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ACQUISITION DE NOUVEAUX VECTEURS AERIENS : le Mali consolide sa souveraineté aérienne face aux nouvelles menaces avec plusieurs avions de chasse de type L-39 Albatros et Su-25 Sukhoï

Le vecteur aérien de l’armée malienne est à nouveau renforcé par des avions de chasse et autres hélicoptères. Plusieurs L39 Albatros et Sukhoï 25 surnommé bombardier stratégique ont été remis officiellement par le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, au chef d’état-major de l’armée de l’Air.

Le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a remis de nouveaux vecteurs aériens aux Forces armées maliennes (FAMa) afin de renforcer leurs capacités opérationnelles et consolider notre souveraineté aérienne face aux nouvelles menaces. La cérémonie officielle de remise de ces nouveaux équipements (avions de chasse, hélicoptères et radars) a eu lieu hier mardi (9 août 2022) à l’aéroport international «Modibo Kéita-Sénou» de Bamako, en présence du président du Conseil national de transition (CNT), du Premier ministre et des membres de son gouvernement ainsi que de nombreuses personnalités militaires et civiles du pays.

Le chef d’Etat-major de l’armée de l’Air, le Général de brigade Alou Boï Diarra a estimé que l’arrivée de ces vecteurs aériens a suscité chez les Maliens une effervescence générale rappelant les beaux jours de l’armée de l’Air. Pour lui, avec ces moyens, les aviateurs seront les anges gardiens de leurs frères d’armes terriens.

Dans son discours, le ministre de la Défense et des anciens Combattants a rappelé que, au cours des 20 derniers mois, les autorités de la Transition ont déjà organisé plusieurs cérémonies de remise officielle (des équipements terrestres ou aériens pour la combativité de nos hommes ; des systèmes d’information pour une gestion assainie et transparente, des infrastructures modernes pour de meilleures conditions de vie et de travail…). Mais, s’est réjoui le Colonel Sadio Camara,  «la cérémonie de ce jour est historique, tant par la nature et la qualité que par le volume de ce que vous nous remettez, dont nous n’exposons ici qu’une partie, le reste étant bien sûr engagé en opérations au moment même où se tient cette cérémonie». Et d’indiquer, «les équipements présents offrent un échantillon des capacités qui font de l’Armée de l’Air malienne un outil complet de combat».

Elle (l’Armée de l’Air) voit ainsi sa «capacité de reconnaissance et d’attaque» renforcée avec les avions de chasse de type L-39 et Su-25 qui viennent s’ajouter aux Super Tucano et autres appareils déjà en dotation. Sans compter les hélicoptères d’attaque de type Mi-24P qui s’ajoutent aux Mi-35 et Mi-24 déjà livrés. La mobilité des FAMa est également renforcée avec les hélicoptères de manœuvre de type Mi-8, ainsi que le 2e avion de transport tactique de type «Airbus Casa 295» qui complètent ainsi les Mi-171, le premier Casa et les autres moyens de transport existants.

«La capacité de surveillance et de contrôle de l’espace aérien, facteur essentiel de souveraineté, est une autre composante importante de ces nouvelles capacités. Les radars de surveillance et les systèmes de défense anti-aérienne acquis, il y a quelques semaines, sont déjà déployés sur le terrain et permettent de réguler le trafic aérien dans le ciel malien et de protéger nos sites sensibles ainsi que les volumes d’évolution de nos aéronefs et de nos forces terrestres», a précisé le ministre de la Défense et des Anciens combattants.

«Les vecteurs aériens constituent une composante importante» de notre outil de défense car «permettant de prendre et garder l’initiative pour remporter la décision dans un pays aussi grand que le Mali», a déclaré le Colonel Sadio Camara en mettant en exergue l’importance stratégique de ces nouvelles acquisitions.

«Le rôle fondamental d’une armée est d’abord d’éviter la guerre afin de préserver les populations des souffrances qui découlent toujours de ce phénomène violent. Lorsqu’une armée est forcée d’entrer en guerre, cela doit être perçu comme un échec. Il devient donc impératif, pour en limiter les conséquences négatives, d’agir pour que la guerre se termine au plus vite, dans des conditions favorables aux intérêts de la nation», a-t-il rappelé en paraphrasant le Chef de l’Etat.

«La vision du président de la Transition pour la défense et la sécurité du Mali a été traduite en directives très claires pour les Forces armées maliennes : il s’agit d’abord de se battre pour gagner les guerres imposées à la nation malienne et, ensuite, de créer les conditions pour une paix durable et juste, avec toutes les filles et tous les fils de ce pays», a-t-il souligné. Et d’ajouter, «la défense et la sécurité, piliers majeurs du processus de refondation, de l’avènement du Mali Kura, ont déjà enregistré des résultats encourageants pour la construction de notre avenir commun».

Au nom des Forces de défense et de sécurité (FDS), le Colonel Camara a exprimé au président de la Transition et Chef suprême des Armées sa «reconnaissance pour son engagement personnel et constant, dans le renforcement de notre outil de défense et de sécurité». Et de poursuivre, «je voudrais encore m’incliner devant la mémoire de tous ceux qui ont donné leur vie pour le Mali, notamment les héros de Tessit tombés récemment en défendant la justice et la paix dans notre pays. Qu’ils sachent que leur sacrifice ne sera pas vain». Ces nouvelles acquisitions l’attestent !

Naby

Réaction en images du malien lambda face aux sanctions injustes de la CEDEAO

Images exclusives de la mobilisation générale pour la #souveraineté du Peuple #malien face aux sanctions injustes de la #CEDEAO et de la France.

 

 

Mali: Le clash entre souveraineté nationale et régionale, «sous tutelle internationale»

La situation après les coups d’Etats au Mali a engendré un clash entre souveraineté nationale et régionale, « sous tutelle internationale ». C’est du moins ce qui ressort des observations de l’Analyste politique et géostratégique Tall Madina que la Rédaction de Mali Buzz TV vous invite  à lire:

Ces évènements se déroulent entre le 9 et le 10 janvier d’Accra à Bamako….

Toute la communauté, au grand désarroi des fins et purs panafricanistes assiste à un ping-pong de sanctions et de répliques entre la CEDEAO et le Mali.

Un véritable bras de fer qui met à nu une fois de plus, les discordances sur la construction des états africains et la vision globale d’une Afrique progressiste.

Tant de débats sur l’illégitimité, l’illégalité ou encore sur le caractère de ces sanctions qui balaient en réalité les dessous de cette guerre sans merci entre souverainisme nationaliste et souverainisme sous tutelle régionale ou « internationale ».

Si les Aigles assument aujourd’hui ce qu’on peut qualifier d’autarcie politique, c’est bien en rétrospective fâcheuse de l’histoire des grands « démoncrates » qui sont les porte-étendards de l’illégitimité démocratique avec comme corollaire les maintes violations de constitutions.

Seulement à partir de ce moment-là, la crise de légitimité qui prévaut sur le continent entre transitions militaires et régimes dictatoriaux ou autocrates revêt une interprétation distincte.

En effet, les 1ers seraient motivés par une rectification des dérapages démocratiques et donc prôneraient un nettoyage politique en raison de l’incompétence des politiciens à résoudre les tares sociaux-économiques et politiques d’une part. D’autre part, elles accompagnent le mouvement de ras-le-bol social contre quelques « politi-chiens » qui ont le brassard du népotisme, du despotisme et de l’enrichissement de masse au détriment du peuple presque mourant, en un mot, le brassard du désespoir.

Les 2nds sont contaminés par la fièvre du troisième mandat. Sous le prisme de la déferlante politicienne aux discours démagogiques, ils prônent l’anti-constitutionalité comme principe et font des coups d’États des exceptions à cette règle. Alors même que l’orthodoxie de leurs objectifs ne repose aucunement sur la volonté populaire dans certains cas. Leurs motivations sont pernicieuses et teintées souvent d’immoralités populaires.

C’est donc dans le paradoxe de l’essence même de la démocratie que se pose la question de la gestion de nos états africains et la portée des cycles transitionnels répétitifs sur le continent.

Il serait très facile de gonfler les biceps face aux coups d’états qui rompent avec l’ordre constitutionnel mais dont les motivations obéissent à une aspiration populaire quelques fois majoritaire.

Mais, ne pas baisser “les frocs“ lorsqu’on est en « syndicat de chefs d’États » quand il s’agit aussi de revenir à l’ordre constitutionnel en respectant la norme fondamentale relève là,  apparemment d’une certaine ingéniosité humaine.

Au vu de ce qui précède, il n’est donc pas étonnant que là où des intérêts inter-régionaux se mêlent à des politiques néocoloniales économiques et géostratégiques comme c’est le cas au Mali, le conformisme régional est guidé par la politique de la chicote pour montrer la voie règlementaire à suivre.

Au-delà de ces analyses très politico-centrées , le cours de l’histoire nous permet de rappeler que la CEDEAO n’est pas à sa première contradiction et subit une crise d’impopularité issue de ses propres dérapages diplomatiques, politiques et juridiques.

Pour le cas du Mali, elle a peut-être opté pour le choix du « meilleur mal » : celui de punir les coups d’états populaires et de « tolérer » les violations constitutionnelles impopulaires. Ainsi, les dictatures et régimes sous 3e mandats sont placés du bon côté de la balance de la gouvernance démocratique au contraire des coups d’états, considérés comme une forme de contre-démocratie!

Cette dernière hypothèse n’est pas à écarter d’autant plus que sur le dossier malien, la CEDEAO joue ce qui lui reste de crédibilité mais surtout, sa viabilité en tant qu’institution supranationale censée garantir les intérêts des peuples africains car elle ne se serait pas à l’abri d’une dislocation progressive si les résultats de ces sanctions  prennent la forme d’un boomerang.

Enfin, il convient de dire que les sorties de crise dans ce cas de figure nécessitent de tenir compte du paramétrage des relations de voisinages et des tendances géopolitiques qui s’offrent au peuple malien.

La complexité et la particularité de cette crise sont des facteurs aggravant l’improductivité de ces sanctions pour le Mali et l’ensemble de la sous-région.

En clair, les africains doivent avoir à l’esprit que le monde et encore plus l’Afrique est dominée par les rapports de forces. Et, le vrai combat pour sortir de la tutelle coloniale telle que scander par le Mali ne devra pas se confondre avec celui qui consolide l’idéal panafricain dans sa globalité.

Tall Madina

L’urgence de refonder la Gouvernance des instruments économiques de Souveraineté du Mali, vue par Modibo MAKALOU

L’économiste Modibo MAKALOU a exposé l’urgence de refonder la Gouvernance des instruments économiques de Souveraineté du Mali, lors de la 15eme édition des MIGRANCES au Centre Amadou Hampaté BA, à Bamako.