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M5-RFP : divorce sur fond de règlement de comptes entre Choguel et ses compagnons de lutte d’hier

Mme Sy Kadidiatou Sow, Modibo Sidibé, Mohamed Aly Bathily, Konimba Sidibé, Cheick Oumar Sissoko… La liste des personnalités (démissionnaires ou exclus du M5-Rfp) ayant pris part à l’officialisation (mercredi 3 août 2022) du nouveau Comité stratégique du  «M5-Mali Kura» est loin d’être exhaustive. Se sentant abandonnés en «plein vol» par leur camarade de lutte depuis qu’il a accédé à la Primature, ils ont lancé mercredi dernier un nouveau Comité stratégique. Leur ambition est de réconcilier le mouvement avec les vraies valeurs de la refondation pour parvenir au changement qui était la principale motivation de leur lutte contre le régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita entre juin et le 18 août 2020.

«La lutte du M5-RFP a été détournée au profit de l’instauration du culte du Premier ministre Choguel Kokala Maïga», a accusé Me Mohamed Aly Bathily, chargé de lire le réquisitoire. Il n’a pas manqué de rappeler que la lutte  initiale du M5-RFP visait à «refonder le Mali, loin du simulacre de démocratie et des pratiques de corruption, de trafic d’influence, de détournement des fonds et des biens publics avec leur cortège de mensonges d’Etat couverts par l’impunité totale et absolue».

A Choguel, ils reprochent d’avoir privilégié «la division en clans de ses propres membres» au lieu de s’engager dans un débat constructif. «On assista à la transformation du Comité stratégique du M5-Rdp initial. Certains de ses membres, appelés au gouvernement et dans les cabinets ministériels, se sont coupés de leurs bases où, pendant neuf mois, ils n’y ont pas mis les pieds, notamment pour y faire le compte-rendu des travaux de cette instance», ont également déploré ces personnalités influentes du mouvement. D’où leur décision de mettre en place un nouveau Comité stratégique véritablement dédié au «Mali Kura».

Cette nouvelle instance, présidée par Konimba Sidibé, sera désormais «le creuset de tous les espoirs du changement attendu par le  peuple malien». Le «M5-Mali Kura», selon ses initiateurs, entend «pleinement jouer et revendiquer son rôle d’acteur de la refondation du Mali, à travers la structuration et la conduite de politiques publiques»,

«La  rectification de la transition voulue par le Premier ministre a échoué. Finalement, elle semble être devenue la rectification du Comité stratégique lui-même», a souligné l’ancien ministre de la Justice, Me Mohamed Aly Bathily, appelant à un «sursaut patriotique» pour que le mouvement renoue avec les vraies valeurs de la refondation du Mali.

«Elle sera une force politique majeure dans la gouvernance de l’après-transition afin que le nouveau Mali, fondé sur une gouvernance vertueuse, de justice et de solidarité soit une réalité», a précisé Konimba Sidibé porté à la tête du Comité stratégique. Et d’ajouter, «la transition ne saurait se limiter à la seule organisation des élections».

Pour les leaders du «M5-Mali Kura», le mouvement ne peut plus se contenter d’être «une caisse de résonance, au service du destin personnel de son président». Il doit plutôt retrouver les valeurs unificatrices de la lutte contre le régime de feu IBK afin de se positionner comme un acteur majeur d’une transition de rupture avec les mauvaises pratiques en favorisant ainsi la refondation tant souhaitée au Mali.

On peut dire que la rupture est aujourd’hui consommée entre le Premier ministre Choguel Maïga et ses anciens camarades de lutte !

Moussa Bolly

CHOGUEL KOKALLA MAÏGA : Chronique d’une fin annoncée à la Primature

C’est un doux euphémisme de dire que l’étau se resserre autour de l’actuel Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maïga, qui apparait aujourd’hui comme un homme, traqué de tous les côtés, de plus en plus délaissé, y compris dans ses propres entrailles, et qui ne semble plus tenir son fauteuil qu’à un filqui peut rompre à tout moment.

Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre de la transition, n’est plus cet homme adulé au début de sa prise de fonction à la tête de l’Exécutif central, qui faisait la bamboula auprès d’un public acquis à sa cause, surtout lorsqu’il entonnait à souhaitles promesses d’une « gouvernance de rupture ».

Ce moment idyllique, où l’homme se faisait passer comme le ténor d’un renouveau pour le pays et où il avait droit de cité, est révolu. Et pour cause ? Choguel Kokalla Maïga est en ce moment au creux de la vague, bousculé qu’il est par de nombreux acteurs nationaux, à commencer par ses propres camarades du bon vieux temps de la contestation populaire sur le boulevard de l’indépendance, qui ne lui voient aujourd’hui quedésastre et faillite au cœur des affaires publiques.

Les remontrances politiques se multiplient et s’accumulent contre lui : après récemment la charge de l’Untm, pourtant soutien déterminé de la transition, qui lui a adressé une vive réplique, suite à des manquements graves sur le respect des promesses non tenues, c’est désormais l’Adema, un autre allié de poids de la transition, qui est sorti de ses réserves pour demander carrément la démission de cet homme à la Primature.

Dans la même veine, le cadre des partis politiques et de regroupement de partis politiques pour une transition réussie avait sonné la fronde sur le Premier ministre, en lui demandant de quitter ses fonctions pour s’être pris au piège d’un déni républicain à lui reproché dans l’exercice de ses fonctions.

En fait, du haut de ses prérogatives primatoriales, Choguel Kokalla Maïga, comme à ses habitudes, n’a  pas hésité à rencontrer une frange des acteurs politiques nationaux, étiquetés comme ses soutiens politiques déclarés, en leur enjoignant de se mettre en ordre de bataille en vue de remporter les prochaines joutes politiques qui s’approchent à grands pas dans le pays.

Dans un pays démocratique comme le nôtre, un tel travail partisan et fort suspecté de connivence de la part d’un Premier ministre au service de l’intérêt public, et donc complètement insoupçonné de népotisme politique, n’est pas un jeu politique anodin.

Les partisans de l’homme ont beau crier pour défendre leur champion, au prétexte qu’aucune loi de la République ne lui interdit d’exprimer ses choix politiques, il est clair que le Premier ministre, dès lors qu’il a rencontré des partisans dans un cadre des plus officiels au niveau de la Primature, ce haut lieu du pouvoir central, pour un ordre du jour spécifiquement privé, s’est rendu coupable du déni républicain. Une faute politique impardonnable dans un contexte démocratique.

Voilà alors qu’aux yeux de nombreux acteurs nationaux, le Premier ministre actuel a perdu toute crédibilité républicaine de continuer à assumer les hautes charges officielles qui lui confèrent le fauteuil primatorial, synonyme de droiture, à la fois morale et intellectuelle, vis-à-vis des citoyens du pays, indépendamment du clivage idéologique etsociologique.

De ce fait, dit-on, il doit en payer les conséquences politiques. C’est bien pourquoi en ce moment très tendu pour lui, le Premier ministre de la transition fait l’objet de vives critiques ; les unes aussi tranchantes que les autres, lui demandant désormais de quitter son fauteuil, car n’ayant plus la légalité formelle, vu ses accointances politiques assumées à l’endroit de ses propres partisans, de conduire l’action publique au grand bénéfice des Maliens.

On le sait, l’homme était au cœur d’une vive polémique parmi ses propres camarades de la contestation populaire du boulevard de l’indépendance, où des voix plus fermes, et non des moindres, s’étaient faites entendre dire qu’il s’était déjà disqualifié à agir comme étant le porte-parole du mouvement de contestation, en optant pour le clivage pour écarter, dit-on, les empêcheurs de tourner en rond.

La plupart des ténors du M5-RFP avaient tout simplement pris leur distance vis-à-vis du Premier ministre Choguel Maïga, avec lequel ils n’entendaient plus jamais continuer une quelconque collaboration politique. Au motif qu’il s’était évertué à diviser le M5-RFP et à procéder à une épuration politique qui ne disait pas son nom.

A l’évidence, les hostilités politiques ne s’affaiblissent pas à l’encontre du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga qui est aujourd’hui un homme isolé, au sens propre du terme, et qui voit de plus en plus sa marge de manœuvre se réduire considérablement.

Ces appels à la démission, de plus en plus nombreux et retentissants, et qui prennent des proportionspour le moins piquantes, car dépassant de loin le milieu de ses détracteurs politiques naturels, finiront-ils par le fragiliser auprès du colonel Assimi Goïta, seul à lui accorder ou non un sursis ?

On le saura bientôt….

Oumar KONATE

POLITIQUE : Que mijote Choguel sur le dos des associations ?

En regardant de près l’historique des audiences du Premier ministre Choguel   Kokalla Maïga, on s’aperçoit qu’il prépare quelque chose. Tout laisse croire que le chef du gouvernement qui est contesté par beaucoup de Maliens est dans la manœuvre pour prendre en otage l’opinion nationale en se cachant derrière le soutien de groupes associatifs et politiques. Il a reçu le mercredi 13 juillet 2022 une délégation de la Coordination pour la paix, l’entraide et le développement qui regroupe à ce jour 21 associations.

Cette association est sortie de nulle part, puisqueinconnue de tout le monde jusqu’à la semaine dernière. Dirigée par l’ancien ministre Adama Samassékou, la coordination se veut l’interface entre les populations et les autorités de la Transition. Elle se dit interpellée par la situation du pays, pour le moins préoccupante. Elle affirme avoir alerté plusieurs fois sur la détérioration de la situation et entend aujourd’hui passer aux actes en accompagnant les populations et surtout l’Etat dans ses missions.

Le ministre Samassékou a, au nom de la Coordination, salué les efforts des autorités qu’il qualifie de « processus de 2e indépendance du Mali », avant d’inviter les plus hautes autorités à l’Assemblée générale de lancement prévue pour le 11 septembre. Cette Coordination entend rassembler pour créer une société civile des terroirs.

Le Premier ministre a salué leur démarche, surtout qu’elle s’inscrit parfaitement dans le cadre des orientations du Président de la Transition, à savoir l’Union sacrée. Cette caractéristique de la Coordination est unique, a souligné Choguel Kokalla Maïga. Le chef du gouvernement a transmis à ses hôtes, au nom du Président de la Transition, toute la reconnaissance des autorités au peuple pour sa résilience lors de l’embargo injuste qui avait été imposé à notre pays.

Et Choguel Kokalla Maïga d’ajouter que le centre de gravité de la transition reste le peuple ; voilà pourquoi les aspirations des populations comme la sécurisation la lutte contre la corruption et l’impunité, les réformes politiques et institutionnelles seront poursuivies afin de refonder un Mali stable et souverain.

Par ailleurs, le Premier ministre a reçu, jeudi 14 juillet 2022, le Comité stratégique du M5-RFP, élargi aux femmes, aux jeunes, et une délégation venue de Sikasso. Choguel a tenu à informer les membres de la situation survenue le 10 juillet 2022,relative à l’arrestation de 49 militaires ivoiriens. Selon ses communicants, le Premier ministre se veut clair sur la question. Le Mali veut la paix avec tous les pays du monde, en particulier ses voisins. Pour autant, a-t-il ajouté, les orientations du Président de la Transition dans cette affaire sont tout aussi claires et le colonel Assimi Goïta l’a fait savoir à tous ses interlocuteurs : notre souveraineté n’est pas négociable.

Il est clair que le Premier ministre cherche à communiquer sur les crises pour avoir des faveurs dans l’opinion. « Il s’agit ici pour vous de comprendre ce qui s’est réellement passé. Nous n’entendons plus fermer les yeux sur des pratiques aussi vieilles soient-elles, qui ne reposent pas sur des principes légaux, approuvés par le gouvernement du Mali, a estimé le Premier ministre. Notre sécurité est notre priorité ».

Choguel veut avoir le soutien politique qu’il n’a pas eu avec les principaux partis politiques. Le Premier ministre a ainsi reçu jeudi 14 juillet, à la Primature, une délégation du regroupement de partis politiques dit « non alignés », conduite par un certain Boubacar Diallo. Ces acteurs sont venus témoigner et apporter leur soutien aux autorités de la Transition pour les résultats déjà obtenus, selon les témoignages.

Ce regroupement qui compte plus d’une vingtaine de partis politiques sollicite par ailleurs son implication dans la gestion de la Transition, convaincu qu’il est de la justesse des missions poursuivies par les autorités. Le chef du gouvernement a annoncé l’ouverture d’une nouvelle page du processus et a invité les acteurs qu’il considère comme une partie des forces acquises au changement à œuvrer pour le grand rassemblement de toutes les forces du changement, afin de rendre le processus irréversible.

Le Premier ministre a également reçu, le jeudi 14 juillet 2022, une délégation du Pôle politique du consensus (PPC), conduite par son président JeamilleBittar. Ce dernier est connu pour ses prises de position en faveur de la transition, surtout pour défendre le Premier ministre. Bittar a rassuré le chef du gouvernement quant au soutien de son mouvement. « Nous sommes comptables de la gestion de cette Transition; même si nous ne sommes pas directement impliqués dans la gestion des affaires publiques », a-t-il déclaré. Le Président du PPC a affirmé qu’il faut revoir la situation du Mali quant à sa place dans les organisations et même au niveau de la Francophonie, car beaucoup d’États rejoignent le Commonwealth.

Enfin, Bittar a demandé au Premier ministre le renforcement du contrôle au niveau de l’administration, afin de lutter contre les retards et l’absentéisme.

« Votre mouvement fait partie des principaux acteurs du changement, vous faites partis des soutiens les plus sûrs de la Transition », leur a affirmé le Premier ministre. Choguel Kokalla a rappelé à ses hôtes que le peuple et Dieu sont derrière la Transition. « Nous n’avons peur en tant que dirigeants que du peuple et de Dieu et ils sont derrière cette Transition », a-t- il déclaré.

Oumar KONATE

Front SOCIAL : l’UNTM accuse Choguel de gouvernance “calamiteuse”

Est-ce la fin de la trêve entre les autorités de la transition et les partenaires sociaux ? Rien n’est moins sûr après la sortie de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), la plus grande centrale syndicale du pays.

“L’Untm est brimée sous votre propre impulsion au sein du M5-RFP…’’, dénonce la centrale syndicale dans une correspondance en date du 6 mai adressée au Premier ministre. Selon les termes du document, pendant les rencontres du M5-RFP auxquelles le PM a assistées, il a été demandé aux départements de faire la promotion des syndicalistes et de leurs organisations qui auraient participé à la lutte pour le changement. “C’était le signal contre notre centrale partout”, indique l’Untm. Dans sa lettre, la faîtière affirme être plus méritante que beaucoup de protagonistes qui auraient agi dans l’ombre du M5-RFP. Et qu’elle continue de se battre pour l’intérêt des travailleurs et n’attend rien d’autre, contrairement à ce qu’elle qualifie de “spécialistes de calculs politiques”. Plus loin, l’Untm accuse le PM et ses amis du gouvernement de refuser de satisfaire ses doléances, dont la relecture du décret n°2011-05/P-RM du 10 février 2011 qui serait à l’avantage des citoyens victimes; le rétablissement dans leurs droits des responsables syndicaux licenciés de Syama, Bramali et autres services ; la non révision des codes portant création des bureaux de placement privés ; la non ouverture des discussions entre le Patronat et l’Untm pour l’octroi des augmentations de salaires que le privé n’a pu satisfaire ni en 2014, ni en 2019, ni en 2021; le non-respect de l’intégralité des domaines de l’Ortm et de l’IER.

Pour le signataire du document, le PM et ses amis ont manqué de ‘’patriotisme’’ en ne travaillant pas bénévolement et continuent de prolonger une gouvernance ‘’calamiteuse”. Aussi, l’Untm menace-t-elle le PM de rentrer dans le jeu politique national car, dit-il, cela n’est pas interdit au syndicalisme. La lettre indique que l’Untm avait décidé de faire une trêve avec l’Etat parce qu’elle soutient le président de la transition. Et ce, à condition que les doléances soient apurées au fur et à mesure. Mais, tout vraisemblablement, le PM et ses amis du gouvernement refusent de suivre. Pour l’Untm, la ligne rouge est la tentative du PM de proliférer ‘’le négationnisme”” de la révolution de mars 1991.

Hamadoun MAIGA

FORTE TEMPETE A LA PRIMATURE : Assimi pourra-t-il sauver la tête de Choguel ?

Le Premier ministre de la transition, depuis sa visite mal préparée d’Abou Dabi, ne connait pas de répit. Contrarié jusque chez ses propres compagnons du M5-RFP, le chef de gouvernement de la transition, Choguel Kokalla Maïga, qui fait face à une forte contestation politique, voit de plus en plus le ciel s’assombrir sur lui. On se demande aujourd’hui si le président de la transition, toujours réticent à une solution musclée à l’encontre du Premier ministre, pourra le sauver de la forte tempête qui le menace ?

Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre de la transition, est désormais un homme politique traqué de toutes parts. L’homme, en si peu de temps, est parvenu à cristalliser sur lui toutes les tensions politiques. Qu’elles proviennent des propres entrailles de l’homme, à savoir au sein du M5-RFP, ou qu’elles émanent des profondeurs du marigot politique, les tensions politiques, fortes et violentes les unes que les autres minent le quotidien du maître de la Primature.

La dernière guéguerre en date, qui a vu un Choguel Maïga perdre son contrôle parmi les siens, est survenue ce jeudi, dans l’après-midi, quand le Premier ministre de la transition s’est déplacé dans les garages d’un de ses soutiens du M5-RFP, l’opérateur économique Jeamille Bittar, pour présider une réunion dudit mouvement qui a bien tourné au pugilat.

Sur les vidéos tournées par les hommes de Choguel, on voit le Premier ministre en personne s’expliquer sur un incident dont on a du mal à comprendre qu’il en est lui-même le propre instigateur.

Voici les faits relatés par Choguel Kokalla Maïga lui-même : un homme (dont il semble ignorer l’identité), parvient à se hisser à la réunion du M5-RFP. Une fois interpellé par le Premier ministre en personne, il s’est trouvé que l’intéressé n’était pas membre du comité stratégique dudit mouvement. Séance tenante, il sera expulsé manu militari de la salle par les éléments incontrôlés.

Problème ? L’homme en question, qui s’est fait expulser de la salle, n’était pas en odeur de sainteté avec le Premier ministre dont il ne cessait de critiquer l’approche de gestion, depuis un certain temps. Et puis, l’homme en question est un responsable du M5-RFP qui a participé avec le même Choguel Kokalla Maïga à de nombreuses réunions du comité stratégique sans recevoir aucune récrimination de ce genre de la part de ce dernier.

Dans tous les cas, cet incident de la réunion avortée du M5-RFP dans le QG de Jeamille Bittar a causé une grande effervescence au sein du M5-RFP, où de nombreuses voix, dans de nombreux segments dudit mouvement, ont dénoncé l’attitude du Premier ministre consistant à diviser les siens et à régner dans l’autoritarisme  dans le but de s’assurer du contrôle effectif du M5-RFP.

Sur les réseaux sociaux, plusieurs responsables du M5-RFP, surtout chez les jeunes, ont réagi brutalement à cette intrusion, jugée dangereuse, de Choguel qui œuvre manu militari à expulser un responsable du mouvement à une réunion parce que ce dernier ne souffle pas dans la même direction que lui et ne se gêne pas à lui faire savoir.

Pour beaucoup de responsables du M5-RFP, le fait que Choguel Kokalla Maïga, en sa qualité de Premier ministre, vient s’imposer à une réunion du M5-RFP, à distribuer les rôles et les cartes, en tenant les commandes, est un fait gravissime qui dénote que l’homme n’a aucune conscience de ses responsabilités officielles dans un contexte national où le pays est confronté à de nombreux défis sécuritaires, diplomatiques et économiques.

Si bien pour cela qu’ils sont aujourd’hui très nombreux, au sein du M5-RFP, à demander sans ambages le départ de la Primature de Choguel Kokalla Maïga ; jugé aujourd’hui par les siens comme le fossoyeur de la stabilité du pays.

Déjà, on le sait, le Premier ministre, depuis un bon moment, a du mal à converger avec ses anciens collaborateurs du M5-RFP, au compte du comité stratégique, dont les plus illustres se sont petit à petit démarqués de la gestion solitaire qu’il mène des préoccupations et attentes de leur mouvement.

Ce n’est plus une tension larvée que Choguel Kokalla Maïga entretient avec certains de ses anciens amis du comité stratégique. Aujourd’hui, c’est la crise qui couve d’autant que plusieurs responsables du comité stratégique, et dont les moindres ont déjà fait entendre leur opposition à la politique de division et de clivage que le Premier ministre mène au sien du mouvement, depuis qu’il détient le portefeuille de la Primature, à travers lequel il pratique une véritable politique d’épuration à l’endroit de certains membres du dit mouvement.

Non content d’avoir ses anciens compagnons à dos, qui le trouvent totalement en déphasage avec les idéaux de leur mouvement, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, qui s’est transformé en un chantre de l’idéologie anti-démocratique, a trouvé les moyens de fédérer autour de lui tous les segments du mouvement démocratique, aujourd’hui divisé et éclaté en mille morceaux.

On dit dans certains milieux qu’il s’est précipité dans une mission à l’extérieur, pour ne pas avoir, ce jour de 26 mars 2022, à s’incliner sur la mémoire des martyrs de la révolution de mars 91.

Dedans, parmi  ses anciens compagnons du M5-RFP, comme à l’extérieur,  dans les profondeurs du marigot politique national, Choguel Kokalla Maïga, en si peu de temps à la Primature, a littéralement détruit le capital de sympathie qui l’a maintenu à ce niveau de responsabilités nationales.

Tout seul, il s’est grillé les ailes, dans de nombreux scandales de gestion qui lui collent à la peau, comme la peste, et dans ses approches cavalières et autoritaires à la Primature, au point de s’aliéner du concours du président de la transition qui jusqu’ici voulait, pour lui, une sortie honorable.

Oumar KONATE

LE PREMIER MINISTRE DEVANT LE CNT : Pourquoi Choguel n’échappera pas à Diaw

A l’occasion de la rentrée parlementaire du Conseil national de transition (CNT) au compte de la session d’avril, le président de l’organe législatif de la transition, le colonel Malick Diaw, est sorti de sa réserve naturelle vis-à-vis du Premier ministre, en lui mettant la pression d’une prochaine interpellation qui pourrait lui sonner le tocsin.  Jusqu’où Malick Diaw pourrait-il aller avec un Choguel Maïga, pilonné de tous les côtés ?

Longtemps critiqué pour son suivisme et son immobilisme face à une certaine léthargie de l’action gouvernementale, le  président du Conseil National de Transition,le colonel Diaw, a fait parler de lui, en tapant du poing sur la table. Une sorte d’alerte poignante à l’endroit du Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maïga qui a jusqu’ici bénéficié d’une certaine béatitude de l’organe législatif.

C’était à la faveur de la deuxième session ordinaire d’avril du CNT, qui couvrira une période de 90 jours et qui aura à examiner, en l’état actuel du tableau des saisines, près d’une trentaine projets et propositions de loi, à l’issue de laquellele maître du perchoir a haussé le ton en fixant les règles d’une interpellation parlementaire qui tiendra toutes ses promesses.

Dans le feu de l’action, comme l’a laissé entendre, dans son discours inaugural de session, le colonel Malick Diaw a visé le Premier ministre dans les actes majeurs de gouvernement, comme on pouvait s’y attendre, à l’image du bilan de la transition, de l’état d’avancement du chronogramme pour le retour à un ordre constitutionnel.

On le voit, il s’agit des dossiers chauds, sur lesquels le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, devra répondre et sur lesquels on sait qu’il a beaucoup trainé les pieds.

Il est donc plus clair que celui qui a jusqu’ici brillé par la guéguerre féroce qu’il a menée contre la Cedeao et la France, et qui constitue aujourd’hui ses seuls faits d’armes, devra faire montre de perspicacité et de pragmatisme pour convaincre un président du CNT, le colonel Malick Diaw, qui semble se décider à voir plus de vivacité dans l’action gouvernementale. « Je voudrais m’adresser solennellement au Premierministre pour luidirequ’indépendamment des évaluations périodiquesfaites du PAG, les Maliens veulent savoir exactement l’étatd’avancement du processus de transition ainsi que le chronogramme
détaillé. Cela est d’autant plus important que c’est au peuple que revientla paternité des conclusions des ANR notamment celles devant aboutirà un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Les échanges en cours avecla Cedeao ne devraient en aucune manière constituer un facteur deblocage de notre processus de refondation. Sur cette question, le Premier ministre, vous serez certainement invité à passerdevant le CNT, conformément à sa mission de contrôle de l’actiongouvernementale, pour des échanges plus approfondis dans un brefdélai».

Voilà les mots du président du CNT sont pesés et le ton tranché sur ce qu’il attend effectivement du Premier ministre et de son gouvernement. Sur ces entrefaites, beaucoup d’observateurs attentifs de la scène nationale estiment qu’il s’agira pour le Premier ministre d’un test politique majeur au cours duquel il devra sortir de son train-train habituel, fait d’invectives et de discours va-t’en guerre contre tels ou tels partenaires, pour donner des appréciations claires et nettes sur les résultats effectivement engrangés.

Ce qui en réalité, comme le constatent pas mal de citoyens, n’est pas le point fort du Premier ministre qui n’a pas, sur son actif, des actes concrets de gestion, en dehors des scandales de gestion qui se sont multipliés sur son parcours et qui ont forcément écorné son aura.

On le voit, celui qui a pompé l’air, à sa nomination à la Primature, en annonçant à la face du monde qu’il est porteur, pour le nouveau Mali, d’une nouvelle gouvernance de rupture, est devenu très tôt le Premier ministre des scandales.

S’il doit s’expliquer, devant les membres du CNT, sur tous ces dénis de gestion, on le voit clairement vite rattrapé par ses propres frasques. Et à entendre parler un maître de perchoir, déterminé à assumer tout son rôle de veille sur l’action gouvernementale, on voit alors un Premier ministre en mal de sensation politique face à un organe législatif de la transition, contre qui il avait asséné les pires critiques.

Ce n’est pas encore le temps de la revanche contre un Choguel Maïga vindicatif et critique vis-à-vis du CNT, mais c’est tout comme, en ce sens que depuis qu’il a été nommé à ce poste, à la faveur de la rectification de la transition, c’est la première fois qu’il devra affronter les foudres des membres du CNT, lesquels savent qu’ils ont eux-aussi besoin de redorer leur blason à l’endroit du citoyen lambda, abusé et fatigué par le conformisme d’un organe législatif qui a eu du mal à s’affranchir de la toute domination de l’exécutif central. Et cela, pendant que le pays connaît les difficultés de toutes sortes.

Si le Premier ministre est déjà averti de l’accueil qui lui sera réservé au CNT, quand sonnera l’heure de son interpellation, pour le reste, le maitre du perchoir, le colonel Malick Diaw, toujours égal à lui-même, est resté droit dans ses bottes pour dénoncer les sanctions illégales et illégitimes qui frappent le Mali par la Cedeao.

De la même manière, le colonel a exprimé toute sa fierté quant à la montée en puissance de l’armée nationale dans la guerre implacable qu’elle mène contre les terroristes.

« Nul doute que la physionomie de la lutte que mènent les Forcesarmées maliennes contre les groupes terroristes a littéralement changédepuis des mois. En effet, nous notons avec satisfaction que les FAMamaintiennent avec constance leur démarche offensive de neutralisation des terroristes et de leurs nids criminogènes. Les nombreux résultatsengrangés sur les différents théâtres d’opération et largement saluéspar nos populations dénotent de la montée fulgurante en puissance denotre Armée. S’y ajoute le retour volontaire de plusieurs milliers deréfugiés dans leurs localités d’origine. C’est l’occasion de renouveler nos vives félicitations et nos encouragements à l’ensemble des forces de défense et de sécurité maliennes dans l’accomplissement de leur mission régalienne et républicaine. C’est aussi l’occasion de leur notifier que le CNT œuvrera toujours aux côtés des plus hautes autorités de la transition pour doter notre pays de forces armées bien formées, bien équipées, motivées, performantes et résolument
engagées dans la défense de la patrie et dans la protection des personnes et de leurs biens», se félicitera-t-il.

Un état d’esprit favorable du colonel Diaw sur la marche victorieuse des FAMa, en dépit des difficultés inhérentes à la lutte contre le terrorisme, et que le Premier ministre Choguel Maïga aura du mal à bénéficier sur le bilan cahin-caha qu’il devra présenter devant le CNT.

Attendons de voir…

Oumar KONATE

Pugilat au siège du M5-RFP : Choguel choque l’opinion publique

L’opinion publique peine à se remettre du choc qu’il a subi la semaine dernière avec la scène de boxe et de karaté que le Premier ministre et des membres du Comité stratégique du M5-RFP lui ont servie.

« Un incident », c’est en ces termes que Choguel Maïga a tenté de qualifier ce qui est considéré comme une humiliation pour le Mali. Quel affront de voir le Premier ministre d’un gouvernement de transition s’adonner à des actes dignes des badauds de Médina coura. En effet, participant à une réunion du Comité stratégique, il a eu une prise de bec très tendue avec un membre du mouvement du nom d’Elhadj Oumar Touré, président de Kaoural. S’en suivront des fortes empoignades soldées par l’expulsion manu militari du sieur Touré de la salle et ses habits réduits en haillons.

Selon lui, le Premier ministre serait allergique à la critique et à la contradiction. Et que ce dernier lui en voulait depuis la dernière réunion pour lui avoir demandé de revoir sa copie par rapport à leur mouvement. Lui et ses camarades estiment que le PM en fait un peu trop et qu’il est temps de choisir entre le fauteuil de la station primatoriale et celui du président du Comité stratégique.  Dans leurs déclarations, ils accusent Choguel de « clivant ».

Pour sa part, le PM a affirmé que ce qui s’est passé dans la salle est un incident provoqué par des intrus. Selon lui, le nommé Oumar Touré n’a jamais été membre du Comité stratégique et qu’il aurait tenté d’usurper ce titre pour venir créer la zizanie au sein du Comité stratégique.

Estomaquée et ébahie, l’opinion publique a jusqu’à preuve du contraire du mal à se remettre de ce scandale que de voir le Premier ministre dans les caniveaux dans un pays presqu’en lambeaux. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Choguel Maïga, visiblement, n’est pas choqué par les conséquences de ce pugilat.

Pour sûr, l’autorité de l’Etat a pris un sérieux coup avec cet acte ignoble et condamnable.

Dieu veille !

Harber MAIGA

Commémoration du 26 mars : Choguel snobe la mémoire des Martyrs

Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a boudé les festivités commémoratives des événements du 26 mars 1991. C’est à cette déduction que sont parvenus les partisans de la théorie du complot.

En visite au Qatar depuis quelques jours, le Premier ministre a raté l’enterrement de Soumeylou Boubèye Maïga, mais aussi et surtout la commémoration de la journée consacrée aux Martyrs de mars 91. Selon plusieurs observateurs, cette décision de quitter le pays à la veille de cette journée de souvenir n’est pas une coïncidence. Et pour cause, ils estiment qu’il y a plusieurs raisons qui attestent de la volonté du chef du gouvernement de ne participer à aucune des cérémonies. La première raison avancée réside dans l’impréparation de cette mission au Qatar. Cette théorie repose sur le fait que sur place, Choguel K. Maïga n’a rencontré que des représentants des autorités qataries. Pour les observateurs, si la mission était programmée, les Arabes auraient dégagé leur agenda pour le rencontrer. Mais puisqu’il est venu presqu’à l’improviste, personne n’a daigné bousculer son agenda pour lui. La seconde raison et la plus plausible serait que le PM ne peut pas se voir porter une gerbe de fleurs à déposer au monument des Martyrs. Parce que ces martyrs sont tombés pour faire partir son mentor d’alors, du général Moussa Traoré. D’ailleurs, il continue de tenir rigueur aux acteurs du mouvement démocratique. En témoigne sa fameuse déclaration de les tenir responsables des maux du Mali des 30 dernières années. La polémique qui s’en est suivie se passe de tout commentaire.

Alors, célébrer la mémoire de gens qu’il tient pour responsables de la chute du dictateur Moussa Traoré est au-dessus de ses forces. Autant aller en villégiature, le temps que ces périodes passent. Et la meilleure façon de bouder, selon les théoriciens du complot, serait de créer une mission pour justifier son absence.

A-t-il réellement snobé le 26 mars ?

Rien n’est moins sûr, mais le désamour entre lui et les acteurs démocratiques n’est qu’un secret de polichinelle.

Pour rappel, le mois de mars symbolise depuis plus de trente années les sacrifices et victoires héroïques du peuple malien contre les 23 années d’un régime qualifié de sanguinaire et dictatorial par ses tombeurs. Une perception toujours nuancée par l’héritier politique autoproclamé du général Moussa Traoré, Choguel Maïga, qui est même monté de quelques crans dans sa posture, en passant graduellement de la contestation au révisionnisme jusqu’au négationnisme.

Son accession à la Primature lui aura servi comme opportunité inespérée de faire aboutir un dessein de démystification de la démocratie malienne, ainsi que des acquis et sacrifices ayant sous-tendu son avènement. Quoiqu’il n’en a eu l’opportunité que par un combat communément mené avec des figures emblématiques de ce même mouvement démocratique, le Premier ministre n’a chiche de s’acharner contre ses compagnons du M5-RFP par des allusions et insinuations sur la culpabilité des démocrates dans le péril existentiel qui guette le Mali. De la destruction de l’outil défensif du pays jusqu’au système éducatif en passant par-là mal-gouvernance, tous les problèmes contemporains du Mali sont exclusivement imputés à la période des trente dernières années, a-t-il coutume de déclarer. Il en a fait tellement qu’il a fini par agacer ses compagnons de lutte du M5-RFP comme Cheick Oumar Sissoko, Oumar Mariko ou encore Mountaga Tall, peu disposés à renoncer à l’engagement et les convictions de toute une vie au nom d’un simple épisode. Quoi qu’admettant leur aspiration commune au changement et l’adhésion au parachèvement du combat commun pour cette cause, ils se sont par conséquent vigoureusement démarqués des tendances révisionnistes du chef du Gouvernement.

Pour sûr, les Martyrs du 26 mars au nombre desquels il voit parfois des fous et des talibés semblent le hanter toujours.

Dieu veille !

Harber MAIGA

M5-RFP : Les autres leaders évincés par Choguel ?

Contre toute attente, la semaine dernière, le M5 bis, acquis à la cause du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, est sorti de sa réserve pour afficher son soutien aux autorités de la transition, plus particulièrement au Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Un manège du PM, selon des indiscrétions, qui consiste à faire de la récupération politique et évincer les autres cadors du M5.  

Même-si elle est pour le moment conduite par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Modibo Koné, les plus avisés voient en l’Alliance pour la Refondation du Mali (AR-Mali) un moyen pour le Premier ministre de faire de la récupération politique et d’en découdre définitivement avec ses amis d’hier.

En effet, des leaders comme Mme Sy Kadiatou Sow, Cheick Oumar Sissoko, Me Ali Bathily et autres voulaient faire de ce qui restait du M5 un comité de veille sur les actions de la transition et non un mouvement de soutien. C’est partant de ce constat qu’ils ont voulu  imposer au Premier ministre de laisser la main en ce qui concerne la présidence du comité stratégique du M5-RFP.

La réponse du Dr Choguel Kokalla Maïga a été sans appel. Il a concocté à la primature une rencontre avec une poignée de personnes au sein du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui lui sont favorables. Il y a eu ensuite une conférence de soutien aux autorités de la transition, initiée par l’Alliance pour la Refondation du Mali (AR-Mali) du ministre Modibo Koné. Au cours de cette conférence, les organisateurs ont été intransigeants quant au soutien aux autorités de la transition, et plus particulièrement au Premier ministre  Dr Choguel Kokalla Maïga.

Depuis, rien n’a filtré. Mais une chose est sûre, c’est que cette guerre de clans met à mal les objectifs  lutte pour lesquels le peuple est descendu dans la rue pour chasser le régime Ibrahim Boubacar Keita.

Si soutenir la transition est nécessaire, veiller sur elle est aussi primordial.

Adrahamane Baba Kouyaté

KOUTIALA ET SEGOU : Choguel cherche protection auprès des parents d’Assimi

Désemparé et de lâché par tous ses soutiens, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, en disgrâce auprès du président de la Transition, fait de feu de tout bois pour se maintenir dans son fauteuil. Pour ce faire, il ne lésine sur aucun moyen, quitte à aller se confier aux notabilités et autres leaders religieux de Ségou et Koutiala.

Les macadams des contrées du Miankala ont souffert, en fin de semaine dernière, sous le poids des roues des grosses cylindrées de la Primature. En effet, le maître des lieux a décidé d’aller en vadrouille dans les localités de Ségou et dans le Miankala, dans la région de Koutiala.

Si à Ségou il a prétexté la présidence de la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, à Koutiala, notamment à Moribila et à Dandarisso (village du chef de la Transition ), selon des membres de sa délégation, le PM est allé se confier aux notabilités pour leur demander de plaider sa cause auprès du colonel Assimi Goïta. Dans cette région, où il était accompagné par une pléthore de voitures et une escorte  militaire impressionnante, il a profité pour rendre visite au papa d’un militant de son parti, après quoi il a eu une réunion avec la section MPR, avant de reprendre la route de Ségou.

Des sources au sein de la délégation affirment qu’il a aussi rencontré des leaders religieux dans la région de Ségou, notamment le respecté Cheick Lassana Kané et d’autres érudits.  La raison serait la même : demander protection auprès d’eux.

Les observateurs se sont demandés à combien est estimé la facture de cette mission aux allures d’une villégiature.