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Mali : DÉCLARATION LIMINAIRE DU M5-RFP LUE LORS DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU COMITÉ STRATÉGIQUE – Maison de la Presse – Bamako, le 02 mars 2024
Mesdames et messieurs les hautes personnalités de la société civile et de la classe politique ici présentes ;
Honorables invités tous pris en vos titres, grades et qualités,
Militantes, militants et sympathisants du M5-RFP,
Mesdames et messieurs des médias et réseaux sociaux,
Mesdames et messieurs.
Nous vous prions, d’observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de la crise multidimensionnelle que traverse notre pays
Nous vous remercions d’avoir répondu si massivement à la première conférence de presse de l’année du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Tard valant mieux que jamais, nous adressons à toutes et à tous nos vœux de très bonne année 2024. Nous avons une pensée pieuse pour toutes les victimes civiles et militaires de la guerre et l’insécurité imposée à notre pays.
Nous vous invitons à prier constamment pour le repos éternel des disparus et un prompt rétablissement pour les blessés.
Mesdames et messieurs,
Depuis quelques temps, les journaux, les vidéos et télévisions, les radios ou autres plateformes reviennent en boucle sur un sujet : une crise au sein M5-RFP. Nous en sommes tristes mais nous avons tout fait pour protéger notre mouvement qui appartient à tout le Mali et qui par conséquent n’est la propriété privée de personne. Le devoir de redevabilité et la conscience que nous avons de nos responsabilités pour la réussite de la Transition en cours et notre détermination à continuer à y apporter toute notre part nous obligent à prendre à témoin le Peuple malien sur les tentatives de liquidation du M5-RFP et aussi de redresser les petits mensonges et les tentatives de falsifications de notre histoire récente.
Mesdames et messieurs,
Le M5-RFP, comme tous les mouvements d’envergure a des règles de fonctionnement internes dont la méconnaissance ou les violations créent des situations difficiles. Quelles sont ces règles ? Comment ont-elles été violées ?
DU FONCTIONNEMENT INITIAL NORMAL DU M5-RFP
Au plus fort de la lutte contre le régime déchu, le M5-RFP, à travers le Comité Stratégique, prenait toutes ses décisions de façon collective à la suite de débats démocratiques et transparents. Il n’y avait aucun Primus inter pares, aucun chef : tout se décidait de façon horizontale, autour d’une table. Les récentes déclarations au cours de one-man show de Choguel Kokalla Maiga sur le rôle prééminent ou singulier qui a pu être le sien au sein du mouvement ne sont donc que de pures affabulations que nous n’avons voulu démentir en raison de la mission que nous lui avons confiée. Mais la vérité historique mérite enfin d’être connue. La formulation de nos axes stratégiques tout comme la résolution de nos divergences étaient renvoyées à nos entitées.
Le M5-RFP, pendant longtemps, n’avait pas de président. Tous ses documents étaient rédigés par des équipes très restreintes puis remis au porte-parole Choguel Kokalla pour lecture. Il n’était l’auteur de quasiment d’aucune des Déclarations qu’il lisait. Y compris ses premiers discours de Premier ministre. Les preuves formelles sont disponibles.
Puis le Comité stratégique a décidé de désigner un Président dont l’attribution essentielle était de diriger les réunions du Comité Stratégique. Rien d’autre. Même les représentants du mouvement pour les rencontres politiques ou institutionnelles étaient désignés au cas par cas. Mme Sy Kadiatou Sow de An Ko Mali Dron, Bouba K. Traoré de EMK et Imam Oumarou Diarra ont été désignés respectivement 1er, 2ème et 3ème Vice-présidents sur propositions de leurs entités.
Le M5-RFP est composé de 11 entités que sont les Partis politiques (AR-Mali), la Coordination des Associations et Mouvements (CAMPS), la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) La Coordination des Femmes, la Coordination des Jeunes, La Diaspora, le Forum des Organisations de la Société civile (FOSC), le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), le Pôle politique du Consensus (PPC), le Mouvement pour la Justice et la Paix (MPJ-Faso Yeleen) , le RPR. La Diaspora, douzième entité, bien évidemment ne réside pas au Mali. Les représentants désignés de ces entités constituent le Comité stratégique du mouvement. S’y ajoutent des personnalités qui intègrent les entités sans être proposées par un parti politique, une association, un syndicat…. Choguel K. Maiga fait partie de ces cooptés car jamais son parti, le MPR, n’a accepté de le suivre ni au FSD, ni au M5-RFP. Il n’est venu qu’avec un seul jeune.
LES PROBLÈMES ACTUELS
La gouvernance verticale et par oukase qu’a voulu imposer Choguel Maiga depuis sa désignation comme Premier ministre sur proposition du M5-RFP a créé beaucoup de problèmes. Or, cette proposition, contrairement à ce que suggère la réécriture de l’histoire du M5-RFP s’est faite dans la courtoisie et le consensus sans aucune candidature concurrente malgré certaine contre-proposition, vite déclinée, faite en salle. En effet, le Comité stratégique a décidé de donner la preuve de sa maturité en présentant la candidature de son président dont l’appétit pour le poste l’avait conduit à des contacts en dehors M5-RFP et à des combines qui auraient pu faire éclater le mouvement. Dire que les militaires sont allés chercher Choguel qui n’était pas demandeur du poste est un mensonge.
L’incapacité notoire de Bouba K. Traoré, qui dirige les débats depuis le retrait de Mme Sy Kadiatou Sow, a été acté à tous les niveaux. Choguel Maiga qui l’a nommé Chargé de Mission à la Primature pour bien l’instrumentaliser, a voulu le maintenir coûte que coûte malgré la notification officielle par son entité d’origine, EMK, du retrait de sa confiance et de son mandat qui devait consacrer la fin automatique de ses fonctions de Vice-président. Et malgré les demandes réitérées de sa démission par de nombreuses entités.
Le refus du même Bouba K. Traoré de reconnaitre les résultats de l’élection de Ibrahima Traoré dit Jack Bauer dont les candidats se sont imposés dans toutes les communes et entités renouvelées. A l’inverse, la quasi-totalité des candidats proposés par le camp qui avait choisi de s’opposer à lui au nom de Choguel a été éliminée. Pour ce faire, Bouba K. Traoré a osé fermer les portes du siège du M5-RFP le jour de l’assemblée générale élective des jeunes le 3 février et appelé les forces de sécurité jusque dans la salle de réunion du Comité stratégique le 22 fevrier 2024.
Fort du soutien de son mentor Choguel Maiga, il a eu la prétention de suspendre ceux qui ont protesté contre de tels agissements en quittant la salle.
Il est à signaler qu’à aucun moment, l’abrogation du décret de nomination de Ibrahima Traoré n’a posé un problème au sein du M5-RFP. Car, rappelons-le, le Comité stratégique, républicain dans l’âme, n’avait pas protesté lors de la sortie de certains de ses ministres du Gouvernement. Par ailleurs, Ibrahima Traoré dit Jack Bauer avait d’ailleurs clairement indiqué qu’il n’avait aucune intention de reprendre service à la Primature. Les difficultés actuelles n’ont donc aucun lien avec des demandes de postes.
Les « suspensions » prononcées au niveau du FSD ont été courageusement réglées par son président par intérim Salikou Sanogo qui les a déclarées nulles et non avenues créant ainsi les conditions d’un retour à la cohésion. Un exemple à méditer.
Une solide majorité de représentants au Comité Stratégique de 7 entités sur onze (7/11) refuse les enfantillages des auteurs des suspensions et de leur mentor. Que nul, sur ce point ne se trompe : nous n’avons pas démissionné et nous ne démissionnerons jamais ; nous n’avons pas quitté le M5-RFP et nous ne le quitterons jamais. Nous considérons les suspensions comme dérisoires, puériles et infantiles.
Nous sommes adossés à une majorité claire même si nous savons que des personnes soit non-membres du Comité stratégique soit minoritaires en son sein seront instrumentalisés pour créer la confusion.
Nous sommes repus des double-langages de Choguel Maiga qui, le matin, réunit des membres de son Cabinet et des obligés pour dénoncer des complots ourdis contre lui par les militaires en complicité avec des membres du Comité stratégiques qui sont ainsi jetés en pâture et le soir, fait l’éloge des mêmes militaires sous le vocable de « monèbodenw ». De qui parle-t-il alors ? Ne serait-il pas plus clair et plus courageux de donner des noms ? Il pousse la manipulation jusqu’à évoquer des projets d’assassinat dont il décrit le scénario rocambolesque. Une vraie tragi-comédie mise en scène par un abonné aux VAR.
Les insinuations et les fausses confidences sur de prétendues sollicitations pour des marchés publics sans jamais citer de noms ne visent qu’à salir. L’honneur commande de se taire si l’on n’a pas le courage d’aller au bout de ses accusations. Mais comment aller au bout du mensonge ? Comme on dit, Calomniez, Calomniez, il en restera toujours quelque chose dit-on.
Dans le même registre, fort de confiance qui lui a été faite et du blanc-seing qui lui a été donné pour la composition de son premier gouvernement,Choguel K. Maiga a fait nommer de personnalités inconnues au M5-RFP qu’il a présentées d’un côté comme membres du mouvement et soutenu de l’autre côté comme imposées par la partie militaire. La vérité a éclaté quand ces ministres ont quitté le gouvernement en même temps que ceux du M5-RFP. Entre-temps, ils ont travaillé à renforcer son parti au détriment des militants du M5-RFP. Les noms sont connus. Il donc est faux de présenter les protestations à l’interne contre de telles pratiques comme des demandes de postes qui lui ont été posés et qu’il n’a pas vocation à gérer.
Dire que tous les membres du Comité stratégique gagnés par le découragement ont déserté les réunions en laissant Choguel Maiga seul est une affabulation. Jamais Choguel n’a fait plus de réunions que d’autres membres importants du mouvement qui ont toujours été présents, qui ont cotisé autant ou plus que lui et qui n’ont pas détourné un centime sur les contributions données pour soutenir la lutte du mouvement. D’ailleurs Choguel n’assiste plus aux réunions du mouvement depuis bien longtemps malgré ses nombreux engagements à se ressaisir. Cette attitude a d’ailleurs amené certaines entités à vouloir dissocier les fonctions de Premier ministre et de président du Comité stratégique, ou à designer un président délégué ou enfin à instaurer une présidence tournante. Ces questions sont en examen.
Mesdames et messieurs,
Nous, responsables légitimes du M5-RFP, sommes résolus à ne pas tomber dans le piège des débats de caniveaux dans lesquels certains veulent nous entrainer pour servir des agendas individuels qui n’ont rien à voir avec les intérêts fondamentaux du Mali.
C’est pourquoi nous réaffirmons ici notre ferme engagement à œuvrer pour la réalisation pleine et entière des idéaux du M5-RFP, à la restauration et au renforcement de la cohésion en son sein malgré les graines de la division que sèment certains fossoyeurs du mouvement.
Nous serons présents pour apporter notre part au Dialogue Inter-Maliens dont la vraie finalité est de réussir l’union nationale après la réalisation de l’unité territoriale par la prise de Kidal que nous saluons à nouveau. Car notre ambition est de rassembler les Maliens.
Nous continuerons à soutenir avec toute notre énergie nos Forces de Défense et de Sécurité qui engrangent de nombreux succès malgré les difficultés quotidiennes à surmonter.
La quête de notre souveraineté nationale est dans l’ADN même de notre mouvement. C’est pourquoi nous disons oui à toutes les mesures prises dans ce sens en nous engageant en particulier pour faire de l’AES un succès.
Ainsi nous inscrivons toutes nos actions dans la réussite de la Transition et la consolidation de ses acquis et invitons en conséquence toutes les Maliennes et tous les Maliens des villes et des campagnes, de l’intérieur et de la diaspora à rester mobilisés pour un Mali débout, uni, sécurisé, démocratique et prospère.
Mesdames et messieurs,
Permettez-nous de conclure en lançant un ultime appel à Choguel Kokalla Maiga, président du Comité stratégique, à rassurer face aux graves accusations de manipulation qui pèsent sur lui et sur sa responsabilité éminente dans la situation actuelle notamment après ses déclarations à l’issue de son meeting du 1er mars. Nous lui donnons 72 heures pour respecter le fait majoritaire, prononcer la nullité des « sanctions » commanditées, travailler à restaurer sans délai la cohésion et l’entente au sein du mouvement, sortir définitivement de ses shows mensongers offensants pour ses camarades de lutte, arrêter d’instrumentaliser certains jeunes et membres de son Cabinet. A défaut, Il sera purement, simplement et démocratiquement demis de ses fonctions de président du Comité Stratégiques et ramené au niveau de militant à la base sans qu’il soit besoin de suspensions ou d’exclusions qui restent les armes des faibles.
Bamako, le 02 mars 2024
Pour le Comité Stratégique du M5-RFP
Le Vice-président par intérim
Imam Oumarou Diarra
Discours du chef de l’État, le Colonel Assimi Goïta, à l’occasion de la célébration des 63 ans de l’Armée malienne
Ci-dessous, en intégralité, le discours de commémoration et de mobilisation du chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta, qui a présidé la cérémonie solennelle de célébration des 63 ans de l’Armée malienne.
Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, Mes chers compatriotes
Demain 20 janvier 2024, notre peuple, en communion avec nos Forces de Défense et de Sécurité célèbre le 63e anniversaire de la création de notre armée nationale. à cette heureuse occasion, il me plait de saluer la mémoire combattante du Président Modibo Keita et de ses illustres compagnons, civils et militaires qui, en véritables visionnaires, ont forgé une armée nationale pour soutenir le processus d’émancipation du pays, assurer la défense du territoire, ainsi que la protection des populations et des intérêts vitaux de la République naissante du Mali.
Depuis cette date, les Forces de Défense et de Sécurité, garantes de la tradition dans la modernité, écrivent les pages les plus glorieuses de notre histoire contemporaine au prix d’énormes sacrifices. Je voudrais saluer en cette circonstance, la mémoire de nos défunts frères d’armes tombés au champ d’honneur et réitérer à leurs familles ma solidarité et ma compassion. Aux blessés, parmi nous, j’adresse mes vœux de prompt rétablissement et exprime une pensée pieuse aux otages militaires et civils.
Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, Mes chers compatriotes
La commémoration de la fête de l’armée, qui est un des symboles fédérateurs de notre peuple, aura lieu cette année sous le signe d’une mission accomplie : celle de la reconquête de l’intégrité territoriale du pays et du plein exercice de notre souveraineté sur l’ensemble du territoire national. Vous vous rappelez qu’à l’occasion des Assises Nationales de la Refondation et de la grande manifestation du 14 janvier 2021, désormais commémorée comme la Journée nationale de la souveraineté retrouvée, le peuple avait exprimé comme priorités absolues, la reconquête de l’intégrité. du territoire, le rétablissement de la paix, de la sécurité et la stabilité dans le pays.
Cette mission que de nombreuses voix considéraient comme étant au-dessus de nos moyens, est aujourd’hui, presque entièrement accomplie par nos Forces de Défense et de Sécurité avec nos ressources propres et dans le strict respect des Droits de l’Homme et du Droit. Humanitaire Internationale. Ces succès, faut-il le rappeler, résultant de l’application rigoureuse, dans le Plan d’Action du Gouvernement, de la volonté politique largement exprimée par le peuple malien.
En plus de la poursuite des réformes indispensables engagées au profit des Forces de Défense et de Sécurité, les efforts du Gouvernement ont porté d’une partie, sur l’augmentation des capacités opérationnelles à travers l’augmentation des effectifs et l’amélioration des conditions de vie et de travail des militaires. D’autre part, par l’acquisition d’équipements au profit des armées et services pour la préparation et le maintien en condition opérationnelle des troupes.
Ainsi, 2023 a vu la consolidation des recrutements ordinaires et spéciaux, de même que le lancement de nouvelles vagues de recrutements dans toutes les branches des Forces de Défense et de Sécurité. En parallèle, les programmes de formation, d’entraînement et de préparation opérationnelle des forces ont été adaptés au contexte. Le renforcement des capacités aériennes et terrestres a été assuré par la dotation des FAMa en plusieurs véhicules tactiques de combat, moteurs blindés, avions, hélicoptères et drones, en mettant l’accent sur l’aptitude à opérer en autonome. La réussite de la sécurisation du référendum du 18 juin 2023 et de la Biennale artistique et culturelle à Mopti en est une illustration.
Le renforcement des infrastructures a connu un acteur particulier avec l’ouverture de chantiers des camps militaires dans les localités de Bougouni, Kita, Diéma, San et Koutiala et avec la fortification des entreprises sur le théâtre des opérations. De plus, le démarrage de la construction des logements au profit des Forces de Défense et de Sécurité ainsi que la revalorisation des états-majors par la mise à disposition des postes de commandement ultramodernes, contribuent à l’amélioration du cadre de vie des Hommes et de leurs familles de même que leurs conditions de travail.
L’inauguration prochaine de l’hôpital militaire de Banankoro est un atout essentiel et un témoignage de notre profonde gratitude envers nos militaires blessés, mais aussi, constitue une opportunité pour nos compatriotes qui bénéficieront de soins de qualité tout en préalable les évacuations sanitaires aux coûts exorbitants. La militarisation de la Police nationale et de la Protection civile a été une des réformes phares dans la transformation du corpus doctrinal des Forces de Défense et de Sécurité. L’adoption du statut de la réserve et d’autres textes sur les Armées et Services s’inscrivent dans cette dynamique qui vise à harmoniser et à fortifier la doctrine d’emploi des forces, tout en garantissant une disponibilité accrue et une capacité de mobilisation. à la hauteur du défi.
Je voudrais saisir l’occasion que m’offre la commémoration des 63 ans de notre armée, pour réaffirmer la ferme volonté du gouvernement de la Transition, de maintenir à un niveau élevé les efforts engagés en faveur de la Défense et de la Sécurité.
Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, Mes chers compatriotes
Les résultats acquis nous rappellent l’héritage des pères fondateurs de notre nation et le sacrifice des milliers d’hommes, de femmes, civils et militaires, qui se sont vaillamment battus pour que notre pays soit ce qu’il représente aujourd’hui : un pays libre et souverain, ancré dans ses valeurs morales, spirituelles et socio-culturelles, avec des communautés interdépendantes qui vivent dans la diversité et en harmonie.
À cet égard, la fête de l’Armée demeure pour notre peuple, un exercice de souvenir essentiel, destiné à pérenniser notre glorieux passé, afin que les sacrifices consentis restent toujours vivaces dans la mémoire collective des Maliens. C’est également une occasion toujours renouvelée pour notre peuple de témoigner sa reconnaissance à nos Forces de Défense et de Sécurité pour leur combat et leurs sacrifices, qui ont abouti à la libération de la Patrie. C’est donc légitimement, que je voudrais, au nom du peuple malien, exprimer ma satisfaction, ma fierté et mon soutien total à nos Forces de Défense et de Sécurité pour leur engagement patriotique et leur professionnalisme dans la conduite de leurs missions au service de la nation.
Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, Mes chers compatriotes
Notre pays sort lentement, mais progressivement de cette longue crise multidimensionnelle qui a profondément affecté tous les segments de notre société. Au regard de l’ampleur du phénomène du terrorisme et en raison de son caractère transfrontalier, l’Alliance des États du Sahel (AES) concrétise notre fraternité d’armes avec le Burkina Faso et le Niger face à un ennemi commun. Dans un cadre intégré, formel et permanent, elle facilite la coordination et la gestion des actions militaires et sécuritaires par la mutualisation des moyens avec comme état final recherché, la conduite et la poursuite efficaces des opérations conjointes.
C’est le lieu de saluer la vision et l’adhésion entière de mes homologues et frères d’armes du Burkina Faso et du Niger à cette initiative historique. Au-delà du retour de la paix, de la stabilité du pays et de ses institutions, le défi majeur pour nous, reste aujourd’hui la refondation de l’État. Ce vaste et ambitieux chantier du Gouvernement de la Transition est une œuvre de conviction, un idéal qui doit structurer le comportement au quotidien de chaque citoyen. Sa réalisation ne sera possible que dans un environnement apaisé et sécurisé. Elle renvoie essentiellement aux missions des Forces de Défense et de Sécurité. Toute chose qui justifie largement la primauté accordée à la composante « défense et sécurité » dans le Programme d’Action Gouvernementale.
Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, Mes chers compatriotes
Les succès tactiques et opérationnels réalisés par les Forces de Défense et de Sécurité sur le théâtre des opérations, ont permis à notre pays de commencer à rétablir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire. En somme, le contexte spécifique de notre pays exige la poursuite de l’opération MALIKO, en coordination avec les autres initiatives de stabilisation dans le Centre et dans le Nord pour l’atteinte des objectifs fixés dans le cadre d’une approche globale de la crise multidimensionnelle que nous traversons.
Cette posture nécessite, dans la détermination et dans le professionnalisme, le redéploiement effectif des Forces de Défense et de Sécurité sur le territoire national. Je voudrais à cet égard, saluer la promptitude de la hiérarchie militaire et le courage des hommes engagés qui, à travers les différentes opérations initiées dans le cadre de MALIKO, ont obtenu des résultats incontestables.
Il s’agit, entre autres, de l’opération KELETIGUI, orientée vers la recherche et la destruction des sanctuaires terroristes ; de l’opération TILECOURA, pour la sécurisation du processus électoral ; et, récemment, de l’opération DOUGOUKOLOKO pour la finalisation du redéploiement des Forces de Défense et de Sécurité sur l’ensemble du territoire national. Il s’agira donc de consolider les acquis dans la perspective du développement et du maintien des capacités opérationnelles autonomes avec la mutualisation des moyens de l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité pour faire face aux menaces intérieures et transfrontalières.
Je ne saurais terminer sans vous adresser mes félicitations et encouragements pour les victoires présentes et futures.
C’est sur ces notes d’espoir que je vous souhaite à toutes et à tous, une très bonne fête de l’Armée dans un Mali uni, prospère et pacifié.
Vive les Forces de Défense et de Sécurité au service de la Nation !
Ensemble nous faisons le Mali Kura!
Qu’Allah bénisse le Mali et protège les Maliens !
Je vous remercie.
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