Archives du mot-clé FILIÈRE

Fluidité Routière Agro-élevage : L’AOCTAH invite les acteurs de la filière bétails de la région de Nioro du Sahel à l’union sacrée

Une mission de l’Association Ouest Africaine du commerce transfrontalier des produits alimentaires, Agro- sylvo-pastoraux et halieutique (AOCTAH), a séjourné à Nioro du Sahel le Mercredi 24 Aout 2022. A la tête de ladite délégation,  Roger Bony le 2èm secrétaire permanent de cette organisation de défense des intérêts des éleveurs et ceux du monde paysans.

«Notre présence dans cette cité sahélienne  réputée en élevage s’explique  par le fait que nous sommes en étude sur les tracasseries au niveau de la filière bétails » a-t-il expliqué d’entrer en matière. Cette étude, selon lui concerne l’ensemble des Pays (PRAPS), à savoir  le Mali, le Niger, Mauritanie, le Sénégal, le Burkina et le Tchad.

AFassou Débé , une localité de Nioro  du sahel ou se trouve le plus grand marché de bataille de la région, il dit avoir  découvert des éleveurs très courageux et fiers de leurs activités. Cependant, il a constaté que ses braves éleveurs ont besoins d’un appui pour s’organiser afin de se prendre en charge pour régler un certain nombre de choses.

« L’AOCTAH à travers ses démembrement fera l’effort de les assister  dans cette dynamique.» a-t-il indiqué.

En réponse aux difficultés  évoquées par les acteurs de ladite filière, Il les a exhorté à se créer une dynamique autour de leur intimité afin de se créer une richesse qui leurs permettra de régler un certain nombre de problèmes. Quant aux difficultés au niveau régional, il estime qu’il est inadmissible qu’on ne puisse pas aider ses acteurs à faire leur commerce.   « Ces acteurs de la filière bétails qui apportent une contribution significative à l’économie Malienne  ont  besoin plus du soutien de l’état pour les faciliter dans leurs activités.» a-t-il recommandé au passage.

Les difficultés évoquées par l’ensemble des éleveurs de la zone de Fassou Debé sont entre autres, le problème d’eau, l’insécurité sur les pistes villageoises et par moment la cherté de l’aliment bétails.

L’utilisation de l’autocollant de fluidité est selon les responsables d’AOCTAH l’une des solutions appropriées pour évider les tracasseries routières, les invitant à se constituer en association en vue  d’adhérer à  L’AOCTH qui est toujours prêt à accomplir sa mission régalienne à savoir celle de les soutenir dans la défense de leurs intérêts.

Malick Gaye

FILIERE COTON : Les paysans proposent une voie de sortie de crise

Avec des propositions concrètes de sortie de crise, des paysans se sont engagés à aider le gouvernement. Si tout se passe bien, la grave crise qui divise les cotonculteurs sera bientôt derrière les paysans. C’est dans une lettre qu’ils se sont adressés à la ministre de la Santé et de l’Action sociale qui est la patronne des faitières de la corporation paysanne.

Ils ont d’abord fait un rappel sur les procédures d’organisation des élections. Selon les paysans, en novembre 2019, le Président par Intérim de leur organisation avait envoyé les termes de référence de renouvellement des instances des Sociétés coopératives aux quatre fédérations régionales des sociétés coopératives des producteurs de coton du Mali, à savoir : Koutiala, Sikasso, Kitaet Fana/Ohvn.

Les Sociétés coopératives des producteurs de coton (SCPC) à la base ont été renouvelées sans incident majeur en janvier et février 2020. Courant mars 2020, les renouvellements des Sociétés Coopératives des Unions secteurs ont démarré.Le 13 mars 2020, la Direction nationale de la Protection sociale et de l’ »économiesolidaire a adressé la lettre (n°054/Dnpses) au Président par intérim de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton en demandant la suspension des activités de renouvellement suite à des constats de dégradation du climat social dans certains secteurs de la fédération régionale des Sociétés coopératives des producteurs de coton de Koutiala.

Une mission de supervision

Quelques jours après, une mission de conciliation a été dépêchée sur le terrain pour échanger avec les producteurs afin de dissiper la tension. Après cette mission, la Direction nationale de la protection sociale et de l’économie solidaire a adressé la lettre n°079/DNPSES du 07 mai 2020 au Président par Intérim de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton en demandant la relance des activités de renouvellement. A partir de cette lettre, les travaux de renouvellement ont repris.

La mission de supervision composée de deux cadres de la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton, à savoir Mamadou Lamine Sylla, chargé des renforcements des capacités, Bocar Touré,conseiller juridique et deux cadres de la Direction nationale de la Protection sociale et de l’économie solidaire, à savoir Mamadou  Diarra,chef division promotion économie solidaire et NouhoumLandrouré,chef section réglementation et suivi des sociétés coopératives a sillonné la zone cotonnière. Il ressort des conclusions du rapport de mission que les renouvellements dans les Fédérations régionales de Sikasso, Fana/Ohvn et Kita se sont déroulés dans des conditions transparentes et conformément aux textes de l’Ohada.

La Fédération régionale des Sociétés coopératives des Producteurs de coton de Koutiala, après de longues procédures judiciaires, a été mise en place le 05 juillet 2021 sur supervision de l’Agent de la directionnationale de la Protection sociale et de l’Economie solidaire.

En outre, le rapport de mission a définitivement attesté la validité des élections dans sa conclusion, car 3 Fédérations sur 4 étaient renouvelées dans la transparence et conformément à l’acte uniforme de l’Ohada relatif aux droits des sociétés coopératives. Par la suite, le 05 juillet ; la Fédération régionale de Koutiala a été mise en place sans aucun incident selon l’agent du développement social et le PV de l’huissier de justice présent sur le lieu.

Après la mise en place de la Fédération régionale de Koutiala, l’Assemblée générale extraordinaire du 10 juillet 2021 a mis en place le Bureau de la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton. Elle a vu la participation de toutes les Fédération Régionales des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton avec ses 20 délégués en raison de 05 délégués par Fédération Régionale des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton.

Il y avait 02 candidats : Bakary Togola et Bakary Koné. Après le vote par bulletin secret, Bakary Koné a eu 13 voix sur 20, contre Bakary Togola : 07 voix sur 20 donc Bakary Koné a été élu Président de la Confédération des Sociétés Coopératives Producteurs de Coton avec une majorité absolue. Un procès-verbal et une liste de présence ont été signés par tous les participants. Cette Assemblée s’est déroulée sous la supervision d’un huissier de justice assermenté.

Une plainte a été faite au niveau du Tribunal de Commerce déposée par Bakary Togola, au motif que demander l’annulation de l’Assemblée Élective du Bureau, le juge dans son ordonnance a débouté la partie plaignante sous motif que sa plainte n’est pas fondée et que le bureau ne souffre d’aucune irrégularité. Une autre plainte a été faite au niveau du Tribunal de Grande instance de la Commune III du District de Bamako par trois associations demandant la dissolution du Bureau, là aussi la plainte a été jugée mal fondée pour défaut de qualité.

Ces décisions de justice attestent la régularité des membres du Bureau et démontrent les bonnes organisations des élections de renouvellement.

Propositions de solutions

Au regard de l’importance du coton dans l’économie malienne, une crise au sein de cette filière menacerait sérieusement la campagne 2022-2023. Pour une sortie de crise et soutenir le Président de la Transition et son Gouvernement dans les missions de refondation du Mali, le Bureau élu de la Confédération des Sociétés Coopératives propose une large ouverture des bureaux depuis le niveau secteur jusqu’au niveau national en passant par le niveau région pour que toutes les composantes des producteurs de coton se retrouvent dans une convergence de vue.

Le Bureau élu a plusieurs fois manifesté son souhait de rouvrir le Bureau sous le leadership des plus hautes autorités. Selon les paysans, l’ensemble du peuple malien doit faire un front commun afin que les défis de la sécurité alimentaire et la première place du Mali en Afrique de l’Ouest dans la production cotonnière soient maintenus.

Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues afin de créer une véritable cohésion entre les producteurs de coton.

Nampaga KONE

UMOCI : Le partenaire stratégique de la filière mangue

Consciente de l’importance de la filière mangue dans l’économie malienne et conformément à sa mission, l’Unité de mise en œuvre du Cadre intégré s’est toujours posée aux côtés de l’Interprofession mangue du Mali. C’est ainsi que depuis 2008, l’Umoci accompagne les exportateurs de mangues au Salon Fruit Logistica, à travers la prise en charge des frais de location du Stand d’exposition du Mali, des perdiems aux participants et la communication de la participation du Mali audit Salon. A titre d’exemple en 2011, l’Umoci a battu le record en appuyant 24 acteurs privés dont les exportateurs et les représentants des structures d’appui au commerce.

Pour la présente édition du Salon Fruit Logistica 2022, l’Umoci a pris en charge les frais liés: à la location et l’aménagement d’un Stand d’exposition de  pour la participation du Mali ; aux billets d’avion pour cinq (05) exportateurs de mangues ; à la prise en charge de deux (02) encadreurs de l’Umoci pour accompagner les exportateurs de mangues.

Toute chose qui a permis d’atteindre des résultats probants pour la filière. Ces prouesses sont estimées à plus 100 milliards F CFA entre 2010-2022.

Pour rappel, les différentes participations du Mali au Salon Fruit Logistica ont contribué, dans une large mesure, à l’accroissement du volume des exportations de mangues à travers les contacts noués par les participants avec les partenaires commerciaux de l’Europe ces dernières années. Selon les statistiques de l’Umoci, de 2017 à 2022, les exportations de mangues maliennes ont augmenté vers l’Union européenne. Les quantités totales exportées sont de 38 188 tonnes de 2017 à 2022 et les chiffres d’affaires générés sont de 18 445 924 934 francs CFA, ce qui est assez considérable pour la balance commerciale du pays. Les détails sont les suivants : 2017 : 6119 tonnes pour un chiffre d’affaires généré de 4 166 353 025 FCFA ; 2018 : 7042 tonnes pour 4 909 307 233 FCFA ; 2019 : 11 074 tonnes pour 7 728 326 345 FCFA ; 2020 : 8 168 tonnes pour 3 373 582 102 FCFA ; 2021 : 5 785 tonnes pour 2 434 709 254 FCFA.

A noter, en outre, que la mangue est le premier fruit d’exportation du Mali. Avec un potentiel de production de plus de 500.000 tonnes, le pays dispose de plus de 80 variétés de mangue.

Mariétou DOUCOURE

INTER-PROFESSION DE LA FILIÈRE MANGUE : L’exportation stagne

Le  secrétaire général du ministère de l’Industrie et du commerce, Adama Yoro Sidibé, a présidé le 24 février 2022 au CICB, l’ouverture des travaux de la Journée nationale de validation des statistiques sur la production, la transformation et la commercialisation de mangues et le bilan de la campagne 2021. La présente a été opportune  pour les acteurs de la filière  de jeter un regard sur la précédente campagne,  d’évaluer les difficultés et d’échanger sur les perspectives. Et pour le représentant du ministre de l’Industrie et du Commerce,   les acteurs doivent relever le défi de l’exportation de la mangue.

La mangue est le premier fruit d’exportation du Mali, et la filière est très porteuse au Mali, avec son fort potentiel de production et de compétitivité sur les marchés sous-régionaux et européens. De 2010 à 2020, le Mali a exporté plus de 300 000 tonnes, et généré plus de 1000 milliards de FCFA de chiffre d’affaires durant la même période.  La présente rencontre était donc l’occasion pour les  acteurs de  la filière  de passer au peigne fin le bilan de la précédente  campagne  en vue d’évaluer le chemin parcouru,  relever les acquis, débusquer les difficultés  pour mieux dessiner les  perspectives  pouvant booster  leur secteur.  Bien que la campagne 2021 se soit déroulée dans un contexte difficile  marqué  par la crise sanitaire (Covid-19) et la situation socio-économique, avec l’accompagnement du département de l’Industrie et du Commerce, la filière a pu réaliser certains de ses objectifs. Parmi lesquels M. Sidibé cite une série de réalisation avec  la  réhabilitation de la station de conditionnement des fruits de Bamako, l’équipement  et la mise à niveau des chambres froides, l’accompagnement  des acteurs de la filière au salon virtuel sur les produits et services  du Mali dédié  à l’agriculture, en collaboration avec  l’ambassade du Mali au Canada au mois de juillet 2021, etc. Mais,  à côté   de ces avancées, la filière reste confrontée à certains défis obstruant ses performances. Il s’agit notamment de l’absence  de statistiques fiables indicatrices de performance et nécessaires aux prises de décisions vis à vis des marchés internationaux. Mais surtout, elle doit réfléchir aux moyens et pistes pour accroître le taux  de l’exportation  de mangues d’année en année. Selon le Programme de compétitivité  de diversification agricole (Pcda), sur une production totale estimée à plus de 575 000 tonnes en 2009, ce taux était moins de 5% et plus de dix ans après en 2020,  ce taux n’a pas connu de progression. Aussi, M. Sidibé a-t-il exhorté les acteurs de la profession à chercher la solution pour faire évoluer la tendance. Un challenge  auquel  le président de l’interprofession de la filière mangue, Moctar Fofana,  et ses collègues comptent bien répondre en doublant les performances du secteur.

Mariétou DOUCOURE