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ADMINISTRATION : Qui bloque donc la carte d’identité nationale ?

Aussi incroyable que cela puisse paraitre, dans plusieurs quartiers de Bamako ainsi que l’intérieur du pays, les populations se plaignent. Elles n’arrivent pas à comprendre la crise de la carte d’identité nationale devenue difficile à trouver. Pour certains analystes, au lieu de donner le marché des cartes d’identité à une entreprise fiable pour soulager les populations, le ministre a choisi de se tourner vers un document de la Cedeao que l’on ne voit pas.

En attendant, les gens souffrent pour renouveler leur carte d’identité. Ce que l’on sait de la prochaine carte, c’est qu’il s’agit d’une carte nationale d’identité biométrique qui va remplacer toutes les autres pièces d’identité personnelle en activité au Mali. Le gouvernement a annoncé le mercredi six avril 2022 en Conseil des ministres, cette nouvelle pièce d’identité qui jouera le rôle de carte d’identité, de carte d’électeur, et de carte Nina.

Avant la mise en circulation de la nouvelle carte, les citoyens sont en train de souffrir sur le terrain lorsqu’ils sont confrontés à des contrôles de police. Dans plusieurs commissariats et autres services de délivrance de la carte d’identité nationale, les gens font la queue dans l’espoir d’établir de nouvelles cartes d’identité.

Dans le rapport du Conseil des ministres du 06 avril 2022, il a été notifié que cette carte va non seulement faciliter la mobilité intra régionale, mais aussi offrir un titre sécurisé permettant de lutter contre les trafics et migrations irrégulières. L’autre avantage de ce document est sa fiabilité pendant les élections. Elle permettra de mettre fin à l’épineux problème de l’identification des Maliens qui refait toujours surface au cours de cette période électorale, explique le texte. Le gouvernement indique également que cette nouvelle carte nationale d’identité biométrique sécurisée sera établie à partir de la base de données du Ravec.

Plusieurs mois après, il n’y a rien alors que de nombreux citoyens se réjouissent de la prochaine arrivée de cette pièce d’identité biométrique. Toutefois, certains s’inquiètent déjà quant à sa distribution aux citoyens résidents dans les localités éloignées et celles en proie à l’insécurité. A en croire certains, le projet doit d’abord prendre en compte la problématique du recensement administratif à vocation d’état civil. Il s’agit de permettre le recensement de tous les Maliens, surtout ceux de l’extérieur et sans oublier les gens qui sont dans les zones d’insécurité.

Le ministre de la Sécurité doit expliquer aux Maliens ce qui ne va pas. Même si de nouvelles cartes doivent venir, cela ne doit pas empêcher la livraison de l’ancienne carte. Le problème pourrait aussi être lié à la cupidité de certains agents de la police. Il arrive que l’on fasse de la rétention de carte pour faire grimper les prix. En effet, certains citoyens sont prêts à corrompre des agents de police en offrant de fortes sommes pour obtenir la carte d’identité en cas de pénurie.

La carte d’identité est plus que jamais nécessaire d’accès, surtout avec la multiplication des attaques terroristes. Maintenant les habitants de Bamako savent qu’ils peuvent vivre ce que les régions du centre et du nord du pays vivent depuis des années. On a pris soudainement conscience, après l’attaque du camp de Kati, que les terroristes peuvent prendre pour cible les marchés et les commissariats de police, entre autres, pour faire du mal.

 

Poussée terroriste

Dans ce contexte tendu, les attentats se multiplient. Le vendredi 22 juillet, les terroristes ont attaqué le camp militaire de Kati. Tout le monde est persuadé qu’après l’attaque terroriste contre le camp de Kati, certaines choses doivent changer. Pour cela, il faudra répondre à de nombreuses questions. Allons-nous assister encore à un relâchement au niveau des contrôles sur les véhicules ? Quelle sera l’attitude de la population qui pourrait être la prochaine cible ? En attendant, les gens se mobilisent volontairement pour apporter leur soutien aux soldats. Mais jusqu’à quand durera cette solidarité civile ?

En tout cas, l’heure est à l’action pour les habitants de la capitale qui avaient jusqu’ici observé une certaine distance par rapport à leur implication dans le contreterrorisme. Après ce qui est arrivé à Kati, tout cela est en train de changer. On entend de plus en plus de simples citoyens admettre que dénoncer les suspects aux autorités est un devoir. D’ailleurs, les résultats de cette prise de conscience commencent à tomber au compte goût.

Avec tous les risques d’amalgame que comporte la mobilisation citoyenne, les habitants de Bamako sont déterminés à apporter leur pierre à la construction de l’édifice sécuritaire. Les gens sont persuadés que si tout le monde avait été vigilant, on aurait pu débusquer les auteurs de l’attentat kamikaze contre le camp de Kati et celui de Sénou. Ces endroits représentent beaucoup pour les Maliens en termes d’image.

Il n’y a rien d’étonnant au fait que les ennemis du pays s’en prennent aux lieux symboliques comme le camp Soundiata de Kati où réside le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. Ces attaques d’une intensité inouïe montrent à quel point il y a encore des efforts à fournir au Mali en matière de prévention sécuritaire.

Les assaillants ont pu traverser la ville de Bamako sans se faire débusquer par les services de sécurité. Ainsi, les failles de la sécurité intérieure sautent aux yeux, puisque les postes de contrôle n’ont rien pu faire pour éviter que ce qui est arrivé n’arrive pas. Il suffit de se rendre aux différents postes de sécurité à la sortie de Bamako pour se rendre compte de la porosité de ces lieux qui sont devenus plutôt des centres d’affaires.

Les agents de sécurité ne se préoccupent que du prélèvement de l’argent sur les pauvres transporteurs. Jamais les véhicules ne sont soumis à un contrôle digne de ce nom. Et cette faille sécuritaire n’a pas commencé aujourd’hui. Depuis le début de la crise en 2012, le même laxisme a continué au moment où des dégâts importants étaient infligés à des cibles militaires et civiles à travers le pays.

Par ailleurs, tout se passe aujourd’hui comme si le Mali était un pays stable, alors que la guerre ne fait que commencer. Les autorités auraient dû prendre des mesures comme l’instauration d’un couvre-feu sur certaines parties du pays. A défaut de déclencher des patrouilles d’envergure jour et nuit, cela allait permettre de réduire la possibilité de mouvement des terroristes qui ont infiltré Bamako.

Le contexte sécuritaire qui prévaut oblige l’adoption de certaines contraintes comme la limitation de certaines libertés. Au même moment, le Mali est acculé de toute part par ses voisins ouest-africains et des pays de l’Union européenne. A peine les sanctions économiques et financières ont été levées, que des difficultés d’ordre sécuritaire se sont amplifiées. La mission de l’ONU que l’on veut débarquer tente de résister à des pressions de la part de Bamako et d’une partie de la population.

Nampaga KONE

Front SOCIAL : l’UNTM accuse Choguel de gouvernance “calamiteuse”

Est-ce la fin de la trêve entre les autorités de la transition et les partenaires sociaux ? Rien n’est moins sûr après la sortie de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), la plus grande centrale syndicale du pays.

“L’Untm est brimée sous votre propre impulsion au sein du M5-RFP…’’, dénonce la centrale syndicale dans une correspondance en date du 6 mai adressée au Premier ministre. Selon les termes du document, pendant les rencontres du M5-RFP auxquelles le PM a assistées, il a été demandé aux départements de faire la promotion des syndicalistes et de leurs organisations qui auraient participé à la lutte pour le changement. “C’était le signal contre notre centrale partout”, indique l’Untm. Dans sa lettre, la faîtière affirme être plus méritante que beaucoup de protagonistes qui auraient agi dans l’ombre du M5-RFP. Et qu’elle continue de se battre pour l’intérêt des travailleurs et n’attend rien d’autre, contrairement à ce qu’elle qualifie de “spécialistes de calculs politiques”. Plus loin, l’Untm accuse le PM et ses amis du gouvernement de refuser de satisfaire ses doléances, dont la relecture du décret n°2011-05/P-RM du 10 février 2011 qui serait à l’avantage des citoyens victimes; le rétablissement dans leurs droits des responsables syndicaux licenciés de Syama, Bramali et autres services ; la non révision des codes portant création des bureaux de placement privés ; la non ouverture des discussions entre le Patronat et l’Untm pour l’octroi des augmentations de salaires que le privé n’a pu satisfaire ni en 2014, ni en 2019, ni en 2021; le non-respect de l’intégralité des domaines de l’Ortm et de l’IER.

Pour le signataire du document, le PM et ses amis ont manqué de ‘’patriotisme’’ en ne travaillant pas bénévolement et continuent de prolonger une gouvernance ‘’calamiteuse”. Aussi, l’Untm menace-t-elle le PM de rentrer dans le jeu politique national car, dit-il, cela n’est pas interdit au syndicalisme. La lettre indique que l’Untm avait décidé de faire une trêve avec l’Etat parce qu’elle soutient le président de la transition. Et ce, à condition que les doléances soient apurées au fur et à mesure. Mais, tout vraisemblablement, le PM et ses amis du gouvernement refusent de suivre. Pour l’Untm, la ligne rouge est la tentative du PM de proliférer ‘’le négationnisme”” de la révolution de mars 1991.

Hamadoun MAIGA

Football: L’international Franco-Malien, Eric Sékou Chelle, annoncé, au poste de sélectionneur des Aigles du Mali.

Eric Sékou Chelle, le défenseur central devenu entraineur de l’Union sportive Boulogne Côte d’Opale (US Boulogne C) classé avant-dernier du Championnat de France amateur de football National (le troisième niveau du football français) en 2021, qui a été remercié le 11 décembre 2021, par un communiqué, est annoncé sélectionneur des Aigles du Mali, en remplacement de Mohamed Magassouba.
En effet, selon notre confrères du site d’informations sportives matchmali,
sauf retournement de dernière seconde, (…) L’ancien international Eric Sékou Chelle, sera le nouveau sélectionneur des Aigles du Mali.
A la recherche d’un nouveau sélectionneur à la tête de l’équipe nationale du Mali depuis la fin de la collaboration avec Mohamed Magassouba, le 1er avril 2022, la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT) va bientôt dévoiler le nom du nouveau responsable de l’encadrement technique de l’équipe nationale de  football du Mali.
Le choix des responsables de  la fédération malienne de Football aurait été  porté sur Eric Sékou Chelle qui visiblement aurait été licencié le 11 décembre 2021, pour avoir obtenu le résultat d’avant-dernier du Championnat de France amateur de football National, avec l’équipe de l’Union sportive Boulogne Côte d’Opale de Boulogne-sur-Mer (Nord-Pas-de-Calais).

Difficile de comprendre le choix de ce entraineur classé avant-dernier dans le championnat  de football amateur en France.

Sommes-nous dans le culte de la médiocrité ?

DEFENSE NATIONALE : Des équipements militaires de pointe pour accompagner la montée en puissance des FAMa

Pour mieux accompagner la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa), un premier lot de matériels militaires a été réceptionné, le mercredi 30 mars 2022 par le ministre de la Défense et des Anciens combattants (MDAC) à l’aéroport international «Modibo Keita-Sénou» de Bamako. Ces nouveaux matériels joueront un rôle très essentiel dans le renforcement des capacités opérationnelles des FAMa dans leur mission de sécurisation des personnes et de leurs biens. Ces équipements sont composés, entre autres, d’hélicoptères de combat, des radars dernière génération et beaucoup d’autres matériels nécessaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

«Aujourd’hui, nous pouvons dire avec fierté que notre Armée nationale est capable d’opérer en toute autonomie sans demander de l’aide à qui que ce soit», a martelé le ministre Sadio Camara. Il a aussi exprimé sa gratitude envers les autorités de la transition d’avoir fait de la sécurité leur priorité. L’arrivée de ces équipements purement militaires contribuera à la réussite des opérations des FAMa à travers le «Plan Maliko», l’opération «Kèlètigui»…

H.C

FENASCOM (Fédération nationale des associations de santé communautaire du Mali)

La Fédération Nationale de la Santé Communautaire du Mali (FENASCOM) a tenu son premier conseil de coordination, samedi 2 avril 2022 à la Maison de la Femme sise à Sabalibougou. Cette importante cérémonie était présidée par le représentant de la ministre de la Santé et du Développement social Dr Hamadoun Dicko, en présence du président de la FENASCOM Yaya Zan Konaré, des délégués venus des différentes localités du pays et de nombreux invités.

Le président de FENASCOM a rappelé qu’après le 5ème congrès ordinaire tenu en Mai 2019 à Bamako, une fois encore les acteurs de cette fédération  ce sont réunis pour son tout 1er conseil de coordination qui est un rendez-vous intermédiaire de la grande et unique famille de la santé communautaire du Mali. Selon Yaya Zan Konaré, il y a plus de 2 ans le 5ème congrès ordinaire de la FENASCOM leur a instruit un mandat avec un contenu très dense en action pour relever des défis. Il a souligné que durant cette période, il y a lieu de reconnaitre que l’organisation a connu des points de faiblesse, non seulement dans son fonctionnement, mais aussi et surtout dans son fondement structurel. « Conformément à nos textes fondamentaux, face à de telles situations cette instance intermédiaire nous permet de nous concerter en famille en vue de trouver les voies et moyens pour remédier à ces faiblesses  et remettre notre fédération sur la bonne voie. C’est ce qui explique la raison de cette grande retrouvaille intermédiaire », à-t-il déclaré. Rappelant que la FENASCOM est  le seul et unique interlocuteur de la société civile dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Décennal du Secteur de la Santé (PRODESS). Il a précisé que de nos jours, elle compte 1479 Associations de Santé Communautaires (ASACO) et 6 mutuelles de santé membres chacune dotée d’un centre de santé de proximité et est décentralisée en s’appuyant sur 70 FELASCOM et 11 FERASCOM, repartis sur l’ensemble du territoire national.

De son côté, le représentant de la ministre a indiqué que la fédération vient d’éclairer ses vingt- cinq ans, que chemin parcouru depuis son congrès constitutif de 1994. Et d’efforts soutenus pendant près de trente années, pour mobiliser les populations autour de l’appropriation de ce concept innovateur du modèle malien de santé communautaire. Pour Dr Hamadoun Dicko, depuis sa création en 1998, date à laquelle a été crée la 1ère ASACO, affirmait à la face du monde qu’il était possible de faire gérer par des populations pauvres et défavorisées, leur propre état de santé. Il a saisi l’occasion pour féliciter la FENASCOM qui a su se positionner judicieusement dans l’organigramme de la santé malienne mais également a su animer au niveau de la première ligne sanitaire l’algorithme des soins de santé, à travers son dense réseau de Centre de Santé Communautaire (CSCOM) gérés par 1479 ASACO. Il a confié que le modèle malien de santé communautaire résulte de la capitalisation de toutes les expériences cumulées depuis 1960.

Alou Badra DOUMBIA

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE : Des kits scolaires offerts aux enfants albinos et aux orphelins de la gendarmerie

Le ministère  de l’Education nationale a procédé hier mardi (29 mars 2022) à une remise de kits scolaires aux enfants atteints d’albinisme et aux orphelins de la gendarmerie nationale. La donation est composée de sacs d’écolier, de cahiers, de stylos à bille, de paquets matériels de géométrie… d’une valeur de plus 9 millions de francs CFA. La remise a eu lieu au cours d’une cérémonie simple, mais très significative présidée par la ministre de l’Education Nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane.

Chaque sac contient un kit complet. Les 70 % des kits ont été offerts à la mutuelle de la gendarmerie et les 30 % à l’Association des enfants atteints d’albinisme. Le sous-directeur des Ressources humaines de la Gendarmerie nationale, Colonel Makane Coulibaly, a apprécié le geste à sa juste valeur. Il a remercié les autorités du pays à travers le Département de l’Education nationale.

La Direction nationale de l’enseignement fondamentale est la cheville ouvrière de cette action de bienfaisance qui dénote de l’attention des responsables de l’éducation nationale aux tout-petits.

Hachis Cissé

COMMUNIQUE N°003-2022 du CNDH-P suite à l’ATTAQUE DE MONDORO

Le CNDH exprime sa très vive préoccupation face aux atteintes graves aux droits de l’homme perpétrées contre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS)

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime sa très vive préoccupation face aux atteintes graves aux droits de l’homme perpétrées contre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) maliennes par des groupes obscurantistes, le vendredi 04 mars à Mondoro dans la Région de Mopti, s’étant soldées par un bilan provisoire de 27 militaires décédés et 33 blessés dont 21 graves et 7 portés disparus, selon un communiqué officiel.

La CNDH s’incline pieusement devant la mémoire des militaires ayant perdu la vie. L’Institution souhaite un prompt rétablissement aux blessés et le retour sain et sauf des portés disparus.

Se fondant sur les instruments juridiques comme la Constitution du 25 février 1992, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels, la Commission :

  • condamne avec fermeté ces abus des droits de l’Homme perpétrés contre les FDS ;
  • réitère son appel aux forces partenaires à soutenir efficacement les Forces maliennes pour lutter contre le terrorisme dans le strict respect du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire ;
  • lance un appel pressant au Gouvernement à redoubler d’efforts dans l’amélioration des conditions matérielles et des capacités opérationnelles des FDS ;

encourage les FDS dans leur mission sacerdotale de protection des populations et de leurs biens.

Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.

 

                                                                              Bamako, le 07 mars 2022

                                                                               Le Président

 

                                                                              Monsieur Aguibou BOUARE

EAUX ET FORETS : Pourquoi la nouvelle directrice nationale fait peur !

Nommée le 9 février dernier en qualité de directrice nationale des Eaux et Forêts, Kanouté Fatoumata Koné suscite peur et crainte dans certains milieux. D’où le lynchage médiatique dont elle est victime.

Après une longue et riche carrière couronnée par sa promotion comme directrice nationale, Fatoumata Koné a gravi tous les échelons des services des Eaux et Forêts. Appelée pour redorer le blason de ce service hautement stratégique pour la survie de la faune et de la flore, les plus hautes autorités ont misé sur son expérience et ses qualités d’intégrité et son savoir-faire.

Assainir le service des Eaux et Forêts, réorganiser le service et réorienter les missions pour la protection des biomasses…, elles sont entre autres les tâches assignées à Kanouté Fatoumata Koné. Depuis sa nomination, elle fait l’objet d’attaques injustifiées et inexpliquées. Pourquoi cette nomination fait autant jaser ?

Qui a peur du changement qu’elle n’hésitera pas à apporter ? Autant de questions qui suscitent la curiosité. Pour ceux qui l’ont pratiquée, le choix porté sur cette dame du sérial n’est pas anodin, car la nouvelle directrice générale est créditée d’être un cadre intransigeant sur le principe sacrosaint du travail et du travail bien fait.

Les arguments avancés par ses détracteurs ne tiennent que dans l’esprit de ces derniers. Parce que l’intégrité et la compétence de cette dame n’ont jamais été remises en cause. A titre d’exemple, lors de sa gestion du programme Gedefor, Kanouté Fatoumata Koné n’a pas hésité à se constituer partie civile dans une affaire de détournement de fonds. L’affaire jugée par la Cour d’assises en sa session du 19 janvier 2019 porte sur l’atteinte aux biens publics et complicité, opposant le ministère public à Assitan Keïta et Amadou Guittèye. La Cour a reconnu leur culpabilité et les a condamnés au payement de 51 millions F CFA de dommages et intérêts et le remboursement d’un principal de 144 millions. Fatoumata Koné n’a jamais été inquiétée dans cette affaire ; c’est plutôt elle qui a porté l’affaire devant la justice.

Connaissant ses aptitudes professionnelles, les plus hautes autorités attendent d’elle l’engagement de nouvelles réformes du secteur des Eaux et Forêts. Pour cela, elles ont misé sur la touche particulière de cette dame au parcours sans reproche. En effet, Fatoumata Koné est sortie major de sa promotion du cycle d’ingénieur des sciences appliquées, spécialité Eaux et Forêts de l’Institut polytechnique rural de Katibougou, en 1993. Alors, débuta une longue et riche carrière qui l’a amenée à travailler sur beaucoup de sujets, élaborer de nombreux documents dont certains servent de cadre dans les politiques nationales des Eaux et Forêts. Il s’agit notamment de l’élaboration en janvier 1993 du plan d’aménagement de la Forêt d’application de la Faya ; l’étude sur la classification traditionnelle des types de brousse pour le compte de Forest Tree and People Program/FAO en qualité de consultante indépendante ; la réalisation d’une étude en septembre 1993 des systèmes traditionnels de communication dans la zone des monts mandingues. En novembre de la même année, Fatoumata Koné réalise une autre étude cette fois-ci sur femmes et ressources ligneuses. En juin 1994, elle réalise l’enquête préliminaire pour l’élaboration du schéma directeur d’approvisionnement de Bamako en bois énergie ; en janvier 2000, elle fait son entrée dans la fonction publique malienne sur concours et admise  première nationale et mise à la disposition de la direction nationale de la conservation de la nature. Une année après, elle est promue Chef division animation et suivi-évaluation à l’Opération aménagement du Parc national de la boucle du Baoulé et des réserves adjacentes (Opnbb/Dncn). En septembre 2005, elle a été nommée Coordinatrice du programme de partenariat entre la FAO et les Pays-Bas (Fnpp/FAO) « Appui à la politique de décentralisation et de transfert de responsabilités aux collectivités rurales: les implications politiques, institutionnelles et méthodologiques d’une stratégie de gestion intégrée participative des ressources naturelles et de la biodiversité ». Poste qu’elle occupa pendant 3 ans,  avant sa nomination en avril 2009 comme coordinatrice du Programme de gestion décentralisée des forêts « Gedefor » Cofinancement Mali/Suède/Norvège jusqu’en 2014. En janvier 2015, Fatoumata Koné est reconduite comme coordinatrice du Gedefor II ; cofinancement Mali -Suède.

Après la conduite du document cadre de la phase III, elle est nommée en septembre 2019 en qualité de conseillère technique au ministère de l’Environnement de l’Assainissement  et du Développement durable.

Elle restera à ce poste jusqu’en mars 2020, où elle fut nommée directrice générale de l’Agence nationale de la grande muraille verte.

C’est cette somme d’expérience que les plus hautes autorités ont décidé de porter à la tête de la direction des Eaux et Forêts pour veiller sur la faune et la flore, surtout à l’heure du dérèglement climatique qui menace la biosphère mondiale.

Pour sûr, avec elle à la tête des Eaux et Forêts, plus rien ne sera comme avant. C’est donc normal que ceux qui ont bâti leur confort dans le flou et l’informel veuillent lui faire la peau avant même sa prise de fonction.

Dieu veille !

Jean JACQUES

PAIX ET SECURITE : un accord trouvé entre le gouvernement et le CSP à Rome

Les groupes armés réunis au sein du Cadre stratégique permanent (CSP)  et le ministre de la Réconciliation nationale, le Colonel Ismaël Wagué, ont signé un accord mercredi soir  (2 février 2022). Et cela après plusieurs jours de suspense sur la participation du ministre à ces discussions organisées à Rome (Italie) sur invitation d’une association italienne. Intitulé «Accord de principe de Rome», ce document est censé mettre un terme à une brouille qui remonte au mois d’octobre. Le ministre malien de la Réconciliation nationale avait alors critiqué les initiatives prises par le CSP qui rassemble les groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015. Les autorités de transition voyaient d’un mauvais œil ce cadre créé quelques mois plus tôt à Rome, sous les auspices de l’association «Ara Pacis», réputée proche de l’État et des renseignements italiens et qui œuvre également à la lutte contre l’immigration illégale.

Pour rappel, il y a quatre mois, le colonel Wagué avait demandé que le CSP mette un terme à ses visites aux dirigeants des pays voisins. Indignés, les groupes armés avaient unanimement exigé sa démission.  Le document signé mercredi dernier définit, selon le ministère de la Réconciliation nationale, les «bases de la collaboration entre l’État Malien et le CSP», structure dorénavant placée «sous le leadership du gouvernement». Une manière donc, pour les autorités de transition de ne pas perdre la main sur ses initiatives.

Mali: Le clash entre souveraineté nationale et régionale, «sous tutelle internationale»

La situation après les coups d’Etats au Mali a engendré un clash entre souveraineté nationale et régionale, « sous tutelle internationale ». C’est du moins ce qui ressort des observations de l’Analyste politique et géostratégique Tall Madina que la Rédaction de Mali Buzz TV vous invite  à lire:

Ces évènements se déroulent entre le 9 et le 10 janvier d’Accra à Bamako….

Toute la communauté, au grand désarroi des fins et purs panafricanistes assiste à un ping-pong de sanctions et de répliques entre la CEDEAO et le Mali.

Un véritable bras de fer qui met à nu une fois de plus, les discordances sur la construction des états africains et la vision globale d’une Afrique progressiste.

Tant de débats sur l’illégitimité, l’illégalité ou encore sur le caractère de ces sanctions qui balaient en réalité les dessous de cette guerre sans merci entre souverainisme nationaliste et souverainisme sous tutelle régionale ou « internationale ».

Si les Aigles assument aujourd’hui ce qu’on peut qualifier d’autarcie politique, c’est bien en rétrospective fâcheuse de l’histoire des grands « démoncrates » qui sont les porte-étendards de l’illégitimité démocratique avec comme corollaire les maintes violations de constitutions.

Seulement à partir de ce moment-là, la crise de légitimité qui prévaut sur le continent entre transitions militaires et régimes dictatoriaux ou autocrates revêt une interprétation distincte.

En effet, les 1ers seraient motivés par une rectification des dérapages démocratiques et donc prôneraient un nettoyage politique en raison de l’incompétence des politiciens à résoudre les tares sociaux-économiques et politiques d’une part. D’autre part, elles accompagnent le mouvement de ras-le-bol social contre quelques « politi-chiens » qui ont le brassard du népotisme, du despotisme et de l’enrichissement de masse au détriment du peuple presque mourant, en un mot, le brassard du désespoir.

Les 2nds sont contaminés par la fièvre du troisième mandat. Sous le prisme de la déferlante politicienne aux discours démagogiques, ils prônent l’anti-constitutionalité comme principe et font des coups d’États des exceptions à cette règle. Alors même que l’orthodoxie de leurs objectifs ne repose aucunement sur la volonté populaire dans certains cas. Leurs motivations sont pernicieuses et teintées souvent d’immoralités populaires.

C’est donc dans le paradoxe de l’essence même de la démocratie que se pose la question de la gestion de nos états africains et la portée des cycles transitionnels répétitifs sur le continent.

Il serait très facile de gonfler les biceps face aux coups d’états qui rompent avec l’ordre constitutionnel mais dont les motivations obéissent à une aspiration populaire quelques fois majoritaire.

Mais, ne pas baisser “les frocs“ lorsqu’on est en « syndicat de chefs d’États » quand il s’agit aussi de revenir à l’ordre constitutionnel en respectant la norme fondamentale relève là,  apparemment d’une certaine ingéniosité humaine.

Au vu de ce qui précède, il n’est donc pas étonnant que là où des intérêts inter-régionaux se mêlent à des politiques néocoloniales économiques et géostratégiques comme c’est le cas au Mali, le conformisme régional est guidé par la politique de la chicote pour montrer la voie règlementaire à suivre.

Au-delà de ces analyses très politico-centrées , le cours de l’histoire nous permet de rappeler que la CEDEAO n’est pas à sa première contradiction et subit une crise d’impopularité issue de ses propres dérapages diplomatiques, politiques et juridiques.

Pour le cas du Mali, elle a peut-être opté pour le choix du « meilleur mal » : celui de punir les coups d’états populaires et de « tolérer » les violations constitutionnelles impopulaires. Ainsi, les dictatures et régimes sous 3e mandats sont placés du bon côté de la balance de la gouvernance démocratique au contraire des coups d’états, considérés comme une forme de contre-démocratie!

Cette dernière hypothèse n’est pas à écarter d’autant plus que sur le dossier malien, la CEDEAO joue ce qui lui reste de crédibilité mais surtout, sa viabilité en tant qu’institution supranationale censée garantir les intérêts des peuples africains car elle ne se serait pas à l’abri d’une dislocation progressive si les résultats de ces sanctions  prennent la forme d’un boomerang.

Enfin, il convient de dire que les sorties de crise dans ce cas de figure nécessitent de tenir compte du paramétrage des relations de voisinages et des tendances géopolitiques qui s’offrent au peuple malien.

La complexité et la particularité de cette crise sont des facteurs aggravant l’improductivité de ces sanctions pour le Mali et l’ensemble de la sous-région.

En clair, les africains doivent avoir à l’esprit que le monde et encore plus l’Afrique est dominée par les rapports de forces. Et, le vrai combat pour sortir de la tutelle coloniale telle que scander par le Mali ne devra pas se confondre avec celui qui consolide l’idéal panafricain dans sa globalité.

Tall Madina