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Le PM-I ABDOULAYE MAÏGA SUR L’ORTM : Le Mali a toutes les preuves pour confondre la France devant le Conseil de sécurité de l’ONU

Dans une interview diffusée dans la soirée du vendredi dernier (9 septembre 2022) à la télévision nationale (ORTM), le Premier ministre par intérim (PM-I) a fait  le point des différents chantiers ouverts pour la réussite de la transition en cours. Et il a assuré que les autorités de la Transition ont toutes les preuves des accusations portées contre la France devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Convaincre ceux qui ont encore des doutes sur le bien fondé des actions engagées pour la réussite de la transition en cours dans notre pays ! C’est à ce jeu que s’est prêté vendredi dernier le Premier ministre par intérim, Colonel Abdoulaye Maïga sur l’ORTM. Et pendant 45 minutes, il a joué à l’apaisement et au rassemblement en rappelant à tous que «il n’y a pas d’opposants à la transition».

Et il a fait le point des avancées sur les chantiers de la refondation et abordé les questions sensibles sans langue de bois. Cela va de l’amélioration de la situation sécuritaire à la cherté de la vie à cause en partie de la hausse du prix des denrées de première nécessité en passant par les réformes politiques et institutionnelles ; la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) ; le chronogramme de la transition… «Ce n’est pas facile …Des efforts sont en cours pour lutter contre l’augmentation anarchique des prix», a informé le Colonel Abdoulaye Maïga en évoquant le contexte de conjoncture générale au niveau mondial.

Se prononçant sur les questions régionales et internationales, notamment la plainte du Mali à l’ONU contre la France, le PM-I a été très clair : «il n’y a aucune volonté de rupture avec la communauté internationale». Toutefois, même si notre pays ne veut pas vivre en autarcie, il se devait de fixer les principes de sa coopération désormais basée sur  le respect de la souveraineté du Mali, celui des choix de partenaires du Mali et des intérêts vitaux du peuple malien.

«Nous espérons que le Conseil de sécurité de l’ONU examinera la plainte du Mali…», a-t-il souhaité. Et cela d’autant plus que «le monde doit découvrir comment la France se comporte au Mali… Nous présenterons des preuves sur comment elle fournit des renseignements et des armes à des groupes terroristes», a précisé le Colonel Maïga assurant disposer de toutes les preuves de cette accusation.

D’une manière générale, cette première sortie médiatique du Colonel Abdoulaye Maïga comme Premier ministre par intérim a été une réussite. Et cela d’autant plus qu’il a déjoué le piège d’outrepasser son statut d’intérimaire. La preuve d’une grande humilité de sa part !

Moussa Bolly

Edito : Le PM Abdoulaye Maiga peu convaincant

La première grande sortie du nouveau PM ou du moins du Premier Ministre par intérim, le Colonel Abdoulaye Maïga a laissé beaucoup de maliens dubitatifs quant à sa volonté de rompre avec son prédécesseur qui a pêché non seulement à Rassembler les maliens autour des objectifs de la transition, mais aussi a été à la base de l’isolement dont le Mali est victime aujourd’hui. Le PM par intérim  n’a pas convaincu sur un certain nombre de sujets et ne semble pas non plus avoir la volonté de se démarquer de son prédécesseur Choguel K Maiga. D’abord sur la question de nos relations avec les Etats de la CEDEAO, de l’UA et de l’Occident, le Premier ministre par intérim n’a fait que le remake de ce que son prédécesseur a toujours affirmé, à savoir le respect de la souveraineté du Mali et les aspirations profondes du peuple. Il dit n’est pas accepter qu’on impose des choses qu’eux-mêmes n’accepteront pas. Au lieu de sortir de la posture guerrière en essayant de se réconcilier avec tout le monde afin d’atteindre les objectifs, il est resté trop collé à des considérations qui ne font pas avancer le Mali. S’agissant des réformes en cours après avoir appelé au rassemblement il a mis le pied dans le plat en parlant de la composition de l’AIGE. Le premier ministre ne trouve que le raccourci en affirmant que ceux qui ont été choisis sont des maliens comme tout le monde et qu’ils ont la compétence car ils ont répondu à un certain nombre de critères. Que le PM comprenne que personne n’a remis en cause ni leur compétence encore moins leur Malianité, ce dont il s’agit c’est la manière avec laquelle ils ont été choisis, à savoir à la suite d’un tirage au sort  dans un pays qui a plus de 20 ans de pratique démocratique

Ce qui a surtout  été déploré c’est la manière dont ils ont été choisis et surtout les formations politiques dont ils sont issus et qui ne sont pas représentatifs de la classe politique. Sur la crise sociale avec ses conséquences de vie chère, le premier ministre n’a point rassuré. Il est resté dans les généralités, à savoir que l’Etat subventionne pour que les prix des denrées de première nécessité soient à la portée des ménages et surtout des mesures coercitives en faisant intervenir les forces de l’ordre pour stopper la surenchère. Ces mesures ont toujours existé, mais elles n’ont jamais donné les résultats escomptés, car certains  commerçants véreux les piétinent en longueur de journée avec la complicité des cadres hauts placés de l’administration. Ces mesures sont anciennes au Mali et elles n’ont jamais été efficaces. Sur la sécurité, le PM par intérim se veut optimiste car pour lui la peur a changé de camp et que l’ennemi est en débandade. Le PM pense que  cette mission est celle des forces de défense et de sécurité, qui, certes paient un lourd tribut, mais sont déterminées à combattre les terroristes pour qu’il y ait la paix et la sécurité. Pour le Colonel Abdoulaye Maiga aucun sacrifice n’est de trop pour défendre sa patrie. Sur la durée de la transition, le PM par intérim semble être déterminé à respecter cet engagement pris vis-à-vis de la communauté internationale, par l’organisation d’élections libres transparentes et crédibles afin de doter le pays d’institutions légitimes. Comme son prédécesseur  le PM Abdoulaye Maiga ne porte pas de gant pour fustiger le comportement de la France  qui serait à l’origine de la situation dans laquelle le Mali se trouve depuis plus de 10 ans.

En somme, ce qui est attendu du PM c’est une totale rupture avec son prédécesseur qui a mis le Mali dans une situation d’isolement total ce qui a provoqué cette crise d’une gravité jamais connue au Mali. Malgré cette sortie qui a laissé plus d’un malien sur sa faim on peut toujours continuer à  faire confiance au PM par intérim,  en attendant qu’il soit confirmé, car il ne met en œuvre que le Plan d’Action Gouvernemental voté par le CNT dont Choguel K Maiga était le Maître d’ouvrage. Après sa confirmation, ce qui est le souhait de beaucoup de maliens, il doit se démarquer de certaines prises de position, qui sont à la fois populistes et suicidaires pour le Mali.

Youssouf Sissoko

Premier Ministre par intérim : « Abdoulaye Maïga est un bon choix… » dixit Dr. Amadou B. Saye

Docteur Amadou Boubacar Saye, expert en stratégie général du management de l’université de George Town, diplômé d’état français en administration de l’Université de Versailles et Docteur en droit se prononce sur le choix de l’intérimaire du premier ministre.

Selon lui « le Docteur colonel Abdoulaye Maïga est un bon choix et un espoir pour le Mali. Ce rassembleur, dès sa prise de fonction comme ministre de l’Administration territoriale a vite compris que la norme stratégique réside à la concentration des forces. Un homme très humble, digne de confiance qui, nul doute, donnera un nouvel élan de cohésion sociale au Mali, gage de paix ! Nous lui souhaitons bon vent et tout en félicitant le Président Assimi Goïta pour sa vision éclairée ».

« J’ose espérer que cette nomination atteste la fin du Wokisme politique que vit notre pays.» dira-t-il. Enfin, il a souligné que la mise en œuvre des valeurs méritocratiques sont utiles et nécessaires dans un Mali uni et prospère ».

Contribution de A.B.S

Mali: mandat d’arrêt international lancé contre trois anciens ministres et un ex-directeur de banque

Les autorités maliennes ont lancé un mandat d’arrêt international contre trois anciens ministres et contre l’ancien directeur de la Banque malienne de solidarité. Ils sont poursuivis pour « faux, usage de faux et atteinte aux biens publics », dans une affaire d’achats d’équipements militaires en 2015, selon le communiqué.

Les autorités maliennes avaient attribué un marché public de 60 millions de dollars, soit près de 39 milliards de francs CFA à la société sud-africaine Paramount pour l’achat de véhicules blindés.
Or, selon une source judiciaire malienne jointe par l’AFP, une partie de ces engins n’a pas été livrée. Résultat, une information judiciaire a été ouverte par la chambre d’instruction de la Cour suprême pour « faux, usage de faux, atteinte aux biens publics et de complicités de ces infractions ».

Quatre responsables de l’époque sont donc mis en cause dans ce dossier, dont de possibles candidats à la prochaine présidentielle : l’ancien Premier ministre Boubou Cissé, qui était ministre des Finances de 2016 à 2019 ; son prédécesseur à ce poste, Mamadou Igor Diarra ; Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense de 2015 à 2016 ; ainsi que Babaly Bah, qui dirigeait à cette période la BMS, la Banque malienne de solidarité.

 

POLITIQUE : Que mijote Choguel sur le dos des associations ?

En regardant de près l’historique des audiences du Premier ministre Choguel   Kokalla Maïga, on s’aperçoit qu’il prépare quelque chose. Tout laisse croire que le chef du gouvernement qui est contesté par beaucoup de Maliens est dans la manœuvre pour prendre en otage l’opinion nationale en se cachant derrière le soutien de groupes associatifs et politiques. Il a reçu le mercredi 13 juillet 2022 une délégation de la Coordination pour la paix, l’entraide et le développement qui regroupe à ce jour 21 associations.

Cette association est sortie de nulle part, puisqueinconnue de tout le monde jusqu’à la semaine dernière. Dirigée par l’ancien ministre Adama Samassékou, la coordination se veut l’interface entre les populations et les autorités de la Transition. Elle se dit interpellée par la situation du pays, pour le moins préoccupante. Elle affirme avoir alerté plusieurs fois sur la détérioration de la situation et entend aujourd’hui passer aux actes en accompagnant les populations et surtout l’Etat dans ses missions.

Le ministre Samassékou a, au nom de la Coordination, salué les efforts des autorités qu’il qualifie de « processus de 2e indépendance du Mali », avant d’inviter les plus hautes autorités à l’Assemblée générale de lancement prévue pour le 11 septembre. Cette Coordination entend rassembler pour créer une société civile des terroirs.

Le Premier ministre a salué leur démarche, surtout qu’elle s’inscrit parfaitement dans le cadre des orientations du Président de la Transition, à savoir l’Union sacrée. Cette caractéristique de la Coordination est unique, a souligné Choguel Kokalla Maïga. Le chef du gouvernement a transmis à ses hôtes, au nom du Président de la Transition, toute la reconnaissance des autorités au peuple pour sa résilience lors de l’embargo injuste qui avait été imposé à notre pays.

Et Choguel Kokalla Maïga d’ajouter que le centre de gravité de la transition reste le peuple ; voilà pourquoi les aspirations des populations comme la sécurisation la lutte contre la corruption et l’impunité, les réformes politiques et institutionnelles seront poursuivies afin de refonder un Mali stable et souverain.

Par ailleurs, le Premier ministre a reçu, jeudi 14 juillet 2022, le Comité stratégique du M5-RFP, élargi aux femmes, aux jeunes, et une délégation venue de Sikasso. Choguel a tenu à informer les membres de la situation survenue le 10 juillet 2022,relative à l’arrestation de 49 militaires ivoiriens. Selon ses communicants, le Premier ministre se veut clair sur la question. Le Mali veut la paix avec tous les pays du monde, en particulier ses voisins. Pour autant, a-t-il ajouté, les orientations du Président de la Transition dans cette affaire sont tout aussi claires et le colonel Assimi Goïta l’a fait savoir à tous ses interlocuteurs : notre souveraineté n’est pas négociable.

Il est clair que le Premier ministre cherche à communiquer sur les crises pour avoir des faveurs dans l’opinion. « Il s’agit ici pour vous de comprendre ce qui s’est réellement passé. Nous n’entendons plus fermer les yeux sur des pratiques aussi vieilles soient-elles, qui ne reposent pas sur des principes légaux, approuvés par le gouvernement du Mali, a estimé le Premier ministre. Notre sécurité est notre priorité ».

Choguel veut avoir le soutien politique qu’il n’a pas eu avec les principaux partis politiques. Le Premier ministre a ainsi reçu jeudi 14 juillet, à la Primature, une délégation du regroupement de partis politiques dit « non alignés », conduite par un certain Boubacar Diallo. Ces acteurs sont venus témoigner et apporter leur soutien aux autorités de la Transition pour les résultats déjà obtenus, selon les témoignages.

Ce regroupement qui compte plus d’une vingtaine de partis politiques sollicite par ailleurs son implication dans la gestion de la Transition, convaincu qu’il est de la justesse des missions poursuivies par les autorités. Le chef du gouvernement a annoncé l’ouverture d’une nouvelle page du processus et a invité les acteurs qu’il considère comme une partie des forces acquises au changement à œuvrer pour le grand rassemblement de toutes les forces du changement, afin de rendre le processus irréversible.

Le Premier ministre a également reçu, le jeudi 14 juillet 2022, une délégation du Pôle politique du consensus (PPC), conduite par son président JeamilleBittar. Ce dernier est connu pour ses prises de position en faveur de la transition, surtout pour défendre le Premier ministre. Bittar a rassuré le chef du gouvernement quant au soutien de son mouvement. « Nous sommes comptables de la gestion de cette Transition; même si nous ne sommes pas directement impliqués dans la gestion des affaires publiques », a-t-il déclaré. Le Président du PPC a affirmé qu’il faut revoir la situation du Mali quant à sa place dans les organisations et même au niveau de la Francophonie, car beaucoup d’États rejoignent le Commonwealth.

Enfin, Bittar a demandé au Premier ministre le renforcement du contrôle au niveau de l’administration, afin de lutter contre les retards et l’absentéisme.

« Votre mouvement fait partie des principaux acteurs du changement, vous faites partis des soutiens les plus sûrs de la Transition », leur a affirmé le Premier ministre. Choguel Kokalla a rappelé à ses hôtes que le peuple et Dieu sont derrière la Transition. « Nous n’avons peur en tant que dirigeants que du peuple et de Dieu et ils sont derrière cette Transition », a-t- il déclaré.

Oumar KONATE

Yacouba Katilé met en garde le Premier ministre : « L’UNTM est brimée sous votre propre impulsion… »

Manifestement remontée contre le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, l’Union nationale des Travailleurs du Mali –UNTM – sous la plume de son Secrétaire général en personne, Yacouba Katilé, lui a adressé le 6 mai 2022, une correspondance pour lui faire des remontrances. Une sortie qui tombe au mauvais moment pour le Chef du gouvernement.

«C’est avec le cœur serré qu’il nous est arrivé d’apprendre à l’issue de la séance d’interpellation à laquelle vous avez répondu au Conseil national de Transition (CNT) le jeudi 21 avril 2022, vos propos sur les droits des travailleurs victimes de réformes économiques initiées par l’Etat malien avec la Banque mondiale et le FMI », écrit le Secrétaire général de la Centrale syndicale, le 6 mai 2022, tout en saluant et félicitant le Premier ministre pour l’œuvre de restauration de notre souveraineté entreprise sous sa haute inspiration et autorité.

« Autant vos prises de position pour le paiement direct des droits aux bénéficiaires sans passer par les services de notaires et d’avocats ont fait merveille aux travailleurs, autant le jugement que l’on vous prête selon lequel les problèmes des compressés et des retraités par anticipation ne sont pas prioritaires pour le gouvernement ont attristé le monde du travail », poursuit-il. La lettre de l’UNTM rappelle qu’il s’agit des droits ayant des fondements salariaux d’anciens travailleurs qui ont fait des sacrifices pour que les Programmes d’ajustement structurel du pays ne soient voués à l’échec. La Centrale syndicale déplore la privation d’innocentes personnes de leurs droits acquis sur la base de leurs salaires sous l’autorité du Chef du gouvernement.

Plusieurs refus

Le Secrétaire général de l’UNTM note quelques refus du Premier ministre. «Vous refusez la relecture du Décret n° 2011-051/P-RM du 10 février 2011 qui est cependant à l’avantage des citoyens victimes d’une gouvernance calamiteuse que vous prolongez en brimant notre Centrale, par voie de conséquence des pauvres citoyens qui sont nos membres…Vous refusez de rétablir dans leurs droits des responsables syndicaux licenciés soit pour fait de grève, soit sous le prétexte de la COVID-19 (SYAMA, BRAMALI et bien d’autres services…)….Vous refusez une révision des Codes portant création des Bureaux de Placement Privé (BPP) qui exploitent seul des milliers de jeunes travailleurs Maliens. Vous refusez que Patronat et UNTM ouvrent des discussions pour l’octroi des augmentations de salaires que le privé n’a pu satisfaire ni en 2014, ni en 2019, ni en 2021, en incitant les employeurs à ne pas mêler l’UNTM dans vos discussions. Vous refusez toute intervention pour le respect de l’intégralité des domaines de l’ORTM et de l’IER laissés aux mains des spéculateurs fonciers, parce que l’UNTM en fait une revendication essentielle ».

Attention : la ligne rouge…à ne pas franchir !

Katilé lance quelques piques. « Nous aurions pu soulager le calvaire des fonctionnaires face à la cherté de la vie à travers des mesures consensuelles. Puisque c’est l’UNTM, vous vous y refusez. Nous salariés, toutes catégories confondues, auraient pu gérer autrement l’accumulation des hausses de prix, car ne touchant pas des salaires et indemnités en millions, qu’est-ce qui peut les retenir ? A côté de nous, les charges publiques de transition sont bénévoles. Voilà une marque de patriotisme qui vous a manqué, vous et vos camarades » « Le syndicalisme peut entrer dans le jeu politique national. Toutes les conventions et résolutions le consacrent. Donc, faites attention ! », avertit la plus grande Centrale syndicale du pays.

Le Secrétaire général de l’UNTM déclare ne nourrir aucun ressentiment aucune rancune, aucun désir de revanche contre qui que ce soit. Selon lui, « I’UNTM et ses membres soutiennent le Président de la Transition en lequel le peuple se reconnait ». « Cela a justifié l’option libre et souveraine d’arrêter les grèves, de ne plus déposer de nouvelles revendications, pourvu que, les anciennes soient progressivement apurées. Vous et votre tendance M5-RFP, et membres du gouvernement, pensez que tout respect des accords signés est une abdication devant le casse-pied que constitue l’UNTM. D’accord, mais c’est oublier que l’UNTM peut beaucoup plus que ça », enfonce-t-il.

A en croire Yacouba Katilé, « l’UNTM est brimée sous votre propre impulsion au sein du M5-RFP pendant les rencontres que vous assistez dans le cadre du M5-RFP, en demandant aux départements de faire la promotion des syndicalistes et de leurs organisations qui ont fait selon vous, la lutte pour le changement. C’était le signal contre notre Centrale partout ».

Pour le patron de la Bourse du travail, jadis Quartier Général du mouvement démocratique dont la lutte a abouti à la chute du général Moussa Traoré, « la ligne rouge est la tentative de prolifération du négationnisme de la Révolution démocratique du 26 Mars 1991 et de ses résultats ».

Chiaka Doumbia

NORD DU MALI : Après Ménaka l’ancien Premier Ministre Moussa Mara était à Gao pour distribuer des vivres à l’occasion du mois saint du Ramadan

Dans le souci de redonner l’espoir aux populations du nord, Moussa Mara, l’un des rares leaders politiques du Mali actuel, s’est rendu à Ménaka le mercredi 13 avril puis à Gao le jeudi 14 avril 2022. Arrivée à Gao en provenance de Ménaka, la délégation de l’ex Premier Ministre s’est rendue au Gouvernorat puis à la Mairie pour les salutations d’usages.

C’est à l’issu des salutations chez le « Alkaido »  de Gao, le chef traditionnel des « Armas » qui sont les Touré et chez le grand Imam Alpha Oumar, que Moussa Mara s’est rendu dans des villages des  Communes de Soni et de Gouzourey, plus précisément au village de Wabaria (traversant le Pont Wabaria que Kadhafi a financé au Mali) et le village de Zindiga dans la commune de  Soni pour faire des dons de vivres aux personnes dans le besoin.

De retour dans la ville de Gao, il a procédé à des donations aux  déplacés de Tessit et de N’Tillit  vivant à Gao. Comme cela est de tradition, la mosquée de l’imam Alpha Oumar et les femmes veuves des militaires ont également reçu leur part de don en vivres.

Pour Moussa Mara, c’est le Mali et non Bamako seul, Moussa Mara a rassuré les uns et les autres de son accompagnement et soutien quel que soit le problème que la population de Gao aura à affronter. À cet effet, il a vivement été remercié par les notabilités religieuses, administratives et municipales pour ses déplacements de partout, surtout étant en jeûne, en cette période de forte chaleur et d’insécurité grandissante.

Aussi, Moussa Mara a jugé nécessaire de passer au siège de la Coordination Régionale du Mouvement  des Jeunes Patrouilleurs de Gao. Là-bas, il a fait part de la vie chère qui gangrène le monde avant d’informer que même si le pays était dans une situation normale, l’état ne peut pas tout faire dans un pays. Ainsi, il a exhorté les uns et les autres à plus de solidarité pour pallier aux problèmes communs tout en réaffirmant son soutien et son encouragement au combat que mène les jeunes de Gao à travers le mouvement des Patrouilleurs pour la sécurisation et le bien-être de la population. Les jeunes ont salué sa démarche tout en lui rassurant qu’ils redoubleront les efforts afin de maintenir le cap pour un Mali fort dans la clarté et l’ultime honnêteté.

Par ailleurs, il faudra noter qu’en marge de ces activités de don en vivres, le chef de village de Wabaria a fait une demande de construction d’école à Wabaria. A cela, Moussa Mara s’est réjoui tout en informant le village sur les voies et moyens pouvant aboutir à l’acquisition d’une école. Il a instruit au maire du village d’écrire une lettre au Ministre chargé de l’éducation et qu’il est prêt à accompagner ce dernier pour la facilitation du processus d’acquisition d’une école.

Dognoume Diarra

RETRAIT DU MALI DE LA CEDEAO, ABANDON DU FCFA … Le Premier ministre lâche en plein vol ses activistes

La séance de questions d’actualité initiée par le Conseil national de transition (CNT) aura été un exercice que certains laudateurs ne sont pas près d’oublier de sitôt. Car, elle a été une occasion pour briser l’espoir  des gens qui s’étaient donné comme métier l’organisation des marches et des meetings.  Car, le Premier ministre, n’étant dans ses beaux jours, a déclaré que leur fonds de commerce n’était plus consommable.

Avec l’avènement de la transition, on assiste à une floraison d’activistes.  Aujourd’hui, il suffit de se transformer en laudateur des princes du jour pour avoir une certaine audience et des privilèges. Le terreau  pour la plupart d’entre eux est d’organiser des marches et meetings pour réclamer le retrait du Mali de la Cedeao, l’abandon du FCFA à travers la création d’une monnaie nationale et le départ de la Minusma au même titre que les forces européennes : Barkhane et Takuba.

En réponse à la question  sur le retrait du Mali de la Cedeao, du FCFA, la création d’une monnaie nationale et le retrait de la Minusma, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a été on ne peut plus clair : « Notre gouvernement,   jusqu’à preuve de contraire, n’a pas inscrit dans son agenda  la sortie de la Cedeao. A la date d’aujourd’hui, ce n’est pas dans l’agenda du gouvernement.  Nos relations avec la Cedeao sont très difficiles. C’est de l’arbitraire. C’est pourquoi nous parlons de mesures illégales, illégitimes, injustes et inhumaines ». Une déclaration qui fait froid dans le dos des laudateurs qui ont élu domicile sur la Place de l’Indépendance pour revendiquer le retrait du Mali de la Cedeao

S’agissant de la création d’une monnaie nationale, le Premier ministre prend encontre-pied ses soutiens qui passent le clair de leur temps dans les manifestations pour la création d’une monnaie nationale visant à mettre fin à l’usage du FCFA dans notre pays.  « La question de la création de notre monnaie. Je pense qu’il y a des étapes dans la construction de l’Etat où il faut aborder  avec beaucoup de discernement. Nous avions déjà créé une monnaie, il faut tirer les conséquences de sortie de cette monnaie. Nous avions créé  la monnaie en 1962 ; on a signé des accords franco- maliens en février  1967 pour dire qu’on retourne au CFA dans 5 ans, c’est-à-dire en 1972.  Si on décide de créer notre monnaie, je pense qu’on ne doit pas le faire dans la situation de tension actuelle. On crée un état solide et s’il est posé, on vous avisera », argumentera l’orateur.

Au sujet de la Minusma qu’une partie de son entourage conteste, à ce niveau aussi, il n’a pas rassuré ses soutiens. Car, expliquera-t-il, le mandat de la Minusma sera renouvelé. « Il n’y aura pas de changement notable  à ce niveau », a indiqué Choguel K Maïga.

Oumar KONATE

INTERPELLATION DU PM AU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION : Le Parlement transitoire malien entre responsabilité, médiocrité et opportunisme

Alors qu’on s’achemine vers la proposition d’un nouveau chronogramme de prolongation de la transition, après les 18 mois consommés, le Conseil National de transition s’est finalement réveillé en interpellant le chef du gouvernement afin qu’il s’explique devant la représentation nationale, sur l’état de mise en œuvre de son Plan d’Action Gouvernemental, PAG. Au cours de cet exercice hautement démocratique et républicain l’opinion nationale voir internationale a pu faire le distinguo entre les membres du CNT qui sont dignes de représenter le peuple malien, ceux qui sont présents à l’hémicycle par copinage sans le mériter et les opportunistes sans foi ni loi mus seulement par leurs intérêts sordides. Cette interpellation, faudrait le rappeler, a fini par convaincre les plus naïfs de l’incompétence, voire du manque de vision  du gouvernement à mener le bateau  des réformes à bon port afin d’aboutir au Mali Koura. Toutes les questions ont été bottées en touche et le PM s’était fourvoyé dans un art oratoire d’auto satisfaction. Pourquoi le CNT a-t-il attendu plus de 10 mois, alors que le pays souffre énormément, pour interpeller le chef du gouvernement ? Au regard de la piètre prestation du parlement transitoire faut-il désespérer de ce CNT ?

Après dix mois de discours enflammés, vindicatifs et populistes, le gouvernement dirigé par Choguel Kokala Maïga est désormais  dos au mur face aux différentes crises gravissimes qui secouent notre pays. Pour que le bateau de la transition ne chavire pas collectivement, le Conseil National de Transition s’est démarqué ou du moins s’est assumé en jouant sa partition, pour l’histoire. Il a interpelé le jeudi 21 avril 2022 le chef du gouvernement, Choguel K Maïga pour qu’il vienne dresser le bilan de 10 mois de gestion du gouvernement. La tribune du CNT, en tant qu’organe législatif de la transition est l’endroit approprié pour cela. Ses membres n’auraient aucune congratulation pour avoir eu l’initiative d’interpeller le PM, bien au contraire ils sont blâmables pour leur lenteur, surtout au moment où une frange importante des maliens crie leur ras-le-bol face aux sanctions qui pèsent lourdement sur la population.

Tard vaut mieux que jamais, dit-on, la belle initiative du CNT a été saluée par des nombreux observateurs qui estiment qu’une évaluation du chemin parcouru était devenue une nécessité pour la suite de la transition, car elle permettra de connaitre les erreurs et de les corriger. Cette interpellation était d’une importance capitale pour le peuple qui, à court d’informations sur les sujets brulants de l’heure, veut avoir des éléments d’appréciations relatifs aux choix politiques faits par les autorités et surtout leurs conséquences sur le quotidien des maliens. Le peuple se sentant abandonné par ses représentants, veut également connaitre qui sont ceux qui le représentent au CNT.

Il est clairement établi aujourd’hui qu’au sein du CNT il y a trois catégories de membres : il y a ceux qui y sont par mérites et qui sont à la fois conscients de leurs missions et capables de prendre leur responsabilité quel que soit la situation. Les honorables qui appartiennent à cette catégorie ne sont pas nombreux, mais ils peuvent donner du fil à retordre à n’importe quel ministre et premier ministre. Dans cette catégorie on peut citer entre autres Nouhoum Sarr, Amadou Maïga, Racky Talla Diarra, Sambou Diadié Fofana, Moussa Ag Acharatoumane ; pour ne citer que ceux-ci. Ces honorables comme d’autres qu’on pourrait oublier, ont joué pleinement leur rôle en posant les bonnes questions au PM et certains vont jusqu’à lui proposer d’accepter de se sacrifier en abandonnant le poste de PM après un bilan largement en deçà des attentes.

La deuxième catégorie des membres du CNT, est celle des médiocres. Ils ne sont bon à rien, n’apportent aucune valeur ajoutée, complaisants, et robotisés, ils ne sont prêts qu’à applaudir le prince du jour et à crier haro sur tous ceux qui ont une opinion contraire à celle du prince du jour. La plupart des membres du CNT relevant de cette catégorie, sont nommés sur la base de leurs relations avec ceux qui ont le dernier mot. Ils ne sont à l’hémicycle  juste pour des perdiemes de session et des indemnités de parlementaires.

Le troisième lot est composé d’opportunistes, des gens sans foi ni loi, des situationnistes, prêts à retourner la veste en fonction de leurs intérêts. Ces laudateurs zélés sont prêts à vendre leur âme au diable pour atteindre leurs objectifs sordides. Ce sont eux qui ont encensés le PM malgré le bilan en deçà des attentes, ce sont encore eux qui prennent leur bâton de pèlerin pour sillonner toutes les contrées du Mali en faisant la promotion du président de la transition qui ne serait ni demandeur ni preneur. Ce qui compte pour cette catégorie des membres du CNT c’est juste ce qu’ils pourraient avoir en termes de gain et d’opportunités, mais ils ne sont pas là pour le Mali.

En somme, un pays en crise multidimensionnelle comme le nôtre, doit être la priorité de tous. Car pour sortir de la crise, en plus d’avoir une grande capacité de résilience, il faut également des ressources humaines compétentes, expertes et aptes moralement. Les nations qui ont émergé sont celles qui ont façonné un bon citoyen.

Youssouf Sissoko

« Votre Programme d’Actions Gouvernementales, 8 mois après est périmé ! » | Nouhoum SARR n’a pas fait de cadeau au PM Choguel Maiga au CNT

Lors de l’interpellation du Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga, hier, jeudi 21 avril 2022 au Conseil national de transition (CNT), Nouhoum SARR, membre du CNT, a fustigé le Plan d’action du gouvernement adopté le 2 août 2021. Selon Nouhoum SARR, le Plan d’action du gouvernement, 8 mois après son adoption, est périmé. A cet effet, il a indiqué que le moment est venu de rectifier la rectification.

« M. le Premier Ministre, le 02 août 2021, vous avez présenté devant cette Assemblée, votre PAG, 8 mois après, ce plan est périmé et sans surprise pour les plus avisés dans notre pays. Vous n’avez réalisé que 30 %, soit 03 sur 10, une note de renvoi si nous sommes à l’école. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? De quoi avez manqué que la nation n’a pas mis à votre disposition ? », s’interroge-t-il.

Avant de signaler que l’un des axes prioritaires du PAG est l’amélioration de la bonne gouvernance. « Dites nous tout sur le scandale des logements sociaux. Que s’est-il passé à la CANAM ? Que s’est-il passé à la police au point d’amener mon grand frère Daoud (Nldr, ministre de la sécurité), à sortir de sa réserve légendaire et exiger une enquête ? », veut savoir Nouhoum SARR.

Selon lui, la refondation ne se fera pas par des incantations ou des déclarations fracassantes quelquefois ahurissantes ou même avilissantes. « Quelle vision construisez-vous pour la santé, la reprise du chemin de fer, la renaissance de l’école, et l’émergence de notre agriculture ? La période de transition est une période de conception de vision et de retour à la vie normale. Il serait inadmissible qu’à la fin de la transition, on dise à notre peuple que nous avons été incapables de lui offrir un plateau technique à même d’en finir avec les évacuations sanitaires aux frais de l’Etat comme l’a fait le Niger », a-t-il dit.

L’orateur a fait savoir qu’il est évident que le gouvernement regorge d’hommes et de femmes compétents et honnêtes, mais il y a aussi des affairistes qu’il convient de rappeler à l’ordre avant la reddition de comptes. « M. le Premier Ministre, votre gouvernement s’est engagé à confectionner les cartes d’identité biométriques qui feront d’office de carte d’électeur.

Dites-nous les contours de ce nouveau dispositif. Car nous savons que c’est un projet qui attire toute notre attention de par le passé et avait suscité des guéguerres entre deux groupes d’hommes d’affaire maliens.

Nous continuerons à investiguer pour que tout se passe dans les règles de l’art. M. le Premier Ministre, le moment est venu de vous arrêter et de jeter un regard rétrospectif sur vos 10 mois à la tête du Gouvernement.

Êtes-vous fier de votre bilan ? Le moment est venu de rectifier la rectification avant qu’on s’embourbe», a-t-il conclu.

Aguibou Sogodogo