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LA GUINEE DE MAMADY DOUMBOUYA DANS LA LIGNE DE MIRE : Les faucons de la CEDEAO décident de « sanctions progressives »

À l’issue d’une réunion à New York jeudi soir, les chefs d’États d’Afrique de l’Ouest ont décidé de prendre des « sanctions progressives » contre le pouvoir militaire en Guinée. Ils ont également réclamé la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali.
Les dirigeants des États ouest-africains réunis en sommet extraordinaire, jeudi 22 septembre à New York, ont décidé de prendre des « sanctions progressives » la Guinée face à l’inflexibilité des militaires pour une date de retour des civils au pouvoir.
« rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs ambassadeurs accrédités auprès de la République de Guinée » et de « la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la CEDEAO ».
Selon un document résumant cette réunion de chefs d’État, « il a été arrêté la prise de sanctions progressives sur des individus et contre les autorités en place.
« Très rapidement, le président en exercice de la CEDEAO et le président de la commission de la CEDEAO vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions », selon ce texte confirmé par plusieurs participants.
Tous les dirigeants ouest-africains réunis à New York à l’exception du Mali, de la Guinée et du Burkina dirigés par des militaires et suspendus, ont également réclamé la libération de 46 militaires ivoiriens détenus au Mali, ce qui avait déclenché une grave querelle entre les deux pays.
Convoqué à l’initiative de la présidence bissau-guinéenne, en fin de compte, le sommet extraordinaire de la CEDEAO va être l’événement africain de cette Assemblée générale de l’ONU. Il a été voulu avec insistance par la présidence bissau-guinéenne.
À l’agenda, selon le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo : « le réexamen de la situation en Guinée et au Mali », source de tensions entre l’organisation régionale et les deux capitales.
Ce sommet a été l’occasion pour l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi, médiateur de la CEDEAO, de briefer les chefs d’État sur sa récente mission à Conakry, fin août : celui-ci a listé les points d’accord et de désaccord avec les autorités de la transition guinéenne et faire des recommandations à Conakry et aux États membres.
Le désaccord majeur porte sur la durée de la transition. Pour le président Embalo, les 24 mois convenus ne sont « pas négociables ».

Au même moment, le Président guinéen est en visite au Mali
Cette visite du colonel Mamady Doumbouya, le premier hors des frontières depuis que lui et ses hommes ont pris le pouvoir en septembre 2021, n’a donné lieu à une communication publique qu’après son arrivée.
« Je suis à Bamako à côté de mon frère, le Président Assimi Goïta, pour fêter l’indépendance du Mali et accompagner le peuple malien, qui est un peuple frère », dit le colonel Doumbouya, cité dans le communiqué.
le colonel Mamady Doumbouya a permis au Mali de souffler un peu face aux sanctions que la CEDEAO a infligées en janvier dernier, un sévère embargo commercial et financier pour sanctionner le projet des militaires de rester au pouvoir jusqu’à cinq années supplémentaires. Les autorités guinéennes avaient été parmi les rares à se solidariser avec le Mali face aux sanctions, et avaient maintenu les frontières ouvertes.

Mais le Mali et la Guinée restent suspendus des organes de la CEDEAO.

M.Yattara

Colonel Mamadi Doumbouya, président de la Transition Guinéenne effectue son premier voyage en dehors de la Guinée chez son frère Colonel Assimi Goita du Mali.

Le Président de la Transition malienne, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, a accueilli, ce mercredi 21 septembre 2022, le Président guinéen de la Transition, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA qui effectue une visite d’amitié et de travail, de 24 heures, en terre africaine du Mali.
Il a été accueilli, avec tous les honneurs, à sa descente de l’avion présidentiel de la République du Mali, par le Président Assimi GOÏTA et  plusieurs membres du gouvernement.

Après l’hymne national des deux pays frères et la revue des troupes, le Président GOÏTA a accompagné son invité dans les halles du pavillon présidentiel de l’aéroport international Modibo Keita – Bamako – Senou. Après cet accueil, l’hôte du Président de la Transition a été conduit au Palais de Koulouba.

Avant son départ, le Colonel Mamady DOUMBOUYA a confié à la presse l’objectif de sa visite : «Je suis à Bamako à côté de mon frère, le Président Assimi GOÏTA, pour fêter l’indépendance du Mali et accompagner le peuple malien, qui est un peuple frère».

Le Président guinéen de la Transition a ensuite rappelé les liens historiques entre le Mali et la Guinée : «La Guinée et le Mali constituent deux poumons dans un même corps. Pour moi, il est important d’être à Bamako pour fêter l’indépendance du Mali avec les frères maliens», a-t-il ajouté.

Douanes maliennes: UNE REPRÉSENTATION OUVERTE EN GUINÉE

Cette représentation est non seulement un symbole de rapprochement mais aussi un instrument technique pour l’Administration des douanes pour sécuriser les recettes au profit du trésor public et fluidifier la chaine logistique.

Dans le cadre du renforcement des liens de coopération économique entre le Mali et la Guinée, les autorités des deux pays ont décidé de faire du corridor Conakry-Bamako notre principal point de desserte. Au cœur des relations bilatérales figurent en bonne place les questions douanières. Ainsi, le 12 Août fait date dans l’histoire de la coopération douanière entre le Mali et la Guinée. Pour cause, une représentation des douanes maliennes au Port autonome de Conakry est désormais ouverte, donc opérationnelle, et le Représentant officiellement installé par le Directeur Général des Douanes, l’Inspecteur Général Amadou Konaté qui était accompagné à Conakry de quelques proches collaborateurs.

Dans la capitale guinéenne, c’est dans l’enceinte des Entrepôts maliens en Guinée, eux-mêmes situés dans le périmètre du Port autonome de Conakry, que maliens et guinéens ont célébré une nouvelle dimension dans la coopération douanière en installant officiellement un Représentant des Douanes maliennes au Port autonome de Conakry. C’était en présence de 5 ministres du Gouvernement dont celui en charge des douanes.

Arrivé la veille, le patron des douanes maliennes, n’a pas caché sa fierté de voir concrétiser une instruction forte des plus hautes autorités des deux pays. L’Inspecteur Général Amadou Konaté a transmis les salutations fraternelles du Ministre de l’Économie et des Finances à son homologue guinéen.

Lors de la cérémonie d’inauguration couplée avec l’installation de l’inspecteur des Douanes en charge désormais d’animer ce service, le Directeur général des douanes guinéennes a salué l’engagement de son homologue malien dans la mise en œuvre diligente des recommandations des rencontres bilatérales entre les deux administrations douanières.

UN ENGAGEMENT COMMUN

« A titre de rappel, l’implantation d’une Représentation des Douanes maliennes en Guinée est une des recommandations fortes de la Grande Commission Mixte de Coopération entre la République du Mali et de Guinée, tenue à Bamako les 27 et 28 avril 2017. Cette préoccupation, nous l’avons réitérée lors de nos travaux des 2è et 3è rencontres bilatérales qui ont lieu respectivement à Kourémalé-Guinée et à Bamako les 11 et 12 Aout 2016 et les 08 et 09 févier 2022 » a rappelé le Directeur général des Douanes dans son intervention qui a précédé le dévoilement de la plaque d’identification des locaux et la coupure du ruban symbolique.

« Nos deux Administrations douanières, conformément à la volonté affichée de nos plus hautes autorités, ont été instruites de travailler ensemble pour faire de Conakry, port naturel du Mali, le corridor le plus rentable. Nous disposons si heureusement de tous les instruments de coopération pour traduire dans les faits cette volonté clairement affichée de nos autorités pour le bonheur de nos populations. L’ouverture de la Représentation des Douanes du Mali à Conakry en est une illustration palpable » a-t-il ajouté.

L’occasion était opportune pour lui de réaffirmer notre engagement pour la mise en œuvre diligente des recommandations issues de nos différentes rencontres. « La cérémonie d’inauguration en est une preuve éloquente» a estimé l’inspecteur général Amadou Konaté qui a insisté sur la nécessité de créer de part et d’autre les conditions nécessaires au basculement du trafic au profit des ports de Guinée.

Le Directeur Général des Douanes de Guinée a, pour sa part, annoncé que les recommandations des rencontres bilatérales connaissent un niveau de mise en œuvre satisfaisant avec plus de 10 points satisfaits sur les 21. C’est le lieu de réitérer notre ferme volonté à poursuivre les efforts conformément aux instructions des plus hautes autorités de Guinée, a-t-il dit.

DES EQUIPEMENTS DEDIES AUX MELIENS

En marge de cette inauguration du bâtiment logé dans l’enceinte des Entrepôts du Mali (Emagui), la délégation malienne a visité les installations portuaires notamment les portiques, les scanners, le parc automobile et les centres d’interprétation des images scanographiques. Il s’agit d’une immersion dans le système de gestion des marchandises notamment celles en destination du Mali. Du grand navire où les conteneurs et les engins sont en cours de déchargement, aux scanners, entrepôts et aires de stationnement en passant par les salles d’imagerie, le responsable des douanes maliennes a tout visité.

A tous les niveaux, les opératifs du  port ont rassuré de la fiabilité des mesures de sécurité prises pour rendre compétitif le port de Conakry qui est en cours d’extension à 100% de sa capacité actuelle.

«Cela est important pour nous parce que le commerce international est une chaîne logistique qui commande la rigueur et le respect des réglementations nationales et communautaires. Il fallait pour nous visiter pour avoir une idée précise de comment les opérations se déroulent au Port » a confié le chef de la délégation malienne.

Pour le patron des douanes maliennes,  l’inauguration d’un bâtiment et l’installation d’un Représentant sont certes un symbole fort, mais pas une panacée. C’est dire que la coopération douanière doit être à la hauteur des attentes à la fois des Gouvernements des deux pays et des usagers du corridor Conakry-Bamako dont la viabilité et la vitalité dépendent, dans une large mesure, des administrations douanières.

La partie guinéenne est en train de mettre le paquet pour conquérir la confiance des opérateurs maliens. La délégation a pu visiter des installations spécialement dédiées au coton, aux camions maliens et un bâtiment en cours de construction pour loger les chauffeurs dans les meilleures conditions. Sans oublier le parking de véhicules d’une grande capacité qui, selon les responsables du port, est exclusivement dédié au Mali.

Après la cérémonie, la délégation a été reçue par le Premier ministre par intérim, en présence de membres du gouvernement. Les autorités guinéennes n’ont pas fait mystère de leurs ambitions pour une coopération plus dynamique, au-delà même, des questions douanières et économiques. La visite d’une imposante huilerie a sanctionné le séjour  de la délégation douanière à Conakry.

Source DGD

Union Mali-Guinée : le maestro Salif Keita veut briser les frontières entre les deux pays à travers la culture

L’artiste malien Salif Keïta vient de lancer une semaine  panafricaine entre le Mali et la Guinée, dénommée  « Semaine artistique-culturelle et économique à Kourémalé » qui se tiendra du 21 au 28 septembre 2022 dans la ville frontalière  de Kourémalé. Il a fait l’annonce au cours d’une conférence de presse ce jeudi 18 août 2022 au Palais de la Culture de Bamako. Déterminé pour la souveraineté et l’union du Mali et de la Guinée, l’initiateur Salif Keïta explique que l’objectif principal est de promouvoir l’intégration multiforme entre les deux pays et susciter en la jeunesse la volonté d’intégration à travers une semaine multiforme dans les domaines  artistique, culturel , scientifique , économique.

Semaine Artistique Culturelle et Economique, C’est du 21 au 28 septembre 2022 à Kourémalé. Une manière de remercier la Guinée pour son soutien tout au long de l’embargo de la CEDEAO est aussi l’un des objectifs visés à travers cet événement de brassage des deux peuples frères. Le choix du lieu n’est pas un fait du hasard mais plutôt stratégique parce que Kourémalé est le village ou il est impossible de faire la différence entre un malien et un guinéen et le village porte le nom des deux pays : Kouremalé Guinée et Kourémalé Mali.  Harouna Barry, membre de la sous-commission scientifique de la commission d’organisation, souligne que le colonisateur a été tellement irrationnel dans son objectif de séparer le Mali et la Guinée qu’il a juste tracé un tiret au milieu du même village qui est Kourémalé pour déterminer la frontière entre les deux pays. De ce fait, cette semaine à Kourémalé est l’occasion de montrer au colonisateur que notre division est irrationnelle et va contre nos intérêts, affirme Harouna Barry. Plusieurs activités sont prévues pour cette semaine notamment l’organisation de deux  concerts géants : l’un se tiendra le 21 septembre la veille de la fête anniversaire de l’indépendance du Mali. L’autre se tiendra le 27 septembre la veille de la fête de l’indépendance de la Guinée. Il y aura l’organisation de deux soirées Gala présidées par les Premiers Ministres ou les Présidents de la Transition pour saluer les dates d’indépendance le 22 septembre à Bamako en présence de la délégation guinéenne et le 28 septembre à Conakry en présence de la délégation malienne. L’organisation d’un forum scientifique sur le thème : « la Guinée et le Mali sont liés par l’histoire. Leurs destins sont inséparables » auquel seront invités : des historiens , des anthropologues , des socio-anthropologues et d’autres intellectuels des deux pays . Il y aura également l’organisation d’une foire exposition portant sur les produits de l’artisanat, de la pharmacopée traditionnelle, les boissons locales etc …. L’organisation d’une caravane de sensibilisation et d’animation sur le corridor Conakry- Bamako sur l’actualité et la nécessité d’intégration des deux pays. Ils vont lancer « L’appel de Kourémalé » en faveur de l’intégration politique, économique et culturelle des deux pays, selon les organisateurs. Cette semaine permettra aussi de magnifier l’unification des deux peuples par la culture. Favoriser un pan de l’intégration sous – régionale. Soutenir les gouvernements de Transition des deux pays. Renforcer et consolider le vivre – ensemble entre les peuples. Créer un espace permanent d’échanges et de réflexion entre les jeunesses et les peuples des deux pays. Faire de Kourémalé un Centre de Recherches sur l’histoire, la culture et la civilisation mandingue. Faire le geste symbolique de briser les frontières entre les deux pays et enfin renforcer la coopération économique entre les deux pays, annoncent les responsables.

Kader Diarra

Col. Mamady Doumbouya à propos de la Coopération GUINEE-MALI : « Si le lancement des travaux des rails entre la Guinée et le Mali, devrait être le seul bilan de nos deux transitions…»

Les deux pays : le Mali et la Guinée, tous, sous une transition politico-militaire depuis quelques temps, tentent de se rapprocher et lever les barrières issues de la colonisation  pour devenir un seul peuple. Autrement dit, le vieux rêve des deux panafricanistes, Modibo Keita et Ahmed Sekou Touré  de bâtir  une Fédération Guinée-Mali (pendant la guerre froide dans les années 1960), va devenir bientôt une réalité. Ce vieux projet refait surface à la faveur de la guerre en Ukraine et de l’embargo (économique et financier), imposé au Mali et à la Guinée par la CEDEAO et l’UEMOA en janvier dernier. Suite à ces sanctions, Conakry refuse de fermer ses frontières avec le Mali. Des lors, les deux jeunes présidents de la transition, colonel Assimi Goita du Mali et colonel Mamady Doumbouya de la Guinée Conakry se sont donnés la main pour unifier les deux pays en matérialisant la coopération économique, sociale et culturelle et aussi l’entraide militaire entre les deux Etats.

Depuis le début des indépendances les présidents Modibo Keita et Ahmed Sékou Touré tous anti impérialistes, se sont rapprochés du bloc de l’Est l’ex URSS pendant la guerre et fondés l’idéologie socialiste teintée de communisme. C’est dans cet élan patriotique que feu Sekou Touré disait que : « Le Mali et la Guinée sont deux poumons dans un même corps… ». Tout au long de l’histoire des deux pays, leurs dirigeants ont tant que bien mal donné un sens à cette parole plein de sens, se montrant solidaires. Lorsque la Guinée a été frappée par la grave épidémie d’Ébola 2014-début 2015, le Mali avait été l’un des rares pays voisins de la Guinée à avoir maintenu ses frontières ouvertes. Vice-versa, quand la Cedeao et l’UEMOA ont sévèrement mis le Mali, sous embargo économique et financier, le 13 janvier 2022, Conakry s’est désolidarisé.

Les actuels présidents des deux pays, dirigés par de « jeunes colonels » arrivés au Pouvoir par les armes, ont davantage solidifié cette relation d’amitié et de coopération.

C’est ainsi, que après la levée des sanctions illégales de la CEDEAO, que le mercredi 3 août, une délégation de cinq ministres maliens à savoir : les ministres des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, de l’Administration territoriale et Décentralisation, Col. Abdoulaye Maiga, des Transports et Infrastructures, Mme Dembélé Madina, de l’Économie et des Finances, M. Alousseini Sanou et de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, arrivent à Conakry. Le lendemain, ils sont invités par le président de la transition guinéenne Mamady Doumbouya à siéger au conseil des ministres hebdomadaire, au Palais Mohammed-V. Tout un symbole. « Un sens profond au panafricanisme pour lequel nos pères fondateurs se sont battus », s’est réjoui le ministre malien des affaires étrangères SEM Diop.

Au cours de cette session de conseil de ministre hebdomadaire, le colonel Doumbouya, président de la transition guinéenne, a rassuré ses hôtes que le Mali peut compter, à tout moment, sur la fraternité, la solidarité et le panafricanisme du peuple de Guinée, qui se tient débout à ses côtés.

Il a aussi réaffirmé que les circonstances ont montré la nécessité pour les deux pays de poursuivre et de renforcer davantage leur coopération, notamment dans les domaines économique et sécuritaire.

« L’essentiel des ressources de nos pays est utilisé pour faire face aux crises sécuritaires ou à leurs conséquences entrainant nos armées à faire face à des guerres asymétriques qui sont malheureusement coûteuses en vie et en temps (…) Le plus souvent, l’ennemi est difficilement identifiable. Ce qui est important aujourd’hui, c’est la convergence de vues entre le peuple Malien et Guinéen pour affronter et relever ensemble nos défis communs », a assuré le Président guinéen, mentionnant avec force que la Guinée est aussi prête militairement à aider le Mali dans la défense et la sauvegarde de son intégrité territoriale.

A propos de la coopération économique le colonel  Doumbouya dira : « On ne parlait que du port seulement, ensuite on a parlé de route, de carburant. Aujourd’hui, on se projette sur le chemin de fer (…) si le lancement des travaux des rails entre la Guinée et le Mali devrait être le seul bilan de nos deux transitions, on pourra un jour dire et même l’histoire retiendra que ça en valait la peine », a insisté le colonel Doumbouya, jeudi en conseil des ministres.

A propos d’ailleurs, le dirigeant guinéen a dépêché une forte délégation à Bamako pour poursuivre les discussions avec les autorités maliennes.

C’ainsi que le  samedi 6 août 2022 à sa résidence à Kati, le Président de la transition du Mali Col. Assimi GOÏTA, a reçu en audience  le Col. Amara CAMARA, Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la Guinée en présence du Ministre malien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, Adboulaye Diop. Le Colonel Amara CAMARA était porteur d’un message du Président guinéen de la Transition, Mamady DOUMBOUYA, à son homologue malien de la Transition.

Le Chef de la délégation guinéenne a profité de cette rencontre avec le Chef d’État malien pour faire le « compte-rendu des réunions qu’ils ont eues avec la partie malienne sur les intérêts stratégiques des deux pays ». Aussi a-t-il remercié le Président GOÏTA ainsi que le gouvernement malien pour toute l’attention qu’ils accordent à la Transition guinéenne, mais aussi pour leur main tendue.

Le Colonel Amara CAMARA a exhorté les Maliens à la résilience, à la résistance et au soutien à la Transition.

Auparavant, cette délégation guinéenne avait été reçue au ministère de l’Économie et des Finances, le vendredi 05 août 2022. L’objectif de cette rencontre était d’approfondir les discussions afin de matérialiser les volontés politiques des chefs d’Etat du Mali et de la Guinée dans le cadre du renforcement de la coopération, notamment dans les domaines portuaires, routiers, sécuritaires et douaniers.

Dans cette même dynamique, l’artiste chanteur malien,  Salif Keita a rencontré ce début août le premier ministre, Choguel Kokalla Maiga pour lui faire part de sa volonté de voir ce projet, voir le jour a obtenu le soutien de celui-ci. La star planétaire annonce d’autres actions bien que symboliques, mais révélatrices de sa détermination à aller jusqu’au bout. Il s’agit de l’organisation d’une semaine artistique culturelle et économique à Kourémalé village frontalier entre les deux pays, du 21 au 28 septembre 2022. « Je demande non seulement la solidarité entre le Mali et la Guinée, mais aussi une fédération des deux pays. » a-t-il conclu.

Rassemblés par Aliou Badara Diarra

MALI-GUINÉE : Le rossignol Salif Kéita reprend le flambeau de la réunification des peuples malien et guinéen

Le lundi 1er août 2022, le rossignol de la musique mandingue a été reçu en audience par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Salif Kéita était venu surtout solliciter l’accompagnement institutionnel d’un projet qui lui tient à cœur : la réunification des peuples malien et guinéen séparés par les colons ! Et les choses semblent évoluer dans le bon sens puisque, la semaine dernière, une forte délégation ministérielle malienne a séjourné à Conakry pour non seulement remercier la Guinée pour son soutien inestimable pendant l’embargo de la Cédéao, mais aussi et surtout réchauffer de vieux projets d’intégration.

«La Guinée et le Mali sont un même pays qui a été divisé par la seule volonté du colonisateur», a déclaré la star de la musique mandingue et membre du Conseil national de la Transition (CNT), Salif Kéita, lors de l’audience que lui a accordée le Premier ministre le 1er août 2022. Se positionnant désormais en ambassadeur de la réunification des deux peuples, il a sollicité l’accompagnement du chef du gouvernement de la Transition pour parachever la fédération qui unirait la Guinée et le Mali.

«Le Mali et la Guinée sont un même peuple et c’est ce que les premiers dirigeants, Modibo Kéita et Ahmed Sékou Touré, avaient compris. C’est pourquoi ils avaient déjà entamé le processus de fédération», a-t-il rappelé. Le Premier ministre a félicité son hôte pour l’initiative en lui promettant l’accompagnement des plus hautes autorités du pays. Et Dr Choguel Kokalla Maïga a assuré l’artiste que son projet sera transmis au président de la Transition. Et pour lancer le processus d’intégration, le rossignol du Mandé envisage d’organiser une semaine artistique et culturelle à Kourémalé (frontière géographique entre les deux pays) pour consacrer l’union des peuples par les arts et la culture avant les actes politiques refondateurs.

Et visiblement les décideurs politiques sont dans la même dynamique que l’artiste puisqu’une forte délégation ministérielle (5 ministres conduits par Abdoulaye Diop des Affaires étrangères) a séjourné la semaine dernière à Conakry dans «un élan panafricaniste». Elle était porteuse d’un message du président Assimi Goïta à son frère Mamady Doumbouya.

Jeudi dernier (4 août 2022), cette visite a donné lieu à un conseil des ministres spécial au Palais Mohammed V. Autour de la table de l’intégration, Maliens et Guinéens ont décidé de renforcer les corridors ferroviaires et routiers entre les deux États. «Nous avons été agréablement surpris par cette initiative du président de la Transition guinéenne de nous convier à cette session spéciale du conseil des ministres de la République de Guinée. Ce geste est le témoignage de l’engagement panafricain du président Doumbouya comme du président Goïta. C’est un geste d’union, d’unité et de solidarité. Nous sommes convaincus que les peuples malien et guinéen comprennent exactement la portée de cet événement», s’est réjoui M. Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale qui conduisait la délégation malienne.

Ce séjour était aussi une visite de reconnaissance à l’égard des autorités et du peuple guinéens qui ont bravé toutes les menaces et intimidations pour soutenir le Mali pendant les sanctions imposées par la Cédéao et l’Uémoa le 9 janvier et finalement levées le 4 juin 2022.

«La Guinée a fait preuve d’une solidarité remarquable à notre endroit. Donc c’est un message d’espoir à l’endroit de nos populations que nous devons continuer à travailler pour renforcer notre coopération et pour renforcer l’intégration entre nos deux pays», a assuré M. Diop.

«Le Chef de l’État a demandé aux ministres guinéens et maliens de se mettre ensemble et de travailler sur trois axes : économique, social et politique dans le bien-être de nos deux populations. Le Président a également insisté sur le fait que les deux États devraient se mettre ensemble pour trouver les voies et moyens en matière d’infrastructures et de voies ferrées», a pour sa part déclaré Bernard Goumou, Premier ministre par intérim de la Transition de la Guinée.

A la suite cette mission ministérielle, une délégation guinéenne a été reçue au ministère de l’Économie et des Finances vendredi dernier, 5 août 2022. Elle était venue approfondir les discussions afin de matérialiser les volontés politiques des chefs d’Etat du Mali et de la Guinée dans le cadre du renforcement de la coopération, notamment dans les domaines portuaires, routiers, sécuritaires et douaniers.

Ainsi, les deux pays ont décidé de matérialiser certains projets liés aux infrastructures routières et ferroviaires en vue d’augmenter les volumes des échanges économiques entre la Guinée et le Mali. Il faut rappeler que ces deux pays vivent en ce moment une période de transition politique suite aux coups d’Etat contre les présidents Ibrahim Boubacar Kéita (paix à son âme) le 18 août 2020 et contre Alpha Condé le 5 septembre 2021.

Kader Toé

Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT). : Lancement et démarrage des opérations d’évacuation de la fibre de coton par le corridor Bamako-Guinée Conakry

Après l’ouverture du corridor Bamako-Nouakchott en Mars dernier, le Mali à travers la CMDT vient d’envoyer le 1er Convoi de 30 camions chargés d’à peu près 1000 tonnes de fibres de coton vers le Port Autonome de Conakry ce vendredi 06 mai 2022 à Kourémalé.

La cérémonie officielle de lancement de ce corridor Bamako- Conakry a été présidée par le Ministre du Développement Rural en présence du Ministre des Transports et des Infrastructures, du Ministre du Commerce et de l’Industrie, du Directeur Général du Port Autonome de Conakry et d’autres autorités du Mali et du pays Frère de la Guinée Conakry.

Afrique de l’Ouest : Le pronostic vital de la CEDEAO est engagé !

La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est sur le point de disparaître. Et pour cause, sa crédibilité a pris un sacré coup suite à la crise malienne. Très remontée contre les militaires au pouvoir, plus elle prend des sanctions plus les peuples de la sous-région se radicalisent et comprennent aisément que la Cedeao un instrument qui fonctionne au gré de l’humeur de la France et de l’Occident pour assouvir leurs désirs et veiller sur leurs intérêts dans la sous-région.

Plus rien ne va entre l’institution sous-régionale et son peuple. Cela est un fait indéniable. Suite aux sanctions jugées « inhumaines et cruelles » contre le peuple malien, la Cedeao s’est vue décriée à travers l’ensemble des pays de la sous-région, et même au-delà. A travers ces mesures, ils sont nombreux ceux qui ont vu la main de la France derrière.

En effet, Paris joue à se découvrir en Afrique ; en témoigne l’annonce des sanctions contre le Mali par Florence Parly, ministre des Armées, à Dakar, une semaine avant la tenue du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cedeao qui a entériné ces sanctions. S’en est suivie une escalade verbale entre Paris et Bamako, qui finirent par faire comprendre au monde, et particulièrement les peuples de la Cedeao, que leurs présidents ne sont que des pantins ou des gouverneurs de l’ancien colonisateur, dont ils reçoivent des ordres, quitte à aller à l’encontre des intérêts de leurs peuples. La réaction de ces derniers ne s’est point fait attendre. Au Mali, les opposants aux autorités de la transition ont marché aux côtés des militants et mordus de la cause de l’idée de la prolongation. La France s’est découverte. Ensuite, une subite réveille des consciences chez les peuples de la Cedeao s’en est suivie. Une marée humaine a pris d’assaut les rues maliennes, de l’Afrique et du monde. Au lendemain d’une manifestation de soutien au peuple malien, Roch Marc Kaboré du Burkina se fait déposer. Depuis, des présidents comme Alassane Dramane Ouattara, Mohamed Bazoum et autres Maky Sall ont perdu la sérénité et dirigent dans la peur et la crainte.

Des observateurs estiment que c’est par peur de subir le même sort que Rock qu’ils ont décidé de la tenue du sommet sur la situation du Burkina par visioconférence. Personne ne veut prendre le risque de se voir empêcher d’atterrir après le sommet qui a pris des sanctions contre le Faso.

Pourtant, aucun d’entre eux n’est à l’abri du cas Roc Kaboré. La position de la France vis-à-vis des autorités de la transition malienne décrédibilise ce pays et les institutions régionales et sous-régionales ouest-africaines. Les peuples, de plus en plus, doutent de leurs dirigeants et sont convaincus que les Maliens sont sur la bonne voie dans la reconquête de leur souveraineté et le rétablissement de leur dignité. Dans cette situation d’incertitude, tout peut arriver.

S’il y a un président qui ne dort plus, c’est certainement Bazoum du Niger. Et pour cause, à la tête d’un pays spécialisé en coup de force, avec une opposition très bien structurée, ayant en son sein un ancien général de l’armée, ancien président de transition, il a raison de rester sur ses gardes. Car ici, tout peut arriver à tout moment.

Le fâché et même très fâché contre les autorités maliennes reste le président sénégalais, Maky Sall. Lui qui affronte déjà une opposition super organisée, qui lui a créé des misères lors des municipales de la semaine dernière, en lui arrachant toutes les grandes communes du pays. En plus de se voir contraint de renoncer à son projet de troisième mandat qu’on l’accuse de mijoter, il est obligé désormais de veiller sur ses arrières. On ne sait jamais d’où le coup peut venir.

Pour le cas togolais, la grande sérénité de Faure Gnassingbé  risque de se transformer en cauchemar s’il venait à perdre la confiance de l’armée, malgré qu’elle soit fortement composée de son « ethnie ». Il en est de même pour le jeune général Kaka Deby du Tchad, que les observateurs accusent d’être un poulain de la France. Ce pays est plus que jamais fragilisé en Afrique et la rupture du cordon ombilical n’est qu’une question de mois, en tout cas au Mali.

Pour sûr, la Cedeao souffle le chaud et le froid en Afrique de l’Ouest et son pronostic vital est désormais engagé.

 

Dieu veille!

 

Harber MAIGA