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DEFENSE : les FAMa changent de posture

Plus rien ne doit échapper aux militaires qui ont entrepris une nouvelle campagne de surveillance dans les régions du centre. Ainsi, dans le cadre de la sécurisation des personnes et de leurs biens dans la région de Mopti et environnants, les autorités militaires de la région ont lancé, mardi 20 septembre 2022, une grande opération militaire dénommée « Dugulakana ».

Selon les responsables militaires, l’opération est coordonnée par l’Etat-major général des armées, et vise à mettre fin au regain des activités des groupes armés dans la zone et en plus à protéger les populations et leurs biens. Plusieurs actions civilo-militaires ont déjà été menées au cours de cette opération jugée salutaire par les populations de la Venise malienne.

Désormais, durant une semaine, les forces armées de défense et de sécurité de la région de Mopti vont minutieusement mener un large ratissage le long de la ville et ses environnants. L’objectif est de faciliter la libre circulation des personnes et de leurs biens dans le secteur.  Selon le commandant du secteur 4 de l’opération Maliko, le colonel Karim Traoré, l’Opération « Dugulakana » permet de faire face à tous ce qui est menace en direction des deux grandes villes de la région ».

Dans son intervention, indiquera-t-il, les FAMa dans le cadre du plan Maliko ont pour mission la sauvegarde de l’intégrité du territoire, la protection des personnes et de leurs biens sans oublier la participation au développement. Compte tenu des menaces qui sévissent, poursuivra-t-il, la mise en œuvre d’une telle opération était devenue plus que nécessaire. Il s’agit précisément pour les FAMa de permettre à la population locale de vaquer librement à ses occupations sans aucune crainte.

D’autre part, le rôle de la population civile est très important pour la réussite de cette opération. Pour cela, ajoute le colonel Traoré, la population doit permettre d’anticiper beaucoup d’actions des groupes armés terroristes ou des personnes mal intentionnées. Selon la hiérarchie militaire, la force des FAMa, c’est de pouvoir accompagner sa population et que cette même population l’accepte.

Guerre médiatique déclenchée

La montée en puissance des FAMa a déclenché un bras de fer entre les autorités françaises et la transition. Ce conflit a connu un tournant décisif avec les dernières déclarations de l’Elysée. Emmanuel Macron a ainsi publiquement appelé à l’offensive médiatique contre les attaques contre la France sur les réseaux sociaux. Mais le drame est que le président français a sollicité la mise à contribution du réseau France médias pour contrer les critiques en Afrique contre son pays. Dès le lendemain, on a commencé à voir des accusations graves contre l’armée malienne et ses soutiens dans la lutte contre le terrorisme.

Dans ce contexte, beaucoup doutent de la véracité des accusations de viol sur des femmes que la presse française impute aux forces maliennes. Ces accusations auraient eu des retentissements profonds si les déclarations de Macron sur l’offensive médiatique n’étaient pas venues semer le doute. Très rapidement, les Maliens ont lié les accusations de viol à la propagande française, un pays chassé du Mali pour incompétence dans la lutte contre le terrorisme après 9 ans d’essai. Ce qui est surprenant, c’est que les accusations de viol n’ont jamais été étayées par des sources locales dignes de foi.

En effet, on a du mal à imaginer les soldats maliens conduire des soldats russes dans les villages afin de violer leurs sœurs. Selon plusieurs analystes maliens, on est en face d’un montage grotesque sorti du fantasme des propagandistes de l’Elysée qui ne connaissent rien des réalités socioculturelles du Mali. L’objectif de la propagande médiatique française est de diaboliser les forces armées maliennes et leurs soutiens dont les résultats militaires contre les terroristes sont visibles.

Avant les accusations de violences sexuelles, les médias français ont été critiqués par les autorités maliennes pour avoir incité à la haine. RFI et France 24 sont actuellement interdites au Mali pour avoir diffusé des informations visant à monter les ethnies maliennes les unes contre les autres. Le gouvernement malien est allé jusqu’à comparer le travail des médias français au rôle joué par la radio Mille Collines dans le génocide au Rwanda, dans les années 1995.

Une chose est certaine, la France a perdu la bataille de l’opinion au Mali et en Afrique, et la communication de l’Elysée y est pour quelque chose. Baromètres des opinions africaines, les réseaux sociaux répliquent aux autorités françaises à chaque fois que les médias rapportent des faits graves au sujet des présumés exactions des forces armées maliennes contre les populations. Beaucoup indiquent que les autorités françaises ne peuvent pas aimer les Maliens mieux que les Maliens eux-mêmes.

Des renforts se préparent

L’armée renforce au même moment ses assises opérationnelles avec de nouvelles récures. La cérémonie de remise de diplôme de la 15ème promotion du Cours des Futurs Commandants d’Unité (CFCU) a eu lieu vendredi 16 septembre 2022, à la Place d’armes du Centre d’instruction Boubacar Sada Sy de Koulikoro. Elle s’est déroulée en présence du commandant du Centre d’Instruction Boubacar Sada Sy, le Colonel-major Yacouba Z Traoré et plusieurs autres personnalités militaires, paramilitaires et civiles de la région de Koulikoro.

La 15ème promotion aujourd’hui mise à l’honneur compte 29 stagiaires dont 2 personnels féminins. Durant 4 mois, ces lieutenants et capitaines de l’Armée de Terre, de la Garde Nationale, de l’Armée de l’Air de la Gendarmerie Nationale, du Génie Militaire, de la DTTA, de la DSSA et du Matériel se sont familiarisés avec des matières telles que : la tactique, la topographie, le leadership, etc. Le major de la promotion est le capitaine Tapa Diallo avec une moyenne de 16,984. Il est secondé par le capitaine Seydou Traoré avec une moyenne de 16,696 suivi du Lieutenant Lassine Sissoko, 3ème avec une moyenne de 16,619.

Nampaga KONE

Droits des filles : l’APDF sensibilise les populations du Nioro du Sahel sur VBG

La salle de spectacle de la maison Rose de Nioro du Sahel a servi de cadre du 6 au 7 Mais 2022 à la tenue d’un atelier de formation visant à bannir toute forme de Violence basée sur le genre (VBG) adapté au contexte de COVID 19 dans 30 villages du cercle de Nioro du Sahel.

Une cinquantaine de participants dont des élus,  les leaders coutumiers, religieux, les organisations de la société civile ainsi que les exciseuses ont été instruits pendant 2 jours  sur les méfaits de certaines  pratiques nuisibles à la santé de la gente féminine entre autres l’excision.

Cet atelier dit de ré-catégorisation des Mutilations Génitales Féminines a été piloté par les experts sociologues /KOH, linguistes et psychologues  de la communication expérimentés et les experts communautaires, traditionnels qui dans leur méthodologie, ont défini les contours d’une campagne genre Saleema au Mali. Saleema qui veut dire : intacte, sain de corps et d’esprit, pure, complète, indemne, état donné par Dieu etc.

Pour réussir cette exaltante mission, (l’APDF ), association pour le progrès et la défense des droits de femmes structure organisatrice de cet atelier bénéficiant de l’appui financier et technique  de l’UNICEF, s’est attelée à renforcer les connaissances des participants sur les concepts mutilation génitale féminines et SALEEMA, Identifier les pratiques traditionnelles positives, amener les participants à identifier les termes genre SALEEMA et aussi  à dégager des stratégies pour la vulgarisation et l’adhésion des communautés à l’idée du Mot genre SALEEMA.

Visiblement satisfaite du bon déroulement des travaux sanctionnés par la remise des diplômes aux  participants, la présidente Nationale de (l’APDF)  Madame Diawara Bintou Coulibaly entend poursuivre sa mission de sensibilisation qui selon elle augure des lendemains meilleurs d’autant plus que certaines exciseuses ont décidé de déposer leurs couteaux  sur un ton de sincérité.

Yaya Traoré le chef du service local de la promotion de la femme de la famille et de l’enfant s’est réjoui de l’engouement qu’a suscité cette formation et a  salué la qualité des intervenants toute chose qui dénote l’intérêt accordé à cette démarche.

Les autorités administratives et les élus ont aussi à leur tour salué les efforts consentis par (l’APDF), ainsi que  ses partenaires financiers et techniques dans leur lutte d’éradication de cette pratique.

Il faut noter que l’Enquête Nationale Démographique et de Santé du Mali (EDSM, 2018) indique que : 73% des filles de 0-14 ans et 89% des femmes de 15-49ans sont excisées et que les violences faites aux filles et femmes sont des phénomènes universels qui touchent tous les pays, toutes les filles et femmes quel que soit leur rang social.

Malick Gaye

DEFENSE NATIONALE : Des équipements militaires de pointe pour accompagner la montée en puissance des FAMa

Pour mieux accompagner la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa), un premier lot de matériels militaires a été réceptionné, le mercredi 30 mars 2022 par le ministre de la Défense et des Anciens combattants (MDAC) à l’aéroport international «Modibo Keita-Sénou» de Bamako. Ces nouveaux matériels joueront un rôle très essentiel dans le renforcement des capacités opérationnelles des FAMa dans leur mission de sécurisation des personnes et de leurs biens. Ces équipements sont composés, entre autres, d’hélicoptères de combat, des radars dernière génération et beaucoup d’autres matériels nécessaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.

«Aujourd’hui, nous pouvons dire avec fierté que notre Armée nationale est capable d’opérer en toute autonomie sans demander de l’aide à qui que ce soit», a martelé le ministre Sadio Camara. Il a aussi exprimé sa gratitude envers les autorités de la transition d’avoir fait de la sécurité leur priorité. L’arrivée de ces équipements purement militaires contribuera à la réussite des opérations des FAMa à travers le «Plan Maliko», l’opération «Kèlètigui»…

H.C

DEFENSE : Pourquoi pas des drones turcs pour soutenir la montée en puissance des FAMa ?

La récente tentative des services de renseignements étrangers d’opposer le Mali à Mauritanie, en essayant de faire endosser à nos FAMa la responsabilité de la disparition d’éleveurs  mauritaniens,  doit pousser nos autorités à davantage de vigilance dans la surveillance de nos frontières. Et cela d’autant plus qu’il n’y pas de doute que la France va essayer de nous déstabiliser par tous les moyens afin de se rendre indispensable à la stabilité de notre pays.

«Les reportages sans fondement remplies d’inexactitudes sur l’armée malienne s’intensifient une fois de plus face à la reconquête de la souveraineté du pays et dans un climat complice de certaines presses et organisations des droits de l’homme, et sans cesse instrumentalisés par les ennemis du Mali qui se sont promis d’engager une campagne d’intoxication contre l’armée malienne afin de l’empêcher de remplir ses prérogatives constitutionnelles d’assurer la protection du pays, et d’empêcher leur projet diabolique de diviser le Mali», dénonçait récemment un jeune leader politique.

Avec une grande partie de la troupe déployée au sol pour enrayer la menace terroriste, l’accent doit être mis maintenant sur les moyens aériens pour l’appuyer dans les airs et aussi renforcer la surveillance de nos frontières. Ce qui fait des drones turcs, selon des experts, des alliés indispensables pour le succès de l’armée malienne. Leur performance en Syrie, en Libye et dans le Haut-Karabakh ont stimulé les ventes de l’appareil ces dernières années. De nos jours, le drone (aéronef sans pilote,) est devenu le symbole des progrès technologiques et s’est imposé comme le fleuron de l’industrie militaire turque ces dernières années.

Le modèle Bayraktar-TB2 a notamment été utilisé sur des théâtres d’opérations régionaux comme en Syrie, en Libye et en Azerbaïdjan, lors du conflit, dans le Haut-Karabakh à l’automne 2020. «La supériorité technologique ainsi acquise a permis de faire basculer les rapports de force», indique un expert. Efficace et moins coûteux, Bayraktar-TB2 a infléchi le cours de trois conflits en 2020 en détruisant des chars, des véhicules blindés, des dépôts de munitions et des systèmes de défense antiaérienne de forces adverses sur plusieurs théâtres d’opérations.

Le Bayraktar TB2 est un drone de combat d’altitude de croisière moyenne et de longue autonomie développé à partir du Bayraktar TB1 par la compagnie turque Baykar. Sa phase de conception avait débuté en 2012 et son premier vol a été enregistré en 2014. Diplômé du Massachusetts Institute of Technology et gendre du président Erdoğan, Selçuk Bayraktar est le pionnier du développement des drones Bayraktar.

Avec la coopération qui ne cesse de se bonifier entre Bamako et Ankara, nous pensons qu’il est envisageable de recourir à ces drones pour appuyer la montée en puissance des Forces armées maliennes. Et cela d’autant plus que la Turquie n’a jamais caché sa volonté de contribuer à la stabilisation de notre pays. Le déploiement des drones de combats est donc une piste à explorer par les autorités militaires de la Transition.

Naby

Défense et Sécurité: « Le Président Assimi Goïta est accessible dès qu’il s’agit des questions sécuritaires » dixit le chef d’État-major général des Armées

La Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA ) a tenu sa conférence de presse mensuelle ce vendredi 25 mars 2022 dans ses locaux sis à Hamdallaye. Le chef d’Etat-major général des Armées, le général de division, Oumar Diarra a aminé la conférence en tant qu’invité principal pour faire le point sur la situation sécuritaire du pays. Il a souligné les trois grandes lignes sur lesquelles, ils travaillent à savoir: l’opération MALIKO, l’opération KELETIGUI et la nouvelle opération TILE KOURA.

Le général de division Oumar Diarra, chef d’Etat-major général des Armées a révélé dans intervention que le succès récent des FAMa est dû à la bonne chaîne de communication des plus gradés de la République jusqu’aux subordonnés. C’est dans cet ordre d’idée qu’il dira que  le président Assimi Goïta, Président de la Transition, est accessible dès qu’il s’agit des questions sécuritaires et les interventions sont coordonnées avec les urgences dans toutes les zones d’opération. Le credo des projets d’avenir de l’armée est de renforcer la capacité des militaires à travers la formation et l’entraînement, selon le général.

Il a insisté sur le fait que les militaires accordent une grande importance au respect des droits de l’Homme. L’armée est restée dans le professionnalisme à tous les niveaux des opérations, a-t-il fait savoir aux hommes de medias.

Sans oublier que l’armée malienne est injustement accusée de violation et de meurtres sur les réseaux sociaux ces derniers temps par nos ennemis. Ce fut le cas d’une vidéo qui circulait où on voyait des civils tués et brulés dans les localités de Djenné. Le chef d’Etat-major a expliqué que l’armée malienne n’a rien à voir dans ces atrocités dignes d’une autre époque. « Dans toutes les guerres, il ya des cas de violation des droits, il y a des cas de dommages et quand ça se passe, nous assumons » a t il fait savoir le chef d’Etat major. Il atteste que tous les cas qui ont été documentés sont présentement en cours d’investigation.

4.000 hommes bientôt recrutés….

Le recrutement spécial est lancé depuis 4 mois et il vise à recruter 4.000 hommes, a-t-il dit. Beaucoup de civils vivent de leurs armes à l’intérieur du pays à travers le banditisme. Ce recrutement est dédié aux jeunes de moins de 29 ans qui disposent d’une arme et qui savent s’en servir. Ils doivent venir servir dignement la nation en vue de ne pas basculer dans les groupements djihadistes ou les milices. Il s’agit pour les intéressés d’amener leurs dossiers et leurs armes aux endroits de dépôt pour être recruter comme militaires.

Les attaques meurtrières des civils dans les zones comme Tessit ou Tamalet ont conduit les militaires à intervenir dans les dits endroits. Il rappelle qu’ils sont dans la dynamique de l’opération KELETIGUI et que des combats farouches ont bien eu lieu. « Le groupe terroriste est là mais nous, notre mission c’est d’aller les rechercher et les détruire » a lancé le général de division.

Kader Diarra

DEFENSE ET SECURITE : La région de Gao édifiée sur la montée en puissance des forces de défense et de sécurité

Gao a accueilli la semaine dernière une conférence de cadre au compte de la région sur la sécurité. Une initiative du ministère de la Défense et des Anciens combattants.

Cette conférence a été animée par le Colonel Souleymane Dembélé (Responsable de la DIRPA) accompagné du Colonel Famouké Camara (Commandant  secteur est de l’opération Maliko) et de M. Alhassane Maïga (conseiller à la communication du MDAC). La rencontre a été présidée par le gouverneur de la région de Gao, Général Moussa Traoré. Cette conférence a enregistré la participation des cadres de la région venus en grand nombre pour être édifiés sur la montée en puissance des FAMa dans les différentes opérations, à savoir «Kèlètigui» et «Maliko».

Le responsable de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) a exposé les résultats engrangés par les FAMa sur les différents théâtres d’opération, notamment la neutralisation de terroristes et des Groupes armés terroristes (GAT). Cette activité rentre dans le cadre d’une opération de communication du ministère de la Défense et des Anciens combattants (MDAC) sur la montée en puissance des  FAMa.

La conférence a permis aussi de faire le point sur les perspectives en matière de paix, de reconstruction et de retour de l’administration à l’intérieur du pays. Les cadres de la région ont réaffirmé aux autorités de la transition leur soutien et ont salué la montée en puissance des FAMa.

H.C

Défense | L’armée malienne est une puissance grâce à la France, affirme Florence Parly.

La ministre des armées françaises Florence parly affirme que la montée en puissance de l’armée malienne aujourd’hui est le fruit d’aide de la France dans la formation et équipements de l’armée malienne,selon une sécuritaire rapporté par AFP.
Nous avons formé plus de 40 000 militaires maliens avec des équipements modernes pour lutter contre le terrorisme.
Dès notre arrivée au Mali en 2013, l’armée malienne n’existait pas. Ils étaient au nombre total de 7000 militaires équipés de matériels obsolètes et inefficace face aux groupes terroristes, affirme Florence_parly.
Elle reconnait la montée en puissance de l’armée malienne dans la lutte contre le terrorisme au Mali mais affirme que cette puissance sont les fruits de l’armée française, selon une source sécuritaire.Cette déclaration confirme la colère de Paris face aux autorités maliennes.
Une France qui ne digère pas d’avoir été humiliée et forcé de quitter le Mali perdant ainsi son espace stratégique et d’influence au Sahel.
KAO François
AGORA Actualités

RAMTANE LAMAMRA SUR FRANCE 24 ET RFI : « Nous reconnaissons à chaque pays africain souverain le droit d’organiser sa défense… »

Dans un entretien accordé à France 24 et Radio France internationale (RFI), le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, est revenu sur la situation politico-sécuritaire au Mali. Le chef de la diplomatie algérienne révèle que son pays reconnaît à chaque pays africain souverain le droit d’organiser sa défense nationale de la manière qui lui semble la plus appropriée. 

Au cœur de la polémique suite notamment à son désir de vouloir élargir son champ de partenariat à l’aspect défense et sécurité, le Mali fait face à de nombreux défis et semble payer le prix de sa collaboration avec la Russie. Si le résultat de cette collaboration, surtout militaire, est salvateur sur le terrain, la campagne médiatique contre le pays va de bon train.

Dans un entretien accordé concomitamment à France 24 et à RFI, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, revient sur la question et souligne que le Gouvernement malien à une autre version qui n’est autre que l’existence d’un accord avec le gouvernement russe. « D’ailleurs, c’est ce que le gouvernement russe dit », ajoute-t-il. Face à l’insistance des confrères des deux chaines françaises, le ministre des Affaires étrangères lance : « Si vous me posez des questions de principe par rapport à la position de l’Algérie à l’égard de toutes les forces étrangères en Afrique, je dirais que notre position est doctrinale ; qu’elle est établie une fois pour toute, et que nous sommes contre la présence étrangère, quelle que soit la nationalité, sur le continent africain ». Avant de renchérir : « Néanmoins, nous reconnaissons à chaque pays africain souverain le droit d’organiser sa défense nationale de la manière qui lui semble la plus appropriée ». Alors, l’Algérie ne jettera la pierre à personne pour avoir fait appel à la France ou à la Russie, a précisé le ministre Lamamra.

A la question de savoir si son pays aurait laissé passer des  avions militaires russes remplis d’hommes et d’équipement, le chef de la diplomatie algérienne rétorque : « Sauf décision souveraine de l’Algérie ou d’une organisation internationale dont les décisions seront obligatoires pour les Etats membres, le reste c’est le principe de la liberté de la navigation aérienne. Donc, si les avions russes, français, chinois ou autres survolent le territoire algérien, cela ne constitue absolument pas un événement de nature politique ».

Dans la dynamique de promotion des solutions pacifiques, l’Algérie considère que l’Union africaine devrait pouvoir disposer des moyens et faire preuve de la volonté politique nécessaire pour apporter des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique. A défaut, « il est naturel que des solutions alternatives comme celle qui ont prévalu jusqu’à présent puisse avoir lieu, de telle sorte que les groupes terroristes ne fassent pas qu’une bouchée de ce grand pays névralgique si important pour la paix et la sécurité de toute la région.  J’espère qu’il a de l’espace pour la raison et la démarche qui puisse être respectueuse de la souveraineté nationale du Mali comme il se doit. Il y a des solutions autres que les faits accomplis », souligne-t-il.

Cette intervention du ministre algérien des Affaires étrangères est un signal fort pour le Mali, en quête de partenaire crédible, capable de l’aider à atteindre des objectifs pour la sauvegarde de la souveraineté nationale.

 

Abdrahamane Baba Kouyaté

Bruxelles : DES “GARANTIES” DEMANDÉES POUR ASSURER L’EFFICACITÉ DES MISSIONS D’APPUI AUX FORCES DE DEFENSE ET DE SÉCURITÉ MALIENNES • VERS DES SANCTIONS INDIVIDUELLES POUR CEUX QUI “ENTRAVENT LA TRANSITION”

Le ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, M. Abdoulaye DIOP était dans la capitale belge, hier mercredi 26 janvier 2022, pour prendre part à la septième réunion ministérielle du G5 Sahel et de l’Union Européenne (UE). Si cette réunion a été ajournée pour raison de désaccord entre les pays du G5 Sahel, le Haut Représentant de l’Union Européenne, M. Josep Borrell a décidé de rencontrer individuellement tous les ministres présents à Bruxelles. Avec le ministre Abdoulaye DIOP, Il a été question de la gestion de la Transition mais aussi des questions sécuritaires.

Le chef de la diplomatie a eu une journée chargée, hier mercredi 26 janvier 2022 qui s’est traduite par des échanges avec les autorités belges ainsi que celles de l’Union Européenne (UE). L’objectif de ce voyage était de participer à la septième réunion conjointe entre les ministres des pays du G5 Sahel composés de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad.

Aussi, pour des raisons de désaccord entre ces pays autour de cette réunion, le Général Mahamat Idriss Deby Itno du Tchad qui assure le président en exercice du G5 a demandé d’ajourner la réunion. Toute chose à laquelle, le Haut Représentant de l’Union Européenne n’a pas eu d’objection et Josep Borrell a tenu à échanger individuellement avec les ministres présents hormis celui du Burkina Faso dont le pays venait de connaître un coup d’État.

«Cette série de rencontres m’a permis de faire le point sur la situation très préoccupante au Sahel et notamment sur les derniers évènements au Burkina Faso et au Mali. Et sur l’extension de la menace vers les pays voisins. À chacun (…)

 

MAHAMANE TOURE