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Boubou Cissé au cœur d’un troc entre Bamako et Abidjan

Les nouvelles autorités maliennes ont lancé la traque contre plusieurs personnalités sous la Présidence de l’ancien chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta. L’arrestation à Paris suivi de la relaxe de Moustapha Ben Barka, vice-président de la BOAD, en dit long sur les objectifs de la junte au pouvoir. Aujourd’hui, Bamako est prêt à faire un troc inédit. Lequel et pourquoi ?

Il ne fait plus aucun doute, c’est une véritable chasse à l’homme lancée par le gouvernement de la Transition malienne, dirigé par le colonel Assimi Goïta. L’arrestation du vice-président de la BOAD (Banque ouest africaine de développement) est venue confirmer ce que tout le monde savait et redoutait. Alors qu’il transitait par l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, l’ancien secrétaire général de la Présidence malienne, a été interpellé par la police française.

Libération très espérée du reste du groupe des 49 soldats

Moustapha Ben Barka, dans le viseur d’Interpol à la demande de la justice malienne, devait se rendre en mission en Corée du Sud. Après plusieurs heures de rétention, le vice-président de la Banque ouest-africaine de Développement a été relâché. La France n’ayant pas reçues de garanties de la part des autorités maliennes que ses droits seront respectés. Cette affaire intervient après un autre incident : celui des 49 soldats avec des développements récents.

En effet, la semaine passée, la junte malienne a lié la libération de 46 soldats ivoiriens restés en détention au Mali à l’extradition de personnalités maliennes vivant en Côte d’Ivoire et «faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux». Alors que Bamako avait libéré trois soldates parmi les 49 arrêtés le 10 juillet et accusés par les nouvelles autorités d’être des mercenaires, la libération du reste du groupe était espérée comme une suite logique.

Boubou Cissé ou rien ?

Ce qui n’a pas été le cas puisque Assimi Goïta veut qu’Alassane Ouattara lui livre les responsables maliens sous le régime Ibrahim Boubacar Keita (IBK) qui ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire. Parmi eux, Karim Keïta, fils de l’ancien Président, Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Affaires étrangère sous IBK. Mais aussi et surtout, Boubou Cissé, dernier Premier ministre de l’ancien Président, qui a par ailleurs été ministre des Finances entre 2016 et 2019.

S’il est poursuivi depuis le 25 juillet dans l’affaire des équipements militaires, il faut reconnaître que Boubou Cissé reste l’un des Maliens les plus recherchés et sur qui la junte militaire voudrait mettre la main pour la simple raison qu’il est considérée comme la taupe du Président Ouattara. D’ailleurs, il a été diffusé un enregistrement audio dans lequel deux personnes, identifiées comme Ouattara et Cissé, échangeaient sur les sanctions infligées au Mali. Bamako fait des pieds et des mains pour obtenir la tête de Boubou Cissé.

SOURCE: Afrik.com

Le dénouement partiel dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens tourne court et débouche sur un nouveau bras de fer: Bamako demande en contrepartie de la libération des 46 soldats l’extradition de Karim Kéïta et Tiéman Hubert Coulibaly

C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire dite des 49 Ivoiriens, même s’il n’en reste que 46 après la libération des trois soldates. En vue d’un dénouement total, le Gouvernement de transition demande à la Côte d’Ivoire l’extradition de Karim Kéita et Tieman Hubert Coulibaly, tous deux poursuivis par la justice malienne, respectivement dans la disparition de notre confrère Birama Touré et dans d’éventuelles malversations dans l’achat d’équipements militaires. Ils sont aussi accusés de vouloir déstabiliser le Mali, à partir d’Abidjan.

Cette requête des autorités de la Transition avait longtemps circulé dans les milieux officiels sans être officialisée. Il a fallu attendre le vendredi 9 septembre dernier, à la faveur de la visite à Bamako du Chef de la diplomatie nigériane, non moins émissaire du président Muhammed Buhari, venu apporter son expertise dans la décrispation entre Bamako et Abidjan, pour que l’extradition de personnalités maliennes, exilées du côté de la Lagune Ebriée, soit réaffirmée de vive voix.

L’émissaire nigérian, Geoffrey Onyeama s’est félicité du dénouement partiel dans l’affaire des 49 ivoiriens, ayant conduit à la libération de trois soldates, pour raisons humanitaires, avant d’exhorter les autorités de la Transition à trouver une solution définitive à cette crise.

Pour sa part, le président de la Transition, Colonel Assimi Goita a estimé » judicieux » de trouver une « solution durable » à la question de ces soldats ivoiriens. Il a toutefois émis des réserves, qui témoignent du ressentiment de Bamako vis-à-vis de la Côte d’Ivoire, notamment dans le traitement réservé à des personnalités politiques recherchées par la justice malienne. » Au moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, [elle] continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes, faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux, émis par la justice », a déclaré Colonel Assimi Goita. Déplorant le fait que « ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali « . D’où la nécessité, selon lui, » d’une solution durable, à l’opposé d’une solution à sens unique, qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali «

Bien qu’il se soit abstenu de dévoiler l’identité de ces personnalités, l’allusion est faite au fils de l’ancien président de la République, Karim Kéita, exilé à Abidjan et visé, depuis juillet 2021, par un mandat d’arrêt émis par Interpol dans la mystérieuse disparition du journaliste, Birama Touré. A cela s’ajoute un autre mandat d’arrêt international, émis en juillet 2022 contre l’ancien ministre de la Défense et ancien chef de la diplomatie malienne, Tiéman Hubert Coulibaly, également exilé en Côte d’Ivoire pour » des faits d’atteinte aux biens publics « , dans l’affaire du marché public dit PARAMOUNT, s’inscrivant dans la mise en œuvre de la Loi d’Orientation et de Programmation pour la sécurité intérieure. A ces deux personnalités politiques s’ajoute également un autre homme politique, du nom d’Ibrahima Camara, qui avait, depuis Abidjan, défrayé la chronique en se faisant passer pour le « Président de la transition malienne « . L’intéressé, apprend-on, était, depuis, rentré dans la clandestinité, sous la pression des autorités ivoiriennes. Certaines sources l’annonçaient du côté de Monrovia.

A signaler que le Premier ministre par intérim, Colonel Abdoulaye Maiga avait, lors d’un entretien, diffusé sur l’ORTM, vendredi dernier, insisté sur la judiciarisation de l’affaire des 49 soldats ivoiriens. Avant de déplorer, à l’instar du Colonel Assimi Goita, que des Maliens, poursuivis par la justice, utilisent la Côte d’Ivoire pour attaquer ou perturber la transition.

Cette contrepartie, demandée par les autorités de la Transition, avait été ébruitée, suivant diverses sources concordantes, lors des premières discussions entre Maliens et Ivoiriens, à Lomé. Ce à quoi la partie ivoirienne avait rappelé l’indépendance de la justice.

Aussi, face à ce nouveau rebondissement, qui pourrait nous mener droit vers un éventuel bras de fer, l’affaire de ces soldats ivoiriens, longtemps judiciarisée par les autorités de la Transition, est en passe d’être gagnée par des considérations d’ordre politique et diplomatique. Cela, au regard même de la tournure prise par les évènements et les nombreuses implications qui semblent l’émailler. A commencer par la médiation conduite par le Togo, à la suite de laquelle d’autres bons offices n’ont pas manqué de se manifester, dont celui de l’ONU, de l’Union Africaine, à travers le président Macky Sall, de l’ancien président Nigérian Good Luck Jonathan (médiateur de la crise malienne) ou encore du Burkina Faso, mais, surtout, celui récemment mené par le Nigeria. Et, en dernier ressort, les initiatives conduites par le président du Haut Conseil Islamique du Mali, Chérif Ousmane Madani Haidara, l’Archevêque de Bamako, Cardinal Jean Zerbo et celles d’une délégation de religieux ivoiriens et de la diaspora malienne, établie en Côte d’Ivoire.

A rappeler que la libération des trois soldates ivoiriennes sur les 49 est le résultat de ces tractations tous azimuts.

Certainement que les mêmes initiatives se verront dans l’obligation de se manifester pour trouver un arrangement, voire une stratégie pouvant satisfaire chacune des deux parties et préserver les relations de bon voisinage entre ces deux pays frères.

Abdoulaye DIARRA

M5-RFP : divorce sur fond de règlement de comptes entre Choguel et ses compagnons de lutte d’hier

Mme Sy Kadidiatou Sow, Modibo Sidibé, Mohamed Aly Bathily, Konimba Sidibé, Cheick Oumar Sissoko… La liste des personnalités (démissionnaires ou exclus du M5-Rfp) ayant pris part à l’officialisation (mercredi 3 août 2022) du nouveau Comité stratégique du  «M5-Mali Kura» est loin d’être exhaustive. Se sentant abandonnés en «plein vol» par leur camarade de lutte depuis qu’il a accédé à la Primature, ils ont lancé mercredi dernier un nouveau Comité stratégique. Leur ambition est de réconcilier le mouvement avec les vraies valeurs de la refondation pour parvenir au changement qui était la principale motivation de leur lutte contre le régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita entre juin et le 18 août 2020.

«La lutte du M5-RFP a été détournée au profit de l’instauration du culte du Premier ministre Choguel Kokala Maïga», a accusé Me Mohamed Aly Bathily, chargé de lire le réquisitoire. Il n’a pas manqué de rappeler que la lutte  initiale du M5-RFP visait à «refonder le Mali, loin du simulacre de démocratie et des pratiques de corruption, de trafic d’influence, de détournement des fonds et des biens publics avec leur cortège de mensonges d’Etat couverts par l’impunité totale et absolue».

A Choguel, ils reprochent d’avoir privilégié «la division en clans de ses propres membres» au lieu de s’engager dans un débat constructif. «On assista à la transformation du Comité stratégique du M5-Rdp initial. Certains de ses membres, appelés au gouvernement et dans les cabinets ministériels, se sont coupés de leurs bases où, pendant neuf mois, ils n’y ont pas mis les pieds, notamment pour y faire le compte-rendu des travaux de cette instance», ont également déploré ces personnalités influentes du mouvement. D’où leur décision de mettre en place un nouveau Comité stratégique véritablement dédié au «Mali Kura».

Cette nouvelle instance, présidée par Konimba Sidibé, sera désormais «le creuset de tous les espoirs du changement attendu par le  peuple malien». Le «M5-Mali Kura», selon ses initiateurs, entend «pleinement jouer et revendiquer son rôle d’acteur de la refondation du Mali, à travers la structuration et la conduite de politiques publiques»,

«La  rectification de la transition voulue par le Premier ministre a échoué. Finalement, elle semble être devenue la rectification du Comité stratégique lui-même», a souligné l’ancien ministre de la Justice, Me Mohamed Aly Bathily, appelant à un «sursaut patriotique» pour que le mouvement renoue avec les vraies valeurs de la refondation du Mali.

«Elle sera une force politique majeure dans la gouvernance de l’après-transition afin que le nouveau Mali, fondé sur une gouvernance vertueuse, de justice et de solidarité soit une réalité», a précisé Konimba Sidibé porté à la tête du Comité stratégique. Et d’ajouter, «la transition ne saurait se limiter à la seule organisation des élections».

Pour les leaders du «M5-Mali Kura», le mouvement ne peut plus se contenter d’être «une caisse de résonance, au service du destin personnel de son président». Il doit plutôt retrouver les valeurs unificatrices de la lutte contre le régime de feu IBK afin de se positionner comme un acteur majeur d’une transition de rupture avec les mauvaises pratiques en favorisant ainsi la refondation tant souhaitée au Mali.

On peut dire que la rupture est aujourd’hui consommée entre le Premier ministre Choguel Maïga et ses anciens camarades de lutte !

Moussa Bolly

Affaire Soumeylou Boubèye MAIGA : Son épouse en appelle au sens de l’humanisme d’Assimi Goïta

Dans une lettre ouverte adressée au président de la Transition, Maïga Binta Yatassaye plaide pour l’évacuation de son époux incarcéré depuis bientôt 7 mois, et dont l’état santé s’est fortement dégradé. Nous vous proposons l’intégralité de la lettre.

 

Bamako, le 1er mars 2022

 

A SON EXCELLENCE

COLONEL ASSIMI GOITA,

PRESIDENT DE LA TRANSITION BAMAKO-MALI

 

Objet : Lettre ouverte sur la situation de Soumeylou Boubèye Maïga

 

Excellence, Monsieur le Président de la Transition,

J’ai l’honneur de soumettre à nouveau à votre haute attention la situation critique dans laquelle se trouve mon mari, Soumeylou Boubèye MAIGA, ancien Premier ministre du Mali, en attente d’une autorisation d’évacuation d’urgence depuis la mi-décembre 2021.

Permettez-moi de rappeler que depuis son placement en détention préventive le 26 août 2021 à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako, sa santé s’est progressivement détériorée en raison de conditions d’incarcération épouvantables et dégradantes tant sur le plan humain, sanitaire que sécuritaire.

Dans ces conditions, il a aujourd’hui perdu plus de 23 kg et se trouve dans un état critique pour lequel un collège d’éminents médecins a requis depuis la mi-décembre une évacuation d’urgence. Le Conseil de Santé, commis par l’Etat, a confirmé la nécessité de cette évacuation d’urgence.

Il s’agit pourtant d’une détention préventive, qui ne justifie pas une telle inhumanité et qui aurait pu prendre une forme plus humaine, comme le contrôle judiciaire.

Monsieur le Président de la Transition,

Je garde l’espoir qu’en tant que Garant de la Constitution, en tant que Premier Magistrat et Garant de la Justice dans notre pays :

Vous saurez vous prémunir d’une Justice à deux vitesses qui priverait un citoyen de son droit à la vie et à la santé, sans lesquelles, il ne saurait faire face à la Justice.

Vous saurez faire assurer le respect de l’article 1 de la Constitution, qui garantit pour chaque Citoyen le droit à la vie, à l’intégrité et à la sécurité.

Vous saurez accorder l’importance qui s’impose au Conseil National de Santé et à l’équipe pluridisciplinaire, composés de professeurs agrégés de médecine, de chef de clinique, et d’éminents médecins civils et militaires, ayant unanimement soumis aux Autorités Maliennes l’urgence de l’évacuation de S.B. Maïga, dont le pronostic vital est engagé.

Vous saurez vous prémunir d’une Justice arbitraire et sélective qui détruit physiquement un citoyen et le prive sans fondement juridique et contre la Loi, du droit de visite de sa famille et de ses avocats, comme c’est le cas actuellement.

Vous saurez vous prémunir d’une attitude inhumaine qui laisserait un citoyen mourir en lui refusant les soins dont il a vitalement besoin et pour lesquels l’Etat reste désespérément passif.

En effet, Monsieur le Président de la Transition,

Quelle société serions-nous en train de bâtir en dehors du respect des droits fondamentaux de ses citoyens, en dehors d’une humanité qui est le fondement de toute société aspirant au progrès, en dehors de l’Etat de Droit qui est la base d’un Contrat Social vertueux entre citoyens et dirigeants ?

Je reste confiante que vous êtes porteur de ces valeurs et que vous prendrez les décisions qui s’imposent pour préserver la vie du citoyen Soumeylou Boubèye Maïga.

Monsieur le Président de la Transition,

Je vous écris cette lettre de façon ouverte, afin que le Peuple malien soit pris à témoin de cette situation inhumaine et intenable, pour laquelle vous détenez la solution.

Toutes les démarches et lettres que nous avons adressées au Ministère de la Santé et de la Justice sont restées lettres mortes. Les recommandations du collège de médecins et du Conseil National de Santé, sont également restées lettres mortes. Veut-on la mort par abandon et négligence programmée de Soumeylou Boubèye Maïga ?

Je garde foi en votre humanité, votre impartialité et votre capacité à prendre les décisions qui s’imposent dans l’urgence et dans le respect des recommandations des médecins, car Vous êtes le Décideur Final.

Je prends aussi l’engagement, devant le Peuple malien, du retour au Mali de Soumeylou Boubèye Maïga, après ses soins effectués. Nous ne saurions manquer à cette parole prise devant notre Peuple. Nous vivons dans un monde où une personne digne ne saurait se cacher et manquer à ses obligations et SBM est tenu par un tel engagement, il a toujours répondu présent à la Justice et continuera de le faire.

Monsieur le Président de la Transition,

Le pronostic vital de Soumeylou Boubèye Maïga est engagé.

Je vous demande, devant le Peuple malien, de lui permettre d’aller se soigner et je m’engage, au nom de notre famille à ce qu’il revienne dès qu’il sera rétabli.

Tout notre espoir repose sur votre décision, votre humanité, votre respect du droit à la vie, votre sens de l’Etat de Droit, votre respect de l’expertise et de la parole des médecins, votre sens du devoir à l’égard de tous les citoyens maliens, sans exclusion.

En vous remerciant de votre haute et bienveillante attention, je vous prie d’agréer, Excellence, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

 

Mme Maïga Binta Yatassaye
Epouse de Soumeylou Boubèye MAIGA

Mali : l’ancien président Ibrahim Boubacar KEITA est décédé, ce 16 janvier 2022 à son domicile à Bamako

L’ancien président malien, démocratiquement élu, est décédé dans la matinée de ce dimanche 16 janvier 2022, à son domicile de Bamako. Malade depuis de nombreux mois, l’homme d’État malien qui a été président de la République du 4 septembre 2013 au 18 août 2020 m’est apparu très affaibli, la dernière fois que j’ai eu le privilège de le voir: cette rencontre date du mois de juillet 2021, lors de la célébration de l’Aïd el-Kebir.

Ibrahim Boubacar Keïta également appelé IBK est né le 29 janvier 1945 à Koutiala, dans l’Afrique Occidentale Française. Il occupa les fonctions de Premier ministre de 1994 à 2000 et de président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2007, avant d’accéder à la présidence de la République du Mali en 2013, et d’être réélu en 2018.
Patriote vouant un attachement viscérale à sa Patrie, l’histoire retiendra que cet amour du Mali, n’aura pas suffit pour relever  les défis auxquels son pays était confronté à un moment  de son histoire.