CAMPAGNE AGRICOLE EN ZONE OFFICE DU NIGER: DISPOSITIONS PRISES POUR L’APPROVISIONNEMENT DES PRODUCTEURS EN ENGRAIS SUBVENTIONNÉS

Les objectifs de production de la Campagne Agricole 2022/2023 de l’Office du Niger sont de 905 410 tonnes de riz de paddy sur une superficie à emblaver de 143 986 ha, 410 068 tonnes de produits maraîchers sur une superficie de 14 929 ha et 116 361 tonnes de produits de diversification sur une superficie de 5 127 ha.

L’atteinte des objectifs de riziculture nécessite la mobilisation de 8 038,57 tonnes de semences et de 42 735 tonnes d’engrais minéraux (dont 9 589 tonnes de DAP, 28 337 tonnes d’Urée et 4 809 tonnes de NPKS) et 16 601 tonnes d’engrais organiques industriels.

Dans le cadre de la subvention des intrants agricoles, l’État a accordé aux producteurs de la zone ON 2 421 tonnes d’urée, 304 tonnes de DAP, 1 017 tonnes de NPK, 36 933 tonnes d’engrais organiques industriels et 11 tonnes d’OVALIS pour un montant total subventionné de 4 025 845 000 FCFA.

Pour convenir des modalités de répartition de ces quantités, l’Office du Niger a tenu 2 rencontres de concertation avec les Responsables de la Chambre d’Agriculture à tous les niveaux et les Délégués des producteurs. Au cours des échanges, les leaders des producteurs ont souhaité que le montant total de la subvention accordée à l’Office du Niger soit dédié à l’acquisition de l’urée en vue d’améliorer le taux de couverture des casiers en engrais minéraux. Au vu de l’allure de la campagne et de l’état végétatif des cultures, les techniciens ont confirmé que cette option était la mieux à même de garantir l’atteinte des objectifs de production.

Le ministre du développement rural a donné suite à cette requête des producteurs. La reconversion a ainsi permis d’obtenir 9 472 tonnes d’urée, soit 189 452 sacs permettant de couvrir 94 726 ha à raison de 2 sacs/ha. Aussi, les producteurs sont convenus que seules les parcelles en casiers, mieux maitrisées et ayant les meilleurs taux de réponse aux engrais, soient servies en urée.

Pour la fourniture des engrais aux producteurs, les services techniques du Ministère du Développement Rural, notamment la Direction Nationale de l’Agriculture et la Direction des Finances et du Matériel, après plusieurs rencontres et échanges avec les fournisseurs traditionnels de la zone Office du Niger, ont sélectionné 6 fournisseurs qui ont accepté de faire l’approvisionnement dans les conditions définies par le Gouvernement, notamment en termes de prix repères des engrais. Aussi, les 9 472 tonnes d’urée ont été attribuées comme suit : 2 900 tonnes pour SOCIÉTÉ TOYA AGRO BUSINESS, 706 tonnes pour AGRI FOOD, 566 tonnes pour ARP MALI, 2 500 tonnes pour HELIUM INVESTMENTS Ltd, 1 500 tonnes pour NIANE et 1 300 tonnes pour ELY DIARRA dit KO2.

Depuis la remise des autorisations d’achat aux producteurs par les services techniques de l’Office du Niger en fin juillet, seul le fournisseur ELY DIARRA dit KO2 a pu procéder au placement effectif de sa quantité.

Face à cette situation, un collectif des Organisations Paysannes de la zone Office du Niger, après avoir tenu une rencontre à Niono le 13 août 2022 pour échanger sur la situation de l’approvisionnement en engrais dans la zone, a invité le ministre du développement rural à convoquer une réunion d’urgence de tous les acteurs sur la problématique des engrais.

Faisant suite à cette demande, le ministre du développement rural a convié en réunion le vendredi 19 août 2022 à Ségou dans la salle de conférence de l’Office du Niger, les principaux acteurs concernés, notamment les services techniques, les responsables des producteurs et les fournisseurs d’engrais, pour échanger sur les dispositions prises pour l’approvisionnement des exploitants agricoles en engrais subventionnés au titre de la campagne agricole 2022.

Le remplacement des fournisseurs défaillants…

Après les salutations d’usage, le ministre s’est tout d’abord étonné de la démarche des producteurs qui a consisté à saisir par lettre plus hautes autorités du pays alors que sa porte a toujours été ouverte aux responsables des producteurs et que le dialogue n’a jamais été rompu entre lui et ces derniers. Il a ensuite fourni de façon détaillée les péripéties de l’approvisionnement des exploitants agricoles en engrais subventionnés au titre de la campagne agricole 2022, notamment la série de rencontres et d’échanges que lui, le Directeur National de l’Agriculture et le Directeur des Finances et du Matériel ont eue avec tous les fournisseurs. Il a insisté sur les conditions posées par certains fournisseurs pour participer à l’opération, à savoir le paiement des arriérés des campagnes précédentes et la renégociation des prix repères des engrais pour les ramener à hauteur de 55 000 FCFA le sac. Il a aussi fait part des efforts qu’il a fournis auprès de son collègue de l’économie et des finances pour obtenir des engagements sur le paiement des arriérés, simplifier les procédures d’attribution des marchés et retenir tous les grands fournisseurs nonobstant le fait qu’ils avaient posés des conditions. Le ministre s’est dit disposé à poursuivre le dialogue pour réintégrer dans le dispositif tout fournisseur qui dispose de stocks d’autant plus que le mécanisme de gestion des intrants subventionnés et les conventions individuelles signées prévoient le remplacement des fournisseurs défaillants. Le ministre s’est dit enfin étonné de l’inquiétude du collectif par rapport à la réussite de la campagne en zone Office du Niger en lien avec le retard accusé dans la subvention des engrais qui ne constitue que le tiers de la dose à appliquer à l’hectare.

Le ministre a été appuyé dans ses déclarations par le Directeur National de l’Agriculture et le Directeur des Finances et du Matériel qui ont, à leur tour, rappelé tous les contacts et échanges qu’ils ont eus avec chaque fournisseur.

Les fournisseurs, dans leurs réactions, ont tous affirmé qu’ils ont déjà livré des engrais non subventionnés aux Organisations Paysannes financées par les banques à hauteur de 3 sacs à l’hectare. En ce qui concerne les engrais subventionnés, l’un d’entre eux a affirmé que les contacts et échanges qu’il a eus avec le département ne sont pas allés jusqu’au bout et qu’il est encore disposé à participer à l’opération. Un autre, par contre, est effectivement revenu sur les conditions qu’il avait posées pour participer à l’opération en précisant que ses arriérés avec le Gouvernement lui posent des problèmes avec ses banques et fournisseurs.

La réattribution des quantités d’urée…

Quant aux représentants des producteurs, ils ont reconnu que leur démarche de saisine des plus hautes autorités du pays pouvait être contreproductive et de nature à retarder les solutions à leurs problèmes. Ils ont mis cela sur le compte de leur désarroi face à la situation de l’approvisionnement qui est complètement bloquée. Ils ont ensuite insisté sur les préoccupations soulevées dans la lettre du collectif, à savoir trouver les voies et moyens pour confier la fourniture des engrais à leurs fournisseurs traditionnels qui disposent de stocks.

Les services techniques ont, quant à eux, exhorté le département à se maintenir dans l’esprit du dialogue avec les fournisseurs disposant de stocks qui souhaitent réintégrer le dispositif de l’approvisionnement dans les conditions du Gouvernement.

Deux jours après cette rencontre, les fournisseurs présents ayant fait part de leur volonté de revenir dans le dispositif de l’approvisionnement, le département a activé le mécanisme de remplacement des fournisseurs défaillants et a procédé à la réattribution des quantités d’urée comme suit : 3 742 tonnes pour GNOUMANI, 2 000 tonnes pour DPA, 2 000 tonnes pour PLANETE et 700 tonnes pour ELY DIARRA KO2.

Pour plus d’efficacité de l’approvisionnement, des zones de production spécifiques ont été attribuées à chaque fournisseur et un mécanisme de suivi des stocks d’engrais et de ravitaillement des producteurs a été mis en place avec transmission d’une situation journalière au département. À ce jour, le taux de ravitaillement des producteurs en urée subventionnée est d’environ 60% et les fournisseurs se sont engagés à fournir le reliquat dans les plus brefs délais.

Pour apporter plus d’apaisements sur le sujet de l’approvisionnement en engrais et d’autres préoccupations de la zone, notamment la question sécuritaire, le Président Directeur Général de l’Office du Niger a tenu 2 rencontres d’informations avec les représentants des producteurs. La première, tenue à Niono, le 25 août 2022, a concerné les Délégués des producteurs des 7 zones de l’Office du Niger. La seconde, tenue à Kokry, le 06 septembre 2022, a concerné les membres des Comités Paritaires des 7 zones de l’Office du Niger. Au cours des échanges, le Président Directeur Général est revenu sur le processus de l’approvisionnement des producteurs en engrais subventionnés ainsi que les difficultés qui l’ont émaillées, notamment les conditions posées par les fournisseurs traditionnels de l’Office du Niger, la défaillance de 5 des 6 fournisseurs retenus et leur remplacement suite à la rencontre du 19 août entre le ministre du développement rural et les principaux acteurs concernés. Il a exhorté les représentants des producteurs à redoubler de vigilance pour que les engrais subventionnés soient effectivement épandus dans les champs et à lui faire part de tous les manquements constatés, à quelques niveaux que ce soit, pour que des mesures correctives nécessaires puissent être prises à temps.

Ces deux rencontres furent également des cadres propices pour remercier les plus hautes autorités du pays pour le dispositif de sécurisation de la zone Office du Niger mis en place par les forces armées du Mali avec des patrouilles régulières et l’installation de bases permanentes dans certaines zones. Il a, en effet rappelé, qu’il a eu l’insigne honneur de porter ce problème à la haute attention du Président de la Transition, Chef de l’État, le colonel Assimi GOITA, à la faveur de l’audience qu’il a bien voulu accorder aux Présidents Directeurs Généraux de l’ON et de la CMDT, en présence des Ministres en charge de l’Économie et des Finances et du Développement Rural. Les efforts consentis ont permis aux producteurs de la plupart des casiers de vaquer sereinement à leurs activités, atteignant ainsi un taux de mise en valeur des casiers de 87,62% avec une réalisation de 104 276,14 ha sur une prévision de 119 009 ha. Il a également salué le courage et l’effort des producteurs qui continuent à travailler malgré la subsistance de poches d’insécurité. Il a prié pour le retour prochain des producteurs déplacés qui n’ont encore pas pu regagner leurs domiciles. Il a, enfin, appelé au dialogue et à la concertation entre communautés pour restaurer le vivre ensemble qui a toujours caractérisé ce pays.

En marge des discussions avec les producteurs, le Président Directeur Général a également eu des échanges francs et directs avec l’ensemble du personnel des 7 zones de production pour leur exposer la situation de l’entreprise et écouter leurs préoccupations. Au nombre des dispositions visant à améliorer les conditions de travail, il a rappelé les efforts d’assainissement de la situation financière de l’entreprise, la moralisation des dépenses de fonctionnement, l’adoption d’un cadre organique et d’un plan de carrières et celle prochaine d’un plan de formation permettant de favoriser les promotions internes.

Les travailleurs ont vivement félicité la Direction Générale pour tous les efforts fournis et ont ensuite fait part de leurs préoccupations qui ont porté essentiellement sur la poursuite de l’amélioration de leurs conditions de travail, surtout au niveau du terrain, et le renforcement des initiatives visant à apaiser le climat social au sein de l’entreprise.

Le Président Directeur Général s’est dit disposé à apporter toutes les améliorations possibles dans ces deux domaines et à poursuivre le dialogue fécond qui existe entre lui et le syndicat des travailleurs.

Signé : Cellule Communication et Relations Publiques ON

Incroyable mais vrais : les 46 mercenaires ivoiriens préfèrent rester à Bamako et ce silence radio des envoyés spéciaux de la CEDEAO !

Depuis la visite des envoyés spéciaux de la mission de médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), le jeudi dernier aucun chef d’Etat africain n’a pipé un seul mot pour demander la libération des 46 mercenaires ivoiriens  emprisonnés à Bamako, pas un seul communiqué de la part de l’organisation sous régionale. Pour coordonner les violons, Alassane Dramane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire et Oumarou Emballo, président en exercice de la CEDEAO se sont empressés pour aller à Paris et rendre compte à leur maitre Emanuel Macron de l’humiliation subie par leurs émissaires à Bamako, les nouvelles révélations sur ce dossier mal monté et la nouvelle stratégie pour empêcher tout jugement de cette affaire de complot d’Etat. 

Le mensonge a une durée de vie très courte ! A cause des mensonges du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, les envoyés spéciaux de la Cedeao ont eu la honte de leur vie et la tribune des nations unies ou le haut sommet de la diplomatie mondiale a été la rusée du monde la semaine passée.  Pour rappel, la Cédéao avait décidé le 22 septembre à New York en marge de la 77ème assemblée générale des Nations Unies de dépêcher trois chefs d’état à Bamako pour faire pression sur le col. Assimi Goita afin de libérer les 46 mercenaires ivoiriens arrêtés  au Mali, le 10 juillet 2022 avec des armes de guerre.

C’est ainsi que, les présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et gambien Adama Barrow  et le ministre des Affaires étrangères du Togo, Robert Dussey sont arrivés jeudi dernier à Bamako. Les Présidents Macky Sall et Faure connaissant les dessous obscurs de cette affaire de déstabilisation de la transition malienne ont poliment décliné l’invitation. Apres un tête-à-tête de plus de six heures d’horloge, les autorités maliennes selon les indiscrétions ont mis fin aux supputations dans ce complot ourdi contre notre pays   en mettant des preuves tangibles et irréfutables sur la table des émissaires de la CEDEAO. A en croire notre source, la diplomatie malienne a montré clairement que les 46 mercenaires ne sont pas que des militaires ivoiriens seulement mais parmi eux, il y a 16 soldats ivoiriens des forces spéciales d’ADO. Les restants sont  4 sierra-léonais, 5 sud-africains, 4 ghanéens et des togolais tous de la légion étrangère française et les 3 femmes étaient des dames de compagnie qui ne sont pas des corps habillés, mais avaient d’autres rôles et d’autres missions à jouer à Bamako dans le cadre de cette opération en plein Tabaski. Raison pour laquelle le col. Assimi Goita, président de la transition a été clément à leurs égard d’où le jargon militaire à ‘’titre humanitaire’’ pour masquer l’affaire diplomatie oblige pour les libérer.

Voici les raisons qui expliquent le silence radio de la délégation de la CEDEAO, qui s’ingère dans une affaire judiciaire qui oppose deux pays membres.  Face aux colonels et à la diplomatie malienne les présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et gambien Adama Barrow sont retournés tête baissée car le rapport d’enquête est explosif et au moment opportun l’Etat malien va rendre public ce dossier des ‘’militaires mélangés’’ comme aime le dire l’ex président Laurent Gbagbo, qui ont eu des passeports ivoiriens pour les besoins de la cause mais alpagués grâce à la vigilance de notre vaillante armée et mis à la disposition de la justice malienne.

Donc, Face à l’échec cette opération de déstabilisation commandité par les stratèges de la géopolitique au Sahel et mise en œuvre par Alassane Ouattara, parrain de France Afrique, les 46 mercenaires ivoiriens préfèrent être jugés et condamnés au Mali plutôt que d’être rapatriés à Abidjan. Car en cas d’échec le mercenaire est exécuté à son retour. Raison pour laquelle a-t-on l’habitude de dire qu’on ne pactise pas avec le diable, car le diable n’a pas de prisonnier de guerre. En conclusion les 46 éléments de la SAS d’ADO préfèrent la justice malienne, que le châtiment de la diplomatie sanguinaire et hypocrite de la CEDEAO.  Car le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara ne dit pas la vérité dans cette affaire alors ses mercenaires ont tout avoué aux enquêteurs. A suivre…

A.B.D

Scandale autour de l’Engrais subventionnés suite : Comment le PDG de la société HELIUM Investments Ltd, Ousmane Keita a tenté d’escroquer un jeune operateur économique Burkinabé…

Le contrat de convention de fourniture d’engrais subventionnés,  signé entre le ministre du Développement rural, Modibo Keita et la société de Ousmane Keita, PDG de HELIUM Investments Ltd, est il devenu moyen entre les mains de ce dernier pour escroquer les honnêtes fournisseurs étrangers ? En tout cas le jeune operateur économique Burkinabé, Nouffou Sankara, patron de la société Sank Globale Afrique ne dira pas le contraire. Les faits.

Le scandale d’engrais au Mali n’a pas fini de livrer tous ses secrets ! Suite à notre dossier sur l’engrais subventionnés introuvables, nous avons été saisis par le cri de cœur d’un jeune operateur Burkinabé du nom de M. Nouffou Sankara, PDG de la société Sank Globale Afrique, une entreprise spécialisée dans l’import export et la fabrication des intrants agricoles, basée au Burkina Faso et en Cote d’Ivoire. Dans ce dossier, il nous relate comment Ousmane Keita a voulu détourner ses camions chargés d’engrais sur la base de la convention de subvention N°010 DGMP/DSP-2022, qu’il a signé avec l’Etat, relative à la fourniture des intrants agricoles dans la zone Office du Niger. Cette histoire entre ces deux jeunes operateurs économiques fait dormir débout et interpelle l’Etat dans la désignation de ses prestataires de services.

De quoi s’agit-il ?

Le gouvernement du Mali, au titre de la campagne agricole 2022 a décidé de subventionner les intrants agricoles. Cette initiative vise à soutenir les exploitants agricoles familiaux à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’augmentation  des revenus des paysans.

A cet effet, un budget de 17 milliards de francs CFA a été alloué  au ministère du Développement rural  pour l’achat des engrais et une partie pour l’achat de semences de maïs hybride.

C’est dans cet ordre d’idée que le ministre du monde rural, Modibo Keita a retenu six sociétés dont il est le seul à connaitre les critères d’éligibilité pour fournir l’engrais subventionnés aux paysans de l’Office du Niger. Parmi ces sociétés, HELIUM Investments Ltd le grand méconnu du monde des fournisseurs d’engrais au Mali, a bénéficié un contrat de plus de 1 milliards 600 millions de F CFA pour la livraison 2.500 tonnes d’engrais. Comme n’ayant pas la capacité financière ni matérielle pour traiter ce marché, et décramponner par les banques,  Ousmane Keita, PDG de HELIUM tente de sous traiter ou marchander sa convention au plus offrants, enfin d’empocher ses sous. Peine perdue ! Face à l’incapacité notoire des fournisseurs défaillants, incapables de fournir un  seul sac d’engrais. Les hautes autorités ont décidé début septembre 2022 pour sauver la campagne agricole de remplacer 5 sociétés défaillantes sur les 6 retenues par le ministre, dont HELIUM par les vrais fournisseurs en occurrence les société Gnoumanie-Sa pour une quantité de plus 3.500 tonnes d’urée, Planète, KO2 et DPA chacune  2.000 tonnes, soit au total 9.500 tonnes pour tout le Delta. Pour ne pas sortir bredouille de ce business juteux, le patron de HELIUM va user d’autres techniques pour avoir de l’engrais. Ces cibles cette fois ci, les fournisseurs d’engrais établis à l’étranger.

 « Je suis victime… »

C’est ainsi que par le biais de Ismaël Mariko, point focal de la société Sank Globale Afrique à Bamako, que son patron Nouffou Sankara rentre en contact avec le nommé Ousmane Keita  début septembre pour acheter 2.500 tonnes d’engrais avec sa société. Comme n’ayant la liquidité, ni la garantie nécessaire, l’operateur économique Burkinabé décline l’offre dans un premier temps.

« C’est là monsieur Keita m’a dit qu’il a eu un marché avec l’Etat malien. Mais, qu’il n’a pas reçu l’argent de la part de l’Etat d’abord. Mais, que une fois l’engrais sur place qu’il va me payer via ses banques. Vu que la convention qu’il m’a montrée est authentique. Pour moi, l’Etat traite avec des gens ou des entreprises fiables. J’ai montré ma bonne foi pour accompagner Ousmane. A sa demande, j’ai établi un contrat de livraison de 1.200 tonnes entre les deux sociétés, livrables en 15 jours. Comme, j’ai l’engrais et les camions. Je lui ai promis pour un premier départ de l’envoyer deux chargements de 50 tonnes à condition de payer l’argent une fois la marchandise sur place. Pour cette proposition, nous sommes tombés d’accord et Keita m’a dit qu’il a l’exonération sur les marchandises et un laisser passer à la douane. J’ai mis les chargements  d’engrais au nom de sa société Helium trajet Abidjan- destination Ségou. »  d’entrer en jeu nous a confié, M. Sankara.

« Cette entreprise opère  dans du faux »

Dans cette affaire tout allait bien du lieu de chargement en passant le transit et à la douane jusqu’à l’arriver du colis à Ségou. Et le jeune burkinabé n’a rien soupçonné. Dans un premier temps, Keita tente de dévier le trajet des camions en les amenant à Bamako au lieu de Ségou à travers la  manipulation des documents de la douane au motif de l’Exo. Cette tentative échoua grâce aux vigilances du point focal, Ismaël Mariko.  Un bras de fer s’installa alors entre Mariko   et Ousmane Keita.

Donc une fois le premier camion  arriva à la direction régionale des  douanes de Ségou pour les formalités administratives et douanières avant la livraison, les choses se compliquent.

« Monsieur Keita m’appelle et me demande de faire un écrit pour désengager la responsabilité de mon point focal Ismaël Mariko au motif qu’il rien avoir avec ce business qu’il est un simple intermédiaire entre nous. Chose que, j’ai refusé. Le camion a fait une semaine en douane M. Keita est injoignable. Quand je l’ai eu après,   il met pression sur moi en me demandant d’écarter Mariko et de traiter directement avec lui que sinon que lui ne paie pas et il va bloquer mes camions. C’est là, j’ai compris que cette entreprise opère dans du faux. Je lui ai dit M. Keita, je ne te connais pas, comment je peux désengager la responsabilité de mon représentant qui te connait et qui est à la base de notre relation ? Le camion est sur place, il te demande juste de payer l’argent au lieu de ça tu le harcèles. » révèle notre interlocuteur.    

« Tu me paies 11 millions ou je bloque ton camion. »

Désemparer par la ténacité du point focal Mariko  qui ne lâche pas prise et  suit le camion de son patron comme du lait sur le feu, Ousmane Keita tombe dans le chantage aux dires de M. Sankara.

« Face à mon refus d’écarter Mariko, mon point focal. Il dit qu’il arrête le contrat avec moi.  Je lui ai répondu que le contrat s’arrête lorsque, tu vas solder le camion qui est à Ségou. Il m’a dit qu’il s’en fou et d’ailleurs, si je veux qu’il fait sortir mon camion  au niveau de la douane  de lui payer 11 millions car le camion est rentré à son nom et que lui a fait des dépenses. Je lui ai demandé de justifier ses dépenses sur la base des documents. Il n’a pas pu. Il me met en contact avec un supposé agent des douanes pour me faire du chantage. Ce dernier me demande à son tour de payer 7 millions pour les pénalités douanières pour un camion.» regrette l’operateur économique Burkinabé.

Pour se tirer d’affaire et échapper à cette escroquerie organisée, M. Nouffou Sankara a sollicité le service d’un transitaire malien pour récupérer sa marchandise et son camion en faisant une nouvelle procédure de dédouanement au nom de sa société. Apres deux semaines de bras de fer M. Sankara a pu faire sortir son camion des griffes de M. Ousmane Keita qui voulait le gruger et cela grâce à la clairvoyance des responsables des douanes de Ségou.

« Je traduirai l’Etat en justice. »

Joins par nos soins pour les besoins de recoupements, M. Ousmane Keita n’a pas nié les faits et traite l’intermédiaire Mariko de tous les noms d’oiseaux. « Le camion est au nom de ma société Mariko n’est qu’un coxeur. Si je dois traiter, c’est avec la société Sank Globale. »  a-t-il martelé. A la question de savoir si sa convention de subvention est toujours valable car il n’a pas pu honorer ses engagements face à l’Etat et que l’exécution du marché a été confiée à d’autres fournisseurs.  Il répliqua « Avez-vous une notification pour ça ? J’ai signé une convention de livraison de 2.500 tonnes d’engrais en bonne et dû forme   avec l’Etat. Cette convention arrive à terme le 31 octobre 2022. Donc mon contrat est toujours valable car je n’ai pas reçu de notification de la part du ministre. Si l’Etat casse mon contrat, je le traduirai en justice. Donc, vous pouvez dire ce que vous voulez. »  a-t-il conclu Ousmane Keita le PDG de HELIUM.

Face à cette situation qui a une odeur d’escroquerie et d’abus de confiance  dans le climat des affaires sur la base des documents signés par l’Etat, nos autorités doivent tirer au clair. Car cette pratique saugrenue de nouvelle race d’hommes d’affaires maliens, peut impacter le milieu des vrais operateurs économiques et même ternir l’image de notre pays et porter par ricochet préjudice à des innocents commerçants maliens dans les jours à venir. A suivre…

 Aliou Badara Diarra

RÉHABILITATION DE LA PLACE DE L’INDÉPENDANCE DE GOUNDAM: 250 millions pour la réalisation du projet

C’est à l’initiative de  l’entreprise  Oumou vision que le lancement du projet d’aménagement de la place de l’indépendance de Goundam (SPAD)  a été fait le  22 septembre 2022 au grand Hôtel  de Bamako  en présence  de plusieurs ressortissants  de la ville.

Cette  cérémonie  a été  placée  sous l’égide  de  l’ancien  ministre,  Oumar Ibrahim Toure  qui avait à ses côtés   le    directeur général du bureau  d’études  techniques et d’architecture,  Abdorahamane Ag Hantafaye,  Mohamed Ali  Ibrahim Cissé,  Mahamoud Ben Katra, Baba Moulaye Haidra,  tous anciens ministres.

Coïncidence   certes, mais historique.  Ce lancement  qui  consacre aussi  la pose de la première  pierre  de  la réfection de ces  infrastructures  de Goundam  intervient à un moment  où le  Mali célèbre  son   62e anniversaire,  date  commémorative de l’accession de son indépendance.  Pour  rappel,   ce   joyau  est composé   d’une tribune,  d’un monument  et d’une salle polyvalente   dont   l’aménagement de la place  est sous forme  d’une peau de bête,  jadis utilisé  comme  tapis de prière.    Mieux encore,    cet espace est fait d’une esplanade  de 1 600 m2,  toute chose  qui servira entre autres   des  lieux  de   rencontres,  des joggings, des salles de spectacles   et des espaces verts.    Pour   l’architecte  Abdorahamane Ag Hantafaye,    la première phase du projet  d’aménagement de la place de l’indépendance de Goundam s’étendra jusqu’au  mois  de  mars 2023 avec une bagatelle estimée  à  150 millions de francs CFA  et celle  de la seconde s’élève à hauteur  de  100 millions  de nos  francs.   Avant  de laisser entendre que  ces réalisations  d’infrastructures   sont  financées  par les partenaires  techniques et financiers  et  des  contributeurs  locaux,   tous natifs  de Goundam dans la  région  de Tombouctou.

                                                                                                                                Yacouba COULIBALY

Le G5 SAHEL : Les chefs d’État-major réclament le retour du Mali

Les chefs d’Etat-major du G5 Sahel estiment que le Mali reste l’épicentre du terrorisme au Sahel et demandent le retour de Bamako dans le G5.
Comment lutter contre le terrorisme dans le Sahel après le retrait du Mali du G5 Sahel ? C’était la question au cœur de deux jours de réunion des chefs d’Etat-major des pays membres de ce G5 à Niamey au Niger, du 20 au 22 septembre 2022. La réunion avait lieu entre le Burkina-Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad.

La situation reste préoccupante et pourrait ne pas s’améliorer, estiment les chefs d’Etat-major. Et si la situation est très compliquée, c’est notamment parce que le Mali reste l’épicentre du terrorisme au Sahel selon les chefs d’Etat-major. Le problème, le pays s’est retiré de toutes les instances du G5 Sahel et la force Barkhane a quitté le pays.
Face à la dégradation de la situation, les chefs d’Etat-major lancent donc un appel au Mali afin qu’il regagne sa place au sein du G5 Sahel. « C’est vrai le retrait du Mali est un handicap pour toutes les articulations de la force conjointe du G5 sahel, mais nous continuons la lutte, et nous sommes soudés », déclare Daoud Yahaya Brahim, ministre de la Défense du Tchad et président en exercice de la conférence des ministres.
Un retour du Mali au sein du G5 Sahel est capital selon les ministres. Car c’est précisément la présence des terroristes au Mali qui alimente l’insécurité aussi au Burkina Faso et au Niger selon eux. La situation dans la zone dite des trois frontières, à cheval sur le Burkina Faso et le Niger, inquiète particulièrement.
Face à l’urgence l’expert en sécurité au Sahel, Abass Abdoulmoumouni, préconise même l’implication de l’Algérie. « Même avec le Mali, le G5 Sahel ne peut valablement faire face au terrorisme sans l’Algérie qui est un autre poids assez important qu’il faut intégrer aujourd’hui dans la dynamique de lutte contre le terrorisme au Sahel et qui va impliquer absolument le départ de la France totalement du Sahel », estime-t-il. Une question qui n’est pas nouvelle, des appels à l’Algérie ayant déjà été lancés dans le passé.
Un autre défi auquel le G5 Sahel est confronté aussi et qui plombe la lutte contre le terrorisme : celui de son financement. Les ministres de la Défense ont appelé les Nations unies et les autres partenaires à débloquer des fonds pour poursuivre la lutte efficacement.

Les dirigeants de cette organisation n’arrivent pas à combler le vide laissé par la mort du président tchadien Idriss Déby, qui à plonger l’organisation dans un coma cérébral.

Le 15 mai 2022, le Mali décide de lui pratiquer l’euthanasie avec l’annonce de son retrait. Bamako dénonce une « instrumentalisation ».

Pour cause, la prise de la présidence de l’organisation par le Mali qui n’arrivait toujours pas. Alors que le 15 février 2021 lors de la 7ème conférence des chefs d’États du G5 Sahel, tenue à N’Djaména, à l’issue de laquelle il a été convenu de tenir la Conférence suivante à Bamako.

Cette rencontre, prévue en février 2022, devrait consacrer le début de la présidence malienne de l’organisation régionale. Plusieurs mois après la date indiquée pour la tenue de la conférence à Bamako et début de la présidence du Mali. Bamako a alors adressé une correspondance à N’Djamena, qui assure encore la présidence (tournante) du G5 Sahel, pour rappeler la nécessité de préparer la passation. Bamako a alors joint l’acte à la parole, en annonçant son retrait du G5 Sahel dans un communiqué lu à la télévision nationale, dénonçant une « instrumentalisation » de l’organisation.

En matière de sécurité, le Mali fera désormais cavalier seul après son retrait du G5 Sahel, l’organisation sous régionale censée lutter contre le terrorisme au Sahel. Bamako reproche à ses partenaires de ne pas respecter le pacte qui les lie.

Créé en 2014 dans le but de fédérer les actions de lutte contre le terrorisme dans les cinq pays qu’il regroupe, à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Mauritanie et le Tchad.

 

M. Yattara

Rencontre d’information et d’appropriation du cadre stratégique de la refondation de l’État à l’attention des journalistes et des acteurs des média, de ce samedi 1er octobre 2022 à la Maison de la Presse

La Rencontre d’information et d’appropriation du cadre stratégique de la refondation de l’État à l’attention des journalistes et des acteurs des média, de ce samedi 1er octobre 2022 à la Maison de la Presse a enregistré la participation de:
– Ibrahim Ikassa Maïga ,ministre de la Refondation de l’ Etat, chargé des relations avec les Institutions
– Fatoumata Sékou Dicko. Ministre délégué auprès du premier ministre, chargé des Réformes politique et Institutionnelles.
– Bandiougou Dante, président Maison de la presse du Mali.

Enquête sur l’incident survenu à Amasrakad dans la région de Gao

Bamako, 1er octobre 2022 – À la suite de l’incident survenu le 28 septembre 2022 entre une patrouille des Forces armées maliennes et des éléments conjoints de la Plateforme et de la Coalition des Mouvements de l’Azawad dans la localité de Amasrakad, dans la région de Gao, il est prévu de constituer une Équipe mixte d’Observation et de Vérification (EMOV). Composée de représentants du Gouvernement malien, des groupes armés signataires et de la MINUSMA, l’EMOV sera chargée de faire la lumière sur ce malheureux incident et de faciliter la prise des mesures requises dans le cadre des mécanismes prévus par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger.

La MINUSMA souligne la nécessité pour tous les acteurs concernés de continuer de privilégier la voie du dialogue et de persévérer dans la dynamique actuelle de parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Stade du 26 mars: Mossa Ag Attaher doit mieux s’expliquer !

Le Match Mali contre Zambie dans le cadre de la journée FIFA ; n’a pu être joué le lundi 26 Septembre 2022 à cause d’une grande pluie qui s’est abattue sur la capitale Bamako dans la soirée, rendant impraticable le Stade qui a été rénové à coup de milliards, il y a juste quelques mois. Après la suspension de ce match pour cause de pluie, des interrogations resurgissent sur la qualité et le coût des travaux de rénovation.

Le match des Aigle contre les Chipolopolo de la Zambie comptant pour la journée FIFA n’a pas été joué après une grande pluie qui a arrosé Bamako. Les eaux de pluie ont rempli le stade du 26 Mars rendant le rectangle vert impraticable au point ou les arbitres de la rencontre ont suspendu le match entre les deux équipes. Une suspension qui passe très mal au sein de l’opinion malienne. C’est la première fois durant cette transition que la qualité d’une infrastructure, de surcroît inauguré en grand pompe par le Président Colonel Assimi Goïta, est contestée par les populations. « Le stade du 26 mars flambant neuf répond aux normes internationales », avait écrit le président de la transition, le Colonel Assimi Goita sur le compte Twitter de la présidence de la République appelant à la sauvegarde « du joyau du patrimoine sportif malien » après l’inauguration.

Au regard du cout des travaux de rénovation qui avait soulevé des doutes lors du lancement, cette pluie vient relancer les débats sur la qualité des travaux qui ont été effectués mais surtout la faramineuse somme de 7 milliards qui a été déboursée pour la réalisation.

Dans un communiqué, le ministre de la jeunesse et des sports, charge de l’instruction civique et de la construction citoyenne, Mossa Ag Attaher a tenté d’expliquer ce qui s’est réellement passé. Selon lui, au Stade du 26 Mars où se tenait « le deuxième match, prévu le 26 septembre a connu des perturbations à partir de la 16ème minute suite à une pluie diluvienne qui s’est abattue sur le stade et une bonne partie de la capitale ». C’est à la suite de cette pluie que « l’arbitre principal a décidé d’interrompre momentanément le match en attendant de meilleures conditions pour la reprise. Au retour des équipes sur le terrain, n’étant pas satisfait de la présence d’eau sur la pelouse, l’arbitre a décidé d’arrêter définitivement la partie pour des raisons que lui seul pourrait expliquer ».

A entendre le ministre Ag Attaher, le temps pris pour le drainage des eaux de la forte pluie est lié à la conjugaison de plusieurs facteurs. Le ministre des sports explique cette situation par le fait que la pelouse n’était pas couverte ; et que, les précipitations pluvieuses ont créé un sol suffisamment gorgé d’eau, dont la capacité d’absorption était réduite. Poursuivant son explication, il souligne que le stade du 26 Mars a accueilli ces deniers jours plusieurs compétitions entre autres le match retour des U23, les deux matchs de club (Djoliba et AS Réal) et les séances d’entrainement liées à ces matchs.

Des explications qui sont très loin de convaincre l’opinion. Sur les réseaux sociaux, la suspension de ce match a fait couler beaucoup d’encre et de salive. ET c’est là que le ministre s’est piégé en tentant de donner des explications sur les travaux. Dans le communiqué, il a précisé que les travaux de réhabilitation du Stade du 26 Mars ont concerné un vaste chantier qui couvre plusieurs aspects, dont la pelouse disposant d’un système de drainage d’eau et équipée de plusieurs types d’aspirateurs, ne représente qu’une unité de l’ensemble des travaux. Sauf que les aspirateurs n’ont pas fonctionné comme il le faut et l’on a vu comment les mousses ont été utilisés pour essayer d’aspirer l’eau. Ce qui a poussé beaucoup de maliens à s’interroger sur la qualité des aspirateurs placés au stade du 26 Mars.

Comparaison suspicieuse et erronées

Par ailleurs, le ministre Mossa Ag Attaher s’est livré à une suite de littérature et de comparaison qui laissé croire qu’il y aurait anguis sous roche. « En Afrique comme partout dans le monde, nous avons connu des reports et des annulations de matchs dus à des pluies diluviennes ou des tornades. Faudrait-il rappeler que la CAN initialement prévue en juin 2023 a été reportée par la CAF à cause des risques de perturbations liées aux fortes pluies pendant cette période de l’année ? Sur d’autres continents les mêmes rasions ont prévalu pour annuler ou reporter des matchs », tente-il de convaincre ; et prenant argument, sur le fait que le Stade du 26 Mars ait été homologué par la CAF et la FIFA après plusieurs missions d’inspection suite à sa rénovation permettant depuis la tenue de match internationaux à domicile.

Certes, ce stade est homologué, mais la qualité des ouvrages pose problème. Et si les aspirateurs n’ont presque pas joué leur rôle, l’inquiétude est justement à ce niveau.

Pour finir le ministre – qui a convaincu le maliens que cette situation n’a rien d’étrange et que cela se passe partout en Afrique – « rassure que des dispositions seront prises pour permettre aux sportifs de pratiquer leurs activités dans les meilleures conditions ». Si les travaux sont bien faits selon ses explications, certains observateurs se demandent déjà sur ce que le ministre compte faire encore ? Y aurait-il des travaux de rénovation bis, pour essayer de corriger les graves manquements révélés lors de ce match ? En tout cas, M Mossa Ag Attaher doit, une fois encore, fournir des explications bien claires sur l’utilisation des 7 milliards de FCFA pour la rénovation s’il veut être pris au sérieux par les Maliens.

Binadjan Doumbia

CÉLÉBRATION DE LA FÊTE DE L’INDÉPENDANCE : Le cas de Kidal a-t-il été négocié ?

Bien que la commémoration   de l’indépendance   a été fêtée   à  travers  tout   le  pays.    Le   cas  de Kidal suscite  en  effet,   beaucoup  d’interrogations,   car,   jusqu’à  présent l’armée nationale y  compris   les  autres institutions de l’État   n’y sont  pas   effectives.  Tout compte fait,  la paix ne se négocie pas dans le mensonge  et  sans  arrière-pensée  politique,   Kidal doit rentrer dans le giron Malien et ce, malgré le prix à payer  pour  la sauvegarde de l’intégrité territoriale.

La  célébration de la fête de l’indépendance  est du moins,  un moment  de souvenance,  de reconnaissance  et  d’hommages  envers    les pères fondateurs de la nation  pour d’énormes  exploits  réalisés  par eux, donc la jeune  génération doit s’en  inspirer.   En effet,  une cérémonie  sobre  certes,   mais pleine de signification d’autant plus qu’il s’agirait d’un témoignage  des faits  ayant marqué l’histoire contemporaine du pays.    Sur fond de crise,  ce   62e   anniversaire de l’accession de l’indépendance du Mali  a   été  globalement  accueilli  dans une ferveur  populaire.    Par ailleurs,   bien que  la préservation de l’intégrité territoriale   est  aujourd’hui  un leitmotiv des autorités de la transition, mais    le  doute  plane toujours   autour de sa conception  actuelle   en raison de la célébration timide  de   cette  fête nationale à Kidal.  Une localité  où la  question  de  la  rébellion  y  est  historique.  La  plus récente  a été  sanglante  dans le rang des militaires  suite à  une fusion entre   des ex rebelles du MNLA   et   des  groupes  terroristes  de  Iyad AGhali.   Pour rappel,  le premier président Modibo Keita   avait  célébré en 1964,  la fête nationale  de l’indépendance du pays à Kidal  et,    se faisant,   des drapeaux   étaient  hissés  dans  les devantures des bâtiments  publics  et privés,  accompagnés  par  des parades  militaires    enthousiastes.   Une  façon de  montrer non seulement   le   caractère  d’indivisibilité   du  pays, mais aussi et surtout,   une expression  de la montée  en puissance  de  l’armée  capable  d’exercer  son  autorité sur  toute  l’étendue du territoire national.   Depuis lors,  aucun  de ses   prédécesseurs   ne lui a   jusque-là emboîté le pas,   encore moins   le président actuel  Assimi Goïta.   Dont  la position   de  son gouvernement  est   critiquée    par  rapport  à ses plans  de sortie de crise. Pour beaucoup d’observateurs la transition est en train de  favoriser les  ex rebelles du MNLA visiblement affaiblis après le retrait  de l’armée  française du  Mali.    En effet pour couper court à ces allégations de complaisance et de favoritisme,  les   tenants  du  pouvoir   devraient    clarifier  cette longue   absence de l’armée régulière à  Kidal  à moins que  des   thuriféraires  de la transition  répondraient  avec une  insolence narquoise  « le  drapeau y  flotte « , d’autant que ceci  ne garantit  pas  forcément   tant qu’il  n’y est pas  un retour  définitif  de l’administration publique, symbole  de l’État, ou au moins l’armée   nationale.    Enfin,   la  préservation   de  la  souveraineté  nationale  ne devrait  nullement  pas  être  un vain mot  au point  de vouloir   saper des réalités  de l’heure.     Et les  autorités  de  la  transition   gagneraient plus  la  confiance du   peuple   si  elles   mettaient  un terme  à  la  situation  de  la  8e   région,  qui constitue  désormais,   un abcès de tensions  de toutes sortes.

Yacouba  COULIBALY

La webtv Leader