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Décision de révocation du mandat de Président du Comité stratégique du M5-RFP confié à Choguel Kokalla Maiga

Le Comité Stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP):

– réuni en session extraordinaire ce mardi 5 mars 2024 pour examiner les suites réservées par Choguel Kokalla Maiga aux demandes l’invitant à se hisser à la hauteur de ses responsabilités ;

– Constatant l’expiration du délai qui lui a été imparti pour ramener la cohésion et la sérénité au sein du M5-RFP ;

– Regrettant au contraire les propos injurieux et diffamatoires de ses porte-voix attitrés ;

DÉCIDE DE REVOQUER PUREMENT, SIMPLEMENT ET DÉMOCRATIQUEMENT LE MANDAT DE PRÉSIDENT DU COMITÉ STRATÉGIQUE DU M5-RFP INITIALEMENT CONFIÉ A CHOGUEL KOKALLA MAIGA.

Bamako, le 5 mars 2024
Pour le Comité Stratégique

Imam Oumarou Diarra
Vice-président par intérim

Mali : DÉCLARATION LIMINAIRE DU M5-RFP LUE LORS DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DU COMITÉ STRATÉGIQUE – Maison de la Presse – Bamako, le 02 mars 2024

Mesdames et messieurs les hautes personnalités de la société civile et de la classe politique ici présentes ;

 

Honorables invités tous pris en vos titres, grades et qualités,

Militantes, militants et sympathisants du M5-RFP,

Mesdames et messieurs des médias et réseaux sociaux,

Mesdames et messieurs.

 

Nous vous prions, d’observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de la crise multidimensionnelle que traverse notre pays

Nous vous remercions d’avoir répondu si massivement à la première conférence de presse de l’année du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Tard valant mieux que jamais, nous adressons à toutes et à tous nos vœux de très bonne année 2024. Nous avons une pensée pieuse pour toutes les victimes civiles et militaires de la guerre et l’insécurité imposée à notre pays.

 

Nous vous invitons à prier constamment pour le repos éternel des disparus et un prompt rétablissement pour les blessés.

 

Mesdames et messieurs,

 

Depuis quelques temps, les journaux, les vidéos et télévisions, les radios ou autres plateformes reviennent en boucle sur un sujet : une crise au sein M5-RFP. Nous en sommes tristes mais nous avons tout fait pour protéger notre mouvement qui appartient à tout le Mali et qui par conséquent n’est la propriété privée de personne. Le devoir de redevabilité et la conscience que nous avons de nos responsabilités pour la réussite de la Transition en cours et notre détermination à continuer à y apporter toute notre part nous obligent à prendre à témoin le Peuple malien sur les tentatives de liquidation du M5-RFP et aussi de redresser les petits mensonges et les tentatives de falsifications de notre histoire récente.

Mesdames et messieurs,

Le M5-RFP, comme tous les mouvements d’envergure a des règles de fonctionnement internes dont la méconnaissance ou les violations créent des situations difficiles. Quelles sont ces règles ? Comment ont-elles été violées ?

DU FONCTIONNEMENT INITIAL NORMAL DU M5-RFP

 

Au plus fort de la lutte contre le régime déchu, le M5-RFP, à travers le Comité Stratégique, prenait toutes ses décisions de façon collective à la suite de débats démocratiques et transparents. Il n’y avait aucun Primus inter pares, aucun chef : tout se décidait de façon horizontale, autour d’une table. Les récentes déclarations au cours de one-man show de Choguel Kokalla Maiga sur le rôle prééminent ou singulier qui a pu être le sien au sein du mouvement ne sont donc que de pures affabulations que nous n’avons voulu démentir en raison de la mission que nous lui avons confiée. Mais la vérité historique mérite enfin d’être connue. La formulation de nos axes stratégiques tout comme la résolution de nos divergences étaient renvoyées à nos entitées.

Le M5-RFP, pendant longtemps, n’avait pas de président. Tous ses documents étaient rédigés par des équipes très restreintes puis remis au porte-parole Choguel Kokalla pour lecture. Il n’était l’auteur de quasiment d’aucune des Déclarations qu’il lisait. Y compris ses premiers discours de Premier ministre. Les preuves formelles sont disponibles.

Puis le Comité stratégique a décidé de désigner un Président dont l’attribution essentielle était de diriger les réunions du Comité Stratégique. Rien d’autre. Même les représentants du mouvement pour les rencontres politiques ou institutionnelles étaient désignés au cas par cas. Mme Sy Kadiatou Sow de An Ko Mali Dron, Bouba K. Traoré de EMK et Imam Oumarou Diarra ont été désignés respectivement 1er, 2ème et 3ème Vice-présidents sur propositions de leurs entités.

 

Le M5-RFP est composé de 11 entités que sont les Partis politiques (AR-Mali), la Coordination des Associations et Mouvements (CAMPS), la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM) La Coordination des Femmes, la Coordination des Jeunes, La Diaspora, le Forum des Organisations de la Société civile (FOSC), le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), le Pôle politique du Consensus (PPC), le Mouvement pour la Justice et la Paix (MPJ-Faso Yeleen) , le RPR.  La Diaspora, douzième entité, bien évidemment ne réside pas au Mali. Les représentants désignés de ces entités constituent le Comité stratégique du mouvement. S’y ajoutent des personnalités qui intègrent les entités sans être proposées par un parti politique, une association, un syndicat…. Choguel K. Maiga fait partie de ces cooptés car jamais son parti, le MPR, n’a accepté de le suivre ni au FSD, ni au M5-RFP. Il n’est venu qu’avec un seul jeune.

 

LES PROBLÈMES ACTUELS

 

La gouvernance verticale et par oukase qu’a voulu imposer Choguel Maiga depuis sa désignation comme Premier ministre sur proposition du M5-RFP a créé beaucoup de problèmes. Or, cette proposition, contrairement à ce que suggère la réécriture de l’histoire du M5-RFP s’est faite dans la courtoisie et le consensus sans aucune candidature concurrente malgré certaine contre-proposition, vite déclinée, faite en salle. En effet, le Comité stratégique a décidé de donner la preuve de sa maturité en présentant la candidature de son président dont l’appétit pour le poste l’avait conduit à des contacts en dehors M5-RFP et à des combines qui auraient pu faire éclater le mouvement. Dire que les militaires sont allés chercher Choguel qui n’était pas demandeur du poste est un mensonge.

 

L’incapacité notoire de Bouba K. Traoré, qui dirige les débats depuis le retrait de Mme Sy Kadiatou Sow, a été acté à tous les niveaux. Choguel Maiga qui l’a nommé Chargé de Mission à la Primature pour bien l’instrumentaliser, a voulu le maintenir coûte que coûte malgré la notification officielle par son entité d’origine, EMK, du retrait de sa confiance et de son mandat qui devait consacrer la fin automatique de ses fonctions de Vice-président. Et malgré les demandes réitérées de sa démission par de nombreuses entités.

 

Le refus du même Bouba K. Traoré de reconnaitre les résultats de l’élection de Ibrahima Traoré dit Jack Bauer dont les candidats se sont imposés dans toutes les communes et entités renouvelées. A l’inverse, la quasi-totalité des candidats proposés par le camp qui avait choisi de s’opposer à lui au nom de Choguel a été éliminée. Pour ce faire, Bouba K. Traoré a osé fermer les portes du siège du M5-RFP le jour de l’assemblée générale élective des jeunes le 3 février et appelé les forces de sécurité jusque dans la salle de réunion du Comité stratégique le 22 fevrier 2024.

Fort du soutien de son mentor Choguel Maiga, il a eu la prétention de suspendre ceux qui ont protesté contre de tels agissements en quittant la salle.

 

Il est à signaler qu’à aucun moment, l’abrogation du décret de nomination de Ibrahima Traoré n’a posé un problème au sein du M5-RFP.  Car, rappelons-le, le Comité stratégique, républicain dans l’âme, n’avait pas protesté lors de la sortie de certains de ses ministres du Gouvernement. Par ailleurs, Ibrahima Traoré dit Jack Bauer avait d’ailleurs clairement indiqué qu’il n’avait aucune intention de reprendre service à la Primature. Les difficultés actuelles n’ont donc aucun lien avec des demandes de postes.

 

Les « suspensions » prononcées au niveau du FSD ont été courageusement réglées par son président par intérim Salikou Sanogo qui les a déclarées nulles et non avenues créant ainsi les conditions d’un retour à la cohésion. Un exemple à méditer.

 

Une solide majorité de représentants au Comité Stratégique de 7 entités sur onze (7/11) refuse les enfantillages des auteurs des suspensions et de leur mentor. Que nul, sur ce point ne se trompe : nous n’avons pas démissionné et nous ne démissionnerons jamais ; nous n’avons pas quitté le M5-RFP et nous ne le quitterons jamais. Nous considérons les suspensions comme dérisoires, puériles et infantiles.

Nous sommes adossés à une majorité claire même si nous savons que des personnes soit non-membres du Comité stratégique soit minoritaires en son sein seront instrumentalisés pour créer la confusion.

Nous sommes repus des double-langages de Choguel Maiga qui, le matin, réunit des membres de son Cabinet et des obligés pour dénoncer des complots ourdis contre lui par les militaires en complicité avec des membres du Comité stratégiques qui sont ainsi jetés en pâture et le soir, fait l’éloge des mêmes militaires sous le vocable de « monèbodenw ». De qui parle-t-il alors ? Ne serait-il pas plus clair et plus courageux de donner des noms ? Il pousse la manipulation jusqu’à évoquer des projets d’assassinat dont il décrit le scénario rocambolesque. Une vraie tragi-comédie mise en scène par un abonné aux VAR.

 

Les insinuations et les fausses confidences sur de prétendues sollicitations pour des marchés publics sans jamais citer de noms ne visent qu’à salir. L’honneur commande de se taire si l’on n’a pas le courage d’aller au bout de ses accusations. Mais comment aller au bout du mensonge ? Comme on dit, Calomniez, Calomniez, il en restera toujours quelque chose dit-on.

 

Dans le même registre, fort de confiance qui lui a été faite et du blanc-seing qui lui a été donné pour la composition de son premier gouvernement,Choguel K. Maiga a fait nommer de personnalités inconnues au M5-RFP qu’il a présentées d’un côté comme membres du mouvement et soutenu de l’autre côté comme imposées par la partie militaire. La vérité a éclaté quand ces ministres ont quitté le gouvernement en même temps que ceux du M5-RFP. Entre-temps, ils ont travaillé à renforcer son parti au détriment des militants du M5-RFP. Les noms sont connus. Il donc est faux de présenter les protestations à l’interne contre de telles pratiques comme des demandes de postes qui lui ont été posés et qu’il n’a pas vocation à gérer.

 

Dire que tous les membres du Comité stratégique gagnés par le découragement ont déserté les réunions en laissant Choguel Maiga seul est une affabulation. Jamais Choguel n’a fait plus de réunions que d’autres membres importants du mouvement qui ont toujours été présents, qui ont cotisé autant ou plus que lui et qui n’ont pas détourné un centime sur les contributions données pour soutenir la lutte du mouvement. D’ailleurs Choguel n’assiste plus aux réunions du mouvement depuis bien longtemps malgré ses nombreux engagements à se ressaisir. Cette attitude a d’ailleurs amené certaines entités à vouloir dissocier les fonctions de Premier ministre et de président du Comité stratégique, ou à designer un président délégué ou enfin à instaurer une présidence tournante. Ces questions sont en examen.

 

 

Mesdames et messieurs,

Nous, responsables légitimes du M5-RFP, sommes résolus à ne pas tomber dans le piège des débats de caniveaux dans lesquels certains veulent nous entrainer pour servir des agendas individuels qui n’ont rien à voir avec les intérêts fondamentaux du Mali.

C’est pourquoi nous réaffirmons ici notre ferme engagement à œuvrer pour la réalisation pleine et entière des idéaux du M5-RFP, à la restauration et au renforcement de la cohésion en son sein malgré les graines de la division que sèment certains fossoyeurs du mouvement.

 

Nous serons présents pour apporter notre part au Dialogue Inter-Maliens dont la vraie finalité est de réussir l’union nationale après la réalisation de l’unité territoriale par la prise de Kidal que nous saluons à nouveau. Car notre ambition est de rassembler les Maliens.

Nous continuerons à soutenir avec toute notre énergie nos Forces de Défense et de Sécurité qui engrangent de nombreux succès malgré les difficultés quotidiennes à surmonter.

La quête de notre souveraineté nationale est dans l’ADN même de notre mouvement. C’est pourquoi nous disons oui à toutes les mesures prises dans ce sens en nous engageant en particulier pour faire de l’AES un succès.

Ainsi nous inscrivons toutes nos actions dans la réussite de la Transition et la consolidation de ses acquis et invitons en conséquence toutes les Maliennes et tous les Maliens des villes et des campagnes, de l’intérieur et de la diaspora à rester mobilisés pour un Mali débout, uni, sécurisé, démocratique et prospère.

 

Mesdames et messieurs,

Permettez-nous de conclure en lançant un ultime appel à Choguel Kokalla Maiga, président du Comité stratégique, à rassurer face aux graves accusations de manipulation qui pèsent sur lui et sur sa responsabilité éminente dans la situation actuelle notamment après ses déclarations à l’issue de son meeting du 1er mars. Nous lui donnons 72 heures pour respecter le fait majoritaire, prononcer la nullité des « sanctions » commanditées, travailler à restaurer sans délai la cohésion et l’entente au sein du mouvement, sortir définitivement de ses shows mensongers offensants pour ses camarades de lutte, arrêter d’instrumentaliser certains jeunes et membres de son Cabinet. A défaut, Il sera purement, simplement et démocratiquement demis de ses fonctions de président du Comité Stratégiques et ramené au niveau de militant à la base sans qu’il soit besoin de suspensions ou d’exclusions qui restent les armes des faibles.

 

Bamako, le 02 mars 2024

 

Pour le Comité Stratégique du M5-RFP

 

Le Vice-président par intérim

Imam Oumarou Diarra

M5-RFP : Les malaises s’enchainent aux dépens du Premier ministre Choguel Kokalla Maiga

Après plusieurs mois de crise interne sur fond de querelles de leadership et de positionnement, le M5-RFP, mouvement hétérogène ayant eu raison du régime IBK, est définitivement parti en lambeaux. S’il a pu survivre à l’avènement du M5-RFM Malikura – dont les fondateurs, pour se démarquer de Choguel, l’ont taxé de galvaudage de l’idéal du Malikura par des pratiques de mauvaise gouvernance : corruption, trafic d’influence, détournement de fonds et des biens publics sur fond de mensonges d’Etat, d’impunité. A l’issue de sa traditionnelle assemblée ordinaire, le 22 Février dernier, on est autorisé à confirmer que le mouvement est bien «mort de sa bal mort », comme l’avait anticipé cet autre ancien membre. Et pour cause : après les Cheick Oumar Sissoko, Mme Sy Kadiatou Sow, Modibo Sidibé et Konimba, désormais réunis au sein du M5RFP-Malikura, la branche Mohamoud Dicko et les électrons libres comme Issa Kaou Djim et Clément Dembélé, une nouvelle vague de caciques et leurs partisans de l’ancienne fronde anti-IBK viennent d’en rajouter au malaise par une mortelle confusion. Il s’agit de Me Mountaga Tall, Jamille Bittar, l’Imam Oumarou Diarra et Paul Ismaël Boro entre autres.

Tout est parti de l’assemblée générale ordinaire tenue, la semaine dernière, et qui s’est transformée à une fronde contre la personne du vice-président du Comité stratégique. Tombé en disgrâce au sein de EMK qui lui a retiré le mandat de siéger en son nom au sein du Comité stratégique, Boubacar K Traoré ne pouvait échapper à la nasse de contempteurs qui avaient inscrit au chapitre de l’assemblée la désignation d’un nouveau président. Sauf qu’à leur grande surprise, à la demande de Boubacar K Traoré, disent-il, les forces de l’ordre ont pris d’assaut les lieux empêchant à certains d’accéder à la salle.  C’est ainsi que des jeunes surexcités vont crier à l’instrumentalisation du Comité stratégique par son président intérimaire en dénonçant le recours inédit à des agents de l’ordre pour quadriller le siège du mouvement. Et, selon leurs témoignages, vice-président ne serait qu’une marionnette entre les mains de Choguel Maiga.  La rencontre a été finalement sanctionnée par une série de décisions dont le remplacement, avec effet immédiat, de Boubacar K Traoré par l’Imam Oumarou Diarra, ainsi que la décision de tenir désormais les réunions du Comité Stratégique de façon rotative dans les sièges des différentes entités constitutives du mouvement.

Avec deux directoires dirigés respectivement par Oumarou Diarra et Boubacar K Traoré, la seule entité politique sur laquelle s’appuyait Choguel pour garder son poste part du coup en lambeaux. Et la question est de savoir si ces employeurs vont tenir compte de cet esseulement relatif pour justifier un autre redressement de la trajectoire de la Transition après une rectification, presque ratée.

Amidou Keita

Mali (Koulouba) – Communiqués du Conseil des Ministres du mercredi 24 janvier 2024 CM N°2024-04/SGG

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 24 janvier 2024, dans sa
salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA,
Président de la Transition, Chef de l’Etat.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté un projet de texte ;
– procédé à des nominations ;
– et entendu des communications

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Mali – Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 10 janvier 2024

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 10 janvier 2024, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté un projet de texte ;
– et entendu des communications.

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COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 20 SEPTEMBRE 2023

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 20 septembre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.
Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :
– adopté des projets de texte ;
– procédé à des nominations ;
– et entendu des communications.
AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES
1. Les chefs des circonscriptions administratives sont les représentants de l’Etat et dépositaires de l’autorité de l’Etat dans le ressort territorial de la circonscription administrative.
Les présents projets de décret interviennent en application de la Loi n°2023-005 du 13 mars 2023, portant Statut Particulier du District de Bamako.
La réorganisation de la Circonscription administrative District de Bamako fait apparaitre pour la première fois des Circonscriptions d’Arrondissements dans le dispositif institutionnel du District de Bamako.
Les projets de décret adoptés précisent entres autres :
– les attributions du Gouverneur du District qui sera appuyé dans l’exercice de ses fonctions
par des Représentants de l’Etat dans les Arrondissements qui portent le titre de Sous-préfet ;
– l’organisation des services propres des Arrondissements à l’instar des Arrondissements de
l’intérieur ;
– le lien fonctionnel entre les Sous-préfets et les Délégués d’Arrondissements de la
Collectivité District de Bamako ;
– le profil et les conditions de nomination du personnel nécessaire à l’exécution des missions.
2. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des Ministres a adopté des projets de textes relatifs à la ratification de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel, signée le 16 septembre 2023, entre la République du Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger.
L’Autorité de Développement intégrée des Etats du Liptako-Gourma regroupant la République du Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger a été créée le 03 décembre 1970 à Ouagadougou en vue de permettre aux trois Etats de mutualiser les projets de développement et l’exploitation des ressources naturelles de la région.
Toutefois, en dépit des résultats positifs atteints, la région demeure confrontée à un défi sécuritaire caractérisé, notamment par des attaques de groupes terroristes et des activités des bandes criminelles. Toute chose qui affecte la vie des populations et compromet la mise en œuvre des projets et programmes de développement.
Sur le rapport du ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Conseil des Ministres a adopté :
un projet de décret fixant les conditions de nomination et les attributions des Représentants de l’Etat dans le District de Bamako et les Arrondissements qui le composent ; un projet de décret fixant l’organisation et les attributions des services propres des Circonscriptions administratives du District de Bamako ; un projet de décret fixant le cadre organique des services propres de la Circonscription administrative District de Bamako ; un projet de décret fixant le cadre organique des services propres des Arrondissements du District.
C’est dans ce contexte que la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel a été signée le 16 septembre 2023 entre la République du Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger.
Par cette alliance, les trois Etats décident de mutualiser leurs efforts pour apporter des réponses communes aux défis susmentionnés avec pour objectif d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle.
Les Parties signataires s’engagent entre autres :
– à œuvrer à la prévention, à la gestion et au règlement de toute rébellion armée ou autre
menace portant attente à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de chacun des pays membre de l’Alliance en privilégiant les voies pacifiques et diplomatiques et, en cas de nécessité, à user de la force pour faire face aux situations de rupture de la paix et de la stabilité ;
– à assister et à secourir, toutes le Parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance.
La République du Mali est désigné dépositaire de la Charte.
Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant loi de Finances pour l’exercice 2024.
Le projet de loi de Finances pour l’exercice 2024 est le septième budget présenté en mode
programme depuis 2018.
Les prévisions des recettes budgétaires pour l’exercice 2024 s’élèvent à 2 377,111 milliards de francs CFA contre 2 304,475 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2023, soit une augmentation de 72,635 milliards de francs CFA correspondant à une hausse de 3,15%.
Les prévisions des dépenses budgétaires pour l’exercice 2024 s’élèvent à 3 063,742 milliards de francs CFA contre 2 994,470 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2023, soit une augmentation de 69,272 milliards de francs CFA, soit un taux de progression de 2,31%.
Le Budget 2024 présente un déficit global de 686,631 milliards de francs FCFA contre 689,995 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectifiée 2023, soit une diminution de 0,49%.
La ville de Niono est confrontée à un problème d’engorgement des familles aggravé par l’insécurité qui a occasionnée l’afflux massif de déplacés internes. Pour pallier ce problème, le Titre foncier n° 520 du Cercle de Niono a été créé au nom de l’Etat.
La parcelle de terrain, objet de la présente affectation, d’une superficie de 38 hectares, 99 ares et 02 centiares, est destinée à satisfaire les besoins d’extension de la ville de Niono.
Sur le rapport du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant affectation au Ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la parcelle de terrain, objet du Titre Foncier n° 520 du Cercle de Niono, sise à Niono,
triangle de Niéguè Km 23.
AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes :
AU TITRE DE LA PRIMATURE :
– Chef de Cabinet au Secrétariat Général du Gouvernement : Monsieur Mamadou TRAORE, Inspecteur des Services Economiques.
– Contrôleur général adjoint des Services publics Contrôleur général des Services publics : Madame SAMAKE Mouna TOURE, Ingénieur des Eaux et Forêts.
– Contrôleur général des Services publics : Monsieur Ousmane DIARRA, Administrateur Civil, Membre du Corps Préfectoral.
AU TITRE MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS :
Inspecteurs à l’Inspection Générale des Armées et Services :
  • Colonel-major Fousseni Zan KEITA ;
  • Colonel-major Hamidou SAMAKE ;
  • Colonel Adama Mamadou SANOGO ;
  • Colonel Cheick Amadou Tidiane SOW.
– Directeur Général des Ateliers Militaires, Centraux de Markala : Lieutenant-colonel Djibril KANE.
– Directeur Adjoint de la Direction Centrale du Service de Santé des Armées : Colonel-major Seydou Alassane COULIBALY.
– Directeur Adjoint de la Direction du Génie Militaire : Colonel-major Abdourahamane OUOLOGUEM.
– Directeur Adjoint de la Justice Militaire : Colonel Jacques KONE.
– Haut fonctionnaire de Défense au Ministère des Mines : Colonel-major Nicolas CISSE.
– Haut fonctionnaire de Défense au Ministère de l’Energie et de l’Eau : Colonel-major Seydou Noumoutié KONE.
– Haut fonctionnaire de Défense au Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population : Colonel-major Adama DIARRA.
– Haut fonctionnaire de Défense au Ministère de l’Elevage et de la Pêche : Contrôleur Général de Police Issa KONATE.
– Haut fonctionnaire de Défense au Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation : Colonel Salim Bamba KONARE.
– Haut fonctionnaire de Défense au Ministère du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social : Colonel Olga BERTHE.
– Haut fonctionnaire de Défense au Ministère de la Santé et du Développement Social : Lieutenant-colonel Moussa SIDIBE.
AU TITRE MINISTERE DE LA RECONCILIATION, DE LA PAIX ET DE LA COHESION NATIONALE, CHARGE DE L’ACCORD POUR LA PAIX ET LA RECONCILIATION NATIONALE
– Secrétaire Général :
Monsieur Sidiki TRAORE, Inspecteur du Trésor.
AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE
– Directeur Adjoint du Protocole de la République :
Monsieur Mamadou dit Mamary TANGARA, Conseiller des Affaires Etrangères ;
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
– Inspecteurs à l’Inspection des Finances :
  • Monsieur Aliou KEITA, Inspecteur des Finances ;
  • Monsieur Seydou OUONOGO, Inspecteur du Trésor ;
  • Monsieur Mohamed SANGARE, Inspecteur des Finances ;
  • Monsieur Cheick Oumar KONE, Inspecteur des Finances ;
  • Monsieur Mahamane DEDEOU, Inspecteur du Trésor ;
  • Monsieur Mahamoud DRAME, Inspecteur du Trésor ;
  • Monsieur Seydou TRAORE, Inspecteur du Trésor.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
– Directeur Général du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique :
Monsieur Drissa SAMAKE, Professeur de l’Enseignement supérieur.
AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DU DEVELOPPEMENT SOCIAL
– Conseiller technique :
Monsieur Bakary DEMBELE, Administrateur Civil.
– Chargé de mission :
Monsieur Modibo COULIBALY, Administrateur de l’Action Sociale.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENERGIE ET DE L’EAU
– Directeur Général de l’Energie du Mali :
Monsieur Abdoulaye Djibril DIALLO, Ingénieur.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’ENTREPRENARIAT NATIONAL, DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
– Chargé de mission : Madame Kankou SISSOKO, Gestionnaire.
– Directeur Général de l’Institut national d’Ingénierie de Formation Professionnelle :
Monsieur Mahamadou DIARRA, Spécialiste en Ingénierie de Formation.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE
– Chargé de mission : Madame Tabara KEITA, Economiste.
AU TITRE DU MINISTERE DE L’HABITAT, DES DOMAINES, DE
L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA POPULATION
– Secrétaire Général :
Monsieur Amadou MAIGA, Ingénieur des Constructions Civiles.
– Conseillers techniques :
  • Monsieur Sadou Mahamadou DIALLO, Inspecteur des Services Economiques ;
  • Monsieur Adama Amadou COULIBALY, Ingénieur des Constructions Civiles.
– Directeur National de l’Urbanisme et de l’Habitat :
Monsieur Mahamadou OUOLOGUEM, Ingénieur des Constructions Civiles.
AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE L’ECONOMIE NUMERIQUE ET DE LA MODERNISATION DE L’ADMINISTRATION
– Chef de Cabinet :
Monsieur Mohamed AG ALBACHAR, Gestionnaire des Ressources humaines.
– Chargés de mission :
Madame Zarha Walet Hamed Idda, Gestionnaire ;
Monsieur Amara Ag Hamdona, Gestionnaire des Ressources humaines ; Madame Mariam Walet ELHADJI, Economiste ;
Monsieur Moulaye Reggani HAIDARA, né en 1997, Gestionnaire Monsieur Fayçal AG AGALY, Economiste.
AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS
1. Sur le rapport du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, le Conseil des Ministres a pris acte d’une communication relative aux propositions d’actions pour la conservation et la gestion des bâtiments de l’ex-siège de l’Institut National des Arts.
L’Institut national des Arts de Bamako est un établissement d’enseignement professionnel en Arts, Métiers et Animation socioculturelle créé en 1933 sous le nom la Maison des Artisans Soudanais qui devient plus tard l’Ecole artisanale de Bamako, puis l’Institut National des Arts en 1963. De sa création à nos jours, l’Institut a formé plusieurs hommes de culture, de célèbres artistes et hommes de médias.
De style néo-soudanais, les bâtiments de l’Institut National des Arts comprennent des ateliers, des salles de classes, des bureaux, une galerie d’exposition et une salle de spectacles.
Les difficultés d’accès, la vétusté des locaux et les inconforts liés aux pollutions et nuisance sonores ont rendu nécessaire la délocalisation de l’établissement.
C’est dans ce cadre que des nouveaux locaux ont été construits pour accueillir l’Institut dès la rentrée prochaine des classes.
Les actions suivantes sont envisagées pour la conservation et la gestion de l’ex siège de l’Institut :
– préserver l’intégrité physique des bâtiments en tant qu’éléments du patrimoine culturel ;
– réhabiliter et maintenir l’infrastructure dans un état fonctionnel ;
– conférer à l’infrastructure une nouvelle vocation afin qu’elle continue à jouer son rôle de
creuset de la créativité artistique, du savoir et du savoir-faire malien et en faire un des principaux centre d’attraction de la ville de Bamako.
2. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une augmentation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.
Bamako, le 20 septembre 2023
Le Secrétaire général du Gouvernement,
Mahamadou DAGNO
Officier de l’Ordre national

LE DELESTAGE CONTINUE MEME EN PLEIN AOUT : Bintou Camara sur les traces de Seydou Lamine Traoré

Nombreux étaient les maliens qui avaient pointé un doigt accusateur sur l’ancien ministre Seydou Lamine Traoré comme étant le seul responsable des délestages intempestifs de courant. Ce dernier, après avoir rejeté toutes les accusations, a fini par prendre son courage à deux mains en rendant le tablier. L’intérim avait été assuré par le ministre des Finances, avant que Bintou Camara ne prenne véritablement les rennes du département en faveur d’un réaménagement du gouvernement. Pensant trouver en l’expert-comptable la ressource humaine compétente pour améliorer la situation, aujourd’hui le constat est qu’elle va de mal en pire.

Le délestage s’est accru de manière inquiétante, surtout en plein hivernage où le niveau des cours d’eau est largement au dessus de la moyenne. Bintou Camara et Seydou Lamine Traoré sont-ils réellement les coupables tout trouvés du délestage intempestif de courant ? La crise financière en est-elle pour quelque chose ? Que faut-il faire pour trouver des solutions idoines à ce fléau qui met à terre le secteur informel et même industriel malien et fait souffrir les ménages ?

Alors qu’on pensait, avec la nomination de Mme Bintou Camara,  trouver la denrée rare pour sortir le Mali en général et Bamako en particulier dans cette obscurité gênante, c’était sans nul doute minimiser l’ampleur de la profonde crise à laquelle l’EDM est confrontée. En effet depuis le départ de Seydou Lamine les maliens n’ont assisté qu’en une exacerbation du délestage au point que les maliens pensent qu’il vaut même mieux que Mme Bintou Camara. Sinon comment comprendre que  la première mission de Mme la ministre  qui est  de faire face aux problèmes d’approvisionnement des Maliens en eau et électricité, soit encore largement en deçà des attentes des populations. Aujourd’hui  cette mission semble être  renvoyée aux calendes grecques. Et pour causes, non seulement  les caisses de l’Etat sont vides alors que l’énergie fonctionne au Mali avec des hydrocarbures, mais aussi et surtout les passifs de la société sont astronomiques. Ainsi s’il faut  reconnaitre que les conditions financières ne sont pas réunies pour relever les défis énergétiques, il n’en demeure pas moins également que la titulaire, expert-comptable n’a aucune expertise en la matière, en d’autres termes elle est loin d’être en terrain connu de par son profil. Sinon à défaut d’empêcher les coupures intempestives de courant, l’énergie aurait dû privilégier les secteurs à forte concentration industrielle et économique  et surtout mettre le courant à disposition de ces secteurs clés et à des heures de travail pour que l’économie puisse tourner au grand bonheur des maliens. En effet, avec le délestage non seulement l’économie informelle est à terre, mais aussi et surtout la vie dans les foyers s’en trouve fortement atteinte.

Bintou Camara et Seydou Lamine Traoré sont-ils réellement les coupables tout trouvés des délestages intempestifs de courant ?

Les ministres sont certes loin d’être les seuls responsables de la crise énergétique, surtout quand on sait qu’ils  ne tirent pas le cordon de la bourse, mais ils pourraient par leur expertise proposer un plan d’urgence  de sortie de crise. Sinon il faut reconnaitre qu’ils peuvent en aucun cas être responsables du manque de carburant dans les groupes électrogènes, qui relèverait certainement du ministre des finances et cela en fonction de la disponibilité financière.  Seydou Lamine et Bintou Camara ne pourraient être dédouanés, car  tous les deux ministres manquent de vision et de plan de sortie de crise. Cela pourrait certainement être dû à leurs profils. Encore une fois la question de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut se pose avec acuité pendant cette transition, pourtant censée jeter les bases d’un Mali Koura où seule l’excellence et la bonne gouvernance seront les maîtres mots. Des sources bien informées et Seydou Lamine Traoré et Bintou Camara, seraient des proches des hauts placés de la transition, donc népotisme quand tu nous tiens. Il est temps de sortir de ces pratiques pour redonner confiance au peuple malien.

La crise financière en est-elle pour quelque chose ?

Bien sûr que oui, car le Mali est asphyxié financièrement par les institutions de la sous-région et selon nos informations la société énergie du Mali serait endettée à plus de 600 milliards, si ce montant n’a d’ailleurs pas doublé. L’argent étant le nerf de la guerre, sans lui il n y a pas de vie, alors que le Mali s’est brouillé avec tous les grands bailleurs de fonds pour se tourner vers la Russie.  Ce pays étant en guerre fait face à ses problèmes internes. Donc il est loin de fournir  de l’énergie au Mali. Il revient aux autorités  maliennes d’améliorer leurs relations avec les institutions financières sous- régionales afin d’avoir accès sans difficulté aux fonds nécessaires pour les secteurs clés de l’économie

En somme, le Mali gagnerait à améliorer ses relations avec tous les pays, mais particulièrement avec ceux de la CEDEAO afin de sortir de cette période exceptionnelle et de faire face à son développement. La crise énergétique est seulement la face visible de l’Iceberg de la crise multidimensionnelle dont le Mali fait face depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012 et celui du 18 Août 2020. Qu’on en sorte rapidement et définitivement pour que les maliens puissent  véritablement fumer le calumet de la paix et du développement.

Youssouf Sissoko

M5-RFP : divorce sur fond de règlement de comptes entre Choguel et ses compagnons de lutte d’hier

Mme Sy Kadidiatou Sow, Modibo Sidibé, Mohamed Aly Bathily, Konimba Sidibé, Cheick Oumar Sissoko… La liste des personnalités (démissionnaires ou exclus du M5-Rfp) ayant pris part à l’officialisation (mercredi 3 août 2022) du nouveau Comité stratégique du  «M5-Mali Kura» est loin d’être exhaustive. Se sentant abandonnés en «plein vol» par leur camarade de lutte depuis qu’il a accédé à la Primature, ils ont lancé mercredi dernier un nouveau Comité stratégique. Leur ambition est de réconcilier le mouvement avec les vraies valeurs de la refondation pour parvenir au changement qui était la principale motivation de leur lutte contre le régime de feu Ibrahim Boubacar Kéita entre juin et le 18 août 2020.

«La lutte du M5-RFP a été détournée au profit de l’instauration du culte du Premier ministre Choguel Kokala Maïga», a accusé Me Mohamed Aly Bathily, chargé de lire le réquisitoire. Il n’a pas manqué de rappeler que la lutte  initiale du M5-RFP visait à «refonder le Mali, loin du simulacre de démocratie et des pratiques de corruption, de trafic d’influence, de détournement des fonds et des biens publics avec leur cortège de mensonges d’Etat couverts par l’impunité totale et absolue».

A Choguel, ils reprochent d’avoir privilégié «la division en clans de ses propres membres» au lieu de s’engager dans un débat constructif. «On assista à la transformation du Comité stratégique du M5-Rdp initial. Certains de ses membres, appelés au gouvernement et dans les cabinets ministériels, se sont coupés de leurs bases où, pendant neuf mois, ils n’y ont pas mis les pieds, notamment pour y faire le compte-rendu des travaux de cette instance», ont également déploré ces personnalités influentes du mouvement. D’où leur décision de mettre en place un nouveau Comité stratégique véritablement dédié au «Mali Kura».

Cette nouvelle instance, présidée par Konimba Sidibé, sera désormais «le creuset de tous les espoirs du changement attendu par le  peuple malien». Le «M5-Mali Kura», selon ses initiateurs, entend «pleinement jouer et revendiquer son rôle d’acteur de la refondation du Mali, à travers la structuration et la conduite de politiques publiques»,

«La  rectification de la transition voulue par le Premier ministre a échoué. Finalement, elle semble être devenue la rectification du Comité stratégique lui-même», a souligné l’ancien ministre de la Justice, Me Mohamed Aly Bathily, appelant à un «sursaut patriotique» pour que le mouvement renoue avec les vraies valeurs de la refondation du Mali.

«Elle sera une force politique majeure dans la gouvernance de l’après-transition afin que le nouveau Mali, fondé sur une gouvernance vertueuse, de justice et de solidarité soit une réalité», a précisé Konimba Sidibé porté à la tête du Comité stratégique. Et d’ajouter, «la transition ne saurait se limiter à la seule organisation des élections».

Pour les leaders du «M5-Mali Kura», le mouvement ne peut plus se contenter d’être «une caisse de résonance, au service du destin personnel de son président». Il doit plutôt retrouver les valeurs unificatrices de la lutte contre le régime de feu IBK afin de se positionner comme un acteur majeur d’une transition de rupture avec les mauvaises pratiques en favorisant ainsi la refondation tant souhaitée au Mali.

On peut dire que la rupture est aujourd’hui consommée entre le Premier ministre Choguel Maïga et ses anciens camarades de lutte !

Moussa Bolly

CHOGUEL KOKALLA MAÏGA : Chronique d’une fin annoncée à la Primature

C’est un doux euphémisme de dire que l’étau se resserre autour de l’actuel Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maïga, qui apparait aujourd’hui comme un homme, traqué de tous les côtés, de plus en plus délaissé, y compris dans ses propres entrailles, et qui ne semble plus tenir son fauteuil qu’à un filqui peut rompre à tout moment.

Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre de la transition, n’est plus cet homme adulé au début de sa prise de fonction à la tête de l’Exécutif central, qui faisait la bamboula auprès d’un public acquis à sa cause, surtout lorsqu’il entonnait à souhaitles promesses d’une « gouvernance de rupture ».

Ce moment idyllique, où l’homme se faisait passer comme le ténor d’un renouveau pour le pays et où il avait droit de cité, est révolu. Et pour cause ? Choguel Kokalla Maïga est en ce moment au creux de la vague, bousculé qu’il est par de nombreux acteurs nationaux, à commencer par ses propres camarades du bon vieux temps de la contestation populaire sur le boulevard de l’indépendance, qui ne lui voient aujourd’hui quedésastre et faillite au cœur des affaires publiques.

Les remontrances politiques se multiplient et s’accumulent contre lui : après récemment la charge de l’Untm, pourtant soutien déterminé de la transition, qui lui a adressé une vive réplique, suite à des manquements graves sur le respect des promesses non tenues, c’est désormais l’Adema, un autre allié de poids de la transition, qui est sorti de ses réserves pour demander carrément la démission de cet homme à la Primature.

Dans la même veine, le cadre des partis politiques et de regroupement de partis politiques pour une transition réussie avait sonné la fronde sur le Premier ministre, en lui demandant de quitter ses fonctions pour s’être pris au piège d’un déni républicain à lui reproché dans l’exercice de ses fonctions.

En fait, du haut de ses prérogatives primatoriales, Choguel Kokalla Maïga, comme à ses habitudes, n’a  pas hésité à rencontrer une frange des acteurs politiques nationaux, étiquetés comme ses soutiens politiques déclarés, en leur enjoignant de se mettre en ordre de bataille en vue de remporter les prochaines joutes politiques qui s’approchent à grands pas dans le pays.

Dans un pays démocratique comme le nôtre, un tel travail partisan et fort suspecté de connivence de la part d’un Premier ministre au service de l’intérêt public, et donc complètement insoupçonné de népotisme politique, n’est pas un jeu politique anodin.

Les partisans de l’homme ont beau crier pour défendre leur champion, au prétexte qu’aucune loi de la République ne lui interdit d’exprimer ses choix politiques, il est clair que le Premier ministre, dès lors qu’il a rencontré des partisans dans un cadre des plus officiels au niveau de la Primature, ce haut lieu du pouvoir central, pour un ordre du jour spécifiquement privé, s’est rendu coupable du déni républicain. Une faute politique impardonnable dans un contexte démocratique.

Voilà alors qu’aux yeux de nombreux acteurs nationaux, le Premier ministre actuel a perdu toute crédibilité républicaine de continuer à assumer les hautes charges officielles qui lui confèrent le fauteuil primatorial, synonyme de droiture, à la fois morale et intellectuelle, vis-à-vis des citoyens du pays, indépendamment du clivage idéologique etsociologique.

De ce fait, dit-on, il doit en payer les conséquences politiques. C’est bien pourquoi en ce moment très tendu pour lui, le Premier ministre de la transition fait l’objet de vives critiques ; les unes aussi tranchantes que les autres, lui demandant désormais de quitter son fauteuil, car n’ayant plus la légalité formelle, vu ses accointances politiques assumées à l’endroit de ses propres partisans, de conduire l’action publique au grand bénéfice des Maliens.

On le sait, l’homme était au cœur d’une vive polémique parmi ses propres camarades de la contestation populaire du boulevard de l’indépendance, où des voix plus fermes, et non des moindres, s’étaient faites entendre dire qu’il s’était déjà disqualifié à agir comme étant le porte-parole du mouvement de contestation, en optant pour le clivage pour écarter, dit-on, les empêcheurs de tourner en rond.

La plupart des ténors du M5-RFP avaient tout simplement pris leur distance vis-à-vis du Premier ministre Choguel Maïga, avec lequel ils n’entendaient plus jamais continuer une quelconque collaboration politique. Au motif qu’il s’était évertué à diviser le M5-RFP et à procéder à une épuration politique qui ne disait pas son nom.

A l’évidence, les hostilités politiques ne s’affaiblissent pas à l’encontre du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga qui est aujourd’hui un homme isolé, au sens propre du terme, et qui voit de plus en plus sa marge de manœuvre se réduire considérablement.

Ces appels à la démission, de plus en plus nombreux et retentissants, et qui prennent des proportionspour le moins piquantes, car dépassant de loin le milieu de ses détracteurs politiques naturels, finiront-ils par le fragiliser auprès du colonel Assimi Goïta, seul à lui accorder ou non un sursis ?

On le saura bientôt….

Oumar KONATE

POLITIQUE : Que mijote Choguel sur le dos des associations ?

En regardant de près l’historique des audiences du Premier ministre Choguel   Kokalla Maïga, on s’aperçoit qu’il prépare quelque chose. Tout laisse croire que le chef du gouvernement qui est contesté par beaucoup de Maliens est dans la manœuvre pour prendre en otage l’opinion nationale en se cachant derrière le soutien de groupes associatifs et politiques. Il a reçu le mercredi 13 juillet 2022 une délégation de la Coordination pour la paix, l’entraide et le développement qui regroupe à ce jour 21 associations.

Cette association est sortie de nulle part, puisqueinconnue de tout le monde jusqu’à la semaine dernière. Dirigée par l’ancien ministre Adama Samassékou, la coordination se veut l’interface entre les populations et les autorités de la Transition. Elle se dit interpellée par la situation du pays, pour le moins préoccupante. Elle affirme avoir alerté plusieurs fois sur la détérioration de la situation et entend aujourd’hui passer aux actes en accompagnant les populations et surtout l’Etat dans ses missions.

Le ministre Samassékou a, au nom de la Coordination, salué les efforts des autorités qu’il qualifie de « processus de 2e indépendance du Mali », avant d’inviter les plus hautes autorités à l’Assemblée générale de lancement prévue pour le 11 septembre. Cette Coordination entend rassembler pour créer une société civile des terroirs.

Le Premier ministre a salué leur démarche, surtout qu’elle s’inscrit parfaitement dans le cadre des orientations du Président de la Transition, à savoir l’Union sacrée. Cette caractéristique de la Coordination est unique, a souligné Choguel Kokalla Maïga. Le chef du gouvernement a transmis à ses hôtes, au nom du Président de la Transition, toute la reconnaissance des autorités au peuple pour sa résilience lors de l’embargo injuste qui avait été imposé à notre pays.

Et Choguel Kokalla Maïga d’ajouter que le centre de gravité de la transition reste le peuple ; voilà pourquoi les aspirations des populations comme la sécurisation la lutte contre la corruption et l’impunité, les réformes politiques et institutionnelles seront poursuivies afin de refonder un Mali stable et souverain.

Par ailleurs, le Premier ministre a reçu, jeudi 14 juillet 2022, le Comité stratégique du M5-RFP, élargi aux femmes, aux jeunes, et une délégation venue de Sikasso. Choguel a tenu à informer les membres de la situation survenue le 10 juillet 2022,relative à l’arrestation de 49 militaires ivoiriens. Selon ses communicants, le Premier ministre se veut clair sur la question. Le Mali veut la paix avec tous les pays du monde, en particulier ses voisins. Pour autant, a-t-il ajouté, les orientations du Président de la Transition dans cette affaire sont tout aussi claires et le colonel Assimi Goïta l’a fait savoir à tous ses interlocuteurs : notre souveraineté n’est pas négociable.

Il est clair que le Premier ministre cherche à communiquer sur les crises pour avoir des faveurs dans l’opinion. « Il s’agit ici pour vous de comprendre ce qui s’est réellement passé. Nous n’entendons plus fermer les yeux sur des pratiques aussi vieilles soient-elles, qui ne reposent pas sur des principes légaux, approuvés par le gouvernement du Mali, a estimé le Premier ministre. Notre sécurité est notre priorité ».

Choguel veut avoir le soutien politique qu’il n’a pas eu avec les principaux partis politiques. Le Premier ministre a ainsi reçu jeudi 14 juillet, à la Primature, une délégation du regroupement de partis politiques dit « non alignés », conduite par un certain Boubacar Diallo. Ces acteurs sont venus témoigner et apporter leur soutien aux autorités de la Transition pour les résultats déjà obtenus, selon les témoignages.

Ce regroupement qui compte plus d’une vingtaine de partis politiques sollicite par ailleurs son implication dans la gestion de la Transition, convaincu qu’il est de la justesse des missions poursuivies par les autorités. Le chef du gouvernement a annoncé l’ouverture d’une nouvelle page du processus et a invité les acteurs qu’il considère comme une partie des forces acquises au changement à œuvrer pour le grand rassemblement de toutes les forces du changement, afin de rendre le processus irréversible.

Le Premier ministre a également reçu, le jeudi 14 juillet 2022, une délégation du Pôle politique du consensus (PPC), conduite par son président JeamilleBittar. Ce dernier est connu pour ses prises de position en faveur de la transition, surtout pour défendre le Premier ministre. Bittar a rassuré le chef du gouvernement quant au soutien de son mouvement. « Nous sommes comptables de la gestion de cette Transition; même si nous ne sommes pas directement impliqués dans la gestion des affaires publiques », a-t-il déclaré. Le Président du PPC a affirmé qu’il faut revoir la situation du Mali quant à sa place dans les organisations et même au niveau de la Francophonie, car beaucoup d’États rejoignent le Commonwealth.

Enfin, Bittar a demandé au Premier ministre le renforcement du contrôle au niveau de l’administration, afin de lutter contre les retards et l’absentéisme.

« Votre mouvement fait partie des principaux acteurs du changement, vous faites partis des soutiens les plus sûrs de la Transition », leur a affirmé le Premier ministre. Choguel Kokalla a rappelé à ses hôtes que le peuple et Dieu sont derrière la Transition. « Nous n’avons peur en tant que dirigeants que du peuple et de Dieu et ils sont derrière cette Transition », a-t- il déclaré.

Oumar KONATE