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Remise du Diplôme Universitaire de Retrovirologie de l’USTTB FMOS & FAPH – Session 2022

2ème édition des Mali Digital Awards : la grande messe du digital à Bamako c’est du 20 au 22 octobre prochain au CICB

Initié par l’agence Mali Digital en co-organisation avec la Société Malienne de transmission et de diffusion (SMTD), la 2ème édition des Mali Digital Awards (MDA) se tiendra du 20 au 22 Octobre 2022 au CICB sous le haut parrainage du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration.

L’annonce a été faite par les organisateurs à la faveur d’une conférence de presse ce jeudi 29 septembre 2022 à l’Escale gourmande. Cet événement est le plus grand salon du digital malien rassemblant les acteurs du monde digital, les investisseurs et les décideurs. Il consiste aussi à recenser les jeunes entreprises de plus de six mois via des inscriptions qui évoluent dans le domaine du digital pour sélectionner les meilleurs entreprises et les accompagner. Baba Diarra, promoteur de Dashili et l’un des initiateurs des MDA explique que cette rencontre est un facteur clé du développement non seulement numérique mais économique du Mali. La rencontre sera également l’occasion de récompenser les jeunes entrepreneurs numériques qui travaillent jour et nuit à améliorer le niveau et le style de vie de la population malienne et à développer notre pays en posant les bases d’un développement durable. Programmée sur trois jours, ce rendez-vous du donner et du recevoir comprend 13 catégories mises en lumière, 20 trophées, 15 jurys, 15 conférences et ateliers, 1.000 participants, des rencontres B2B avec des investisseurs et une niche de création d’emplois pour les jeunes. Ada Ouologuem, coordinatrice des MDA souligne qu’ils donnent à la fois l’ensemble du nécessaire pour un épanouissement du Digital et de ses acteurs à travers leur plan qui est de concrétiser la transformation digitale en favorisant l’innovation et le partenariat. Des ressources massives qui ont déjà commencé à revitaliser et à remodeler notre secteur numérique, selon elle. « Nous faisons la promotion des principes de base pour toutes les entreprises numériques en Mali. Nous renforçons des règles du jeu équitables pour toutes les entreprises et des droits clairs pour tous les utilisateurs. Nous avons créé un « garde corps » pour protéger et soutenir l’évolution la plus cruciale de notre époque».

Leurs travaux porteront quelques axes : Recherche et la réflexion en mettant en place des plans d’action d’aide à la décision au gouvernement malien; Traduire notre excellence en recherche en innovation industrielle; Aider les petites entreprises innovantes à accéder à des compétences avancées, à des partenaires industriels et à des financements par actions. · Cette grande messe du digital au Mali s’achèvera avec une grande soirée de remise de trophées aux lauréats le 22 Octobre 2022. Les prix à la clé pour les lauréats du concours un million de franc cfa pour le trophée de l’innovation offert par Moov Africa Malitel. Un coaching personnalisé du personnal branding; Des formations en Développement web; 20 formations offertes par l’École Internationale de Graphisme du Mali; 5 bourses offertes par la Société des Mines d’Or de Syama ( SOMISY sa ) ; Une Bourse offerte par Sanlam assurances ; 3 bourses offertes par l’association 10000codeurs et autres. Les modalités de participation sont que les entrepreneurs et structures numériques souhaitant concourir aux MDA sont invités à s’inscrire en se rendant au plus tôt sur le site web de l’événement.

Kader Diarra

CEDEAO : Trois chefs d’Etat en mission sécrète à Bamako

Le colonel Assimi Goïta recevra des chefs d’Etat qui ne sont pas acquis à sa cause. Officiellement, ils viennent plaider pour la cause des 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako. Mais au-delà de cette raison, c’est l’Amérique qui prend le relais de la France qui est en perte de vitesse et de crédibilité en Afrique de l’Ouest, plus précisément au Mali. Et ce changement de stratégie passe par le Mali dont les autorités ne sont plus en odeur de sainteté auprès du pays de l’Oncle Sam.

Dans ce contexte, la journée de demain mardi sera décisive, des chefs d’Etat se rendant au Mali ayant déjà écouté les directives de la Maison Blanche. Le Mali est visé par une loi américaine dont le but est de combattre les autorités rebelles. Avant de passer à son plan punitif contre la transition malienne, Washington dépêche à Bamako demain mardi une délégation de trois chefs d’Etat ouest-africains. Il s’agit de Nana Akufo Ado de la République du Ghana, de Macky Sall du Sénégal et de Faure Gnasimbé du Togo. Tous les trois chefs d’Etat avaient pris part à un sommet tenu à New York la semaine dernière sur le Mali et la Guinée Conakry.

En réalité, on est face à un deal entre la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et les Etats-Unis qui ont pris une loi pour contrer l’influence russe en Afrique. Comment comprendre la tenue d’un sommet de la Cedeao hors du continent africain en dehors du lobbying américain ?

La « loi sur la lutte contre les activités malveillantes de la Russie en Afrique » (Countering Malign Russian Activities in Africa Act) a été adoptée par 415 voix pour et 9 contre par les représentants du Senat américain en avril dernier, au moment où le Mali et la Russie renforçaient leurs relations commerciales et diplomatiques.

Les États-Unis souhaitent “demander des comptes aux gouvernements africains et à leurs responsables qui sont complices de l’aide à l’influence et aux activités malveillantes (de la Russie). Les chefs d’Etat ouest-africains qui se rendent à Bamako sont en mission des Etats-Unis, puisque la loi adoptée permet d’évaluer régulièrement l’ampleur et la portée de l’influence et des activités de la Fédération de Russie en Afrique qui compromettent les objectifs et les intérêts des États-Unis.

Elle permet également de déterminer comment traiter et contrer efficacement cette influence et ces activités. Le projet prévoit également de tenir pour responsables la Fédération de Russie et les gouvernements africains […] qui sont complices. La Cedeao est ainsi la porte d’entrée des Etats-Unis au Mali, même si ce dernier est suspendu de la communauté.

L’épouvantail des sanctions

Avant la rencontre de la Cedeao à New York, tout le monde redoutait un durcissement du cas malien. En effet, le 15 septembre, le pouvoir de transition a prolongé le bras de fer diplomatique et verbal avec la Côte d’Ivoire sur le sort de 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako, en mettant en garde à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, à laquelle la Côte d’Ivoire demande de l’aide.

La transition affirme que l’affaire des militaires ivoiriens emprisonnés au Mali est purement judiciaire et bilatérale et met en garde contre toute instrumentalisation de la Cedeao par les autorités ivoiriennes pour se soustraire à leur responsabilité vis-à-vis du Mali. Cette mise en garde a été faite par le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, dans un communiqué lu à la télévision nationale. Pour rappel, la médiation engagée par le Togo est l’unique cadre de règlement du dossier et le Mali n’est nullement concerné par cette procédure devant l’instance communautaire. La transition accuse le gouvernement ivoirien d’être animé par une volonté d’adversité et d’avoir transformé un dossier judiciaire en une crise diplomatique.

En réalité, les relations entre le Mali et l’Etat ivoirien se sont dégradées depuis que des colonels ont pris par la force, en août 2020, la tête de ce pays confronté depuis 2012 à des attaques djihadistes et plongé dans une profonde crise sécuritaire et politique. Elles se sont encore détériorées avec l’interpellation de 49 soldats ivoiriens à leur arrivée à Bamako, le 10 juillet. Mais trois soldates ont récemment été libérées. Les 49 soldats devaient, selon Abidjan et l’ONU, participer à la sécurité du contingent allemand des casques bleus au Mali. Bamako les considère comme des « mercenaires ».

Madou COULOU

Boubou Cissé au cœur d’un troc entre Bamako et Abidjan

Les nouvelles autorités maliennes ont lancé la traque contre plusieurs personnalités sous la Présidence de l’ancien chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta. L’arrestation à Paris suivi de la relaxe de Moustapha Ben Barka, vice-président de la BOAD, en dit long sur les objectifs de la junte au pouvoir. Aujourd’hui, Bamako est prêt à faire un troc inédit. Lequel et pourquoi ?

Il ne fait plus aucun doute, c’est une véritable chasse à l’homme lancée par le gouvernement de la Transition malienne, dirigé par le colonel Assimi Goïta. L’arrestation du vice-président de la BOAD (Banque ouest africaine de développement) est venue confirmer ce que tout le monde savait et redoutait. Alors qu’il transitait par l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, l’ancien secrétaire général de la Présidence malienne, a été interpellé par la police française.

Libération très espérée du reste du groupe des 49 soldats

Moustapha Ben Barka, dans le viseur d’Interpol à la demande de la justice malienne, devait se rendre en mission en Corée du Sud. Après plusieurs heures de rétention, le vice-président de la Banque ouest-africaine de Développement a été relâché. La France n’ayant pas reçues de garanties de la part des autorités maliennes que ses droits seront respectés. Cette affaire intervient après un autre incident : celui des 49 soldats avec des développements récents.

En effet, la semaine passée, la junte malienne a lié la libération de 46 soldats ivoiriens restés en détention au Mali à l’extradition de personnalités maliennes vivant en Côte d’Ivoire et «faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux». Alors que Bamako avait libéré trois soldates parmi les 49 arrêtés le 10 juillet et accusés par les nouvelles autorités d’être des mercenaires, la libération du reste du groupe était espérée comme une suite logique.

Boubou Cissé ou rien ?

Ce qui n’a pas été le cas puisque Assimi Goïta veut qu’Alassane Ouattara lui livre les responsables maliens sous le régime Ibrahim Boubacar Keita (IBK) qui ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire. Parmi eux, Karim Keïta, fils de l’ancien Président, Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Affaires étrangère sous IBK. Mais aussi et surtout, Boubou Cissé, dernier Premier ministre de l’ancien Président, qui a par ailleurs été ministre des Finances entre 2016 et 2019.

S’il est poursuivi depuis le 25 juillet dans l’affaire des équipements militaires, il faut reconnaître que Boubou Cissé reste l’un des Maliens les plus recherchés et sur qui la junte militaire voudrait mettre la main pour la simple raison qu’il est considérée comme la taupe du Président Ouattara. D’ailleurs, il a été diffusé un enregistrement audio dans lequel deux personnes, identifiées comme Ouattara et Cissé, échangeaient sur les sanctions infligées au Mali. Bamako fait des pieds et des mains pour obtenir la tête de Boubou Cissé.

SOURCE: Afrik.com

Le dénouement partiel dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens tourne court et débouche sur un nouveau bras de fer: Bamako demande en contrepartie de la libération des 46 soldats l’extradition de Karim Kéïta et Tiéman Hubert Coulibaly

C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire dite des 49 Ivoiriens, même s’il n’en reste que 46 après la libération des trois soldates. En vue d’un dénouement total, le Gouvernement de transition demande à la Côte d’Ivoire l’extradition de Karim Kéita et Tieman Hubert Coulibaly, tous deux poursuivis par la justice malienne, respectivement dans la disparition de notre confrère Birama Touré et dans d’éventuelles malversations dans l’achat d’équipements militaires. Ils sont aussi accusés de vouloir déstabiliser le Mali, à partir d’Abidjan.

Cette requête des autorités de la Transition avait longtemps circulé dans les milieux officiels sans être officialisée. Il a fallu attendre le vendredi 9 septembre dernier, à la faveur de la visite à Bamako du Chef de la diplomatie nigériane, non moins émissaire du président Muhammed Buhari, venu apporter son expertise dans la décrispation entre Bamako et Abidjan, pour que l’extradition de personnalités maliennes, exilées du côté de la Lagune Ebriée, soit réaffirmée de vive voix.

L’émissaire nigérian, Geoffrey Onyeama s’est félicité du dénouement partiel dans l’affaire des 49 ivoiriens, ayant conduit à la libération de trois soldates, pour raisons humanitaires, avant d’exhorter les autorités de la Transition à trouver une solution définitive à cette crise.

Pour sa part, le président de la Transition, Colonel Assimi Goita a estimé » judicieux » de trouver une « solution durable » à la question de ces soldats ivoiriens. Il a toutefois émis des réserves, qui témoignent du ressentiment de Bamako vis-à-vis de la Côte d’Ivoire, notamment dans le traitement réservé à des personnalités politiques recherchées par la justice malienne. » Au moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, [elle] continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes, faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux, émis par la justice », a déclaré Colonel Assimi Goita. Déplorant le fait que « ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali « . D’où la nécessité, selon lui, » d’une solution durable, à l’opposé d’une solution à sens unique, qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali «

Bien qu’il se soit abstenu de dévoiler l’identité de ces personnalités, l’allusion est faite au fils de l’ancien président de la République, Karim Kéita, exilé à Abidjan et visé, depuis juillet 2021, par un mandat d’arrêt émis par Interpol dans la mystérieuse disparition du journaliste, Birama Touré. A cela s’ajoute un autre mandat d’arrêt international, émis en juillet 2022 contre l’ancien ministre de la Défense et ancien chef de la diplomatie malienne, Tiéman Hubert Coulibaly, également exilé en Côte d’Ivoire pour » des faits d’atteinte aux biens publics « , dans l’affaire du marché public dit PARAMOUNT, s’inscrivant dans la mise en œuvre de la Loi d’Orientation et de Programmation pour la sécurité intérieure. A ces deux personnalités politiques s’ajoute également un autre homme politique, du nom d’Ibrahima Camara, qui avait, depuis Abidjan, défrayé la chronique en se faisant passer pour le « Président de la transition malienne « . L’intéressé, apprend-on, était, depuis, rentré dans la clandestinité, sous la pression des autorités ivoiriennes. Certaines sources l’annonçaient du côté de Monrovia.

A signaler que le Premier ministre par intérim, Colonel Abdoulaye Maiga avait, lors d’un entretien, diffusé sur l’ORTM, vendredi dernier, insisté sur la judiciarisation de l’affaire des 49 soldats ivoiriens. Avant de déplorer, à l’instar du Colonel Assimi Goita, que des Maliens, poursuivis par la justice, utilisent la Côte d’Ivoire pour attaquer ou perturber la transition.

Cette contrepartie, demandée par les autorités de la Transition, avait été ébruitée, suivant diverses sources concordantes, lors des premières discussions entre Maliens et Ivoiriens, à Lomé. Ce à quoi la partie ivoirienne avait rappelé l’indépendance de la justice.

Aussi, face à ce nouveau rebondissement, qui pourrait nous mener droit vers un éventuel bras de fer, l’affaire de ces soldats ivoiriens, longtemps judiciarisée par les autorités de la Transition, est en passe d’être gagnée par des considérations d’ordre politique et diplomatique. Cela, au regard même de la tournure prise par les évènements et les nombreuses implications qui semblent l’émailler. A commencer par la médiation conduite par le Togo, à la suite de laquelle d’autres bons offices n’ont pas manqué de se manifester, dont celui de l’ONU, de l’Union Africaine, à travers le président Macky Sall, de l’ancien président Nigérian Good Luck Jonathan (médiateur de la crise malienne) ou encore du Burkina Faso, mais, surtout, celui récemment mené par le Nigeria. Et, en dernier ressort, les initiatives conduites par le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Chérif Ousmane Madani Haidara, l’Archevêque de Bamako, Cardinal Jean Zerbo et celles d’une délégation de religieux ivoiriens et de la diaspora malienne, établie en Côte d’Ivoire.

A rappeler que la libération des trois soldates ivoiriennes sur les 49 est le résultat de ces tractations tous azimuts.

Certainement que les mêmes initiatives se verront dans l’obligation de se manifester pour trouver un arrangement, voire une stratégie pouvant satisfaire chacune des deux parties et préserver les relations de bon voisinage entre ces deux pays frères.

Abdoulaye DIARRA

Portrait de femmes célèbres : ALWATA ICHATA SAHI

Militante et Femme politique, Mme Alwata Ichata Sahi est une icone pour la gente féminine. Présidente du COFESFA et pionnière dans les œuvres de salubrité par le ramassage des ordures urbaines dans le district. Elle fut promue sécretaire régionale de l’organisation panafricaine des femmes (OPF), après conseillère municipale de l’Adema- PASJ en commune II de Bamako. Par la suite elle devient ministre de la famille de la promotion de la femme et de l’Enfant dans le gouvernement de Cheick Modibo Diarra. Voici en quelques lignes son portrait.

Née le 27 mars 1961  à Gao. Enseignante de formation, titulaire d’un baccalauréat en philosophie et d’une maitrise en anglais à l’ENSUP de Bamako en 1987. Professeur d’enseignement sécondaire de formation, elle a peu enseigné et, avec d’autres jeunes diplômés sans emploi de la fonction publique, s’installe dans le privé. Notamment dans le domaine de l’environnement et de question de population. D’où la création en 1989 de la coopérative des femmes pour l’éducation, la santé familiale et l’assainissement (COFESFA), présidée par Mme Alwata Ichata Sahi de 1993 à 1998. Cette coopérative a fait œuvre de pionnière dans les œuvres de salubrité par le ramassage des ordures urbaines dans le district de Bamako. Après la COFESFA, elle était promue sécretaire régionale de l’organisation panafricaine des femmes (OPF) en Afrique de l’ouest de 1998 à 2007. Auparavant, Ichata Sahi s’était engagée dans la politique en devenant sous les couleurs de l’Adema-Pasj conseillère municipale en commune II de Bamako de 1995 à 2002. Elle demeure très active dans le mouvement associatif féminin.

Dans ce domaine, elle a été membre de commission paritaire ONG-Gouvernement pour la promotion de la femme de 1993 à 1998. Quatorze ans après, elle devient ministre de la famille de la promotion de la femme et de l’Enfant du 24 avril 2012 au 08 septembre 2013 pendant toute la durée de la période transitoire dirigée ppar le president Dioncounda Traoré.   Avant cete promotion, Ivhata Sahi était chef de cabinet au ministère de logement, des affaires foncieers et de l’urbanisme. Depuis quelque année elle préside le Conseil d’administration de l’Agence pour la Promotion des exportations du Mali (APEX-MALI). Elle a remit des Trophées d’Or lors d’une cérémonie et du Consortium pour la citoyenneté et la Solidarité pour tous le 16 février 2019 au  Radisson Blu de Bamako. Parallèlement, elle est consultante et facilitatrice de plusieurs ateliers de formation. Chef de projet à plusieurs reprises, elle a également participé à plusieurs stages et formations. Medaillée du Mérite agricole du Mali dans le cadre de l’environnement et Chevalier de l’Ordre National du Mali. Alwata Ichata parle plusieurs langue Français, Anglais, Sonrhai, Tamasheq, Bambara et Haoussa.

En somme, Mme Alwata Ichata Sahi est une femme qui ne cesse de se battre pour la cause féminine dans les instances de prise de décisions.

Oumou SISSOKO

LE LIEUTENANT-COLONEL DAMIBA À BAMAKO : pour plaider le retour du Mali dans le G5 Sahel ?

Le président de la Transition du Burkina Faso, le Lieutenant-colonel Paul Henry Sandaogo Damiba, a effectué samedi dernier (3 septembre 2022) une visite officielle de quelques heures à Bamako où il a été accueilli dans l’après-midi par son homologue malien, colonel Assimi Goïta.

Selon la présidence malienne, après la cérémonie protocolaire, les deux dirigeants ont eu un tête-à-tête avant d’avoir un entretien élargi à leurs collaborateurs. Très peu d’informations ont filtré de cette visite éclair au Mali. Même si le chef de l’Etat, Colonel Assimi Goïta, a déclaré sur twitter, «c’est un grand honneur pour le Mali de recevoir mon frère le président Paul Henri Damiba pour son premier déplacement à l’étranger».

«Il était de bon ton de rencontrer les autorités», a déclaré le Lieutenant-colonel Paul Henry Sandaogo Damiba, après son tête-à-tête avec le président Goïta. Et selon lui, leurs échanges ont porté sur «les questions sécuritaires». Et de préciser, «le Burkina entend renforcer ses liens avec le Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme».

En effet, de sources diplomatiques, il a beaucoup été question de lutte contre le terrorisme au Sahel, notamment du retour du Mali dans le dispositif régional. Il faut rappeler que, le 16 mai dernier, notre pays a décidé de quitter le G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) en dénonçant son «instrumentalisation». Le 22 août dernier, à l’occasion de la visite du ministre nigérien de la Défense à Ouagadougou, le Burkina et le Niger lui ont demandé de «revenir assumer ses responsabilités» dans le cadre d’une coopération sous-régionale pour lutter efficacement contre le terrorisme.

«Nous avons passé en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali est aujourd’hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense», avait déclaré le ministre nigérien de la Défense, Alkassoum Indattou, à la sortie de l’audience accordée par le président du  Faso. «Il faut qu’on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle», a-t-il alors plaidé.

Et de sources diplomatiques dans notre capitale, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a réitéré cette requête samedi dernier à son homologue du Mali, colonel Assimi Goïta. A-t-il réussi à le convaincre en donnant suffisamment de gages pour plus de respect à l’égard de notre pays à l’avenir ? Le temps nous édifiera !

Moussa Bolly

COOPERATION : Lamamra à Bamako pour rassurer le Mali après l’opération de charme de Macron en Algérie ?

Dans le cadre du renforcement des «relations historiques et fraternelles» entre le Mali et l’Algérie, le ministre algérien des Affaires Etrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a effectué une visite de travail et d’amitié à Bamako du 1er au 03 septembre 2022. Et cela à l’invitation de son homologue malien. Au-delà de la raison officielle, cette visite n’était-elle pas aussi une occasion pour l’Algérie de donner des assurances à Bamako quelques jours après l’opération de charme du président Emmanuel Macron de la France (25-27 août 2022) ? Et cela d’autant plus que cette soudaine volonté de Paris de se réconcilier avec Alger cache mal un désir de vengeance  visant à isoler le Mali davantage sur la scène internationale.

«J’ai eu des échanges francs et sincères avec le ministre Ramtane Lamamra sur des sujets d’intérêts communs. Le Mali et l’Algérie sont des pays frères qui partagent la même vision de la souveraineté et du respect mutuel», a twitté vendredi dernier (2 septembre 2022) le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, à l’issue de l’audience accordée au ministre algérien des Affaires Etrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra.

Une rencontre qui a eu lieu au lendemain (le 1er septembre 2022) de la tenue dans notre capitale de la 18e session du Comité bilatéral stratégique Mali/Algérie. Un événement co-présidé par M. Lamamra et Abdoulaye Diop. Et, officiellement, les deux pays se sont engagés à «renforcer et à diversifier» davantage leur partenariat dans les domaines de l’énergie et des mines, des télécommunications, du commerce, de la formation professionnelle et universitaire. Ils ont également pris l’engagement de faciliter la circulation des biens et des personnes. Tout comme le Mali et l’Algérie ont revisité la feuille de route des projets convenus dans le cadre des différents mécanismes de leur coopération bilatérale en vue de leur mise en œuvre diligente.

Pour ce qui est de  l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali (APR), les deux parties ont passé en revue les avancées, les difficultés et les attentes tout en reconnaissant «le caractère dynamique, consensuel et progressif de ce processus». Elles se sont félicitées des conclusions de la réunion décisionnelle de haut niveau, préparatoire à la mise en œuvre effective du DDR global tenue du 1er au 05 août 2022 à Bamako. A cet égard, Maliens et Algériens ont souligné la nécessité d’accélérer l’application de l’APR qui «constitue le cadre idoine pour la consolidation et le retour définitif de la paix et de la stabilité» dans notre pays.

S’agissant des questions régionales et internationales d’intérêt commun, le Mali et l’Algérie ont relevé avec satisfaction «la convergence de leurs analyses sur l’ensemble des dossiers abordés et réitéré leur engagement à ne ménager aucun effort pour que la région sahélo-saharienne soit une zone de paix et de prospérité partagée».

Ce déplacement de Lamamra à Bamako est analysé par de nombreux observateurs comme «une bonne chose en soi». Et cela d’autant plus qu’il intervient quelques jours seulement après l’offensive de charme du président Emmanuel Macron de la France en Algérie. Et ce n’est qu’un secret de polichinelle que Paris cherche tous les moyens d’isoler notre pays sur la scène diplomatique parce que nous lui avons tourné le dos en faveur d’autres partenaires, la Russie notamment.

Il est ainsi clair que, en plus des questions soulignées dans les différents communiqués, d’autres plus sensibles ont été sûrement abordées. «Le ministre des Affaires étrangères algérien en mission commandée et de bons offices au Mali ? C’est certain ! Surtout après la récente visite de Macron en Algérie et l’inquiétude des Maliennes et Maliens quant à la position algérienne vis-à-vis de la crise au Mali», a souligné un observateur (algérien).

Pour lui et d’autres spécialistes des relations internationales, l’Algérie se devait de donner des assurances voire des garanties au Mali après avoir accueilli Emmanuel Macron du 25 au 27 août 2022. Un séjour conclu par la signature d’un nouveau pacte partenarial entre Paris et Alger. Et il est clair pour eux que c’était la principale mission de Ramtane Lamamra à Bamako. «Lorsqu’il y a des difficultés entre petit frère tel que le Mali, un pays partenaire, ami tel que la France, l’Algérie se doit d’apporter un apaisement et aider à créer des conditions de relations apaisées», aurait déclaré Ramtane Lamamra mettant ainsi en évidence la détermination algérienne de contribuer à la réconciliation entre Paris et Bamako.

Moussa Bolly

Tension entre le Mali et la France : LE SENEGAL VEUT JOUER LA MEDIATION ENTRE PARIS ET BAMAKO

Face à la dégradation sans cesse des relations entre la France et le Mali, le Sénégal a décidé de proposer ses bons offices pour aider à apaiser les tensions.

La semaine surpassée  le Mali a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour faire cesser ce qu’il présente comme « les actes d’agression » de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté selon lui aux groupes jihadistes et d’espionnage.  Les Nations unies n’ont toujours pas répondu à la demande des autorités maliennes. C’est pourquoi Aïssata Tall Sall, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a déclaré que « le président Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine va continuer de jouer le rôle de médiation auprès du colonel  Assimi Goïta, mais également auprès du président  Emmanuel Macron, pour qu’une solution  qui convienne à l’ensemble des parties  soit trouvée et que cette affaire ne soit pas exposée au Conseil de sécurité. »

Cette plainte a-t-elle une chance d’aboutir ? Quelles sont les chances de succès de cette médiation ?

La brouille diplomatique entre Paris et Bamako prend une autre tournure. Après l’attaque de Tessit qui a fait 42 morts du  côté des Famas, le gouvernement du Mali accuse la France d’avoir aidé les terroristes, pour mener cette attaque. Pour rappel les autorités maliennes ont affirmé avoir des preuves qui prouvent l’implication de la France. De ce fait, le Mali a déposé une plainte contre la France auprès du Conseil de Sécurité des Nations unies par à travers l’ambassadeur de Chine auprès de l’ONU.

Les autorités maliennes demandent la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité afin de présenter les preuves, qu’elles affirment détenir, du soutien apporté par la France aux terroristes lors de l’attaque de Tessit. Selon les textes du Conseil de Sécurité, ce rôle revient aux quinze membres du Conseil de Sécurité d’en convoquer la tenue de cette réunion d’urgence. Cette dernière doit être validée, sur le plan procédural, par le pays qui assure la présidence du conseil, qui est la Chine. Les Nations Unies sont obligées de convoquer cette réunion demandée par le Mali. D’ailleurs l’ingérence de la France dans la lutte contre le terrorisme, est connue de tout le monde, le Mali est légaliste. Le Mali Etat souverain a fait son devoir et c’est aux Nations-Unies de montrer qu’elles représentent la justice internationale et la droiture.

Pour ce qui est la question de savoir, quelles sont les chances de succès de la médiation du Sénégal qui a été spectateur de tous les malheurs qu’a causé la France au Mali ? Cependant, cette proposition de médiation sénégalaise suscite de nombreuses questions à travers Bamako et ailleurs sur le continent. Mais visiblement les chances pour que cette médiation soit une réussite se rétrécissent parce que, le Mali n’a pas senti la présence du Sénégal lorsque la France d’Emanuel Macron fournissait des équipements aux djihadistes. Pendant que la CEDEAO appliquait les décisions illégales et humaines de la France contre le Mali, Macky sall était aussi spectateur cette mascarade. Outre, après la demande du retrait des forces Barkhane par les autorités de la transition malienne, lorsque la France violait l’espace du territoire malien sans son accord ; on n’a pas vu non plus le Sénégal pour dire à la France d’arrêter ce qu’elle fait, pour ne dire que ceux-ci, le Sénégal aura fort à faire pour convaincre le Mali afin de trouver un consensus entre les deux Capitales.

Assitan DIAKITE