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CAMPAGNE AGRICOLE EN ZONE OFFICE DU NIGER: DISPOSITIONS PRISES POUR L’APPROVISIONNEMENT DES PRODUCTEURS EN ENGRAIS SUBVENTIONNÉS

Les objectifs de production de la Campagne Agricole 2022/2023 de l’Office du Niger sont de 905 410 tonnes de riz de paddy sur une superficie à emblaver de 143 986 ha, 410 068 tonnes de produits maraîchers sur une superficie de 14 929 ha et 116 361 tonnes de produits de diversification sur une superficie de 5 127 ha.

L’atteinte des objectifs de riziculture nécessite la mobilisation de 8 038,57 tonnes de semences et de 42 735 tonnes d’engrais minéraux (dont 9 589 tonnes de DAP, 28 337 tonnes d’Urée et 4 809 tonnes de NPKS) et 16 601 tonnes d’engrais organiques industriels.

Dans le cadre de la subvention des intrants agricoles, l’État a accordé aux producteurs de la zone ON 2 421 tonnes d’urée, 304 tonnes de DAP, 1 017 tonnes de NPK, 36 933 tonnes d’engrais organiques industriels et 11 tonnes d’OVALIS pour un montant total subventionné de 4 025 845 000 FCFA.

Pour convenir des modalités de répartition de ces quantités, l’Office du Niger a tenu 2 rencontres de concertation avec les Responsables de la Chambre d’Agriculture à tous les niveaux et les Délégués des producteurs. Au cours des échanges, les leaders des producteurs ont souhaité que le montant total de la subvention accordée à l’Office du Niger soit dédié à l’acquisition de l’urée en vue d’améliorer le taux de couverture des casiers en engrais minéraux. Au vu de l’allure de la campagne et de l’état végétatif des cultures, les techniciens ont confirmé que cette option était la mieux à même de garantir l’atteinte des objectifs de production.

Le ministre du développement rural a donné suite à cette requête des producteurs. La reconversion a ainsi permis d’obtenir 9 472 tonnes d’urée, soit 189 452 sacs permettant de couvrir 94 726 ha à raison de 2 sacs/ha. Aussi, les producteurs sont convenus que seules les parcelles en casiers, mieux maitrisées et ayant les meilleurs taux de réponse aux engrais, soient servies en urée.

Pour la fourniture des engrais aux producteurs, les services techniques du Ministère du Développement Rural, notamment la Direction Nationale de l’Agriculture et la Direction des Finances et du Matériel, après plusieurs rencontres et échanges avec les fournisseurs traditionnels de la zone Office du Niger, ont sélectionné 6 fournisseurs qui ont accepté de faire l’approvisionnement dans les conditions définies par le Gouvernement, notamment en termes de prix repères des engrais. Aussi, les 9 472 tonnes d’urée ont été attribuées comme suit : 2 900 tonnes pour SOCIÉTÉ TOYA AGRO BUSINESS, 706 tonnes pour AGRI FOOD, 566 tonnes pour ARP MALI, 2 500 tonnes pour HELIUM INVESTMENTS Ltd, 1 500 tonnes pour NIANE et 1 300 tonnes pour ELY DIARRA dit KO2.

Depuis la remise des autorisations d’achat aux producteurs par les services techniques de l’Office du Niger en fin juillet, seul le fournisseur ELY DIARRA dit KO2 a pu procéder au placement effectif de sa quantité.

Face à cette situation, un collectif des Organisations Paysannes de la zone Office du Niger, après avoir tenu une rencontre à Niono le 13 août 2022 pour échanger sur la situation de l’approvisionnement en engrais dans la zone, a invité le ministre du développement rural à convoquer une réunion d’urgence de tous les acteurs sur la problématique des engrais.

Faisant suite à cette demande, le ministre du développement rural a convié en réunion le vendredi 19 août 2022 à Ségou dans la salle de conférence de l’Office du Niger, les principaux acteurs concernés, notamment les services techniques, les responsables des producteurs et les fournisseurs d’engrais, pour échanger sur les dispositions prises pour l’approvisionnement des exploitants agricoles en engrais subventionnés au titre de la campagne agricole 2022.

Le remplacement des fournisseurs défaillants…

Après les salutations d’usage, le ministre s’est tout d’abord étonné de la démarche des producteurs qui a consisté à saisir par lettre plus hautes autorités du pays alors que sa porte a toujours été ouverte aux responsables des producteurs et que le dialogue n’a jamais été rompu entre lui et ces derniers. Il a ensuite fourni de façon détaillée les péripéties de l’approvisionnement des exploitants agricoles en engrais subventionnés au titre de la campagne agricole 2022, notamment la série de rencontres et d’échanges que lui, le Directeur National de l’Agriculture et le Directeur des Finances et du Matériel ont eue avec tous les fournisseurs. Il a insisté sur les conditions posées par certains fournisseurs pour participer à l’opération, à savoir le paiement des arriérés des campagnes précédentes et la renégociation des prix repères des engrais pour les ramener à hauteur de 55 000 FCFA le sac. Il a aussi fait part des efforts qu’il a fournis auprès de son collègue de l’économie et des finances pour obtenir des engagements sur le paiement des arriérés, simplifier les procédures d’attribution des marchés et retenir tous les grands fournisseurs nonobstant le fait qu’ils avaient posés des conditions. Le ministre s’est dit disposé à poursuivre le dialogue pour réintégrer dans le dispositif tout fournisseur qui dispose de stocks d’autant plus que le mécanisme de gestion des intrants subventionnés et les conventions individuelles signées prévoient le remplacement des fournisseurs défaillants. Le ministre s’est dit enfin étonné de l’inquiétude du collectif par rapport à la réussite de la campagne en zone Office du Niger en lien avec le retard accusé dans la subvention des engrais qui ne constitue que le tiers de la dose à appliquer à l’hectare.

Le ministre a été appuyé dans ses déclarations par le Directeur National de l’Agriculture et le Directeur des Finances et du Matériel qui ont, à leur tour, rappelé tous les contacts et échanges qu’ils ont eus avec chaque fournisseur.

Les fournisseurs, dans leurs réactions, ont tous affirmé qu’ils ont déjà livré des engrais non subventionnés aux Organisations Paysannes financées par les banques à hauteur de 3 sacs à l’hectare. En ce qui concerne les engrais subventionnés, l’un d’entre eux a affirmé que les contacts et échanges qu’il a eus avec le département ne sont pas allés jusqu’au bout et qu’il est encore disposé à participer à l’opération. Un autre, par contre, est effectivement revenu sur les conditions qu’il avait posées pour participer à l’opération en précisant que ses arriérés avec le Gouvernement lui posent des problèmes avec ses banques et fournisseurs.

La réattribution des quantités d’urée…

Quant aux représentants des producteurs, ils ont reconnu que leur démarche de saisine des plus hautes autorités du pays pouvait être contreproductive et de nature à retarder les solutions à leurs problèmes. Ils ont mis cela sur le compte de leur désarroi face à la situation de l’approvisionnement qui est complètement bloquée. Ils ont ensuite insisté sur les préoccupations soulevées dans la lettre du collectif, à savoir trouver les voies et moyens pour confier la fourniture des engrais à leurs fournisseurs traditionnels qui disposent de stocks.

Les services techniques ont, quant à eux, exhorté le département à se maintenir dans l’esprit du dialogue avec les fournisseurs disposant de stocks qui souhaitent réintégrer le dispositif de l’approvisionnement dans les conditions du Gouvernement.

Deux jours après cette rencontre, les fournisseurs présents ayant fait part de leur volonté de revenir dans le dispositif de l’approvisionnement, le département a activé le mécanisme de remplacement des fournisseurs défaillants et a procédé à la réattribution des quantités d’urée comme suit : 3 742 tonnes pour GNOUMANI, 2 000 tonnes pour DPA, 2 000 tonnes pour PLANETE et 700 tonnes pour ELY DIARRA KO2.

Pour plus d’efficacité de l’approvisionnement, des zones de production spécifiques ont été attribuées à chaque fournisseur et un mécanisme de suivi des stocks d’engrais et de ravitaillement des producteurs a été mis en place avec transmission d’une situation journalière au département. À ce jour, le taux de ravitaillement des producteurs en urée subventionnée est d’environ 60% et les fournisseurs se sont engagés à fournir le reliquat dans les plus brefs délais.

Pour apporter plus d’apaisements sur le sujet de l’approvisionnement en engrais et d’autres préoccupations de la zone, notamment la question sécuritaire, le Président Directeur Général de l’Office du Niger a tenu 2 rencontres d’informations avec les représentants des producteurs. La première, tenue à Niono, le 25 août 2022, a concerné les Délégués des producteurs des 7 zones de l’Office du Niger. La seconde, tenue à Kokry, le 06 septembre 2022, a concerné les membres des Comités Paritaires des 7 zones de l’Office du Niger. Au cours des échanges, le Président Directeur Général est revenu sur le processus de l’approvisionnement des producteurs en engrais subventionnés ainsi que les difficultés qui l’ont émaillées, notamment les conditions posées par les fournisseurs traditionnels de l’Office du Niger, la défaillance de 5 des 6 fournisseurs retenus et leur remplacement suite à la rencontre du 19 août entre le ministre du développement rural et les principaux acteurs concernés. Il a exhorté les représentants des producteurs à redoubler de vigilance pour que les engrais subventionnés soient effectivement épandus dans les champs et à lui faire part de tous les manquements constatés, à quelques niveaux que ce soit, pour que des mesures correctives nécessaires puissent être prises à temps.

Ces deux rencontres furent également des cadres propices pour remercier les plus hautes autorités du pays pour le dispositif de sécurisation de la zone Office du Niger mis en place par les forces armées du Mali avec des patrouilles régulières et l’installation de bases permanentes dans certaines zones. Il a, en effet rappelé, qu’il a eu l’insigne honneur de porter ce problème à la haute attention du Président de la Transition, Chef de l’État, le colonel Assimi GOITA, à la faveur de l’audience qu’il a bien voulu accorder aux Présidents Directeurs Généraux de l’ON et de la CMDT, en présence des Ministres en charge de l’Économie et des Finances et du Développement Rural. Les efforts consentis ont permis aux producteurs de la plupart des casiers de vaquer sereinement à leurs activités, atteignant ainsi un taux de mise en valeur des casiers de 87,62% avec une réalisation de 104 276,14 ha sur une prévision de 119 009 ha. Il a également salué le courage et l’effort des producteurs qui continuent à travailler malgré la subsistance de poches d’insécurité. Il a prié pour le retour prochain des producteurs déplacés qui n’ont encore pas pu regagner leurs domiciles. Il a, enfin, appelé au dialogue et à la concertation entre communautés pour restaurer le vivre ensemble qui a toujours caractérisé ce pays.

En marge des discussions avec les producteurs, le Président Directeur Général a également eu des échanges francs et directs avec l’ensemble du personnel des 7 zones de production pour leur exposer la situation de l’entreprise et écouter leurs préoccupations. Au nombre des dispositions visant à améliorer les conditions de travail, il a rappelé les efforts d’assainissement de la situation financière de l’entreprise, la moralisation des dépenses de fonctionnement, l’adoption d’un cadre organique et d’un plan de carrières et celle prochaine d’un plan de formation permettant de favoriser les promotions internes.

Les travailleurs ont vivement félicité la Direction Générale pour tous les efforts fournis et ont ensuite fait part de leurs préoccupations qui ont porté essentiellement sur la poursuite de l’amélioration de leurs conditions de travail, surtout au niveau du terrain, et le renforcement des initiatives visant à apaiser le climat social au sein de l’entreprise.

Le Président Directeur Général s’est dit disposé à apporter toutes les améliorations possibles dans ces deux domaines et à poursuivre le dialogue fécond qui existe entre lui et le syndicat des travailleurs.

Signé : Cellule Communication et Relations Publiques ON

Les derniers militaires de l’opération Barkhane, présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger [COMMUNIQUÉ]

Ce jour, les derniers militaires de l’opération Barkhane présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger.
Ils provenaient de la plateforme opérationnelle désert de Gao, désormais transférée aux Forces armées Maliennes.

COMMUNIQUÉ DE L’ÉTAT-MAJOR DES ARMÉES FRANÇAISES

Mali : Deuil national de trois (03) jours pour saluer la mémoire des 42 soldats tombés à Tessit

Les autorités de transition au Mali ont annoncé mercredi un deuil national de trois jours après avoir confirmé la mort dimanche de 42 soldats maliens lors d’une attaque attribuée à des jihadistes dans le nord-est du pays, près des frontières du Burkina Faso et du Niger, un assaut au cours duquel l’armée a « neutralisé 37 terroristes ».

L’armée a « réagi vigoureusement à une attaque complexe et coordonnée » à Tessit au cours de laquelle elle a eu « 42 morts et 22 blessés » dans ses rangs, faisant aussi état de « 37 terroristes neutralisés » et plusieurs de leurs équipements, dont des véhicules, « abandonnés » lors de « plusieurs heures de combat », selon ce nouveau bilan publié par le gouvernement dans un communiqué transmis à l’AFP.

Le précédent bilan faisait état de 17 soldats et 4 civils tués.

Le gouvernement a évoqué une attaque dimanche « aux environs de 15H00 » GMT, menée « vraisemblablement (par) l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) » et « caractérisée par l’usage de drones, d’explosifs, de véhicules piégés ainsi que des tirs d’artillerie », reprenant des informations déjà annoncées lundi par l’armée.

« L’enregistrement » par l’armée d' »opérations clandestines de survol d’aéronefs indique sans équivoque que les terroristes ont bénéficié d’appuis majeurs, y compris d’expertises extérieures », ajoute le communiqué du gouvernement.

La présidence a annoncé un deuil national de trois jours à compter de jeudi, « en hommage aux victimes civiles et militaires lors de l’attaque terroriste perpétrée à Tessit », dans un communiqué distinct.

C’est le plus lourd bilan officiel pour l’armée malienne depuis la série d’attaques fin 2019-début 2020 par le groupe Etat islamique de camps militaires dans cette même région des trois frontières.

Cette attaque dimanche intervient alors que le Mali, qui a poussé vers la sortie le vieil allié français et ardemment relancé la coopération avec Moscou, fait depuis quelques semaines face à une résurgence d’assauts de la nébuleuse du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe).

Parmi les quatre civils tués, certains d’entre eux étaient des élus locaux, avaient déclaré à l’AFP des proches des victimes sous le couvert de l’anonymat.

– « Trois frontières » –

La zone de Tessit, située du côté malien de la zone dite des « trois frontières », dans une immense région rurale non contrôlée par l’Etat, est fréquemment le théâtre d’affrontements et d’attaques.

Les groupes armés affiliés à Al-Qaïda, rassemblés sous la houlette du GSIM, y combattent depuis 2020 le groupe EIGS, affilié à l’organisation EI.

Les jihadistes cherchent à prendre le contrôle de cette zone stratégique et aurifère.

L’armée malienne, installée dans un camp militaire à côté de la localité de Tessit, a également souvent été prise à partie dans cette région. En mars 2021, trente-trois soldats de la relève de Tessit avaient été tués dans une embuscade revendiquée par l’EIGS.

Dans cette zone parfois appelée le « Gourma malien » opèrent également des Casques bleus de la mission de l’ONU au Mali.

– Vague d’attaques en 2019-2020 –

La zone des « trois frontières » avait été le théâtre fin 2019-début 2020 de la série d’attaques la plus meurtrière qu’avaient connus les trois pays concernés depuis le déclenchement du conflit en 2012 dans le nord du Mali.

Plus d’une dizaine de camps isolés dans lesquels les soldats sahéliens étaient retranchés avaient été les cibles de l’EIGS selon un mode opératoire éprouvé: l’attaque éclair de combattants à motos. Des centaines de soldats avaient été tués.

Ces revers avaient poussé l’armée malienne, ainsi que les soldats nigériens et burkinabè, à se replier et se regrouper sur des places plus fortes.

Un sursaut militaire avait été annoncé en janvier 2020 lors d’un sommet franco-sahélien à Pau (sud-ouest de la France). L’EIGS avait été désigné « ennemi n°1 » et de nombreuses opérations, française et sahéliennes, avaient été menées aux trois frontières.

De nombreux chefs du groupe jihadiste ont été tués en 2020 et 2021, au premier chef desquels son fondateur Abou Walid Al-Sahraoui en août 2021. Mais, racontent plusieurs habitants et des experts, le groupe n’a pour autant jamais cessé de recruter et d’opérer.

Fin juillet, au moins 11 attaques coordonnées et portant la marque du GSIM ont frappé le territoire malien. L’une d’entre elle s’était déroulée à Kati, aux portes de Bamako et au coeur de l’appareil militaire malien.

SOURCE: AFP

OFFICE DU NIGER : Reprise des travaux d’aménagement de 2850 hectares

En zone office du Niger, grâce aux opérations de sécurisation des forces armées maliennes (FAMa), les travaux de réalisation de 2850 hectares dans la zone office du Niger ont repris après plus de 10 mois d’interruption. La semaine dernière, le Président-directeur général de l’Office du Niger, Abdel Kader Konaté, était sur le site pour constater l’évolution des travaux, estimée à plus de 95%.

En se rendant sur le site des travaux de réalisation de 2850 hectares dans le casier de Tiongoni, zone de Mbewani, le PDG de l’Office du Niger voulait s’assurer du redémarrage des travaux de ce projet. Un projet financé à hauteur de 11 milliards de FCFA au compte du Fonds européen de développement.

Faut-il le rappeler, le projet avait connu un arrêt de travail de plusieurs mois suite à des attaques récurrentes des groupes terroristes. Grâce aux actions de sécurisation des forces armées et de défense,  aujourd’hui, la reprise des travaux est devenue une réalité.

Sur le terrain, les témoignages recueillis expriment les sentiments de joie et de fierté.

Dans son témoignage, Fatogoma Traoré, chargé des travaux, sourire aux lèvres, précisera : « On a commencé les travaux ; depuis le 14 avril on est là. Les travaux qui évoluent à hauteur de souhait sont exécutés à plus de 95% aujourd’hui. »

Pour sa part, le colonel Youssouf O. Cissé, commandant du  secteur 5 opération Maliko, avec un visage rassurant, indique : « Depuis un certain temps, notre hiérarchie nous a instruit de mettre en place une force pour pouvoir sécuriser ces travaux qui avaient été exécutés à 95%. Nous sommes là pour que les 5% puisse être réalisés ».

Ce redémarrage suscite un intérêt général pour les responsables de l’Office du Niger. Et surtout pour les producteurs qui attendent impatiemment l’exploitation de nouvelles parcelles dès la campagne agricole prochaine.

A en croire Ibrahim Coulibaly, coordinateur du projet, «l’aménagement des 2500 plus les 500 hectares qui étaient déjà aménagés il y’a deux campagnes environ, vont permettre de produire 18.000 tonnes. Ce que nous avons arrêté par principe pour une certaine viabilité au niveau de l’exploitation, c’est que les populations aient 3 hectares par exploitation. Ce qui va permettre d’améliorer conséquemment les revenus des populations et de rendre les exploitations viables. »

S’agissant du chef de village, Salif  Diallo, la joie était au comble. « Nous sommes contents pour la reprise des travaux. On a un grand intérêt dans ça. Je demande aux travailleurs de venir travailler, et tout se passera bien s’il plaît à Dieu», a-t-il déclaré.

Pour la circonstance, le PDG de l’Office, Abdel Kader Konaté, a salué et encouragé la détermination des forces armées sur le terrain. Ainsi, invitera-t-il les bénéficiaires directs, notamment les autorités traditionnelles et les producteurs, à soutenir cet élan de collaboration franche avec les FAMa. «Le moins qu’on puisse dire, c’est que le redémarrage des travaux dans la zone de Tiongoni est une lueur d’espoir dans les zones de production de l’Office du Niger au regard de nombreux projets et programmes en souffrance dans la zone Office à cause de l’insécurité, et surtout une victoire certaine pour les FAMa dans leur avancée pour le retour de la paix et la sécurité », martèle le PDG de l’Office du Niger.

Colonel Youssouf O.Cissé, commandant secteur 5 opération Maliko: « Depuis l’offensive déclenchée par les FAMa il y a cela 5 mois, aujourd’hui le cycle de violence a fortement baissé. Aujourd’hui, on constate que les zones de production sont de plus en plus sûres. Notre ambition, c’est de continuer à maintenir la pression sur les groupes armés terroristes et tous ceux qui perturbent la quiétude des populations. »

Dans l’opinion publique, cette sécurisation réconforte davantage le géant de la rizicultrice malienne dans l’atteinte de ses  objectifs qui s’annoncent, à savoir plus de 900 000 tonnes de riz paddy, plus de 410 000 tonnes de produits maraîchers, et plus de 117 000 tonnes en culture de diversification.

Oumar KONATE avec l’ORTM

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ABFN : Le ministre Modibo Koné déterminé à créer les conditions de la sauvegarde du fleuve Niger

Les travaux de la 19e session ordinaire du Conseil d’administration (CA) de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) se sont déroulés le mardi 4 décembre 2022 à l’hôtel Maeva Palace de Bamako. Les travaux étaient dirigés par M. Modibo Koné, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable et Président du conseil d’administration (PCA). Il avait à ses côtés le Directeur général de l’Agence, M. Abdrahamane Oumarou Touré. Le conseil a adopté le budget 2022 arrêté à la somme de 6 758 487 060 FCFA contre   6 215 902 000 FCFA en 2021, soit une augmentation de 8,18%. Un budget prévisionnel qui doit permettre de mettre en œuvre le contrat annuel de performance.

A l’ouverture des travaux, le ministre Modibo Koné n’a pas caché son plaisir de présider cette 19e session ordinaire du Conseil d’administration de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN). Reportée de sa date initiale, à cause des Assises nationales de la refondation (ANR), la session s’est tenue le 4 janvier dernier à un moment difficile pour le pays. Les participants auxdites assises ont d’ailleurs recommandé le renforcement des capacités de l’ABFN en termes de ressources humaines, financières et technologiques.

«C’est la preuve, s’il en faut, que le rôle d’utilité publique de notre agence est bien établi et reconnu. Le souci de veiller sur cette ressource nourricière est au cœur des priorités du gouvernement de transition de la République du Mali», a insisté le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable.

Selon M. Koné, l’Agence du Bassin du Fleuve Niger a pu exécuter l’essentiel de son programme au cours de l’année 2021. Sur le financement intérieur, il a cité entre autres la finalisation des travaux d’aménagement des berges du fleuve Niger et de Curage du Diaka à Diafarabé (lots 1 et 2) ainsi que les travaux confortatifs du lot1 ; la Réhabilitation et le renforcement du mur de protection des berges du fleuve Niger à Kangaba sur 250 mètres linéaires ; la protection biologique des berges du fleuve à Kangaba au vétiver sur 1 000 mètres linéaires ; l’aménagement des berges du fleuve à Djicoroni Para sur 600 mètres linéaires ; le nettoyage et le gardiennage des berges entre Torokorobougou et Baco-Djicoroni ; la réalisation de dix missions de surveillance du fleuve Niger et de ses affluents ainsi que le démarrage des travaux de construction du siège de l’Agence dont le niveau d’exécution à la date du 15 décembre est de 53,10% pour un délai consommé de 86,40 %.

Le financement extérieur et des partenariats de l’ABFN/ Banque  mondiale/UNESCO, a permis de réaliser de nombreuses activités, notamment la finalisation des travaux de réhabilitation des quais de Macina et de Diafarabé ; l’acquisition et la pose de 27 balises de marquage du chenal navigable entre Ké-Macina et Akka ; l’acquisition d’un engin de prospection et de dépannage des bateaux en cas d’échouage au profit de la COMANAV ; la signature de 19 conventions de financement et la mise en œuvre de 32 microprojets en faveur des couches vulnérables du Delta intérieur du Niger ; l’Étude d’amélioration du cadre institutionnel et réglementaire en relation avec la gestion du fleuve Niger et l’organisation d’un atelier sous-régional sur la gestion intégrée des ressources en eau à Fana.

Sur le plan de la communication, il a été réalisées, selon le ministre Modibo Koné, des activités majeures comme l’Organisation de la 2e édition des Journées de sensibilisation des hommes de médias dans le cadre de la mobilisation sociale autour des enjeux de la sauvegarde du fleuve Niger ; la participation à travers des communications à l’atelier national et au forum de haut niveau consacrés à la dégradation des cours d’eau organisée respectivement par le Haut Conseil des Collectivités et la Fondation de Bamako et, enfin, la réalisation d’un film documentaire sur la stratégie d’accompagnement des communautés dans un contexte d’insécurité.

 Un budget à la hauteur des défis à relever en 2022

Pour la réalisation de ces activités, le Conseil d’administration avait initialement approuvé un budget de 6 215 902 000 francs Cfa. Ce budget a été révisé à la baisse au cours de l’année à 3 873 705 777 francs Cfa. «Une révision due aux coupes budgétaires sur le financement intérieur et au renoncement à l’exécution de certains contrats du PREEFN (Projet de réhabilitation économique et environnementale du fleuve Niger), dont les partenaires n’ont pas pu honorer leurs engagements fiscaux vis-à-vis de l’État», a précisé Modibo Koné.

Parlant du budget et les activités de l’exercice de l’année 2022, le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, a fait savoir que le budget prévisionnel de l’ABFN s’élève à 6 758 487 060 francs Cfa contre 6 215 902 000 francs Cfa en 2021. «Dans ce budget, une augmentation de 8,18% a été notée», a confirmé le Président du conseil d’administration (PCA) de l’ABFN. A ses dires, ce budget de 2022 est constitué à 29, 43 % de financement intérieur (soit 1 988 939 000 francs Cfa) et 70,57% de financement extérieur, soit 4 769 548 060 francs Cfa, contre respectivement 38,79 % et 61, 21% en 2021.

«Ce budget va permettre la réalisation de plusieurs activités prévues pour 2022 et l’achèvement de certaines activités de 2021», a indiqué le ministre Modibo Koné. «Je puis vous assurer de l’engagement des plus hautes autorités de la République du Mali et de la détermination de mon département à assurer pleinement la mission de sauvegarde du fleuve», a souligné le ministre de tutelle.

Une détermination qui s’est déjà traduite par l’information du gouvernement de transition, à travers trois communications verbales relatives à l’état de dégradation des berges et aux agressions des cours d’eau ; la tenue d’une réunion interministérielle, le 13 décembre 2021 avec huit autres membres du gouvernement pour examiner le Plan d’actions et le Projet d’arrêté interministériel relatifs à la mise en place d’une commission de lutte contre l’exploitation aurifère et les autres formes d’agressions sur nos cours d’eau.

«En ma qualité de Président du conseil d’administration, assumant la tutelle de l’Agence, je vous donne l’assurance que les efforts nécessaires seront faits dans le cadre du soutien et de l’engagement attendus de mon département», a-t-il promis pour conclure son discours. Les différents documents soumis aux administrateurs ont été validés autorisant ainsi M. Abdrahamane Oumarou Touré et son équipe à se battre pour maintenir le cap de la performance saluée par le Conseil d’administration.

 

Abdoulaye Maïga