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FCRIT : Le Comité de pilotage annonce des résultats probants

La 5ème session du Comité de pilotage du Fonds compétitif pour la recherche scientifique et l’innovation technologique (Fcrit) a été tenue ce vendredi 29 avril 2022. C’était dans la salle de conférence du département de la l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sous la présidence du chef dudit département.

Dans son intervention, Drissa Samaké, Directeur général par intérim du Centre national de la recherche scientifique et technologique, d’affirmer que malgré les contraintes liées à la crise sanitaire et l’amaro, le paiement du budget de la troisième année des projets financés en 2017 et  la première année des 47 projets sélectionnés en 2018 a été  honoré. A cet effet, il a salué les autorités du pays pour leur engagement à accompagner le financement de la recherche endogène. En effet, le Fonds compétitif pour la recherche est financé à 0,20% des recettes fiscales, soit un montant de 2,5 milliards en 2022. D’après lui, sur ce montant, le Fcrit a bénéficié d’une première tranche de 1,250 milliard qui servira pour le financement des projets 2018.

Au menu des résultats annoncés par le Directeur général, des manuscrits ont été soumis pour publication, la publication d’articles. Et d’ajouter que des projets de brevet d’invention sont en cours d’évaluation dans le Centre malien pour la promotion de la propreté industrielle.  Avant de signaler  dans le cadre de la vulgarisation des résultats des projets qu’une table ronde a été organisée entre les utilisateurs des résultats de la recherche et les recherches innovateurs en 2022. Il a également  révélé une convention de partenariat signée avec certains médias, notamment l’Ortm, pour assurer la visibilité de la recherche, des centres de recherche et des résultats de recherche. En perspective, le comité de pilotage du Fcrit prétend continuer le financement des projets sélectionnés en 2018. Mieux, il organisera un atelier qui permettra de mettre en contact les chercheurs et les utilisateurs de la recherche.

Selon Amadou Keïta, ministre de l’Enseignement supérieur et de Recherche scientifique, non moins président du comité de pilotage, le Fcrit est un compte d’affection spécial pour financer différents volets de la recherche scientifique et de l’innovation technologique. D’après lui, c’est une initiative du gouvernement pour soutenir le système national de la recherche. A l’en croire, il vise à booster la recherche scientifique. Et de préciser que le Fonds est destiné à financer entre autres les activités des projets de recherche soumis par les équipes nationales de recherche ; les projets de vulgarisation et de valorisation des résultats de la recherche scientifique et de l’innovation technologique. A ce titre, « le Fcrit contribue au développement des projets financés par les partenaires entre les grandes écoles et les universités, les structures de recherche et le secteur productif, le renforcement des capacités des chercheurs ».

Rappelons que  les travaux de cette 5ème session ont porté, entre autres, sur : l’examen et l’adoption du compte rendu de la 4ème session du comité de pilotage ; l’examen de l’état d’exécution des recommandations de la 4ème session ; examen et adoption du rapport d’activité 2021 et du projet de programme d’activités 2022; rapport d’exécution du budget 2021 et du projet du budget 2022.

Jiadata MAIGA

Transport et sécurité : Nextan Mali est là !

Une nouvelle société technologique pour la sécurisation et la dématérialisation du transport dénommée Nextan Mali a vu le jour au Mali. Elle a fait son lancement à la faveur d’un point-presse tenu ce vendredi 28 janvier dans la salle de conférence du ministère de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. C’était sous la présidence de Bakary Doumbia, ministre dudit département.

Selon Salah Boubacar Daou, le projet Nextan Mali vise entre autres à sécuriser les usagers des moyens de transport, notamment d’automobile et les motos cyclistes contre le vol. Cela, grâce à un système d’alerte et de géolocalisation. A l’en croire, ce système permet en plus de géolocaliser, de couper le moteur d’un engin à distance en cas de vol. D’après l’administrateur général, Nextan permet également à l’État de recouvrir les recettes fiscales et la dématérialisation des documents de transport. Suivant ses propos, cette  nouvelle technologie aide de façon  efficace les agents de contrôle dans leurs tâches quotidiennes, mais aussi à sensibiliser sur la sécurité routière. C’est pourquoi Salah Boubacar Daou a affirmé qu’en mettant en œuvre cette technologie, les Maliens seront mieux protégés contre l’insécurité.

D’après lui, le projet Nextan Mali est un système made in Mali, par des développeurs maliens,  perfectionné et financé à hauteur de 47 milliards par le partenaire Nextan groupe, basé à Singapour, pour une durée de 5 ans. L’application de ce projet diminuera le chômage des jeunes, avec la création de plus de 600 emplois directs et plus de 7000 indirectes, et l’installation d’environ 103 agences à travers tout le pays, a expliqué l’administrateur général.

Pour sa part, Bakary Doumbia, ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, s’est félicité d’un dispositif innovant au bénéfice des mairies, des services des impôts, des transports, de la sécurité, des collectivités territoriales, et des usagers, avec un fort impact sur la lutte contre le chômage. Et de remercier la société Nextan pour l’initiative. Avant de lui rassurer de l’accompagnement du gouvernement à travers son département.

Jiadata MAIGA

L’impact des technologies numériques sur l’environnement ?

Les technologies peuvent contribuer à promouvoir la justice et la paix dans le monde. Les progrès du numérique peuvent favoriser et accélérer la réalisation de chacun des 17 Objectifs de développement durable, qu’il s’agisse de mettre fin à l’extrême pauvreté, de réduire la mortalité maternelle et infantile, de promouvoir l’agriculture durable et le travail décent ou encore de parvenir à l’alphabétisation universelle. Toutefois, les technologies peuvent aussi menacer le droit à la vie privée, compromettre la sécurité et creuser les inégalités. Elles ont des incidences sur les droits de l’homme et l’action humaine. Comme les générations précédentes, nous – les autorités, les entreprises et les particuliers – devons choisir comment nous souhaitons exploiter et gérer les nouvelles technologies.

Jamais dans l’histoire une innovation ne s’est propagée aussi vite que les technologies numériques : elles ont touché près de la moitié de la population des pays en développement en deux décennies seulement, bouleversant les sociétés. En améliorant la connectivité, l’inclusion financière et l’accès aux services commerciaux et publics, la technologie peut amplement concourir à promouvoir l’égalité.

Ainsi, dans le domaine de la santé, des technologies d’avant-garde faisant appel à l’intelligence artificielle aident à sauver des vies, à diagnostiquer des maladies et à accroître l’espérance de vie. En matière d’enseignement, les environnements d’apprentissage virtuels et les possibilités de formation à distance donnent accès à des programmes éducatifs à des personnes qui en seraient autrement exclues. Les services publics deviennent également plus accessibles et sont assurés de façon plus responsable, grâce aux systèmes reposant sur la technologie de la chaîne de blocs, et les procédures bureaucratiques sont allégées à l’aide de l’intelligence artificielle. En outre, la pertinence et la précision des politiques et programmes peuvent être améliorées grâce aux mégadonnées.

Cependant, les populations qui n’ont pas encore accès à ces technologies ne bénéficient pas de ces avancées et se retrouvent encore plus marginalisées. Bon nombre des laissés-pour-compte sont des femmes, des personnes âgées ou des personnes qui vivent avec un handicap, des membres de minorités ethniques ou linguistiques ou de groupes autochtones et des habitants de régions pauvres ou reculées. L’accès aux technologies progresse de plus en plus lentement, voire régresse dans certains groupes. À titre d’exemple, les femmes sont 12 % moins nombreuses que les hommes à utiliser Internet dans le monde. Si cet écart s’est réduit dans la plupart des régions entre 2013 et 2017, il est passé de 30 à 33 % dans les pays les moins avancés.

Les algorithmes, s’ils reposent sur des données qui ne sont pas suffisamment diversifiées, peuvent reproduire, voire amplifier, la partialité humaine et systémique. Il est donc possible que la question ne soit pas abordée comme il convient, compte tenu du manque de diversité dans le secteur des technologies.

Au cours de l’histoire, les révolutions technologiques ont modifié les dynamiques de l’emploi, en créant de nouvelles formes et de nouveaux modes de travail et en rendant d’autres obsolètes. Elles ont ainsi transformé les sociétés de façon globale. Les mutations en cours auront certainement de profondes répercussions. Ainsi, l’Organisation internationale du Travail (OIT) estime que le passage à une économie plus verte pourrait créer 24 millions d’emplois dans le monde d’ici à 2030, du fait de l’adoption de pratiques durables dans le secteur de l’énergie, de l’utilisation de véhicules électriques et de l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments.

D’autre part, des groupes comme McKinsey publient des rapports selon lesquels 800 millions de personnes pourraient perdre leur emploi d’ici à 2030, à cause de l’automatisation, et des sondages révèlent que la majorité des personnes employées s’inquiètent de ne pas être suffisamment formées ou compétentes pour trouver un emploi bien rémunéré.

Il est largement admis que, pour faire face à ces évolutions, nous devrons modifier notre approche en matière d’éducation, par exemple en accordant plus de place aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques, en développant les compétences non techniques et la résilience et en permettant aux personnes d’enrichir et d’élargir leurs compétences tout au long de leur vie. Il importera de mieux valoriser le travail non rémunéré, tel que la prise en charge des enfants et des personnes âgées à domicile, d’autant que ce type d’activité sera de plus en plus nécessaire au vu de l’évolution de la composition démographique partout dans le monde.

À l’heure actuelle, les technologies numériques telles que le groupage des données et l’intelligence artificielle sont utilisées pour analyser des problèmes et en assurer le suivi dans les domaines de l’agriculture, de la santé et de l’environnement ou pour accomplir des tâches quotidiennes comme effectuer un trajet ou payer une facture. Elles peuvent être employées pour défendre et exercer les droits de l’homme, mais aussi pour y porter atteinte, par exemple, dans le cadre de la surveillance des mouvements, des achats, des conversations et des comportements. Les pouvoirs publics et les entreprises ont de plus en plus d’outils pour collecter et exploiter des données à des fins financières ou autres.

Néanmoins, les données personnelles seraient une ressource utile pour tout un chacun si leur propriété était mieux réglementée. Selon le type de protections mises en place, les technologies basées sur les données peuvent contribuer à améliorer les moyens d’action et le bien-être des populations et à promouvoir les droits universels.

Les médias sociaux mettent en lien près de la moitié de la population mondiale. Ils permettent aux personnes de faire entendre leur voix et de communiquer en temps réel avec d’autres personnes qui se trouvent à l’autre bout du monde. Mais ils peuvent aussi alimenter les préjugés et semer la discorde, en facilitant la diffusion des discours de haine et des fausses informations et en renforçant les effets de chambre d’écho.

Ainsi, les algorithmes des médias sociaux peuvent contribuer à la fragmentation des sociétés dans le monde entier ou bien avoir une influence inverse.

Comment faire face à ces évolutions ? Voilà une question qui fait l’objet de nombreux débats, au niveau des pays comme à l’échelle internationale, en cette période où les tensions géopolitiques s’accentuent. Le Secrétaire général a pointé du doigt la menace d’une « grande fracture » entre les puissances mondiales, chacune ayant sa propre stratégie basée sur Internet et l’intelligence artificielle, ses règles monétaires, commerciales et financières dominantes et sa vision géopolitique et militaire opposée à celles des autres. Une telle rupture pourrait être comparée à un mur de Berlin numérique. La coopération numérique entre les États, dans un cyberespace où régneraient les principes universels relatifs à la paix et à la sécurité, aux droits humains et au développement durable, apparaît de plus en plus comme une condition essentielle à la vie dans un monde uni. L’une des grandes recommandations émises par le Groupe de haut niveau sur la coopération numérique est de conclure un pacte mondial pour la coopération numérique.