Archives du mot-clé Mali kura

M5-RFP : divorce sur fond de règlement de comptes entre Choguel et ses compagnons de lutte d’hier

Mme Sy Kadidiatou Sow, Modibo Sidibé, Mohamed Aly Bathily, Konimba Sidibé, Cheick Oumar Sissoko… La liste des personnalités (démissionnaires ou exclus du M5-Rfp) ayant pris part à l’officialisation (mercredi 3 août 2022) du nouveau Comité stratégique du  «M5-Mali Kura» est loin d’être exhaustive. Se sentant abandonnés en «plein vol» par leur camarade de lutte depuis qu’il a accédé à la Primature, ils ont lancé mercredi dernier un nouveau Comité stratégique. Leur ambition est de réconcilier le mouvement avec les vraies valeurs de la refondation pour parvenir au changement qui était la principale motivation de leur lutte contre le régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita entre juin et le 18 août 2020.

«La lutte du M5-RFP a été détournée au profit de l’instauration du culte du Premier ministre Choguel Kokala Maïga», a accusé Me Mohamed Aly Bathily, chargé de lire le réquisitoire. Il n’a pas manqué de rappeler que la lutte  initiale du M5-RFP visait à «refonder le Mali, loin du simulacre de démocratie et des pratiques de corruption, de trafic d’influence, de détournement des fonds et des biens publics avec leur cortège de mensonges d’Etat couverts par l’impunité totale et absolue».

A Choguel, ils reprochent d’avoir privilégié «la division en clans de ses propres membres» au lieu de s’engager dans un débat constructif. «On assista à la transformation du Comité stratégique du M5-Rdp initial. Certains de ses membres, appelés au gouvernement et dans les cabinets ministériels, se sont coupés de leurs bases où, pendant neuf mois, ils n’y ont pas mis les pieds, notamment pour y faire le compte-rendu des travaux de cette instance», ont également déploré ces personnalités influentes du mouvement. D’où leur décision de mettre en place un nouveau Comité stratégique véritablement dédié au «Mali Kura».

Cette nouvelle instance, présidée par Konimba Sidibé, sera désormais «le creuset de tous les espoirs du changement attendu par le  peuple malien». Le «M5-Mali Kura», selon ses initiateurs, entend «pleinement jouer et revendiquer son rôle d’acteur de la refondation du Mali, à travers la structuration et la conduite de politiques publiques»,

«La  rectification de la transition voulue par le Premier ministre a échoué. Finalement, elle semble être devenue la rectification du Comité stratégique lui-même», a souligné l’ancien ministre de la Justice, Me Mohamed Aly Bathily, appelant à un «sursaut patriotique» pour que le mouvement renoue avec les vraies valeurs de la refondation du Mali.

«Elle sera une force politique majeure dans la gouvernance de l’après-transition afin que le nouveau Mali, fondé sur une gouvernance vertueuse, de justice et de solidarité soit une réalité», a précisé Konimba Sidibé porté à la tête du Comité stratégique. Et d’ajouter, «la transition ne saurait se limiter à la seule organisation des élections».

Pour les leaders du «M5-Mali Kura», le mouvement ne peut plus se contenter d’être «une caisse de résonance, au service du destin personnel de son président». Il doit plutôt retrouver les valeurs unificatrices de la lutte contre le régime de feu IBK afin de se positionner comme un acteur majeur d’une transition de rupture avec les mauvaises pratiques en favorisant ainsi la refondation tant souhaitée au Mali.

On peut dire que la rupture est aujourd’hui consommée entre le Premier ministre Choguel Maïga et ses anciens camarades de lutte !

Moussa Bolly

Déjà précurseur du «Mali Kura» en 2018

Actuel directeur de BOA Group (filiale de Bank Of Africa BMCE Group), pour l’Afrique Centrale, Mamadou Igor Diarra a été Directeur régional des filiales Uémoa du groupe pendant près de 4 ans après avoir été Directeur général de la Bank Of Africa Sénégal de mars 2016 à mars 2018.

C’est dire qu’il jouit aujourd’hui d’une riche expérience bancaire de plus de 25 ans en Afrique subsaharienne et en Europe. Avant la BOA, Igor a été Directeur général à BDU (filiale BDM) et Président directeur général de la BIM (filiale Groupe Attijari Wafa Bank). Une brillante carrière bancaire entrecoupée par plusieurs expériences gouvernementales au Mali, d’abord comme ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, puis ministre de l’Economie et des Finances. Dans ce fauteuil (MEF), il a été gouverneur dans diverses institutions multilatérales comme la Banque mondiale, le FMI, la BAD, la BID, la BADEA, la BIDC, etc. Officier de l’Ordre national du Mali, Mamadou Igor Diarra est également Grand Officier de l’Ordre du mérite de la République française.

Probable candidat à l’investiture de l’Union pour la république et la démocratie (URD) pour la prochaine présidentielle, ce père de sept enfants (il a récemment perdu son épouse), était dans le starting-block de la présidentielle de 2018. Une candidature soutenue par la publication de son livre programme, «C’est possible au Mali».

Une œuvre accueillie par les critiques comme un appel à une prise de conscience, au rassemblement et à l’action pour un Mali où il fera mieux vivre pour tous, sans distinction ni discrimination aucune. Il y parlait de ce pays nouveau où il ne sera plus question de survie, mais de vie, de vivre, de s’épanouir dans un environnement où l’égalité de chance, la transparence, l’excellence, l’intégrité, la probité morale… seraient des principes clés d’une gouvernance vertueuse !

Naby

M5-RFP : la guerre des stratèges fait rage !

Depuis quelques temps le torchon brûle entre les « stratèges » concepteurs de « Mali Kura ». A l’origine de cette guéguerre  avant la guerre au sein du comité stratégique du M5RFP, le limogeage de l’ancien ministre de la Culture, le cinéaste   Cheick Oumar Sissoko  à la tête  du mouvement Espoir Mali Kura (EMK) le 10 mai dernier, pour des raisons politiques par un noyau dirigé par le Pr Ibrahim Ikassa Maiga qui serait proche du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maiga, non moins président du comité stratégique du M5 RFP. La riposte de l’altermondialiste Dr Cheick Oumar Sissoko ne se fera pas attendre à travers un point de presse animé, le samedi 14 mai 2022 au siège de l’EMK à Magnambougou. Il dit  ne plus reconnaître le Comité Stratégique du M5/RFP dirigé par Choguel Kokala Maiga, réclame son départ de la primature et propose un gouvernement de mission. Cette guerre de clan risque de porter un coup dur à la transition. De quoi s’agit-il ?

Après la CMAS de Issa Kaou Djim, le mouvement  Yéréwolo débout sur les remparts de Adama Ben le Cerveau, de l’EMK de Cheick Oumar Cissoko, le tour est arrivé au comité stratégique du M5 RFP version rectifiée de la transition du PM Choguel de voler en éclat. En effet, les stratèges du M5 qui ont déboulonné le régime d’IBK  en août 2020, ne sifflent plus dans la même trompette. Pour cause, la guerre de positionnement et d’intérêts personnels    sont à la base de cette tension politique qui n’arrange pas la situation actuelle du pays.

M5 pris en otage et sur la voie d’abandon de ses idéaux.

Selon l’ancien ministre Cheick Oumar Sissoko le M5 est aujourd’hui  pris en otage par le PM et sur la voie d’abandon de ses idéaux.

« Avec des personnalités et des organisations membres fondateurs nous avons tenté de maintenir notre organisation mère sur ses principes d’organisation et son idéal pour le Mali. Peine perdue. Des méthodes de voyou ont bloqué la machine. Nous sommes obligés de dire que nous ne reconnaissons pas ce Comité Stratégique et son Président. Le PM va certainement partir. Il doit partir. Il va malheureusement laisser le pays exsangue de ressources financières. Il va laisser un pays isolé, divisé, fragilisé. La tâche ne sera pas facile pour conduire en ce laps de temps cette 3e étape de transition avec l’immensité des problèmes. EMK exige que cette 3e étape de transition soit une étape de rupture avec les pratiques anciennes de corruption, de gabegie, d’accaparement illégal des biens publics, de népotisme. C’est contre ces fléaux énumérés dans notre appel du 14 Mai 2020 que nous nous sommes battus. Hormis la question de la sécurité, rien à changer et pire, on continue à protéger les voleurs, les corrompus. Comment faire? Il faut un autre gouvernement, un gouvernement de mission de 15 à 20 personnes. » a laissé entendre  Cheick Oumar Sissoko.

En poursuivant, il accuse le N°1 du gouvernement que : « Depuis bientôt 12 mois, nous assistons à un one man show du PM Choguel. »

 et ne fait pas de cadeaux à ses anciens camarades du mouvement EMK. A ses dires, Ils privilégient à un moment de la lutte, leurs intérêts personnels aux intérêts du peuple Malien. Honte à eux! EMK appartient au Vaillant Peuple du Mali, à ses membres, à des organisations qui ont eu le courage de faire l’historique APPEL du 14 Mai 2020 qui a permis de faire une mobilisation populaire dont l’expression politique fut M5 RFP, aujourd’hui hélas moribond par la faute criminelle de ce noyau aux ordres de Choguel. Ni Bouba Traoré prétendument Président par intérim du Comité Stratégique, Chargé de mission à la Primature, ni Tiemogo Maiga, ni Aliou Sankaré Bidy, ni Ramos sorti des bois, ni Kader Maiga Conseiller très spécial de Choguel, ni Ikassa Maiga fut ce t il Ministre du gouvernement Choguel, ni Choguel leur mentor, n’empêchera EMK de suivre sa voie, son combat pour une Transition Réussie. Toujours selon lui, le PM Choguel a divisé le peuple malien, la classe politique, le M5, l’EMK, la jeunesse malienne pour son confort personnel et les délices du pouvoir. « Nous ne l’accepterons pas. Si la Transition de rupture ne devient pas une réalité. EMK va faire un APPEL DE MOBILISATION contre le pouvoir. Et cela, nous ne le souhaitons pas. » a-t-il conclu.

Pourquoi des alliés d’hier sont devenus subitement des ennemis ?

Aux dires du coordinateur de l’EMK, Cheick Oumar Sissoko, Il a signé une décision de l’assemblée générale EMK en date du 17 janvier 2022 qui demandait à remplacer trois de ses représentants au comité stratégique du M5RFP conformément aux principes d’organisation. Ils sont absents depuis 11 mois. Le mois de mai fait leur 12e mois. Le Comité Stratégique refuse, Choguel en tête, leur remplacement. Il s’agit de Bouba Traoré, du ministre Ibrahim Ikassa Maiga, de Kader Maiga.

« Comment Ikassa et les deux autres peuvent-ils parler du fonctionnement de EMK, de ses activités? » s’interroge t il.  Quant à Tiemoko Maïga, il ne vient pas depuis cinq mois. Aliou Sankaré Bidi était par contre présent à l’assemblée générale du 17 Janvier 2022.  « Ils mentent tous, ces bons musulmans pour plaire à Choguel. Ils disent défendre la Transition, mais ce sont leurs intérêts personnels, égoïstes liés aux promesses de Choguel qu’ils défendent. Promesses de postes au gouvernement, au CNT, et pour les jeunes promesses de postes au ministère de la refondation. » a-t-il révélé.

C’est cette décision de faire remplacer les lieutenants du PM Choguel au sein du comité stratégique qui a mis le feu aux poudres. Donc le clan Pr Ibrahim Ikassa Maiga,  ministre de la refondation de l’État, chargé des relations avec les institutions est passé à la vitesse supérieure pour chasser Cheick Oumar Sissoko de la tête de l’EMK à travers une déclaration rendue publique le mardi 10 mai 2022 au Mémorial Modibo Keita ou six membres sur les 17 que compte le comite de pilotage de l’EMK avaient signé cette annonce en occurrence, Tiemoko Mahamane Maïga, honorable Bouba Traoré, Aliou Sankaré, Ibrahim Ikassa Maïga, Abdel Kader Maïga et Abraham Douah Cissoko.

Les désormais anciens camarades de Cheick Oumar Sissoko, l’accusent de haute trahison envers ses camarades politiques, son refus de participer aux réunions du noyau, la prise de distance de M. Cheick Oumar Sissoko vis-à-vis du noyau pour s’adonner à un travail fractionnel permanent, La déclaration devant la jeunesse EMK, le comité scientifique et le comité de pilotage, qu’il ne connait point le noyau dont il avait été coordinateur et la réclamation de rupture avec la transition. Face à ces agissements du coordinateur de du mouvement Espoir Mali Kura, ces six camarades de lutte ont décidé de prendre leur distance de lui en le démettant de ses fonctions de coordinateur. Dans ce ping pong, qui dit vrai entre Cheick Oumar et ses adversaires du jour ? rien n’est moins sûr. En tout cas, la guerre est ouverte entre les « stratèges » et les « opportunistes » du M5RFP. Dans ce Mali Kura l’opportunisme a pris le dessus sur le patriotisme ! Le président de la transition Col. Assimi Goita va-t-il siffler la fin de la récréation ? wait end see….

Bechir Ben le Cherif

Fête du coton à Koutiala : Le président Assimi et le « Miankala » saluent les efforts de la CMDT

Avec 760 000 tonnes de coton pour la campagne 2021-2022, le Mali est officiellement le premier producteur africain. Cela a été célébré avec faste dans la capitale de l’or blanc ce samedi, sous le patronage du président de la Transition qui effectue sa deuxième sortie à l’intérieur du pays depuis son investiture. C’était aussi l’occasion pour les producteurs de faire un stand ovation pour le PDG de la Cmdt.

Le stade Sidiki Ouattara de Koutiala a refusé du monde à l’occasion de cet événement exceptionnel. Il s’agissait pour les populations du Miankala de célébrer une double cérémonie : fêter le coton et le fils prodige de président de la Transition, accompagné pour la cause du président du Conseil national de la Transition et de quelques membres du gouvernement.

Pour leur souhaiter la bienvenue, Adama Koumaré, représentant des chefs de village de Koutiala, l’a félicité et remercié pour les efforts qui ont permis d’atteindre ce résultat fort flatteur. Selon lui, la chefferie se souvient du jour où Assimi Goïta a affirmé que le Mali est trop en retard pour la culture du coton et que cela devrait changer.

Le chef de village a expliqué que le Mali est désormais le premier producteur de coton. Cela est, dit-il, une fierté pour tous les Maliens.

« Nous vous faisons  confiance pour la simple raison qu’en août dernier, on s’est engagé à cultiver le coton et nous avons souhaité gérer le succès avec vous et vous avez honoré cet engagement. En aidant le coton, c’est le Mali que vous développez. Nous vous encourageons dans ce sens », a expliqué le notable.

Pour sa part, Oumar Bah Dembélé, maire de Koutiala, a soutenu qu’en ce jour solennel, sa ville est heureuse d’accueillir cette grande fête.

Pour lui, le choix de Koutiala pour cet événement n’est  pas fortuit, car son ambition est de booster l’économie  locale, dont la culture du coton est la base. L’élu estime que le colonel Goïta a su dégager des stratégies pour booster la culture du coton et les fruits sont là.

Il n’a pas manqué de glisser quelques doléances, notamment la réfection des voies urbaines d’accès et l’approvisionnement en eau  potable de certains quartiers et localités de Koutiala.

Haguibou Sounkara, représentant des producteurs de coton, visiblement ému et soulagé, a déclaré :  »Monsieur le président, permettez-nous d’adresser une motion spéciale pour le PDG de la Cmdt, Nango Dembélé, qui n’a ménagé aucun effort pour qu’aujourd’hui soit « . Selon lui, il s’agit pour eux de le remercier le patron de la Cmdt pour avoir accepté de résoudre la crise du secteur et leur redonner goût à la culture du coton. « Nous sommes en joie et en fête grâce à votre engagement », a-t-il indiqué.

Très touché par l’accueil des siens, Assimi Goïta a affirmé que ce qu’il a vu lui suffit et qu’il manquait de mot pour les remercier. « C’est un jour de fierté et de gloire », a-t-il clamé. Selon le colonel-président, les paysans se sont engagés à réaliser une production inégalée, et ils l’ont fait.

Sur un plan général, il a souligné que le « Malikura » prôné rime avec des actions nouvelles. « On m’avait fait part des difficultés que traversait le secteur, notamment le coût de l’engrais, le prix du coton et on s’est mis au travail pour ce résultat. Le changement, c’est à tous les niveaux. Notre seul souci, c’est le développement du Mali, et rien d’autre », a pesté Assimi Goïta.

Au peuple, il prévient qu’avant le bonheur, il y a la souffrance. Pour ce faire, le président de la transition a appelé à taire les divergences et à aller de l’avant pour faire face aux ennemis du pays.

Pour conclure, il a exhorté les paysans à faire mieux l’année prochaine. Et de promettre que son soutien ne fera point défaut.

Harber Maïga, envoyé spécial