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Fête du coton à Koutiala : Le président Assimi et le « Miankala » saluent les efforts de la CMDT

Avec 760 000 tonnes de coton pour la campagne 2021-2022, le Mali est officiellement le premier producteur africain. Cela a été célébré avec faste dans la capitale de l’or blanc ce samedi, sous le patronage du président de la Transition qui effectue sa deuxième sortie à l’intérieur du pays depuis son investiture. C’était aussi l’occasion pour les producteurs de faire un stand ovation pour le PDG de la Cmdt.

Le stade Sidiki Ouattara de Koutiala a refusé du monde à l’occasion de cet événement exceptionnel. Il s’agissait pour les populations du Miankala de célébrer une double cérémonie : fêter le coton et le fils prodige de président de la Transition, accompagné pour la cause du président du Conseil national de la Transition et de quelques membres du gouvernement.

Pour leur souhaiter la bienvenue, Adama Koumaré, représentant des chefs de village de Koutiala, l’a félicité et remercié pour les efforts qui ont permis d’atteindre ce résultat fort flatteur. Selon lui, la chefferie se souvient du jour où Assimi Goïta a affirmé que le Mali est trop en retard pour la culture du coton et que cela devrait changer.

Le chef de village a expliqué que le Mali est désormais le premier producteur de coton. Cela est, dit-il, une fierté pour tous les Maliens.

« Nous vous faisons  confiance pour la simple raison qu’en août dernier, on s’est engagé à cultiver le coton et nous avons souhaité gérer le succès avec vous et vous avez honoré cet engagement. En aidant le coton, c’est le Mali que vous développez. Nous vous encourageons dans ce sens », a expliqué le notable.

Pour sa part, Oumar Bah Dembélé, maire de Koutiala, a soutenu qu’en ce jour solennel, sa ville est heureuse d’accueillir cette grande fête.

Pour lui, le choix de Koutiala pour cet événement n’est  pas fortuit, car son ambition est de booster l’économie  locale, dont la culture du coton est la base. L’élu estime que le colonel Goïta a su dégager des stratégies pour booster la culture du coton et les fruits sont là.

Il n’a pas manqué de glisser quelques doléances, notamment la réfection des voies urbaines d’accès et l’approvisionnement en eau  potable de certains quartiers et localités de Koutiala.

Haguibou Sounkara, représentant des producteurs de coton, visiblement ému et soulagé, a déclaré :  »Monsieur le président, permettez-nous d’adresser une motion spéciale pour le PDG de la Cmdt, Nango Dembélé, qui n’a ménagé aucun effort pour qu’aujourd’hui soit « . Selon lui, il s’agit pour eux de le remercier le patron de la Cmdt pour avoir accepté de résoudre la crise du secteur et leur redonner goût à la culture du coton. « Nous sommes en joie et en fête grâce à votre engagement », a-t-il indiqué.

Très touché par l’accueil des siens, Assimi Goïta a affirmé que ce qu’il a vu lui suffit et qu’il manquait de mot pour les remercier. « C’est un jour de fierté et de gloire », a-t-il clamé. Selon le colonel-président, les paysans se sont engagés à réaliser une production inégalée, et ils l’ont fait.

Sur un plan général, il a souligné que le « Malikura » prôné rime avec des actions nouvelles. « On m’avait fait part des difficultés que traversait le secteur, notamment le coût de l’engrais, le prix du coton et on s’est mis au travail pour ce résultat. Le changement, c’est à tous les niveaux. Notre seul souci, c’est le développement du Mali, et rien d’autre », a pesté Assimi Goïta.

Au peuple, il prévient qu’avant le bonheur, il y a la souffrance. Pour ce faire, le président de la transition a appelé à taire les divergences et à aller de l’avant pour faire face aux ennemis du pays.

Pour conclure, il a exhorté les paysans à faire mieux l’année prochaine. Et de promettre que son soutien ne fera point défaut.

Harber Maïga, envoyé spécial

 

RAMTANE LAMAMRA SUR FRANCE 24 ET RFI : « Nous reconnaissons à chaque pays africain souverain le droit d’organiser sa défense… »

Dans un entretien accordé à France 24 et Radio France internationale (RFI), le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, est revenu sur la situation politico-sécuritaire au Mali. Le chef de la diplomatie algérienne révèle que son pays reconnaît à chaque pays africain souverain le droit d’organiser sa défense nationale de la manière qui lui semble la plus appropriée. 

Au cœur de la polémique suite notamment à son désir de vouloir élargir son champ de partenariat à l’aspect défense et sécurité, le Mali fait face à de nombreux défis et semble payer le prix de sa collaboration avec la Russie. Si le résultat de cette collaboration, surtout militaire, est salvateur sur le terrain, la campagne médiatique contre le pays va de bon train.

Dans un entretien accordé concomitamment à France 24 et à RFI, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, revient sur la question et souligne que le Gouvernement malien à une autre version qui n’est autre que l’existence d’un accord avec le gouvernement russe. « D’ailleurs, c’est ce que le gouvernement russe dit », ajoute-t-il. Face à l’insistance des confrères des deux chaines françaises, le ministre des Affaires étrangères lance : « Si vous me posez des questions de principe par rapport à la position de l’Algérie à l’égard de toutes les forces étrangères en Afrique, je dirais que notre position est doctrinale ; qu’elle est établie une fois pour toute, et que nous sommes contre la présence étrangère, quelle que soit la nationalité, sur le continent africain ». Avant de renchérir : « Néanmoins, nous reconnaissons à chaque pays africain souverain le droit d’organiser sa défense nationale de la manière qui lui semble la plus appropriée ». Alors, l’Algérie ne jettera la pierre à personne pour avoir fait appel à la France ou à la Russie, a précisé le ministre Lamamra.

A la question de savoir si son pays aurait laissé passer des  avions militaires russes remplis d’hommes et d’équipement, le chef de la diplomatie algérienne rétorque : « Sauf décision souveraine de l’Algérie ou d’une organisation internationale dont les décisions seront obligatoires pour les Etats membres, le reste c’est le principe de la liberté de la navigation aérienne. Donc, si les avions russes, français, chinois ou autres survolent le territoire algérien, cela ne constitue absolument pas un événement de nature politique ».

Dans la dynamique de promotion des solutions pacifiques, l’Algérie considère que l’Union africaine devrait pouvoir disposer des moyens et faire preuve de la volonté politique nécessaire pour apporter des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique. A défaut, « il est naturel que des solutions alternatives comme celle qui ont prévalu jusqu’à présent puisse avoir lieu, de telle sorte que les groupes terroristes ne fassent pas qu’une bouchée de ce grand pays névralgique si important pour la paix et la sécurité de toute la région.  J’espère qu’il a de l’espace pour la raison et la démarche qui puisse être respectueuse de la souveraineté nationale du Mali comme il se doit. Il y a des solutions autres que les faits accomplis », souligne-t-il.

Cette intervention du ministre algérien des Affaires étrangères est un signal fort pour le Mali, en quête de partenaire crédible, capable de l’aider à atteindre des objectifs pour la sauvegarde de la souveraineté nationale.

 

Abdrahamane Baba Kouyaté

PROCHAINE PRESIDENTIELLE : L’Adema aura son candidat maison, rassure Pr. Marimantia Diarra

L’Alliance pour le développement du Mali, Parti africain pour la solidarité et la justice  (Adema/Pasj) était devant la presse, samedi dernier, à son siège, à l’occasion de la traditionnelle présentation de vœux. L’occasion était bonne pour le nouveau président élu de faire un tour d’horizon des différents sujets d’actualité et de fixer le cap pour l’avenir du parti. Selon lui, le parti ne fera pas de suiviste à la prochaine présidentielle. « L’Adema aura son candidat et à l’interne », a déclaré le président Diarra.

Et d’expliquer leur soutien à la Transition dont il affirme que le délai de sa prolongation ne pourrait excéder une année.