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ABDOULAYE MAIGA SUCCEDE A CHOGUEL K MAIGA A LA PRIMATURE : Le colonel va-t-il rompre avec la méthode de l’homme politique ?
Réputé être un homme de valeur, le Colonel Abdoulaye Maiga qui assure aujourd’hui l’intérim du premier ministre Choguel Kokala Maiga, a été un bon ministre de l’administration territoriale, d’où une certaine unanimité après que le choix ait été porté sur lui pour assumer les hautes charges de la primature. C’est ce préjugé favorable qui doit normalement être sa boussole pour mener à bien sa mission à la primature surtout quand il sera confirmé. Il doit totalement rompre avec la politique à la fois populiste et divisionniste de son prédécesseur afin de rassembler tous les maliens et de réconcilier le Mali avec tous ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. Si tant est qu’il a su séduire même les opposants à la transition étant ministre de l’administration territoriale et de la décentration, il ne doit alors pas avoir de problèmes à gérer avec doigter et intelligence la primature afin qu’il laisse une bonne image à la postérité. Le Colonel Abdoulaye Maiga aurait-il les mains libres pour trouver un large consensus et mener à bien les réformes institutionnelles et constitutionnelles ? L’ombre de son prédécesseur ne va-t-il pas planer sur lui ?
Au Mali les défis sont immenses et les solutions proposées jusque-là sont en deçà des grandes attentes auxquelles les maliens aspirent. Des discours au relent populiste ont été tenus, des ruptures, au nom d’une souveraineté, ont été faites, une nouvelle alliance a été tissée avec la Russie, mais les problèmes majeurs restent entiers et sans solutions pérennes. Pendant 2 ans le Mali aura tenté de s’affranchir de ses voisins de la CEDEAO, de rompre avec la communauté internationale, au prétexte que ces deux entités sont esclaves de la France que les autorités maliennes ont voué aux gémonies. Tout ça pour simplement dérouler le tapis rouge devant la Russie, qui, il faut le reconnaitre, a fait beaucoup sur le plan de la dotation en équipements militaires des FAMa, mais les autres domaines tels que l’économie et les finances restent déserts comme le sahel. C’est dans ce contexte très tendu que le Colonel Abdoulaye Maiga a été désigné pour assurer l’intérim du PM Choguel K Maiga. Si le choix n’est pas fortuit à cause de la valeur de l’homme, le nouveau PM est attendu sur plusieurs fronts, donc son salut ne pourrait venir que de sa grande capacité à transcender les clivages politiques et syndicaux et à rompre avec la politique va-t’en guerre et populiste de son prédécesseur.
Le Colonel Abdoulaye Maiga aurait-il les mains libres ?
La réponse est sans nul doute oui, car le Mali est à la recherche d’un second souffle et qu’après les discours, une place de choix doit être maintenant accordée aux actions. Donc si le Président de la Transition et tous les autres dirigeants veulent sortir par la grande porte de l’histoire, ils doivent soutenir les efforts du PM Abdoulaye Maiga afin de rompre non seulement avec le passé récent fait d’exclusions, de règlement de comptes et d’auto promotion au détriment de l’essentiel, mais aussi de s’atteler aux réformes institutionnelles, constitutionnelles et politiques permettant au Mali de sortir définitivement du cercle vicieux des pays ayant battu le record en rupture constitutionnelle, bref en coups d’Etat à n’en pas finir. Pour ce faire le PM par intérim doit tendre la main à toutes les forces vives de la nation, à tous les maliens de quelques obédiences sociales ou religieuses qu’ils soient, afin de réaliser un large consensus autour des projets de réformes dans le souci de leur donner la légitimité nécessaire pour qu’elles résistent au temps et aux contingences politiques.
L’ombre de Choguel K Maiga ne va-t-il pas planer sur le Colonel Abdoulaye Maiga ?
La petite télépathie que ses discours populistes ont suscité et qui crée une certaine symbiose entre Choguel et une frange du peuple ne va pas s’estomper de sitôt, donc ses partisans ne verront que du noir partout et les actions posées par l’actuel PM seront battues en brèche, mais avec la persévérance le peuple finira par se rendre compte qu’il a été floué par l’ancien PM et que derrière ses discours il y a qu’un vaste désert. La tâche du PM par intérim sera ardue car son prédécesseur a réussi à mettre le Mali dos à dos avec ses voisins de la CEDEAO, avec l’occident, qui comprend l’UE, les Etats Unis, avec l’UA. Bref il a condamné le Mali à vivre en autarcie dans un monde interdépendant. Ses partisans trouveront une excuse en disant que Choguel n’a été qu’un exécutant et que le maitre d’ouvrage n’était que le Colonel Assimi Goïta, Président de la transition.
En somme, la balle est dans le camp du nouveau PM qui aura certes du pain sur la planche, mais que sa mission est loin d’être au-dessus de sa capacité.
Youssouf Sissoko
Colonel Assimi GOÏTA a accueilli son homologue sénégalais, Macky SALL à l’aéroport international Modibo KEÏTA de Bamako Senou
Col. Mamady Doumbouya à propos de la Coopération GUINEE-MALI : « Si le lancement des travaux des rails entre la Guinée et le Mali, devrait être le seul bilan de nos deux transitions…»
Les deux pays : le Mali et la Guinée, tous, sous une transition politico-militaire depuis quelques temps, tentent de se rapprocher et lever les barrières issues de la colonisation pour devenir un seul peuple. Autrement dit, le vieux rêve des deux panafricanistes, Modibo Keita et Ahmed Sekou Touré de bâtir une Fédération Guinée-Mali (pendant la guerre froide dans les années 1960), va devenir bientôt une réalité. Ce vieux projet refait surface à la faveur de la guerre en Ukraine et de l’embargo (économique et financier), imposé au Mali et à la Guinée par la CEDEAO et l’UEMOA en janvier dernier. Suite à ces sanctions, Conakry refuse de fermer ses frontières avec le Mali. Des lors, les deux jeunes présidents de la transition, colonel Assimi Goita du Mali et colonel Mamady Doumbouya de la Guinée Conakry se sont donnés la main pour unifier les deux pays en matérialisant la coopération économique, sociale et culturelle et aussi l’entraide militaire entre les deux Etats.
Depuis le début des indépendances les présidents Modibo Keita et Ahmed Sékou Touré tous anti impérialistes, se sont rapprochés du bloc de l’Est l’ex URSS pendant la guerre et fondés l’idéologie socialiste teintée de communisme. C’est dans cet élan patriotique que feu Sekou Touré disait que : « Le Mali et la Guinée sont deux poumons dans un même corps… ». Tout au long de l’histoire des deux pays, leurs dirigeants ont tant que bien mal donné un sens à cette parole plein de sens, se montrant solidaires. Lorsque la Guinée a été frappée par la grave épidémie d’Ébola 2014-début 2015, le Mali avait été l’un des rares pays voisins de la Guinée à avoir maintenu ses frontières ouvertes. Vice-versa, quand la Cedeao et l’UEMOA ont sévèrement mis le Mali, sous embargo économique et financier, le 13 janvier 2022, Conakry s’est désolidarisé.
Les actuels présidents des deux pays, dirigés par de « jeunes colonels » arrivés au Pouvoir par les armes, ont davantage solidifié cette relation d’amitié et de coopération.
C’est ainsi, que après la levée des sanctions illégales de la CEDEAO, que le mercredi 3 août, une délégation de cinq ministres maliens à savoir : les ministres des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, de l’Administration territoriale et Décentralisation, Col. Abdoulaye Maiga, des Transports et Infrastructures, Mme Dembélé Madina, de l’Économie et des Finances, M. Alousseini Sanou et de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, arrivent à Conakry. Le lendemain, ils sont invités par le président de la transition guinéenne Mamady Doumbouya à siéger au conseil des ministres hebdomadaire, au Palais Mohammed-V. Tout un symbole. « Un sens profond au panafricanisme pour lequel nos pères fondateurs se sont battus », s’est réjoui le ministre malien des affaires étrangères SEM Diop.
Au cours de cette session de conseil de ministre hebdomadaire, le colonel Doumbouya, président de la transition guinéenne, a rassuré ses hôtes que le Mali peut compter, à tout moment, sur la fraternité, la solidarité et le panafricanisme du peuple de Guinée, qui se tient débout à ses côtés.
Il a aussi réaffirmé que les circonstances ont montré la nécessité pour les deux pays de poursuivre et de renforcer davantage leur coopération, notamment dans les domaines économique et sécuritaire.
« L’essentiel des ressources de nos pays est utilisé pour faire face aux crises sécuritaires ou à leurs conséquences entrainant nos armées à faire face à des guerres asymétriques qui sont malheureusement coûteuses en vie et en temps (…) Le plus souvent, l’ennemi est difficilement identifiable. Ce qui est important aujourd’hui, c’est la convergence de vues entre le peuple Malien et Guinéen pour affronter et relever ensemble nos défis communs », a assuré le Président guinéen, mentionnant avec force que la Guinée est aussi prête militairement à aider le Mali dans la défense et la sauvegarde de son intégrité territoriale.
A propos de la coopération économique le colonel Doumbouya dira : « On ne parlait que du port seulement, ensuite on a parlé de route, de carburant. Aujourd’hui, on se projette sur le chemin de fer (…) si le lancement des travaux des rails entre la Guinée et le Mali devrait être le seul bilan de nos deux transitions, on pourra un jour dire et même l’histoire retiendra que ça en valait la peine », a insisté le colonel Doumbouya, jeudi en conseil des ministres.
A propos d’ailleurs, le dirigeant guinéen a dépêché une forte délégation à Bamako pour poursuivre les discussions avec les autorités maliennes.
C’ainsi que le samedi 6 août 2022 à sa résidence à Kati, le Président de la transition du Mali Col. Assimi GOÏTA, a reçu en audience le Col. Amara CAMARA, Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la Guinée en présence du Ministre malien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, Adboulaye Diop. Le Colonel Amara CAMARA était porteur d’un message du Président guinéen de la Transition, Mamady DOUMBOUYA, à son homologue malien de la Transition.
Le Chef de la délégation guinéenne a profité de cette rencontre avec le Chef d’État malien pour faire le « compte-rendu des réunions qu’ils ont eues avec la partie malienne sur les intérêts stratégiques des deux pays ». Aussi a-t-il remercié le Président GOÏTA ainsi que le gouvernement malien pour toute l’attention qu’ils accordent à la Transition guinéenne, mais aussi pour leur main tendue.
Le Colonel Amara CAMARA a exhorté les Maliens à la résilience, à la résistance et au soutien à la Transition.
Auparavant, cette délégation guinéenne avait été reçue au ministère de l’Économie et des Finances, le vendredi 05 août 2022. L’objectif de cette rencontre était d’approfondir les discussions afin de matérialiser les volontés politiques des chefs d’Etat du Mali et de la Guinée dans le cadre du renforcement de la coopération, notamment dans les domaines portuaires, routiers, sécuritaires et douaniers.
Dans cette même dynamique, l’artiste chanteur malien, Salif Keita a rencontré ce début août le premier ministre, Choguel Kokalla Maiga pour lui faire part de sa volonté de voir ce projet, voir le jour a obtenu le soutien de celui-ci. La star planétaire annonce d’autres actions bien que symboliques, mais révélatrices de sa détermination à aller jusqu’au bout. Il s’agit de l’organisation d’une semaine artistique culturelle et économique à Kourémalé village frontalier entre les deux pays, du 21 au 28 septembre 2022. « Je demande non seulement la solidarité entre le Mali et la Guinée, mais aussi une fédération des deux pays. » a-t-il conclu.
Rassemblés par Aliou Badara Diarra
COLONEL SADIO CAMARA : Un officier décomplexé qui coupe le sommeil à Paris
«Mali : Sadio Camara, l’homme de Moscou à Bamako» ! Tel était le titre d’un article que l’hebdomadaire «Jeune Afrique» a publié sur son site la semaine dernière. Ce titre cache mal l’intention délibérée des organes de presse de la France-Afrique de prêter main forte à l’Hexagone dans sa tentative de déstabiliser notre pays par vengeance. Nous l’avons toujours dit, il faudra vraiment faire preuve d’une grande naïveté pour croire que la France va s’en aller de notre pays sans vouloir nous en faire payer les frais.
Nos confrères de «J.A» sont passés vraiment à côté du titre qui aurait vraiment fait sensation. A leur place nous aurions titrés : «SADIO CAMARA : L’officier décomplexé qui a coupé le sommeil à Macron et compagnie» ! Parce que c’est en réalité la prouesse réussie par nos jeunes officiers en brisant le joug militaire dans lequel la France avait réussi à enfermer le Mali depuis 2013 afin de mieux spolier nos richesses.
A propos du Colonel Sadio Camara, nos confrères ont quand même été inspirés d’écrire qu’il est aussi «secret que puissant». Certes que l’actuel ministre de la Défense et des Anciens combattants est l’un des cerveaux qui ont conduit le putsch du 18 août 2020. Mais, écrire que beaucoup le décrivent comme «le véritable homme fort de la transition» est très tendancieux voire suspicieux. La tentation de semer le doute entre les jeunes officiers, que la France et ses médias téléguidés continuent d’appeler «la junte au pouvoir» (malgré la dissolution du Conseil national pour le salut du peuple/CNSP depuis janvier 2021), est manifeste. Une tentative désespérée de les diviser qui a déjà conduit à la rectification du 24 mai 2021.
Pour le reste, ce sont des élucubrations autour de la présence de Wagner au Mali. On va jusqu’à reprocher au gouvernement de n’avoir pas officiellement communiqué sur le récent voyage du Colonel Sadio Camara à Moscou. Comme si cela était une obligation diplomatique. Nos confrères s’inquiètent surtout du «timing de ce nouvel aller-retour» dans la capitale russe. «Deux semaines plus tôt, Vladimir Poutine envoyait ses avions, ses chars et ses soldats en Ukraine, faisant de lui un paria aux yeux de la grande majorité de la communauté internationale», rappellent-ils. Autrement, ce voyage serait un soutien déguisé du Mali à la Russie.
«Que sont bien venus chercher ces hauts gradés maliens dans un tel contexte ? Difficile de le savoir précisément» reconnaissent-ils tout en continuant à spéculer sur le contenu d’une «courte vidéo» postée par le ministère russe de la Défense le 11 mars 2022. Celle-ci ne dit pourtant autre chose que «les parties ont discuté en détail des projets de coopération de défense existants ainsi que des questions de sécurité régionale en Afrique de l’ouest». Parmi les pistes explorées, disent-ils, de nouvelles livraisons d’équipements militaires russes aux Forces armées maliennes (FAMa), à l’instar des quatre hélicoptères Mi-171 acquis par Bamako le 30 septembre 2021.
«Pour d’autres sources, il n’y a guère de doute sur le fait que Camara et Diarra (Alou Boï Diarra, chef d’état-major de l’armée de l’air) ont aussi profité de leur séjour moscovite pour travailler sur un autre dossier : la poursuite du déploiement des mercenaires de Wagner au Mali» ! Et voilà ! Nous y sommes ! Ils sont dans le secret des Dieux, nos chers confrères. Wagner par ci ! Wagner par là !
Et on reproche au Mali de pactiser avec le diable au moment où les alliés de l’OTAN déploient des hordes de mercenaires en Ukraine pour essayer de contrer la Russie. Combien de mercenaires l’OTAN avait-il déployé aussi en Libye pour assassiner le Guide de la Jamahiriya arabe libyenne, Mouammar Kadhafi ? Combien de mercenaires la France a-t-elle déployé dans la zone des «Trois frontières» sous couvert de l’opération Barkhane pour y semer le désordre ?
Depuis le 28 février dernier, l’Ukraine ne cesse de demander la présence des forces des pays de l’OTAN pour faire face à la Russie. Mais, ceux-ci se contentent de leur envoyer des mercenaires, des armes et de l’argent. Au même moment, à travers le G5 Sahel, les Sahéliens demandent de l’argent et des armes pour combattre le terrorisme. Mais, curieusement, la France et ses alliés veulent que leurs «forces spéciales» soient déployées au lieu de nous apporter cette aide financière et logistique. Nous espérons que chacun saura trouver l’erreur.
Les médias acquis à la cause de la France-Afrique ont tout à gagner dans leur soutien aux manœuvres déstabilisatrices de l’Elysée au Mali voire au Sahel. Mais nous, nous avons tout à y perdre, y compris notre liberté et notre dignité. Et c’est ce que le Colonel Sadio Camara et ses compagnons d’armes ont compris !
Naby
Note Confidentielle : le Président de la Transition au Mali, le Colonel Assimi GOITA décline l’invitation de la Commission de la CEDEAO à prendre part au Sommet extraordinaire du 25 mars 2022 à Accra et propose d’interagir par visioconférence

ALI NOUHOUM DIALLO À ASSIMI GOITA : « Mon Colonel méfions-nous des flatteurs, des flagorneurs, …! »
L’ancien président de l’Assemblée nationale, le Pr. Aly Nouhoum Diallo, malgré son état de santé fragile et son âge a décidé de sortir de son hamac pour parler au président de la Transition, sur la gestion du pays. Le patriotisme chevillé à son corps, il ne pouvait faire autrement. Lisez l’intégralité de sa contribution.
UNION PATRIOTIQUE ! OUI, OUI et OUI ! mais un nationalisme chauvin, frisant une hystérie collective, confinant au National-Socialisme, le Nazisme, Résolument Non ! Et qu’Allah nous en préserve !
Comment peut-on raisonnablement demander à un vieil homme qui se vit encore comme un panafricaniste, un Internationaliste prolétarien, un militant de la fraternité humaine, de sautiller avec des jouvenceaux politiques et hurler avec eux : A bas l’UEMOA ! A bas la CEDEAO ! A bas l’Union Africaine ! A bas l’ONU ! A bas la France soupçonnée de manipuler toutes ces Institutions sous régionales, régionales, continentales et Internationales ?
Le Colonel Assimi GOÏTA est devenu un exemple mondial !
Le Mali est devenu une référence pour l’Afrique ! L’Afrique de l’Ouest, et même l’Afrique centrale, viennent s’inspirer de l’expérience malienne !
La jeunesse malienne est à présent le porte flambeau de la nouvelle libération, de la nouvelle indépendance du continent africain !
L’Armée malienne est devenue une des plus puissantes du monde !
Du calme ! Du calme ! Du calme ! Un peu de modestie, un peu d’humilité, messieurs ! Hélas ces vertus ne semblent pas étouffer les nouveaux prêcheurs et annonciateurs des Temps Nouveaux, annonciateurs des lendemains qui chantent !
Chers (e) compatriotes, sachons raison garder par ces temps de Deuil et de Douleur.
Que l’Ame de toutes celles et de tous ceux, civiles et militaires arrachés à notre affection repose en paix. Mes condoléances à la Nation entière, au continent africain et à tous les alliés du Mali de par le Monde dans cette guerre jusqu’ici insensée !
Prenons le temps de réfléchir par ces moments d’exaltations et réfléchissons ensemble s’il est encore permis de réfléchir librement au Mali !
Nous en avons besoin en cette période d’incertitude et de propension à perdre le sens du respect de l’Autre, du respect de la personne humaine, du respect des Aînés (e) et du patrimoine qu’ils ou elles ont accumulé pour permettre aux générations futures d’avancer, en continuant ce qui avait été bien fait, même si c’est peu !
En corrigeant ce que ces ainés ont mal fait, en innovant, en évitant dans tous les cas l’Eternel recommencement sans repères, ni références !
La sécurité est revenue dans le delta Intérieur ! Tant mieux ! Quelle malienne et quel malien ne s’en est pas réjoui ? Et grandement !
Tout va bien dans les Hôpitaux du Mali maintenant apprend-on sur le plateau d’Africable le dimanche 13 février 2022.
En trois mois les rectificateurs de la trajectoire de la Transition ont réalisé ce que les régimes des vingt dernières années n’ont pas fait. Le Président Emmanuel Macron qui combat farouchement et avec mépris l’équipe du Colonel Assimi GOÏTA pour des raisons qui lui sont propres n’a-t-il pas tenu un propos similaire, en faisant l’éloge du Colonel à la retraite Ba NDAW et de son Premier ministre Moctar OUANE stigmatisant le régime du Président Ibrahim Boubacar KEITA ayant géré pendant sept ans sans résultats probants pour lui ?
Le bagout avec lequel les nouveaux tribuns et les nouveaux docteurs en sciences sociales ont énoncé des contre-vérités sur la situation nationale en général et sur les Hôpitaux en particulier a abasourdi plus d’un parmi le personnel médical. Je suis l’un d’eux, même si je suis à la retraite depuis décembre 1996. Je n’ai pas pour autant perdu le contact avec le monde médico-social grâce à l’affection et à l’amitié de mes confrères cadets.
Justement je me suis retrouvé dans le service des urgences de l’Hôpital du Point G après le plateau d’Africable du dimanche 13 février 2022.
Un accueil merveilleux des médecins ! Une attention soutenue accordée au Maître conformément au Serment d’Hyppocrate. Mais des moyens dérisoires. Beaucoup de malades couchés par terre. Un personnel réduit au strict minimum.
Pas une seule poche dans la banque de sang de l’Hôpital. Visiblement le docteur CAMARA urgentiste est débordé. Pouvait-on en vouloir à un élève qui entourait de toutes les attentions possibles un maître de la Faculté et le malade admis en urgence par ses soins ?
Il est minuit et la perfusion de macro molécule au malade ne s’avérait pas suffisante et surtout ne rassurait pas.
En d’autres temps, une vingtaine ou trentaine d’années en arrière, une infirmière ou un infirmier, un externe aurait sauté dans l’ambulance de l’Hôpital pour descendre à Quinzambougou en vue de ramener du sang A+ (Rhésus positif). En tant qu’ancien je me permets de réveiller le professeur Mounirou BABY ancien Directeur de la Banque de sang qui correctement informé, me confie au Technicien de santé de garde. L’accueil est de nouveau chaleureux et très confraternel. Le talibé de Mobbo Umar MANAKO est chanceux. L’unique poche de sang ARht+ restante est remise au technicien supérieur de la santé Moussa GUINDO, ‘‘l’Homme fort’’ seul à accompagner la démarche du professeur Ali Nouhoum DIALLO dans cette nuit tragique. Elle est transfusée dès l’arrivée au Point G aux alentours d’une heure trente du matin. Une vie est provisoirement sauvée. Ouf !
Tout va bien dans nos Hôpitaux déclare péremptoirement sur le plateau d’Africable un secrétaire du bureau du Conseil National de la Transition (CNT) ! La vaste et cynique blague ! Sortons du déni. Apprenons à regarder les réalités en face pour mieux les améliorer.
Quel aurait été le sort du talibé s’il n’avait pas été accompagné d’un vieux maître de la Faculté pour qui tous et toutes étaient déférents ?
Gardons-nous dans la vie de dire des choses que nous ne maîtrisons pas uniquement pour frimer.
Mon Colonel méfions-nous des flatteurs, des flagorneurs, des laudateurs et des thuriféraires !
Mon Colonel, Chef transitoire de l’Etat du Mali, méfions-nous de ceux qui commencent leurs discours par : « Comme l’a dit le Camarade Secrétaire général du Parti, comme l’a dit le Président » et qui n’apportent aucune valeur ajoutée aux débats. Ceux-ci sont dangereux et même nuisibles à ceux qui dirigent un pays dans une situation de crise. Notre maître le professeur Abderahmane Baba TOURE nous le répétait souvent.
Souvenons-nous mon Colonel de l’accueil grandiose réservé par le peuple de Bamako au Secrétaire Général de l’Union Soudanaise, section du Rassemblement Démocratique Africain (US-RDA) le Président Modibo KEITA, après la rupture tragique de la Fédération du Mali, dans la nuit du 19 au 20 août 1960 et n’oublions pas la liesse des foules observée les jours suivant sa chute. On peut aisément imaginer les regards médusés des populations des villages traversés par le char sur lequel était juché le leader charismatique qui a mobilisé le peuple malien pour l’émancipation des masses laborieuses africaines de 1946 à ce jour sinistre du 19 novembre 1968, début d’une longue nuit de 22 ans, 4 mois, 07 jours ! Dixit Me BAH au procès crimes de sang.
N’oublions surtout pas le propos des putschistes qui se voulait insultant, humiliant : « l’Instituteur à la retraite Modibo KEITA est décédé ce lundi 16 mai 1977 ». Propos honteux qui rompt d’avec la tradition multiséculaire du Mali d’honorer les Héros de son histoire même vaincus ! Le mansa Soumangourou KANTE a disparu dans les collines de Koulikoro. Elhadj Umar Saïdou Futiyu TALL a disparu dans les grottes de Déguembéré disent les maîtres de la parole pour que les héros de cette époque restent dans la légende.
La réhabilitation annoncée par l’auteur du livre « Toile d’araignée » le professeur Ibrahima LY, entamée lors de son enterrement par la glorieuse Union Nationale des Elèves et Etudiants du Mali (UNEEM) d’Abdoul Karim CAMARA dit Cabral et d’Ibrahima THIOKARI, sera poursuivie par le Mouvement Démocratique en construisant le Mémorial Modibo KEITA, en baptisant de ce grand nom le Stade Omnisport, l’aéroport International de Bamako Sénou, la Salle plénière de l’Assemblée Nationale du Mali.
Souvenons-nous encore de l’euphorie quasi générale, contagieuse, débridée avec une dose de folie joyeuse des Acteurs de la première heure comme, surtout ceux de la 24ème heure qui sont venus au secours de la victoire en cette aube nouvelle du 26 mars 1991.
Souvenons-nous du Lieutenant-Colonel Amadou Toumani TOURE « Doondinguél duule », le porteur des nuées qui précèdent la pluie.
Souvenons-nous des vociférations « ATT AN BE SA I NOFE » entendues pendant les 14 mois de la Transition de 1991 et tout le mandat 2002-2007. Mais n’oublions pas non plus la descente de la colline du pouvoir, pénible, douloureuse, encore une fois tragique, de l’ancien Président du Comité de Transition de Salut du Peuple (CTSP) et Président de la République pendant deux mandats même si le second n’a pas été totalement achevé…
N’oublions pas le départ incognito pour Dakar, la peur au ventre jusqu’au décollage de l’avion dans l’indifférence totale des foules qui l’acclamaient hier ! Comment auraient réagi les maîtres du jour, se demandait-on ?
Du destin des Hommes !
Souvenons-nous enfin, de l’atmosphère de fête démocratique qui a porté au pouvoir le KAN KELE TIGUI Ibrahim Boubacar KEITA en 2013 avec un score rarement obtenu au Mali depuis l’avènement de l’Ere démocratique : 77% des voix au second tour.
Et remémorons-nous comment un après-midi des officiers supérieurs sont venus à Sébénincoro dire au Président de la République et à son Premier ministre : suivez-nous !
Au demeurant il en a toujours été ainsi depuis le coup d’Etat du 19 novembre 1968.
C’est un peloton conduit par le frétillant et baroudeur Lieutenant Tiécoro BAGAYOKO qui intercepte entre Koulikoro et Bamako, le convoi officiel du Président Modibo KEITA rentrant de la Conférence économique de Mopti et qui crie, s’adressant au Chef de l’Etat : je vous arrête au nom de la République. Suivez-moi !
C’est Amadou Toumani TOURE accompagné de Siaka KONE et d’autres chefs de service de la Sécurité (La sécurité d’Etat, la gendarmerie et la police nationales) guidé par son Aide de camp qui annonce au Président Moussa TRAORE son arrestations au nom de la République et lui demande de les suivre !
Les circonstances de l’arrestation de l’Equipe civile et militaire d’Ibrahim Boubacar KEITA est romanesque, voire rocambolesque. N’a-t-elle pas été orchestrée par un maître en la matière ! Un directeur Général de la Sécurité d’Etat, le Général Moussa DIAWARA nommé aide de camp du Président de l’Assemblée Nationale pendant les cinq ans du mandat, puis aide de camp du Président de la République jusqu’au jour plein d’interrogations pour la Nation où il décide de faire destituer Ibrahim Boubacar KEITA avec l’ambition d’être le calife à la place du calife.
Du destin des Hommes, est-on encore tenté d’écrire !
Dans la tragédie que vit le Mali, ayant en tête tous les scénarios susmentionnés on ne peut qu’écrire : Du Destin des Hommes Et se demander si le Mali n’est pas en train de sortir de la culture institutionnelle pour s’ancrer dans la culture putschiste, peut-être plus conforme à notre histoire souvent évoquée, sans jamais penser au mode d’accession au pouvoir dans nos royaumes, singulièrement dans celui des Ton Jon de Ségou ou d’autres principautés ! Nous sommes nous assez interrogés sur l’Etat Anté colonial ? Ne nous sommes-nous pas trop focalisés sur l’Etat post colonial qui serait la seule source de tous nos malheurs ?
Parlant familièrement de l’Histoire récente du Mali depuis le jour sombre du 19 novembre 1968, tout se passe dans le monde des corps habillés, comme si, à chacun son tour chez le coiffeur tantôt sur la colline du pouvoir, tantôt dans les bagnes, particulièrement les bagnes mouroirs de Kidal, Taoudéni et autres.
Aussi je ne résiste pas à mon devoir de recommander au Comité National du Salut du Peuple (CNSP) et à ses assises politiques et militaires la méditation du Crédo éthique :
ANDA MURO ! (Savoir et faire comme si on ne sait pas !)
WAAWA SAWRO ! (Etre puissant mais magnanime, clément !)
NYANNGA NA TIKKA, KA NYEEYA, REENYA ! (Même en colère agir avec doigté, avec dextérité !).
HUTO JOGO (Etre profondément déçu par un humain, mais continuer à avoir des égards pour lui ou pour elle en ayant comme arrière-pensée : En tout humain sommeille une parcelle de la divinité qu’il faut s’efforcer d’attiser afin qu’elle empêche l’éclosion de la part de crapule qu’il y a aussi en tout humain).
Bamako le 18 mars 2022.
Pr. Ali Nouhoum DIALLO, un militant.
Rue 390 Porte 1028 Tél : 66-78-63-78
Hamdallaye ACI 2000
Bamako Mali.
L’armée malienne présente ses vœux de nouvel an au Président de la Transition, SEM le Colonel Assimi GOITA
Contributions : Lettre ouverte au président de la transition, le colonel Assimi Goïta
Monsieur le président de la transition
Le Mali est l’un des rares pays africains où la nation n’est pas une création postcoloniale. Ses habitants se caractérisaient par le dévouement à la patrie, la rigueur dans le travail, le sens élevé de l’honneur et de la dignité. Ce sont ces différents facteurs qui aident à comprendre que le Mali n’a jamais accepté la domination étrangère, qu’il a toujours opposé une résistance comme en témoignent les cas contre les troupes marocaines en 1591 à Tondibi et les français colonialistes, impérialistes, néocolonialistes pendant les 19è,20è 21è siècles.
Ainsi une longue tradition de gloire, de conquêtes a inspiré au peuple malien l’énergie et la détermination de s’opposer à toute forme de domination étrangère, de soumission aveugle.
L’Union Soudanaise du Rassemblement Démocratique Africain, USRDA de feu Mamadou Konate, de Modibo Keita a mobilisé tout le Mali dans ce même élan pour réussir l’édification nationale. Ce fut un sursaut national impressionnant. Cette mobilisation a engendré pendant huit ans la réalisation de beaucoup d’infrastructures de développement : création d’industries, d’écoles, de routes, de sociétés et entreprises d Etat avec son vécu quotidien : le respect du bien public, demeurait sacré
Un mardi 19 novembre 1968 le comité militaire de libération nationale (C M L N) avec à sa tête Moussa Traoré, brise cet élan patriotique. Désormais, le Mali va patauger sous un régime militaire jusqu’ en 1974 ou il vivra sous un régime constitutionnel. A partir de 1979 les maliens vont militer au sein d’un parti unique : l’union démocratique du peuple malien (UDPM) avec comme secrétaire général Moussa Traoré.
Durant cette longue période, la majorité des maliens végétait dans la misère totale tandis qu’une minorité vivait dans l’opulence. Des maux commencent à germer : le vol, le népotisme, la corruption le détournement de fonds public et j’en passe Cette situation, devenue intenable, pousse les maliens à s’organiser contre le régime dictatorial et impopulaire de Moussa Traore. Ainsi la lutte ouverte commença en 1989 des associations comme le CNID, l’ADEMA, l’AJDP, la JLD. A travers elles, les maliens aspiraient à une nouvelle ère :la période démocratique. Finalement elle arriva le 26 mars 1991 avec l’arrestation du général Moussa Traore par le CRN avec à sa tête le lieutenant-colonel Amadou Toumani Toure.
Au cours de cette période des institutions assassines furent mises en place pour la 3ème république .Des élections furent organisées et l’ ADEMA PASJ sort vainqueur .Alpha Oumar Konaré fut investi président le 8 juin 1992 .C est l’enthousiasme populaire .Mais très vite, les maliens sont restés sur leur fin car beaucoup de leurs aspirations n’ont pas été prises en compte : accès à l’eau potable, a la nourriture, au logement ,aux soins de santé, à l’ électricité, à l’éducation .Bref leurs conditions de vie n’ont connu un grand changement. Au même moment, des milliardaires pointent à l’horizon et les maux déjà existants prennent de l’ampleur : vol, corruption, gabegie financière et tant d’autres. Le malien d’aujourd’hui se glorifie de ces maux dont avait l’homme d’autrefois. Ils sont devenus monnaie courante sous les différents régimes de la 3ème république (régimes de Mr A O Konaré, d’A T Touré, d’I B K). Sous le régime d’I B K, l’expérimenté (ambassadeur, conseiller à la présidence, premier ministre, président de l’assemblée nationale, député) commença la descente dans l’enfer, le déluge national. C’était la honte nationale, la grande déception son slogan de campagne le ‘’Mali d’abord’’ s’est opposé le slogan la ‘’famille d’abord’’. L’économie et la société étaient toutes au ralenti. Rien ne marchait : un peuple affamé, assoiffé malade, une insécurité totale, une école abandonnée, une délinquance financière jamais connue.
Pour éviter la disparition de notre chère patrie, le cataclysme, le peuple malien à travers le M5RFP, a décidé de combattre par tous les moyens le régime oligarchique d’IBK et de son parti RPM. Cette révolution populaire fut parachevée par une armée républicaine un mardi 18 aout 2020.Ainsi fut déposé IBK.
Monsieur le président,
Soyez sur le qui-vive nuit et jour. Les acteurs ‘’politique- vautours’’ de la 3ème république sont toujours présents. Ils sont dans le CNT, dans le gouvernement, tout près de vous et même dans la nature. Ils n’ont jamais su un seul instant que le peuple existe, qu’il a droit au bonheur, à une vie descente. C’est pourquoi souvent le mot inclusif me rend perplexe. Ces caméléons doivent répondre de leurs crimes de sang, économiques, de leur haute trahison et cela sans état d’âme car ils peuvent récidiver en cas d’occasion.
Monsieur le président,
Regardez, écoutez votre peuple, rien que le peuple, car le pessimisme est toujours d’actualité. Votre peuple a trop souffert et a soif de justice, d’équité, de paix. La refondation ne doit pas être un vain mot mais un changement de comportement.
Monsieur le président,
Le grand homme est celui qui pose des actes salutaires, inoubliables pour écrire une page de l’histoire de son pays. Il vient pour servir et non se servir comme Nelson Mandela, Sékou Touré, Thomas Sankara, Modibo Keita, PAUL Kagamé.
Alors à vous d’en juger, car le peuple s’est sacrifié, se sacrifie, et se sacrifiera s’il le faut pour barrer la route à toute personne qui entravera sa marche vers le ‘’Mali Koura’’.
Que dieu guide vos pas et qu’il bénisse le grand Mali de Soundiata Keita, de Tièba et Babemba Traoré, de Modibo Keita.
Lassana Mody Sissoko,
Professeur d’enseignement secondaire
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