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Post-COVID-19 : Le Dialogue politique sur le processus d’intégration de la dimension genre relancé…

Identifier les priorités et les pistes d’action concrètes pour l’intégration du genre dans les plans et les efforts de relance budgétaire post COVID-19, au regard des bouleversements des priorités de dépenses qui ont suivi l’apparition de la pandémie COVID-19 : tel était l’objectif de l’atelier portant sur le Dialogue politique sur le processus d’intégration de la dimension genre dans la relance post-COVID-19 dont la cérémonie de lancement a été présidée par le Secrétaire Général du ministère de l’Économie et des Finances M. Abdoulaye TRAORE, ce jeudi à Bamako, en présence de Président du Commission Finances du Conseil National de Transition et de plusieurs cadres de l’administration et des partenaires au Développement.

Lors de son discours, le Secrétaire Général du ministère de l’Economie et Finances a rappelé l’attention particulière que portent les plus hautes autorités à l’amélioration des conditions de vie des populations notamment celles de femmes et la prise en compte de la dimension genre dans l’ensemble des politiques publiques. « Les effets de l’intégration du genre dans les politiques publiques sur la réduction des inégalités et de cette dernière sur la stabilité politique et sociale ne sont plus à démontrer » a déclaré M. Abdoulaye TRAORE.

En dépit de toutes les contraintes liées aux sanctions économiques et financiers prises par la CEDEAO contre le Mali et l’évolution du contexte international marqué par les répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sur le prix du Pétrole ( qui se traduit par révision des prévisions de croissance qui passent de 5,3% à 4,2%), des mesures seront prises afin d’atténuer les effets négatifs de la pandémie sur les femmes pour accroitre les ressources affectées à l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes.

« Le ministère de l’Économie et des Finances attache un prix à ces mesures, car le Mali a plus que jamais besoin de relancer la croissance de son activité économique pour faire face aux grands défis de l’heure et cette croissance ne saura être durable, si la moitié de la population et 35 % de la main d’œuvre reste à l’écart. Pour atténuer ces effets et traduire en réalité les priorités de politiques publiques du Gouvernement, j’invite les acteurs du processus budgétaire à privilégier une réallocation interne des ressources qui leurs sont alloués. Ainsi, chaque centime dépensé devrait contribuer à satisfaire les besoins des femmes et des hommes, des filles et des garçons, de manière inclusive. » a expliqué le Secrétaire Général du ministère de l’Économie et des Finances.

Organisé dans le cadre du Projet d’Adoption de plans de relance budgétaire et d’efforts de relance sensibles au genre en réponse aux crises sanitaires et économiques Covid-19, initié par ONU Femmes et mis en œuvre au Mali par le ministère de l’Economie et des Finances à travers la Cellule Technique de Coordination du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CT-CSLP), qui en assure la coordination et la Direction Générale du Budget (DGB), qui constitue l’ancrage technique en partenariat avec le bureau pays d’ONU Femmes, ce atelier a été organisé sous forme d’un panel composé de divers acteurs (services publics, partenaires au développement, organisation de la société civile), afin d’aborder le sujet sous plusieurs perspectives (Simultanément en présentiel et virtuellement sur la plateforme ZOOM).

Les gaps en matière de production de statistiques de genre et de sensibilité au genre des mesures d’atténuation des effets socioéconomiques de la COVID-19 , la contribution des différents acteurs et des réformes en cours à l’intégration du genre dans les plans et efforts de relance budgétaire post COVID-19, le plaidoyer pour renforcer le niveau d’intégration de la dimension genre dans les plans et efforts nationaux de relance économique pour les exercices budgétaires de 2022 et 2023 sont, entre autres les sujets qui ont abordés lors de cette session de dialogue politique dont les principales recommandations issues des échanges alimenteront les discussions budgétaires et macroéconomiques.

Avant de lancer les travaux, M. Abdoulaye TRAORE a remercié l’ensemble des partenaires plus particulièrement la Représentante Résidente de ONU Femmes pour leurs accompagnements constants ainsi que les différents services techniques de l’Etat, les personnalités mobilisées et engagées sur les problématiques de genre au Mali.

CCOM /MEF

DIALOGUE AVEC LA CEDEAO : Le PPC se dit favorable

Le Pôle politique du consensus (PPC) dirigé par Jeamille Bittar a animé une conférence de presse jeudi 21 janvier 2022 à Sogoniko. Cette rencontre qui portait sur  la présentation annuelle de vœux a été l’occasion pour Bittar  de se pencher sur la situation actuelle du pays. Notamment les sanctions de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et de l’Uemoa (Union économique monétaire ouest-africaine) contre le Mali.

En prélude, le conférencier demande à tous les militants et sympathisants de rester unis et mobilisés pour la défense de la patrie et d’accompagner les autorités actuelles pour la réussite de la Transition qu’il nomme une transition de « rupture et de refondation ». M. Bittar profitera de l’occasion pour dénoncer l’ingérence de la France dans les affaires du Mali. « Nous disons non à l’ingérence des autorités françaises et profitons de l’occasion pour les remercier, tout en leur disant que leur présence n’est pas la bienvenue au Mali (militaires et diplomatiques ».

S’agissant des sanctions de la Cedeao et de l’Uemoa contre le Mali, Jeamille Bittar déclare qu’elles sont injustifiées, illégitimes et illégales. Il  affirmera que le PPC est favorable au dialogue et à la concertation entre le Mali et les organisations sous-régionales, mais pas à n’importe quel prix.

« Nous demandons la suspension de la constitution de 1992 et une accélération pour la rédaction de la nouvelle constitution et la relecture rapide de la charte de la Transition pour prendre en compte les préoccupations majeures de la population. Oui, le pays est en guerre, il faut déclarer l’état de siège d’urgence de guerre. Nous sommes favorables d’envisager notre retrait de la Cedeao et de l’Uemoa et la création d’une nouvelle monnaie », déclare-t-il. Par ailleurs, le président du PPC se dit favorable à la relecture de tous les accords militaires et au retrait des forces françaises du sol malien. Il demande un partenariat gagnant-gagnant avec tous ceux qui le souhaitent, dans le respect de la souveraineté du Mali.

Aux dires du  président du Pôle politique de consensus,  le président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Dramane Ouattara a un mépris pour le Mali. Il estime que ce dernier est tout simplement contre l’émergence du Mali.

Abdrahamane Baba Kouyaté