Archives pour la catégorie ÉCONOMIE

Gouvernance au Mali :Après la classe politique, celle militaire doit à tout prix réussir

Après le terrible désaveu de la classe politique, il semblerait que les Maliens veulent donner sa chance à celle militaire. Plus de 30 ans d’ère démocratique auront rimé avec écart économique et gabegie galopante. Les tenants actuels du pouvoir, pour l’intérêt supérieur de la nation, doivent réussir là où ses prédécesseurs ont lamentablement échoué. Autrement, ce sera un désaveu de plus, celui de trop, qui marquerait une rupture encore plus profonde entre les gouvernants et les gouvernés.

Ils ont le vent en poupe et, de mémoire de Malien, rarement des dirigeants auront été aussi populaires. Une popularité qui devra se traduire sur le terrain par des mesures fortes au plan politique, mettant le pays sur de bons rails. Pour beaucoup, peu importe s’il s’agit d’un nouveau type de classe dirigeante mêlant le militaire au politique, l’essentiel ce sont les résultats.

Cependant, d’autres craignent qu’il s’agisse de liaisons dangereuses, d’alliances contre natures, qui auront de fâcheuses conséquences sur le bon ordonnancement des institutions de la république. Des conséquences qui menaceraient également l’équilibre entre les différents pouvoirs du pays. Car, en l’état, il serait très laborieux que l’armature institutionnelle du pays puisse revenir à la normale après de tels bouleversements. Il semblerait que peu de Maliens, surtout ceux faisant partie de l’élite, se projettent dans un avenir plus ou moins lointain. Beaucoup se cantonnent à vivre au jour le jour comme si gérer un pays, ce n’est pas prévoir le lendemain.

Si l’on a l’habitude de dire que la rupture entre l’élite politique et la masse populaire est totale, que dira-t-on si jamais celle au pouvoir ne parvenait pas à remplir les attentes ?

Une question d’autant pertinente que jusqu’à l’heure, des questions essentielles ont été occultées notamment celles liés au modèle de système politique qui sied le mieux au Mali. L’élite, plutôt que de se projeter en avant en ligne de mire les garanties de stabilité politico-institutionnelle, tous ne voient que l’élection devant avoir lieu. Si la tenue de celle-ci est impératif pour amorcer le retour du pays dans la normalité, il y a des gages qu’il faut obtenir.

Néanmoins, la classe actuellement au pouvoir est condamnée à réussir. Mais si elle ne y parvenait pas, le désaveu entre la masse populaire et les dirigeants serait total et peut même irréversible.

Et le manque de confiance sera tout simplement entre maliens eux-mêmes. Déjà l’on en voit les prémices. Il est fort à parier qu’elle s’accentue.

Dans une certaine mesure, ce serait un mal pour un bien, l’occasion pour les Maliens de se poser les bonnes questions et surtout d’y apporter des solutions. Et cela permettra aux Maliens de prendre conscience que le problème du Mali n’est pas fondamentalement la classe, militaire ou politique, qui gère le pouvoir mais qu’il s’agit surtout du modèle de gouvernance que l’on veut. Il faudra qu’elle emporte l’acceptation de tous et qu’elle permette l’instauration du cercle vertueux de la transparence dans tous les domaines de gestion étatique.

Ahmed M. Thiam

UEMOA : le Mali lève 31 milliards FCFA sur le marché monétaire

En dépit de toutes les craintes et doutes qui pourraient subvenir ou exister depuis la levée des sanctions de la CEDEAO, cependant, le Mali jouit toujours de la confiance des investisseurs de la zone de l’UEMOA.

En effet, après avoir réussi le 9 août dernier son plus important emprunt de 277 milliards FCFA jamais réalisé, le Mali à nouveau sur le marché des titres publics de l’UMOA, a levé 31,6 milliards FCFA ce 7 septembre, auprès des investisseurs de la sous-région.

L’opération a consisté en une émission simultanée de Bons et Obligations de relance du trésor (BRT/ORT) de maturité 6 mois pour un taux d’intérêt non indiqué et de 3 ans avec un taux d’intérêt de 5,85%.

L’émission qui a enregistré un nombre important d’investisseurs de la région a réalisé un taux de couverture de plus de 105% correspondant à un carnet d’ordres de 31,6 milliards FCFA, alors que le pays ne recherchait au départ que 30 milliards FCFA.

Le Mali a finalement fait le choix de lever la totalité des souscriptions qui est de 31,6 milliards FCFA. La valeur nominale unitaire est de 1 million et de 10 000 FCFA respectivement pour la maturité de 6 mois et de 3 ans.

Les offres proposées proviennent de 3 pays sur les 8 Etats membres de la région, à savoir le Mali (27,5 milliards FCFA), le Burkina Faso (5,1 milliards FCFA) et le Sénégal (2,01 milliards FCFA).

Dans le détail, le BRT de maturité 6 mois a retenu 6,5 milliards FCFA, à des taux marginal et moyen pondérés respectifs de 4% et 3,29% et un rendement moyen pondéré de 3,35%. Quant à l’ORT de maturité 3 ans qui retenu 25,1 milliards FCFA, les prix marginal et moyen pondérés sont respectivement de 9 900 FCFA et 9 928 FCFA. Le rendement moyen pondéré s’est lui établit à 6,12%.

Pour rappel, lors d’une session extraordinaire par visioconférence, le lundi 27 avril 2020 sur la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, les Chefs d’Etat de l’Uemoa ont évalué à 5.284,9 milliards de F CFA, les ressources financières nécessaires pour faire face aux besoins en équipements sanitaires, assurer une mise en œuvre effective des mesures sociales et relancer l’activité économique dans la région.
Créée le 10 janvier 1994 à Dakar, l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a pour objectif essentiel, l’édification, en Afrique de l’Ouest, d’un espace économique harmonisé et intégré, au sein duquel est assurée une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services et des facteurs de production, ainsi que la jouissance effective du droit d’exercice et d’établissement pour les professions libérales, de résidence pour les citoyens sur l’ensemble du territoire communautaire.

M.Yattara

 

L’ARACHIDE AU MALI : Un produit très prisé par les consommateurs et une source de revenus pour les vendeurs

Parmi les produits saisonniers prisés par les habitants de la capitale malienne figure l’arachide. En cette période des pluies le produit abonde actuellement dans les différents marchés de Bamako et même dans les quartiers où des femmes détaillantes portant d’assiettes moyennes sur la tête arpentent les rues pour vendre le produit.

Celles qui s’intéressent à l’activité, elles la font bouillir ou griller, qu’elles revendent ensuite par de sachets de 50 F CFA et plus.

Ce produit saisonnier produit localement mais souvent importé des pays voisins où la récolte a déjà eu lieu. Il va falloir attendre quelques mois après pour que les marchés soient inondés avec l’arachide produite au Mali en raison du décalage lié à l’installation de la campagne agricole entre notre pays et certains voisins du Sud.

Sur les différents marchés de Bamako, l’arachide est vendue en gros et en détail. Selon une revendeuse, le marché à Diafrna en commune III du district de Bamako, constitue l’épicentre de la vente de ce produit saisonnier. Madame Rokia Coulibaly, une commerçante grossiste explique que, l’arachide fraîche mise sur le marché actuellement provient de la cote d’ivoire. Le prix du sac varie en fonction de la maturité des gousses. C’est pourquoi, il est difficile de fixer le prix. « Aujourd’hui, le sac coûte à 11.000 FCFA et la tasse se vend à 500 FCFA. Comme toute activité, la vente de l’arachide exige une bonne dose de patience tant les risques sont nombreux sans oublier le temps qu’il faut prendre pour la tamiser et pour le lavage des gousses avant la mise en vente », a expliqué Rokia.

Malgré toutes les difficultés, a-t-elle confié, les vendeuses arrivent à tirer leur épingle du jeu. S’agissant de l’affluence de la clientèle, Rokia ne se plaint pas. « Je peux écouler deux à trois sacs par jour. Le produit est disponible partout sur le marché. Pour avoir beaucoup de clientèle, il faut vendre l’arachide de qualité, c’est-à-dire, celle dont les gousses sont dans un état de maturité totale. Pour la différence entre les sacs, il suffit de comparer le poids et les prix. Avec la concurrence, l’idéal pour un commerçant, c’est de disposer d’un produit de qualité qui attire la clientèle. J’arrive à subvenir aux besoins de la famille grâce à la vente de l’arachide. Cette dernière peut être conservée pendant une longue période à l’état frais. Mais, nous ne disposons pas de moyens pour la conservation », a précise cette grossiste.

Mami est un élève en classe de 9ème profite chaque année de la période des grandes vacances pour faire du petit commerce. La vente de l’arachide est une activité rentable pour elle. « J’achète un sac ou demi sac pour aller vendre sous la forme grillée. Une fois que l’arachide est bien grillée, je la mets dans des petits sachets en plastique en raison de 50 F CFA. Les clients aiment l’arachide grillée et du coup mon affaire marche. A chaque recette, le bénéfice est systématiquement mis en épargne. Je retourne au marché avec le même prix d’achat. Le bénéfice me permet d’acheter des fournitures et avoir un peu d’argent de poches pour la recréation », a confié la jeune collégienne.

Selon une autre vendeuse d’arachide cuite, âgée de 19 ans qui a voulu gardé l’anonymat, la vente de ce produit permet d’avoir un peu de revenu pour sa famille ou pour constituer petit à petit son trousseau de mariage.

De toute évidence, ceux qui s’adonnent à ce commerce tirent leur épingle du jeu. L’arachide est un produit saisonnier très prisé par les consommateurs. Sans compter qu’une fois séchée et transformée, l’arachide permet d’obtenir d’autres produits dérivés tout aussi prisés par les maliens notamment l’huile, le tourteau et surtout la pâte d’arachide communément appelée “Tigadagué”, fortement consommée par la population malienne soit dans les sauces ou en assaisonnement.

M.Yattara

 

EMPRUNT OBLIGATAIRE : Le Mali mobilise 200 milliards en 2 semaines sur le marché de l’UEMOA

Lancé le 15 août 2022 sur le marché financier de l’UEMOA, le Mali a atteint l’objectif initial de 200 milliards F Cfa  à la clôture (le 31 août 2022) de l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne «Etat du Mali 6,20 % 2022-2032». Selon un communiqué publié vendredi dernier (2 septembre 2022) par le ministère de l’Economie et des Finances, cette opération a permis au Trésor public de mobiliser 207,5 milliards F Cfa, soit un taux de souscription de près de 104 %.

Une raison suffisante pour le ministre de l’Economie et des Finances de remercier le syndicat de placement et l’ensemble des investisseurs nationaux et régionaux pour la confiance renouvelée. Il s’est réjoui de «leur accompagnement pour le financement des projets structurants de développement économique et social du Mali» !

 

RUPTURE AVEC MACRON, TAPIS ROUGE A POUTINE : à quand les retombées économiques et financières de la coopération avec la Russie ?

Conformément à la géopolitique mondiale, le Mali en faisant le choix de la Russie, a sans nul doute accepté de tourner le dos à l’occident, tant sur le plan économique que financier. Avec un discours au relent  patriotique, mais teinté de populisme, les autorités de la transition ont su embobiner une frange importante de la population. Elles ont fait croire à tort ou à raison que tous les malheurs du pays sont du fait de la mauvaise politique de l’occident avec la France en tête. Deux ans après l’euphorie de la nouvelle alliance Maliano- Russe les attentes sont loin d’être comblées sur le plan économique et financier, car les maliens broient du noir quand leur partenaire russe renfloue sa caisse de la vente du pétrole, du gaz, du blé, de l’engrais. Le Mali n’a-t-il pas eu tort de se brouiller avec tout le monde au seul profit de la Russie, la 11e puissance économique du monde ? A quand les retombées économiques et financières de notre coopération avec la Russie au grand bonheur du peuple malien ?

Le Mali, depuis la rupture constitutionnelle consécutive au coup d’Etat du 18 Août 2020, cherche toujours sa voie, celle qui lui permettrait de lutter contre le terrorisme, mais aussi d’amorcer son développement socioéconomique. C’est pourquoi les nouvelles autorités du pays de Soundiata Keita ont fait le choix de la Russie, après avoir fait le bilan de la collaboration du Mali avec les partenaires occidentaux, qui pendant 9 ans ne semblent pas arriver à bout du terrorisme. Les autorités maliennes leur auraient même reproché leur complicité, voir duplicité avec l’ennemi. Les discours des nouveaux maîtres du Mali ont eu un écho au sein de la population obsédée par la crise sécuritaire. Elle a fait sien le choix opéré par les autorités pourvu qu’il permette d’endiguer le fléau du terrorisme et surtout créer les conditions pour que les populations puissent vaguer librement à leurs occupations et de mener leurs activités génératrices de revenu. Deux ans après l’avènement de la junte militaire au pouvoir les fruits ont-ils respecté la promesse des fleurs ? Si sur le plan militaire, en termes d’acquisition des matériels de guerre, et même de montée en puissance des FAMa, des avancées notoires semblent être faites, mais  sur le plan économique et financier le peuple souffre énormément et ses aspirations sont en train de se transformer en grande illusion

Le Mali n’a-t-il pas eu tort de se brouiller avec l’Occident au seul profit de la Russie, la 11e puissance économique du monde ?

Si sur le plan militaire il y a une certaine satisfaction, car la capacité opérationnelle des FAMa a  été renforcée, ce qui a permis aux forces de défense et de sécurité de faire des prouesses sur le terrain. Hormis cet aspect les autres domaines n’ont pas connu d’amélioration. L’économie du pays est en véritable hibernation, les finances sont en hypothermie avancée, car tous les ressorts sont sur le point de se casser ou de tomber, au même moment notre partenaire Russe fait beaucoup de profit malgré la guerre contre l’Ukraine. Les langues commencent à se délier au Mali pour dénoncer le manque de solidarité de la Russie ne serait-ce qu’en subventionnant l’engrain et le blé qui sont des denrées importantes dans la production et la consommation alimentaire. A ce rythme la famine frappera forcement à la porte du Mali car malgré la bonne pluviométrie les intrants agricoles ont fait énormément défaut. Comme pour dire que la rupture  avec  l’occident n’aura non seulement pas été bien pensée, mais aussi causera plus de conséquences, en tout cas sur le plan économique et financier. Les maliens  ont commencé déjà à sentir le lourd poids de cette rupture  avec une vie chère jamais connu depuis l’indépendance.

A quand les retombées économiques et financières de notre coopération avec la Russie au grand bonheur du peuple malien ?

En effet, les autorités de la transition malienne avait fait de notre coopération avec la Russie une question d’honneur et surtout la voie du seigneur tout trouvée. Sans être pessimiste, des questions légitimes méritent d’être posées, parmi lesquelles à quand les retombées financières et économiques du choix de la  Russie ? Cette question vaut son pesant d’or quand on sait que la guerre que Poutine est en train de mener contre l’Ukraine n’a nullement secoué les bases de l’économie russe, qui continue d’ailleurs à faire des profits. Pourquoi alors le Mali qui est censé être sa grande porte d’entrée en Afrique ne bénéficie-t-il pas des retombées ne serait-ce qu’en denrées de première nécessité telles que le Blé, les engrains, le pétrole, le gaz et surtout de la liquidité afin que les autorités maliennes puissent faire face aux besoins cruciaux de leurs populations. Aujourd’hui ne nous voilons pas la face nombreux sont les maliens qui commencent à critiquer le choix de la Russie et semblent envoyer un message clair aux autorités pour qu’elles fassent en sorte que les  nombreuses attentes soient comblées. Et si tant est que la Russie veut nous faire oublier l’Occident, elle doit mettre le paquet comme du temps de la guerre froide, dans le cas contraire elle exposerait les autorités maliennes à la vindicte populaire, car rien, ni personne ne résisterait devant la famine.

Youssouf Sissoko

ÉCONOMIE : le Franc CFA chute face au dollar

La monnaie ouest africaine qui s’échange aujourd’hui autour de 658,23 F CFA pour 1 dollar US, a perdu près de 11% de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l’année, à cause de l’affaiblissement de l’euro.

Même s’il s’agit de sa baisse la plus importante en vingt ans, le Franc CFA a un sort bien meilleur que la monnaie de bon nombre de pays émergents et africains à l’instar du Naira et du Cédi qui ont perdu entre 20 et 40% de leur valeur depuis janvier.

A l’inverse, des monnaies ont fait mieux que le Franc CFA. Cas du Dinar algérien qui stagne à -5% depuis le début de l’année, dans la même proportion que le Rand sud-africain (-5%).

Le Financial Times, citant des données de l’Institute of International Finance, estime que « les investisseurs étrangers ont retiré leurs fonds des marchés émergents pendant cinq mois consécutifs, ce qui constitue la plus longue série de retraits jamais enregistrée ». Ce sont là des capitaux d’investissement essentiels qui quittent les marchés émergents pour se mettre en sécurité.

Selon Financial Afrik, média spécialisé dans l’information financière, le Franc CFA résiste mieux que le Cedi et le Naira face aux fluctuations du dollar américain, mais demeure moins performant que le Dinar algérien et le Rand sud-africain.

M. Yattara

Source : financialafrik.com

ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC): Un outil d’intégration économique ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC): Un outil d’intégration économique

Un atelier de restitution des résultats de la 12e conférence ministérielle  de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)  s’est  tenu le 1er  septembre 2022  à  l’ex Hôtel  Kempinski et les travaux étaient présidés par  le  ministre du Commerce et d’Industrie en présence de plusieurs opérateurs.

Durant cette  12e conférence ministérielle  tenue du 12 au 17 juin 2022  à Genève,   il  a été décidé    de ne pas imposer des   interdictions ou des restrictions à l’exportation incompatibles  avec les règles  de  l’OMC,  sur le commerce agroalimentaire,   de  veiller à ce que toutes les mesures d’urgences introduites puissent répondre aux problèmes de sécurité alimentaire, de  minimiser  les distorsions  commerciales,  soient temporaires , ciblées,  transparentes  et proportionnées, entre autres.  Mieux encore, l’objectif  principal de cette initiative  est de favoriser la bonne marche,  la prévisibilité et la liberté dans les échanges commerciaux.     En ce qui concerne des difficultés, les aspirations du groupe dit  des « quatre  pays »  co-auteurs  de l’initiative  sectorielle  en faveur du coton, ainsi que  des 36 pays  africains, producteurs de l’or  blanc  et de ses produits  dérivés  ont été déçus en raison  de l’échec des négociations  sur l’agriculture. Rappelons que l’Organisation mondiale du Commerce  (OMC)  qui,  se réunit  une fois,  tous les deux ans,   est la seule entité internationale à vocation mondiale  qui  s’occupe des règles régissant le commerce  entre  les pays membres.

Yacouba  COULIBALY

 

UEMOA : Le FMI exige de nouvelles recapitalisations dans le secteur bancaire

Les banques de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’ouest (UEMOA) ont célébré dans leur ensemble une année 2021 record en termes de performance. Mais, le FMI rappelle qu’il existe des risques non pris en compte qui pourraient ressurgir à tout moment. Un challenge pour le secteur où les capitaux africains sont majoritaires.

Derrière la progression de 68 % du bénéfice net des banques de l’UEMOA pour atteindre le niveau historique de 799 milliards FCFA (1,21 milliard de dollars) à fin 2021, le secteur de l’avis du FMI fait face à des risques qui nécessitent en urgence une augmentation des fonds propres, selon les règles internationales de Bâle. L’institution explique sa recommandation par une augmentation de défis qui ne sont pas pris en compte.

«Si une exposition importante à de gros emprunteurs privés est un phénomène connu au sein de l’UEMOA, le risque que représente les pays a fortement augmenté depuis 2008, en raison de la concentration de quelques émetteurs souverains (pays) dans le portefeuille des banques», explique l’institution dans le document qui détaille les conclusions de sa mission menée dans la sous-région en avril dernier.

Il est aussi prescrit à la Commission bancaire de l’UEMOA qui doit mettre en œuvre cette recommandation d’agir sur le court terme. Si cela peut se ressentir comme une pression du FMI, ce sont les gouvernements de la sous-région qui s’étaient donné un calendrier allant de 2018 à 2022 pour se conformer à ces nouvelles règles afin d’arrimer leur secteur bancaire aux standards internationaux.

La position du FMI intervient dans un contexte particulier pour le secteur bancaire de l’UEMOA. Celui-ci est aujourd’hui dominé par des groupes panafricains. En 2000, ils ne comptaient que pour 12,1% dans le paysage bancaire de cette sous-région et désormais ils sont majoritaires, avec une présence globale de 70,4% contre 12,4% pour les groupes européens…

Agence Ecofin

Une belle opportunité de relance industrielle pour le Mali

La santé, l’agriculture, les  infrastructures, l’ingénierie, les mines, l’enseignement supérieur… Autant de secteurs à explorer pour booster la coopération entre le Mali et l’Iran. Notre pays a beaucoup à apprendre et à gagner de ce pays du Moyen Orient. Et cela d’autant plus que nos partenaires iraniens sont disposés à faire du transfert de technologies le fer de lance de cette redynamisation de l’axe Bamako-Téhéran.

De l’industrie automobile au machinisme agricole en passant par les aménagements hydro-agricoles, l’Iran est très en avance sur notre pays. Et cela malgré l’embargo que les Etats-Unis lui imposent depuis 1980 pour surtout l’empêcher de devenir une puissance économique et militaire.  Comme le Mali, le secteur agricole est le socle de la croissance économique de l’Iran.  En plus bien sûr du pétrole. Et ces dernières années sa production agricole n’a  cessé d’augmenter.

Ainsi, celle du sucre est passée de 60 000 tonnes en 1957 à récemment 270 000 tonnes. La production de coton, de 46.000 tonnes en 1957, atteint aujourd’hui 140 000 tonnes. Quant au ciment, sa production a grimpé de 65.000 tonnes à 1.200 000 tonnes. Au niveau des textiles, elle est passée de 60 à 350 millions de mètres. De nos jours, l’Iran est ainsi parvenu à se tailler des marchés pour l’exportation de textiles de coton et de laine, d’huile végétale, de ciment, de poêles, de chaussures, de réfrigérateurs et engrais…

Autant de secteurs qui peuvent profiter à notre pays. Et cela d’autant plus que, avec le transfert de technologies, nous pourrions par exemple tirer plus de valeurs ajoutées de notre importante production de coton qui est presque entièrement exportée à l’état brut. C’est donc de bonne guère que la République Islamique d’Iran soit disposée à intervenir au Mali dans les domaines de la transformation du coton, de la viande ; dans le secteur de l’énergie et des infrastructures ainsi que dans la fourniture des produits de première nécessité.

«Les Iraniens sont intéressés par la réalisation d’abattoirs modernes au Mali pour faire des usines de viande. Le Mali étant premier dans le cheptel au niveau de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et 2e dans l’espace de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), mais nous ne disposons pas d’usines de transformation de viande et d’usines de lait», a déploré Youssouf Bathily, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), après des échanges avec les hommes d’affaires iraniens.

Naby

CMC : Ba Kissima Sylla prend officiellement les commandes

Elu président du Conseil malien des chargeurs (CMC) en juillet dernier, Ba Kissima Sylla a pris fonction lundi dernier (29 août 2022) lors d’une cérémonie officielle de passation.

Supervisée par deux inspecteurs, respectivement du ministère des Transports et des Infrastructures et de celui de l’Economie et des Finances, cette passation a enregistré la présence des membres du Collège transitoire sortant ainsi que les membres de la nouvelle direction. Dans leurs différentes interventions, les responsables du CMC ont tour à tour manifesté leur satisfaction et leur reconnaissance aux plus hautes autorités, notamment au ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, dont le leadership et l’équité ont permis d’organiser cette élection dans la paix et la convivialité.

«Nous remercions le ministre des transports dont l’engament et la neutralité ont permis d’organiser cette élection dans la convivialité», a ainsi reconnu le président élu à l’issue du vote, Ba Kissima Sylla. Il a une fois de plus sollicité le soutien et l’accompagnement des autorités. A noter que ce processus électoral a été conduit par un Collège transitoire présidé par Souleymane Baba Traoré.

Il est également prévu l’installation des membres du Bureau du CMC dans les jours à venir. Un événement qui sera présidé par le ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko.

Oumar Alpha