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Les derniers soldats français de l’opération «Barkhane» ont quitté le territoire malien

Ces soldats ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger, a fait savoir l’état-major français. Après neuf ans de présence militaire, la France a été poussée vers la sortie par la junte malienne.

Les derniers soldats français de l’opération « Barkhane », présents au Mali depuis neuf ans, ont quitté le pays, a fait savoir, lundi 15 août, l’état-major français dans un communiqué.

« Ce jour, les derniers militaires de l’opération “Barkhane”, présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Ils provenaient de la plate-forme opérationnelle déserte de Gao, désormais transférée aux forces armées maliennes », a souligné l’état-major.

Après neuf ans de présence, « [la force “Barkhane”] s’est réarticulée hors du pays en moins de six mois », a commenté le ministère des armées. « Ce défi militaire logistique majeur a été relevé, en bon ordre et en sécurité, ainsi qu’en totale transparence et en coordination avec l’ensemble des partenaires. » Les Français avaient transféré, ces six derniers mois, toutes leurs emprises à l’armée malienne, dont la dernière, à Gao, au nord du pays, lundi.

La France a dû sortir du Mali quelque 4 000 conteneurs et un millier de véhicules, dont des centaines de blindés, alors que le Sahel connaît une flambée de violences, que le groupe paramilitaire russe Wagner, nouvel allié de Bamako, peine à endiguer.

Présence militaire au Sahel divisée par deux

Dimanche, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté à Gao, dans le nord du Mali, pour réclamer le départ de la force militaire française « Barkhane », ont fait savoir des organisateurs et des élus locaux à l’Agence France-Presse (AFP). « Nous donnons à compter de ce jour, dimanche 14 août, un ultimatum de soixante-douze heures pour le départ définitif de “Barkhane” », avaient déclaré des manifestants, se présentant comme « les forces vives » de Gao, ville en proie aux violences djihadistes.

« La France reste engagée au Sahel, dans le golfe de Guinée et la région du lac Tchad avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme », a précisé l’Elysée dans un autre communiqué.

La présence militaire au Sahel sera divisée par deux d’ici à la fin de l’année, passant à 2 500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d’une base aérienne à Niamey et l’appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne. Le Tchad continuera à héberger une emprise française à N’Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabée.

Cinquante-neuf militaires français morts au Sahel

Les rapports entre la junte au pouvoir à Bamako et Paris, ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradés ces derniers mois, poussant les deux pays à la rupture après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les djihadistes (opérations « Serval » puis « Barkhane »). La France a été poussée vers la sortie par les autorités militaires maliennes, six mois après l’arrivée des paramilitaires du Groupe Wagner.

Le 17 février dernier, constatant que « les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies pour rester engagée au Mali », la France avait ainsi décidé de réorganiser le dispositif de l’opération « Barkhane » « en dehors du territoire malien », a rappelé l’Elysée lundi.

Plus de 2 000 civils ont été tués au Mali, Niger et Burkina Faso depuis le début de l’année, soit déjà plus que les 2 021 recensés pour toute l’année 2021, selon les calculs de l’AFP à partir d’une compilation de l’ONG spécialisée Acled. En neuf ans de présence au Sahel, l’armée française a perdu 59 militaires.

Le Monde avec AFP

Expulsion de Olivier SALGADO du Mali: le Porte-parole de la MINUSMA a 72 heures, pour quitter le territoire malien, suite à sa série de publications tendancieuses et inacceptables

Communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale invitant Monsieur Olivier SALGADO, Porte-parole de la MINUSMA à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures, suite à sa série de publications tendancieuses et inacceptables visant à porter atteinte au partenariat du Mali non seulement avec la MINUSMA mais également avec d’autres pays.
Bureau de l’Information et de la Presse.

Mali / France : La tension ne baisse pas

Intimidation, espionnage, subversion. La France s’adonnerait à ces actes répréhensibles sur le territoire malien en toute illégalité. En tant qu’Etat souverain, le gouvernement du Mali l’a rappelée à l’ordre et l’a invitée à inscrire ses actions dans un cadre de respect mutuel.

Dans sa dénonciation, le gouvernement malien ne tergiverse pas. Aux dires du ministre porte-parole du gouvernement, la France mène des activités de violation de son espace aérien. Un agissement auquel elle s’adonnerait depuis le début de l’année. De cette période à la date de la publication d’un communiqué le 26 avril, le gouvernement rapporte 50 cas de violation « délibérés » par des aéronefs étrangers opérés par les Forces françaises souvent de façon déguisée.

Dans leur manœuvre avec ruse, les Forces françaises sont pointées du doigt pour falsification de documents de vol, refus d’obtempérer aux instructions des services de contrôle aérien, atterrissages d’hélicoptères, sans autorisation, dans les localités hors aérodromes, vols d’avions de renseignements et de drones à haute altitude. « L’un des cas les plus récents a été la présence illégale d’un drone des Forces françaises, le 20 avril, au-dessus de la base de Gossi, dont le contrôle a été transféré aux Forces armées maliennes (FAMa), la veille. Ledit drone était présent à partir de 11h45 pour espionner nos vaillantes FAMa », a affirmé avec précision le ministre e l’Administration territoriale et des Collectivités, le colonel Abdoulaye Maïga. Toujours avec le même doigt accusateur, il a indiqué que, outre l’espionnage, les Forces françaises, pourtant sommées de quitter le Mali depuis le 18 février dernier, se sont rendues coupables de subversion en publiant des fausses images montées de toute pièce dans le but d’accuser les FAMa d’être les auteurs de tuerie de civils et dans le but de ternir leur image au moment où elles sont plus que jamais engagées pour la libération du territoire national et la sauvegarde des populations.

Visiblement agacé par de tels agissements, le gouvernement du Mali a manifesté sa condamnation en invitant les Forces françaises à respecter la souveraineté du pays. Par ailleurs, il a réaffirmé sa volonté de promouvoir et de maintenir la coopération avec l’ensemble des Etats du monde dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de non-ingérence.

Alassane Cissouma

Urbanisme et Habitat : Le ministre et le personnel à couteaux tirés pour 5 millions F CFA

La Cité administrative a connu une semaine très houleuse, notamment dans le bâtiment du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire. Et pour cause, 5 millions de ristournes mal partagés ont opposé le ministre Bréhima Kaména et le personnel du département.

Incroyable mais vrai ! Les travailleurs du ministère de l’Urbanisme ont presque pris la Cité administrative en otage la semaine dernière. Ils protestaient contre ce qu’ils ont qualifié de  » détournement  » par le ministre et son cabinet. Et pour se faire entendre, ils ont organisé un sit-in devant le département. L’affaire a fait couler des sueurs froides au ministre qui a fini par les recevoir pour calmer le jeu. Comment en est-on arrivé là ?

En effet, cette histoire rocambolesque tourne autour d’une affaire de ristourne d’un montant de 5 millions de F CFA. Cette manne financière provient des primes sur les résultats réalisés par la Direction nationale des domaines et de l’urbanisme. En fait, la loi prévoit une prime de motivation prélevée sur les montants recouvrés pour tous les services de l’assiette. C’est ainsi qu’après chaque opération de recettes, des primes sont prélevées et partagées par l’ensemble du personnel. Du planton au ministre de tutelle, chacun se lèche les doigts. Donc, pour le cas d’espèce, la Direction a envoyé la part du cabinet et du personnel, estimée à quelque 5 millions F CFA. Ayant eu vent de l’arrivée des fonds, les agents ont patienté plus de deux semaines, avant de s’aviser que le ministre et son cabinet n’ont pas l’intention de leur donner leur part. D’où des mouvements d’humeur. Aussi honteuse que cela puisse paraître, l’opinion a été choquée que ce département, avec une réputation sulfureuse de magouille et de forfaiture, puisse se retrouver encore une fois au-devant de la scène pour une histoire de sous.

Face à la détermination du personnel et à l’ébruitement de l’information au sein de l’opinion, le ministre a été contraint de restituer les sous du personnel qui est passé à autre chose depuis.

Alors même que les résultats de l’enquête sur le tripatouillage dans la liste des bénéficiaires des logements sociaux se font désirés, Pr. Kaména et son cabinet se font une publicité outrageante.

Faut-il préciser que le nom du fils du ministre figure sur la liste des bénéficiaires des logements sociaux.

A cette allure, on peut sans doute affirmer que le Malikura est mort avant même de naitre.

Hamadoun MAHAMANE