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Décision de révocation du mandat de Président du Comité stratégique du M5-RFP confié à Choguel Kokalla Maiga

Le Comité Stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP):

– réuni en session extraordinaire ce mardi 5 mars 2024 pour examiner les suites réservées par Choguel Kokalla Maiga aux demandes l’invitant à se hisser à la hauteur de ses responsabilités ;

– Constatant l’expiration du délai qui lui a été imparti pour ramener la cohésion et la sérénité au sein du M5-RFP ;

– Regrettant au contraire les propos injurieux et diffamatoires de ses porte-voix attitrés ;

DÉCIDE DE REVOQUER PUREMENT, SIMPLEMENT ET DÉMOCRATIQUEMENT LE MANDAT DE PRÉSIDENT DU COMITÉ STRATÉGIQUE DU M5-RFP INITIALEMENT CONFIÉ A CHOGUEL KOKALLA MAIGA.

Bamako, le 5 mars 2024
Pour le Comité Stratégique

Imam Oumarou Diarra
Vice-président par intérim

Mali : DÉCLARATION LIMINAIRE DU M5-RFP LUE LORS DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU COMITÉ STRATÉGIQUE – Maison de la Presse – Bamako, le 02 mars 2024

Mesdames et messieurs les hautes personnalités de la société civile et de la classe politique ici présentes ;

 

Honorables invités tous pris en vos titres, grades et qualités,

Militantes, militants et sympathisants du M5-RFP,

Mesdames et messieurs des médias et réseaux sociaux,

Mesdames et messieurs.

 

Nous vous prions, d’observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de la crise multidimensionnelle que traverse notre pays

Nous vous remercions d’avoir répondu si massivement à la première conférence de presse de l’année du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Tard valant mieux que jamais, nous adressons à toutes et à tous nos vœux de très bonne année 2024. Nous avons une pensée pieuse pour toutes les victimes civiles et militaires de la guerre et l’insécurité imposée à notre pays.

 

Nous vous invitons à prier constamment pour le repos éternel des disparus et un prompt rétablissement pour les blessés.

 

Mesdames et messieurs,

 

Depuis quelques temps, les journaux, les vidéos et télévisions, les radios ou autres plateformes reviennent en boucle sur un sujet : une crise au sein M5-RFP. Nous en sommes tristes mais nous avons tout fait pour protéger notre mouvement qui appartient à tout le Mali et qui par conséquent n’est la propriété privée de personne. Le devoir de redevabilité et la conscience que nous avons de nos responsabilités pour la réussite de la Transition en cours et notre détermination à continuer à y apporter toute notre part nous obligent à prendre à témoin le Peuple malien sur les tentatives de liquidation du M5-RFP et aussi de redresser les petits mensonges et les tentatives de falsifications de notre histoire récente.

Mesdames et messieurs,

Le M5-RFP, comme tous les mouvements d’envergure a des règles de fonctionnement internes dont la méconnaissance ou les violations créent des situations difficiles. Quelles sont ces règles ? Comment ont-elles été violées ?

DU FONCTIONNEMENT INITIAL NORMAL DU M5-RFP

 

Au plus fort de la lutte contre le régime déchu, le M5-RFP, à travers le Comité Stratégique, prenait toutes ses décisions de façon collective à la suite de débats démocratiques et transparents. Il n’y avait aucun Primus inter pares, aucun chef : tout se décidait de façon horizontale, autour d’une table. Les récentes déclarations au cours de one-man show de Choguel Kokalla Maiga sur le rôle prééminent ou singulier qui a pu être le sien au sein du mouvement ne sont donc que de pures affabulations que nous n’avons voulu démentir en raison de la mission que nous lui avons confiée. Mais la vérité historique mérite enfin d’être connue. La formulation de nos axes stratégiques tout comme la résolution de nos divergences étaient renvoyées à nos entitées.

Le M5-RFP, pendant longtemps, n’avait pas de président. Tous ses documents étaient rédigés par des équipes très restreintes puis remis au porte-parole Choguel Kokalla pour lecture. Il n’était l’auteur de quasiment d’aucune des Déclarations qu’il lisait. Y compris ses premiers discours de Premier ministre. Les preuves formelles sont disponibles.

Puis le Comité stratégique a décidé de désigner un Président dont l’attribution essentielle était de diriger les réunions du Comité Stratégique. Rien d’autre. Même les représentants du mouvement pour les rencontres politiques ou institutionnelles étaient désignés au cas par cas. Mme Sy Kadiatou Sow de An Ko Mali Dron, Bouba K. Traoré de EMK et Imam Oumarou Diarra ont été désignés respectivement 1er, 2ème et 3ème Vice-présidents sur propositions de leurs entités.

 

Le M5-RFP est composé de 11 entités que sont les Partis politiques (AR-Mali), la Coordination des Associations et Mouvements (CAMPS), la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) La Coordination des Femmes, la Coordination des Jeunes, La Diaspora, le Forum des Organisations de la Société civile (FOSC), le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), le Pôle politique du Consensus (PPC), le Mouvement pour la Justice et la Paix (MPJ-Faso Yeleen) , le RPR.  La Diaspora, douzième entité, bien évidemment ne réside pas au Mali. Les représentants désignés de ces entités constituent le Comité stratégique du mouvement. S’y ajoutent des personnalités qui intègrent les entités sans être proposées par un parti politique, une association, un syndicat…. Choguel K. Maiga fait partie de ces cooptés car jamais son parti, le MPR, n’a accepté de le suivre ni au FSD, ni au M5-RFP. Il n’est venu qu’avec un seul jeune.

 

LES PROBLÈMES ACTUELS

 

La gouvernance verticale et par oukase qu’a voulu imposer Choguel Maiga depuis sa désignation comme Premier ministre sur proposition du M5-RFP a créé beaucoup de problèmes. Or, cette proposition, contrairement à ce que suggère la réécriture de l’histoire du M5-RFP s’est faite dans la courtoisie et le consensus sans aucune candidature concurrente malgré certaine contre-proposition, vite déclinée, faite en salle. En effet, le Comité stratégique a décidé de donner la preuve de sa maturité en présentant la candidature de son président dont l’appétit pour le poste l’avait conduit à des contacts en dehors M5-RFP et à des combines qui auraient pu faire éclater le mouvement. Dire que les militaires sont allés chercher Choguel qui n’était pas demandeur du poste est un mensonge.

 

L’incapacité notoire de Bouba K. Traoré, qui dirige les débats depuis le retrait de Mme Sy Kadiatou Sow, a été acté à tous les niveaux. Choguel Maiga qui l’a nommé Chargé de Mission à la Primature pour bien l’instrumentaliser, a voulu le maintenir coûte que coûte malgré la notification officielle par son entité d’origine, EMK, du retrait de sa confiance et de son mandat qui devait consacrer la fin automatique de ses fonctions de Vice-président. Et malgré les demandes réitérées de sa démission par de nombreuses entités.

 

Le refus du même Bouba K. Traoré de reconnaitre les résultats de l’élection de Ibrahima Traoré dit Jack Bauer dont les candidats se sont imposés dans toutes les communes et entités renouvelées. A l’inverse, la quasi-totalité des candidats proposés par le camp qui avait choisi de s’opposer à lui au nom de Choguel a été éliminée. Pour ce faire, Bouba K. Traoré a osé fermer les portes du siège du M5-RFP le jour de l’assemblée générale élective des jeunes le 3 février et appelé les forces de sécurité jusque dans la salle de réunion du Comité stratégique le 22 fevrier 2024.

Fort du soutien de son mentor Choguel Maiga, il a eu la prétention de suspendre ceux qui ont protesté contre de tels agissements en quittant la salle.

 

Il est à signaler qu’à aucun moment, l’abrogation du décret de nomination de Ibrahima Traoré n’a posé un problème au sein du M5-RFP.  Car, rappelons-le, le Comité stratégique, républicain dans l’âme, n’avait pas protesté lors de la sortie de certains de ses ministres du Gouvernement. Par ailleurs, Ibrahima Traoré dit Jack Bauer avait d’ailleurs clairement indiqué qu’il n’avait aucune intention de reprendre service à la Primature. Les difficultés actuelles n’ont donc aucun lien avec des demandes de postes.

 

Les « suspensions » prononcées au niveau du FSD ont été courageusement réglées par son président par intérim Salikou Sanogo qui les a déclarées nulles et non avenues créant ainsi les conditions d’un retour à la cohésion. Un exemple à méditer.

 

Une solide majorité de représentants au Comité Stratégique de 7 entités sur onze (7/11) refuse les enfantillages des auteurs des suspensions et de leur mentor. Que nul, sur ce point ne se trompe : nous n’avons pas démissionné et nous ne démissionnerons jamais ; nous n’avons pas quitté le M5-RFP et nous ne le quitterons jamais. Nous considérons les suspensions comme dérisoires, puériles et infantiles.

Nous sommes adossés à une majorité claire même si nous savons que des personnes soit non-membres du Comité stratégique soit minoritaires en son sein seront instrumentalisés pour créer la confusion.

Nous sommes repus des double-langages de Choguel Maiga qui, le matin, réunit des membres de son Cabinet et des obligés pour dénoncer des complots ourdis contre lui par les militaires en complicité avec des membres du Comité stratégiques qui sont ainsi jetés en pâture et le soir, fait l’éloge des mêmes militaires sous le vocable de « monèbodenw ». De qui parle-t-il alors ? Ne serait-il pas plus clair et plus courageux de donner des noms ? Il pousse la manipulation jusqu’à évoquer des projets d’assassinat dont il décrit le scénario rocambolesque. Une vraie tragi-comédie mise en scène par un abonné aux VAR.

 

Les insinuations et les fausses confidences sur de prétendues sollicitations pour des marchés publics sans jamais citer de noms ne visent qu’à salir. L’honneur commande de se taire si l’on n’a pas le courage d’aller au bout de ses accusations. Mais comment aller au bout du mensonge ? Comme on dit, Calomniez, Calomniez, il en restera toujours quelque chose dit-on.

 

Dans le même registre, fort de confiance qui lui a été faite et du blanc-seing qui lui a été donné pour la composition de son premier gouvernement,Choguel K. Maiga a fait nommer de personnalités inconnues au M5-RFP qu’il a présentées d’un côté comme membres du mouvement et soutenu de l’autre côté comme imposées par la partie militaire. La vérité a éclaté quand ces ministres ont quitté le gouvernement en même temps que ceux du M5-RFP. Entre-temps, ils ont travaillé à renforcer son parti au détriment des militants du M5-RFP. Les noms sont connus. Il donc est faux de présenter les protestations à l’interne contre de telles pratiques comme des demandes de postes qui lui ont été posés et qu’il n’a pas vocation à gérer.

 

Dire que tous les membres du Comité stratégique gagnés par le découragement ont déserté les réunions en laissant Choguel Maiga seul est une affabulation. Jamais Choguel n’a fait plus de réunions que d’autres membres importants du mouvement qui ont toujours été présents, qui ont cotisé autant ou plus que lui et qui n’ont pas détourné un centime sur les contributions données pour soutenir la lutte du mouvement. D’ailleurs Choguel n’assiste plus aux réunions du mouvement depuis bien longtemps malgré ses nombreux engagements à se ressaisir. Cette attitude a d’ailleurs amené certaines entités à vouloir dissocier les fonctions de Premier ministre et de président du Comité stratégique, ou à designer un président délégué ou enfin à instaurer une présidence tournante. Ces questions sont en examen.

 

 

Mesdames et messieurs,

Nous, responsables légitimes du M5-RFP, sommes résolus à ne pas tomber dans le piège des débats de caniveaux dans lesquels certains veulent nous entrainer pour servir des agendas individuels qui n’ont rien à voir avec les intérêts fondamentaux du Mali.

C’est pourquoi nous réaffirmons ici notre ferme engagement à œuvrer pour la réalisation pleine et entière des idéaux du M5-RFP, à la restauration et au renforcement de la cohésion en son sein malgré les graines de la division que sèment certains fossoyeurs du mouvement.

 

Nous serons présents pour apporter notre part au Dialogue Inter-Maliens dont la vraie finalité est de réussir l’union nationale après la réalisation de l’unité territoriale par la prise de Kidal que nous saluons à nouveau. Car notre ambition est de rassembler les Maliens.

Nous continuerons à soutenir avec toute notre énergie nos Forces de Défense et de Sécurité qui engrangent de nombreux succès malgré les difficultés quotidiennes à surmonter.

La quête de notre souveraineté nationale est dans l’ADN même de notre mouvement. C’est pourquoi nous disons oui à toutes les mesures prises dans ce sens en nous engageant en particulier pour faire de l’AES un succès.

Ainsi nous inscrivons toutes nos actions dans la réussite de la Transition et la consolidation de ses acquis et invitons en conséquence toutes les Maliennes et tous les Maliens des villes et des campagnes, de l’intérieur et de la diaspora à rester mobilisés pour un Mali débout, uni, sécurisé, démocratique et prospère.

 

Mesdames et messieurs,

Permettez-nous de conclure en lançant un ultime appel à Choguel Kokalla Maiga, président du Comité stratégique, à rassurer face aux graves accusations de manipulation qui pèsent sur lui et sur sa responsabilité éminente dans la situation actuelle notamment après ses déclarations à l’issue de son meeting du 1er mars. Nous lui donnons 72 heures pour respecter le fait majoritaire, prononcer la nullité des « sanctions » commanditées, travailler à restaurer sans délai la cohésion et l’entente au sein du mouvement, sortir définitivement de ses shows mensongers offensants pour ses camarades de lutte, arrêter d’instrumentaliser certains jeunes et membres de son Cabinet. A défaut, Il sera purement, simplement et démocratiquement demis de ses fonctions de président du Comité Stratégiques et ramené au niveau de militant à la base sans qu’il soit besoin de suspensions ou d’exclusions qui restent les armes des faibles.

 

Bamako, le 02 mars 2024

 

Pour le Comité Stratégique du M5-RFP

 

Le Vice-président par intérim

Imam Oumarou Diarra

Me Mountaga Tall, President du CNID-FYT, à propos du retrait du Mali de la CEDEAO : “Mon rôle aujourd’hui, c’est de faire ce choix un succès”

La décision du retrait de notre pays de la Cédéao n’était pas une première option souhaitée par Me Mountaga Tall. Il estime qu’on ne doit pas prendre des décisions engageant le devenir d’une nation sans en parler avec les nationaux. Toutefois, il ne compte pas jeter le bébé avec l’eau du bain, il entend s’investir pour que ce choix soit un succès et que le Mali ne sombre pas.

Me Mountaga Tall était l’invité du Grand jury, le jeudi 8 février dernier, sur Renouveau TV. Ce pionnier de la politique malienne se prononçant sur la décision prise par nos autorités de retirer le Mali de la Cédéao a fait part de son désaccord sur cette première option tout en ajoutant que dès lors qu’on est sorti, on doit travailler à ce que ça soit un succès.

Le président du Cnid dit avoir été témoin, de 2018 à aujourd’hui, des errements, des manquements de la Cédéao vis-à-vis du Mali. Selon lui, le statu quo n’était pas tenable, mais il aurait souhaité une option qui consistait à prendre le leadership de la refondation de la Cédéao à l’intérieur de la Cédéao avec l’appui des peuples de tous les pays de la Cédéao.

“Mon pays le Mali a décidé de sortir. Nous sommes dans une situation extrêmement difficile. La seule chose qui m’importe maintenant c’est de réfléchir, de travailler, de m’investir pour que ce choix soit un succès”, dit-il.

Me Tall s’éloigne de toute polémique sur l’opportunité, sur les questions de droit en affirmant que “le choix a été fait, si on ne soutient pas ce choix, le Mali va sombrer qu’à Dieu ne plaise et il ne sera pas dit que Mountaga n’a pas joué sa partition pour que ce choix soit un succès”.

Le président du Cnid se targue d’être un homme politique constant, cohérent qui se prononce toujours en fonction des hypothèses en gardant sa ligne. ” Je ne suis pas dans l’accommodation, je suis dans l’action pour mettre toutes les chances du côté du Mali”, martèle-t-il.

Sur la question de la création de l’Alliance des Etats du Sahel, il souhaite que l’AES ne s’isole pas et qu’elle travaille à recoudre le tissu abîmé. A l’entendre, l’AES c’est un noyau, “il va falloir travailler, faire de sorte que tout ce qui est reproché à la Cédéao soit corrigé au niveau de l’AES et travailler à ce que l’AES puisse demain englober plus de trois pays et qu’elle soit le point de départ d’un futur Cédéao”.

Ibrahima Ndiaye

Mountaga Tall face à la presse : Fidèle à son engagement en faveur des médias libres pour mieux être le 4e pouvoir

Une fois de plus, Me Mountaga Tall a respecté la tradition qu’il a instituée en présentant ses vœux à la presse nationale et internationale en début d’année. Et comme d’habitude, aucun sujet n’était tabou lors des échanges avec les médias. Mieux, Me Tall est resté fidèle à son engagement pour une presse libre au service de la démocratie. Les journalistes  le lui ont reconnu.

 Le président du Congrès national d’initiative démocratique-Faso yiriwa ton (CNID-FYT), Me Mountaga Cheick Tall, a présenté ses vœux du nouvel an à la presse nationale et internationale mercredi dernier (17 janvier 2024) à la Maison de la presse. Au cours des échanges, il a abordé des questions comme l’assignation du parti Sadi en justice, la loi sur la cybercriminalité, le report des élections, la crise énergétique, le dialogue inter-maliens, la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le départ de la Minusma…

«La presse est sans doute irremplaçable en démocratie. Mais pour jouer pleinement son rôle, elle doit combler certaines de ses faiblesses qui sont d’ailleurs reconnues par ses propres faîtières et des organes de régulation», a souligné Me Mountaga Tall. A cet égard, a poursuivi l’avocat, «on peut citer les questions liées à la formation initiale et continue des hommes de médias, la sécurité de leur emploi, le respect de la déontologie, les questions d’organisation et de structuration, la faiblesse des moyens, l’indépendance, la responsabilité du journaliste face au citoyen et, in fine, à la justice».

Et de l’avis du leader politique, «l’aide à la presse peut y contribuer, mais elle n’y suffirait pas. C’est au prix des efforts endogènes que d’autres voix pourraient se joindre à la mienne pour obtenir la dépénalisation des délits de presse qui ne saurait jamais être l’irresponsabilité». Le président du Cnid-Fyt a également exprimé son inquiétude pour les journalistes enlevés notamment Hamadoun Nialibouly, Moussa M’Bana Dicko, Sory Koné, Saleck Ag Jiddou et Moustapha privés de liberté. «Nous mesurons la peine de leurs parents, proches, collègues ou de simples défenseurs des droits humains. Prions ensemble pour leur retour, sains et saufs dans leurs familles respectives, au sein de leurs organes et parmi nous», a-t-il souhaité.

«Je pense, en mon âme et conscience, que la dissolution d’un parti politique devrait être la dernière mesure à prendre. Mais, il est important aussi que dans tout ce que nous faisons, nous protégeons notre patrie», a par ailleurs réagi Me Tall en réagissant à la menace qui plane sur le parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI). Le leader politique a également reconnu que les Maliens ont beaucoup souffert de la hausse du coût de la vie et surtout des coupures intempestives et prolongées de courant qui ont impacté toutes les activités dans tout le pays.

«Le coût de cette crise énergétique, s’il est calculé, atteindra allègrement plusieurs centaines de milliards de francs CFA. Le temps n’est donc plus aux conversations, aux critiques de Grin, mais il s’agit de situer les responsabilités et de mettre en œuvre des solutions pérennes qui ne seront pas miraculeuses», a souligné le président du Cnid-Fyt qui a salué les efforts récemment consentis dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière.

Tout comme il a positivement réagi à la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Les journalistes ont reconnu à Me Tall son rôle de précurseur de cet exercice démocratique qui donne véritablement à la presse toute son importance dans le jeu républicain et démocratique !

Naby

Vœux à la presse : Les sujets d’actualité sous la loupe de Me Mountaga Tall

Comme chaque année, Me Mountaga Tall, président du Congrès national d’initiative démocratique-Faso Yiriwa Ton (Cnid-FYT), a présenté, hier à la Maison de la presse, ses vœux aux professionnels des médias. C’était en présence du président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté.

D’abord, le président du Cnid a salué le rôle primordial des hommes de médias dans l’enracinement de la démocratie et du développement économique et social de notre pays, ainsi que dans la réussite de la Transition en cours. «Car, c’est vous le relais entre le peuple, capital le plus précieux pour la réussite des politiques publiques, et les gouvernants», a renchéri Me Mountaga Tall, avant de réitérer son engagement «inaltérable» pour la consolidation d’une presse libre et économiquement viable.

Pour le conférencier, la presse est irremplaçable en démocratie. Cependant, a conseillé le président du Cnid, pour jouer pleinement son rôle, elle doit combler certaines de ses faiblesses qui sont, entre autres, les questions liées à la formation initiale et continue des hommes de médias, la sécurité de leur emploi et le respect de la déontologie. «L’aide publique à la presse peut y contribuer, mais elle n’y suffirait pas», a estimé Me Tall, avant d’appeler à la dépénalisation des délits de presse afin que la liberté d’expression soit mieux protégée. Toutefois, a-t-il nuancé, cette dépénalisation ne saurait jamais être «l’irresponsabilité».

Le leader politique a, par ailleurs, estimé que l’année 2023 a été riche en évènements dont certains façonneront de façon durable notre futur. Il a ainsi cité l’adoption de la nouvelle Constitution. Rappelant la création de l’Alliance des états du Sahel (AES), il a indiqué que cette fédération pourrait préfigurer d’une intégration d’états dont le contour et la forme restent à parfaire. Pour lui, cette dynamique est conforme à toutes les constitutions de notre pays.

Le président du Cnid a aussi évoqué le retrait de la Minusma qui avait « non seulement un problème mais était également un problème ».

D’après lui, les missions de paix des Nations unies ne sont pas et ne doivent pas être des missions permanentes. Il est revenu sur le retour de Kidal dans la République après une épique épopée des Forces armées maliennes (FAMa). Pour lui, ce retour donne vie «au Mali Un et indivisible». Cependant, a tempéré le leader politique, il ouvre un nouveau chapitre tout aussi complexe et difficile, celui de la réalisation de l’unité nationale après celle de l’intégrité territoriale. 

De ce fait, le président du Cnid a exhorté les groupes armés, qui avaient pris les armes ou formulé des revendications irrédentistes, sécessionnistes ou indépendantistes à faire leur auto-critique, à renoncer à leur projet et à prendre leur place dans la case commune. « Ainsi, le dialogue inter-Maliens aura tout son sens. La main tendue doit être saisie », a-t-il dit.

Me Tall n’a pas manqué d’évoquer la Journée nationale de la souveraineté retrouvée, célébrée le 14 janvier dernier. Pour lui, quoi de plus normal pour un état de réclamer, notamment le respect de sa souveraineté. Il a rappelé que l’année dernière, les Maliens ont beaucoup souffert de la hausse du coût de la vie et des coupures intempestives et prolongées de courant qui ont impacté toutes les activités sur toute l’étendue du territoire national. Le leader politique a, à ce propos, invité à situer les responsabilités et à mettre en œuvre de solutions pérennes.

Le président du Cnid a, par ailleurs, défini la Transition comme « un moment relativement court entre ce qui fût et ce qui est en gestation». «Cette Transition est celle du peuple malien et par conséquent elle n’appartient à personne mais au contraire à tous », a-t-il soutenu. En conséquence, Me Tall a appelé à contribuer par des actes concrets à la réussite de la Transition, à travailler ardemment à sa bonne fin par des élections démocratiques, transparentes et régulières dont les résultats seront acceptés par tous. Mais aussi à s’impliquer pour la consolidation et la pérennisation des acquis de la Transition.

Bembablin DOUMBIA
Source: L’ESSOR

REFONDATION DU MALI : « La transition doit en poser les jalons… », suggère Me Tall

Pour la 23ème année consécutive,  Mountaga Tall, le président du Congrès National d’Initiative Démocratique Faso Yiriwa Ton (Cnid Fyt), a présenté ses vœux à la presse malienne. A cette occasion, il a appelé les Maliens à l’union sacrée autour du pays. C’était mercredi 26 janvier, dans la salle de conférence du Conseil national du patronat du Mali (Cnpm).

Pour le Président du parti Cnid-Fyt, cette rencontre  est un moment privilégié de communion et de partage avec les hommes, les femmes de media et des réseaux sociaux. Il a ainsi présenté ses vœux de bonheur à la presse. Et de rappeler son engagement à s’investir au nom de son parti pour la formation des journalistes et afin de sortir ces derniers de la précarité. A cet égard, le président du Cnid Fyt a estimé que l’aide publique à la presse, revue à la hausse et mieux encadrée, pourrait  être un début de solution. A cela, il a ajouté son soutien quant à la dépénalisation des délits de presse.

En outre, Maître Mountaga Tall a expliqué  le combat multiforme des autorités de la Transition pour la sécurité, mais aussi pour le respect strict de  l’indépendance, de la souveraineté et de la dignité du Mali.  A cet effet, Il a  invité la presse malienne à  continuer à jouer  son rôle ô combien crucial pour l’avenir et le devenir du pays.

Dans ses propos, il a dénoncé avec rigueur les sanctions prises contre le Mali lors du sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, le 9 janvier dernier. Avant d’inviter le peuple malien à faire preuve de résilience et de combativité face aux impacts de ces sanctions qu’il a qualifiées d’injustes, d’inacceptables et de disproportionnées. « Nous demandons la levée de toutes les sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa dont l’effet premier serait d’appauvrir davantage des populations dont certaines chercheraient le salut auprès des marchands d’illusions terroristes qui infestent le Sahel et migrent vers d’autres pays de la sous-région », a exigé Me Tall. Le président du Cnid propose aux autorités maliennes de prôner le dialogue, afin que  le Mali retrouve toute sa place dans le concert des nations, dans  l’honneur et la dignité.

En outre, le membre du M5-Rfp se réjouit du défi relevé concernant la tenue et la réussite des Assises Nationales de la Refondation (ANR). Et a réclamé l’application des recommandations issues des ANR. « Ce vaste chantier ne s’achèvera ni pendant une transition ni pendant un seul mandat. Pour autant, la Transition doit en poser les jalons essentiels dans les délais qui seront convenus avec nos partenaires. C’est-à-dire que la Transition ne sera pas seulement électorale, elle sera aussi refondatrice », a approuvé  Me Tall.

En plus de cela, le leader du Cnid-Fyt  appelle à une union sacrée  de tous les Maliens autour du Mali et  des Forces de défense et de sécurité du pays.

Jiadata MAIGA