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Stade du 26 mars: Mossa Ag Attaher doit mieux s’expliquer !

Le Match Mali contre Zambie dans le cadre de la journée FIFA ; n’a pu être joué le lundi 26 Septembre 2022 à cause d’une grande pluie qui s’est abattue sur la capitale Bamako dans la soirée, rendant impraticable le Stade qui a été rénové à coup de milliards, il y a juste quelques mois. Après la suspension de ce match pour cause de pluie, des interrogations resurgissent sur la qualité et le coût des travaux de rénovation.

Le match des Aigle contre les Chipolopolo de la Zambie comptant pour la journée FIFA n’a pas été joué après une grande pluie qui a arrosé Bamako. Les eaux de pluie ont rempli le stade du 26 Mars rendant le rectangle vert impraticable au point ou les arbitres de la rencontre ont suspendu le match entre les deux équipes. Une suspension qui passe très mal au sein de l’opinion malienne. C’est la première fois durant cette transition que la qualité d’une infrastructure, de surcroît inauguré en grand pompe par le Président Colonel Assimi Goïta, est contestée par les populations. « Le stade du 26 mars flambant neuf répond aux normes internationales », avait écrit le président de la transition, le Colonel Assimi Goita sur le compte Twitter de la présidence de la République appelant à la sauvegarde « du joyau du patrimoine sportif malien » après l’inauguration.

Au regard du cout des travaux de rénovation qui avait soulevé des doutes lors du lancement, cette pluie vient relancer les débats sur la qualité des travaux qui ont été effectués mais surtout la faramineuse somme de 7 milliards qui a été déboursée pour la réalisation.

Dans un communiqué, le ministre de la jeunesse et des sports, charge de l’instruction civique et de la construction citoyenne, Mossa Ag Attaher a tenté d’expliquer ce qui s’est réellement passé. Selon lui, au Stade du 26 Mars où se tenait « le deuxième match, prévu le 26 septembre a connu des perturbations à partir de la 16ème minute suite à une pluie diluvienne qui s’est abattue sur le stade et une bonne partie de la capitale ». C’est à la suite de cette pluie que « l’arbitre principal a décidé d’interrompre momentanément le match en attendant de meilleures conditions pour la reprise. Au retour des équipes sur le terrain, n’étant pas satisfait de la présence d’eau sur la pelouse, l’arbitre a décidé d’arrêter définitivement la partie pour des raisons que lui seul pourrait expliquer ».

A entendre le ministre Ag Attaher, le temps pris pour le drainage des eaux de la forte pluie est lié à la conjugaison de plusieurs facteurs. Le ministre des sports explique cette situation par le fait que la pelouse n’était pas couverte ; et que, les précipitations pluvieuses ont créé un sol suffisamment gorgé d’eau, dont la capacité d’absorption était réduite. Poursuivant son explication, il souligne que le stade du 26 Mars a accueilli ces deniers jours plusieurs compétitions entre autres le match retour des U23, les deux matchs de club (Djoliba et AS Réal) et les séances d’entrainement liées à ces matchs.

Des explications qui sont très loin de convaincre l’opinion. Sur les réseaux sociaux, la suspension de ce match a fait couler beaucoup d’encre et de salive. ET c’est là que le ministre s’est piégé en tentant de donner des explications sur les travaux. Dans le communiqué, il a précisé que les travaux de réhabilitation du Stade du 26 Mars ont concerné un vaste chantier qui couvre plusieurs aspects, dont la pelouse disposant d’un système de drainage d’eau et équipée de plusieurs types d’aspirateurs, ne représente qu’une unité de l’ensemble des travaux. Sauf que les aspirateurs n’ont pas fonctionné comme il le faut et l’on a vu comment les mousses ont été utilisés pour essayer d’aspirer l’eau. Ce qui a poussé beaucoup de maliens à s’interroger sur la qualité des aspirateurs placés au stade du 26 Mars.

Comparaison suspicieuse et erronées

Par ailleurs, le ministre Mossa Ag Attaher s’est livré à une suite de littérature et de comparaison qui laissé croire qu’il y aurait anguis sous roche. « En Afrique comme partout dans le monde, nous avons connu des reports et des annulations de matchs dus à des pluies diluviennes ou des tornades. Faudrait-il rappeler que la CAN initialement prévue en juin 2023 a été reportée par la CAF à cause des risques de perturbations liées aux fortes pluies pendant cette période de l’année ? Sur d’autres continents les mêmes rasions ont prévalu pour annuler ou reporter des matchs », tente-il de convaincre ; et prenant argument, sur le fait que le Stade du 26 Mars ait été homologué par la CAF et la FIFA après plusieurs missions d’inspection suite à sa rénovation permettant depuis la tenue de match internationaux à domicile.

Certes, ce stade est homologué, mais la qualité des ouvrages pose problème. Et si les aspirateurs n’ont presque pas joué leur rôle, l’inquiétude est justement à ce niveau.

Pour finir le ministre – qui a convaincu le maliens que cette situation n’a rien d’étrange et que cela se passe partout en Afrique – « rassure que des dispositions seront prises pour permettre aux sportifs de pratiquer leurs activités dans les meilleures conditions ». Si les travaux sont bien faits selon ses explications, certains observateurs se demandent déjà sur ce que le ministre compte faire encore ? Y aurait-il des travaux de rénovation bis, pour essayer de corriger les graves manquements révélés lors de ce match ? En tout cas, M Mossa Ag Attaher doit, une fois encore, fournir des explications bien claires sur l’utilisation des 7 milliards de FCFA pour la rénovation s’il veut être pris au sérieux par les Maliens.

Binadjan Doumbia

LA FRANCE-AFRIQUE MENACÉE : Les risques de propagation du virus malien sont très élevés

Depuis la fin de la 2e guerre mondiale, la France se charge de maintenir l’Afrique francophone sous sa domination à travers la doctrine et les pratiques néocoloniales de la France-Afrique. Il s’agit ici de la version française de la stratégie occidentale de maintien des « pays sous-développés » dans la pauvreté au bénéfice de la prospérité des puissances impérialistes. Ce qui explique la farouche opposition à toute volonté de souveraineté des ex-colonies françaises avec son lot de coups d’Etat et d’assassinats des dirigeants patriotes africains. Au Mali, on est en voie d’exorciser ce mal colonial et néocolonial. Malgré les pressions, les menaces, les brimades, les injures…, le virus malien menace de se propager à tout le continent.

Doctrine politique de déconnexion à travers sa volonté de souveraineté politique, militaire et sécuritaire, économique et culturelle ; refus du processus déguisé de partition de notre pays ; partenariat avec la Russie… Autant d’actes de souveraineté posés par les autorités de la transition au Mali et qui sont jugés inadmissibles par les puissances occidentales, notamment la France et les Etats-Unis. Ce qui ne surprend guère puisque le principe fondamental de l’impérialisme néolibéral est de ne jamais admettre une puissance concurrente dans son champ d’influence, encore moins laisser un peuple insoumis se débarrasser du joug de l’infamante domination extérieure.

Dans son livre «Qui mène le monde», l’Américain Noam Chomsky écrit : «Les principes généraux que nous aborderons ici s’appliquent néanmoins aux autres grandes puissances ainsi qu’à nombre de pays…». Il existe ainsi une version standard communément admise et que l’on retrouve chez les universitaires, dans les déclarations du gouvernement et dans le discours public. Celle-ci soutient que la première vocation des gouvernements est de nature sécuritaire et que la menace soviétique constituait le souci primordial des USA et de leurs alliés après 1945. On peut analyser cette doctrine sous différents angles, mais une question évidente demeure : Qu’est-il arrivé après la disparition de cette menace soviétique en 1989 ? Rien n’a changé !

Si l’histoire se révèle riche et complexe, quelques thèmes récurrents y jouent un rôle prépondérant. L’un d’eux a fait l’objet d’une formulation claire lors d’une conférence de l’hémisphère occidental sous l’égide des USA au Mexique en 1945. A cette occasion, Washington a imposé « une Charte économique des Amériques» visant à éradiquer le nationalisme économique «sous toutes ses formes». Et cela à une exception près : les Etats-Unis, dont l’économie dépend massivement des aides du gouvernement !

 

Quand les intérêts des investisseurs occidentaux priment sur le bien-être des populations spoliées de leurs richesses

L’élimination du nationalisme économique dans les autres pays entrait directement en conflit avec la position alors prédominante en Amérique latine et décrite par les membres du Département d’Etat comme la philosophie du «nouveau nationalisme » qui adopte « des politiques visant à instaurer une meilleure répartition des richesses et à élever le niveau de vie des masses». Ainsi, comme l’ont ajouté des analystes des politiques américaines, «aux yeux des Latinos américains, la première bénéficiaire de l’exploitation des ressources d’un pays doit être la population de ce pays».

Ce qui est inadmissible. Et cela d’autant plus qu’aux yeux de Washington, par exemple, «les premiers bénéficiaires» doivent être les investisseurs américains ; l’Amérique latine se contentant de remplir son rôle d’auxiliaire». Comme l’ont clairement démontré les administrations Truman et Eisenhower, les pays de l’Amérique latine n’étaient pas censés entreprendre «un développement industriel excessif» susceptible de porter atteinte aux intérêts de l’Oncle Sam. Ainsi, le Brésil était par exemple autorisé à produire de l’acier de piètre qualité afin de ne pas concurrencer les entreprises américaines…

Le néocolonialisme occidental se caractérise de nos jours par les cinq monopoles de l’impérialisme libéral, à savoir le contrôle des technologies de pointe, de l’accès aux ressources naturelles de la planète, du système monétaire et financier intégré à l’échelle mondiale, des systèmes de communication et d’information, des armements de destruction massive. Sur ces cinq monopoles, le Mali ne peut agir que sur une seule : l’accès aux matières premières ! Sur ce plan, au-delà de toute espérance, notre pays est bien doté.

Et ce sont les immenses ressources naturelles qui expliquent le complot international pour dépecer le Mali en plusieurs micros états taillables et corvéables entre les mains des multinationales occidentales. Mais, la mobilisation générale du peuple derrière les autorités en place a pour le moment permis de tenir en échec ce plan machiavélique. Ces derniers mois, les Maliens n’ont cessé de démontrer qu’on peut résister à la France et mieux se porter. Ce qui leur vaut aujourd’hui l’admiration des Africains, notamment des jeunes de plus en plus décomplexés.

Ce qui ouvre la perspective de libération de l’Afrique des serres de l’impérialisme. La France est un maillon essentiel de la chaîne impérialiste. Mais, elle n’est ni la chaîne, ni le maillon fort du néolibéralisme impérialiste. Cette démonstration de force du Mali ne sera jamais acceptée par la meute de conquête néocoloniale que le monde entier a vue en action au Congo, en Irak, en Libye, en Syrie, etc.

Et cela d’autant plus que la résistance du peuple insoumis du Mali est un danger pour le système de domination néocoloniale de la France, de tous ces « pays riches » dont la puissance se construit à partir de la spoliation des ressources des « pays pauvres ». L’Hexagone, en tant que maillon de la chaîne impérialiste néolibérale, sera toujours soutenu par la meute guerrière de l’OTAN dans son opposition à toute puissance concurrente et, par extension, à tout peuple insoumis.

L’alliance militaire avec la Russie est le crime de trop du pouvoir malien qui sera combattu par tous les moyens pour empêcher la propagation du virus anti-impérialiste qu’il représente désormais. Si un jour il arrive à nous Maliens et Africains de nous laisser berner par les paroles mielleuses impérialistes, alors nous nous abuserons !

Diatrou Diakité

Commission scientifique d’Espoir Mali Koura (EMK)

CMC : Ba Kissima Sylla prend officiellement les commandes

Elu président du Conseil malien des chargeurs (CMC) en juillet dernier, Ba Kissima Sylla a pris fonction lundi dernier (29 août 2022) lors d’une cérémonie officielle de passation.

Supervisée par deux inspecteurs, respectivement du ministère des Transports et des Infrastructures et de celui de l’Economie et des Finances, cette passation a enregistré la présence des membres du Collège transitoire sortant ainsi que les membres de la nouvelle direction. Dans leurs différentes interventions, les responsables du CMC ont tour à tour manifesté leur satisfaction et leur reconnaissance aux plus hautes autorités, notamment au ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, dont le leadership et l’équité ont permis d’organiser cette élection dans la paix et la convivialité.

«Nous remercions le ministre des transports dont l’engament et la neutralité ont permis d’organiser cette élection dans la convivialité», a ainsi reconnu le président élu à l’issue du vote, Ba Kissima Sylla. Il a une fois de plus sollicité le soutien et l’accompagnement des autorités. A noter que ce processus électoral a été conduit par un Collège transitoire présidé par Souleymane Baba Traoré.

Il est également prévu l’installation des membres du Bureau du CMC dans les jours à venir. Un événement qui sera présidé par le ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko.

Oumar Alpha

Hydroma : un homme à la main magique : «L’hydrogène est une source d’énergie considérable pour le futur, et l’Afrique aura sa part à jouer dans la transition écologique» disait Aliou Boubacar Diallo

«Hydrogène naturel ». Ce terme ne vous est peut-être pas familier mais, pour certains chercheurs, ce pourrait être l’une des sources d’énergie du futur. Peu cher à exploiter, il a aussi l’avantage d’être non polluant. Si les pays développés commencent à peine à s’intéresser à ce trésor écologique présent dans les sols, au Mali, un homme investit dans ce secteur depuis une dizaine d’années. Recherche scientifique, exploration, transformation de l’hydrogène naturel en énergie… La société Hydroma de l’homme d’affaires malien Aliou Boubacar Diallo fait figure de pionnière au niveau mondial.

« Lorsque nous avons découvert l’hydrogène naturel, beaucoup disaient que cela ne servait pas à grand-chose. J’ai fait appel à des sociétés pour voir s’il était possible d’en faire de l’électricité. Nous avons réussi les tests de production avec une unité pilote installée en 2012, raconte Aliou Boubacar Diallo. Puis, pendant sept ans, nous avons réussi à produire de l’électricité décarbonée qui alimente les places publiques, les salles de prière et le domicile du chef de village de Bourakébougou, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Bamako. »

Un homme à la main magique

Aliou Boubacar Diallo s’est aussi tournée vers l’hydrogène vert, fabriqué à partir d’eau et d’électricité issue d’énergies renouvelables. L’homme d’affaires en est sûr, « l’hydrogène est une source d’énergie considérable pour le futur, et l’Afrique aura sa part à jouer dans la transition écologique ».

Pour ce qui est des affaires, Aliou Boubacar Diallo a du flair et à la main magique. Il est considéré comme l’un des hommes les plus riches du Mali, mais élude avec courtoisie les questions sur le montant de sa fortune. S’il glisse simplement qu’Hydroma vaut « quelques milliards de dollars », Aliou Boubacar Diallo parle volontiers de ses origines modestes. Né en novembre 1959 à Kayes, dans l’ouest du Mali, il est le deuxième d’une fratrie de 19 enfants.

Son père cheminot était polygame. Après l’obtention de son baccalauréat, il décroche une bourse d’études et s’envole pour la Tunisie en 1979. Puis, en 1982, il se rend en Picardie, en France, pour une maîtrise en économie et gestion financière avant un troisième cycle dans la finance.

C’est à travers le rachat de la dette que j’ai fait mes premiers milliards

Après ses études, l’homme d’affaires crée une société d’import-export et se lance dans le rachat de dettes des pays africains. « La première dette que j’ai rachetée était celle du Mali auprès de la Barclays banque en 1990. Puis j’ai racheté celles de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, etc. À l’époque, nous étions quasiment seuls sur le marché. Nous participions à des réunions de la Banque mondiale et d’autres institutions internationales. C’est à travers le rachat de la dette que j’ai fait mes premiers milliards », se souvient-il.

Pour le businessman, ce marché était sûr : « C’était plus sûr de travailler sur les risques souverains que sur les dettes privées. La continuité de l’État garantit une certaine sécurité. De plus, les remboursements peuvent se faire via des compensations fiscales ou douanières, ce qui était bénéfique dans le cadre de ma société d’import-export ». C’est ainsi que, malgré le coup d’État qui renverse Moussa Traoré en 1991, le Mali s’acquitte de sa dette auprès de lui.

Yattara Ibrahim

Les derniers militaires de l’opération Barkhane, présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger [COMMUNIQUÉ]

Ce jour, les derniers militaires de l’opération Barkhane présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger.
Ils provenaient de la plateforme opérationnelle désert de Gao, désormais transférée aux Forces armées Maliennes.

COMMUNIQUÉ DE L’ÉTAT-MAJOR DES ARMÉES FRANÇAISES

Les derniers soldats français de l’opération «Barkhane» ont quitté le territoire malien

Ces soldats ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger, a fait savoir l’état-major français. Après neuf ans de présence militaire, la France a été poussée vers la sortie par la junte malienne.

Les derniers soldats français de l’opération « Barkhane », présents au Mali depuis neuf ans, ont quitté le pays, a fait savoir, lundi 15 août, l’état-major français dans un communiqué.

« Ce jour, les derniers militaires de l’opération “Barkhane”, présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Ils provenaient de la plate-forme opérationnelle déserte de Gao, désormais transférée aux forces armées maliennes », a souligné l’état-major.

Après neuf ans de présence, « [la force “Barkhane”] s’est réarticulée hors du pays en moins de six mois », a commenté le ministère des armées. « Ce défi militaire logistique majeur a été relevé, en bon ordre et en sécurité, ainsi qu’en totale transparence et en coordination avec l’ensemble des partenaires. » Les Français avaient transféré, ces six derniers mois, toutes leurs emprises à l’armée malienne, dont la dernière, à Gao, au nord du pays, lundi.

La France a dû sortir du Mali quelque 4 000 conteneurs et un millier de véhicules, dont des centaines de blindés, alors que le Sahel connaît une flambée de violences, que le groupe paramilitaire russe Wagner, nouvel allié de Bamako, peine à endiguer.

Présence militaire au Sahel divisée par deux

Dimanche, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté à Gao, dans le nord du Mali, pour réclamer le départ de la force militaire française « Barkhane », ont fait savoir des organisateurs et des élus locaux à l’Agence France-Presse (AFP). « Nous donnons à compter de ce jour, dimanche 14 août, un ultimatum de soixante-douze heures pour le départ définitif de “Barkhane” », avaient déclaré des manifestants, se présentant comme « les forces vives » de Gao, ville en proie aux violences djihadistes.

« La France reste engagée au Sahel, dans le golfe de Guinée et la région du lac Tchad avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme », a précisé l’Elysée dans un autre communiqué.

La présence militaire au Sahel sera divisée par deux d’ici à la fin de l’année, passant à 2 500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d’une base aérienne à Niamey et l’appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne. Le Tchad continuera à héberger une emprise française à N’Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabée.

Cinquante-neuf militaires français morts au Sahel

Les rapports entre la junte au pouvoir à Bamako et Paris, ancienne puissance coloniale, se sont brutalement dégradés ces derniers mois, poussant les deux pays à la rupture après neuf ans de présence française ininterrompue pour lutter contre les djihadistes (opérations « Serval » puis « Barkhane »). La France a été poussée vers la sortie par les autorités militaires maliennes, six mois après l’arrivée des paramilitaires du Groupe Wagner.

Le 17 février dernier, constatant que « les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies pour rester engagée au Mali », la France avait ainsi décidé de réorganiser le dispositif de l’opération « Barkhane » « en dehors du territoire malien », a rappelé l’Elysée lundi.

Plus de 2 000 civils ont été tués au Mali, Niger et Burkina Faso depuis le début de l’année, soit déjà plus que les 2 021 recensés pour toute l’année 2021, selon les calculs de l’AFP à partir d’une compilation de l’ONG spécialisée Acled. En neuf ans de présence au Sahel, l’armée française a perdu 59 militaires.

Le Monde avec AFP

MALI-GUINÉE : Le rossignol Salif Kéita reprend le flambeau de la réunification des peuples malien et guinéen

Le lundi 1er août 2022, le rossignol de la musique mandingue a été reçu en audience par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Salif Kéita était venu surtout solliciter l’accompagnement institutionnel d’un projet qui lui tient à cœur : la réunification des peuples malien et guinéen séparés par les colons ! Et les choses semblent évoluer dans le bon sens puisque, la semaine dernière, une forte délégation ministérielle malienne a séjourné à Conakry pour non seulement remercier la Guinée pour son soutien inestimable pendant l’embargo de la Cédéao, mais aussi et surtout réchauffer de vieux projets d’intégration.

«La Guinée et le Mali sont un même pays qui a été divisé par la seule volonté du colonisateur», a déclaré la star de la musique mandingue et membre du Conseil national de la Transition (CNT), Salif Kéita, lors de l’audience que lui a accordée le Premier ministre le 1er août 2022. Se positionnant désormais en ambassadeur de la réunification des deux peuples, il a sollicité l’accompagnement du chef du gouvernement de la Transition pour parachever la fédération qui unirait la Guinée et le Mali.

«Le Mali et la Guinée sont un même peuple et c’est ce que les premiers dirigeants, Modibo Kéita et Ahmed Sékou Touré, avaient compris. C’est pourquoi ils avaient déjà entamé le processus de fédération», a-t-il rappelé. Le Premier ministre a félicité son hôte pour l’initiative en lui promettant l’accompagnement des plus hautes autorités du pays. Et Dr Choguel Kokalla Maïga a assuré l’artiste que son projet sera transmis au président de la Transition. Et pour lancer le processus d’intégration, le rossignol du Mandé envisage d’organiser une semaine artistique et culturelle à Kourémalé (frontière géographique entre les deux pays) pour consacrer l’union des peuples par les arts et la culture avant les actes politiques refondateurs.

Et visiblement les décideurs politiques sont dans la même dynamique que l’artiste puisqu’une forte délégation ministérielle (5 ministres conduits par Abdoulaye Diop des Affaires étrangères) a séjourné la semaine dernière à Conakry dans «un élan panafricaniste». Elle était porteuse d’un message du président Assimi Goïta à son frère Mamady Doumbouya.

Jeudi dernier (4 août 2022), cette visite a donné lieu à un conseil des ministres spécial au Palais Mohammed V. Autour de la table de l’intégration, Maliens et Guinéens ont décidé de renforcer les corridors ferroviaires et routiers entre les deux États. «Nous avons été agréablement surpris par cette initiative du président de la Transition guinéenne de nous convier à cette session spéciale du conseil des ministres de la République de Guinée. Ce geste est le témoignage de l’engagement panafricain du président Doumbouya comme du président Goïta. C’est un geste d’union, d’unité et de solidarité. Nous sommes convaincus que les peuples malien et guinéen comprennent exactement la portée de cet événement», s’est réjoui M. Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale qui conduisait la délégation malienne.

Ce séjour était aussi une visite de reconnaissance à l’égard des autorités et du peuple guinéens qui ont bravé toutes les menaces et intimidations pour soutenir le Mali pendant les sanctions imposées par la Cédéao et l’Uémoa le 9 janvier et finalement levées le 4 juin 2022.

«La Guinée a fait preuve d’une solidarité remarquable à notre endroit. Donc c’est un message d’espoir à l’endroit de nos populations que nous devons continuer à travailler pour renforcer notre coopération et pour renforcer l’intégration entre nos deux pays», a assuré M. Diop.

«Le Chef de l’État a demandé aux ministres guinéens et maliens de se mettre ensemble et de travailler sur trois axes : économique, social et politique dans le bien-être de nos deux populations. Le Président a également insisté sur le fait que les deux États devraient se mettre ensemble pour trouver les voies et moyens en matière d’infrastructures et de voies ferrées», a pour sa part déclaré Bernard Goumou, Premier ministre par intérim de la Transition de la Guinée.

A la suite cette mission ministérielle, une délégation guinéenne a été reçue au ministère de l’Économie et des Finances vendredi dernier, 5 août 2022. Elle était venue approfondir les discussions afin de matérialiser les volontés politiques des chefs d’Etat du Mali et de la Guinée dans le cadre du renforcement de la coopération, notamment dans les domaines portuaires, routiers, sécuritaires et douaniers.

Ainsi, les deux pays ont décidé de matérialiser certains projets liés aux infrastructures routières et ferroviaires en vue d’augmenter les volumes des échanges économiques entre la Guinée et le Mali. Il faut rappeler que ces deux pays vivent en ce moment une période de transition politique suite aux coups d’Etat contre les présidents Ibrahim Boubacar Kéita (paix à son âme) le 18 août 2020 et contre Alpha Condé le 5 septembre 2021.

Kader Toé

Expulsion de Olivier SALGADO du Mali: le Porte-parole de la MINUSMA a 72 heures, pour quitter le territoire malien, suite à sa série de publications tendancieuses et inacceptables

Communiqué du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale invitant Monsieur Olivier SALGADO, Porte-parole de la MINUSMA à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures, suite à sa série de publications tendancieuses et inacceptables visant à porter atteinte au partenariat du Mali non seulement avec la MINUSMA mais également avec d’autres pays.
Bureau de l’Information et de la Presse.

Gouvernance : L’imam Dicko appelle au ‘’redressement ‘’

Lors d’une conférence de presse tenue samedi dernier par son mouvement politique, l’imam de Badalabougou, Mahmoud Dicko, a appelé à un redressement du pays. Il a également demandé aux Maliens de ne pas faire pression sur les autorités dans le dossier des 49 ‘’mercenaires’’ ivoiriens.

Après sa sortie très critiquée lors du forum de Bamako, rencontre au cours de laquelle il a accusé les autorités maliennes ‘’d’arrogance’’, la communauté internationale ‘’d’orgueil’’  et qualifié la classe politique malienne de ‘’moribonde’’…, Mahmoud Dicko a baissé le ton. Cette fois-ci, il demande un redressement de la transition et appelle au consensus. Consensus pour faire partir quelqu’un ? On ne saurait le dire, mais la plupart de ses combats sont contre un chef de gouvernement dont la tête le dérange. Ce fut le cas avec feu Soumeylou Boubèye Maïga et Dr Boubou Cissé qu’il a fait nommer avant de les combattre.

A l’occasion de la commémoration des deux ans de la tuerie des 10, 11 et 12 juillet 2020, il a appelé les Maliens à un redressement. « Nous avons fait la révolution, le parachèvement, la rectification et il reste le redressement qui se fera avec l’ensemble du peuple malien. Ce redressement ne se fera pas avec un individu ou groupe d’individus, mais avec tout le peuple malien. Il nous faut un minimum de consensus », a-t-il déclaré. Les Maliens auront-ils encore confiance à l’imam Mahmoud Dicko ? En tout cas, beaucoup de Maliens se souviennent comment il a abandonné le M5-RFP en ‘’plein vol’’ pour retourner dans sa mosquée.

Aussi, au cours de la conférence de presse, l’imam de Badalabougou s’est prononcé sur la situation des 49 soldats ivoiriens déclarés ‘’mercenaires’’ par le gouvernement malien. Sur la question, il a demandé à ne pas mettre la pression sur les autorités.

B. G

CRISE AU SEIN DU BASKETBALL MALIEN : Les basketteurs suspendent toutes les activités sportives

L’Association des basketteurs du Mali  (ABM) a tenu une assemblée générale ce mardi 12 juillet 2022 à l’Ecica. Cette rencontre a été couplée à un point presse pour annoncer la décision des basketteurs du Mali relativement à la crise avec la Fédération  malienne de basketball.

Les basketteurs du Mali, unis au sein de l’ABM, apportent leur solidarité à leurs collègues de l’équipe nationale sanctionnés  par la Fédération malienne de basketball. Cela, suite à leur refus de jouer à Kigali.

Selon  Alassane Sangaré, Président  de l’Association des basketteurs du Mali (ABM), la rencontre a regroupé les représentants de l’ensemble des équipes nationales, seniors, juniors garçons et filles. D’après lui, les basketteurs ont décidé à l’unanimité de suspendre toutes les activités sportives jusqu’à la levée totale des sanctions injustes contre leurs camarades radiés et le paiement total de leurs primes.

En effet, 7 sept joueurs de l’équipe nationale seniors masculins ont été radiés par la Fédération malienne de basketball (FMB), suite au refus de l’équipe nationale de jouer à Kigali, au Rwanda, deux matchs des éliminatoires du mondial 2023.

Aux dires des joueurs, le motif de leur grève s’explique par le non paiement de leurs primes, voire une manipulation et le manque de respect de la part de la Fédération à leur égard

Toutefois, le président de l’Association des basketteurs appelle  au dialogue afin de trouver une solution à cette crise entre les basketteurs du Mali et les responsables sportifs du Mali.

M. COULOU