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CHAN «ALGÉRIE 2023» : les Aigles locaux brillamment qualifiés pour la phase finale

Victorieux (2-1) à l’aller, il y a une semaine à Monrovia (Libéria où le match a été délocalisé faute de stade homologué en Sierra Leone), les Aigles locaux se sont qualifiés samedi dernier (3 septembre 2022) pou le CHAN 2023 en battant les Sierra léonais par 2-0. Cette rencontre retour a été disputée au Stade du 26 Mars de Yirimadio.

Les protégés de Nouhoum Diané valident ainsi leur ticket pour la phase finale du Championnat d’Afrique des nations de football (CHAN) prévue l’année prochaine en Algérie.

Le Mali rejoint les pays qualifiés que sont, entre autres, Ethiopie, Niger, Ouganda, Sénégal, Mauritanie, Madagascar, Soudan, Libye, Algérie (pays hôte) et Maroc (double tenant du titre), Ghana…

Il faut rappeler que le Mali est vice-champion d’Afrique après avoir perdu contre le Maroc la finale de l’édition 2020 disputée l’an dernier (16 janvier-7 février 2021) au Cameroun à cause de la pandémie du Covid-19.

Organisée par la Confédération africaine de football (CAF), la 7e édition du Championnat d’Afrique des nations de football (CHAN, réservé aux joueurs évoluant dans les championnats nationaux du continent) est prévue en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023.

Alphaly

FEMAFOOT : le président Mamatou Touré dit Bavieux joue -t- il avec le nerf des supporteurs ?

Les fans du football malien se posent  la question en longueur de journée si c’est c’encore possible pour l’équipe nationale du ballon rond de ramener le trophée continental. La discussion se passe le plus souvent dans les grin autour des verres de thé. Notre équipe de reportage a fait le tour de certains grin de Bamako où les discussions sont parfois houleuses et  tournent au vinaigre souvent.

Après la défaite de l’équipe de football aux deux matchs de barrage pour la qualification de la coupe du monde Qatar 2022, les supporters des aigles s’interrogent « à qui la faute ?» Dans le grin d’Adama Diaby à Djélibougou en commune I du district de Bamako, il y a deux tendances comme presque partout  dans le pays. Une première qui accuse l’Etat et ses démembrements et une deuxième qui va droit au but en faisant porter le chapeau à la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT) et plus précisément son président Mamoutou Touré Bavieux. Le public sportif malien est encore sous le choc de l’élimination de l’équipe nationale à la Coupe d’Afrique des Nation (CAN) Cameroun 2020 et de celle du mondiale 2022 qui se déroulera au Qatar au mois juin. La FEMAFOOT vient de recruter Eric Sékou Chelle comme nouveau sélectionneur des aigles du Mali, il succédera à ce poste M. Mohamed Magassouba. La nomination de l’ancien international malien a été actée dans l’après midi du vendredi 7 mai 2022, lors de la réunion extraordinaire du comité exécutif de la fédération, mais seulement c’est samedi qu’elle a été officialisée par l’instance dirigeante du football national. Dans cette fédération toujours incompétente et corrompue, tout se passe à l’unanimité. Eric Sékou Chelle a été choisi au terme d’un soit disant processus enclenché le 11 avril dernier. Au total, 57 dossiers de candidature ont été déposés à la Fémafoot qui a ensuite élaboré une short-liste de trois techniciens à savoir, Eric Sékou Chelle, l’Allemand Winfried Schäfer et le portugais Ricardo Formosinho. Selon une source proche de la Fémafoot, Eric Sékou Chelle a été choisi par affinité et aussi, tout simplement parce qu’il est malien, c’est un jeune de 44 ans que nous avons  vu évoluer ici au Mali dans l’axe des aigles le 16 novembre 2006 contre les diables rouge du Congo, il ne peut pas avoir de l’expérience que le technicien Allemand de 72 ans qui connait très bien le football africain avec beaucoup d’expérience. Il est temps au Mali que ces pratiques de népotisme et de favoritisme s’estompent, s’indigne un observateur.

Par ailleurs, le président de la FEMAFOOT Mamoutou Touré Bavieux joue avec l’âme du public sportif malien, après chaque défaite de l’équipe nationale Mali, on enregistre des morts. Quand est ce que Bavieux  va prendre le public sportif au sérieux ? Après la défaite  du Mali à la CAN au Cameroun, la Fémafoot devrait limoger le sélectionneur national. Certain pays l’on fait le Burkina Faso a mis fin à la fonction de Kamou Malo malgré qui l’a pu amener l’équipe en demi-finale tout comme la Tunisie. Mamoutou Touré ne s’est  pas vite débarrassé de Mohamed Magassouba. C’est suite à des pressions que cela à été fait.

Alou Badra DOUMBIA

Football: L’international Franco-Malien, Eric Sékou Chelle, annoncé, au poste de sélectionneur des Aigles du Mali.

Eric Sékou Chelle, le défenseur central devenu entraineur de l’Union sportive Boulogne Côte d’Opale (US Boulogne C) classé avant-dernier du Championnat de France amateur de football National (le troisième niveau du football français) en 2021, qui a été remercié le 11 décembre 2021, par un communiqué, est annoncé sélectionneur des Aigles du Mali, en remplacement de Mohamed Magassouba.
En effet, selon notre confrères du site d’informations sportives matchmali,
sauf retournement de dernière seconde, (…) L’ancien international Eric Sékou Chelle, sera le nouveau sélectionneur des Aigles du Mali.
A la recherche d’un nouveau sélectionneur à la tête de l’équipe nationale du Mali depuis la fin de la collaboration avec Mohamed Magassouba, le 1er avril 2022, la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT) va bientôt dévoiler le nom du nouveau responsable de l’encadrement technique de l’équipe nationale de  football du Mali.
Le choix des responsables de  la fédération malienne de Football aurait été  porté sur Eric Sékou Chelle qui visiblement aurait été licencié le 11 décembre 2021, pour avoir obtenu le résultat d’avant-dernier du Championnat de France amateur de football National, avec l’équipe de l’Union sportive Boulogne Côte d’Opale de Boulogne-sur-Mer (Nord-Pas-de-Calais).

Difficile de comprendre le choix de ce entraineur classé avant-dernier dans le championnat  de football amateur en France.

Sommes-nous dans le culte de la médiocrité ?

LE MALI ABSENT DU MONDIAL «QATAR 2022» : la rançon de l’amateurisme, du populisme et du complexe

Battu 1-0 le 25 mars dernier au Stade du 26 Mars, le Mali a contraint la Tunisie au nul vierge (0-0) le mardi 29 mars 2022 à Radès. Malheureusement, ce score n’est pas suffisant pour permettre aux Aigles d’obtenir le ticket de la Coupe du monde «Qatar 2022». Ce sont donc les Aigles de Carthage qui vont représenter l’Afrique au prochain mondial avec le Sénégal, le Ghana, le Maroc et le Cameroun. Avions-nous réellement cru à cette qualification ? Avons-nous fait les bons choix depuis l’élimination des Aigles à la CAN «Cameroun 2021» ? A qui la faute si nous sommes passés à côté d’une première qualification pour la phase du mondial ?

Certes Mohamed Magassouba (irrégulièrement limogé vendredi 1er avril 2022 avec tout son staff) n’est pas exempt de reproches. Et il l’assume d’ailleurs. Mais, honnêtement, peut-on l’indexer après avoir tout fait pour l’humilier en empiétant sur ses responsabilités de sélectionneur national ? Combien de ceux qui l’incriminent aujourd’hui sur les réseaux sociaux ont protesté quand la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), refusant de s’assumer,  lui a imposé un «collège» d’anciens internationaux ? Le résultat, nous avons vu deux bancs gérer le match à Bamako. Chacun criant à sa façon. Du jamais vu dans la gestion d’une rencontre de football. A la CAN «Cameroun 2021», nous avons vu des anciens du Nigeria, du Sénégal… accompagner leurs sélections nationales, mais dans la plus grande discrétion. Ces  anciennes gloires avaient une mission claire et précise ne leur permettant pas d’interférer dans le travail de l’entraîneur principal. Elles ont été plutôt présentes dans les encouragements, la motivation, l’étude des adversaires. Elles étaient plus présentes notamment dans les vestiaires.

Malheureusement, avec ce collège, la Femafoot a plutôt affaibli le sélectionneur au lieu de le renforcer. Ce choix (que nous avons décrit alors comme une fuite en avant) s’est révélé être un problème qu’une solution. Et cela parce que la Femafoot n’a pas réussi à lui donner un contenu. Une solution improvisée  pour se sauver la face produit rarement l’effet escompté. Comme l’a si pertinemment déploré notre confrère et chroniqueur sportif chevronné, «le drame du football malien, c’est de vouloir copier et finir par mal copier avec ce collège d’anciens joueurs à qui aucun acte administratif n’a été notifié pour clarifier son rôle et les limites avec celui de l’encadrement technique».

Une sélection, deux bancs de coaching

Pour ces deux matches, Magassouba était-il réellement le coach des Aigles du Mali ? A notre avis non ! Il faut en effet des arguments solides pour nous convaincre qu’il a eu les coudées franches dans le choix des nouveaux joueurs convoqués, la stratégie de jeu, la composition pour débuter les matches, surtout celui de Bamako… Comble de l’humiliation, lors de la visite du président Assimi Goïta à Kabala (une très mauvaise idée car, à la veille d’une rencontre capitale, cela n’a fait qu’accentuer la pression sur les épaules des joueurs), le ministre et le président de la Femafoot l’ont superbement ignoré en donnant la parole à Frédéric Oumar Kanouté pour parler de l’équipe.

Ce n’est donc pas juste de lui jeter la pierre alors qu’on a tout fait pour l’affaiblir dans sa mission. Le Mali avait la meilleure sélection de la phase des poules. D’ailleurs, dans la foulée, Mohamed Magassouba a été désigné «meilleur sélectionneur africain 2021». Une reconnaissance qui n’est pas usurpée. Et parce qu’on a trébuché à la CAN, il est devenu un paria. On l’a entouré de jeunes internationaux retraités dans l’encadrement, on a négocié dans son dos avec des joueurs capables de réaliser le miracle… Celui grâce à qui nous nous sommes retrouvés à deux matches d’une qualification historique pour une phase finale de mondial a été subitement relégué au second rang sous la pression des alchimistes du miracle, de journalistes-partisans et autres activistes à deux sous.

Depuis notre élimination à la CAN, c’est la rue qui a motivé presque toutes les décisions prises par rapport à la gestion de ces deux matches de barrage au niveau du Département des Sports et de la fédération. L’incapacité de la Femafoot à s’assumer a été exploitée comme une parfaite aubaine par ses réseaux de «journalistes et de supporters» pour battre campagne pour des joueurs proches de la retraite ou ceux qui avaient refusé de jouer pour le Mali, mais qui sont subitement revenus à de meilleurs sentiments faute d’avoir trouvé mieux ailleurs.

 

Manque de leadership du Ministre et du président de la Femafoot

Si vous cherchez des coupables à l’élimination du Mali, regardez plutôt du côté du ministre de la Jeunesse et des Sports et de son acolyte, c’est-à-dire le président de la Fédération malienne de football. Au lieu d’être préoccupé par une gestion efficiente des deux matches, chacun d’eux était plutôt préoccupé à s’offrir le beau rôle comme si la qualification était déjà acquise en dehors de la réalité de la pelouse… Ils sont les deux à avoir dépouillé le sélectionneur national de sa responsabilité technique. Loin d’être de vrais leaders, ils ont cultivé à souhait le populisme et le complexe.

Ils ont poussé le populisme et le complexe (vis-à-vis des anciennes gloires) en constituant un collège d’anciennes gloires aux missions floues et en faisant venir de nouveaux joueurs afin de voler la vedette à Magassouba et à ses jeunes footballeurs qui avaient pourtant mouillé le maillot pour hisser notre pays à ce stade. Il était pourtant évident que trois à quatre jours de regroupement ne suffisaient pas pour intégrer de nouveaux joueurs dans un effectif en rodage et dont les différents éléments avaient déjà leurs repères tactiques.

L’une des conséquences du populisme, c’est qu’il aveugle au point de ne plus pouvoir réfléchir comme il se doit avant de prendre une décision. Il nous éloigne de la réalité nous obligeant à nous focaliser sur des illusions comme gagner un match dans la tête. Il est vrai qu’il faut planifier la performance, mais en se disant que la seule réalité valable est celle de la pelouse.

Et sur le rectangle vert, le Mali n’avait pas un problème d’effectif, mais de mental ! Depuis la dernière CAN, ce qui a le plus manqué à notre sélection nationale, c’est ce fighting spirit comme les Lions Indomptables du Cameroun  l’ont démontré le 29 mars dernier face aux Fennecs d’Algérie à Blida. Tout comme d’ailleurs les champions d’Afrique, les Lions de la Teranga, face aux Pharaons au stade «Abdoulaye Wade» de Diamniadio. «J’ai fait pas mal de changements pour corriger ce qui n’allait pas. On a trouvé les opportunités pour mettre cette équipe en difficulté. Mais, c’est plus au mental. Les joueurs ont tout donné en sachant qu’ils n’ont rien à perdre», a d’ailleurs reconnu Rigobert Song après la qualification des «Lions Indomptables».

Le talent seul ne suffit pas pour tirer son épingle du jeu dans ce genre de compétition. Il faut, en plus, cet esprit de combativité, cette farouche détermination qui vous fait vous relever dans l’adversité et aller de l’avant quoi qu’il arrive. Mais, à part le début de match à Radès, nous n’avons pas senti sur le terrain cette envie de se surpasser pour obtenir le ticket de cette qualification. C’est difficile de gagner ce genre de batailles avec les enfants de chœur.

On a semé le vent et on ne pouvait espérer autre chose que la tempête. Remercier le coach et son staff est toujours de la fuite en avant parce qu’ils ne sont que des fusibles, des boucs émissaires facilement sacrifiés pour se donner bonne conscience. Il ne s’agit plus de sacrifier le coach comme le parfait bouc émissaire, mais de réellement tirer les enseignements de cet échec dont les responsabilités vont au-delà de la seule personne du sélectionneur national volontairement mis sous la tutelle d’un «collège».

Pour une fois, comprenons que la politique de l’autruche ne permet de prendre les décisions qu’il faut. Il y a eu des erreurs et chacun des acteurs a une part de responsabilité. Aujourd’hui, le plus grand service que l’on puisse rendre au Mali et à son football serait de tirer tous les enseignements de ces deux échecs afin de pouvoir se tourner résolument vers l’avenir !

Alphaly

LE FOOTBALL MALIEN DANS LES ABYSSES : Le nœud gordien toujours occulté !

Le cuisant échec des Aigles du Mali successivement à la CAN 2021 au Cameroun, et aux barrages du Mondial Qatar 2022, aura choqué la quasi-totalité du public sportif malien, excepté ceux qui auront su garder la tête froide, et réussi à ne pas s’enflammer. Par le Sport, le Mali entendait s’en servir comme tremplin afin de créer un cercle vertueux pouvant toucher les autres domaines de la vie de la Nation. Hélas, le constat dressé est implacable. Malgré de nombreuses participations à des phases finales de CAN, des sacres en cadets et juniors, et de sacrées bonnes performances au niveau mondial en catégories jeunes, le Mali doit acquérir ses lettres de noblesse sur le continent africain.

Le président de la Femafoot, Mamoutou Touré dit Ba Vieux, aura laissé plus d’un Malien sur sa fin, à l’issue de la Conférence de presse qu’il anima jeudi dernier, la première après l’élimination de l’équipe nationale des barrages du Mondial. L’on s’attendait au moins, à ce qu’il éclaire le public sportif sur les énormes dysfonctionnements évoqués dans le dispositif qui entoure l’encadrement des Aigles. Au lieu de cela, il s’agissait surtout d’un discours bien policé, politiquement lisse, et qui s’apparentait surtout à une sorte de préparation de l’opinion publique à sa nouvelle candidature pour un autre mandat. La principale information est l’appel à candidatures qui sera lancé courant la semaine par la fédé en vue du remplacement de l’ex coach, Mohamed Magassouba.

Pour son bilan, Ba Vieux n’en dira pas grand-chose. Peut-être parce que tout simplement, il est squelettique. En plus de la régression des Aigles, le bilan au niveau des clubs et des autres catégories, est tout simplement nul. L’on aura rarement constaté ces dernières années, une telle contre-performance de la part d’un bureau de fédération. Également, il aurait pu éclairer la lanterne des Maliens concernant les informations très peu orthodoxes et au dernier degré de l’amateurisme, distillées par voie de particuliers autour surtout des matches de barrages.

Pêle-mêle, nous pouvons citer, le fait que personne n’était présent à l’accueil des nouveaux joueurs binationaux intégrant la sélection, la vétusté des installations du centre de Kabala surtout l’indisponibilité d’eau courante dans les toilettes jusqu’à ce que les joueurs soient obligés de se laver avec des bouteilles d’eau minérale. Ou encore, le véritable contenu du contrat du sélectionneur Magassouba, lui qui n’aurait pas été payé durant plus de deux ans et demi. Des informations qui jettent l’opprobre et la honte sur une nation que qui se veut être un grand de l’Afrique du football. Le plus inquiétant, c’est l’opacité qui entoure le football malien et l’encadrement de nos équipes nationales. Une omerta qui encourage la médiocrité et l’amateurisme, et qui influent négativement sur les résultats du terrain.

En ce moment, pour le public sportif malien, la coupe est pleine. Des années de patience sous l’ère Ba Vieux avec un staff technique qui aura eu le temps plus que bon nombre de staffs en Afrique afin de faire un travail honorable, n’auront servi à rien. Beaucoup réclament la tête du président de la Fémelot après l’éviction de l’encadrement en place. Le problème, est l’absence d’un plan choc afin de curer les canaux du football malien. Car, l’on sait que le mal est profond. Se contenter de faire du colmatage et du bricolage comme ce fut le cas par le passé serait contre-productif, et surtout, donnerait encore une fois l’illusion que le Mali devient une puissance du foot continental alors qu’il en est rien.

A y regarder de plus près, le problème du foot malien est le même que l’on retrouve dans le fonctionnement de nos institutions et de nos différents services publics. Le mal en plus d’être profond, est généralisé. Seul manière de redresser la pente, c’est l’adoption d’une méthode choc, d’un plan Marshall, afin de trancher le nœud gordien, loin de toute interférence politique. La gestion du football doit revenir aux acteurs de la discipline et à ceux qui le connaissent. L’on a assez cédé à la passion, place maintenant à plus de raison et de cœur à l’ouvrage.

Les Aigles du Mali, sélection surcotée, enrobée d’amateurisme, d’insouciance et dotée d’une mentalité en cristal

Avec la belle génération des U20 et U 17 qui arrivaient à enchainer les matchs à un haut niveau, les Maliens nourrissaient l’espoir de voir leur sélection, enfin, rivaliser avec les grosses cylindrées du continent. Et même pourquoi pas, remporter le graal.

Le public sportif malien, en grande partie, n’aura pas su décortiquer les quelques signes, pourtant éloquents, qui prouvaient que les Aigles étaient loin du niveau que l’on leur prêtait. L’inefficacité offensif, à lui seul, est un très grand chantier. De même, il y a un réel déséquilibre au niveau des joueurs qui composent la sélection. Tous ne jouent pas régulièrement, et dans certains secteurs de jeu, le contingent fourni est mince. Aussi, dans des situations standards de jeu, qui peuvent souvent être décisifs dans un match, les coups francs et autres coups de pieds arrêtés, les Aigles ne parviennent pas à les convertir en opportunités de buts.

Autre fait majeur, qui aura handicapé les sélections « A » depuis bien longtemps, c’est ce manque de « fighting spirit » mais aussi d’orgueil et fierté dans le jeu. L’on argue que la sélection malienne est à l’image du Malien lambda. Sauf que depuis le temps que les Aigles participent aux joutes continentales, l’encadrement technique et le bureau exécutif, auraient pu trouver la solution qui convient. Toute bonne équipe qui se veut ambitieuse se dote d’un préparateur psychologique, et pas que dans le foot.

Quant aux joueurs, même s’ils sont moins responsables que le staff technique et la direction de la fédé, leur attitude souvent prouverait qu’ils ne sont pas aussi matures qu’ils devaient l’être, et dans le jeu et dans l’état d’esprit. Comment comprendre que nombres de joueurs de la sélection, et non des moindres, après la défaite subie à Bamako contre la Tunisie en barrages, aient eu l’idée tellement irresponsable et irrespectueuse de se rendre en boîte de nuit ? Et ce, sans que les dirigeants ne haussent le ton pour leur sermonner. Selon le doyen Djibril Traoré, il aura fallu que Bassala Touré monte au créneau pour menacer les joueurs qui sont possédés par l’esprit de la fête. Et le sélectionneur, qui était parfaitement au courant de cette mésaventure, aura fait jouer quasiment tous les joueurs qui voulaient faire la fête à Bamako, seulement quatre jours plutôt. Où est la discipline, le caractère, et surtout quel exemple pour les autres joueurs qui ne feraient au grand jamais pareil forfaiture ?

Il y a une chose que ces joueurs et les supporteurs maliens devront garder l’esprit. De belles générations, comme celle qui porte les couleurs du Mali en ce moment, le Mali en a eu en nombres, et ce dans toutes les catégories. La génération des Djilla, Kanouté, Seydou blen et autre Mohamed Lamine Sissoko étaient même plus talentueuse que celle des Diadiè, Djénépo et Bissouma. Pourtant, son meilleur classement à la CAN fut la quatrième place lors de l’édition tenue en Tunisie en 2004. Les causes sont les mêmes que celle d’aujourd’hui, à savoir, l’amateurisme et la médiocrité dans un domaine qui ne ment pas. Il est triste de constater que les maux qui minaient le foot malien il y a plus de vingt ans, sont toujours là. Il est encore plus triste de constater qu’aucune solution idoine n’est proposée.

En conclusion, tant que l’on ne posera pas le diagnostic du foot malien, qui est un grand malade, afin d’apporter le remède qui convient, les résultats tant souhaités ne seront que de doux rêves pour le public malien. Assez de saupoudrage, de colmatage, de bricolage dans un domaine pourtant porteur de tant de bonheurs pour un peuple meurtri par la crise.

Ahmed M. Thiam

Football : Les réformes du président Bavieux qui dérangent

Le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré dit Bavieux, fait l’objet d’une cabale ourdie par des individus qui semblent avoir peur des réformes en cours.

« Gestion par procuration des ligues régionales de football, relecture des textes pour amorcer le développement du football local… » Ce sont là des initiatives entamées par le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré.

Elu à la tête de la Femafoot avec un score sans rappel, Bavieux réalise des prouesses à ce poste. De l’indépendance à nos jours, aucune équipe régionale n’a gagné le titre de champion du Mali. Le constat est d’autant plus alarmant que le football malien se résume jusque-là à la capitale malienne. En prenant en compte les titres, le Stade malien a 20 titres de champion, 13 pour le Djoliba AC et 03 pour le Réal, uniquement des équipes de Bamako. C’est en coupe du Mali que l’exception confirme la règle : 1987 pour la coupe du Mali du Sigui de Kayes, 2012 pour Bougouni. Auparavant, en 1982, avec la finale perdue par le Biton de Ségou. À part les deux coupes, toutes les autres compétitions sont dans les vitrines des équipes de Bamako. C’est ce constat qui a attiré l’attention du président Touré: la gestion par procuration des équipes régionales. En d’autres termes, la majorité des présidents de ligue de football ne résident pas dans leurs régions. Ils gèrent par procuration le développement régional du football, par téléphone. Profitant d’une aisance financière, ils créent des clubs sur papier à des buts électoraux. Nous alertons la Fédération malienne de football pour ce changement de gouvernance dans notre football.  De donner la possibilité aux résidents, de développer la discipline sur place ou d’exiger la présence des présidents de ligue à des réunions ordinaires, au risque de perdre automatiquement le poste. Comment développer le football dans une région quand le premier responsable au niveau régional se pavane ailleurs ? Dans la plupart des cas, ces présidents se présentent dans leurs circonscriptions, juste pour sa réélection. Comment peut-on encourager la promotion régionale de la discipline sans la rigueur des textes ? Désormais, M. Mamoutou Touré a décidé de prendre ses responsabilités afin de donner le choix à certains présidents entre le développement de leur ligue régionale et un remplacement par un résident compétent. Avec  l’adoption d’un règlement financier, personne ne doit plus se servir du football comme fonds de commerce. Tous les présidents de ligue, à l’image du président du Comité exécutif, doivent désormais servir le football et non se servir. C’est la raison de la fronde actuelle contre le président qu’on accuse avoir augmenté ses indemnités. Que nenni !

Jean JACQUES

FOOTBALL : La Femafoot et Airness nouent un partenariat plus prospère

Le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré, et le Président-directeur général de l’équipementier Airness, Malamine Koné, étaient face aux médias ce  24 mars 2022. Lors de cette conférence de  presse, les deux responsables ont posé les jalons du nouveau partenariat et procédé à la coupure du ruban adhésif de la nouvelle boutique de la Femafoot.

En prélude du match de barrage pour la qualification à la coupe du Monde, les dirigeants du football malien et le partenaire Airness convergent leurs efforts pour le bien-être du sport roi.

Selon Mamoutou Touré alias Bavieux, Président de la Fédération malienne de football, il s’agit d’améliorer le contrat entre la Femafoot et l’équipementier Airness à travers Malamine Koné. Cela, afin de donner une grande visibilité aux sélections nationales. A en croire Bavieux, l’un des actes justificatifs de prospérité de ce nouveau partenariat est la création et l’ouverture de la nouvelle boutique de la Femafoot dans laquelle tous les équipements de sports sont disponibles. D’après lui, ce partenariat met également en perspective  la confection des maillots des supporters des Aigles du Mali. Et le président de la Femafoot d’ajouter que grâce à ce nouveau partenariat « nous n’avons plus de problème de perte de maillot et nous avons pu diminuer les contrefaçons de façon significative ». Pour atteindre ce résultat, Mamoutou Touré a loué les efforts de son compatriote Malamine Koné, grâce à qui  le maillot du Mali a été primé comme meilleur maillot de la CAN Cameroun 2021. Il rassure par la suite de faire de la nouvelle boutique une référence, accessible à tous et à coût abordable.

Pour sa part, le PDG de la marque Airness a souligné que l’objectif de ce partenariat est de contribuer au développement du football malien. A cet effet, il a invité les acteurs du football à réunir leurs forces pour construire ce nouveau Mali, voire amener le football malien au sommet.  » Nous devons être les acteurs de notre propre développement », a conseillé Malamine Koné.
Selon l’équipementier des Aigles du Mali, la marque Airness fait une dotation annuelle pour le besoin de l’ensemble des sélections nationales du Mali.

Le don remis par M. Koné à la Fédération malienne de football est composé entre autres de  500 kits de football dont des maillots, des t-shirts, des chaussettes, 100 ballons de foot, une caisse enregistreuse, 4 mannequins, 26 coupes, 1000 sacs en plastique, 2 étiqueteuses et une télévision écran plat.

La conférence a été clôturée par la visite de la boutique et  la remise de maillots au vice-président de l’Union nationale des supporteurs des Aigles du Mali Cheickna Demba, et à la meilleure supportrice des Aigles à la CAN Cameroun.

Jiadata MAIGA

LIGUE DE BAMAKO : Issa Sidibé élu pour un mandat de 4 ans

Devenu président de la ligue de Bamako par circonstances il y’a deux ans,  Issa Sidibé est cette fois élu à la tête de la ligue de Bamako pour un mandat plein de quatre ans. C’était à l’issue de l’assemblée générale ordinaire élective du 12 mars dernier que l’ancien président du district 4 Issa Sidibé a remporté l’élection devant Hassane Cissé tous deux membres du bureau sortant. 

Ce sont les six districts et les treize clubs de ligue 1 qui avaient la responsabilité d’élire la nouvelle équipe. Après les discours d’ouvertures par M. le maire de la commune 4, Adama Béréthé, le président d’honneur de la ligue de Bamako Kassoum Coulibaly, le représentant de la directrice régionale des sports Demba Danssoko et le président sortant Issa Sidibé, les travaux ont débuté par l’adoption des rapports moraux et financiers qui ont été adoptés sous réserve. Après, la commission électorale a procédé au vote qui s’est soldé par la victoire de la liste d’Issa Sidibé avec 15 voix contre 10 voix pour Hassane Cissé.

Sans se tromper, la direction de campagne d’Issa Sidibé dirigée par le stratège Moussa Sylvain Diakité a fait un énorme travail pour cette victoire. Issa Sidibé avait hérité de la présidence de la ligue après le départ de Kassoum Coulibaly à la fédération et le désistement de Seydou Sow qui a privilégié son club à la ligue. Issa étant le 3e vice-président a donc achevé le mandat. Maintenant il possède un mandat plein de quatre ans pour prouver son savoir et son savoir-faire.

 

Drissa Coulibaly

ECHEC DES AIGLES À LA CAN CAMEROUN 2021 : Les griefs et recommandations des anciens footballeurs du Mali

C’est au cours d’une conférence de presse, vendredi 04 mars 2022, au Grand hôtel de Bamako, que l’Union nationale des anciens footballeurs du Mali (Unafom) a présenté le bilan de ses activités au cours de la Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2021. « L’autre CAN » est le concept dédié à cette activité Cameroun 2021. Elle était animée par Moctar Sow, président de l’Union, et Alou Badra Keita, dirigeant sportif. En présence de Mossadeck Bally, PDG du groupe Azalaï et parrain de l’activité.
 
L’Union nationale des anciens footballeurs du Mali (Unafom), à travers son président Moctar Sow, accompagné de quelques membres, était présente à la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2021, remportée par le Sénégal face à l’Egypte. A rappeler que le Mali a été éliminé de la compétition depuis les huitièmes de finale par la Guinée équatoriale. Les objectifs de cette mission au Cameroun, selon les conférenciers étaient, entre autres, de soutenir les aigles du Mali ; de créer l’Union des anciens footballeurs d’Afrique ; de renforcer et magnifier le partenariat Mali Cameroun. Pour eux, 100% de ces objectifs ont été réalisés, notamment la réalisation de la journée du Mali, l’amélioration de l’image du Mali, le concept de diplomatie sportive agréé. Il y a également le regard nouveau sur le football malien et africain, le leadership du Mali en matière d’innovation sportive, les perspectives encourageantes avec projets structurants pour le Mali et l’Afrique.
 
Par ailleurs, au cours de cette mission, un projet dit « déclaration de Yaoundé » a vu le jour. Il s’agit d’une déclaration de création de l’Union des anciens footballeurs d’Afrique (Uafa) dont l’acte a été signé au palais des sports à Yaoundé le 04 février 2022, en présence de Roger Milla, président du Collectif des anciens lions indomptables footballeurs internationaux du Cameroun (Calif), et Moctar Sow, président de l’Unafom. Selon les conférenciers, cette initiative est appréciée par plusieurs anciens du ballon rond d’Afrique. Elle constitue un nouveau départ pour la solidarité entre anciens africains. Ce vaste mouvement continental, selon eux, regroupera toutes les associations africaines des anciens footballeurs.
 
Au sujet des Aigles du Mali à la CAN Cameroun 2021, au niveau général, l’Union des anciens footballeurs du Mali souligne certains points majeurs. Il s’agit, entre autres, de l’insuffisance de synergie entre les acteurs clés, une communication générale passable, les anciens footballeurs complètement mis à l’écart, un satisfecit au niveau des supporters. Au niveau technique, l’Unafom regrette notamment une CAN très mitigée pour les Aigles du Mali, un manque de leadership sur le terrain et sur le banc, des insuffisances dans la préparation.
 
 
Des recommandations
 
A court terme, les anciens recommandent de faire l’union sacrée ici et maintenant autour du sport roi qu’est le football pour la qualification à la Coupe du monde 2022 ; de procéder ici et maintenant à un réarmement moral de la troupe en mettant en place un véritable plan de communication institutionnelle et interpersonnelle ; adopter une attitude gagnante et résiliente en intégrant nos valeurs culturelles et sportives. De soutenir les anciens footballeurs, maillon important pour magnifier le passé et créer l’avenir, encourager l’Unafom dans son initiative de capitaliser et de consolider l’Uafa au Mali et en Afrique.
 
A long terme, promouvoir et développer le concept de diplomatie sportive avec un leadership malien au sein de l’Uafa. Refonder le football malien dans son contexte actualisé et doter l’Unafom d’un statut d’utilité publique.
 
Abdrahamane Baba Kouyaté
 

CAN: la Guinée équatoriale piège le Mali et rejoint le Sénégal en quarts de finale

Rugueuse, combative et portée par son gardien Jesus Owono, la Guinée équatoriale a créé la surprise en éliminant le Mali au tirs au but (0-0 a.p., 6-5 tab), rejoignant le Sénégal en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), mercredi à Limbé.

Derniers qualifiés pour le « top 8 » de cette édition camerounaise, les joueurs du « Nzalang Nacional » (« L’Eclair ») sont sortis vainqueurs d’une séance de tirs au but irrespirable pour faire basculer une rencontre longtemps indécise et souvent indisciplinée.

Malgré deux échecs équato-guinéens, le jeune portier d’Alaves, Jesus Owono, a sauvé les siens en réalisant deux parades décisives, en plus de la tentative tirée au-dessus par le capitaine malien Hamari Traoré.

Owono et ses partenaires tenteront dimanche (20h00) de décrocher une place en demi-finale pour la deuxième fois de leur histoire après 2015, dès leur troisième participation à la CAN. Le rêve continue pour ceux qui ont déjà battu en poules l’Algérie tenante du titre.

Leur prochain adversaire, le Sénégal, est-il prenable ? Il a en tout cas été mis en difficulté en huitièmes de finale par le Cap-Vert mardi (2-0). Et cet opposant rappellera de bons souvenirs à la Guinée équatoriale: lors de l’édition 2012, cette dernière s’était imposée lors de la phase de groupe contre ce cador du continent (2-1).

Pour le Mali, c’est une désillusion: favoris face à la 114e nation mondiale, les hommes de Mohamed Magassouba ont peiné dans la touffeur de Limbé. Ils regretteront sans doute aussi quelques situations litigieuses qui auraient pu aboutir à des penalties en leur faveur.

Moussa Doumbia a ainsi été bousculé dans la surface par Josete Miranda (40e), mais l’arbitre a annulé sa décision de siffler penalty grâce à l’assistance vidéo. Et après l’heure de jeu, une main de Saul Coco dans sa surface n’a pas été étudiée par la VAR.

Les Equato-Guinéens et leur teigneux leader Iban Salvador Edu ont, de leur côté, opposé une belle agressivité, quitte à écoper de quatre cartons jaunes et de frôler, parfois, l’exclusion. Mais leur hargne a fini par payer, au bout de 16 tirs au but !

La suite de l’aventure de la Guinée équatoriale se disputera au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé dimanche, et non au stade Japoma de Douala comme initialement prévu: le match a été relocalisé, en raison de l’état de la pelouse de celui-ci.

SOURCE  © 2022 AFP Mise à jour 27.01.2022 à 00:00