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MONDE DU TRAVAIL : Une nouvelle loi pour garantir la stabilité des employés

Le Conseil National de Transition (CNT) a procédé, jeudi 5 mai 2022, à l’examen et l’adoption de plusieurs projets de loi. Ce, dans le cadre de la session d’avril en cours.

Au cours de cette journée de travail marquée par la présence des ministres concernés, les conseillers nationaux de Transition ont examiné et adopté plusieurs projets de textes, notamment sur la santé, le travail, les mines. Ces textes ont été adoptés à l’unanimité.

Le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2021-016/PT-RM du 31 décembre 2021 portant modification de l’ordonnance n°2018-015/P-RM du 15 mars 2018 portant statut des fonctionnaires de la Police Nationale a été adopté à 103 voix pour, 01 voix contre et 01 voix d’abstention.

Au niveau de la santé, deux projets de loi ont été adoptés. Il s’agit du projet de loi relatif au Sang Humain et ses dérivés. Il a été initié par le ministre de la Santé et du Développement social et adopté par le Conseil des ministres en sa séance du 1er octobre 2021. Ce projet de loi vise, entre autres, à améliorer la disponibilité du sang humain et ses dérivés à l’échelle nationale à travers l’encadrement juridique des bonnes pratiques transfusionnelles ; clarifier les rôles de chaque acteur, à quelque niveau qu’il se trouve. Il vise également à pouvoir situer les responsabilités en cas de défaillance constatée dans le système transfusionnel national à travers l’institution de la traçabilité et de l’hémovigilance dans le secteur transfusionnel national. Le projet de loi a été adopté à 102 voix pour, zéro contre et zéro abstention. Le deuxième porte sur le projet de loi portant modification de l’ordonnance n°2019-011/P-RM du 27 mars 2019 portant création de l’Institut national de santé publique (Insp) qui a été adopté à 103 voix pour, zéro contre et trois abstentions.

Par ailleurs, le projet de loi portant modification de la loi n°092-020 du 23 septembre 1992 portant Code du Travail en République du Mali. L’adoption de ce projet de loi permettra d’accompagner l’élan patriotique des partenaires sociaux. Il permet aussi de garantir la stabilité des emplois et offre ainsi une opportunité aux employeurs de pouvoir conserver leurs employés, même en cas de crise sanitaire grave. Il a été adopté à 107 voix pour, zéro contre et 01 abstention.

Et enfin, le projet de loi portant création du fonds de réhabilitation et de fermeture de la Mine d’or de Yatela. Le fonds aura pour mission de financer la réalisation des travaux de réhabilitation et de fermeture sur le site minier de Yatela restant à exécuter après la prise d’effet de la cession. Il a été adopté à 102 voix pour, zéro contre et zéro abstention

Abdrahamane Baba Kouyaté

LE PAG EN EXAMEN AU CNT : Le verbiage de Choguel Kokalla

C’était attendu comme un événement politique phare de la transition, depuis la rectification intervenue en son sein, il y a bientôt un an, avec la nomination de Choguel Kokalla Maïga au poste de Premier ministre : l’examen devant le CNT du Plan d’actions gouvernemental (PAG) du Premier ministre, jeudi dernier. A la fin, ce fut une véritable évasion politico-médiatiquepour lui,comme il en est le champion. Choguel Kokalla Maïga, comme pour noyer le poisson dans l’eau, n’a rien dit au cours de son show médiatique. Chronique d’un camouflage ‘’médiatico-événementiel’’ sans nom !

Ce jeudi, au CNT, l’organe législatif de la transition, délocalisé au CICB, c’est un Choguel Kokalla Maïga non sûr de son fait qu’on a perçu à l’entame du show médiatique, débuté sous la forme d’un examen de passage au ton vif et direct sur des réalisations de son bilan de près d’un an d’exercice.

A l’image d’un Nouhoun Sarr, fort inspiré par l’enjeu de l’événement, qui n’a certainement pas  voulu que ce premier exercice d’appréciation de l’action gouvernementale apparaisse  comme une formalité banalisée, et qui a directement asséné les coups.Le PAG du Premier ministre, à l’exception notable des prouesses militaires vantées et fièrement portées par tous, dans sa réalisation effective, n’est pas en fait une grande réussite. Le ton de l’événement est ainsi donné et le décor planté.

Selon Nouhoun Sarr, qui continue d’ailleurs d’essuyer, sur les réseaux sociaux, les foudres des nervis, mis à contribution par l’interpellé, pour avoir osé, comme il l’a fait, décrié l’action gouvernementale portée par unChoguel Kokalla Maïga, au-delà d’un populisme pompeux, qui n’a pas réussi à engranger des résultats probants sur son plan d’actions gouvernemental.

Le Premier ministre de la transition, ainsi interpellé au vif sur ses actions, comme on le sait, à l’ordinaire, n’a pas dérogé à sa réputation de se complaire dans un rôle de victime expiatoire. Il en a l’habitude de cette victimisation, dès qu’il s’agit, pour lui, de jouer au camouflage savant et orchestré, dans le but de se donner du beau rôle et de faire porter les responsabilités des échecs sur les autres.

« C’est le contexte, dit-il en substance, difficile, fait d’agression politique, diplomatique et médiatique, qui frappe le pays, pour avoir choisi la voie de l’honneur, qui explique pourquoi l’action gouvernementale a peiné à démarrer ».

Dans ce jeu de victimisation, tout y est : la France, comme une rengaine, a tout fait pour comploter contre le Mali. La presse locale, elle, n’est pas non plus épargnée, d’autant qu’elle est accusée de pilonner dans ses manchettes le Premier ministre, pourtant dédié à la cause publique.

Le beau rôle lui revient, lui, Choguel Kokalla Maïga, qui est pourtant violemment dénoncé par de nombreux interpellateurs  d’avoir usé du clivage en opposant les Maliens à partir de ses attributs officiels, parce qu’il estime, lui-même, qu’il a pris le pari de la défense des intérêts du peuple malien. Ce qui lui vaut toutes sortes de diatribes.

Voilà le jeu d’un homme, celui du tape-à-l’œil,  qui sait bien qu’il n’y a pas beaucoup de choses à mettre sous la dent pour l’effectivité des actions réussies à son actif, depuis qu’il a été nommé au poste de Premier ministre, il y a bientôt un an.

La parfaite illustration de la fuite en avant du chef du gouvernement lors de ce premier choc avec les membres du CNTse résume sans doute par le silence, à la fois assourdissant et intolérable, qu’il a entretenu sur les délestages monstres qui empoisonnent en ces moments la vie des citoyens et des ménages.

Le contexte de ces coupures sauvages de courant, qui n’épargnent aucun quartier de la capitale, devait empêcher le Premier ministre de la transition, à cette occasion solennelle, de passer sous silence un tel phénomène. Ne serait-ce que pour démontrer qu’il est le Premier ministre du quotidien.

Hélas ! Il n’en a cure d’autant qu’il sait très bien qu’il chemine sur du sable mouvant, en parlant de ce secteur ô combien stratégique.

En s’y murant dans un tel silence sur les délestages, le Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maïga, a bien usé, comme il sait bien le faire, de la ruse pour endormir les consciences. Il le sait d’autant plus dommageable, pour sa prestation, déjà maigre sur les réalisations qu’il a réussies, à la tête du gouvernement, qu’il a du mal lui-même à se défaire des échos malsains des scandales de toutes sortes qui ont gangréné la gouvernance, pompeusement présentée, comme celle de la rupture, au début de sa prise de fonction à la Primature.

A l’évidence, à part tenter de frapper les esprits, en l’occurrence en promettant des actions phares à venir, le Premier ministre de la transition, lors de cette séance publique, n’a rien dit. Très peu convainquant sur son bilan, qui est resté des plus mitigés, à près d’une année d’exercice primatorial, Choguel Kokalla Maïga a été incapable de démontrer à la face du monde qu’il était cet homme visionnaire, dont on s’était pris à rêver, au moment où il annonçait en fanfare, à sa prise de fonction, qu’il pouvait bâtir le renouveau du pays.

Pour cela, le maître des lieux, le colonel Diaw, a réussi un pari politique de taille : celui de mettre à nu un homme prétendument  et abusivement annoncé, un peu trop vite,  commeune compétence avérée et intrinsèque, au plan moral et professionnel, dont l’action, menée à la tête du gouvernement, pourrait forger le destin du Mali.

Il n’en est rien : le Premier ministre de la transition, au finish de cet exercice, n’a fait qu’étaler ses incohérences dans la conduite de l’action publique, dans une fuite en avant qui lui sied,  tout en excellant dans des domaines, où on le sait d’ordinaire, capable de tirer son épingle du jeu, à savoir les fausses promesses, les illusions et les imputations aux autres pour les péchés commis.

C’est d’ailleurs là, sur ce terrain, qu’il faut apprécier ce passage du Premier ministre de la transition, devant le CNT, qui a permis au colonel Diaw, fin stratège qu’on n’imaginait pas,  qui a réussi, devant tous, de prouver que le Premier ministre de la transition a atteint ses limites.

Eh bien ! Ce n’est pas un Nouhoun Sarr, plus incisif et plus tranchant, lors de ce premier face-à-face avec le Premier ministre au CNT, qui dira le contraire.Lui qui ne cesse de se faire traiter de tous les noms d’oiseaux  par les nervis lourdement compensés pour la basse besogne  sur les réseaux sociaux,  pour n’avoir fait seulement que son travail. A savoir : assurer un contrôle efficace et rigoureux de l’action gouvernementale.

Oumar KONATE

Edito : interpellation au CNT, Choguel a-t-il abandonné Assimi en plein vol ?

Devant le Conseil National de Transition, CNT, pour le grand oral sur son bilan à la tête du gouvernement, le Premier Ministre Choguel K Maïga, l’anti français et l’anti occidental était véritablement méconnaissable au CICB le jeudi 21 Avril 2022. Comme une sorte de prémonition sur son départ de la primature, il cherche aujourd’hui à se réconcilier avec ceux-là même qu’il a traité de tous les noms d’oiseaux de mauvais augure, à savoir la France, la MINUSMA, la CEDEOA, l’UEMOA. En bon homme politique il semble préparé son avenir et ne pas se laisser emporter par le vent du populisme et d’un patriotisme étriqué. Pour tout grand observateur ce changement de paradigme de la part du PM Choguel K. Maïga est le signe avant-coureur d’un divorce imminent entre lui et le Président de la Transition Assimi Goïta.  Pour ne pas être   persona non grata sur la scène internationale, il tente de se réconcilier avec la communauté internationale au grand dam du Colonel Président de la Transition, Assimi Goïta. Comme dans le Prince de Machiavel, en politique il n’y a pas de sentiment tout est question d’opportunité, le PM Choguel n’a d’autre choix que de se blanchir en enfonçant le jeune Colonel inexpérimenté et jusqu’auboutiste.

Sinon comment comprendre que c’est au moment où la rue ne désemplit pas de manifestants pour demander fondamentalement quatre choses, à savoir le retrait du Mali de la CEDEAO, la création d’une monnaie en tournant dos à l’UEMOA, le non renouvellement du mandat de la MINUSMA et enfin la rupture totale avec la France, que le PM Choguel K Maïga défend devant le CNT toutes ces organisations pourtant bannies par ses partisans. En effet, c’est contre toute attente que le PM a rejeté toutes les propositions faites par des manifestations pourtant sorties à l’appel du gouvernement et du CNT. Pour lui pas question de quitter la CEDEAO encore moins d’envisager la création d’une quelconque monnaie et d’ailleurs sur ce dernier sujet il pense qu’il est nécessaire de tirer toutes les leçons de l’échec du Franc malien. Quand au renouvellement du mandat de la MINUISMA, il se dit très favorable à cela et ne souhaite même pas qu’il y ait un grand chamboulement a-t-il laissé entendre. Pour ce qui concerne la France, le PM est d’accord pour une renégociation autour de l’accord de défense. Au regard de tout ce qui précède, le PM n’a-t-il pas lâché le Colonel Assimi Goïta, président de la transition en plein vol ? N’est-il pas en train de préparer son après primature ? Conscient qu’il ne connaitra jamais la paix et la tranquillité après les actes qu’il a posés étant premier ministre, Choguel K Maïga est aujourd’hui en campagne de séduction ou de réconciliation avec ses anciens suppliciers comme la France et les organisations sous régionales. La prochaine étape serait certainement la classe politique malienne et la société civile, qui sont  totalement en froid avec lui. Sachant bien que la vengeance est un plat qui se mange à froid, le PM Choguel qui n’est d’ailleurs pas blanc comme neige pourrait avoir des ennuis judiciaires à moyen et à long terme.

Après le passage du PM devant le CNT, le Colonel Assimi Goïta devrait tirer toutes les leçons du revirement à 180 degrés du PM et comprendre qu’en politique le jusqu’auboutisme ne paie pas et généralement il n’aboutit qu’au désastre. Aujourd’hui, à analyser de près, l’isolement diplomatique du Mali sur la scène internationale, les sanctions des organisations sous régionales et régionales, la brouille diplomatique avec l’occident ne faciliteront jamais l’atteinte des objectifs. Et rendra la réalisation du Mali Koura utopique.

Youssouf Sissoko

Évaluation du PAG devant le CNT : Choguel se sauve sans la République

Comme annoncé la semaine dernière, le Premier ministre était devant le Conseil national de transition ce mercredi 21 avril. En cinq heures de débat, Choguel Kokalla Maïga s’est justifié sans convaincre. 

“Votre document à nous présenter ne correspond pas au format du PAG que vous nous avez présenté, ni dans le fond ni dans la forme”; “Vous êtes mieux dans le fauteuil d’activiste que celui de Premier ministre”, ont respectivement lancé Diarra Racky Talla et Nouhoum Sarr au PM.

Vêtu d’un boubou blanc, les yeux, profonds dans leurs orbites, laissaient entrevoir que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga avait mal dormi ces dernières 48 heures. Acculé sur les cinq axes du Programme d’actions gouvernemental (PAG) qu’il avait annoncé qualifiable et quantifiable, assorti d’un chronogramme détaillé et d’un budget chiffré à plus de 2 050 milliards F CFA, le chef du gouvernement, comme on pouvait s’y attendre, est tombé dans un bavardage, et même la poésie. Une diatribe verbale dont il est le seul à avoir le secret.

« En dehors de la Défense, de la Sécurité et des Affaires étrangères, aucun secteur ne s’est amélioré », a déploré Racky Talla. Et l’ex-ministre en charge de la Fonction publique d’ajouter qu’elle ne comprend pas que la fameuse conférence sociale annoncée n’ait toujours pas eu lieu, alors que le projet était ficelé quand elle était encore membre du gouvernement, sous Ibrahim Boubacar Keïta.

Le plus pertinent des intervenants reste certainement le jeune Nouhoum Sarr. Lui qui, sans détour, a martelé que le PAG du Dr Choguel Maïga n’a ni de lisibilité ni de visibilité. Pire, les 10 mois qu’il aura passés à la tête du gouvernement n’auront servi qu’à  faire la guerre à la Cedeao et à la France, a regretté Sarr.

Au lieu de présenter un bilan comme on le lui demande, Choguel a plutôt déroulé  un PAG actualisé et justifie ses égarements par une évolution de la situation qui l’a  poussé à changer de cap, à savoir la reconquête de la souveraineté nationale.

Plutôt que de répondre aux questions à lui posées, le Premier ministre a joué à la victimisation. Il a indiqué qu’on lui fait un procès d’intention en le traitant de ‘’clivant’’. Selon lui, c’est lors de sa rencontre avec les notabilités coutumières qu’il a prononcé une phrase qui lui a valu d’être qualifié de ‘’restaurateur’’. Sur le reste des questions, Choguel Kokalla a été plutôt dubitatif et imprécis. Il n’a répondu à presque aucune question. Le chef du gouvernement a même eu du mal à cacher son exaspération face à la pertinence du réquisitoire des membres du CNT. C’est ainsi que, coincé sur le sujet de l’achat des équipements militaires en cours, il n’a pas hésité une seconde à jeter le pavé dans le jardin des militaires. “Les Maliens n’ont pas besoin de savoir combien ont coûté les équipements militaires dans la mesure où ils sont là et les servent. Ces questions sont à poser aux militaires ”, s’est-il dédouané.

Son malaise l’a poussé parfois à perdre le contrôle de ses nerfs, surtout lorsqu’on lui a demandé de rendre le tablier. Il a répondu sur un ton qui frise l’agacement : « Si l’heure de partir arrive, je m’en irai la tête haute. » Et plus loin, il a indiqué à ceux qui sont pressés de le voir partir d’aller proposer le nom de son remplaçant au président de la transition.

Ensuite, le PM, en manque d’arguments devant l’insistance et la pertinence des questions, s’est réfugié derrière le nom du président de la Transition. “Le président nous a dit ; le président nous a instruit…” Telles sont les expressions fétiches qu’il a trouvées pour fuir les questions.

Pour sûr, Choguel Maïga, dans le creux de la vague, surfe sur des vagues sèches. Il s’est expliqué sans convaincre ni son auditoire ni l’opinion publique dans sa majorité.

En un mot, Choguel s’est sauvé sans la République.

Dieu veille!

Harber MAIGA

« Votre Programme d’Actions Gouvernementales, 8 mois après est périmé ! » | Nouhoum SARR n’a pas fait de cadeau au PM Choguel Maiga au CNT

Lors de l’interpellation du Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga, hier, jeudi 21 avril 2022 au Conseil national de transition (CNT), Nouhoum SARR, membre du CNT, a fustigé le Plan d’action du gouvernement adopté le 2 août 2021. Selon Nouhoum SARR, le Plan d’action du gouvernement, 8 mois après son adoption, est périmé. A cet effet, il a indiqué que le moment est venu de rectifier la rectification.

« M. le Premier Ministre, le 02 août 2021, vous avez présenté devant cette Assemblée, votre PAG, 8 mois après, ce plan est périmé et sans surprise pour les plus avisés dans notre pays. Vous n’avez réalisé que 30 %, soit 03 sur 10, une note de renvoi si nous sommes à l’école. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? De quoi avez manqué que la nation n’a pas mis à votre disposition ? », s’interroge-t-il.

Avant de signaler que l’un des axes prioritaires du PAG est l’amélioration de la bonne gouvernance. « Dites nous tout sur le scandale des logements sociaux. Que s’est-il passé à la CANAM ? Que s’est-il passé à la police au point d’amener mon grand frère Daoud (Nldr, ministre de la sécurité), à sortir de sa réserve légendaire et exiger une enquête ? », veut savoir Nouhoum SARR.

Selon lui, la refondation ne se fera pas par des incantations ou des déclarations fracassantes quelquefois ahurissantes ou même avilissantes. « Quelle vision construisez-vous pour la santé, la reprise du chemin de fer, la renaissance de l’école, et l’émergence de notre agriculture ? La période de transition est une période de conception de vision et de retour à la vie normale. Il serait inadmissible qu’à la fin de la transition, on dise à notre peuple que nous avons été incapables de lui offrir un plateau technique à même d’en finir avec les évacuations sanitaires aux frais de l’Etat comme l’a fait le Niger », a-t-il dit.

L’orateur a fait savoir qu’il est évident que le gouvernement regorge d’hommes et de femmes compétents et honnêtes, mais il y a aussi des affairistes qu’il convient de rappeler à l’ordre avant la reddition de comptes. « M. le Premier Ministre, votre gouvernement s’est engagé à confectionner les cartes d’identité biométriques qui feront d’office de carte d’électeur.

Dites-nous les contours de ce nouveau dispositif. Car nous savons que c’est un projet qui attire toute notre attention de par le passé et avait suscité des guéguerres entre deux groupes d’hommes d’affaire maliens.

Nous continuerons à investiguer pour que tout se passe dans les règles de l’art. M. le Premier Ministre, le moment est venu de vous arrêter et de jeter un regard rétrospectif sur vos 10 mois à la tête du Gouvernement.

Êtes-vous fier de votre bilan ? Le moment est venu de rectifier la rectification avant qu’on s’embourbe», a-t-il conclu.

Aguibou Sogodogo

Construction d’une bibliothèque au groupe scolaire de Tieguena : Le cri du cœur de la présidente de 3M Consulting

Dans le but de favoriser une éducation de qualité dans le pays, l’organisation M3 Consulting a organisé un dîner Gala titré « Education first » (éducation d’abord). L’événement  a été parrainé par Fousseynou Ouattara, président du Corema, membre du Conseil national de la Transition (CNT). C’était ce vendredi 18 mars, à l’hôtel Salam.

L’initiatrice,  Kadiatou Sylla, a d’abord dédié ce dîner Gala pour rendre un vibrant hommage à feu Adam Thiam, journaliste et homme de lettres. Une minute de silence, des projections de vidéos du défunt et des témoignages ont été des temps forts de l’événement.

Quoi de plus important que de donner une éducation de qualité aux enfants du Mali à travers un espace dédié à cela.

En principe, selon Kadiatou Sylla, présidente  de M3 Consulting, ce dîner a pour but de faire une  levée de fonds pour la construction d’une bibliothèque au groupe scolaire de Tieguena, dans la commune rurale de Baguinéda. D’après l’initiatrice, plus de mille trois cents 1300 élèves sont en manque d’outils d’apprentissage dans ladite école. A cet effet, l’ambition de la présidente de 3M Consulting est d’offrir aux élèves un espace adéquat, afin qu’ils bénéficient d’une éducation de qualité. « A travers cette bibliothèque, nous contribueront certainement à leur épanouissement intellectuel », a-t-elle espéré. Et d’ajouter qu’il s’agit de susciter le goût de la lecture chez les enfants en milieu scolaire. Contribuer à booster l’émergence de la culture littéraire dans le pays.

Pour ce faire, Kadiatou Sylla lance un cri du cœur aux bonnes volontés de contribuer, afin de concrétiser la construction de cette précieuse infrastructure qui, d’après elle, servira à donner un repère aux enfants.

La présidente de M3 Consulting est soucieuse des maux et défis dont souffre l’éducation malienne, notamment la baisse de niveau. Raison pour laquelle  elle tâche d’apporter sa pierre à l’édification du Mali nouveau. Cela, en apportant des solutions concrètes pour contribuer à la réhabilitation de l’éducation dans le pays. A cet effet, plusieurs autres activités littéraires ont été menées par Kadiatou Sylla, dont le Salon du livre et des auteurs, les Journées littéraires.

Représentant du ministère de l’Education nationale, Oumar Nientao a exprimé l’intérêt qu’accorde son département à l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’éducation. A ses yeux, une école sans bibliothèque ne garantit point une éducation de qualité. Il a ainsi formulé des vœux pour la réalisation de cette bibliothèque. Avant d’appeler les acteurs de l’éducation à la mise en valeur et au renforcement des structures éducatives. Cela, afin de favoriser une éducation plus performante, gage du développement de toute nation.

Les participants à ce dîner ont contribué à hauteur de plus d’un million quatorze mille francs CFA. L’éclat de la cérémonie a été également rehaussé par la présence de plusieurs personnalités dont l’ancien Premier ministre Moussa Mara, et des prestations d’artistes.

Jiadata MAIGA

 

CREATION DE L’ASSOCIATION  »SEGOU GNETA » : Qui veut vendre des illusions à Malick Diaw ?

Samedi dernier, a eu lieu à Ségou un événement digne d’un spectacle de Kotèba. L’opinion était surprise de voir des hommes politiques se retrouver au sein d’une association dite apolitique, dénommée « Ségou Gnèta « .

Adama Sangaré, maire du district, vice-président de l’Adema,  Dramane Dembélé, président de Ardema, Abidine Koumaré, démissionnaire de l’Asma, Me Mountaga Tall,  président du Cnid, entre autres, sont les fondateurs de cette nouvelle plateforme qui, selon les indiscrétions, devrait porter la candidature d’un potentiel candidat des autorités de la transition. Mieux, ces sources estiment que ces ténors politiques que tout divise devraient vendre cette illusion au puissant président du Conseil national de transition, le colonel Malick Diaw.

Ségou Gnèta se voudrait un mouvement associatif à l’image du Mouvement Citoyen, et devrait ratisser large sur le plan national pour assurer une victoire électorale, comme en 2002 pour ATT.

Comme pour dire que le ridicule ne tue pas dans ce pays. En effet, aucun des initiateurs de cette plateforme ne pèse pas le poids d’une mouche sur le plan politique. Ce, même mis en ensemble. A titre d’exemple, aux dernières législatives, ils ont formé une liste battue à plate couture dans la circonscription électorale de Ségou.

Alors question: que vaut cette association incolore et inodore ? À qui veulent-ils vendre des illusions?

Surtout lorsqu’on sait qu’une somme de faiblesses ne saurait être une force.

Dieu veille !

Harber Maïga