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Extrait du discours du président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence le Colonel Assimi Goita à l’occasion de la célébration de la 62ème fête d’indépendance de la République du Mali.
Extrait du discours du président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence le Colonel Assimi Goita à l’occasion de la célébration de la 62ème fête d’indépendance de la République du Mali.
« Il me plait ici de saluer, une fois de plus, la résilience du brave peuple malien qui, dans la plus grande dignité, a supporté les difficultés et désagréments engendrés par cette situation. Ces sanctions, conjuguées avec d’autres facteurs, ont occasionné une augmentation du coût de la vie qui a affecté l’ensemble de la population, mais plus particulièrement les couches vulnérables. Il est heureux que nous ayons tous pris conscience du fait que c’était le prix à payer pour atteindre nos objectifs à moyen et à long terme».
Extrait du discours du président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence le Colonel Assimi Goita à l’occasion de la célébration de la 62ème fête d’indépendance de la République du Mali
ACCORD POUR LA PAIX ET LA RÉCONCILIATION : Alghabass Ag Intalla menace de reprendre les armes si la République ne se soumet pas à ses désirs
Fidèle à une tradition de chantage utilisée en stratégie de défense d’intérêts particuliers, les leaders de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), ont encore fait parler d’eux en marge des travaux de la 6e session du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA). Élu à la tête de cette coordination controversée depuis le 17 juillet 2022, Alghabass Ag Intalla a indirectement menacé de reprendre les armes si le gouvernement n’agit pas dans le sens de leurs intérêts. Et curieusement, personne n’a réagi à cette menace non voilée au moment où les autorités ont pris des décisions importantes en faveur des excombattants.
Si le gouvernement du Mali ne veut plus de l’Accord pour la paix et s’il pense qu’il y a mieux que cet accord, qu’il nous le dise très clairement. De notre côté, nous sommes prêts à s’adonner à l’exercice qu’il aurait choisi…» ! Une déclaration attribuée à Alghabass Ag Intalla, président en exer cice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) en marge de la 6e session de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconcilia tion au Mali (CSA) tenue à Bamako le 2 septembre 2022.
Autrement, ils sont prêts à la paix comme à la guerre en fonction de la satisfac tion de leurs exigences aux dépens de la nation. Ainsi, Alghabass Ag Intalla n’exclut pas implicitement de reprendre les armes pour assouvir ses désirs funestes. Une crainte qui ne fait plus peur aux Maliens. Et cela d’abord pour deux raisons essentielles. Primo, parce que le Malien lambda n’est plus dupe du double jeu des responsables des excombattants qui n’ont jamais véritablement déposé les armes. Secundo, la rebellion est devenue un fonds de commerce pour cette poignée de kidalois qui se prélassent dans le luxe de la capitale alors que les populations au nom des quelles ils prétendent se battre broient souvent du noir.
Des sacrifices toujours minimisés par les leaders de l’exrébellion En dépit des efforts du gouvernement et les concessions faites lors de la réunion de niveau décisionnel tenue à Bamako du 1er au 5 août 2022 par ce dernier, Alghabass Ag In talla et compagnie continuent de douter encore de sa bonne foi.
Le gouvernement ne veut pas de l’APR, il a pourtant concédé l’intégration (en deux phases) au sein des structures de l’État malien, y compris les Forces de défense et de sécurité (FDS), de 26 000 excombattants ˇ la mise en place d’une Commission ad hoc pour formuler des propositions concrètes et réalistes sur la gestion au cas par cas de la situation des cadres des Mouvements signataires, y compris en relation avec la question relative à la chaîne de commandement. Et il est question de leur accorder un quota de 15 % à l’Ecole nationale d’administration (ENA), une intégration directe.
Les autorités du pays ne veulent pas de cet accord, mais elles cautionnent 16 projets de développement déjà validés et dont la Convention de financement a été signée entre le ministère de l’Économie et des Finances et les représentants des collectivités territoriales en novembre 2021. Le gouvernement est opposé à la mise en œuvre de l’APR, mais le ministre de la Réconciliation a reçu, le 18 août dernier, les représentants de la CMA, de la Plateforme et des Mouvements de l’Inclusivité avec la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution.
La liste des concessions faites aux excombattants ces derniers temps n’est pas exhaustive. Mais, leurs leaders sont insatiables et profitent de chaque événement important pour procéder à l’intimidation, au chantage afin de mettre tous les atouts de leurs côtés. Cela avait déjà commencé avec la signature de l’APR. A la dernière minute, les leaders de la CMA avaient sorti des griefs fantaisistes. Ainsi, si l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali a été signé le 15 mai 2015 par le gouvernement, la Plateforme et la médiation internationale, il n’a été paraphé que plus d’un mois plus tard (20 juin 2015) par les exgroupes armés de la CMA.
Ainsi, pour Alghabass Ag Intalla et compagnie, la présence du ministre algérien des Affaires étrangères (Chef de fil de la Médiation internationale au Mali), M. Ramtane Lamamra, était l’occasion rêvée pour faire monter les enchères. D’ailleurs, ce dernier a échangé avec les exgroupes armés en prélude de cette 6e session de haut niveau du CSA. Cette stratégie d’intimidation et de chantage est donc une seconde nature chez les dirigeants de la CMA. Mais, il est surprenant que cette attitude n’ait pas été dénoncée et condamnée par les participants à la 6e session de haut niveau du Comité de Suivi de l’Accord (CSA). En tout cas, cela ne ressort nulle part dans le communiqué final que nous avons reçu. Tout comme nous n’avons vu ni entendu une condamnation du gouvernement qui ne cesse de faire des concessions au risque d’avoir l’opinion nationale sur le dos. La classe politique n’a pas non plus relevé cet affront à la République.
NABY
OUSMANE SY, ANCIEN MINISTRE : « Je plaide pour une Constitution qui institue une 4ème République. »
La validité d’une constitution dépend non seulement de son contenu, mais aussi du processus de consultation populaire qui précède son adoption. Il est venu le temps de rompre avec les habitudes du passé où le contenu des constitutions n’est porté à l’attention du grand public que quelques semaines avant une soumission au seul vote de l’Assemblée nationale et l’adoption par référendum. En dehors de la parenthèse de la Conférence nationale de 1991 et des foras politiques régionaux et du forum national de 1998, les procédés qui permettent d’associer toutes les composantes de la nation à l’élaboration ou la réforme des constitutions sont restées du domaine de la caricature.
Très souvent les choix politico-institutionnels et juridiques, qui fondent nos constitutions ne sont mis en débat que dans des cercles restreints des responsables politiques et des spécialistes du droit. La caution populaire n’intervient que dans la phase d’adoption par le référendum, au cours duquel les électeurs sont plutôt appelés à se prononcer sur un « prêt-à-porter » politico-institutionnel qu’à effectuer un choix éclairé sur des changements voulus et dont ils comprennent les enjeux.
Aujourd’hui au Mali, il y a une unanimité sur la profondeur de la crise et les dysfonctionnements de l’Etat qui en sont les causes premières. Donc, il ne s’agit plus de reproduire les anciennes démarches qui ne suffiront pas pour nous sortir de l’ornière. De nombreuses opinions font observer que la reconduction des mêmes démarches remettra en selle les mêmes pratiques qui ont conduit le pays aux multiples crises.
Les changements à faire dans les domaines de la politique et des institutions sont si profonds qu’une simple révision de forme ne suffira pas pour sortir durablement le pays de la crise. Si l’ambition est de rebâtir un pays stable, uni, en paix et prospère, il faut envisager une redéfinition des fondements de l’Etat en le mettant en harmonie avec la Nation. D’où la nécessité d’aller à une « Assemblée instituante » qui se saisirait des recommandations majeures issues du processus des assises nationales de la refondation (ANR) et des propositions du comité d’experts mis en place par le Président de la transition en vue de proposer une nouvelle constitution. Cette assemblée devra rassembler des représentants dûment mandatés par toutes les communautés et corporations sociales et professionnelles en vue de poser les bases d’un Mali qui correspond aux attentes de la majorité des maliennes et maliens.
Cette constitution doit être le support d’un contrat renouvelé du vivre ensemble entre des communautés se reconnaissant un passé et un avenir commun et suffisamment d’affinités pour se sentir comptables de l’impact des actes de chacune sur les autres. C’est cette reconnaissance réciproque qui, dans tous les pays et à toutes les époques, cimente les fondements d’une nation. C’est ce substrat et les engagements communs qui en découlent que les systèmes institutionnels et juridiques devront consacrer à travers la constitution.
Le sentiment d’appartenance commune à une nation n’est jamais acquis pour toujours, sans des rites collectifs et une revitalisation du projet « du vivre ensemble » surtout après une crise telle que notre pays traverse. Une Assemblée instituante devra donc être un cadre l’échanges sur le passé, le présent et l’avenir, sur les normes et valeurs partagées, les règles communes et d’engagements collectifs, les types d’institutions qui peuvent ré-cimenter une nation en danger et les raisons de construire un avenir ensemble.
L’organisation et la tenue de cette Assemblée instituante, qui définira les fondements d’une 4ème République, se justifie en raison notamment de :
L’ampleur et la profondeur de la crise qui nécessitent le changement, maintes fois réclamé et émanant de tous les milieux. Il est indéniable que la 3ème République a gagné des combats. Mais pour l’opinion la plus répandue, elle a installé ou conforté l’impunité, le népotisme, la gabegie, le clientélisme et l’enrichissement rapide. Les « arrangements entre soi » ont été érigés en code de conduite à la place du comportement républicain. Les changements qui sont attendus exigent une nouvelle forme et organisation des institutions publiques, ainsi que de nouvelles modalités de choix et conditions d’exercice des responsabilités publiques. D’où la nécessité, d’aller vers une nouvelle constitution pour une nouvelle république.
Sans remettre en cause le caractère unitaire de l’État, il faut reconnaître que l’histoire de notre nation et la géographie du pays plaident aussi en faveur d’une décentralisation plus forte, comme recommandée par les ANR. En plus de la communalisation, la poursuite de la réforme de la décentralisation doit aller à la création de territoires régionaux autonomes et dotés de pouvoirs et de moyens (humains et financiers) suffisants et administrés sur une base démocratique. Il s’agit donc d’aller vers un État décentralisé qui uni divers territoires et diverses communautés sans avoir la prétention de les uniformiser. N’oublions pas que notre Nation, qui a la diversité au cœur, a précédé l’Etat actuel du Mali. C’est donc à l’Etat de se conformer aux fondements de la nation et non l’inverse.
Le modèle de démocratie représentative en cours est obsolète. Les appareils et le personnel politique qui le porte souffrent d’un discrédit général. Mais ce discrédit ne signifie pas autant un désintérêt à l’égard de la politique. C’est le modèle et la qualité des personnes qui l’anime qui sont questionnés. D’où la nécessité de revenir à l’enjeu premier de toute démocratie qui est de construire un avenir commun auquel tous se sentent associés, différent des modes de représentation actuels.
Encore de nos jours, la famille, le village/fraction et le quartier sont les premiers lieux de socialisation de chaque malienne et malien. Les évolutions non maîtrisées de la société et surtout la faible protection sociale ont fini par enlever aux chefs de famille toute autorité. Le soutien à la famille et sa remise au cœur du dispositif de l’éducation et de socialisation des enfants sont aujourd’hui une exigence. Quant aux autorités coutumières, devenues de simples auxiliaires de l’administration, elles n’ont aucune responsabilité propre reconnue. Ce qui a conduit à la marginalisation de ceux qui pourtant continuent encore de jouir du respect de leur communauté respective. Dans un pays religieux comme le Mali, l’islam ou toute autre religion ne doit être pas ignoré dans les textes fondateurs, sous le prétexte de la laïcité. Il est urgent de définir les principes de la pratique et des modalités de cohabitation harmonieuse des religions dans notre pays d’une part et de leur conformité avec les valeurs de la République d’autre part.
Enfin, la délibération collective c’est à dire la « palabre » reste encore bien ancrée dans l’imaginaire culturel de la majorité des acteurs maliens. Ainsi, « même si la décision finale n’est pas celle que je voulais, j’ai néanmoins eu la possibilité, soit directement soit à travers mon représentant dûment mandaté, de me faire entendre ». Ce trait culturel met en avant la recherche du consensus « dié ka fô » et du compromis « fô ka bin » pour une gestion inclusive, stable et pacifique de la société.
Pour aller vite et faciliter la tenue de cette instituante ; au mandat de la Commission d’experts que le Président de la transition a mis en place pourrait être ajouté l’organisation de cette rencontre avant la finalisation et le dépôt de leur rapport accompagné du projet de la nouvelle constitution.
L’Assemblée instituante devra regrouper les membres actuels du Conseil National de la Transition (CNT), auxquels pourraient être ajoutés trois (3) représentants de chaque cercle du pays désignés par les organisations politiques, professionnelles et de la société civile. La diaspora aussi devrait être représentée.
Pour atteindre les résultats escomptés, le mandat, les objectifs et le mode de déroulement de l’Assemblée instituante devront être partagés, à l’échelle du pays tout entier et de la diaspora, à travers une communication en vue d’une mobilisation générale.
Ousmane SY
Ancien ministre
Grand Officier de l’Ordre National.
BCEAO : Mise en œuvre de la décision de levée de l’embargo économique à l’encontre de la République du Mali (COMMUNIQUÉ)
La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) vient de notifier sa décision de mise en œuvre de la levée des sanctions économiques prise par l’institution à l’encontre de la République du Mali.
Pour rappel, la levée de ces sanctions économiques a été décidée le 3 juillet 2022, lors d’un sommet de l’organisation tenu à Accra.
COMMUNIQUÉ
Évaluation du PAG devant le CNT : Choguel se sauve sans la République
Comme annoncé la semaine dernière, le Premier ministre était devant le Conseil national de transition ce mercredi 21 avril. En cinq heures de débat, Choguel Kokalla Maïga s’est justifié sans convaincre.
“Votre document à nous présenter ne correspond pas au format du PAG que vous nous avez présenté, ni dans le fond ni dans la forme”; “Vous êtes mieux dans le fauteuil d’activiste que celui de Premier ministre”, ont respectivement lancé Diarra Racky Talla et Nouhoum Sarr au PM.
Vêtu d’un boubou blanc, les yeux, profonds dans leurs orbites, laissaient entrevoir que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga avait mal dormi ces dernières 48 heures. Acculé sur les cinq axes du Programme d’actions gouvernemental (PAG) qu’il avait annoncé qualifiable et quantifiable, assorti d’un chronogramme détaillé et d’un budget chiffré à plus de 2 050 milliards F CFA, le chef du gouvernement, comme on pouvait s’y attendre, est tombé dans un bavardage, et même la poésie. Une diatribe verbale dont il est le seul à avoir le secret.
« En dehors de la Défense, de la Sécurité et des Affaires étrangères, aucun secteur ne s’est amélioré », a déploré Racky Talla. Et l’ex-ministre en charge de la Fonction publique d’ajouter qu’elle ne comprend pas que la fameuse conférence sociale annoncée n’ait toujours pas eu lieu, alors que le projet était ficelé quand elle était encore membre du gouvernement, sous Ibrahim Boubacar Keïta.
Le plus pertinent des intervenants reste certainement le jeune Nouhoum Sarr. Lui qui, sans détour, a martelé que le PAG du Dr Choguel Maïga n’a ni de lisibilité ni de visibilité. Pire, les 10 mois qu’il aura passés à la tête du gouvernement n’auront servi qu’à faire la guerre à la Cedeao et à la France, a regretté Sarr.
Au lieu de présenter un bilan comme on le lui demande, Choguel a plutôt déroulé un PAG actualisé et justifie ses égarements par une évolution de la situation qui l’a poussé à changer de cap, à savoir la reconquête de la souveraineté nationale.
Plutôt que de répondre aux questions à lui posées, le Premier ministre a joué à la victimisation. Il a indiqué qu’on lui fait un procès d’intention en le traitant de ‘’clivant’’. Selon lui, c’est lors de sa rencontre avec les notabilités coutumières qu’il a prononcé une phrase qui lui a valu d’être qualifié de ‘’restaurateur’’. Sur le reste des questions, Choguel Kokalla a été plutôt dubitatif et imprécis. Il n’a répondu à presque aucune question. Le chef du gouvernement a même eu du mal à cacher son exaspération face à la pertinence du réquisitoire des membres du CNT. C’est ainsi que, coincé sur le sujet de l’achat des équipements militaires en cours, il n’a pas hésité une seconde à jeter le pavé dans le jardin des militaires. “Les Maliens n’ont pas besoin de savoir combien ont coûté les équipements militaires dans la mesure où ils sont là et les servent. Ces questions sont à poser aux militaires ”, s’est-il dédouané.
Son malaise l’a poussé parfois à perdre le contrôle de ses nerfs, surtout lorsqu’on lui a demandé de rendre le tablier. Il a répondu sur un ton qui frise l’agacement : « Si l’heure de partir arrive, je m’en irai la tête haute. » Et plus loin, il a indiqué à ceux qui sont pressés de le voir partir d’aller proposer le nom de son remplaçant au président de la transition.
Ensuite, le PM, en manque d’arguments devant l’insistance et la pertinence des questions, s’est réfugié derrière le nom du président de la Transition. “Le président nous a dit ; le président nous a instruit…” Telles sont les expressions fétiches qu’il a trouvées pour fuir les questions.
Pour sûr, Choguel Maïga, dans le creux de la vague, surfe sur des vagues sèches. Il s’est expliqué sans convaincre ni son auditoire ni l’opinion publique dans sa majorité.
En un mot, Choguel s’est sauvé sans la République.
Dieu veille!
Harber MAIGA
GOUAGNON COULIBALY LE 3IEME PRESIDENT ELU DE L’URD : Après sa légitimité, sa légalité vient d’être confirmée par la justice
Le feuilleton juridico-politique de l’Union pour la République et la Démocratie, URD est sur le point de connaitre son épilogue, après la décision du tribunal de la commune V qui vient de valider l’élection de l’Honorable Gouagnon Coulibaly comme Président légal du parti de la poignée des mains. Il ne manquait que cette légalité à Monsieur Coulibaly après son plébiscite par les militants du parti de Soumaila Cissé lors du congrès extraordinaire tenu le 16 janvier 2022. Gouagnon Coulibaly est Sans nul doute le troisième Président élu à la tête de l’URD après Younoussi Touré et Soumaila Cissé. La décision du tribunal de la commune V du District de Bamako a non seulement donné raison au peuple URD qui a massivement voté pour l’honorable Gouagnon Coulibaly, mais aussi et surtout devrait clore ce chapitre pour passer à autre chose. La tendance Salikou Sanogo va-t-elle entendre de cette oreille ? La minorité va-t-elle continuer à prendre en otage la grande majorité en démocratie ? Son pourvoi en appel n’est-il pas juste pour amuser la galerie ?
C’est par une décision du tribunal de la Commune V, rendu public le 4 avril 2022, que l’honorable Gouagnon Coulibaly a été confirmé Président de l’URD. L’ordre a été alors intimé au ¨Président par intérim de céder sa place à celui qui a été élu par les militants de l’URD à la suite d’un congrès extraordinaire et cela dans les 72 heures qui ont suivi la décision. Au lieu de s’avouer vaincu et de remettre la clef, après cette double défaite, à savoir la tenue du congrès contre leur volonté et cette décision de justice, Salikou et ses partisans ont opté pour la politique de l’Autriche en faisant appel de cette décision à la Cour d’appel aux fins d’examiner à fond leur requête en annulation du congrès extraordinaire. La sagesse aurait dû gagner le septuagénaire en renonçant à toute procédure judiciaire dès lors où il a été désavoué par sa propre base qui est Sikasso et par le peuple URD dans son écrasante majorité, qui a porté au perchoir de l’URD M. Coulibaly avec 54 sections sur 55 présentes au congrès. Le Pr Salikou Sanogo puis que c’est de lui qu’il s’agit n’est-il pas l’otage d’un clan aux prétentions machiavéliques ? Au crépuscule de sa carrière politique le Pr Salikou Sanogo connu pour son intégrité morale aurait dû refuser toute compromission pour sortir par la grande porte de l’histoire politique de notre pays.
Quel que soit l’issue de ce feuilleton juridico- politique le Professeur émérite aura laissé des plumes et verra son image écornée alors que le connaissant il n’aurait aucune ambition pouvant compromettre sa retraite politique. Quant aux partisans va-t’en guerre de Salikou Sanogo, ils doivent comprendre que la démocratie est la dictature de la majorité et en bons démocrates ils devraient renoncer à ce combat juridique à partir du moment où ils ont perdu la bataille politique en ne parvenant pas à empêcher la tenue du congrès. Le hic de la tendance de Salikou Sanogo est qu’elle ne pourrait réclamer le contrôle de l’entièreté d’aucune section, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Comment peut-on gagner un combat politique quand on ne jouit pas d’une popularité, celle qui confère une grande légitimité ? Tout porte à croire que la tendance Salikou Sanogo a perdu non seulement cette bataille, mais aussi la guerre car elle n’a le soutien ferme et entier d’aucune structure à la base du parti
En définitive, Gouagnon Coulibaly peut désormais commencer à savourer sa victoire en adoptant une posture de chef et en élaborant dès maintenant sa stratégie d’animation et de rassemblement des cadres et militants du parti autour des idéaux défendus par Soumaila Cissé jusqu’à son rappel à Dieu le 25 décembre 2020. Il revient à Gouagnon Coulibaly de prouver qu’il peut bien remplir l’abyssal trou très profond laissé par le charismatique président Soumaila Cissé. Il doit rassembler les militants et cadres au-delà de l’URD.
Youssouf Sissoko
La théâtralisation de la République
L’Etat est à terre et le pouvoir s’est retrouvé dans la rue. C’est un constat amer de la situation du pays. C’est un fait et la preuve est que des responsables du pays, notamment des conseillers du CNT, se donnent en spectacle et de manière éhontée.
Aminata Fofana, Aboubacar Sidiki Fomba sont des illustrations parfaites de ce qu’est devenue la République. Des supposés parlementaires qui se permettent des comportements et des discours qui frisent le ridicule.
La première a fait une sortie hasardeuse sur les réseaux sociaux, dans un état second, en tenant des propos aussi incohérents qu’insensés. L’opinion publique est jusqu’à présent sous le choc de voir une conseillère nationale se plaindre de la panne de la pompe de son forage et aller jusqu’à demander aux Maliens de se cotiser pour lui offrir 1,5 million F CFA comme aide.
Le second, Aboubacar Sidiki Fomba, est connu pour ses déclarations farfelues et enfantines. Mais, la semaine dernière, il a poussé le bouchon un peu loin. Abonné aux buzz sur les réseaux sociaux, Fomba a déclaré, lors d’un meeting tenu dans le Mandé, que les autorités ont un projet déjà ficelé de venir la mer jusqu’à Bamako, en passant par Kangaba.
L’opinion ne revenait pas qu’un responsable du CNT puisse tenir un discours aussi ridicule. La vidéo a tourné en boucle et est devenue virale sur la toile.
Le malheur dans cette tragédie est qu’ils drainent avec eux l’image d’une institution aussi prestigieuse que le CNT et par-delà tout, l’honneur de tout un pays.
Pourtant, il avait été demandé aux autorités de la transition de faire attention à la moralité et la qualité des gens qu’elles devraient choisir pour siéger au CNT. Mais visiblement, cela n’a pas été fait. Conséquence : le Mali ressemble à une scène de théâtre, où des comédiens s’adonnent à cœur joie à amuser la galerie.
Mariétou DOUCOURE
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