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Le PM-I ABDOULAYE MAÏGA SUR L’ORTM : Le Mali a toutes les preuves pour confondre la France devant le Conseil de sécurité de l’ONU
Dans une interview diffusée dans la soirée du vendredi dernier (9 septembre 2022) à la télévision nationale (ORTM), le Premier ministre par intérim (PM-I) a fait le point des différents chantiers ouverts pour la réussite de la transition en cours. Et il a assuré que les autorités de la Transition ont toutes les preuves des accusations portées contre la France devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Convaincre ceux qui ont encore des doutes sur le bien fondé des actions engagées pour la réussite de la transition en cours dans notre pays ! C’est à ce jeu que s’est prêté vendredi dernier le Premier ministre par intérim, Colonel Abdoulaye Maïga sur l’ORTM. Et pendant 45 minutes, il a joué à l’apaisement et au rassemblement en rappelant à tous que «il n’y a pas d’opposants à la transition».
Et il a fait le point des avancées sur les chantiers de la refondation et abordé les questions sensibles sans langue de bois. Cela va de l’amélioration de la situation sécuritaire à la cherté de la vie à cause en partie de la hausse du prix des denrées de première nécessité en passant par les réformes politiques et institutionnelles ; la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) ; le chronogramme de la transition… «Ce n’est pas facile …Des efforts sont en cours pour lutter contre l’augmentation anarchique des prix», a informé le Colonel Abdoulaye Maïga en évoquant le contexte de conjoncture générale au niveau mondial.
Se prononçant sur les questions régionales et internationales, notamment la plainte du Mali à l’ONU contre la France, le PM-I a été très clair : «il n’y a aucune volonté de rupture avec la communauté internationale». Toutefois, même si notre pays ne veut pas vivre en autarcie, il se devait de fixer les principes de sa coopération désormais basée sur le respect de la souveraineté du Mali, celui des choix de partenaires du Mali et des intérêts vitaux du peuple malien.
«Nous espérons que le Conseil de sécurité de l’ONU examinera la plainte du Mali…», a-t-il souhaité. Et cela d’autant plus que «le monde doit découvrir comment la France se comporte au Mali… Nous présenterons des preuves sur comment elle fournit des renseignements et des armes à des groupes terroristes», a précisé le Colonel Maïga assurant disposer de toutes les preuves de cette accusation.
D’une manière générale, cette première sortie médiatique du Colonel Abdoulaye Maïga comme Premier ministre par intérim a été une réussite. Et cela d’autant plus qu’il a déjoué le piège d’outrepasser son statut d’intérimaire. La preuve d’une grande humilité de sa part !
Moussa Bolly
CMC : Ba Kissima Sylla prend officiellement les commandes
Elu président du Conseil malien des chargeurs (CMC) en juillet dernier, Ba Kissima Sylla a pris fonction lundi dernier (29 août 2022) lors d’une cérémonie officielle de passation.
Supervisée par deux inspecteurs, respectivement du ministère des Transports et des Infrastructures et de celui de l’Economie et des Finances, cette passation a enregistré la présence des membres du Collège transitoire sortant ainsi que les membres de la nouvelle direction. Dans leurs différentes interventions, les responsables du CMC ont tour à tour manifesté leur satisfaction et leur reconnaissance aux plus hautes autorités, notamment au ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, dont le leadership et l’équité ont permis d’organiser cette élection dans la paix et la convivialité.
«Nous remercions le ministre des transports dont l’engament et la neutralité ont permis d’organiser cette élection dans la convivialité», a ainsi reconnu le président élu à l’issue du vote, Ba Kissima Sylla. Il a une fois de plus sollicité le soutien et l’accompagnement des autorités. A noter que ce processus électoral a été conduit par un Collège transitoire présidé par Souleymane Baba Traoré.
Il est également prévu l’installation des membres du Bureau du CMC dans les jours à venir. Un événement qui sera présidé par le ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko.
Oumar Alpha
Renouvellement du Bureau de Conseil des Guinéens Résidants au Mali : l’unité retrouvée grâce au leadership de Sekouba Kouyaté alias Donsoba
Le bureau de conseil des Guinéens résidants au Mali a été renouvelé le samedi 20 août 2022 sous la supervision du consul général M. Namory Magassouba en présence de son conseiller chargé d’Affaire M. Abdoulaye Fofana et de son conseiller consulaire, Mamadou Seyba Camara. Les travaux se sont déroulés dans les locaux de l’ambassade de Guinée à Bamako sis au quartier Magnambougou Faso Kanu. Trois candidats étaient en lice. A l’issue de cette assemblée générale, un bureau de consensus fédérant les quatre régions naturelles que compte la Guinée, a été trouvé grâce au leadership de son Excellence, Sekouba Fanta Mady Kouyaté dit Donsoba.
A l’issus des travaux un bureau de 21 membres chapeauté par le président sortant du bureau de conseil des Guinéens Résidants au Mali, Sita Camara a été reconduit à son poste pour un nouveau mandat de 4 ans. Donsoba occupe le poste de secrétaire au conflit. Cette élection des guinéens de l’étranger s’est déroulée à Bamako dans un climat tendu du fait de la violation des termes de référence du renouvellement envoyés par la Direction générale des guinéens de l’étranger (DGGE) par les autorités consulaires. Une attitude dénoncée par le secrétaire général de l’Union mandingue Kaba Camara qui avait claqué la porte avec certains délégués en exigeant le respect des textes lors du renouvellement. Toute chose qui allait porter un coup dur à la bonne marche et à l’unité du nouveau bureau et créer la dissension entre les membres. Mais cet incident malheureux a été évité de justesse par la sagesse et le leadership de son excellence, Donsoba Kouyaté, un operateur culturel imbibé de savoirs occultes et de pouvoirs magiques. Qui a pour l’occasion, prôné la cohésion et l’entente entre tous les guinéens vivants au Mali pour l’intérêt supérieur et le bonheur ses compatriotes. Un comportement responsable apprécié à sa juste valeur par le consul Magassouba.
A noter que cette élection a vu la participation des délégués des quatre régions naturelles de la Guinée à savoir : la Haute Guinée, la basse côte, la Guinée forestière et la Moyenne Guinée ou Fouta. Sur les quatre régions trois ont présenté des candidats à savoir : M. Sita Camara, le candidat de la basse côte peuplée majoritairement des Soussous, Sékouba Fanta Mady Kouyaté dit Donsoba, le porte étendard de la haute Guinée fief des Malinké et M. Joël Lamah au compte de la Guinée forestière. La moyenne Guinée bastion des peulhs n’a pas présenté de candidat. Donc pour sauver l’unité au sein de la communauté guinéenne au Mali, un bureau de 21 membres dans lequel toutes les 4 régions y figurent. Apres son élection à la tête du nouveau bureau, M. Sita Camara, operateur économique de son Etat, a remercié ses compatriotes pour la confiance renouvelée et a serré la main de ses deux adversaires qui ont faits preuve de maturité en acceptant d’intégrer le nouveau bureau, tout en remerciant aussi, le consul général pour son implication personnelle pour la bonne tenue des opérations du renouvellement. En terminant, il a invité tous les guinées à se donner la main pour la réussite de la transition en Guinée.
A noter qu’un nombre important des ressortissants guinéens vivent au Mali. Pour diverses raisons appelés « Guinéens de l’Etranger ». Ils jouissent des mêmes droits et devoirs que ceux de l’intérieur du pays et participent de façon active au développement socio économique de la Guinée d’où la nécessité de les organiser davantage en vue de mieux assurer leur gestion.
C’est dans cette dynamique que les autorités guinéennes ont jugé utile de créer une Direction générale des guinéens de l’extérieur pour mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de gestion de cette catégorie de guinéens.
Pour atteindre ses objectifs, la direction générale a sur les instructions du ministre des Affaires étrangères, procédé à la mise en place des bureaux des conseils des guinéens de l’étranger dans différents pays depuis 2017. Les opérations furent menées par les ambassades et consulats qui procédèrent à l’installation des bureaux dés après leurs élections. Ces conseils ont facilité l’organisation du premier forum des guinéens de l’étranger en janvier 2018 à Conakry qui devrait mettre en place le Haut conseil des guinéens de l’étranger (HCGE). De nos jours, 43 conseils des guinéens de l’étranger sont répertoriés selon le terme de référence.
En outre, pour cette opération, chaque ambassade ou consulat en collaboration avec les bureaux sortants, devra évaluer le nombre de guinéens dans sa juridiction pour proposer les postes à pourvoir dans les bureaux des conseils des guinéens de l’Etranger. Les membres du bureau sont élus pour un mandat de 4 ans renouvelable une seule fois.
Habi Kaba Diakité
CONSEIL DES MINISTRES EXTRAORDINAIRE SUR LA VIE CHÈRE : des décisions loin de rassurer les consommateurs sur une éventuelle baisse des prix
La hausse vertigineuse et insupportable des prix pour la majorité des foyers était au centre d’une session extraordinaire du conseil des ministres dimanche dernier (7 août 2022). A la fin, le gouvernement a annoncé une série de mesures supposées pouvoir soulager les Maliens. Malheureusement, elles suscitent plus de scepticisme que d’assurance à cause des doutes sur leur stricte application.
Cette session extraordinaire du conseil des ministres a planché sur une communication du ministre de l’Industrie et du Commerce relative à «la hausse anormale et injustifiée des prix de certains produits de première nécessité depuis la levée de l’embargo».
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Mahmoud Ould Mohamed, a rappelé le mécanisme de fixation des prix des produits subventionnés ayant impliqué le Conseil national des prix composé des services techniques, de la société civile, des opérateurs économiques, des syndicats et des associations de consommateurs. «Il est apparu que les prix convenus lors de la réunion du Conseil national des prix du 6 avril 2022 ne sont pas respectés», a-t-il déploré.
A titre illustratif, le prix du sucre importé fixé à 600 F Cfa le kilogramme, prix plafond détaillant, est cédé aujourd’hui «anormalement et de manière injustifiée» jusqu’à 800 F Cfa. Et encore faudrait-il en trouver dans les boutiques où il est vendu en très petite quantité avec du thé. Et pourtant, pour atténuer l’impact des différentes crises sur les populations (pandémie du Coronavirus, sanctions de la Cédéao et de l’Uémoa contre notre pays), le gouvernement a accordé 14 milliards de F Cfa de subvention afin de maintenir le prix de 14 produits de grande consommation à un niveau supportable pour les ménages.
Le kilogramme du sucre doit être cédé au prix plafond de 600 F Cfa. Pour faire face à cette hausse vertigineuse et insupportable des prix, le gouvernement a décidé de réaffecter les quantités subventionnées non exécutées au cordon douanier (représentant au moins un mois et demi de consommation) à d’autres opérateurs économiques. «Cette réaffectation, en ce qui concerne le sucre, pourra être accompagnée éventuellement par l’allocation d’une quantité supplémentaire correspondant à environ un mois de consommation», a indiqué le communiqué du conseil des ministres.
Il a été aussi décidé, entre autres, de procéder à la vérification de l’affichage obligatoire des prix des différents produits dans les lieux de commerce ; de contrôler le respect des conventions et règlements en vigueur ; d’inviter la population à dénoncer systématiquement les cas de violation des prix des produits subventionnés en appelant aux numéros mis à sa disposition à cet effet ; de mettre en place très prochainement un numéro vert pour la dénonciation des cas de
violation des prix des produits subventionnés ; de renforcer la fréquence des contrôles ; d’augmenter la taille des brigades de contrôle des prix en y adjoignant des éléments des Forces de Sécurité…
Briser les monopoles en sanctionnant les «gros poissons» qui se nourrissent de cette surenchère
Il a été aussi annoncé l’intensification du contrôle à tous les niveaux de la chaîne de distribution et la mise en place d’un Comité interministériel de suivi de la mise en œuvre des mesures prises dimanche dernier. «Le gouvernement appelle la population à rester sereine et la rassure que toutes les dispositions seront prises pour contenir cette hausse des prix des produits de première nécessité», a conclu le communiqué. Malheureusement, ceux et celles qui subissent de plein fouet les conséquences de la surenchère actuelle sont sceptiques.
«Le gouvernement prend toujours des mesures annoncées en grande pompe. Elles ne sont jamais suivies de l’effet souhaité ou prévisible. En fait, comme toujours, ce sont les petits détaillants qui sont toujours victimes de son système de contrôle alors que le vrai problème se situe au niveau des importateurs», déplore Fatim Cissé, une ménagère interrogée lundi dernier (8 août 2022) dans le marché de Lafiabougou. Un scepticisme partagé par presque tous nos interlocuteurs. «C’est bien d’annoncer les mesures, mais c’est surtout mieux de les appliquer dans toute leur rigueur. Et c’est ce qui manque à nos décideurs politiques», rappelle Abdoulaye Diaby, un jeune enseignant.
«Ces décisions prouvent malheureusement que nos autorités n’ont pas de solution à la vie chère», dit-il avec une grande mélancolie. «Le kilo de sucre est vendu à 800 F Cfa, voire plus, malgré la subvention. A qui la faute ?», interroge Salimata Diallo, jeune cadre croisée lundi dernier dans un marché de la capitale. «Les vrais responsables de cette surenchère, ce sont les grossistes, les importateurs qui encaissent les exonérations du gouvernement et vendent au prix qu’ils souhaitent en créant toujours des situations de rupture. Malheureusement, la DGCC (Direction générale du commerce de la consommation et de la concurrence) ne s’en prend qu’aux boutiquiers dont la marge de bénéfice est presqu’insignifiante», répond-elle quand nous lui avons renvoyé sa question.
«Les grossistes ont augmenté le prix du sac de 50 kg vendu aujourd’hui entre 35 000 et 40 000 F Cfa. A ce prix, nous ne pouvons pas vendre le kilo à 500 ou 600 comme l’exige le gouvernement. Et on prend le risque de se faire arrêter en vendant plus cher. C’est pourquoi nous refusons de nous approvisionner, sinon il n’y a pas de rupture à ce point», nous a confié un boutiquier de Lafiabougou la semaine dernière.
«Ce que le gouvernement doit combattre, c’est cette situation de monopole dans un contexte de libéralisme. C’est une poignée d’opérateurs économiques, servant souvent d’écrans à de hauts fonctionnaires véreux, qui prennent en otage tout un peuple. Les exonérations leur profitent plus qu’aux populations qu’elles sont sensées soulagées», souligne un entrepreneur.
En tout cas les consommateurs maliens, selon les réactions, ont aujourd’hui l’impression que pendant l’embargo le gouvernement contrôlait les prix. Mais, avec la levée des sanctions, «chacun applique les prix qui lui apportent plus». Après avoir proposé (le 2 août 2022) aux autorités un document cadre contre la vie chère au Mali, fruit des mois de réflexion, le Front populaire contre la vie chère est déterminé à veiller à l’exécution correcte des mesures annoncées par le gouvernement dimanche dernier. «Unis nous allons relever le défi», souligne Mariam Koné, la présidente du Front. Il est clair que, au lieu de s’agiter dans son coin ou de se défouler sur les réseaux sociaux, une solution idoine serait vite trouvée pour maintenir les prix à un niveau raisonnable si chacun de nous en fait une détermination personnelle de ne plus se laisser tondre la laine sur le dos.
Moussa Bolly
ELECTIONS AU CONSEIL MALIEN DES CHARGEURS : la CCIM devenue un QG de campagne ?
L’élection du bureau du Conseil malien des chargeurs prévue pour le samedi 30 juillet prochain provoque des remous au sein du monde des affaires, jusqu’à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, cette autre institution consulaire qui, malheureusement, se fait remarquer de plus en plus, notamment par deux de ses dirigeants dont les manœuvres visent à imposer un candidat autre que celui pressenti à ce jour. Question de faire main basse sur le CMC en y plaçant un pantin de président, disons un gestionnaire de leurs intérêts par procuration.
Que cherchent des sommités de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali en ce qui concerne le Conseil malien des chargeurs ? Il n’y a point de dépendance ou un quelconque lien hiérarchique entre les deux chambres consulaires, mais, de sources concordantes, la Chambre de commerce et d’industrie du Mali est devenue l’épicentre de la campagne pour l’élection d’un nouveau bureau du Conseil malien des chargeurs.
Non pas pour tenter d’œuvrer à une élection sans tension, mais plutôt pour raviver les divergences, en prenant position et en encourageant une candidature autre que celui qui était tête de la liste ayant remporté l’élection des membres consulaires, appelés à siéger le samedi 30 juillet 2022 pour élire un bureau dont le président national du CMC.
Pour être plus clair, disons que Bourama Mounkoro a toujours été pressenti comme candidat à la présidence du CMC. Il l’a déclaré bien avant même le déroulement du scrutin de liste et un consensus était tacitement constitué autour de sa candidature. Raison pour laquelle la liste victorieuse à cette élection des membres consulaires portait son nom. Des mois durant, il a décliné avec force sa vision et son projet de plan d’action une fois élu et les a consignés dans une brochure rendue publique.
Mais aujourd’hui, il y a une sorte de complot contre lui, ourdi par un groupuscule qui n’a proposé à ce jour ni programme ni vision pour l’avenir du CMC. Tout simplement, il faut placer à la tête du CMC un pantin qui leur obéira à la lettre pour ainsi assouvir des ambitions non avouées.
En effet, quand Bourama Mounkoro s’époumone à faire comprendre et accepter son programme d’activités, d’un autre côté, le seul son de cloche entendu à ce jour est : « Au CMC il y a à boire et à manger !». Simple comme motivation pour plonger le secteur privé dans une atmosphère de guerre de clans qui doit, en principe, relever du cimetière du passé.
Entre opérateurs économiques les nouvelles vont vite et il suffit de démarcher un membre consulaire au profit ou au détriment d’un candidat déclaré ou potentiel pour que cela se sache. Les manœuvres nocturnes et les réunions ponctuées de promesses de tout mettre en œuvre, y compris au plan financier, pour imposer un président pantin car « Tout sauf Mounkoro » dit-on, c’est devenu un secret de polichinelle. Pourvu que les caisses de la Ccim soient épargnées, ce que nous souhaitons ardemment à ses responsables qui doivent, en principe, se préoccuper du bruit assourdissant des casseroles en train de les suivre partout. Le peuple attend la clarification du dossier relatif à la gestion des fonds Covid où près de 10 milliards auraient été illégalement transférés dans des comptes en Côte d’Ivoire.
Pourtant, deux personnalités, citées dans cette Covid-gate de la CCIM sont celles-là même qui veulent faire main basse sur le CMC. Elles forment un bon tandem prêt à tout pour placer leur protégé. En ce qui concerne ce tandem qu’on retrouve aux sommités de la CCIM, est-ce à dire que les relations se solidifient beaucoup plus dans la gestion désastreuse des fonds publics ?
Le protégé de ce duo doit d’ailleurs murement réfléchir avant d’accepter d’être placé comme un président qui sera entouré par des membres du bureau national choisis non par lui-même, mais imposés par ses mentors. Un piège dangereux qui risque de se refermer sur lui-même. Comment doit-il retourner l’ascendeur ? Sait-il qu’il sera appelé à rendre compte de sa gestion en tant qu’ordonnateur des dépenses du CMC s’il était placé comme président de façade ? Acceptera-t-il de jouer au faire-valoir et de trahir, lui aussi, ceux avec qui il a fait route jusqu’à présent en leur promettant un poste dans le bureau national ? Autant de questions qui méritent réflexion et réponses ! Et pourtant, il faudra faire un choix.
Les pouvoirs publics, informés de tout, savent de quoi nous parlons concernant l’implication intempestive de sommités de la Ccim dans ces élections au CMC. Mais faudrait-il tout simplement se demander pourquoi ces pontes de la Ccim courent-ils autant et tiennent-ils à contrôler le CMC ? Ou bien, c’est le CMC après la Ccim ? Question dont la vraie réponse coûte 10 milliards de francs CFA que le gagnant pourra récupérer, sans crainte, au contraire avec beaucoup d’impunité, par virement bancaire de Bamako à Abidjan, sous le regard passif des autorités de la Transition.
Oumar KONATE
Côte d’Ivoire: Communiqué N°151 du Conseil National de Sécurité (CNS) du 12 juillet 2022
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CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CMDT : Félicitations appuyées des administrateurs à Dr Nango Dembélé !
La 96ème session du Conseil d’Administration de la Compagnie Malienne pour le Développement de textile (CMDT) s’est tenue le 23 Avril dernier à l’hôtel de l’amitié de Bamako sous l’égide du Dr Nango Dembélé, Président Directeur Général de la CMDT en présence des administrateurs dûment mandatés des structures partenaires.
Ainsi après l’examen des points inscrits à l’ordre du jour et à l’issue des débats: le conseil a approuvé le procès verbal de la 95ème session du conseil d’administration de la CMDT tenue le 26 janvier 2022; le rapport de gestion du PDG de la CMDT et lui a donné mandat de présenter à l’Assemblée générale ordinaire et arrêté les états financiers de l’exercice clos le 31 Décembre 2021.
S’agissant des états financiers de l’exercice écoulé, il se dégage comme suite : un chiffre d’affaire de 204.190 milliards de FCFA ; un résultat net de 5.465 milliards de FCFA et un total bilan de 237.007 milliards de FCFA. Dans son intervention, le PDG de la CMDT Dr Nango Dembélé n’a pas caché ses sentiments de satisfaction au regard des résultats positifs obtenus surtout le résultat net de 5.465 milliards de FCFA malgré un déficit de 15 milliards lors de l’exercice écoulé. Toute chose qui a value les encouragements et les félicitations appuyés des membres du conseil d’administration à l’endroit du numéro Un de la CMDT. Pour le patron de la CMDT holding, deux choses expliquent l’obtention de ces résultats positifs à savoir : la bonne tenue des coûts du coton sur le marché mondial et l’application du plan d’austérité. Sur ce dernier point, il a rassuré qu’il sera renforcé conformément à la demande des membres du conseil d’administration. Pour la circonstance, Dr Nango Dembélé est revenu sur les difficultés liées à l’approvisionnement du pays en engrais dont certains parlent déjà d’une mauvaise campagne agricole de 2022- 2023. Il a donné des précisions claires. À l’en croire, Dr Dembélé, le problème est d’abord mondial à cause de la guerre d’Ukraine dont la Russie et l’Ukraine constituent les principaux exportateurs d’engrais sur le marché africain. Ensuite, il a rejeté toute la responsabilité de la CMDT dans cette situation car dit-il les appels d’offres sont faits par un GIE et qui suit également l’approvisionnement du pays, composé par la confédération des producteurs de coton, de la CMDT et de l’OHVN dont la présidence est assurée par le président de la confédération des producteurs de coton en ce qui concerne la zone coton . Il a rappelé que le rôle de la CMDT se limite à la garantie des prêts au niveau des banques, la réception de l’engrais dans les magasins et la distribution au niveau des producteurs. Il a toutefois souligné que l’approvisionnement du pays en intrants se fait à deux niveaux. Le premier niveau est assuré par le GIE en ce qui concerne zone coton et le deuxième niveau est assuré par le ministère de l’Agriculture qui a son propre système différent de celui du GIE. Qu’à la date aujourd’hui malgré l’embargo, l’approvisionnement continu via port d’Abidjan et Dakar. En ce qui concerne le complexe coton la livraison est au delà 47% et 50% pour la complexe céréale. S’agissant de l’engrais l’urée, cela peut attendre jusqu’au mois de juin et juillet. En se référant à la campagne précédente, Dr Dembélé juge que le Mali n’est pas en retard. Pour terminer, il a salué et remercié les opérateurs économiques qui ont tenus leurs engagements quant à l’acheminement des engrais vers le Mali malgré les sanctions.
Mamadou Nimaga
MONDE DU TRAVAIL : Une nouvelle loi pour garantir la stabilité des employés
Le Conseil National de Transition (CNT) a procédé, jeudi 5 mai 2022, à l’examen et l’adoption de plusieurs projets de loi. Ce, dans le cadre de la session d’avril en cours.
Au cours de cette journée de travail marquée par la présence des ministres concernés, les conseillers nationaux de Transition ont examiné et adopté plusieurs projets de textes, notamment sur la santé, le travail, les mines. Ces textes ont été adoptés à l’unanimité.
Le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2021-016/PT-RM du 31 décembre 2021 portant modification de l’ordonnance n°2018-015/P-RM du 15 mars 2018 portant statut des fonctionnaires de la Police Nationale a été adopté à 103 voix pour, 01 voix contre et 01 voix d’abstention.
Au niveau de la santé, deux projets de loi ont été adoptés. Il s’agit du projet de loi relatif au Sang Humain et ses dérivés. Il a été initié par le ministre de la Santé et du Développement social et adopté par le Conseil des ministres en sa séance du 1er octobre 2021. Ce projet de loi vise, entre autres, à améliorer la disponibilité du sang humain et ses dérivés à l’échelle nationale à travers l’encadrement juridique des bonnes pratiques transfusionnelles ; clarifier les rôles de chaque acteur, à quelque niveau qu’il se trouve. Il vise également à pouvoir situer les responsabilités en cas de défaillance constatée dans le système transfusionnel national à travers l’institution de la traçabilité et de l’hémovigilance dans le secteur transfusionnel national. Le projet de loi a été adopté à 102 voix pour, zéro contre et zéro abstention. Le deuxième porte sur le projet de loi portant modification de l’ordonnance n°2019-011/P-RM du 27 mars 2019 portant création de l’Institut national de santé publique (Insp) qui a été adopté à 103 voix pour, zéro contre et trois abstentions.
Par ailleurs, le projet de loi portant modification de la loi n°092-020 du 23 septembre 1992 portant Code du Travail en République du Mali. L’adoption de ce projet de loi permettra d’accompagner l’élan patriotique des partenaires sociaux. Il permet aussi de garantir la stabilité des emplois et offre ainsi une opportunité aux employeurs de pouvoir conserver leurs employés, même en cas de crise sanitaire grave. Il a été adopté à 107 voix pour, zéro contre et 01 abstention.
Et enfin, le projet de loi portant création du fonds de réhabilitation et de fermeture de la Mine d’or de Yatela. Le fonds aura pour mission de financer la réalisation des travaux de réhabilitation et de fermeture sur le site minier de Yatela restant à exécuter après la prise d’effet de la cession. Il a été adopté à 102 voix pour, zéro contre et zéro abstention
Abdrahamane Baba Kouyaté
INTERPELLATION DU PM AU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION : Le Parlement transitoire malien entre responsabilité, médiocrité et opportunisme
Alors qu’on s’achemine vers la proposition d’un nouveau chronogramme de prolongation de la transition, après les 18 mois consommés, le Conseil National de transition s’est finalement réveillé en interpellant le chef du gouvernement afin qu’il s’explique devant la représentation nationale, sur l’état de mise en œuvre de son Plan d’Action Gouvernemental, PAG. Au cours de cet exercice hautement démocratique et républicain l’opinion nationale voir internationale a pu faire le distinguo entre les membres du CNT qui sont dignes de représenter le peuple malien, ceux qui sont présents à l’hémicycle par copinage sans le mériter et les opportunistes sans foi ni loi mus seulement par leurs intérêts sordides. Cette interpellation, faudrait le rappeler, a fini par convaincre les plus naïfs de l’incompétence, voire du manque de vision du gouvernement à mener le bateau des réformes à bon port afin d’aboutir au Mali Koura. Toutes les questions ont été bottées en touche et le PM s’était fourvoyé dans un art oratoire d’auto satisfaction. Pourquoi le CNT a-t-il attendu plus de 10 mois, alors que le pays souffre énormément, pour interpeller le chef du gouvernement ? Au regard de la piètre prestation du parlement transitoire faut-il désespérer de ce CNT ?
Après dix mois de discours enflammés, vindicatifs et populistes, le gouvernement dirigé par Choguel Kokala Maïga est désormais dos au mur face aux différentes crises gravissimes qui secouent notre pays. Pour que le bateau de la transition ne chavire pas collectivement, le Conseil National de Transition s’est démarqué ou du moins s’est assumé en jouant sa partition, pour l’histoire. Il a interpelé le jeudi 21 avril 2022 le chef du gouvernement, Choguel K Maïga pour qu’il vienne dresser le bilan de 10 mois de gestion du gouvernement. La tribune du CNT, en tant qu’organe législatif de la transition est l’endroit approprié pour cela. Ses membres n’auraient aucune congratulation pour avoir eu l’initiative d’interpeller le PM, bien au contraire ils sont blâmables pour leur lenteur, surtout au moment où une frange importante des maliens crie leur ras-le-bol face aux sanctions qui pèsent lourdement sur la population.
Tard vaut mieux que jamais, dit-on, la belle initiative du CNT a été saluée par des nombreux observateurs qui estiment qu’une évaluation du chemin parcouru était devenue une nécessité pour la suite de la transition, car elle permettra de connaitre les erreurs et de les corriger. Cette interpellation était d’une importance capitale pour le peuple qui, à court d’informations sur les sujets brulants de l’heure, veut avoir des éléments d’appréciations relatifs aux choix politiques faits par les autorités et surtout leurs conséquences sur le quotidien des maliens. Le peuple se sentant abandonné par ses représentants, veut également connaitre qui sont ceux qui le représentent au CNT.
Il est clairement établi aujourd’hui qu’au sein du CNT il y a trois catégories de membres : il y a ceux qui y sont par mérites et qui sont à la fois conscients de leurs missions et capables de prendre leur responsabilité quel que soit la situation. Les honorables qui appartiennent à cette catégorie ne sont pas nombreux, mais ils peuvent donner du fil à retordre à n’importe quel ministre et premier ministre. Dans cette catégorie on peut citer entre autres Nouhoum Sarr, Amadou Maïga, Racky Talla Diarra, Sambou Diadié Fofana, Moussa Ag Acharatoumane ; pour ne citer que ceux-ci. Ces honorables comme d’autres qu’on pourrait oublier, ont joué pleinement leur rôle en posant les bonnes questions au PM et certains vont jusqu’à lui proposer d’accepter de se sacrifier en abandonnant le poste de PM après un bilan largement en deçà des attentes.
La deuxième catégorie des membres du CNT, est celle des médiocres. Ils ne sont bon à rien, n’apportent aucune valeur ajoutée, complaisants, et robotisés, ils ne sont prêts qu’à applaudir le prince du jour et à crier haro sur tous ceux qui ont une opinion contraire à celle du prince du jour. La plupart des membres du CNT relevant de cette catégorie, sont nommés sur la base de leurs relations avec ceux qui ont le dernier mot. Ils ne sont à l’hémicycle juste pour des perdiemes de session et des indemnités de parlementaires.
Le troisième lot est composé d’opportunistes, des gens sans foi ni loi, des situationnistes, prêts à retourner la veste en fonction de leurs intérêts. Ces laudateurs zélés sont prêts à vendre leur âme au diable pour atteindre leurs objectifs sordides. Ce sont eux qui ont encensés le PM malgré le bilan en deçà des attentes, ce sont encore eux qui prennent leur bâton de pèlerin pour sillonner toutes les contrées du Mali en faisant la promotion du président de la transition qui ne serait ni demandeur ni preneur. Ce qui compte pour cette catégorie des membres du CNT c’est juste ce qu’ils pourraient avoir en termes de gain et d’opportunités, mais ils ne sont pas là pour le Mali.
En somme, un pays en crise multidimensionnelle comme le nôtre, doit être la priorité de tous. Car pour sortir de la crise, en plus d’avoir une grande capacité de résilience, il faut également des ressources humaines compétentes, expertes et aptes moralement. Les nations qui ont émergé sont celles qui ont façonné un bon citoyen.
Youssouf Sissoko
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