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Arts, Culture & patrimoine | ‘’Connect for Culture Africa’’ plaide à Addis Abeba pour au moins 1% du budget des Etats Africains, d’ici 2027

Avec pour but d’établir un réseau comprenant diverses parties prenantes des secteurs de la culture et du patrimoine en Afrique, Connect for Culture Africa – CfCA – une nouvelle initiative régionale, a été lancée le 25 mai 2023 au Inter Luxury Hôtel à Addis Abeba, en Ethiopie, en présence de divers acteurs culturels et représentants d’institutions sur le continent dont Angela Martins, Cheffe de la Division de la Culture et des Sports de l’Union Africaine.

Angela Martins, Cheffe de la Division de la Culture et des Sports de l’Union Africaine

CfCA qui vise à renforcer les secteurs de la culture en Afrique en sensibilisant aux avantages du financement public, est une initiative mise en œuvre par Selam (organisation panafricaine basée à Addis-Abeba), en collaboration avec la Division de la Culture et des Sports de l’Union Africaine (UA) et soutenu par le gouvernement Suédois.

Connect for Culture Africa – CfCA – une nouvelle initiative régionale, a été lancée le 25 mai 2023 au Inter Luxury Hôtel à Addis Abeba, en Ethiopie Mise en œuvre par Selam (organisation panafricaine basée à Addis-Abeba)

Ainsi l’initiative CfCA entend propulser le plan d’action révisé de l’Union africaine (UA) sur les industries culturelles et créatives (ICC). Plan ayant servi de base au projet Connect for Culture Africa.

Partant de la réflexion sur l’importance du financement public pour accompagner les ICC, Teshome Wondimu, fondateur et directeur exécutif de Selam, a fait part du rôle crucial qu’il joue dans le soutien des [l’aide aux] artistes. Aussi a-t-il bon espoir que le document (plan d’action révisé) soit adopté vu l’importance qu’il revêt pour le secteur culturel.

Teshome Wondimu, fondateur et directeur exécutif de Selam

Pour atteindre ces objectifs, CfCA s’est engagé, d’ici 2027, à renforcer les secteurs de la culture et de la création (en Afrique) afin d’améliorer (entre autres objectifs) leur rôle dans la réalisation du développement durable, tout en facilitant le dialogue avec les gouvernements dans le but d’ « allouer au moins 1% de leur budget national aux arts, à la culture et du patrimoine ».

Le financement public, a souligné Teshome Wondimu, « sert de moyen pour soutenir les efforts artistiques, de promouvoir la diversité culturelle et d’assurer un accès égal aux arts pour tous les membres de la société. Cependant, la distribution efficace et équitable des fonds publics présente des défis notables qui nécessitent une réflexion approfondie et des solutions innovantes ».

Lucy Ilado, Directrice régonal (Afrique de l’Est) du programme Selam

D’où la rencontre d’Adddis Abeba pour plaider en faveur d’un financement public qui prend tout son sens et matérialise, a traduit Teshome Wondimu, le « besoin d’une plate-forme où les parties prenantes peuvent se rencontrer, resauter et échanger les meilleures pratiques et connaissances ». 

« Dans un monde qui prospère grâce à l’innovation, à l’imagination et à l’expression artistique, le financement public joue un rôle essentiel dans le développement et le maintien des industries créatives. C’est à travers ces investissements que nous assistons au pouvoir de transformation de l’art, de la culture et de la créativité », a encouragé Teshome Wondimu.

Connect for Culture Africa – CfCA – une nouvelle initiative régionale, a été lancée le 25 mai 2023 au Inter Luxury Hôtel à Addis Abeba, en Ethiopie Mise en œuvre par Selam (organisation panafricaine basée à Addis-Abeba), en collaboration avec la Division de la Culture et des Sports de l’Union Africaine (UA)

Plusieurs pays ont pris part au lancement du projet Connect for Culture Africa (CfCA) 2023-2027. A savoir l’Ethiopie, Kenya, Côte d’Ivoire, Benin, Congo, Gambie, Zambie, Tanzanie, Mozambique, Nigeria, etc.

Des domaines prioritaires identifiés dans le plan d’action de l’UA pour le développement des Cultures et Industries Créatives, CfCA prévoit soutenir certains domaines dont les Infrastructures Culturelles, la législation et le Cadre Politique des Cultures et Industries Créatives, le renforcement des Capacités, l’investissement et la finance, l’éducation, etc.

Lors du lancement du projet Connect for Culture Africa, à Addis-Abeba

Partenaire de Selam depuis une dizaine d’années, l’Ambassade de Suède à Addis Abeba, par la voix de Niklas Wu-Hansson – Chef de section adjoint pour la Coopération au Développement régional, s’est réjoui des retombées positives de l’Organisation non gouvernementale (Selam) à travers le continent africain.

« Le fait que l’UA soit devenue un proche allié, nous rassure que l’aventure sera plus excitante, encore plus impactant », a-t-il rassuré.

Panel : Pourquoi le financement public pour la culture ? 

Prof. Sozinho Matsinhe, Linguiste et expert en politique culturelle (Afrique du Sud)

Comment attirer davantage le financement public (et inciter les Etats  investir dans la culture) ? C’était le sujet abordé lors du panel d’après lancement dde CfCA. Pour Prof. Ribio Nzeza, Directeur du Département de la Culture à l’Université Senghor (Egypte), il est important d’impliquer la société civile [à l’exemple du South african Cultural observatory association] et le secteur privé.

« Je comprends qu’on parle de financement public mais, même dans le plan d’action révisé sur les ICC, on invite les Etats à pouvoir faire venir les acteurs nationaux qui sont dans le secteur privé », a-t-il souligné.

Connect for Culture Africa – CfCA

Cette collaboration, a expliqué Prof. Ribio Nzeza, permet d’attirer le financement au niveau du secteur privé pour compléter le secteur public qui ne peut pas répondre à tous les besoins. Des avantages liés  l’investissement public, il en cite deux. A savoir : inciter à la professionnalisation des acteurs culturels, améliorer le climat des affaires dans le monde culturel en apportant un statut juridique aux opérateurs culturels dans certains pays.

Connect for Culture Africa – CfCA

RECOMMANDATION – De l’avis de Dognon Dorothée, Directeur de la Cinématographie du Ministère de la Culture, de I’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, du Benin,plutôt que de dire (seulement) financement public, « il faut ajouter création de l’écosystème de développement de l’industrie culturelle ». Le danger pour la culture, a-t-il suggéré, est que « si dès le début, on n’attire pas l’attention de nos gouvernants, ils vont attribuer le financement et vont contrôler la créativité ».

Des actions louables menées par le gouvernement béninois en faveur de la culture, une promesse d’investissement d’ici 2026 de 40 millions de Dollars. Pour les initiatives similaires au Kenya ou en Ethiopie, Dognon Dorothée invite Selam à adresser des félicitations à ces Etats « pour qu’ils soient des exemples sur le plan africain ».

Par ailleurs, Dognon Dorothée a souhaité que Selam fasse le point de tous les documents. Surtout au niveau de l’UA concernant la culture. Ce sera, a-t-il dit, un document d’appui pour mener la discussion.

De son point de vue, concernant le financement d’au moins 1%, « presque tous les pays ont pris cet engagement …Nous pouvons être un modèle et comprendre ce qui se passe en dehors de notre ».

Ces réflexions sur le financement public et les orientations pour le rendre plus dynamique (selon l’expérience dans chaque pays) ont été poursuivies le lendemain, salle de conférence de l’hôtel Saro Maria le 26 mai, autour d’un travail de groupes ayant rassemblé tous les délégués invités.

AFRICA DAY – La soirée du 25 juin a été consacrée à la célébration de la journée de l’Afrique au Gas Light Sheraton à Addis Abeba. Sur scène, différentes cultures font une avec les musiciens et danseurs éthiopien de la troupe Gonder Fasiledes, le guitariste Vitali Maembe (Tanzanie) et les Ghanéens de Santrofi.

Pour rappel, Selam est une organisation qui défend et fait progresser le développement de la culture en s’engageant dans des efforts de lobbying et de plaidoyer pour meilleures politiques et infrastructures, production d’événements et gestion et promouvoir les artistes.

Koné SEYDOU, à Addis Abeba

BUDGET : Les finances publiques affectées par le ralentissement des activités économiques suite aux sanctions de la CEDEAO

Le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga a présidé mardi dernier (9 août 2022) une réunion du conseil de cabinet consacrée à l’examen de l’avant-projet de loi portant modification de la Loi N° 2021-071 du 23 décembre 2021 portant loi des finances pour l’exercice 2022. Une modification imposée en partie par la crise ukrainienne et les «sanctions illégales et injustes» prises par la Cédéao et l’Uémoa contre notre pays. Et cela alors que nous étions déjà confrontés à la double crise sécuritaire et sanitaire liée au Covid-19. Cela a eu «un impact négatif sur l’économie nationale en provoquant un ralentissement des activités économiques et, par extension, une diminution des recettes de l’État».

Ainsi, le projet de loi des finances 2022 rectifié porte-t-il les recettes à 1 982 440 000 000 F Cfa contre 2 130 721 000 000) F Cfa dans la loi des finances initiale, soit une diminution de 148 281 000 000 F Cfa. Quant aux dépenses, elles s’élèvent à 2 647 028 000 000 F Cfa contre 2 748 285 000 000 de F Cfa dans la loi des finances initiale, soit une diminution de 101 257 000 000 F Cfa.

MEREF SFD. : Les résultats jugés satisfaisants

Vendredi 22 avril 2022, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, a présidé la 4ème session ordinaire du comité d’orientation du Mécanisme de refinancement des systèmes financiers décentralisés (Meref SFD). Il s’est réjoui des résultats importants engrangés dans le cadre du Projet de programme de travail et le budget annuel 2021 (Ptba).

Malgré d’énormes difficultés liées aux multiples crises que le pays traverse, le ministre de l’Industrie et du Commerce Mahmoud Ould Mohamed rassure que les activités prévues dans le Projet de programme de travail et le budget annuel 2021 (Ptba) n’ont pas été fortement impactées. En effet, selon les informations données par le responsable du département de l’Industrie et du Commerce, « deux lignes de refinancement, à savoir les ressources héritées du PMR/FCIP et celles affectées au projet Inclusif pour le financement des SFD (Systèmes financiers décentralisés) partenaires, qui s’élèvent respectivement à 8,963 milliards FCFA et 7,028 milliards FCFA, ont été investis dans 13 SFD partenaires intervenant dans la chaine de valeur agricole sur toute l’étendue du territoire national ». Aussi, « environ 107 611 acteurs des organisations professionnelles agricoles, petites et moyennes entreprises agricoles, groupes démunis, jeunes ruraux (dont 64 199 femmes et 37 850 jeunes) ont bénéficié de crédits », ajoute-t-il.

Ces 13 institutions de microfinance ont financé à leur tour des activités liées, à : l’achat d’intrants et d’équipements agricoles ; la petite agriculture telle que le maraîchage ; l’embouche et l’aviculture ; l’artisanat ; le petit commerce.

Pour le ministre, le Mécanisme de refinancement des systèmes financiers décentralisés (Meref-SFD) contribuera à l’atteinte des objectifs du projet Inclusif qui vise à bancariser 440 000 petits producteurs et 360 organisations professionnelles agricoles, d’ici 2024, à travers des conventions spécifiques. Toutes choses qui témoignent de l’utilité et de la performance du Meref SFD.

Comme pour témoigner du rôle capital qu’aucune la microfinance, le ministre a rappelé qu’elle occupe une place de choix dans les activités du Gouvernement. C’est pourquoi, ajoute-t-il, elle a été prise en compte dans le plan d’actions du Gouvernement de la Transition en tant qu’outil d’inclusion financière pouvant contribuer à la réduction de la pauvreté. « La promotion du secteur de la microfinance également figure en bonne place dans les recommandations du Dialogue National Inclusif à travers la finance islamique », explique-t-il.

A noter que le conseil s’est réuni autour de l’adoption des rapports d’activités et financier de l’exercice clos du Programme de travail et son budget annuel (Ptba) 2022, le rapport du Comité d’audit et d’autres dispositions permettant de mieux envisager les perspectives 2022, entre autres.

Abdrahamane Baba Kouyaté

L’Agence des Energies Renouvelables du Mali : Un budget ambitieux de 843.278.000 de franc FCFA prévu pour 2022

L’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-MALI) a tenu les travaux de sa 6ème session de son conseil d’administration ce mercredi 30 mars au CRES de Badalabougou. Pour cette année le budget prévisionnel est de de 843.278.000 de franc  FCFA.

Le président du conseil d’administration (PCA), Boubacar Keïta souligne que les énergies renouvelables communément appelées les énergies propres constituent un des piliers du développement durable, grâce à son rôle d’atténuation des effets du changement climatique. D’après les Renouvelables (IRENA), les énergies renouvelables ont mobilisé plus de financement et créé plus d’emplois que tous autres secteurs dans ces dernières années.

Boubacar Keïta explique qu’en 2021, le total des dépenses exécutées sur le budget d’Etat est de 464 727 000 FCFA contre 464 965 934 FCFA de crédit notifié, soit un taux d’exécution de 99.99%. « Le budget de l’année 2022 de l’Agence est estimé à : huit cent quarante-trois millions deux cent soixante-dix-huit mille francs CFA (843 278 000 FCFA), Soit une augmentation de 32% par rapport à l’année dernière » a dit le président. Il a fait savoir aux administrateurs  que ce budget est très faible comparativement aux ambitions de l’Agence. L’appui des partenaires pour l’année 2022 représentera plus 2 milliards de FCFA, selon le président. Avec l’appui des partenaires, l’année 2022 sera consacrée à : la poursuite des activités non achevées en 2021 ; le lancement du projet d’Electrification Rurale par Energie Solaire Photovoltaïque financé par le Fonds Vert pour Climat et la BOAD dans sa première phase pour 50 localités; la réalisation et le suivi des travaux d’électrification totale et d’adduction d’eau par les technologies solaires photovoltaïques des villages de Kara et de Koniobla dans la région de Koulikoro ; – la réalisation du projet de 33 000 lampadaires pour un montant estimé à 36 milliards de FCFA. Sans oublier la réalisation de la troisième semaine malienne des EnR, qui sera une semaine internationale avec l’appui de la BAD; l’amélioration du plateau technique de l’agence par l’installation des stations mobiles de mesure du rayonnement solaire et du vent, des banes d’essai et l’unité fabrique de lampe LED; – la clôture du Projet d’Appui à la Promotion des Energies Renouvelables (PAPERM) dont une deuxième phase est vivement souhaitée aux regards des résultats atteints par ce projet ; l’élaboration d’un nouveau projet dans le cadre du programme African Minigrid financé par le PNUD travers le Fonds Environnement Mondial (FEM) et le suivi des études et des travaux des centrales solaires dans le cadre du partenariat public-privé. La coopération avec l’Agence Internationale des Energies Renouvelables (IRENA) permettra d’appuyer le Mali dans la réalisation de l’étude des besoins des centres de santé post Covid-19 afin de lancer un programme d’électrification des centres de santé par énergie solaire et de renforcement de capacité ainsi que la réalisation d’autres études dans le domaine des énergies renouvelables, conclut-il.

Kader Diarra