFP a débuté après la nomination de Choguel K Maïga comme Premier ministre. Comme toute bonne organisation, après la nomination de son leader à des postes de responsabilité il doit déléguer ses prérogatives, par ordre de préséance, à son adjoint. Malheureusement le PM a refusé de céder son fauteuil de président du Comité stratégique sous prétexte qu’il n y a ni incompatibilité, ni illégalité encore moins de cumul de fonctions. Ses camarades dont des anciens ministres ou premier ministre n’ont pas eu la même grille de lecture et pensent que Choguel K Maïga voudrait faire du M5 RFP un instrument politique pour assouvir ses ambitions.

Contre toute attente lors d’une réunion du Comité stratégique les opposants au PM sont pris à partie par des jeunes qui ont proféré des injures et menaces à l’égard des hautes personnalités qui ont eu à servir ce pays. Depuis cette réunion considérée comme celle du début de la crise au sein du M5 RFP, la tension ne faiblit pas entre les deux camps qui s’insultent via les réseaux sociaux.  Comme si cela ne suffisait pas la réunion du Comité stratégique qui en est suivie   a fini par donner raison à l’auteur de cette célèbre phrase :« le combat unit, mais le pouvoir divise », car c’est au cours de cette réunion présidée par le PM que le spectacle digne d’un film Hollywoodien s’est produit. Un membre du comité stratégique a été pris à partie par des jeunes conditionnés. Le film est tout simplement ahurissant, comme du temps de l’UDPM un membre du comité stratégique en froid avec le PM a été sommé de quitter la salle refusant d’obtempérer il a été évacué par la force sous escorte policière jusqu’à la porte comme un vulgaire malfrat. Pour protester contre ces pratiques malencontreuses certains membres du comité stratégique ont claqué à leur tour la porte et ont apporté leur soutien à la victime. La suite est connue c’est un jugement expéditif qui s’en est suivi comme il fallait s’y attendre la sentence a été lourde, voire démesurée, avec une suspension de 6 membres du Comité stratégique pour travail fractionnel et complicité avec le cerveau m. touré.  Au regard de ce qui précède ne pourrait-on pas affirmer que l’histoire a donné raison à Issa Kaou Djim qui a annoncé Urbi et Orbi la mort du M5 RFP ?

En définitive, le PM endosse l’entière responsabilité de la fracture du M5 RFP, lui qui aurait dû rassembler d’abord au sein de sa famille politique qui est supposée être le Mouvement du 5 juin, ensuite réunir la classe politique et la société civile autour des vastes chantiers des réformes. Désormais en brouille avec le M5 RFP et surtout avec l’ensemble de la classe politique malienne, en divorce avec la CEDEAO et la communauté internationale, en pas de tortue dans les réformes, que reste-t-il aujourd’hui au PM ?

Youssouf Sissoko

REUNION AU M5-RFP : Choguel savonné par les siens

Acculé, trimbalé et esseulé, le Premier ministre Choguel K. Maïga est plus que jamais fragilisé. D’où sa récente tentative de trouver une nouvelle rampe de lancement auprès de ses « anciens » camarades du Mouvement du 5 juin, Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).

Se parler sans tabou, notamment autour de la lettre de protestation conte la démarche du PM, de certains membres du Comité stratégique du M5-RFP. Tel était l’objectif de la rencontre de 5 heures, jeudi, au siège du Mouvement.

Ils étaient tous présents, y compris les frondeurs et autres pourfendeurs du PM, à cette réunion de toutes les vérités. Selon certaines indiscrétions, Choguel aurait subi une véritable séance de sermon. Les diatribes et les joutes verbales ont fusé de partout. Ses camarades, qui étaient pour la plupart presque en rupture de banc avec lui, ne lui ont pas fait cadeau. Surtout que certains l’attendaient de pied ferme. Et pour cause. Depuis sa nomination, d’aucuns, à l’image de Mohamed Aly Bathily, Cheick Oumar Sissoko ou Sy Kadiatou Sow, n’ont pas caché tout le mal qu’ils pensent de Choguel Kokalla Maïga.

A sa sortie de la salle, l’ex-président du Comité stratégique du M5-RFP qui, visiblement, a passé un mauvais quart d’heure, s’est plaint à la presse de n’avoir pas eu droit à la parole que pendant 30 minutes sur les 5 heures de débats. Il a avoué qu’il y a eu de chaudes empoignades entre camarades qui se sont, souligne-t-il, dit certaines vérités. Selon le Premier ministre Maïga, il y aura des entrevues en tête-à-tête avec quelques-uns. On imagine déjà qu’il s’agit des dur-à-cuir cités ci-dessus.

Pour les observateurs de la scène politique, le PM est très fragilisé aujourd’hui, car il est attaqué de toutes parts. Donc, il lui faut trouver une nouvelle rampe de lancement ou, à défaut, un soutien de poids pour se maintenir dans le fauteuil à la station primatoriale. Il espère ainsi que le M5-RFP se dresse en rempart, car avec tous les scandales qui émaillent sa gestion des affaires publiques, ses chances de rester  à la tête de la Primature s’amenuisent de jour en jour.

Pour sûr, les jours à venir promettent d’être très décisifs.

Dieu veille !

Harber MAIGA