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Rencontre d’information et d’appropriation du cadre stratégique de la refondation de l’État à l’attention des journalistes et des acteurs des média, de ce samedi 1er octobre 2022 à la Maison de la Presse

La Rencontre d’information et d’appropriation du cadre stratégique de la refondation de l’État à l’attention des journalistes et des acteurs des média, de ce samedi 1er octobre 2022 à la Maison de la Presse a enregistré la participation de:
– Ibrahim Ikassa Maïga ,ministre de la Refondation de l’ Etat, chargé des relations avec les Institutions
– Fatoumata Sékou Dicko. Ministre délégué auprès du premier ministre, chargé des Réformes politique et Institutionnelles.
– Bandiougou Dante, président Maison de la presse du Mali.

Fluidité Routière Agro-élevage : L’AOCTAH invite les acteurs de la filière bétails de la région de Nioro du Sahel à l’union sacrée

Une mission de l’Association Ouest Africaine du commerce transfrontalier des produits alimentaires, Agro- sylvo-pastoraux et halieutique (AOCTAH), a séjourné à Nioro du Sahel le Mercredi 24 Aout 2022. A la tête de ladite délégation,  Roger Bony le 2èm secrétaire permanent de cette organisation de défense des intérêts des éleveurs et ceux du monde paysans.

«Notre présence dans cette cité sahélienne  réputée en élevage s’explique  par le fait que nous sommes en étude sur les tracasseries au niveau de la filière bétails » a-t-il expliqué d’entrer en matière. Cette étude, selon lui concerne l’ensemble des Pays (PRAPS), à savoir  le Mali, le Niger, Mauritanie, le Sénégal, le Burkina et le Tchad.

AFassou Débé , une localité de Nioro  du sahel ou se trouve le plus grand marché de bataille de la région, il dit avoir  découvert des éleveurs très courageux et fiers de leurs activités. Cependant, il a constaté que ses braves éleveurs ont besoins d’un appui pour s’organiser afin de se prendre en charge pour régler un certain nombre de choses.

« L’AOCTAH à travers ses démembrement fera l’effort de les assister  dans cette dynamique.» a-t-il indiqué.

En réponse aux difficultés  évoquées par les acteurs de ladite filière, Il les a exhorté à se créer une dynamique autour de leur intimité afin de se créer une richesse qui leurs permettra de régler un certain nombre de problèmes. Quant aux difficultés au niveau régional, il estime qu’il est inadmissible qu’on ne puisse pas aider ses acteurs à faire leur commerce.   « Ces acteurs de la filière bétails qui apportent une contribution significative à l’économie Malienne  ont  besoin plus du soutien de l’état pour les faciliter dans leurs activités.» a-t-il recommandé au passage.

Les difficultés évoquées par l’ensemble des éleveurs de la zone de Fassou Debé sont entre autres, le problème d’eau, l’insécurité sur les pistes villageoises et par moment la cherté de l’aliment bétails.

L’utilisation de l’autocollant de fluidité est selon les responsables d’AOCTAH l’une des solutions appropriées pour évider les tracasseries routières, les invitant à se constituer en association en vue  d’adhérer à  L’AOCTH qui est toujours prêt à accomplir sa mission régalienne à savoir celle de les soutenir dans la défense de leurs intérêts.

Malick Gaye

RENTRÉE SCOLAIRE 2022-2022 : le choix du 16 septembre soulève le tollé des autres acteurs

La rentrée scolaire 2022-2023 est fixée au vendredi 16 septembre 2022 à 7h30 ! C’est ce que l’opinion nationale a appris le lundi 29 août dernier par voie de presse (ORTM). Une date rejetée aujourd’hui par presque l’ensemble des acteurs de l’Ecole qui dénoncent une décision unilatérale du gouvernement.

Surprise !  C’est l’effet manifesté par beaucoup d’acteurs de l’Ecole (enseignants, syndicats, promoteurs privés, parents…) suite à la décision du gouvernement, particulièrement du Ministère de l’Education nationale, de fixer la rentrée 2022-2023 au vendredi 16 septembre 2022. Une surprise légitime d’autant plus que la décision 2021/002042/MEN-SG fixait «la reprise des cours pour l’année 2022-2023» au  «lundi 3 octobre 2022». Et selon notre petite investigation durant la matinée d’hier mardi 30 août 2022,  personne n’est réellement prête pour cette «rentrée précipitée» ; à part bien sûr le gouvernement.

«Autant nous avons salué le ministère de l’Education nationale pour le bon déroulement de l’année scolaire 2021-2022 et surtout la très bonne organisation des examens de fin d’année, autant nous condamnons cette décision unilatérale de reprendre les cours le 16 septembre prochain. Ce n’est pas une décision responsable compte tenu de plusieurs facteurs, notamment l’hivernage…», déplore Amadou Cissé, enseignant.

«Je ne pense pas que les écoles privées puissent êtres prêtes pour cette date. En effet, ils sont encore nombreux les promoteurs qui n’ont pas encore fini de gérer l’année scolaire 2021-2022.  Et c’est maintenant que nous commençons les inscriptions pour la nouvelle année scolaire car nous pensions que la rentrée était en octobre et non en septembre», a souligné une promotrice.

«La rentrée scolaire du 16 septembre 2022 est impossible et ça ne passera pas. La décision de la rentrée doit être prise en concertation à l’ensemble des acteurs de l’école», a aussi réagi un leader syndical via les réseaux sociaux. Quant aux parents, c’est l’incompréhension totale. «Nous ne sommes pas préparés  pour cette rentrée qui risque de prendre beaucoup de parents au dépourvu. On se faisait déjà des soucis pour réunir les moyens de l’inscription et de l’achat des fournitures avant le 3 octobre. Et maintenant, ils viennent nous annoncer à la télévision que la rentrée est dans 2 semaines…. Le gouvernement tient-il réellement compte de la souffrance des parents d’élèves que nous sommes», s’interroge Sy Mariam Sidibé, parent d’élèves.

«Le Mali ne se limite pas à Bamako. A l’intérieur du pays, il sont nombreux les enfants qui ne peuvent pas étudier quand il pleut parce qu’ils sont dans des abris de fortune. Et même, souvent en brousse aussi bien qu’en ville, les classes couvertes de tôles suintent. Les chemins entre les villages ne sont pas non plus praticables après une abondante pluie. Sans compter les risques (inondations, écroulement de classes mal construites…) auxquels les enfants sont exposés avant la fin de l’hivernage», rappelle Siaka Diarra, un parent d’élève joint au téléphone dans une localité du cercle de Kadiolo, près de 480 Km au sud du Mali.

Pour nos interlocuteurs, c’est le timing qui pose problème. «Ce n’est pas à deux semaines qu’on officialise la date d’une rentrée qui doit être une décision consensuelle», souligne M. Cissé. Un avis largement partagé par nos interlocuteurs.

Le ministère de l’Education nationale a énormément soigné son image par les efforts consentis pour le bon déroulement de l’année scolaire écoulée et surtout grâce à la bonne organisation des examens de fin d’année. Ce qui présageait d’une nouvelle rentrée dans un climat très apaisé et convivial. Il ne sert donc à rien de compromettre ce capital de sympathie par une décision qui ne convient pas à la grande majorité des partenaires de l’École.

C’est pourquoi, il serait raisonnable que le gouvernement revoie la date de la rentrée scolaire 2022-2023 ! Et cela dans l’intérêt de toute la nation !

Naby

PARTIS POLITIQUES : Comment survivre au père fondateur ?

Aujourd’hui, l’Union pour démocratie et la République (URD) et le Rassemblement pour le Mali (RPM) sont au bord de l’implosion à cause des querelles de leadership suite au décès de leurs fondateurs. Et pourtant, il existe des textes clairs censés mettre ces partis à l’abri de telles querelles. Mais, toutes les tendances les interprètent en leur faveur afin de s’approprier le fauteuil vacant du père fondateur. Une réalité qui menace aujourd’hui de nombreuses chapelles politiques maliennes, surtout celles issues directement du mouvement démocratique.

On ne le dit pas souvent, mais le Mouvement pour l’indépendance, la renaissance et l’intégration africaine (MIRIA créé en 1994) a presque disparu de l’arène politique nationale depuis le décès de son père fondateur, Pr. Mamadou Lamine Traoré, le 21 juillet 2007 à Bamako. Cette éminence grise est l’une des toutes premières abeilles à quitter la «Ruche» de Bamako-coura parce que ne se retrouvant plus dans sa gestion.

Il a été suivi par la suite par feu Soumaïla Cissé et feu Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK qui ont quitté l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) presque pour les mêmes raisons que le professeur de philosophie. Le premier a lancé sur les fonts baptismaux en  juin 2003 l’Union pour la République (URD) avec des militants dissidents de l’Adéma. Il s’agit des cadres et des militants qui ont véritablement soutenu la candidature de Soumaïla Cissé à la présidentielle de 2002. Considérant avoir été lâché par une partie non négligeable de l’Adema-Pasj, le regretté «Soumi Champion» a créé sa propre chapelle avec sa troupe de fidèles.

La rupture entre la «Ruche» et feu IBK est aussi liée aux élections de 2002. Considéré par ses partisans comme le dauphin naturel du président  Alpha Oumar Konaré, donc le candidat idéal pour sa succession, Ibrahim Boubacar Kéita a été  combattu et poussé vers la sortie par le clan dit «CMDT» (Compagnie malienne le développement textile) avec les Mme Sy Kadiatou et son époux (Ousmane Sy), Ali Nouhoum Diallo… Soumaïla Cissé…  Il crée le Rassemblement pour le Mali (RPM) en juin 2001. Et ils sont nombreux ceux qui pensent qu’il aurait remporté la présidentielle de 2022 s’il n’avait pas été injustement écarté du second tour qui a opposé les défunts ATT à Soumaïla Cissé. Cela aurait certainement changé la donne politique dans notre pays car nous sommes convaincus que le IBK de 2002 aurait eu plus de marge de manœuvre pour bâtir le pays que celui qui a été plébiscité en 2013 et dont le règne a été chaotique pour le pays.

L’URD et le RPM au bord de l’implosion

Ironie du sort, ce sont les amis et les héritiers de Soumaïla Cissé (arraché à l’affection des siens en le 25 décembre 2020) et d’Ibrahim Boubacar Kéita (qui a tiré sa révérence le 16 janvier 2022) qui sont aujourd’hui devant la justice à cause des querelles de leadership. Ce qui vient conforter ceux qui pensent que les partis politiques maliens ont du mal à survivre aux personnalités qui les ont créés.

Ce qui arrive aujourd’hui à l’Adema (toujours minée par des querelles de clans), surtout à l’URD et au RPM peut aussi empoisonner demain le CNID de Me Mountaga Tall, l’ADP-Maliba d’Aliou Boubacar Diallo, la SADI de Dr Oumar Mariko, ASMA-CFP de feu Soumeylou Boubèye Maïga et, dans une moindre mesure, le Parena de Tiébilé Dramé. Il faut rappeler que le Parena et la Sadi sont déjà issus de dissidences au sein du Congrès national d’initiative démocratique-Faso Yiriwa Ton (CNID-FYT).

L’un des facteurs de déstabilisation de nos partis politiques est sans doute lié au fait que les courants idéologiques (transformés en clans dans la réalité malienne) n’y sont pas tolérés. Cette existence est pourtant essentielle puisque permettant à tous de s’exprimer aisément sur la vie du parti, de critiquer les décisions et de faire des propositions pour réorienter le débat politique en son sein. Dans le Mali démocratique, on cherche par tous les moyens à étouffer ces courants considérés comme des rébellions et ainsi poussé à la dissidence. Et chaque fois qu’un clan échoue à prendre le contrôle d’une formation politique, il quitte pour fonder une nouvelle chapelle autour d’une personnalité charismatique aux yeux des dissidents.

Ce qui nous amène au second facteur qui fait que nos partis survivent mal ou ont des difficultés à garder leur vitalité après le père fondateur : le culte de la personnalité ! Il se traduit généralement par une admiration excessive, une adulation du leader par les cadres et les militants au détriment de l’idéologie qui doit sous-tendre l’existence de chaque parti politique. Ainsi, tout se ramène à la personnalité du leader. Il devient alors imprudent de critiquer ses décisions car émettre des avis contraires ou revendiquer un débat contradictoire peut suffire à faire de vous un ennemi lorgnant sur son siège présidentiel.

Malheureusement, ce culte est surtout entretenu par des laudateurs, qui en tirent les dividendes, que par le leader lui-même ou par le cercle de ceux qui ont adhéré au parti par convictions politiques. Et une fois que le leader vénéré s’efface, pour une raison ou une autre, le conflit de leadership devient inévitable entre les profiteurs et les militants convaincus. C’est à cela que nous assistons aujourd’hui au niveau du RPM et de l’URD.

Comment sortir de cette situation ? Nous pensons qu’il faut remettre l’idéologie au cœur de l’activité politique. Que le partage d’une idéologie soit plus fort que le culte voué à une personnalité. En la matière, difficile d’attribuer une idéologie précise à un parti politique malien. Même si certains se réclament de l’International socialiste (ADEMA, RPM) et d’autres des «Libéraux» d’Afrique. Cette appartenance ne se sent pas dans la vie quotidienne de ces formations, dans leur animation…

Remettre l’idéologie au cœur de l’activité politique est donc ce que nous privilégions. Mais, la réflexion est ouverte et chacun doit y apporter sa contribution parce que la stabilité des partis politiques peut-être non seulement un signe de vitalité démocratique, mais également un faveur de cohésion voire de stabilité du pays !

Moussa Bolly

ACCUSÉS D’ÊTRE RESPONSABLES DU CHAOS ACTUEL : Les acteurs du mouvement démocratique en quête de solutions pour sauver le Mali

Accusés par beaucoup d’être responsables du chaos que traverse le pays depuis plusieurs années, les acteurs de la «Révolution de Mars 1991» sont visiblement en quête de solutions pour sauver le Mali. Lors du panel de haut niveau organisé le 2 avril 2022 au CICB par l’Adéma-Pasj, ces hommes et femmes ont jugé nécessaire de se mettre ensemble malgré leurs divergences pour redorer le blason de la démocratie.

«Trouver les voies et moyens pour se mettre ensemble afin de sauver le Mali» ! Telle était la préoccupation des acteurs de la «Révolution de mars 1991» réunis samedi dernier (2 avril 2022) au sein d’un panel de haut niveau pour évaluer les 31 ans d’exercice démocratique du pouvoir à l’initiative de l’Adéma-Pasj. Ils​ ont ​conclu  à la nécessité de se remettre ensemble pour sauver la patrie dans une synergie d’actions. Et cela, malgré les grandes divergences, car les uns et les autres ont, à chaque tournant de la vie de la nation, pris des décisions ayant frustré des camarades de lutte d’une manière ou d’une autre.

Les principaux panélistes étaient, entre autres, Pr. Ali Nouhoum Diallo, Mme Sy Kadiatou Sow, Me Mountaga Tall, Oumar Mariko, Tiébilé Dramé… Cette rencontre a eu lieu au moment où les acteurs du mouvement démocratiques sont surtout accusés d’être responsables des difficultés dans lesquelles se trouve le Mali depuis l’avènement de la démocratie. Ces acteurs reconnaissent certes avoir commis des erreurs ayant entraîné des dysfonctionnements dans l’exercice du pouvoir. Mais, ils refusent d’endosser seuls la responsabilité des difficultés auxquelles le Mali a été périodiquement confronté. Ils estiment d’ailleurs que l’ouverture politique et les libertés qui constituent aujourd’hui des acquis étaient les principales revendications de la Révolution de mars 91.

Malgré la volonté d’inscrire désormais leurs actions dans une synergie de progrès, ces acteurs sont cependant divisés sur plusieurs sujets de la vie de la nation. La rencontre a ainsi révélé au grand jour les divergences entre certains acteurs. Certains camarades ont été accusés de vilipender le mouvement démocratique, d’autres de soutenir les coups d’Etat. Et chaque fois une réponse a été donnée pour clarifier les choses. «Il faut avoir le courage de dire non et chaque fois qu’il y a des dérives nous allons nous démarquer», a défendu Mme Sy Kadiatou Sow, présidente de l’Adéma Association et membre du M5-Rfp. «Nous avons lutté pour les libertés en 1991 et en 2020, contre la corruption, le népotisme et la disparition du Mali», a abondé Me Mountaga Tall dans le même sens.

Pour sortir le Mali de cette situation de crise perpétuelle, ces acteurs du mouvement démocratique ont jugé nécessaire de faire fi de leurs divergences en tirant les leçons du passé tout en redoublant d’efforts. «Mettons nos énergies ensembles pour sauver le Mali, trouvons les moyens de nous parler et d’aller ensembles», a recommandé Tiébilé Dramé. La situation actuelle du Mali exige un regard critique des acteurs du mouvement démocratique sur leur parcours commun. Et, a conclu Me Mountaga Tall, «si nous devons être ensemble demain, n’ayons pas peur de se dire les vérités» !

Oumar Alpha

EXERCICE DEMOCRATIQUE DU POUVOIR : Des acteurs tirent sur «GMT» pour camoufler l’échec de la démocratie à combler les attentes suscitées par son avènement

L’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) a organisé samedi dernier (2 avril 2022) un panel de haut niveau sur les 31 ans de démocratie au Mali. Une très bonne initiative. Il est en effet réconfortant de constater que les acteurs du mouvement démocratique -très divisés ces dernières années par le partage du gâteau, pardon, par la conquête et l’exercice du pouvoir- peuvent encore se retrouver autour du bébé enfanté par leur lutte. Et cela même si certains orateurs sont visiblement passés à côté du sujet en continuant à déverser leur colère voire leur haine sur feu le Général Moussa Traoré (décédé le 15 septembre 2020 à Bamako à 84 ans après avoir dirigé le Mali du 19 novembre 1968 au 26 mars 1991). Visiblement, même mort, le Général continue encore de hanter certains démocrates.

«26 mars 91-26 mars 2022, 31 ans d’exercice démocratique : Où en sommes-nous ?» ! Tel était le thème principal du panel de haut niveau organisé samedi dernier (2 avril 2022) au CICB par le Comité exécutif de l’Adéma-Pasj. Un thème débattu par les principaux acteurs du mouvement démocratique de mars 1991 (Djiguiba Kéita dit PPR, Me Mountaga Tall, Pr. Ali Nouhoum Diallo, Pr. Tiémoko Sangaré, Pr. Bintou Sanankoua, Hadi Niangadou, Modibo Sidibé, Boubacar Alpha Bah dit Bill, Oumar Ibrahim Touré, Fatoumata Konté Doumbia, Pr. Salikou Sanogo; Dr Soumana Sacko, Adama Samassékou, Me Hamidou Diabaté, Tiébilé Dramé, Dr. Oumar Mariko, Mme Sy Kadiatou Sow, Dr. Chérif Cissé, Pr. Moustapha Dicko, Adama Tiémoko Diarra …). Une très bonne initiative avec un thème dont l’énoncé avait suscité beaucoup d’espoir. Sans tomber dans le procès (on voit mal ces acteurs organiser leur propre procès), on espérait un bilan sans complaisance des 31 ans d’exercice démocratique dans notre pays.

«Au lendemain du 26 mars, le pays comptait en tout 48 partis politiques dont seulement 10 avaient des élus. Aujourd’hui, on dénombre plus de 230 partis politiques dont seulement 20 peuvent se faire représenter à l’Assemblée nationale. Cela doit amener à se poser la question sur la pertinence de la classe politique», a pour sa part souligné Adama Tiémoko Diarra, cadre de l’Adéma-Pasj. Pour la battante Mme Sy Kadiatou Sow, cette prolifération des partis politiques est compréhensible dans la mesure où, a-t-elle indiqué, «la politique est considérée par le Malien lambda comme l’ascension sociale la plus rapide…».

Malheureusement, on n’a noté l’absence de la lucidité affichée par Me Tall et de la maturité politique de Mme Sy dans certaines interventions qui ont totalement tourné au règlement de comptes avec le régime de feu le Général Moussa Traoré. Et pourtant, selon le président de l’Adéma, M. Marimantia Diarra, l’objectif du panel était de donner la parole aux anciens du mouvement démocratique de mars 1991 afin qu’ils puissent jeter un regard critique sur ces 31 ans d’exercice démocratique au Mali, notamment évaluer les acquis, noter les insuffisances et dresse les perspectives. Mais, pour les Dr Soumana Sako et Oumar Mariko, ce fut une belle opportunité de régler les comptes.

Toujours hantés par feu le Général Moussa Traoré

Le président de Sadi a déversé sa bile sur le M5-RFP et les jeunes officiers qui ont pris le pouvoir le 18 août 2020 et qui continueraient à perpétuer les pratiques combattues par le mouvement démocratique sous le régime de «GMT» (Général Moussa Traoré». Sauf que le M5-RFP est aussi constitué en grande majorité d’acteurs du mouvement démocratique. Il n’y a alors rien de surprenant, comme l’a si bien reconnu Dr Mariko, que le M5-RFP ait été «frappé par la même maladie que celle de la lutte de 1991, c’est-à-dire que les réclamations du peuple ont été volées par les opportunistes» !

Pour le second, Dr Soumana Sako (ancien ministre des Finances du Général Moussa Traoré et Premier ministre de Transition  du 2 avril 1991 au 9 juin 1992), presque tous les maux que les Maliens reprochent aujourd’hui à la démocratie sont de la faute du régime du défunt Général. D’après lui, c’est Moussa Traoré qui a par exemple détruit l’armée malienne et au moment de l’avènement de la démocratie, il n’y avait même pas d’Etat et il fallait tout reconstruire.

Objectivement, peut-on et doit-on reprocher à feu Moussa Traoré d’être l’auteur de l’affaiblissement de notre outil de défense si l’on sait que pendant son règne l’armée malienne était l’une des plus craintes sur le continent ? Le concept comme «bâtir l’armée de nos besoins» et celui de «pays-frontières» sont de l’ère démocratique, notamment du règne du président Alpha Oumar Konaré. Avec les démocrates au pouvoir, la peur des putsches militaires a pris le dessus sur la raison : comment consolider notre outil de défense en se disant que celui qui veut la paix prépare la guerre ?

Nous pensons que Dr Sako s’est laissé aveuglé par ses ressentiments à l’égard du régime déchu le 26 mars 1991. Il ne s’agissait pas d’un énième procès du défunt président, mais de procéder à une analyse sincère et objective du processus démocratique. Qu’est-ce qui a fonctionné ? Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Pourquoi ? Comment rectifier le tir ? Voilà des questions qui devaient orienter les débats.

Un «Dictateur» pourtant dans l’estime de beaucoup de Malien aujourd’hui !

Il est clair qu’on ne peut pas évoquer l’avènement de la démocratie au Mali et passer sous silence le régime de feu le Général Moussa Traoré, notamment la répression de janvier à mars 1991 dont on lui a imputé l’entière responsabilité. Mais, de là à continuer à s’acharner sur lui en évoquant les tares reprochées à la démocratie, il faut vraiment être hanté par le souvenir du «dictateur» que beaucoup de Maliens regrettent pourtant aujourd’hui.

C’est parce que la démocratie était censée nous faire oublier les pratiques dénoncées sous son régime que nous sommes sortis massivement en janvier et mars 1991 pour la revendiquer au prix de nos vies. Elle était supposée mettre fin à la mauvaise gouvernance, à la corruption, à la délinquance financière, à la gabegie, au népotisme, au favoritisme… Hélas, la démocratie a plutôt accentué toutes ses pratiques parce que les nos supposés démocrates ont détourné l’exercice du pouvoir démocratique de son objectif principal : prendre en charge les préoccupations du peuple en privilégiant l’intérêt général ! C’est cet échec à combler ses aspirations légitimes qui a engendré le dépit que les Maliens ont ces dernières années pour leur classe politique. Et il est utopique de vouloir réconcilier les Maliens avec la politique sans une analyse objective des raisons de l’échec permettant à chaque acteur du mouvement démocratique de reconnaître et d’assumer sa part de responsabilité en s’engageant à en tirer tous les enseignements afin de contribuer à la redynamisation du processus démocratique !

Bravo quand même au CE de l’Adéma-Pasj pour cette belle initiative à perpétuer à tout prix parce que de ce genre de débats va un jour jaillir la lumière pour nous guider sur la voie du vrai exercice démocratique du pouvoir au bénéfice du peuple, de la nation !

Moussa Bolly

LE 26 MARS REDUIT A UN POINT DE DEPART DANS L’HISTOIRE DU MALI : Les acteurs du Mouvement démocratique ont-ils capitulé ?

31 ans après l’avènement de la démocratie, au prix du sang des martyrs, les principaux artisans se font très discrets pour ne pas dire qu’ils ont simplement capitulé. Face au projet de démolition ou de falsification de notre histoire, les acteurs du Mouvement démocratique n’ont eu d’autres armes que de se taire, ou de contribuer à la réalisation de ce cynique projet.  Leurs divisions, voire dissensions ont non seulement donné des ailes aux détracteurs de la démocratie, mais aussi des idées à la grande muette, qui, à deux reprises, s’est accaparée du pouvoir en mettant entre parenthèses la démocratie. Le 26 Mars est réduit à son seul devoir de mémoire et à un souvenir  pour les martyrs tombés sur le champ de l’honneur. Le bilan de la démocratie est-il si mauvais au point d’en avoir honte et de ne pas pouvoir le défendre envers et contre ses détracteurs ? Me Mountaga Tall, Oumar Mariko, Mme Sy Kadiatou Sow, Tiébilé Dramé, Professeur Ali Nouhoum Diallo, pour ne citer que ces quelques cadres les plus actifs du Mouvement démocratiques, vont-ils léguer à la jeune génération un pan de l’histoire dont le coup a été torpillé ?   

26 Mars 1991, 26 Mars 2022, le Mali démocratique à 31 ans. Que de chemins parcourus, que d’épreuves endurées, que des chantiers édifiés, mais aussi et surtout que des ratés et de déceptions. Le bilan n’est certes guère reluisant, mais le tableau est loin d’être sombre également. En 31 ans de pratique démocratique le Mali a connu deux ,voire trois coup d’Etats tous consécutifs à la mal gouvernance avec ses corollaires de corruption, de népotisme, de gabegie et de laisser aller, voir d’incapacité à redonner espoirs au peuple. Le premier coup de force est intervenu le 22 mars 2012, contre un Président démocratiquement élu ATT. Ce dernier était à quelques mois de la fin de son second et dernier mandat. Comme une malédiction, une mutinerie des hommes en uniformes sans leader attitré, s’est accaparée d’un pouvoir agonisant à bout de souffle, chassant un général du pouvoir. La suite est connue, un désordre indescriptible, des hommes en uniformes se faufilant à travers la ville, saccageant boutiques et magasins et tirant en l’air. Ces spectacles ahurissants dignes des films de Bollywood étaient devenus le lot quotidien des bamakois. Ce coup d’Etat, le plus ignoble a fini par étaler toutes les tares et tous les dysfonctionnements de notre démocratie. Il lui a donné un coup de massue, sans l’asphyxier totalement.

Un an après soit en 2013 des élections, pour le retour à l’ordre constitutionnel, furent organisées et IBK a été élu avec un score nord-coréen. Alors qu’on pensait sortir définitivement de la zone de turbulence et que la démocratie chèrement acquise aurait été sauvée de justesse, c’était sans compter sur la faiblesse, l’incapacité et la fourberie de la classe politique malienne, qui a non seulement récidivé en renouant avec ses pratiques malveillantes, irresponsables et éhontées en gérant le pays de la façon la plus catastrophique et du coup en préparant  le lit à une deuxième immixtion de l’armée sur la scène politique. 8 ans ont suffi pour que la grande muette s’invite encore au banquet des hommes politiques en les mettant tous à l’écart et en s’asseyant à leur place. Le deuxième coup d’Etat est intervenu dans les mêmes conditions, mais certainement dans un contexte totalement différent. Pour la deuxième fois la démocratie malienne vient de subir une autre chirurgie faite par l’armée. Le hic est qu’à chaque coup d’arrêt on jette l’anathème et sur les acteurs et sur la démocratie en tant que mode de gouvernance, affaiblissant ainsi les précieux acquis et faisant croire aux citoyens qu’il y a une autre alternative à la gestion démocratique du pays, qui est l’autoritarisme, la dictature, bref la mise entre parenthèses des principes qui fondent toute démocratie, comme la liberté d’expression. Aujourd’hui la démocratie malienne est réduite à sa simple expression d’où la banalisation du 26 Mars.

Youssouf Sissoko

PROTECTION DES DROITS DES ENFANTS : Les compétences des acteurs de la chaîne judicaire renforcées

Pour permettre aux acteurs de la chaîne judiciaire de jouer pleinement leur rôle dans la protection des droits de l’Enfant, un atelier de 3 jours s’est tenu du 09 au 11 mars à l’hôtel Salam. Les travaux ont porté sur la prise en charge psychosociale des enfants victimes de violations de leurs droits. Initié par le «Projet d’appui à la protection des enfants victimes de violations de leurs droits» (PAPEV), en partenariat avec le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, cet atelier vise, entre autres, à renforcer les compétences des acteurs de la protection afin d’assurer la qualité de l’offre des services pour le bien-être des enfants et à informer les acteurs sur la nécessité de créer une synergie et de proposer un paquet assez complet en matière de protection. «Les acteurs de la protection rencontrent plusieurs défis liés à la crise sécuritaire que traverse le Mali et qui fait que les enfants sont privés d’un grand nombre de droits comme le droit à l’éducation, à la santé, et l’enregistrement», a expliqué le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, M. Mamoudou Kassogué, qui a présidé la cérémonie d’ouverture.