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PRÉSIDENTIELLE 2024 : Situation compliquée pour l’UDD et l’URD

On savait que Boubou Cissé, Mamadou Igor Diarra et Tièman Hubert Coulibaly sont prêts à se battre pour être candidats à la prochaine présidentielle. Mais l’affaire Paramount sur laquelle enquête la justice malienne vient aboutir à des mandats d’arrêt international contre ces personnalités.

En plus des trois hommes politiques, l’enquête vise aussi Babaly Bah, un ancien patron d’une banque de la place. La justice a lancé ce mandat d’arrêt international dans le cadre de l’enquête sur des présumés détournements de biens publics, faux et usage de faux. Dans le box des accusés, il y a les deux nouveaux cadres, non des moindres, du parti de la poignée de mains : Dr. Boubou Cissé et Mamadou Igor Diarra.

Boubou et Igor sont deux hommes qui ne partagent pas que leur adhésion à un parti politique d’avant-garde: l’URD. Ils ont eu tous les deux à gérer le portefeuille du ministère de l’Economie et des Finances sous le président déchu Ibrahim Boubacar Keïta. Avec ce mandat d’arrêt international lancé contre deux de leurs camarades, c’est la débandade chez certains militants actifs de l’Union pour la République et la démocratie (URD). Le parti de feu Soumaïla Cissé, qui était au bord de l’implosion, pourrait guérir ses plaies.

En effet, Boubou Cissé, ancien Premier ministre, et Mamadou Igor Diarra, ancien ministre de l’Economie, ont adhéré à l’URD en 2021. Mais le parti ne s’est jamais bien porté avec leur arrivée à cause des querelles de leadership

Cette poursuite est un coup dur pour ceux qui avaient entrepris une lutte intestine au sein de l’URD, afin de renverser le président par intérim, le Pr. Salikou Sanogo.

Cette dissidence dont fait partie Mamadou Igor Diarra et Boubou Cissé est en justice dans le règlement d’un différend autour du leadership du parti. Le bureau parallèle qu’ils ont mis en place pour faire pièce à l’autorité de Salikou Sanogo est dirigé par Gouagnon Coulibaly, un cadre chevronné du parti. La question est de savoir ce qui adviendra de cette dissidence, puisque Mamadou Igor et Boubou Cissé font partie des principaux bailleurs de fonds, ceux qui tiraient les ficelles.

Avec les mandats d’arrêts lancés contre ces deux hommes, le clivage au sein de l’URD est appelé à disparaître. En réalité, les frondeurs contre Salikou voulaient préparer le terrain à la candidature de Boubou Cissé à la prochaine présidentielle. On pense surtout que le vieux Salikou est plutôt favorable à Me. Demba Traoré qui souhaite être aussi le candidat du parti.

Pour certains, les velléités de Mamadou Igor Diarra pour la candidature de l’URD à la présidentielle ne sont autres choses qu’un subterfuge visant à fractionner les voix pour favoriser Boubou Cissé. Selon ce schéma, Igor se porte candidat à la candidature pour ensuite soutenir Boubou Cissé. D’ailleurs, Igor et Boubou étaient tous les deux parmi les signataires d’une pétition visant à débarquer Salikou Sanogo.

UDD, son patron et les affaires

Autre personnalité visée par le mandat d’arrêt international : Tièman Hubert Coulibaly, le président de l’Union pour la démocratie et le développement(UDD). L’ambition présidentielle de Tièman n’est plus un secret. Ancien ministre de la Défense, Tièman Hubert est soupçonné d’être impliquée dans un dossier de détournement de fonds de la loi de programmation militaire. Mais le patron de l’UDD est aussi un opposant farouche à la transition qui a trouvé refuge en Côte d’Ivoire.

Tièman Hubert Coulibaly est proche de plusieurs entreprises dont certaines sont sous pression. Ainsi, des chamboulements sont en cours pour mieux sécuriser les aéroports du Mali, cibles potentielles d’attaques ennemies. Pour faire face à la menace sécuritaire, le Mali a pris le soin de se doter de radars très performants et d’un système de batterie équipé de lanceurs de missiles comme le S-300 des Russes.

Le défi est de mieux travailler au sein des services déployés dans les aéroports. On se souvient que la société d’assistance aéroportuaire du Mali, ASAM SA est un maillon important des aéroports maliens et Tièman Coulibaly en était administrateur. Au moment où les autorités découvrent que les aéroports du Mali avaient été utilisés par des voyageurs suspects, on se demande quel rôle l’ASAM pourrait jouer dans l’avenir de la sécurisation du pays.

L’arrestation des 49 soldats ivoiriens à l’aéroport de Bamako-Sénou rend les choses compliquées pour l’agence qui doit son contrat à des accointances politiques selon certaines sources. Pour être efficaces, les autorités ont besoin d’avoir des prestataires engagés pour que les aéroports ne soient pas utilisés par des hors la loi.

Selon ses responsables, ASAM s’était préparée à plusieurs sortes de dangers. Ainsi, elle obtient sa validation R3 de l’Union européenne. Depuis les tentatives d’attentats aux colis piégés survenus en 2010, la Commission européenne a modifié sa législation aérienne et a mis en place une réglementation destinée à s’assurer de la sûreté du fret et de la poste à destination des Etats membres de l’Union. Les différents acteurs de la chaîne logistique doivent impérativement être validés RA3 (Agent habilité d’un pays tiers) pour continuer à exporter vers l’Union européenne. Une validation RA3 est le gage de l’engagement et du respect des conditions de sûreté par les entités concernées.

Dans les faits, l’obtention du statut RA3 suppose en effet la mise en place et le respect de certains dispositifs relatifs, entre autres, au recrutement et à la formation du personnel, aux procédures d’acceptation du fret, à la surveillance des expéditions une fois l’inspection filtrage effectuée, à un système de contrôle qualité. Suite à sa demande, la Société d’assistance aéroportuaire du Mali (ASAM-SA) a donc fait l’objet d’une visite de validation par un validateur UE de sûreté aérienne, chargé de s’assurer que l’entité était en conformité avec les objectifs d’une liste de contrôle établie par l’Union Européenne et de réaliser un rapport de validation.

A en croire les commentaires, grâce à cette validation, ASAM-SA est partie intégrante de la chaîne de sûreté du fret et est à même d’assurer le flux ininterrompu de colis de ses clients vers l’ensemble de l’Union européenne. Pour la direction de l’entreprise, cette labellisation faisait office de grande première, l’aéroport de Bamako Sénou étant en effet l’un des premiers aéroports africains à compter un opérateur ayant obtenu ce statut.

Mais des questions restent posées au sujet de l’efficacité de l’ASAM dont les responsables estiment que c’est un symbole fort pour toute l’économie africaine qui s’appuie à l’heure actuelle sur une croissance supérieure à 5% et qui devrait s’accélérer dans les années à venir. « Dans ce contexte d’essor pour le continent, la capacité d’exporter ses marchandises vers l’Europe est stratégique pour le développement de la région, et l’aéroport de Bamako a pour ambition de porter cette dynamique », soulignait la direction de l’entreprise.

Oumar KONATE

COP-15 SUR LA DÉSERTIFICATION : Le capitaine Kaba Diallo fait le point sur la situation du Mali

La COP-15 sur la désertification qui a débuté le 9 mai à Abidjan (Côte d’Ivoire) est une occasion pour tous les pays de prendre des directives visant à lutter contre la désertification. La délégation malienne espère à son tour convaincre les partenaires à prendre à bras-le-corps le cas malien.

Les acteurs engagés dans la lutte contre la désertification séjournent depuis une semaine dans la capitale ivoirienne dans le cadre de la 15èmeconférence de la convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification (Cnulcd). Avec comme objectif principal : chercher des voies et moyens pour contrer l’avancée du désert, en particulier dans les pays du Sahel.

Cette rencontre de haut niveau qui doit permettre de tracer de nouvelles lignes directives pour lutter efficacement contre la sécheresse et la famine est l’une des missions essentielles qui interpellent la responsabilité du point focal du Mali de la Cnulcd, en l’occurrence le capitaine Kaba Diallo, qui espère orienter les partenaires techniques et financiers pour qu’ils accentuent leurs efforts et contributions en faveur du Mali.

Dans sa présentation PowerPoint en présence de tous les partenaires,il a mis l’accent sur la nécessité d’action contre la dégradation des sols au Mali. M. Diallo a aussi précisé que plusieurs localités du Mali sont concernées par l’avancée du désert à grande vitesse.

Dans sa présentation, il ressort qu’il y a de nombreuses localités qui sont menacées par la sécheresse. Il précise que des grandes actions de sensibilisation sont nécessaires. Car les feux de brousse et la coupe abusive des arbres sont des facteurs néfastes pour la biodiversité

Notons que la COP15 de la Cnulcdse tient du 09 au 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Plusieurs thématiques sont à l’ordre du jour. Il s’agit, entre autres, de la restauration des terres et relance économique pos-pandémique; la résilience aux sécheresses ; rôle de la jeunesse dans la gestion foncière;l’impact de modes de production et de consommation sur la gestion des terres.

Adama TRORE

CELEBRATION DU 8 MARS : ASFIA attire l’attention sur la situation de la jeune femme

L’Association solidarité des femmes d’ici et d’ailleurs (ASFIA) a célébré la Femme le samedi 19 mars 2022 au Stade Mamadou Konaté en présences des militantes venues de toutes les régions du Mali. Parrainé par le ministre de la Jeunesse et des Sports (chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne), M. Moussa Ag Attaher, ce «Spécial 8 Mars» de l’Asfia a permis d’attirer l’attention sur la situation de la femme, particulièrement la jeune femme malienne.

Célébré sous le thème «Valorisation de la jeune femme», le «Spécial 8 Mars» de l’Association solidarité femme d’ici et d’ailleurs (ASFIA) a été célébré le samedi dernier dans un Stade Mamadou archi-comble principalement des femmes venues de Bamako et de toutes les régions du Mali. Un événement parrainé par le ministre de la Jeunesse et des Sports (chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne), Moussa Ag Attaher. Étaient également présents la présidente de l’Asfia, Mme Fatma Mint Barka Hamoudy Haïdara, ainsi que les membres de l’Association des personnes de petite taille.

A travers cette célébration, l’Asfia entendait sensibiliser sur la situation de la femme malienne, principalement celle de la jeune femme qui doit être consultée et écoutée afin qu’elle bénéficie de tous ses droits. «Nous sommes mobilisées pour défendre nos droits et attirer l’attention des autorités de la Transition sur la situation de la jeune femme», a défendu Fatma Mint Hamoudy. Elle s’est naturellement félicitée du choix du président Assimi Goïta de placer les femmes au cœur de ses actions. Outre le combat en faveur des femmes, Asfia travaille également à promouvoir la paix et la cohésion sociale au Mali. Et la présence massive des femmes qui ont défilé par région, s’inscrit dans cette logique de réconciliation nationale.

Invité, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion sociale a été représenté le Secrétaire général, Sidy Camara. «Le développement ne peut se réaliser sans les femmes et le 8 mars doit être une occasion de faire la rétrospective de la situation de la femme» a expliqué le ministre Moussa Ag Attaher. Des attestations ont été remises à plusieurs femmes qui se sont distinguées dans plusieurs domaines dont les deux sœurs Officiers de l’armée, Nema et Mariam Sagara, ainsi que Mme Touré Lobbo Traoré représentée par Mme Baby Nia Traoré.

Cette célébration de la femme a été émaillée de prestations musicales de nombreux artistiques qui ont effectué le déplacement, notamment Oumou Sangaré, Djénéba Seck, Naïny Diabaté et l’Ensemble instrumental national du Mali.

Oumar Alpha

VISITE DE MOUSSA MARA DANS LE CERCLE DE KATI : « Nous devons aider les autorités de la transition afin de sortir le pays de la situation actuelle »

Ce vendredi 11 Mars 2022, l’ex-Pm Moussa Mara accompagné d’une forte délégation a effectué des déplacements dans les villages de Djinkoni, Dagaba, Salla, Karamôkôbougou, Moribougou et Sikoulou, tous de la commune de Gabakôrô Droit dans le cercle de Kati.

Au cours de sa visite, Moussa Mara a eu à échanger avec les forces vives de ladite commune. Les échanges ont porté sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Elles sont d’ordre sanitaires, agricoles, scolaires. Selon le visiteur, cette initiative vise à s’imprégner des problèmes dans les zones moins fréquentées par les dirigeants du pays. « L’objectif de ma venue chez vous est de connaitre les préoccupations des uns et des autres afin de les faire savoir aux dirigeants actuels du pays, afin de trouver ensemble des solutions idoines. Concernant les questions relatives à la transition, il a invité tous les maliens à soutenir les autorités actuelles pour le bien de tous et la stabilité du Mali. «Nous devons aider les autorités de la transition afin de sortir le pays dans la situation à laquelle notre pays est plongé. On le fait pour nous même »’’, a-t-il dit.

A ses dires, cette visite ne s’inscrit pas dans le cadre d’une campagne électorale mais plutôt un moyen pour être auprès des populations des zones reculées oubliées depuis l’indépendance à nos jours par beaucoup d’acteurs politiques. Les habitants de ces villages, tout en reconnaissant les efforts de Moussa Mara, ont tenu à remercier l’ex-pm pour ces visites qui contribueront à un développement durable.

S’agissant du financement des projets destinés aux femmes et aux jeunes, il promet de faire son mieux une fois la fin du bras de fer opposant le Mali à la communauté internationale.

Arrivé à Moribougou, Moussa Mara a assisté à la cérémonie de remise de diplôme à des jeunes de cette localité située dans le cercle de Kati à quelques dizaines de kilomètres de la capitale malienne(Bamako).

 

Bechir Ben Haidara