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2ème édition des Mali Digital Awards : la grande messe du digital à Bamako c’est du 20 au 22 octobre prochain au CICB

Initié par l’agence Mali Digital en co-organisation avec la Société Malienne de transmission et de diffusion (SMTD), la 2ème édition des Mali Digital Awards (MDA) se tiendra du 20 au 22 Octobre 2022 au CICB sous le haut parrainage du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration.

L’annonce a été faite par les organisateurs à la faveur d’une conférence de presse ce jeudi 29 septembre 2022 à l’Escale gourmande. Cet événement est le plus grand salon du digital malien rassemblant les acteurs du monde digital, les investisseurs et les décideurs. Il consiste aussi à recenser les jeunes entreprises de plus de six mois via des inscriptions qui évoluent dans le domaine du digital pour sélectionner les meilleurs entreprises et les accompagner. Baba Diarra, promoteur de Dashili et l’un des initiateurs des MDA explique que cette rencontre est un facteur clé du développement non seulement numérique mais économique du Mali. La rencontre sera également l’occasion de récompenser les jeunes entrepreneurs numériques qui travaillent jour et nuit à améliorer le niveau et le style de vie de la population malienne et à développer notre pays en posant les bases d’un développement durable. Programmée sur trois jours, ce rendez-vous du donner et du recevoir comprend 13 catégories mises en lumière, 20 trophées, 15 jurys, 15 conférences et ateliers, 1.000 participants, des rencontres B2B avec des investisseurs et une niche de création d’emplois pour les jeunes. Ada Ouologuem, coordinatrice des MDA souligne qu’ils donnent à la fois l’ensemble du nécessaire pour un épanouissement du Digital et de ses acteurs à travers leur plan qui est de concrétiser la transformation digitale en favorisant l’innovation et le partenariat. Des ressources massives qui ont déjà commencé à revitaliser et à remodeler notre secteur numérique, selon elle. « Nous faisons la promotion des principes de base pour toutes les entreprises numériques en Mali. Nous renforçons des règles du jeu équitables pour toutes les entreprises et des droits clairs pour tous les utilisateurs. Nous avons créé un « garde corps » pour protéger et soutenir l’évolution la plus cruciale de notre époque».

Leurs travaux porteront quelques axes : Recherche et la réflexion en mettant en place des plans d’action d’aide à la décision au gouvernement malien; Traduire notre excellence en recherche en innovation industrielle; Aider les petites entreprises innovantes à accéder à des compétences avancées, à des partenaires industriels et à des financements par actions. · Cette grande messe du digital au Mali s’achèvera avec une grande soirée de remise de trophées aux lauréats le 22 Octobre 2022. Les prix à la clé pour les lauréats du concours un million de franc cfa pour le trophée de l’innovation offert par Moov Africa Malitel. Un coaching personnalisé du personnal branding; Des formations en Développement web; 20 formations offertes par l’École Internationale de Graphisme du Mali; 5 bourses offertes par la Société des Mines d’Or de Syama ( SOMISY sa ) ; Une Bourse offerte par Sanlam assurances ; 3 bourses offertes par l’association 10000codeurs et autres. Les modalités de participation sont que les entrepreneurs et structures numériques souhaitant concourir aux MDA sont invités à s’inscrire en se rendant au plus tôt sur le site web de l’événement.

Kader Diarra

Edito : Les autorités de la transition se trompent-elles de priorités ?

A 17 mois de la fin de la transition et face à l’immensité, voir la complexité des défis à relever, les autorités de la transition malienne, au lieu de s’atteler à la résolution des différentes préoccupations, ne trouveront rien d’autre que de multiplier les fronts, en reléguant au second plan les priorités. Il y a d’abord la plainte contre la France au Conseil de sécurité des Nations Unies, ensuite une crise politico-diplomatique avec la Côte d’Ivoire au sujet des 49-3 soldats, qualifiés de mercenaires et qui sont inculpés et mis aux arrêts. Et pour ne rien arranger une mise en garde a été faite à la CEDEAO au cas où l‘organisation sous régionale se laisserait manipulée par le Président ivoirien Alassane Ouattara. Comme si ces fronts ne suffisaient pas, les partisans des autorités de la transition demandent le départ de la MINUSMA du Mali. Comment un pays qui cherche sa voie et qui est embourbé dans une crise multidimensionnelle gravissime peut-il se brouiller avec ses voisins immédiats et avec presque tout le monde ? Comment une transition dont la durée est connue et qui aurait d’énormes tâches à accomplir pourrait-elle se donner le luxe d’éparpiller ses efforts en reléguant au second plan les trois grandes priorités de l’heure, à savoir la lutte contre l’insécurité, l’amélioration des conditions de vie des maliens et enfin les réformes politiques et institutionnelles permettant d’organiser des élections inclusives, transparentes et crédibles pour un retour à l’ordre constitutionnel.

En tout cas si tant est que les autorités de la transition ont la volonté de rendre le pouvoir à un Président démocratiquement élu en mars 2024, elles doivent éteindre certains fronts pour ne s’occuper que de ces trois priorités qui sont largement costaud pour le peu de temps qui reste. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que le premier front le plus brûlant aujourd’hui est celui de l’insécurité. Si nous devrions reconnaitre certaines prouesses importantes de l’armée sur les terroristes que d’aucuns qualifient de véritable montée en puissance des FAMa, force est de constater que le front sécuritaire est loin d’être apaisé, pour ne pas dire qu’il s’exacerbe au nord et au centre avec des crimes odieux commis par les terroristes. Le second front le plus brûlant est incontestablement le front social. De mémoire d’homme les prix des denrées de première nécessité n’ont jamais connu une telle hausse au Mali. Tout est très cher au Mali s’esclaffe une ménagère. A-t-on besoin de rappeler que la crise sociale est la mère de toutes les autres crises ? Les autorités doivent prendre à bras le corps cette épineuse question sociale afin de soulager la misère d’une très grande frange du peuple malien qui broie aujourd’hui du noir. Le troisième front est celui des réformes institutionnelles et constitutionnelles.

Ces réformes ont véritablement du plomb dans l’aile, car l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections, AIGE qui aurait dû être l’organe miroir devant attirer les autres, a été mal conçue et ne présage pas d’un lendemain tranquille après les élections. Donc la crise pré et postélectorale est loin d’être écartée. Que dire de la rédaction non consensuelle d’une nouvelle Constitution ? La classe politique bien que discréditée, n’aura pas d’autre choix que de se mobiliser pour constituer une sorte de rempart, voire une sentinelle vigilante contre les fossoyeurs des précieux acquis démocratiques. Du collectif d’anciens députés, au cadre de concertation des partis politiques en passant par Espoir Djiguiya Koura, la dolosive classe politique semble désormais être vent débout et veut se vêtir du manteau de la résistance contre cette velléité de falsification et de réécriture de l’histoire récente du Mali. L’on peut affirmer sans risque de se tromper que les jours voire les semaines à venir seront palpitants pour les autorités de la transition. Donc qu’elles se tournent vers les 3 grandes priorités.

Youssouf Sissoko

PORTRAIT DE FEMMES CELEBRES : Mme Sangaré Oumou Ba

Dynamique militante des premières heures et membre fondateur du Rassemblement Pour le Mali (RPM). Mme Sangaré Oumou Ba a été enseignante puis député de l’Assemblé Nationale sous ATT. Ensuite elle a été chef de Cabinet au ministère de l’Elevage et de la Pêche et membre de l’Association des femmes pour les actions de développement. Après elle a été ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant sous IBK. Voici en quelques lignes son portrait.

Née le 15 février 1947 à Bamako. Mme Sangaré Oumou Ba a effectué ses études primaires à l’école primaire de Médina Coura, avant d’entamer ses études secondaires au Lycée des jeunes filles de Bamako d’où elle a obtenu son baccalauréat en série Philo-Langues en 1968. Ce parchemin lui ouvre les portes de l’Ecole normale supérieure (ENSUP). Trois années d’études supérieures seront couronnées d’une maîtrise en Anglais. Mme Sangaré Oumou Ba a également suivi des études post universitaires sanctionnées par deux diplômes : un diplôme post universitaire en linguistique et en enseignement de la langue obtenu au Moray House College of Education à Edinburgh en Ecosse, un DEA en administration de l’éducation et un Certificat d’études sur la femme, deux diplômes décrochés respectivement à Old Dominion University Norfolk en Virginie (USA) et au Centre d’études sur la femme de la même université.

Au plan professionnel, elle a enseigné pendant plusieurs années au Lycée de jeunes filles de Bamako. Parallèlement, Mme Sangaré Oumou Ba fut encadreur en langues (français, anglais, bamanan et fulfuldé) des Volontaires américains du Corps de la paix, de 1972 à 1985. Dans le domaine politique, elle a été notamment présidente du Bureau national des femmes du RPM, de sa création en juin 2001 jusqu’à son entrée au Gouvernement, le 8 septembre 2013, au poste de ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. Elle le quitte lors du remaniement ministériel du 11 avril 2017.

Auparavant, elle avait été députée à l’Assemblée nationale de 2002 à 2007 puis chef de Cabinet au ministère de l’Elevage et de la Pêche, de juillet 2011 à Février 2013.  Elle est depuis 2000 membre de l’Association des femmes pour les actions de développement.  Elle a animé activement la présidence de l’Association Groupe d’action pour l’épanouissement de la femme, de l’enfant et la protection de l’environnement (GAFEPE).

Celle qui se bat constamment pour la cause de la femme malienne avait également suivi plusieurs stages de perfectionnement en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis d’Amérique dans divers domaines dont ceux de l’éducation, du leadership, de la culture et des droits humains. De 1994 à 2011, elle cumule des stages, conférences et ateliers dans plusieurs domaines de la restitution de la vie professionnelle. L’ancienne Directrice du lycée des jeunes filles de Bamako a aussi une vie politique et associative bien remplie. Mme Sangaré Oumou Bah a été Vice-présidente de l’Assemblée Nationale du Mali et membre de la commission de travail, de l’emploi, de la promotion de la femme et de la jeunesse.

Au plan international et sous régional, Mme Sangaré Oumou Bah a occupé avec pleins succès le poste de Présidente de la Commission Santé du Parlement de la CEDEAO et celui de Premier Rapporteur de la Commission Droit de la femme et de l’enfant et Députée au parlement de la CEDEAO, à Abuja, en République Fédérale du Nigéria.

En somme, Mme Sangaré Oumou Ba a fait de l’autonomisation et de l’épanouissement des femmes à la jeunesse maliennes sa priorité, et son véritable cheval de bataille.

Oumou SISSOKO

FETE D’INDEPENDANCE A MASSIGUI : Diarrassouba appelle à la mobilisation générale pour soutenir la transition

A l’instar des autres localités du pays, Massigui, dans le cercle de Dioïla, a célébré le 22 septembre, date commémorative de l’accession du Mali à l’indépendance. L’événement qui s’est déroulé ce jeudi devant la sous-préfecture a enregistré la présence effective des autorités administratives, politiques et coutumières de la commune de Massigui pour fêter dans la communion les 62 ans de notre indépendance.

22 septembre 1960, 22 septembre 2022, cela fait 62 ans que notre pays accédait à la souveraineté nationale et internationale, marquant de fait sa reconnaissance en tant que nation libre et indépendante. Cette occasion est saisie par le peuple souverain du Mali pour rendre un hommage mérité aux pères fondateurs du Mali indépendant qui se sont sacrifiés pour obtenir notre indépendance en montrant la voie de l’honneur et posant le socle de la construction nationale.

Outre  les aspects festifs de cette commémoration pour notre nation, un devoir de mémoire, cette date est une occasion de faire la rétrospection et tracer les perspectives afin de maintenir le flambeau légué par les aînés.

A cette heure de responsabilité, après une analyse rigoureuse de la situation, Mamadou Diarrassouba, membre du Conseil national de la transition, estime que 62 ans correspondent à l’âge de la raison et de la sagesse. Diarrassouba est convaincu que les autorités actuelles sont sur la voie tracée par les pères de l’indépendance, notamment l’acceptation de se sacrifier pour retrouver la fierté, l’honneur et la dignité perdue du vaillant peuple malien. A l’en croire, malgré leur jeune âge, les militaires qui dirigent la transition ont fait montre d’engagement patriotique qui convainc plus d’un. Les efforts consentis pour le renforcement de l’outil de défense national constituent une parfaite illustration. Notre diplomatie qui impose le respect de notre souveraineté à l’échelle internationale ressuscite la fierté malienne. Aujourd’hui, soutient-il, être malien est symbole de fierté dans la sous-région et au-delà.  S’agissant du village de Massigui, l’orateur exprimera sa gratitude au Président Goïta pour la réalisation de deux forages.

Eu égard la bonne trajectoire tracée, suivie de bonne actions, posant les jalons d’une vraie indépendance de notre pays, Mamadou Diarrassouba estime que les militaires méritent la gratitude et les encouragements de tout le peuple. Partant, invitera-t-il toute la population malienne en générale et celle de Massigui en particulier à soutenir sans relâche la transition en cours. Car, sa réussite déterminera l’avenir du Mali. « Nous avons l’obligation de soutenir les militaires qui ont accepté de se sacrifier pour l’intérêt supérieur de la nation. Il ne  doit y avoir d’opposition à cette transition. Nous devons nous donner la main pour qu’ensemble, on relève les défis qui s’imposent à l’Etat», a-t-il déclaré.

Pour sa part, Youssouf Haïdara, un jeune opérateur économique dévoué pour la cause des militaires, soutiendra qu’après plusieurs  fêtes commémoratives de notre indépendance de façade,  celle de cette année est la véritable fête à laquelle aspirait tant le peuple. « Je peux dire qu’après plusieurs années de domination coloniale, le Mali est parvenu à faire respecter sa souveraineté cette année. Pour moi, c’est cette année que nous célébrons la vraie indépendance du Mali », a-t-il souligné avant d’abonder dans le même sens que Mamadou Diarrassouba, appelant ses compatriotes à soutenir la transition.

Toutefois, son souhait est de voir aboutir le bitumage de la route Dioïla-Massigui-Koualé qui contribuera au désenclavement de la localité.

Dans son intervention, Broulaye Sidibé, 2ème adjoint au maire,  représentant le maire de Massigui, exhortera sa population à plus de cohésion afin de maintenir le flambeau de l’honneur et de la dignité qui nous a été légué par les aînés. Pour la circonstance, évoquera-t-il la question de mobilisation des recettes communales. Sur une prévision de plus de 51 millions de mobilisation de ressources, seulement 34 millions ont pu être recouvrées, soit une réalisation de 66,25%. Après avoir invité les autres villages à s’acquitter du paiement de leurs taxes et impôts, il rendra un hommage aux villages qui sont actuellement à jour. Il s’agit deSerimambougou, Siokooro ;Koumambougou, Wolokoro, Diadjo, Fantola, Nimazana, Baba et Dioklébougou.

Aussi, le maire soulignera les chantiers de développement en cours dans la commune. Notamment la construction et la réhabilitation des écoles, la construction des centres secondaires d’état civil et l’appui aux centres de santé.

Faut-il le souligner, la célébration de l’indépendance était riche en couleur à Massigui. La course des cyclistes a enregistré une soixantaine de participants sur une longueur de 110 km. Arrivé premier, le jeune Yaya Doumbia a remporté le 1er prix fixé à 100 000 FCFA. Le deuxième et le 3ème ont respectivement eu droit à 75 000 et à 50 000FCFA.

Pour maintenir l’assistance en haleine, les instruments de musique traditionnelle, notamment le Tam-tam «Bari»  et le N’Goni étaient au rendez-vous.

Oumar KONATE

Envoyé spécial à Massigui

«PIROGUE DU ZÉMÉ» : Un rêve de Don Sen Folo Lab qui se réalise pour la promotion de la culture malienne

Annoncée lors de la conférence de presse du jeudi 31 mars 2022 à Bancoumana (commune rurale du Mandé), la pirogue démontable du «Zémé» est aujourd’hui prête à sillonner tout le Mali à travers ces eaux fluviales. Elle a été présentée le vendredi 2 septembre 2022 à Badalabougou sur les berges Djoliba (fleuve Niger) au niveau du Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ. Initiée par Don Sen Folo Lab, elle a été réalisée par une fédération de plusieurs associations artistiques nommée «Founou Founou» (tourbillon) et financée par l’Union européenne (UE).

Faire le tour du Mali tout en faisant de la sensibilisation à travers des spectacles gratuits sur le fleuve Niger ! Telle est l’ambition de l’association «Don Sen Folo Lab» en réalisant la pirogue démontable du «Zémé» officiellement présentée vendredi dernier (2 septembre 2022) aux partenaires et aux acteurs culturels.

Au programme de cette pirogue appelée à sillonner le Mali, plusieurs spectacles de sensibilisation sur le rôle et l’importance de la femme et des jeunes dans notre société, le réchauffement climatique, la biodiversité du fleuve Niger et la migration forcée des populations rurales et des populations des zones fragiles ou de conflits.

La Pirogue du «Zémé» est un rêve qui se réalise aujourd’hui. Sa conception et sa fabrication ont nécessité 5 mois de travail impliquant 10 jeunes artisans (ferronnerie, menuiserie…) venant de différentes régions du Mali. Le maître d’œuvre, le designer Cheick Diallo, a imaginé avec l’équipe de l’association «Don Sen Folo» cette pirogue démontable de 6/21 mètres (capacité à supporter le poids de 70 personnes) conçue pour être un lieu de résidence et de spectacle flottant.

La pirogue a été entièrement fabriquée, puis démontée pour être transportée au bord du fleuve Niger, distant de 7 km. Elle y a été entièrement remontée sous les yeux émerveillés des riverains du fleuve. Des pêcheurs, pour la plupart, qui n’imaginaient pas qu’une pirogue puisse être «démontable». Des rives de Bancoumana, cette «Pirogue du Zémé» a navigué jusqu’à Bamako pour y être présentée lors de la cérémonie officielle de mise à l’eau le 2 septembre 2022.

Une cérémonie qui a enregistré la présence des partenaires et aussi des bailleurs qui ont permis la réalisation de ce projet. Il s’agit du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, les mairies, la Direction du Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ et aussi l’Union européenne (UE), principal bailleur de ce projet.

L’ambassadeur de l’UE au Mali, M. Bart Ouvry, n’a pas manqué de saluer l’initiative et toute la créativité dont ont fait preuve les artistes et artisans pour la créativité de la pirogue, mais aussi pour la promotion de la culture malienne. Après l’inauguration à Bamako, la pirogue va mettre le cap vers les autres régions, notamment Koulikoro, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. Une tournée qui va durer quatre ans.

A  l’origine, «Zémé» est un nom donné au vieux surveillant des jeunes circoncis qui a pour mission de les initier à la tradition afin qu’il puisse devenir des vrais «Kamalen-koro», de adultes accomplis. Quant à l’initiateur de ce projet, Lassina Koné (fondateur et directeur artistique de Don Sen Folo Lab), il lui associe le nom Zémé parce que les artistes sont des Zémé du présent qui font imaginer le futur à la société, Une création d’imaginaire et d’espoir pour la société.

Sory Diakité

Promotion, valorisation artistique et culturelle de la Venise Malienne : la 1ère édition de «La beauté de Mopti» a vécu

Organisée par Barry style et le CJED (Camp Jeunesse Entreprenante pour le développement), la 1ère édition de « La beauté de Mopti » s’est ténue ce samedi 27 août 2022 à l’hôtel de l’Amitié. L’objectif de cette rencontre était de donner suffisamment de visibilité à la richesse culturelle de Mopti en faisant découvrir la beauté du brassage ethnique par l’opinion publique et  les mopticiens eux-mêmes. La rencontre culturelle accompagnée par plusieurs partenaires a fait l’objet d’un défilé de la mode de Mopti, des prestations d’artistes et des remises d’attestations.

Amadou Baba Traoré, le parrain de l’évènement explique que Mopti est une ville cosmopolite, multiforme et multidimensionnelle. Il affirme qu’ils attendent beaucoup de cette soirée notamment le développement de la dimension économique de la Venise malienne qui est frappée de plein fouet depuis des années par la crise sécuritaire, dit Amadou Traoré. Des activités comme la production de livres artistiques, qui étaient auparavant beaucoup achetés par les touristes, fait maintenant partie du passé, selon lui.

« C’était vraiment un gros marché avant la crise sécuritaire, alors on pense que cette rencontre pourra contribuer à mettre plus de visibilité sur les activités culturelles de Mopti. » martèle le parrain. En continuant, il dira : « Notre souhait est de pouvoir créer de nouvelles opportunités pour les acteurs de ce secteur et pour un bel avenir à tous les mopticiens ».

Ils souhaitent pouvoir créer un marché utile pour écouler les produits d’artisanat et artistiques de cette ville qui a beaucoup rayonné à travers les activités du tourisme.

C’est une ville qui regorge beaucoup de potentialités culturelles parce qu’elle est avec toutes les cultures du Mali et notre objectif est de magnifier cette culture-là, selon lui.

La remise de distinction honorifique aux personnes de ressources a été faite  par le parrain, la marraine et d’autres personnalités présentes.

Mme Traoré Aïssata Daffe, la marraine de la soirée souligne que tout engagement concernant Mopti est à remercier. Elle s’est dite satisfaite de la déroulée de la rencontre et espère que leur activité va contribuer à la réinstallation des activités culturelles de la Venise malienne.

Kader DIARRA

A TRAVERS SA LIGNE VERTE : la CMSS se rapproche davantage des personnes âgées

Depuis vendredi dernier, 12 août 2022, la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) dispose d’un Centre d’appel sous forme de ligne verte répondant au numéro 80 00 22 38. Et du coup, elle se rapproche davantage des usagers, notamment des personnes âgées, pour une meilleure prise en charge de leurs préoccupations.

Allo, ici la CMSS !  La ligne verte de la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) est désormais opérationnelle à partir du : 80 00 22 38 ! Cette opérationnalisation a fait l’objet d’une cérémonie présidée par le ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré.

A travers ce Centre d’appel, la CMSS veut se rapprocher davantage de ses usagers et de ses prestataires conventionnés à l’AMO. Ainsi, souvent confrontés à des difficultés de mobilité, les usagers comme les personnes âgées accéderont plus facilement à l’information dont ils ont besoin dans ses structures.

«L’opérationnalisation de cette ligne verte (appel gratuit pour l’usager) permettra d’améliorer la circulation et la qualité de l’information des assurés ; de traiter de façon diligente toutes les réclamations adressées à la CMSS à partir du front office ; de fluidifier la relation avec les clients et de renforcer l’offre de services aux assurés», a reconnu Mme Diéminatou Sangaré. Elle a également saisi l’occasion pour féliciter l’ensemble du personnel de la CMSS pour l’aménagement des espaces d’accueil au niveau de certaines structures déconcentrées afin d’offrir un meilleur cadre de réception aux assurés.

La présentation faite par M. Souaïbou Hamadoun Traoré, le chef service Relation Client, a permis de comprendre que le centre est ouvert du lundi au vendredi de 08h à 16h. Le travail consiste à la réception et au traitement des appels téléphoniques des clients. Et le service de relation client va assurer un reporting mensuel des réclamations reçues et le traitement réservé à chaque réclamation.

Les associations de retraités civiles et militaires (FNAR et ACMRVGM), se réjouissant de cette innovation, ont affirmé que la mise en service de cette ligne verte est une illustration parfaite du slogan de la CMSS : «Servir et accompagner» ! Ce qui, du reste, est une recommandation du Conseil d’administration de la caisse.

Le premier coup d’essai a été donné par les deux présidents des associations de retraités. Et, à la demande de Mme le Ministre, le Directeur général de la CMSS a promis deux téléphones aux deux personnes âgées.

Naby

Avec SCOM/CMSS

CMSS : L’ambition d’améliorer le système de management qualité pour satisfaire les usagers

Dans la recherche de la performance de la qualité de ses services, la Caisse Malienne de Sécurité Sociale (CMSS) a lancé une série de séminaires de renforcement des capacités de ses cadres. A cet effet, les agents des services de la «Gestion relation clients» et celui de la «Communication et des relations publiques» ont suivi trois jours de formation sur le système de management qualité.

Au nom de tous les participants, Souaïbou Hamadoun Traoré, a souligné que la dynamique amorcée (recherche de la qualité) au profit du personnel de la CMSS et au bénéfice de ses usagers n’est pas un vain mot. «C’est une réalité de tous les jours», a-t-il assuré en estimant que la démarche qualité est un long processus qui demande de la patience et l’engagement de tous les acteurs de la CMSS. «Nous serons les ambassadeurs auprès de nos autres collègues», a promis M. Traoré.

Quant au Directeur général adjoint de la CMSS, il a rappelé que la direction a décidé de mettre l’accent sur le renforcement des capacités du personnel. Et cette décision a déjà produit des résultats perceptibles dans la performance de la CMSS. Rappelant que l’un des objectifs phares de cette approche, est l’adoption de la «démarche qualité». Il a alors demandé aux participants d’être des relais efficaces et fiables auprès d’autres cadres de la CMSS.

OUSMANE SY, ANCIEN MINISTRE : « Je plaide pour une Constitution qui institue une 4ème République. »

La validité d’une constitution dépend non seulement de son contenu, mais aussi du processus de consultation populaire qui précède son adoption. Il est venu le temps de rompre avec les habitudes du passé où le contenu des constitutions n’est porté à l’attention du grand public que quelques semaines avant une soumission au seul vote de l’Assemblée nationale et l’adoption par référendum. En dehors de la parenthèse de la Conférence nationale de 1991 et des foras politiques régionaux et du forum national de 1998, les procédés qui permettent d’associer toutes les composantes de la nation à l’élaboration ou la réforme des constitutions sont restées du domaine de la caricature.

Très souvent les choix politico-institutionnels et juridiques, qui fondent nos constitutions ne sont mis en débat que dans des cercles restreints des responsables politiques et des spécialistes du droit. La caution populaire n’intervient que dans la phase d’adoption par le référendum, au cours duquel les électeurs sont plutôt appelés à se prononcer sur un « prêt-à-porter » politico-institutionnel qu’à effectuer un choix éclairé sur des changements voulus et dont ils comprennent les enjeux.

Aujourd’hui au Mali, il y a une unanimité sur la profondeur de la crise et les dysfonctionnements de l’Etat qui en sont les causes premières. Donc, il ne s’agit plus de reproduire les anciennes démarches qui ne suffiront pas pour nous sortir de l’ornière. De nombreuses opinions font observer que la reconduction des mêmes démarches remettra en selle les mêmes pratiques qui ont conduit le pays aux multiples crises.

Les changements à faire dans les domaines de la politique et des institutions sont si profonds qu’une simple révision de forme ne suffira pas pour sortir durablement le pays de la crise. Si l’ambition est de rebâtir un pays stable, uni, en paix et prospère, il faut envisager une redéfinition des fondements de l’Etat en le mettant en harmonie avec la Nation. D’où la nécessité d’aller à une « Assemblée instituante » qui se saisirait des recommandations majeures issues du processus des assises nationales de la refondation (ANR) et des propositions du comité d’experts mis en place par le Président de la transition en vue de proposer une nouvelle constitution. Cette assemblée devra rassembler des représentants dûment mandatés par toutes les communautés et corporations sociales et professionnelles en vue de poser les bases d’un Mali qui correspond aux attentes de la majorité des maliennes et maliens.

Cette constitution doit être le support d’un contrat renouvelé du vivre ensemble entre des communautés se reconnaissant un passé et un avenir commun et suffisamment d’affinités pour se sentir comptables de l’impact des actes de chacune sur les autres. C’est cette reconnaissance réciproque qui, dans tous les pays et à toutes les époques, cimente les fondements d’une nation. C’est ce substrat et les engagements communs qui en découlent que les systèmes institutionnels et juridiques devront consacrer à travers la constitution.

Le sentiment d’appartenance commune à une nation n’est jamais acquis pour toujours, sans des rites collectifs et une revitalisation du projet « du vivre ensemble » surtout après une crise telle que notre pays traverse. Une Assemblée instituante devra donc être un cadre l’échanges sur le passé, le présent et l’avenir, sur les normes et valeurs partagées, les règles communes et d’engagements collectifs, les types d’institutions qui peuvent ré-cimenter une nation en danger et les raisons de construire un avenir ensemble.

L’organisation et la tenue de cette Assemblée instituante, qui définira les fondements d’une 4ème République, se justifie en raison notamment de :

L’ampleur et la profondeur de la crise qui nécessitent le changement, maintes fois réclamé et émanant de tous les milieux. Il est indéniable que la 3ème République a gagné des combats. Mais pour l’opinion la plus répandue, elle a installé ou conforté l’impunité, le népotisme, la gabegie, le clientélisme et l’enrichissement rapide. Les « arrangements entre soi » ont été érigés en code de conduite à la place du comportement républicain. Les changements qui sont attendus exigent une nouvelle forme et organisation des institutions publiques, ainsi que de nouvelles modalités de choix et conditions d’exercice des responsabilités publiques. D’où la nécessité, d’aller vers une nouvelle constitution pour une nouvelle république.

Sans remettre en cause le caractère unitaire de l’État, il faut reconnaître que l’histoire de notre nation et la géographie du pays plaident aussi en faveur d’une décentralisation plus forte, comme recommandée par les ANR. En plus de la communalisation, la poursuite de la réforme de la décentralisation doit aller à la création de territoires régionaux autonomes et dotés de pouvoirs et de moyens (humains et financiers) suffisants et administrés sur une base démocratique. Il s’agit donc d’aller vers un État décentralisé qui uni divers territoires et diverses communautés sans avoir la prétention de les uniformiser. N’oublions pas que notre Nation, qui a la diversité au cœur, a précédé l’Etat actuel du Mali. C’est donc à l’Etat de se conformer aux fondements de la nation et non l’inverse.

Le modèle de démocratie représentative en cours est obsolète. Les appareils et le personnel politique qui le porte souffrent d’un discrédit général. Mais ce discrédit ne signifie pas autant un désintérêt à l’égard de la politique. C’est le modèle et la qualité des personnes qui l’anime qui sont questionnés. D’où la nécessité de revenir à l’enjeu premier de toute démocratie qui est de construire un avenir commun auquel tous se sentent associés, différent des modes de représentation actuels.

Encore de nos jours, la famille, le village/fraction et le quartier sont les premiers lieux de socialisation de chaque malienne et malien. Les évolutions non maîtrisées de la société et surtout la faible protection sociale ont fini par enlever aux chefs de famille toute autorité. Le soutien à la famille et sa remise au cœur du dispositif de l’éducation et de socialisation des enfants sont aujourd’hui une exigence. Quant aux autorités coutumières, devenues de simples auxiliaires de l’administration, elles n’ont aucune responsabilité propre reconnue. Ce qui a conduit à la marginalisation de ceux qui pourtant continuent encore de jouir du respect de leur communauté respective. Dans un pays religieux comme le Mali, l’islam ou toute autre religion ne doit être pas ignoré dans les textes fondateurs, sous le prétexte de la laïcité. Il est urgent de définir les principes de la pratique et des modalités de cohabitation harmonieuse des religions dans notre pays d’une part et de leur conformité avec les valeurs de la République d’autre part.

Enfin, la délibération collective c’est à dire la « palabre » reste encore bien ancrée dans l’imaginaire culturel de la majorité des acteurs maliens. Ainsi, « même si la décision finale n’est pas celle que je voulais, j’ai néanmoins eu la possibilité, soit directement soit à travers mon représentant dûment mandaté, de me faire entendre ». Ce trait culturel met en avant la recherche du consensus « dié ka fô » et du compromis « fô ka bin » pour une gestion inclusive, stable et pacifique de la société.

Pour aller vite et faciliter la tenue de cette instituante ; au mandat de la Commission d’experts que le Président de la transition a mis en place pourrait être ajouté l’organisation de cette rencontre avant la finalisation et le dépôt de leur rapport accompagné du projet de la nouvelle constitution.

L’Assemblée instituante devra regrouper les membres actuels du Conseil National de la Transition (CNT), auxquels pourraient être ajoutés trois (3) représentants de chaque cercle du pays désignés par les organisations politiques, professionnelles et de la société civile. La diaspora aussi devrait être représentée.

Pour atteindre les résultats escomptés, le mandat, les objectifs et le mode de déroulement de l’Assemblée instituante devront être partagés, à l’échelle du pays tout entier et de la diaspora, à travers une communication en vue d’une mobilisation générale.

 

Ousmane SY

Ancien ministre
Grand Officier de l’Ordre National.

Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (CMDT). : Lancement et démarrage des opérations d’évacuation de la fibre de coton par le corridor Bamako-Guinée Conakry

Après l’ouverture du corridor Bamako-Nouakchott en Mars dernier, le Mali à travers la CMDT vient d’envoyer le 1er Convoi de 30 camions chargés d’à peu près 1000 tonnes de fibres de coton vers le Port Autonome de Conakry ce vendredi 06 mai 2022 à Kourémalé.

La cérémonie officielle de lancement de ce corridor Bamako- Conakry a été présidée par le Ministre du Développement Rural en présence du Ministre des Transports et des Infrastructures, du Ministre du Commerce et de l’Industrie, du Directeur Général du Port Autonome de Conakry et d’autres autorités du Mali et du pays Frère de la Guinée Conakry.