Archives du mot-clé national

Tournoi National Juniors : C’est Parti !

Le coup d’envoi de la première édition du Tournoi National Juniors a été donné le dimanche 18 septembre dernier au Stade Mamadou Konaté.

A Bamako, la compétition se poursuivra jusqu’au vendredi 30 septembre prochain.
Après les Cadets, la Fédération Malienne de Football enchaîne avec l’édition inaugurale du tournoi national Juniors.

Il enregistre la participation des équipes de l’ensemble des Ligues régionales du Mali. Réparties entre 2 poules, les équipes se rencontrent en aller simple pour dégager les demi-finalistes qui vont s’affronter en système croisé pour une place en finale prévue pour le vendredi 30 septembre.

L’objectif du tournoi vise à donner plus de compétition de référence aux jeunes joueurs afin de leur permettre de pleinement exprimer leur talent.

Démarré le 18 septembre, c’est parti pour 2 bonnes semaines d’intense compétition entre les jeunes talents de l’ensemble du pays.

RESULTATS

1ère journée :

Stade Malien – Kayes 3-2
USFAS – Ségou : 0-1
Koulikoro – LCBA : 5-1
Sikasso – Gao : 2-0
Mopti – COB 0-0

2ème journée :

Gao – USFAS : 1-4
Ségou – Stade Malien : 1-5
Kayes – Sikasso : 1-0
Tombouctou – Mopti :1-0
COB – Koulikoro : 1-0

MISE EN PLACE DE L’OBSERVATOIRE NATIONAL DES RISQUES PROFESSIONNELS : d’importantes recommandations formulées par les participants à Sikasso

Les lampions se sont éteints sur les travaux du second atelier préparatoire de la mise en place de l’Observatoire national des risques professionnels au Mali qui s’est déroulé à Sikasso du 31 août au 2 septembre 2022. Les participants ont privilégié une approche inclusive et participative avec de fortes recommandations indispensables à l’atteinte des objectifs de ce précieux outil d’aide à la décision en matière de gestion des risques professionnels.

Informer et sensibiliser les acteurs du monde du travail des régions de Sikasso, Koutiala et Bougouni sur les enjeux des risques professionnels au sein des entreprises et faire des propositions de dispositif de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion des données statistiques relatives aux risques professionnels ! Tel était l’objectif visé par le second atelier préparatoire de la mise en place de l’Observatoire national des risques professionnels au Mali qui s’est déroulé à Sikasso du 31 août au 2 septembre 2022. Un atelier entièrement financé par l’Institut national de prévoyance sociale (INPS).

Cet atelier a essentiellement porté sur des présentations et des travaux de groupe. Les présentation  ont porté sur, entre autres, rôle et place de l’Observatoire national des risques professionnels ; généralités sur les facteurs pathogènes en milieu de travail ; système de collecte et production des statistiques ; place des statistiques des risques professionnels dans l’opérationnalisation de l’Observatoire national des risques professionnels…

Les travaux de groupes ont porté sur deux thèmes majeurs : la mise en place et le fonctionnement de l’Observatoire national des risques professionnels et le dispositif de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion des données ; et du système de management en santé sécurité au travail dans les mines. Très participative, la méthodologie était axée sur des présentations PowerPoint suivies de discussions et des travaux de groupes thématiques suivis de plénière.

Les débats ont porté essentiellement sur la définition de l’Observatoire, ses missions, la révision de la liste des maladies professionnelles, les actions menées par les mines en faveur des communautés riveraines et surtout les jeunes, le seuil de performance en prévention et le taux d’indemnité prise en charge au Mali, fermeture des droits des assurés AMO, la part des accidents de trajet sur l’ensemble des accidents de travail, les étapes de la mise en œuvre de l’observatoire national des risques professionnels, les outils de collecte des données en matière d’accident du travail et maladies professionnelles, les stratégies et les moyens de diffusion des résultats de l’Observatoire.

A la lumière des discussions sur l’ensemble des présentations et les travaux de groupe, d’importantes recommandations ont été formulées. Il s’agit, pour tous les Organismes de sécurité sociale des pays membres de l’IAPRP de faire des plaidoyers pour l’adoption des textes facilitant la gestion des données statistiques en tenant compte de la problématique de protection de celles qui ont un caractère personnel ; la révision du Code du travail incluant les risques psychosociaux pouvant porter atteinte à l’intégrité physique et mentale des travailleurs ; la création d’un document relatif à l’évaluation des risques professionnels (document unique) et les principes généraux de la prévention ; l’élaboration d’un texte législatif pour l’Observatoire ; l’envoi des données au niveau régional par trimestre ; l’introduction dans le système éducatif professionnel des modules sur l’hygiène, la santé, sécurité au travail ; l’élaboration d’un document unique en matière de santé sécurité au travail et l’institutionnalisation des visites médicales périodiques des travailleurs.

 

Une belle avancée vers une bonne gouvernance et plus de transparence dans le management des risques professionnels

Comme à Kayes, qui a accueilli le premier atelier régional du 1er au 3 août 2022), les participants et les autorités régionales de Sikasso se sont félicitées de la tenue de cet atelier et des perspectives qu’offre la mise en place de l’Observatoire national des risques professionnels au Mali.

A l’ouverture de l’atelier, le Directeur Général adjoint de l’INPS avait rappelé que «l’Observatoire national des risques professionnels a pour but d’identifier l’ensemble des risques, y compris les risques nouveaux et émergents concernant la sécurité et la santé au travail afin d’améliorer la rapidité et l’efficacité des mesures préventives. Il a pour missions le recueil et la collecte des données relatives aux facteurs de risques professionnels et, notamment celles relatives aux accidents de travail et des maladies professionnelles ; le traitement, l’analyse, la préconisation des mesures préventives et la diffusion des données».

Profitant de cette belle opportunité, Dr. Mamadou Bakary Diakité n’a pas manqué de préciser que «l’observatoire fonctionnera en réseau de partenariat du niveau national jusqu’au sein de l’entreprise… L’opérationnalisation de l’observatoire conduira à une bonne gouvernance et à plus de transparence dans le management des risques professionnels tant au niveau de l’entreprise qu’au niveau des organismes assureurs». C’est pourquoi il a souhaité  l’implication de tous les acteurs (administration, patronat, travailleurs et les spécialistes en santé sécurité au travail) afin de détecter les différents problèmes de sécurité et de santé dans nos entreprises et d’y apporter les corrections appropriées. Il a conclu en invitant l’ensemble des participants à s’impliquer pour que les travaux soient sanctionnés par des recommandations pertinentes.

Pour sa part, le gouverneur de la région de Sikasso, M. Daniel Dembélé, a salué la Direction générale de l’INPS pour son leadership dans le processus de mise en place d’un Observatoire national des risques professionnels dans notre pays. Le chef de l’exécutif régional a également donné l’assurance que les services du travail ainsi que les entreprises de la région de Sikasso ne ménageront aucun effort pour mettre pleinement en œuvre les activités de ce nouvel outil qui sera mis en place très prochainement.

Après Kayes et Sikasso, le 3e atelier régional est programmé à Ségou avant l’atelier national de validation à Bamako.

Moussa Bolly

Pour le Renouveau de l’Enseignement Supérieur au Mali : le DG du CENOU, Col. Ousmane Dembélé engage des reformes majeures

Le Centre National des Œuvres Universitaire (CENOU) a tenu son 24ème conseil d’administration ce jeudi 28 juillet 2022 dans  les locaux de ladite structure sis à Kabala. Cette session à mi-parcours était présidée par le secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Dr Amadou Ouane, c’était en présence du directeur général du CENOU colonel Ousmane Dembélé et de nombreux administrateurs. D’importants projets d’innovation sont en cours à la cité universitaire de Kabala, sous le leadership du colonel Dembélé pour le renouveau de l’enseignement de supérieur dans notre pays et le bonheur des étudiants. 

Bientôt le prêt étudiant sera une réalité au Mali grâce au partenariat CENOU-SAMA Money.

Le secrétaire général a indiqué lors de son allocution que cette 24ème session ordinaire se tient dans un contexte de crises, accentué par les sanctions économiques et financières injustement imposées à notre pays, mais également par des difficultés internes, liées essentiellement à l’insuffisance des ressources financières disponibles pour satisfaire les besoins et répondre efficacement aux multiples sollicitations. Selon Dr Amadou Ouane, la panoplie des sanctions édictées par les institutions sous-régionales à l’encontre du Mali a eu, à l’instar de plusieurs autres secteurs, des conséquences néfastes sur le programme d’activités du CENOU à travers les restrictions budgétaires découlant de l’application desdites sanctions. « Face à la pertinence de ces difficultés et à la volonté de les surmonter, je tiens à vous rassurer, au nom du président du conseil d’administration, de la disponibilité du département à soutenir le CENOU et à l’accompagnement dans la mise en œuvre des réformes et action envisagées », a-t-il déclaré.

Il a précisé que, le renouveau de l’enseignement supérieur tant affirmé est une quête constante et inlassable de recherche de la qualité au sein de notre système universitaire. Cette valeur fondamentale, poursuit-il, est indissociable de la satisfaction de certains besoins fondamentaux des étudiants à savoir : le paiement régulier et à temps des allocations financières, la garantie d’un logement décent et des conditions de restauration saines, la poursuite de la mise en œuvre d’une couverture sanitaire adéquate ; faire la promotion et la diversification des activités sportives, artistiques et culturelles et d’autres loisirs ; d’autres valeurs également sur la relecture des textes de fonctionnement du centre, notamment ceux portant sur la gestion des allocations financières dans le contexte LMD avec l’implication de toutes les institutions d’enseignement supérieur. Dr Amadou Ouane a saisi l’occasion pour exprimer sa gratitude et remerciements aux autorités de la transition pour leurs engagements et les efforts consentis dans la promotion et la valorisation de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, à travers une politique volontariste et affichée de l’amorce d’une déconcentration progressive du système universitaire sur l’ensemble du territoire national ; en témoigne la promulgation par le président de la transition, le 11 juillet dernier des trois textes de lois portant création des universités de Gao, Sikasso et Tombouctou. Et du secrétaire général d’annoncer les quelques activités programmées et réalisées au premier semestre 2022 qui ont porté essentiellement sur ; l’exploitation des résultats du rapport de l’étude institutionnelle portant sur la révision des textes de fonctionnement du CENOU ; la relecture en cours des textes relatifs à la gestion des bourses d’études et des aides sociales ; le suivi du processus d’approbation du manuel de procédures qui connait une avancée notable et la signature d’une convention entre le CENOU et SAMA Money pour l’instauration d’un système prêt étudiant dénommé « Avance pour bourse », qui permet désormais aux étudiants qui le souhaitent, d’obtenir une avance sur leurs allocations via SAMA Money.

A noter que quatre  points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette session : l’examen et l’adoption du procès-verbal de la 23ème session ordinaire du conseil d’administration, et de l’état d’exécution des recommandations ; l’évaluation et l’adoption du projet de rapport d’activités du 1ersemestre 2022 ; l’examen et l’adoption du projet de délibération portant réorganisation des structures internes du CENOU ; lors de ce conseil, il a été aussi question d’ examiner et en même temps procéder à l’adoption du projet de délibération portant révision du cadre organique du CENOU. Après l’épuisement des points inscrits à l’ordre du jour, les administrateurs se sont donnés rendez vous pour la prochaine session.

Alou Badra DOUMBIA

Mali : Deuil national de trois (03) jours pour saluer la mémoire des 42 soldats tombés à Tessit

Les autorités de transition au Mali ont annoncé mercredi un deuil national de trois jours après avoir confirmé la mort dimanche de 42 soldats maliens lors d’une attaque attribuée à des jihadistes dans le nord-est du pays, près des frontières du Burkina Faso et du Niger, un assaut au cours duquel l’armée a « neutralisé 37 terroristes ».

L’armée a « réagi vigoureusement à une attaque complexe et coordonnée » à Tessit au cours de laquelle elle a eu « 42 morts et 22 blessés » dans ses rangs, faisant aussi état de « 37 terroristes neutralisés » et plusieurs de leurs équipements, dont des véhicules, « abandonnés » lors de « plusieurs heures de combat », selon ce nouveau bilan publié par le gouvernement dans un communiqué transmis à l’AFP.

Le précédent bilan faisait état de 17 soldats et 4 civils tués.

Le gouvernement a évoqué une attaque dimanche « aux environs de 15H00 » GMT, menée « vraisemblablement (par) l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) » et « caractérisée par l’usage de drones, d’explosifs, de véhicules piégés ainsi que des tirs d’artillerie », reprenant des informations déjà annoncées lundi par l’armée.

« L’enregistrement » par l’armée d' »opérations clandestines de survol d’aéronefs indique sans équivoque que les terroristes ont bénéficié d’appuis majeurs, y compris d’expertises extérieures », ajoute le communiqué du gouvernement.

La présidence a annoncé un deuil national de trois jours à compter de jeudi, « en hommage aux victimes civiles et militaires lors de l’attaque terroriste perpétrée à Tessit », dans un communiqué distinct.

C’est le plus lourd bilan officiel pour l’armée malienne depuis la série d’attaques fin 2019-début 2020 par le groupe Etat islamique de camps militaires dans cette même région des trois frontières.

Cette attaque dimanche intervient alors que le Mali, qui a poussé vers la sortie le vieil allié français et ardemment relancé la coopération avec Moscou, fait depuis quelques semaines face à une résurgence d’assauts de la nébuleuse du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe).

Parmi les quatre civils tués, certains d’entre eux étaient des élus locaux, avaient déclaré à l’AFP des proches des victimes sous le couvert de l’anonymat.

– « Trois frontières » –

La zone de Tessit, située du côté malien de la zone dite des « trois frontières », dans une immense région rurale non contrôlée par l’Etat, est fréquemment le théâtre d’affrontements et d’attaques.

Les groupes armés affiliés à Al-Qaïda, rassemblés sous la houlette du GSIM, y combattent depuis 2020 le groupe EIGS, affilié à l’organisation EI.

Les jihadistes cherchent à prendre le contrôle de cette zone stratégique et aurifère.

L’armée malienne, installée dans un camp militaire à côté de la localité de Tessit, a également souvent été prise à partie dans cette région. En mars 2021, trente-trois soldats de la relève de Tessit avaient été tués dans une embuscade revendiquée par l’EIGS.

Dans cette zone parfois appelée le « Gourma malien » opèrent également des Casques bleus de la mission de l’ONU au Mali.

– Vague d’attaques en 2019-2020 –

La zone des « trois frontières » avait été le théâtre fin 2019-début 2020 de la série d’attaques la plus meurtrière qu’avaient connus les trois pays concernés depuis le déclenchement du conflit en 2012 dans le nord du Mali.

Plus d’une dizaine de camps isolés dans lesquels les soldats sahéliens étaient retranchés avaient été les cibles de l’EIGS selon un mode opératoire éprouvé: l’attaque éclair de combattants à motos. Des centaines de soldats avaient été tués.

Ces revers avaient poussé l’armée malienne, ainsi que les soldats nigériens et burkinabè, à se replier et se regrouper sur des places plus fortes.

Un sursaut militaire avait été annoncé en janvier 2020 lors d’un sommet franco-sahélien à Pau (sud-ouest de la France). L’EIGS avait été désigné « ennemi n°1 » et de nombreuses opérations, française et sahéliennes, avaient été menées aux trois frontières.

De nombreux chefs du groupe jihadiste ont été tués en 2020 et 2021, au premier chef desquels son fondateur Abou Walid Al-Sahraoui en août 2021. Mais, racontent plusieurs habitants et des experts, le groupe n’a pour autant jamais cessé de recruter et d’opérer.

Fin juillet, au moins 11 attaques coordonnées et portant la marque du GSIM ont frappé le territoire malien. L’une d’entre elle s’était déroulée à Kati, aux portes de Bamako et au coeur de l’appareil militaire malien.

SOURCE: AFP

Dr Badié Hima, Les intellectuels africains, et la lutte pour la démocratie, gouvernance…

Dr Badié Hima, a fait des études doctorales en philosophie morale et politique, précisément sur la théorie critique de l’École de Francfort. Depuis les années 1990, il est impliqué dans les luttes pour les libertés fondamentales en Afrique. A la suite de sa rencontre avec Fabien Eboussi Boulaga, il prend conscience de la contribution majeure de cet intellectuel premier niveau en Afrique.
Il revient dans cet entretien sur les urgences du moment.

MONDE DU TRAVAIL : Une nouvelle loi pour garantir la stabilité des employés

Le Conseil National de Transition (CNT) a procédé, jeudi 5 mai 2022, à l’examen et l’adoption de plusieurs projets de loi. Ce, dans le cadre de la session d’avril en cours.

Au cours de cette journée de travail marquée par la présence des ministres concernés, les conseillers nationaux de Transition ont examiné et adopté plusieurs projets de textes, notamment sur la santé, le travail, les mines. Ces textes ont été adoptés à l’unanimité.

Le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2021-016/PT-RM du 31 décembre 2021 portant modification de l’ordonnance n°2018-015/P-RM du 15 mars 2018 portant statut des fonctionnaires de la Police Nationale a été adopté à 103 voix pour, 01 voix contre et 01 voix d’abstention.

Au niveau de la santé, deux projets de loi ont été adoptés. Il s’agit du projet de loi relatif au Sang Humain et ses dérivés. Il a été initié par le ministre de la Santé et du Développement social et adopté par le Conseil des ministres en sa séance du 1er octobre 2021. Ce projet de loi vise, entre autres, à améliorer la disponibilité du sang humain et ses dérivés à l’échelle nationale à travers l’encadrement juridique des bonnes pratiques transfusionnelles ; clarifier les rôles de chaque acteur, à quelque niveau qu’il se trouve. Il vise également à pouvoir situer les responsabilités en cas de défaillance constatée dans le système transfusionnel national à travers l’institution de la traçabilité et de l’hémovigilance dans le secteur transfusionnel national. Le projet de loi a été adopté à 102 voix pour, zéro contre et zéro abstention. Le deuxième porte sur le projet de loi portant modification de l’ordonnance n°2019-011/P-RM du 27 mars 2019 portant création de l’Institut national de santé publique (Insp) qui a été adopté à 103 voix pour, zéro contre et trois abstentions.

Par ailleurs, le projet de loi portant modification de la loi n°092-020 du 23 septembre 1992 portant Code du Travail en République du Mali. L’adoption de ce projet de loi permettra d’accompagner l’élan patriotique des partenaires sociaux. Il permet aussi de garantir la stabilité des emplois et offre ainsi une opportunité aux employeurs de pouvoir conserver leurs employés, même en cas de crise sanitaire grave. Il a été adopté à 107 voix pour, zéro contre et 01 abstention.

Et enfin, le projet de loi portant création du fonds de réhabilitation et de fermeture de la Mine d’or de Yatela. Le fonds aura pour mission de financer la réalisation des travaux de réhabilitation et de fermeture sur le site minier de Yatela restant à exécuter après la prise d’effet de la cession. Il a été adopté à 102 voix pour, zéro contre et zéro abstention

Abdrahamane Baba Kouyaté

INTERPELLATION DU PM AU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION : Le Parlement transitoire malien entre responsabilité, médiocrité et opportunisme

Alors qu’on s’achemine vers la proposition d’un nouveau chronogramme de prolongation de la transition, après les 18 mois consommés, le Conseil National de transition s’est finalement réveillé en interpellant le chef du gouvernement afin qu’il s’explique devant la représentation nationale, sur l’état de mise en œuvre de son Plan d’Action Gouvernemental, PAG. Au cours de cet exercice hautement démocratique et républicain l’opinion nationale voir internationale a pu faire le distinguo entre les membres du CNT qui sont dignes de représenter le peuple malien, ceux qui sont présents à l’hémicycle par copinage sans le mériter et les opportunistes sans foi ni loi mus seulement par leurs intérêts sordides. Cette interpellation, faudrait le rappeler, a fini par convaincre les plus naïfs de l’incompétence, voire du manque de vision  du gouvernement à mener le bateau  des réformes à bon port afin d’aboutir au Mali Koura. Toutes les questions ont été bottées en touche et le PM s’était fourvoyé dans un art oratoire d’auto satisfaction. Pourquoi le CNT a-t-il attendu plus de 10 mois, alors que le pays souffre énormément, pour interpeller le chef du gouvernement ? Au regard de la piètre prestation du parlement transitoire faut-il désespérer de ce CNT ?

Après dix mois de discours enflammés, vindicatifs et populistes, le gouvernement dirigé par Choguel Kokala Maïga est désormais  dos au mur face aux différentes crises gravissimes qui secouent notre pays. Pour que le bateau de la transition ne chavire pas collectivement, le Conseil National de Transition s’est démarqué ou du moins s’est assumé en jouant sa partition, pour l’histoire. Il a interpelé le jeudi 21 avril 2022 le chef du gouvernement, Choguel K Maïga pour qu’il vienne dresser le bilan de 10 mois de gestion du gouvernement. La tribune du CNT, en tant qu’organe législatif de la transition est l’endroit approprié pour cela. Ses membres n’auraient aucune congratulation pour avoir eu l’initiative d’interpeller le PM, bien au contraire ils sont blâmables pour leur lenteur, surtout au moment où une frange importante des maliens crie leur ras-le-bol face aux sanctions qui pèsent lourdement sur la population.

Tard vaut mieux que jamais, dit-on, la belle initiative du CNT a été saluée par des nombreux observateurs qui estiment qu’une évaluation du chemin parcouru était devenue une nécessité pour la suite de la transition, car elle permettra de connaitre les erreurs et de les corriger. Cette interpellation était d’une importance capitale pour le peuple qui, à court d’informations sur les sujets brulants de l’heure, veut avoir des éléments d’appréciations relatifs aux choix politiques faits par les autorités et surtout leurs conséquences sur le quotidien des maliens. Le peuple se sentant abandonné par ses représentants, veut également connaitre qui sont ceux qui le représentent au CNT.

Il est clairement établi aujourd’hui qu’au sein du CNT il y a trois catégories de membres : il y a ceux qui y sont par mérites et qui sont à la fois conscients de leurs missions et capables de prendre leur responsabilité quel que soit la situation. Les honorables qui appartiennent à cette catégorie ne sont pas nombreux, mais ils peuvent donner du fil à retordre à n’importe quel ministre et premier ministre. Dans cette catégorie on peut citer entre autres Nouhoum Sarr, Amadou Maïga, Racky Talla Diarra, Sambou Diadié Fofana, Moussa Ag Acharatoumane ; pour ne citer que ceux-ci. Ces honorables comme d’autres qu’on pourrait oublier, ont joué pleinement leur rôle en posant les bonnes questions au PM et certains vont jusqu’à lui proposer d’accepter de se sacrifier en abandonnant le poste de PM après un bilan largement en deçà des attentes.

La deuxième catégorie des membres du CNT, est celle des médiocres. Ils ne sont bon à rien, n’apportent aucune valeur ajoutée, complaisants, et robotisés, ils ne sont prêts qu’à applaudir le prince du jour et à crier haro sur tous ceux qui ont une opinion contraire à celle du prince du jour. La plupart des membres du CNT relevant de cette catégorie, sont nommés sur la base de leurs relations avec ceux qui ont le dernier mot. Ils ne sont à l’hémicycle  juste pour des perdiemes de session et des indemnités de parlementaires.

Le troisième lot est composé d’opportunistes, des gens sans foi ni loi, des situationnistes, prêts à retourner la veste en fonction de leurs intérêts. Ces laudateurs zélés sont prêts à vendre leur âme au diable pour atteindre leurs objectifs sordides. Ce sont eux qui ont encensés le PM malgré le bilan en deçà des attentes, ce sont encore eux qui prennent leur bâton de pèlerin pour sillonner toutes les contrées du Mali en faisant la promotion du président de la transition qui ne serait ni demandeur ni preneur. Ce qui compte pour cette catégorie des membres du CNT c’est juste ce qu’ils pourraient avoir en termes de gain et d’opportunités, mais ils ne sont pas là pour le Mali.

En somme, un pays en crise multidimensionnelle comme le nôtre, doit être la priorité de tous. Car pour sortir de la crise, en plus d’avoir une grande capacité de résilience, il faut également des ressources humaines compétentes, expertes et aptes moralement. Les nations qui ont émergé sont celles qui ont façonné un bon citoyen.

Youssouf Sissoko

Edito : interpellation au CNT, Choguel a-t-il abandonné Assimi en plein vol ?

Devant le Conseil National de Transition, CNT, pour le grand oral sur son bilan à la tête du gouvernement, le Premier Ministre Choguel K Maïga, l’anti français et l’anti occidental était véritablement méconnaissable au CICB le jeudi 21 Avril 2022. Comme une sorte de prémonition sur son départ de la primature, il cherche aujourd’hui à se réconcilier avec ceux-là même qu’il a traité de tous les noms d’oiseaux de mauvais augure, à savoir la France, la MINUSMA, la CEDEOA, l’UEMOA. En bon homme politique il semble préparé son avenir et ne pas se laisser emporter par le vent du populisme et d’un patriotisme étriqué. Pour tout grand observateur ce changement de paradigme de la part du PM Choguel K. Maïga est le signe avant-coureur d’un divorce imminent entre lui et le Président de la Transition Assimi Goïta.  Pour ne pas être   persona non grata sur la scène internationale, il tente de se réconcilier avec la communauté internationale au grand dam du Colonel Président de la Transition, Assimi Goïta. Comme dans le Prince de Machiavel, en politique il n’y a pas de sentiment tout est question d’opportunité, le PM Choguel n’a d’autre choix que de se blanchir en enfonçant le jeune Colonel inexpérimenté et jusqu’auboutiste.

Sinon comment comprendre que c’est au moment où la rue ne désemplit pas de manifestants pour demander fondamentalement quatre choses, à savoir le retrait du Mali de la CEDEAO, la création d’une monnaie en tournant dos à l’UEMOA, le non renouvellement du mandat de la MINUSMA et enfin la rupture totale avec la France, que le PM Choguel K Maïga défend devant le CNT toutes ces organisations pourtant bannies par ses partisans. En effet, c’est contre toute attente que le PM a rejeté toutes les propositions faites par des manifestations pourtant sorties à l’appel du gouvernement et du CNT. Pour lui pas question de quitter la CEDEAO encore moins d’envisager la création d’une quelconque monnaie et d’ailleurs sur ce dernier sujet il pense qu’il est nécessaire de tirer toutes les leçons de l’échec du Franc malien. Quand au renouvellement du mandat de la MINUISMA, il se dit très favorable à cela et ne souhaite même pas qu’il y ait un grand chamboulement a-t-il laissé entendre. Pour ce qui concerne la France, le PM est d’accord pour une renégociation autour de l’accord de défense. Au regard de tout ce qui précède, le PM n’a-t-il pas lâché le Colonel Assimi Goïta, président de la transition en plein vol ? N’est-il pas en train de préparer son après primature ? Conscient qu’il ne connaitra jamais la paix et la tranquillité après les actes qu’il a posés étant premier ministre, Choguel K Maïga est aujourd’hui en campagne de séduction ou de réconciliation avec ses anciens suppliciers comme la France et les organisations sous régionales. La prochaine étape serait certainement la classe politique malienne et la société civile, qui sont  totalement en froid avec lui. Sachant bien que la vengeance est un plat qui se mange à froid, le PM Choguel qui n’est d’ailleurs pas blanc comme neige pourrait avoir des ennuis judiciaires à moyen et à long terme.

Après le passage du PM devant le CNT, le Colonel Assimi Goïta devrait tirer toutes les leçons du revirement à 180 degrés du PM et comprendre qu’en politique le jusqu’auboutisme ne paie pas et généralement il n’aboutit qu’au désastre. Aujourd’hui, à analyser de près, l’isolement diplomatique du Mali sur la scène internationale, les sanctions des organisations sous régionales et régionales, la brouille diplomatique avec l’occident ne faciliteront jamais l’atteinte des objectifs. Et rendra la réalisation du Mali Koura utopique.

Youssouf Sissoko