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SUIVI DE LA TRANSITION POLITIQUE : Le respect de la souveraineté du Mali est un principe qui s’applique à tous les partenaires

Les travaux de la 3e réunion du Groupe de suivi et de soutien à la Transition au Mali (GST-MALI) ont eu lieu la semaine dernière à Lomé, au Togo. Une opportunité saisie par les représentants de notre gouvernement pour réaffirmer avec vigueur les principes auxquels tous nos partenaires doivent s’en tenir désormais dans les relations avec notre pays.

Le respect de la souveraineté de notre pays et de nos choix stratégiques ainsi que la défense des intérêts vitaux du peuple malien ! Voilà les principes qui balisent la voie que les partenaires du Mali doivent désormais emprunter ! Des positions de principe clarifiées le 6 septembre dernier à Lomé (Togo) à l’occasion la 3e réunion du Groupe de suivi de la transition (GST-Mali).

Le Chef de la MINUSMA, M. El Ghassim Wane, a rassuré de «l’accompagnement sans faille  des partenaires» face aux défis complexes et immenses sur les plans sécuritaire, humanitaire et socio-économique. Face à ces défis, la mobilisation des partenaires est «un impératif», a-t-il rappelé. Et pour le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Abdoulaye Diop, «aider à ramener la démocratie, la paix et la stabilité au Mali est un investissement».

Selon la communication présentée en conseil des ministres du mercredi dernier (7 septembre 2022) sur ses conclusions, cette rencontre a permis aux représentants du gouvernement de clarifier les positions de principe du Mali, notamment la détermination des autorités de la Transition à «inscrire l’action publique dans le strict respect des principes…».

«La participation des représentants de haut niveau du gouvernement a permis également de porter, de manière concrète, les messages et attentes du Mali pour le processus de Transition, notamment l’engagement pour un retour à un ordre constitutionnel sécurisé et apaisé».

Et à l’issue de ses travaux, le GST a félicité le Mali pour les progrès réalisés par la Transition ; condamné fermement les attaques terroristes et lancé un appel à une synergie d’actions contre les groupes armés terroristes ; lancé un appel à la mobilisation des partenaires techniques et financiers pour un appui à la mise en œuvre du Plan d’Actions du gouvernement (PAG) du Mali… Les participants ont également salué les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et pris note de la requête du gouvernement du Mali relative à la levée des mesures de suspension du Mali des instances de l’Union Africaine (UA), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Le GST-Mali a été mis en place par l’Union africaine avec l’accord des autorités maliennes et est co-présidé par la Cédéao et les Nations unies. Il vise à mobiliser la communauté africaine et internationale dans le cadre du suivi et de la mise en œuvre du Programme d’Actions de la Transition. Sa prochaine réunion est prévue au cours du 1er trimestre 2023 à Bamako.

Naby

Communiqué de la sixième session de haut niveau du comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger

Le Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger (CSA) a tenu sa sixième session de haut niveau à Bamako, le 2 septembre 2022, sous la présidence de M. Ramtane LAMAMRA, Ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’Étranger de la République algérienne démocratique et populaire, Chef de file de la Médiation internationale, en présence des parties signataires maliennes et des membres de la Médiation internationale.

Dans son allocution d’ouverture, le Ministre Ramtane LAMAMRA, en sa qualité de Chef de file de la Médiation internationale, a salué la participation de tous les membres du CSA, soulignant le contexte encourageant et prometteur dans lequel intervient la réunion. Il a ajouté que celle-ci offrait de nouvelles opportunités de prise en charge de toutes les attentes légitimes des parties signataires dans le cadre d’une mise en œuvre diligente et effective des dispositions fondamentales de l’Accord.

La rencontre a été l’occasion pour les participants de faire le point sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger et de s’accorder sur les prochaines étapes du processus, notamment à la lumière des recommandations de la réunion de niveau décisionnel tenue à Bamako du 1er au 5 août 2022.

Les participants ont souligné l’importance de la rencontre, qui constitue un signal fort de la volonté des parties à s’engager dans une nouvelle dynamique en vue de parachever la mise en œuvre de l’Accord. Ils ont noté que la présente session est intervenue dans un contexte d’ensemble marqué par des avancées tangibles dans la conduite de la Transition.

Les participants se sont félicités des résultats positifs de la réunion de niveau décisionnel, relevant en particulier l’accord sur l’intégration, en deux phases, au sein des structures de l’État malien, y compris les forces de défense et de sécurité, de 26 000 ex-combattants ; et la mise en place d’une Commission ad hoc pour formuler des propositions concrètes et réalistes sur la gestion au cas par cas de la situation des cadres des Mouvements signataires, y compris en relation avec la question relative à la chaîne de commandement.

Soulignant l’importance cruciale que revêt le maintien de la dynamique amorcée par la réunion de niveau décisionnel, les participants ont encouragé les parties maliennes à finaliser dans les délais les plus brefs qui soient les termes de référence de la Commission ad hoc mentionnée plus haut et d’en démarrer les travaux. Les membres de la Médiation internationale ont exprimé leur disponibilité à appuyer, en tant que de besoin, les travaux de la Commission.

Les participants ont également relevé avec satisfaction les consultations en cours sur la rédaction d’une nouvelle constitution, notamment les échanges entre la Commission chargée de cette responsabilité et les Mouvements signataires. Ils ont souligné l’opportunité ainsi offerte de prendre en compte les aspects pertinents de l’Accord dont la mise en œuvre participe également de l’entreprise de refondation de l’État malien telle qu’articulée lors des Assises nationales de la refondation.

Les participants ont rappelé l’urgence de procéder au lancement des seize (16) projets de développement déjà validés et dont la Convention de financement a été signé entre le ministère de l’Économie et des Finances et les représentants des collectivités territoriales en novembre 2021. La matérialisation de ces projets permettra aux populations de bénéficier des dividendes tant attendus du processus de paix.

Les participants se sont réjouis de la désignation de quinze femmes devant siéger au sein des mécanismes de suivi de la mise en œuvre de l’Accord (trois supplémentaires au CSA et douze au sein des sous-Comités), et ce conformément aux recommandations de la 5ème session de haut niveau tenue à Kidal.

Les participants ont tous reconnu la nécessité du fonctionnement effectif et régulier du CSA et de ses structures subsidiaires, notamment les sous-Comités, conformément aux dispositions pertinentes de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Les participants ont salué les recommandations du Séminaire organisé le 16 et 17 février 2022 par l’Observateur indépendant sur l’examen de ses observations et recommandations, en vue de faciliter l’appropriation desdites recommandations par les parties signataires.

Les participants ont lancé un appel pressant à tous les membres de la communauté internationale pour qu’ils renforcent leur appui politique, technique et financier à la mise en œuvre des actions prioritaires susmentionnées en vue de parachever la mise en œuvre de l’Accord.

Bamako, le 2 septembre 2022