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Election présidentielle de 2024 : Aliou Boubacar Diallo, l’homme providentiel pour le changement tant attendu par les maliens

Le Mali traverse une crise politique et institutionnelle depuis 2020 suite à la chute du pouvoir de l’ancien président feu Ibrahim Boubacar Keita. Après des mois de bras de fer entre les autorités de la Transition, conduite par le colonel Assimi Goïta et la CEDEAO, un calendrier électoral a été adopté. Ce chronogramme place en dernière position l’élection présidentielle après les locales et les législatives.

Cependant, dans les états-majors politiques, les yeux sont braqués sur les différentes échéances. Sur qui les Maliens porteront leur choix à la tête de la magistrature suprême qui mettra fin à la Transition ? Une chose est sûre, Aliou Boubacar Diallo, un homme providentiel pour le changement tant attendu par les maliens.

Oui, Aliou Diallo est aujourd’hui l’homme politique à qui beaucoup de Maliens voudraient confier leur destin pour le premier mandat après la Transition dont la durée sera définie par une nouvelle constitution. L’actuelle loi fondamentale fixe la durée d’un mandat présidentiel à cinq (5) ans renouvelable une fois.

Nous sommes en 2018, année du scrutin qui a porté le candidat Ibrahim Boubacar Keita pour un deuxième mandat après celui de 2013. A la proclamation des résultatsdéfinitifs du premier tour par la Cour constitutionnelle, le candidat du parti Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba), Aliou Diallo est arrivé en troisième position après le candidat sortant du RPM (Rassemblement pour le Mali) et celui de l’URD (Union pour la République), Soumaïla Cissé.

Aujourd’hui ces deux derniers ne sont plus en vie. Leurs formations politiques traversent en ce moment des moments difficiles. Dont les dernières décisions judicaires sont attendues dans les prochains jours. Aliou Diallo est élu député dans la circonscription électorale de Kayes lors des législatives de 2020. La liste qu’il a conduit passe dès le premier tour.

A la différence de plusieurs hommes politiques maliens, cet homme d’affaires est beaucoup visible à travers ses œuvres sur l’ensemble du territoire surtout auprès des populations les plus vulnérables. Surtout à travers sa fondation MALIBA. Il est quelqu’un qui est très engagé pour la cause du Mali. Aujourd’hui, l’homme a toutes les chances pour accéder au fauteuil présidentiel. L’une de sa force est la discrétion. Grand homme d’affaires qui mène ses activités au Mali comme à l’international, il reste attaché aux valeurs sociales dont une est la sociabilité. Toujours présentaux causes des autres. Aliou Diallo a beaucoup contribué au développement économique du Mali à travers ‘’Wassoul’or’’, une mine d’or et ‘’PetromaInc Canada’’, une autre société spécialisée dans la recherche du pétrole et du gaz.

Après les décès de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita et de l’ancien chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, tous anciens militants du parti ADEMA-PASJ, arrivés respectivement premier et deuxième lors de la présidentielle passée, toutes les portes s’ouvrent aujourd’hui pour Aliou Diallo, président d’honneur du Parti ADP-MALIBA. En août 2021, une coalition d’une vingtaine de partis politiques appelait à la candidature de l’homme pour l’élection présidentielle qui était prévue en 2022 selon l’ancienne charte de la Transition.

Ce soutien était motivé par le parcours politique de l’homme selon le chef de ladite coalition. Encore en novembre 2022, un autre regroupement d’une vingtaine de partis politiques avait procédé à une signature de convention en sa faveur. Ledit regroupement affirmait qu’il soutient sa candidature même si l’élection sera reportée.

Après la chute du régime Ibrahim Boubacar Keita, les acteurs du mouvement de 1991, sont généralement pointés du doigt par beaucoup de Maliens. Ces acteurs sont accusés d’être à l’origine de tous les maux du pays par leur gestion chaotique des affaires de l’Etat depuis 1992. Raison pour laquelle beaucoup préfèrent une alternance à la tête à l’Etat après la Transition. A cet effet, Aliou Diallo ne faisant pas partie de cette classe politique, et pourrait être l’homme providentiel pour ce changement tant attendu par les maliens. L’Homme à place qu’il faut, c’est encore lui, Aliou B Diallo.

Ibréhima KONE
SOURCE: Le Mali Emergent N°: 67 du lundi 15 Août 2022

Politique : Aliou Boubacar Diallo, l’homme sur qui doivent compter les Maliens après la transition

Serial-entrepreneur, l’homme d’affaires malien a sauté le pas en politique avec son parti l’Alliance démocratique pour la paix – Maliba. Arrivé en troisième position en 2018, il pourrait à nouveau être candidat lors de la présidentielle qui devrait se tenir au terme de la transition.

S’il y a aujourd’hui un homme qui se soucie du bien-être des populations maliennes et de l’avenir radieux de son pays depuis plus de trente ans, c’est bel et bien Aliou Boubacar Diallo. En effet, de Kayes en passant par Bamako jusqu’à Kidal, l’homme est connu dans l’humanitaire et sa participation dans la vie économique du pays à travers ses multiples entreprises à Kayes, à Bamako et dans le Wassoulou. Avant de se lancer dans la politique, Aliou Boubacar Diallo s’est fait remarquer partout dans le pays à travers plusieurs actions à savoir la construction des routes, des digues, des forages d’eau, la construction des mosquées, des centres de santé, d’écoles, de pavages de rues, le paiement de salaires d’enseignants et d’Imams. Et pour pérenniser cela à jamais même après lui, une fondation a été créée pour continuer les actions humanitaires dans le but de soulager les populations particulièrement celles des plus démunies.

Arrivé comme 3e lors de l’élection présidentielle 2018 (même si bon nombre d’observateurs avaient estimé qu’il était arrivé 2e ) derrière le président sortant d’alors et vu toutes les actions qu’il ne cesse de mener avant et après 2018, les maliens doivent choisir Aliou Boubacar Diallo s’ils veulent réellement un vrai changement en vue de redonner un vrai espoir à tout un peuple meurtri après trente ans de pratique démocratique qui a conduit à l’enlisement du pays à partir de 2012 avec deux coup d’état absurdes.

Face aux futurs enjeux cruciaux, certains mouvements, associations et partis politiques entendent apporter leur soutien pour faire élire le président d’honneur du parti ADP-Maliba. Plusieurs de ces responsables reconnaissent à Aliou Diallo sa clairvoyance, son souci permanent du Mali et sa capacité à gouverner le pays avec honneur, dignité et respect.

« Hydrogène naturel ». Ce terme ne vous est peut-être pas familier mais, pour certains chercheurs, ce pourrait être l’une des sources d’énergie du futur. Peu cher à exploiter, il a aussi l’avantage d’être non polluant. Si les pays développés commencent à peine à s’intéresser à ce trésor écologique présent dans les sols, au Mali, un homme investit dans ce secteur depuis une dizaine d’années. Recherche scientifique, exploration, transformation de l’hydrogène naturel en énergie… La société Hydroma de l’homme d’affaires malien Aliou Boubacar Diallo fait figure de pionnière au niveau mondial. « Lorsque nous avons découvert l’hydrogène naturel, beaucoup disaient que cela ne servait pas à grand-chose. J’ai fait appel à des sociétés pour voir s’il était possible d’en faire de l’électricité. Nous avons réussi les tests de production avec une unité pilote installée en 2012, raconte Aliou Boubacar Diallo. Puis, pendant sept ans, nous avons réussi à produire de l’électricité décarbonée qui alimente les places publiques, les salles de prière et le domicile du chef de village de Bourakébougou, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Bamako. »

La manne des dettes souveraines

Depuis, sa société s’est aussi tournée vers l’hydrogène vert, fabriqué à partir d’eau et d’électricité issue d’énergies renouvelables. L’homme d’affaires en est sûr, « l’hydrogène est une source d’énergie considérable pour le futur, et l’Afrique aura sa part à jouer dans la transition écologique ».

Pour ce qui est des affaires, Aliou Boubacar Diallo a du flair. Il est considéré comme l’un des hommes les plus riches du Mali, mais élude avec courtoisie les questions sur le montant de sa fortune. S’il glisse simplement qu’Hydroma vaut « quelques milliards de dollars », Aliou Boubacar Diallo parle volontiers de ses origines modestes. Né en novembre 1959 à Kayes, dans l’ouest du Mali, il est le deuxième d’une fratrie de 19 enfants. Son père cheminot était polygame. Après l’obtention de son baccalauréat, il décroche une bourse d’études et s’envole pour la Tunisie en 1979. Puis, en 1982, il se rend en Picardie, en France, pour une maîtrise en économie et gestion financière avant un troisième cycle dans la finance. C’est à travers le rachat de la dette que j’ai fait mes premiers milliards. Après ses études, l’homme d’affaires crée une société d’import-export et se lance dans le rachat de dettes des pays africains. « La première dette que j’ai rachetée était celle du Mali auprès de la Barclays banque en 1990. Puis j’ai racheté celles de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, etc. À l’époque, nous étions quasiment seuls sur le marché. Nous participions à des réunions de la Banque mondiale et d’autres institutions internationales. C’est à travers le rachat de la dette que j’ai fait mes premiers milliards », se souvient-il.

Pour le businessman, ce marché était sûr : « C’était plus sûr de travailler sur les risques souverains que sur les dettes privées. La continuité de l’État garantit une certaine sécurité. De plus, les remboursements peuvent se faire via des compensations fiscales ou douanières, ce qui était bénéfique dans le cadre de ma société d’import-export ». C’est ainsi que, malgré le coup d’État qui renverse Moussa Traoré en 1991, le Mali s’acquitte de sa dette auprès de lui.

Diallo s’intéresse ensuite à l’exploitation minière. Au début des années 2000, l’entrepreneur fonde la société Wassoul’or pour exploiter le gisement de Kodiéran Traorela, dans la région de Sikasso. Faisant ainsi de lui le premier malien à détenir majoritairement une société minière dans ce pays où ont été extraites 61,2 tonnes d’or, selon les chiffres du World Gold Council. Mais l’histoire de Wassoul’or n’est pas un long fleuve tranquille. La mine est inaugurée en grande pompe en février 2012 par Amadou Toumani Touré. Un mois plus tard, le président est renversé par un coup d’État militaire.

En juillet 2020, l’homme d’affaires malien revend toutes ses parts de la société. « Une mine, c’est toujours beaucoup d’investissement. J’ai ouvert le capital petit à petit afin de pouvoir continuer à financer le projet. Nous avons commencé avec un permis de recherche et aujourd’hui, après avoir produit une tonne d’or, j’ai vendu mes actions », explique-t-il.

Après Wassoul’or, au milieu des années 2000, Aliou Boubacar Diallo se diversifie avec Petroma pour valoriser un bloc de pétrole et gaz qu’il a décroché dans la région de Kati. Petroma est devenu depuis peu Hydroma, et l’homme d’affaires dit se consacrer désormais à l’hydrogène naturel, dont il est devenu l’un des ambassadeurs dans le monde.

Du financement de campagnes à la présidentielle de 2018

S’il faut attendre 2012 pour qu’il saute le pas en créant l’Alliance Démocratique pour la Paix – Maliba (ADP-Maliba), Aliou Boubacar Diallo était déjà un acteur important de la scène politique. Depuis la fin des années 1990, il finance des campagnes électorales. « Je pensais rester un entrepreneur. Mais en 2012, notre pays se disloquait. Nous avions perdu Gao, Tombouctou et Kidal. Les autorités qui avaient la charge de la chose publique ont failli et cela interpellait les Maliens de tous bords », justifie-t-il. Sur les conseils du chérif de Nioro, Bouyé Haïdara, dont il est proche, Diallo appelle à voter Ibrahim Boubacar Keïta et soutient financièrement sa campagne. Au sortir des élections, l’ADP-Maliba devient une composante importante de la majorité avec ses 9 députés, 340 élus communaux et 10 maires. Mais quelques années plus tard, en août 2016, le parti quitte avec fracas la majorité présidentielle. « Ibrahim Boubacar Keïta avait promis l’instauration d’un système fondé sur le mérite et la compétence, mais le slogan ‘le Mali d’abord’ est devenu celui de ‘la famille d’abord’ », avait fustigé Cheick Oumar Diallo, secrétaire politique national du parti. C’est donc sans surprise qu’en 2018, Aliou Boubacar Diallo se présente comme candidat à la présidentielle. Il recueille 8,33 % des voix et arrive à la troisième place, après Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé, deux poids lourds de la scène politique. L’opinion publique estime qu’il arriverait au pouvoir déjà riche et non pour se remplir les poches.

Pour le sociologue Bréma Ely Dicko, trois facteurs expliquent son succès : « Les Maliens avaient envie d’un renouvellement de la classe politique. Ce sont les mêmes acteurs qui sont au-devant de la scène depuis 1991. Deuxièmement, son parti met en avant les jeunes. Il a réussi à en faire élire quelques-uns et à faire émerger des personnalités comme Amadou Thiam. Enfin, dans un pays où les scandales de corruption s’accumulent, l’opinion publique estime qu’il arriverait au pouvoir déjà riche et non pour se remplir les poches. »

En 2017, Amadou Thiam, alors président du parti a été l’un des leaders de la fronde contre la révision constitutionnelle voulue par IBK. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et le parti a également traversé une crise interne, qui a conduit à l’exclusion de son président. Lorsqu’en 2020 des manifestations éclatent au lendemain des législatives, au cours desquelles Aliou Boubacar Diallo est élu dans son fief à Kayes, l’homme d’affaires tente d’apaiser les tensions aux côtés d’IBK. Il lance également des appels au dialogue, entre le gouvernement et le Mouvement du 5 juin. L’ADP Maliba ne se joint donc pas au M5 pour réclamer la démission de l’ancien président. « Nous sommes un parti démocrate, qui veut accéder au pouvoir par les urnes et non par la rue », confie le nouveau président du parti, Youba Ba.

Le regard tourné vers l’après transition

Après le coup d’État, le parti n’est pas monté au créneau, comme d’autres formations politiques, pour réclamer une meilleure prise en compte au sein du Comité national de transition, sous peine de boycott. Aliou Boubacar Diallo, qui se pose en rassembleur, a souhaité « bonne chance aux membres du CNT ». « Il ne s’agit donc plus de rentrer dans des polémiques et des débats stériles mais plutôt d’accompagner les autorités de la transition dans la réussite de leur mission fondamentale : organiser des élections libres et transparentes », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux le 3 décembre dernier. C’est que l’homme d’affaires, désormais homme politique a le regard déjà tourné vers l’après transition. Même s’il n’évoque pas pour l’instant une candidature, il sillonne le pays depuis quelques semaines, toujours tiré à quatre épingles, à la rencontre des Maliens. « Notre parti est sur le terrain. Nous allons continuer à être proches des populations et recueillir leurs préoccupations », se réjouit Youba Ba.

Dans un pays où les conflits intercommunautaires font rage, saura-t-il rassembler autour de sa candidature ? « L’amalgame peul-jihadiste existe. Aliou Boubacar Diallo étant de la même ethnie qu’Amadou Koufa, chef de la Katiba Macina, il devra effectuer un gros travail de pédagogie et proposer des solutions concrètes aux problèmes des Maliens », explique Bréhima Ely Dicko. L’homme reste égal à lui-même avec son sourire dont il détient lui seul le secret. Il continue à grand pas la gestion de champ gazier où sûrement sortira le bonheur du Mali. Très doué dans le business, Aliou Boubacar Diallo est le profil aujourd’hui pour diriger ce pays après la transition.

Yattara Ibrahim

PRESIDENTIELLE : Le M5 lorgne le fauteuil d’Assimi Goïta

Ce n’est un secret pour personne que des partis alliés de la transition travaillent à trouver un candidat susceptible de remplacer le président de la transition, colonel Assimi Goïta. Dans la perspective de la tenue de la présidentielle à venir, il y a des discussions fortes pour trouver le candidat idéal. Il s’agit de l’œuvre de partis politiques et d’organisations de la société civile, sans oublier de simples citoyens qui estiment que la voie choisie par la transition est salutaire pour le pays.

Au premier rang, on peut citer le M5-RFP, le regroupement qui a été à l’origine du soulèvement ayant conduit au renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta. Le M5-RFP ne cache pas son agenda de trouver un candidat pouvant poursuivre l’œuvre d’Assimi Goïta. Le chronogramme électoral n’étant pas encore connu, le mouvement dirigé par le Premier ministre Choguel Maïga tente de resserrer ses rangs en attendant.

Les dissensions internes n’empêchent pas pourtant les responsables du regroupement à aborder les questions électorales. Bien avant son choix comme Premier ministre, Choguel avait évoqué la nécessité de faire bloc derrière une candidature à la présidentielle.

A l’époque, il avait jeté son dévolu sur feu Soumaïla Cissé, le fondateur et président de l’URD, le parti qui est arrivé deuxième à la présidentielle de 208. Avec le décès de ce dernier, l’unité du M5-RFP devra être construite autour d’un des responsables politiques des partis membres de la coalition. Mais la question que l’on se pose est de savoir comment départager les chefs de partis politiques membres du mouvement. Il faudra sûrement un vote pour désigner le candidat consensuel.

Il est clair que certains hommes politiques qui accompagnent la transition pèseront lourd dans la balance. On pense notamment à Modibo Sidibé du parti Fare Anka Wuli ; de Me Demba Traoré, membre de l’URD ; Cheick Oumar Sissoko du mouvement EMK ; Cheick Modibo Diarra du RpDM. Comment ne pas également citer Me Mountaga Tall, le président du Cnid Faso Yiriwa Ton? En attendant, la question constitue la pomme de discorde au sein de certains partis dont l’URD.

Ce parti est divisé entre un clan favorable à la transition et un autre favorable à des personnalités politiques opposées à la transition. Le contrôle du parti par le clan Gouagnon Coulibaly pourrait conduire à un schisme profond. Me Demba qui est proche du M5-RFP pourrait constituer une dissidence œuvrant sur l’agenda politique du M5 RFP.

Des trophées de guerre

Mais ceux qui veulent trouver un remplaçant à Assimi Goïta cherchent avant tout des trophées de guerre. C’est pour cela qu’ils font une campagne active dans la lutte contre la corruption. Ainsi, la veille de l’interpellation du Premier ministre devant le Conseil national de transition(CNT), le gouvernement voulait des résultats en ce qui concerne les poursuites sur le bradage des immeubles de l’Etat par des prédateurs.

Le début du mois d’avril aura ainsi été douloureux pour des opérateurs économiques impliqués dans les transactions et les intermédiaires. Beaucoup d’opérateurs ont été convoqués au Pôle économique pour justifier leurs rôles. Mais certains ont échappé, puisqu’ils ont pris la poudre d’escampette. Que ce soient des fonctionnaires intermédiaires ou des commerçants, nombreux sont des suspects à fuir les interrogations de la justice en quittant discrètement le pays avant de répondre à la convocation.

Pendant longtemps, rien n’avait changé dans la situation, même la moindre réaction des officiels. Alors que la population avait cessé d’espérer des poursuites contre les auteurs de la vente douteuse des bâtiments publics, le procureur en charge du Pôle économique et financier a ouvert en 2021 une enquête sur ce dossier entouré de zones d’ombre.

Aujourd’hui, ce procureur est devenu ministre de la Justice et il n’entend pas donner de répit aux auteurs de malversations autour des bâtiments publics. En 2021, dans un communiqué, le juge anticorruption a notamment cité la vente de l’immeuble abritant l’Institut national des arts (INA). Ce bâtiment au style néo-soudanais, datant de la période coloniale, en plein cœur du centre commercial de Bamako, est l’un des joyaux architecturaux.

La cession de ce bâtiment, faite en catimini, a été révélée au grand public lors de l’interpellation de Kadiatou Konaré, la ministre de la Culture et du Tourisme, par le Conseil national de transition (CNT).

La nouvelle avait provoqué un tollé au sein de la population. En effet, selon la ministre de la Culture et du Tourisme, au-delà du bâtiment de l’INA, plusieurs vieux bâtiments appartenant à l’ENA ont été cédés à des particuliers entre 2019 et 2020. Les conditions d’acquisition de ces immeubles restent floues, les transactions ayant été scellées dans l’anonymat.

Selon la justice, il faut clarifier les conditions de cession de ces immeubles de l’Etat. L’enquête ouverte par le procureur général près le tribunal de la commune III risque d’éclabousser de hauts responsables de l’Etat, mais aussi de très riches commerçants. Ces bâtiments publics ont été vendus à des milliardaires avec la complicité de cadres administratifs et politiques qui ont bénéficié de ces ventes. Le problème est que la plupart des immeubles ont été vendus à vil prix, plusieurs fois au-dessous de la valeur marchande des titres. Ce qui suscite le débat sur les vrais acquéreurs de ces bâtiments.

Madou COULOU

PROCHAINE PRESIDENTIELLE : L’Adema aura son candidat maison, rassure Pr. Marimantia Diarra

L’Alliance pour le développement du Mali, Parti africain pour la solidarité et la justice  (Adema/Pasj) était devant la presse, samedi dernier, à son siège, à l’occasion de la traditionnelle présentation de vœux. L’occasion était bonne pour le nouveau président élu de faire un tour d’horizon des différents sujets d’actualité et de fixer le cap pour l’avenir du parti. Selon lui, le parti ne fera pas de suiviste à la prochaine présidentielle. « L’Adema aura son candidat et à l’interne », a déclaré le président Diarra.

Et d’expliquer leur soutien à la Transition dont il affirme que le délai de sa prolongation ne pourrait excéder une année.

Ainea Ibrahim Camara, candidat recalé à la dernière présidentielle, se lance dans la course à la députation en C III

Alors que des partis politiques demandent le report des législatives, Ainea Ibrahim CAMARA, président du Mouvement Républicain, se porte officiellement candidat au scrutin législatif de 29 mars- 19 avril prochain. Ce dernier a vu en 2018 sa candidature à la présidentielle rejetée par la Cour constitutionnelle.

»Je suis prêt à relever ce défi. Je le dis avec conviction, car je mesure toute la responsabilité en me portant candidat », a déclaré ce jeune âgé de 49 ans dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Sa candidature, déposée auprès de la commission de réception des dossiers, est consécutive au rejet de ses dossiers de candidature à la présidentielle du 29 juillet 2018. La Cour constitutionnelle a, en effet, rejeté sa candidature au motif que » le parrainage par les élus de Ségou et Sikasso fourni était erroné « .

Pour ces législatives, Ainea Ibrahim Camara se lance dans la course dans la Commune III du district de Bamako. Ce candidat, qui se dit confiant pour la victoire, ambitionne de faire en sorte que » l’intérêt général des citoyens soit au-dessus de tout « .

Il souligne qu’il bâtira son programme autour des grands axes de développement. Lequel programme, précise-t-il, sera présenté dans les prochains jours. Il promet aussi de mobiliser toutes ses compétences afin de faire de cette législature la meilleure, qui apportera des réponses aux préoccupations du peuple. » Je serai ce leader qui, avec vous, arrivera à atteindre ses objectifs avec la manière et avec ses équipes, car on n’est pas leader seul « , a-t-il déclaré.

Avec ses expériences acquises à l’extérieur, il se dit prêt à assumer le rôle de député et est convaincu de sortir victorieux de ces élections. Car, ajoute-t-il, » il s’agit du Mali et quand il s’agit du Mali, il n y a plus de camp, car c’est notre bien commun à tous « .

La bataille s’annonce rude dans sa circonscription électorale, car sa Commune se classe première en termes de nombre de candidats avec 44 dossiers de candidatures déposés auprès du gouvernorat. Elle est suivie par la Commune IV (30 dossiers), la Commune V (26), la Commune I (24 candidatures), la Commune VI (23 candidatures). La Commune II ferme la marche avec seulement 12 dossiers de candidatures.

Moussa Sayon CAMARA