Archives du mot-clé Sénégal

Tension entre le Mali et la France : LE SENEGAL VEUT JOUER LA MEDIATION ENTRE PARIS ET BAMAKO

Face à la dégradation sans cesse des relations entre la France et le Mali, le Sénégal a décidé de proposer ses bons offices pour aider à apaiser les tensions.

La semaine surpassée  le Mali a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour faire cesser ce qu’il présente comme « les actes d’agression » de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté selon lui aux groupes jihadistes et d’espionnage.  Les Nations unies n’ont toujours pas répondu à la demande des autorités maliennes. C’est pourquoi Aïssata Tall Sall, la cheffe de la diplomatie sénégalaise a déclaré que « le président Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine va continuer de jouer le rôle de médiation auprès du colonel  Assimi Goïta, mais également auprès du président  Emmanuel Macron, pour qu’une solution  qui convienne à l’ensemble des parties  soit trouvée et que cette affaire ne soit pas exposée au Conseil de sécurité. »

Cette plainte a-t-elle une chance d’aboutir ? Quelles sont les chances de succès de cette médiation ?

La brouille diplomatique entre Paris et Bamako prend une autre tournure. Après l’attaque de Tessit qui a fait 42 morts du  côté des Famas, le gouvernement du Mali accuse la France d’avoir aidé les terroristes, pour mener cette attaque. Pour rappel les autorités maliennes ont affirmé avoir des preuves qui prouvent l’implication de la France. De ce fait, le Mali a déposé une plainte contre la France auprès du Conseil de Sécurité des Nations unies par à travers l’ambassadeur de Chine auprès de l’ONU.

Les autorités maliennes demandent la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité afin de présenter les preuves, qu’elles affirment détenir, du soutien apporté par la France aux terroristes lors de l’attaque de Tessit. Selon les textes du Conseil de Sécurité, ce rôle revient aux quinze membres du Conseil de Sécurité d’en convoquer la tenue de cette réunion d’urgence. Cette dernière doit être validée, sur le plan procédural, par le pays qui assure la présidence du conseil, qui est la Chine. Les Nations Unies sont obligées de convoquer cette réunion demandée par le Mali. D’ailleurs l’ingérence de la France dans la lutte contre le terrorisme, est connue de tout le monde, le Mali est légaliste. Le Mali Etat souverain a fait son devoir et c’est aux Nations-Unies de montrer qu’elles représentent la justice internationale et la droiture.

Pour ce qui est la question de savoir, quelles sont les chances de succès de la médiation du Sénégal qui a été spectateur de tous les malheurs qu’a causé la France au Mali ? Cependant, cette proposition de médiation sénégalaise suscite de nombreuses questions à travers Bamako et ailleurs sur le continent. Mais visiblement les chances pour que cette médiation soit une réussite se rétrécissent parce que, le Mali n’a pas senti la présence du Sénégal lorsque la France d’Emanuel Macron fournissait des équipements aux djihadistes. Pendant que la CEDEAO appliquait les décisions illégales et humaines de la France contre le Mali, Macky sall était aussi spectateur cette mascarade. Outre, après la demande du retrait des forces Barkhane par les autorités de la transition malienne, lorsque la France violait l’espace du territoire malien sans son accord ; on n’a pas vu non plus le Sénégal pour dire à la France d’arrêter ce qu’elle fait, pour ne dire que ceux-ci, le Sénégal aura fort à faire pour convaincre le Mali afin de trouver un consensus entre les deux Capitales.

Assitan DIAKITE

Élections législatives au Sénégal : Une opposition plus renforcée et une coalition au pouvoir loin de la résignation !

Les résultats provisoires viennent d’être livrés par la commission nationale de recensement des votes siégeant à la cour d’appel de Dakar. Le magistrat Ciré Aly Ba et les autres membres de la commission après quelques jours de travaux, ont donné les suffrages et sièges revenant à chacune des 8 coalitions qui étaient en lice pour ces élections législatives. Mais également, les noms des futurs parlementaires sont connus avec de nouvelles têtes et certains de la précédente législature qui reviennent.

Pour la coalition Benno Bokk Yakaar c’est évidemment Aminata Touré qui est secondée de Amadou Ba, Aïssatou Sow, Abdoulaye Diouf Sarr, Mariama Sarr, Abdoulaye Baldé, Aminata Guèye de la région de Saint-Louis, Cheikh Tidiane Gadio, Sokhna Dieng, Mouhamdou Ngom, plus connu sous le nom de Farba Ngom, Ndèye Lucie Cissé, Nicolas Ndiaye, Sira Ndiaye de Mbour qui faisait aussi partie de la précédente législature, Demba Diop, Mariétou Dieng, Abdou Mbow vice-président dans la 13e législature, Mame Guèye Diop, Seydou Diouf, Aminata Dia, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké, Adji Diarra Mbergane Kanouté, Cheikh Seck,  Ndèye Fatou Guissé, Malick Diop et Yéya Diallo qui boucle la liste des 25 députés de Benno sur la proportionnelle.

Pour la liste majoritaire : Malick Fall et Fatou Diané seront à Diourbel, Karim Sène et Mame Fatou Ndiaye à Fatick, Seydou Dianko et Adama Boukounta Dior à Foundiougne, Adama Diallo à Gossas, à Mbirkilane Néery Loum, à Kaffrine, Abdoulaye Seydou Sow est secondée par Amy Ndiaye Gnibi qui faisait partie de la précédente législature, à Koungheul, il y aura Mouhamed Dieng et Fanta Sall, à Maleh Hoddar, Aly Ndao, à Guinguinéo, Mandiaye Kébé, à Kaolack, Pape Mademba Bitèye et Astou Ndiaye, à Nioro du Rip, Aly Mané et Soukèye Ba,  Ousmane Sylla à Kédougou, Moussa Souaré à Salémata, à Kolda, Idrissa Baldé et Khadidiatou Thiam, à Médina Yoro Foula, Mamadou Cissé et Khady Ndiaye, à Vélingara deux parlementaires de la précédente législature que sont Mamadou Woury Diallo et Amy Diao, Aly Ngouille Ndiaye et Aniyeu Mbengue, Thioro Fall Ndiaye et Demba Ka à Louga, à Kanel, Daouda Dia et Racky Diallo, Kalidou Diallo et Ramata Seydou Mbodj à Matam, Aliou Dembourou Sow à Ranérou, Amadou Mame Diop et Sokhna Mbodj à Dagana, Abdoulaye Daouda Diallo et Yetta Sow à Podor, à Bounkiling Oumar Souané Cissé et Khardiata Diol, à Bakel Ibrahima Baba Sall et Amy Yaya Diallo, à Goudiry, Djimmo Souaré, à Koumpentoum El Ibrahima Ndiaye et Téning Diao, à Tamba, Bilali Ba et Awa Diagne, à Mbour, Oumar Youm, Yacine Ndao, Oumar Sy et Madeleine Ndour. Pour l’Afrique de l’Ouest, Dial Sané, Ibrahima Sakho, Aminata Ndao, Afrique du centre, Sokhna Ba, Barane Fofana.
La coalition Les Serviteurs/ MPR, un seul élu, la tête de liste nationale, Pape Djibril Fall.

Pour la coalition Wallu Sénégal au scrutin proportionnel nous avons au total 8 élus : Abdoulaye Wade, Rokhaya Diouf, Mamadou Lamine Thiam, Woré Sarr, Mamadou Lamine Diallo, Abdoulaye Diop et Aïssatou Diallo.

À Pikine, nous avons, Ndiaga Niang, Mame Diarra Fam, Cheikh Aliou Bèye, Fatou Guèye, Moussa Fall. À Mbacké, nous avons : Cheikh Abdou Mbacké, Sokhna Astou Mbacké, Cheikh Thioro Mbacké, Fatma Mbodj et Serigne Abdou Mbacké Ndao. À Saraya, Mady Danfakha, à Kébémer, Ousmane Thiam et Maïmouna Sow, En Europe du Sud, Aliou Guèye, Mame Bousso Guèye et Abdou Diallo.

Pour la coalition Yewwi Askan Wi, sur la liste proportionnelle, voici les députés qui seront à l’hémicycle : Oumar Sy, Daba Wagane, Malick Kébé, Awa Diène, Samba Diang, Fatou Sagna, Bassirou Goudiaby, Rokhy Ndiaye, Sanou Dione, Aminata Dieng, Assane Diop, Syra Ndoye Sall, Mamadou Niang, Ramatoulaye Bodian, Thierno Diop,  Sokhna Ba et Ismaïla Diallo.

Barthélemy Dias ouvre la liste majoritaire suivi de Fatou Ba, Babacar Mbengue, Ndialou Bathily, Abass Fall, Ndèye Yacine Ngouda Diène et Serigne Mbacké Abo Thiam. À Guédiawaye, le maire Ahmed Aïdara vient en tête,  suivi de Rama Cissokho. À Keur Massar, Fatou Sow et Bara Gaye, à Rufisque, Oumar Cissé et Rokhaya Diop, à Bambey, Mame Saye Ndiaye et Abdou Dieng. À saint Louis, c’est le tombeur de Mansour Faye, Babacar Abba Mbaye qui est suivi de Anta Gaye. À Goudomp, c’est Chérif Ahmed Dicko et Fatoumata Dabo. À Sédhiou, nous avons Mohamed Shaid Daffé, Nafy Fofana. À Thiès,  c’est Biram Souley Diop, Arame Ndiaye, Alassane Ndoye, Lémou Touré Ndiaye. À Tivaouane, nous avons Fatou Gaye et Massata Samb, Bignona Bakary Diédhiou et Gnima Goudiaby. Oussouye, Alfonse Mané Sambou, Ziguinchor, Guy Marius Sagna et Oulimata Sidibé. En Afrique Australe, Yewwi aura Lamine Faye, en Afrique du Nord, Mouhamadou Mansour Kébé. En Amérique et Océanie, Aïcha Touré, Asie et Moyen Orient, Gora Ndoye, Europe de l’Ouest du Centre et du Nord, Alioune Sall, Ndèye S. Diop et Alioune Diop.

La coalition Bokk Gis Gis et Aar Sénégal obtiennent chacune un député que sont leurs têtes de liste : Pape Diop et Thierno Alassane Sall. Les coalitions Natangué Askan Wi et Bunt Bi n’ont pas obtenu de députés.

Dans cette longue liste qui officialise les noms des nouveaux parlementaires de la 14e législature, rappelons que plusieurs nouvelles intégrations ont été notées de part et d’autres avec une opposition qui se renforce avec un nombre de sièges beaucoup plus consistant que celui des législatures précédentes. La position des autres coalitions avec chacune, un siège et le poids de la coalition Wallu Sénégal, pourraient jouer sur la survie des deux grandes coalitions plus représentatives. Ce qui veut dire que cette assemblée nationale 2022-2027 s’annonce épique.

Source : DAKARACTU.COM

Frontières fermées avec le Mali : Le Sénégal perd plusieurs milliards de Francs cfa

C’était déjà connu : le Sénégal serait l’un des grands perdants de la mise sous embargo du Mali. Les premières statistiques viennent de tomber.

Les premiers revers de la mise sous embargo du Mali, commencent à se faire sentir sur les chiffres des exportations du Sénégal. Selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), en janvier, le Mali est resté le principal client du Sénégal en zone Uemoa. Mais, les exportations vers ce pays ont chuté à 72,6% en janvier 2022 contre 78,3% le mois précédent.

« Il convient de noter que les exportations vers le Mali, sous embargo de la CEDEAO depuis la première quinzaine du mois de janvier, ont diminué de 28,1% (-24,2 milliards) entre décembre 2021 et janvier 2022, particulièrement celles des produits pétroliers (-20,6%) et du ciment (-44,4%) », renseigne la Dpee.

Globalement, au mois de janvier 2022, le déficit commercial, qui se chiffre à 218,0 milliards, s’est dégradé de 49,8% (-72,5 milliards) par rapport à décembre 2021. Le taux de couverture des importations par les exportations se réduit de 13,2% pour se situer à 55,5% pour le mois sous revue.

Dans la zone UEMOA, les exportations de biens se sont chiffrées à 85,4  baisse de 22,5% (-24,7 milliards). Les ventes destinées aux pays de la zone ont représenté, ainsi, 31,4% des exportations totales du Sénégal en janvier 2022 contre 34,4% le mois précédent.

Alors que, le commerce intra-africain peut contribuer à une croissance et à un développement soutenu du continent en le rendant moins vulnérable aux chocs mondiaux, en l’aidant à diversifier son économie, en améliorant la compétitivité de ses exportations et en créant des emplois. C’est probablement dans cette logique que, quarante-neuf des 55 pays africains ont signé l’Accord cadre de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) tendant à créer un marché continental unique pour les biens et les services, garantissant la libre circulation des hommes d’affaires et des investissements. Lorsqu’au moins 22 pays l’auront ratifiée, la ZLEC entrera officiellement en vigueur, faisant potentiellement du continent le plus grand bloc commercial du monde.

M. Yattara

Frontière Mali-Sénégal : Les transporteurs sénégalais agonisent

Plus de 1300 camions sont bloqués au niveau de la frontière, avec plusieurs centaines de milliers de personnes abandonnées à leur sort dans les conditions précaires. Elles vivent dans un dénouement total. Selon un syndicaliste sénégalais : « c’est le Sénégal qui est le premier perdant. Et les pertes sont chiffrables en milliards de nos francs. Aujourd’hui, si on perd ce fret malien qui représente 4 millions de tonnes par an, il faudrait mesurer l’impact. C’est tout un désastre économique qui est en train de s’installer », avertit-il.

Les Transporteurs sont les principales victimes des sanctions que la CEDEAO a infligées au Mali.

Pour ces transporteurs, les décisions politiques prises par la CEDEAO impactent négativement sur leurs activités économiques.

Le Corridor Dakar-Bamako va-t-il en pâtir de la décision de la CEDEAO de fermer les frontières terrestres et aériennes et de l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les autres pays membres et le Mali ? S’il est très tôt de répondre par l’affirmative, on peut cependant nourrir quelques craintes. En effet, la crise politico-sociale malienne survient dans un contexte où les réflexions convergent vers l’élaboration de stratégies de relance des économies et la levée progressive des mesures restrictives, dues au coronavirus. La fermeture des frontières est, sans doute, un sacré coup aux économies de la CEDEAO, particulièrement celle du Sénégal. Ces deux pays ont réussi à bâtir l’un des corridors les plus achevés de l’espace communautaire, un symbole de l’intégration. Au regard de sa position géographique et de la place stratégique du Mali sur la carte des échanges commerciaux du Sénégal, une politique d’isolement constituerait un coup dur pour ces deux économies. Les deux pays n’ont pas fini de panser totalement les maux créés par la pandémie de la Covid-19 et la CEDEAO en rajoute une autre couche.

Le Mali est un partenaire commercial privilégié du Sénégal eu égard au volume des marchandises qui y sont exportées, à la diversité des accords économiques signés entre les deux États depuis plusieurs décennies… Le dynamisme du secteur des transports terrestre et aérien entre les deux pays suffit pour se rendre compte de l’intensité de leurs relations commerciales et économiques. Quid de l’avenir de ces opérateurs, propriétaires de véhicules fret gros porteurs communément appelés « camions ou bus maliens », qui font désormais partie du décor du parc automobile sénégalais ?

Le Mali reste un passage obligé pour la plupart des compagnies aériennes en provenance du Sénégal. Et s’il existe un secteur qui va certainement ressentir les contrecoups de la fermeture des frontières, c’est, bien sûr, le Port autonome de Dakar qui reste un partenaire de premier choix parce qu’étant le lieu de transit de la quasi-totalité des marchandises maliennes. Bref, c’est toute la chaîne d’approvisionnement, de commerce et d’industrie du corridor Dakar-Bamako qui risque de subir les contrecoups de cette décision de la CEDEAO relative à la fermeture des frontières.

La position du Mali dans l’expédition des marchandises sénégalaises est stratégique et une perturbation de cet axe constituerait une réelle menace pour le Sénégal. Si l’on prend exemple sur les exportations du Sénégal, elles sont estimées à 38,6 milliards de FCfa au mois de juin 2020 contre 30,9 milliards au mois de mai de la même année, soit une hausse de 7,7 milliards, selon la dernière note de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee). Elles ont ainsi représenté 24,7 % de la valeur totale des exportations de marchandises du Sénégal durant le mois de juin 2020. S’agissant des produits expédiés, le ciment reste le principal produit exporté vers le Mali. Plonger le Mali dans une autarcie forcée et le suspendre de tous les organes de décision garantit-il un retour rapide à la normale ? Mystère et boule de gomme. Quoi qu’il en soit, il est impératif de trouver des solutions rapides et durables pour sauver les deux économies durement touchées par la Covid-19 et épargner le peuple malien d’une asphyxie.  

Cette décision de l’institution communautaire vient s’ajouter à une situation économique déjà morose et complexe due à la crise sécuritaire et sanitaire qui a frappé de plein fouet l’économie malienne.

M. Yattara

FINALE DE LA CAN «CAMEROUN 2021» : Le Sénégal sacré au bout de la persévérance

Jamais deux sans trois, dit une croyance. Mais, une fois n’est pas coutume. Elle vient d’être démentie par Les Lions de la Teranga du Sénégal qui, après deux désillusions en 2002 et en 2019, ont été couronnés champions d’Afrique à l’issue de leur 3e finale. C’était dimanche dernier (6 février 2022) à Yaoundé, au Cameroun. La «malédiction» est finalement vaincue par la persévérance.

Sénégal-Egypte ! Telle était l’affiche de la finale de la 33e phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football au Cameroun (9 janvier-6 février 2022). Un duel entre les deux stars de Liverpool FC (Angleterre), Sadio Mané et Mohamed Salah. Le premier a eu l’opportunité de se mettre en évidence dès le coup d’envoi à travers un penalty sifflé dès la 3e minute. Mais, sa lourde frappe est bloquée par le portier des Pharaons. Les deux sélections ont ensuite livré une partie très tactique en essayant de se piéger sans se livrer.

C’est donc sans surprise que les 90 minutes sont bouclées sur le nul vierge de 0-0. Tout comme les 30 minutes de prolongation. Finalement c’est à l’issue des tirs au but (4-2) que le Sénégal s’offre une première couronne continentale après deux désillusions (finales perdues) contre le Cameroun en 2002 à Bamako et contre l’Algérie en 2019 au Caire. Dernier tireur, Sadio Mané n’a pas tremblé cette fois-ci. Il a d’ailleurs été désigné «Meilleur joueur» de la compétition alors que le «Soulier d’or» du meilleur buteur est revenu à Vincent Aboubacar du Cameroun (3e de la CAN devant le Burkina Faso) avec 8 buts. Quant à Edward Mendy du Sénégal, il a été élu «Meilleur gardien».

L’Égypte n’a pas démérité pour qui sait que, de la 8e de finale à la finale de dimanche dernier (6 février 2022), les Pharaons ont chaque fois joué 120 minutes avant de s’imposer. Cette finale est le premier des trois matches importants entre ces deux sélections. En effet, en mars prochain, Les Lions et Les Pharaons vont s’affronter en aller/retour des barrages des éliminatoires de la Coupe du monde «Qatar 2022». Et cette victoire est sans doute un avantage psychologique pour Les Lions de la Teranga sur Les Pharaons du Nil.

En attendant, bravo au Sénégal, le 15e pays à remporter le trophée le plus prestigieux du football africain. Et cela au prix de la persévérance. La performance est généralement une œuvre de longue haleine. Comme ceux conduisant au succès mérité, le chemin a été très difficile. Et le coach Aliou Cissé a été beaucoup critiqué sur ses choix (effectif et schémas de jeu). Il avait même essuyé les tirs nourris de la presse sénégalaise au début de cette CAN. On reprochait à sa sélection son manque d’efficacité. Mais, convaincu de la pertinence de ses choix, l’ex-capitaine des Lions a tenu face à ces critiques. Et avec le soutien ferme de la Fédération sénégalaise de football.

Et sans doute que s’il s’était laissé influencer dans ses choix, le Sénégal serait une nouvelle fois passé à côté de la consécration. A force de persévérer, en se remettant en cause sans renier les acquis, les Lions de la Teranga sont enfin arrivés au sommet de l’Afrique !

Moussa Bolly

CAN: la Guinée équatoriale piège le Mali et rejoint le Sénégal en quarts de finale

Rugueuse, combative et portée par son gardien Jesus Owono, la Guinée équatoriale a créé la surprise en éliminant le Mali au tirs au but (0-0 a.p., 6-5 tab), rejoignant le Sénégal en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), mercredi à Limbé.

Derniers qualifiés pour le « top 8 » de cette édition camerounaise, les joueurs du « Nzalang Nacional » (« L’Eclair ») sont sortis vainqueurs d’une séance de tirs au but irrespirable pour faire basculer une rencontre longtemps indécise et souvent indisciplinée.

Malgré deux échecs équato-guinéens, le jeune portier d’Alaves, Jesus Owono, a sauvé les siens en réalisant deux parades décisives, en plus de la tentative tirée au-dessus par le capitaine malien Hamari Traoré.

Owono et ses partenaires tenteront dimanche (20h00) de décrocher une place en demi-finale pour la deuxième fois de leur histoire après 2015, dès leur troisième participation à la CAN. Le rêve continue pour ceux qui ont déjà battu en poules l’Algérie tenante du titre.

Leur prochain adversaire, le Sénégal, est-il prenable ? Il a en tout cas été mis en difficulté en huitièmes de finale par le Cap-Vert mardi (2-0). Et cet opposant rappellera de bons souvenirs à la Guinée équatoriale: lors de l’édition 2012, cette dernière s’était imposée lors de la phase de groupe contre ce cador du continent (2-1).

Pour le Mali, c’est une désillusion: favoris face à la 114e nation mondiale, les hommes de Mohamed Magassouba ont peiné dans la touffeur de Limbé. Ils regretteront sans doute aussi quelques situations litigieuses qui auraient pu aboutir à des penalties en leur faveur.

Moussa Doumbia a ainsi été bousculé dans la surface par Josete Miranda (40e), mais l’arbitre a annulé sa décision de siffler penalty grâce à l’assistance vidéo. Et après l’heure de jeu, une main de Saul Coco dans sa surface n’a pas été étudiée par la VAR.

Les Equato-Guinéens et leur teigneux leader Iban Salvador Edu ont, de leur côté, opposé une belle agressivité, quitte à écoper de quatre cartons jaunes et de frôler, parfois, l’exclusion. Mais leur hargne a fini par payer, au bout de 16 tirs au but !

La suite de l’aventure de la Guinée équatoriale se disputera au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé dimanche, et non au stade Japoma de Douala comme initialement prévu: le match a été relocalisé, en raison de l’état de la pelouse de celui-ci.

SOURCE  © 2022 AFP Mise à jour 27.01.2022 à 00:00

Boycott du Mali : un désastre économique pour le Sénégal

L’ordre donné par la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique occidentale) aux pays concernés de fermer toutes les frontières terrestres avec le Mali, place le Sénégal dans une situation suicidaire sur le plan économique, selon l’économiste Pape Abdoulaye Seck. Pour cause, indique-til, le Mali est le premier partenaire commercial du Sénégal avec un volume d’échanges de l’ordre de 400 milliards de francs plus précisément 474 milliards en 2020. Ce qui représente deux à trois fois plus que les échanges commerciaux avec toute l’UE.

Sans compter le secteur du transport formel qui fait un chiffre d’affaires annuel de 250 milliards de francs CFA et mobilise 245 emplois directs et plus de 675 emplois indirects. Le spécialiste des questions économiques pense qu’en participant au boycott du Mali, le Sénégal signe son arrêt de mort économique en s’amputant des doigts.

Pas besoin de se triturer les méninges pour saisir l’importance du trafic malien assuré par les gros-porteurs. Des centaines de camions qui sillonnent le Sénégal chaque jour avec des cargaisons de toutes natures. « Ces camions Maliens » sont tellement nombreux sur le corridor Dakar-Bamako qu’ils occasionnent des accidents mortels sur les grandes et même petites artères du pays.

Bref, ces gros porteurs, qui poussent comme des champignons, ont souvent du mal à se garer car n’ayant pas d’aires de stationnements pouvant les contenir tous. Dakar, Kaolack, Diourbel, Mbour, Tambacounda pour ne citer que ces régions croulent sous le poids de ces cargaisons qui permettent tout de même à nos économies de respirer. Les échanges commerciaux terrestres entre le Sénégal et le Mali sont si importants que beaucoup d’économistes ont condamné les sanctions infligées par la Cedeao aux militaires au pouvoir au Mali.

Pour mesurer cette décision « suicidaire » qui porte un coup d’arrêt provisoire aux échanges entre le Sénégal et le Mali, il suffit de jeter un coup d’œil sur les statistiques officielles produites par le Sénégal. En effet, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ands), les exportations de notre pays vers la Cedeao constituent plus de 81 % des expéditions totales vers le continent africain. Et c’est le Mali qui se positionne en tête du classement avec 205 milliards de nos francs par an, suivi de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Gambie…

Donc, rompre avec le Mali, revient à faire perdre à l’économie nationale plus de 200 milliards de francs. C’est d’ailleurs ce que précise l’économiste Pape Abdoulaye Seck qui soutient que « sur le plan économique, il faut rappeler que le Mali est le premier partenaire commercial du Sénégal avec un volume d’échanges de l’ordre de 400 milliards de francs CFA, précisément 474 milliards en 2020. Ce qui représente deux à trois fois plus que les activités commerciales avec toute l’UE ». Ce n’est pas tout puisque le spécialiste des questions économiques explique que, rien que le secteur du transport formel fait un chiffre d’affaires annuel de 250 milliards de francs CFA et mobilise 245 emplois directs et plus de 675 emplois indirects.

Autant de choses qui font que notre interlocuteur est outré par cette décision de la CEDEAO qui aura des répercussions économiques très lourdes sur le Sénégal.

Poursuivant son analyse, l’économiste Pape Abdoulaye Seck soutient que « les activités autour des gares ferroviaires, des sites appelés «garage malien», du Port de Dakar à Kidira en passant par Kaolack, Mbour, Sandiara, Tambacounda etc., qui mobilisent des milliers de sénégalais, seront durement affectées ».

En vérité, selon lui, « le Sénégal a accepté de s’amputer des doigts en participant au boycott du Mali ». Mieux, estime-t-il, les sanctions adoptées par la Cedeao à l’encontre du Mali sont assez disproportionnées par rapport aux actes visés et à d’autres cas notés ailleurs dans la zone.

Irrémédiablement, donc, le Mali sera asphyxié financièrement et économiquement. Mais d’autres pays voisins comme le Sénégal y laisseront des plumes sur le plan économique et sécuritaire.

De toute façon, même le dernier rapport de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), publié en décembre 2019, concernant l’année 2018, atteste que les échanges commerciaux entre le Sénégal et le Mali constituent les plus significatifs par rapport aux autres pays. Donc, les suspendre reviendrait pour notre pays à se pendre…

Par Fara Michel Dièye

Fermeture des frontières avec le Mali : Un désastre economique pour le Sénégal [en WOLOF]

Nos confrères Sénégalais du Groupe de Presse Walfadjiri débattent des conséquences économiques désastreuses de la fermeture de la frontière terrestre entre le Mali et le Sénégal:
 
le secteur du fret maritime sénégalais va déjà à sa perte, pendant que les transporteurs sénégalais et les recettes douanières connaissent des jours sombres.
 
Les exploitants de sel de Kaolak cherchent déjà à se reconvertir.
 
Écoutez le cri de cœur de ce syndicaliste sénégalais
 

Sanctions contre le Mali : Vers une flambée du prix de la viande au Sénégal

Les sanctions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre la junte malienne au pouvoir depuis août 2020 risquent d’avoir des répercussions sur le Sénégal.

Le Président des darals du Sénégal, Ifra Djiba Aly Sow craint une flambée du prix de la viande au Sénégal.

« Le Sénégal et Mali sont des pays voisins et tout ce qui touche le Mali touche également le Sénégal, et j’avoue que nous importons beaucoup de vaches du Mali, mais il peut ne pas avoir une pénurie de bétails au Sénégal, car c’est un pays où l’élevage est bien pratiqué », assure le président du daral de Fora.

Cependant, il n’exclut pas une hausse du prix de la viande d’ici quelques jours car, selon lui, les éleveurs locaux pourront profiter de l’absence des commerçants maliens pour augmenter leurs prix, ce qui aboutira sans doute à une flambée du prix de la viande de bœuf.

« Nous prions pour que ce problème ne dure pas longtemps sinon cela peut avoir un impact négatif non seulement sur notre activité mais sur l’économie du Sénégal en général », dit Aly Sow.

Fermeture des frontières entre le Sénégal et le Mali : 1800 milliards de F Cfa en jeu

La fermeture des frontières entre le Sénégal et le Mali risque de causer d’énormes dégâts sur le plan économique entre les deux pays. Ce, suite à l’embargo du Mali infligé par la CEDEAO occasionnant ainsi l’interruption du commerce entre le Sénégal et son pays voisin.

Selon les informations livrées par « Source A’’, le Sénégal enregistre une perte d’environ 200 et 300 milliards F Cfa tandis que le Mali en perd 1500 milliards.

La même source indique que ‘’cette sanction touche tous les secteurs sauf celui des denrées alimentaires et des médicaments’’.

Ces sanctions économiques risquent de plonger le pays frontalier du Sénégal dans une situation catastrophique.

C’est au total 1500 milliards de marchandises du Mali qui sont menacés si l’on sait que la plupart des marchandises importées par le Mali transitent vers le Sénégal.

Ainsi, c’est le secteur du transit qui va en pâtir puisque ces marchandises ne sont pas taxées.

Dans cette histoire, si cette situation perdure, c’est le Mali qui perd plus que le Sénégal; ceci s’explique par le volume des exportations de nos entreprises vers le Mali variant entre 200 et 300 milliards F Cfa.