Participation des femmes au scrutin législatif 2013 : Un trio d’Amazones déterminées à changer le paysage politique

Les élections législatives du 24 novembre 2013 ont connu une   participation très encourageante des femmes. Le cas le plus édifiant étant la présentation de listes électorales uniquement composées de femmes dans  certaines circonscriptions. A titre d’exemple on peut citer celle présentée dans la commune II du District de Bamako et une autre à Djenné. Il s’agit d’une première dans l’histoire politique du Mali.

Rappelons qu’à la veille des législatives, le ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant avait réuni les cadres des partis politiques, afin de les exhorter assurer une présence accrue et un meilleur positionnement des femmes sur les listes électorales. Un vœu qui n’a malheureusement pas été entièrement exaucé, au vu des résultats du premier tour des législatives. Nous avons rencontré un trio d’Amazones candidates malheureuses en Commune II.

Malgré leur défaite, elles se disent déterminées de continuer à faire la politique. » Le Mali a besoin d’une réforme totale de l’éducation en y insérant une instruction civique. Les femmes doivent s’investir davantage dans les activités politiques, afin de cerner les réels problèmes du pays et bannir une fois pour toutes les pagnes, tasses et argent distribués lors des élections.  Il faut qu’elles comprennent qu’on se sert seulement d’elles alors qu’elles peuvent contribuer autrement au développement socio-économique » a reconnu Augustine Sangaré, l’une des candidates malheureuses.

Avant d’ajouter avec regret : » Malheureusement, nous n’avons pas été comprises par la majorité de nos concitoyens de la commune II. Le changement au Mali prendra le temps qu’il faudra, mais nous allons l’accompagner avec  notre parti JAMAA,  telle est notre vision. C’est d’ailleurs, dans ce cadre que notre parti politique a été créé après avoir vécu en association. Ce parti rassemble toutes les compétences, car nous sommes convaincues que c’est en conjuguant nos efforts que nous pouvons construire ce pays. Que l’on soit homme ou femme dans ce parti, les compétences sont égales « .

Parlant de leur motivation, Mme Sangaré explique qu’elle se résume à une prise de conscience après les événements malheureux survenus au Mali. « Il n’est plus question que nous restons en marge du développement de notre nation « .

Pour sa part, Mme Diallo pense que, malgré leur défaite au premier tour des législatives, leur avenir politique est très positive, et qu’au sortir des législatives, elles ont eu beaucoup d’enseignements. « Nous avons perdu, mais l’enseignement retenu est essentiellement basé sur l’incompréhension des enjeux de cette élection par la population. Le choix des représentants du peuple à l’Hémicycle doit être basé sur une présentation de programme électoral bien établi, la moralité des personnes et la confiance. Notre avenir politique ne fait que commencer,  JAMAA ta de be laban « . Pour le second tour, elle affirme » nous sommes en train d’analyser la situation, et nous donnerons le moment venu des consignes de vote« .

Le projet de société des Amazones

Dans leur projet de société, les trois candidates se sont focalisées sur l’environnement, l’économie et l’emploi. Ainsi, elles ont proposé l’adoption de textes dans ce sens. Elles prônent également le retour à une forme de contrôle des prix pour lutter contre la cherté de la vie et pour un encadrement par le législateur des taux d’intérêt appliqués par les structures financières décentralisées en matière de microcrédit. Elles jugent que les taux que ces établissements pratiquent actuellement sont souvent léonins.

La lutte contre la mendicité développée dans notre pays sera soutenue par une loi qui permettra de réprimer les dérives et instaurera un accès gratuit à l’éducation scolaire ou professionnelle aux enfants de la rue. En matière d’environnement, il s’agira de mettre en œuvre les dispositions relatives à la salubrité et à l’assainissement. S’agissant de l’emploi des jeunes, les textes facilitant l’accès aux terres agricoles pour ceux qui désirent s’installer à leur compte en zone Office du Niger seront proposés et soutenus par la liste Jaama à l’Hémicycle.

Ce parti a donc choisi des femmes engagées, dynamiques et courageuses pour solliciter, dimanche dernier, les suffrages de la population de la Commune II du district de Bamako. Elles œuvrent depuis des années au sein d’associations de la société civile bien connues. Ce qui les a conduites à intégrer le milieu de la politique, convaincues qu’elles peuvent promouvoir le changement attendu par nos compatriotes.

Qui sont les Amazones de la Commune II ?

Nous sommes allés à la rencontre des trois porte-drapeaux du parti Jamaa en Commune II, du District pour les législatives. Le trio à la conquête de l’Hémicycle est constitué de professionnelles aguerries dans leurs métiers respectifs. Mme Welle Diallo Hawa Thiermin Traoré est la doyenne de la liste. Elle est éducatrice et directrice du jardin d’enfants » Den Kadi » depuis 8 ans. Née en 1955, elle est mariée et mère de 2 enfants. Elle est la vice-présidente du Réseau national pour l’épanouissement économique et social de la femme et sa coordinatrice en Commune II depuis 2004.

Mme Najim Fatoumata Diarra est quant à elle née en 1965. Mariée et mère de 3 enfants, elle est cadre supérieure de banque. Elle connaît bien le milieu de la micro-finance pour avoir été commissaire aux comptes du réseau de caisse d’épargne et de crédit « Layidou Wari « .

La troisième de la liste se nomme Mme Diallo Augustine Sangaré. Elle est née en 1977, mariée et mère de deux enfants. Après l’obtention de son Diplôme d’études universitaires générales (DEUG) à l’Ecole des hautes études professionnelles (EHEP devenue depuis UIG), et un bref passage à Elf-Mali, elle rejoint le groupe Air France où elle évolue depuis près de treize ans comme agent des services commerciaux.

Clarisse NJIKAM

Législatives 2013 en CII du District de Bamako : Trois battantes pour représenter le parti Jamaa

C’est nouveau dans notre pays, et porteur d’espoirs pour toutes les Maliennes. Trois femmes sont les porte-drapeaux du parti Jamaa en Commune II du District pour les législatives. Trois battantes, des professionnelles aguerries dans leurs métiers, brigueront donc les suffrages des électeurs et électrices, pour ce qui constitue une première courageuse.

Les partis politiques maliens ne brillent pas par leur propension à favoriser l’émergence politique des femmes, c’est un euphémisme que de le dire! C’est pourquoi il faut signaler et apprécier très positivement le choix du parti Jamaa de présenter une liste entièrement féminine aux législatives 2013 dans la Commune II du District de Bamako.

Le lancement de la campagne de ce trio de candidates a eu lieu le samedi 16 novembre 2013 dans l’après-midi, sur le terrain de sports de la Cité des Infirmiers à Quinzambougou, en présence de leurs proches et d’une foule de militants et de sympathisants de leur parti, plus de nombreux curieux venus découvrir ces futures Honorables atypiques..

Mme Welle Diallo Hawa Thiermin Traoré, la doyenne de la liste, est éducatrice et Directrice du jardin d’enfants Den Kadi depuis 8 ans. Née en 1955, elle est mariée et a 2 enfants. C’est la Vice-Présidente du Réseau national pour l’épanouissement Économique et Social de la Femme et sa coordinatrice en Commune II depuis 2004.

Mme Najim Fatoumata Diarra, née en 1965, mariée et mère de 3 enfants, est cadre supérieur de banque. Elle connaît bien le milieu de la microfinance pour avoir été Commissaire aux comptes de Layidou Wari
Mme Diallo Augustine Sangaré, née en 1977, a deux enfants. Après l’obtention de son Diplôme d’études universitaires général (DEUG) à l’Ecole des Hautes Etudes Professionnelles (EHEP), et un bref passage à ELF Mali, elle a rejoint le groupe Air France, où elle évolue depuis près de treize ans comme agent des services commerciaux.

A leur programme, trois axes majeurs, l’environnement, l’économie et l’emploi. Si nos candidates entrent à l’AN pour la prochaine législature, elles proposeront l’adoption de textes dont la pertinence est évidente, de notre point de vue. Ainsi, elles prônent le retour à une forme de contrôle des prix pour lutter contre la cherté de la vie et pour un encadrement par le législateur des taux d’intérêt appliqués par les structures financières décentralisées en matière de microcrédit, taux souvent léonins.

S’agissant de la lutte contre la mendicité, la liste Jamaa préconise l’adoption d’une loi qui permettrait de réprimer les dérives et instaurerait un accès gratuit à l’éducation scolaire ou professionnelle aux enfants des rues. En matière d’environnement, il s’agira de mettre en œuvre les dispositions relatives à la salubrité et à l’assainissement et, s’agissant de l’emploi des jeunes, un accès facilité aux terres agricoles pour ceux qui désireraient s’installer à leur compte en zone Office du Niger, car, comme elles le répètent «il n’y a pas de sot métier».
Nos trois candidates jouissent, tant dans leur entourage professionnel et familial, qu’auprès de leur voisinage, d’une réputation avérée de sociabilité, d’engagement, de dynamisme, de créativité, de générosité et de respect du prochain. En outre, elles œuvrent depuis des années au sein d’associations de la société civile bien connues, ce qui les a amenées à intégrer le milieu de la politique, convaincues qu’elles étaient de pouvoir y promouvoir le changement attendu par leurs compatriotes.
Atteindront-elles leur objectif, être élues le 24 novembre ou le 15 décembre prochain? C’est tout ce que nous leur souhaitons, mais, si cela n’était pas le cas, rendez-vous lors des communales de 2014 !

Ramata Diaouré

Publicité: les appareils mobiles bouleversent les stratégies des annonceurs

La publicité mobile est en plein essor, et le rôle de plus en plus important que téléphones intelligents et tablettes tiennent dans nos vies pousse les marques et les annonceurs à bâtir une grande partie de leur stratégie marketing autour des terminaux mobiles.

Il est loin le temps où la publicité pour les téléphones consistait en l’envoi de SMS. Aujourd’hui multiforme, avec des vidéos interactives et des offres personnalisées, elle a suivi l’évolution des technologies mobile, et surtout, elle est ciblée en fonction du terminal: tablette ou téléphone.

Selon le cabinet Deloitte, les tablettes devraient générer environ 4,9 G$ US de revenus publicitaires en 2013 et les téléphones intelligents près de 3,4G$ US.

La publicité sur tablettes devrait connaître une plus forte croissance avec une hausse de 50-55% en 2014 et de 30-35% pour les téléphones, souligne encore Deloitte, à l’occasion du congrès mondial de la téléphonie mobile, qui prend fin jeudi à Barcelone.

Mais le mobile est bien plus qu’un nouveau vecteur de publicité. On assiste à un «changement du comportement des consommateurs avec le portable qui envahit par exemple les domaines du magasinage, de la banque et du voyage», estime Thomas Husson analyste chez Forrester.

Les marques doivent donc adapter et optimiser leurs sites internet pour le mobile et apprendre à interagir avec les consommateurs en temps réel.

«L’ensemble des annonceurs mettent de l’argent dans leur site Web, mais ce n’est pas eux qui choisissent d’où, ou avec quel appareil les gens vont se connecter », explique Philippe Leclerc un des fondateurs de l’agence de marketing mobile Ad4screen qui opère dans une cinquantaine de pays.

Le 1er mai 1898: La prise de Sikasso

Capitale du Kénédougou, Sikasso comptait environ 15000 habitants. Son « tata » était en terre glaise, les murs en étaient très élevés. Leur tracé présentait une série de saillants arrondis et des rentrants ingénieusement combinés : c’était une véritable enceinte bastionnée, très étendue, ayant environ trois kilomètres de tour, devant laquelle, en 1887, l’almany Samory échoua, malgré ses 5000 guerriers.

Soumis à la domination française, l’ancien roi Tieba, qui avait besoin de nos forces pour résister aux potentats voisins, devenait inquiétant dès qu’il ne se sentait plus en danger.

Tout d’abord, le capitaine Quiquandon, puis le lieutenant Marchand, résidèrent auprès de lui comme représentants de la France et devinrent les conseillers intimes du roi et les généralissimes de ses troupes.

La mission que Marchand, menacé bien souvent, eut à accomplir, n’était précisément pas une sinécure, car Tieba cherchait par tous les moyens possibles, par de continuelles équivoques, à échapper ou tout au moins à éluder les engagements pris vis-à-vis de la France.

Au moment de l’expédition de 1891 contre Samory, le capitaine Péroz, de l’infanterie de marine, aujourd’hui colonel, fut envoyé auprès de Tieba pour être fixé sur la contenance que celui-ci comptait prendre à cette occasion : serait-il avec nous, serait-il hostile, serait-il neutre ?

L’accueil que notre envoyé reçut fut peu engageant, mais Tieba consentit enfin à nous aider : pur intérêt de sa part.

En 1892, la résidence de Sikasso fut supprimée. A la mort de Tieba, en 1895, son fils Babemba lui succéda. Circonvenu par Samory, le roi du Kénédougou ne parut pas désireux de suivre son père dans son semblant d’alliance avec la France. Il resta, en quelque sorte, indécis.

Lors des opérations qui eurent lieu, en 1897, dans le bassin de la Volta, le colonel de Trentinian envoya au « fama » le capitaine Braulot (tué plus tard à Bouna) pour s’assurer de ses intentions. Il fut reçut avec de grands honneurs et accueilli chaleureusement pendant son séjour à Sikasso. Grâce à cette intervention, l’expédition put avoir lieu sans être inquiétée.

Mais, en janvier 1898, le lieutenant-gouverneur du Soudan, M. le lieutenant-colonel Audeoud, de l’infanterie de marine, ayant appris que des relations suivies existaient entre Babemba et Samory, notre ennemi le plus acharné, une seconde mission, sous les ordres du capitaine d’infanterie de marine Morisson, fut envoyée, fin février, auprès du « fama ».

Le capitaine Morisson devait rester à Sikasso pour y remplir les fonctions de résident de France.

L’accueil fut cette fois nettement hostile. Morisson à travers les populations malveillantes et menaçantes dut rétrograder sur Ségou. Les bagages de la mission furent pillés.

On résolut de marcher sur Sikasso. Une colonne forte de 1500 hommes, comprenant du canon (Infanterie de marine, tirailleurs sénégalais, artillerie et conducteurs), partit de Bammako, sous le commandement du lieutenant-colonel Audeoud, assisté de son chef d’état-major, le commandant Pineau.

Après quatorze combats et quinze jours de siège, l’assaut fut donné le 1er mai 1898. L’attaque commencée au point du jour ne prit fin que vers trois heures de l’après-midi. Trois colonnes avaient été formées.

Dans la pénombre de l’aube, silencieuses, les trois colonnes s’avancèrent baïonnette au canon, puis s’arrêtèrent à genoux à trois cents mètres du grand « tata », dont les formes, d’abord indécises, se révélèrent lentement sous l’action du jour, montrant les trois brèches béantes.

Des remparts, les premières balles sifflaient déjà. Des feux s’allumaient légers comme des feux follets. C’était l’éveil des sofas, tous à leurs postes.

Nous avancions au pas de charge, écrit un capitaine ayant assisté à l’affaire, menés par le clairon. A cinquante mètres de la brèche la fusillade éclata. – En avant ! A la brèche ! crièrent les officiers.

En sept minutes, sans coup férir, la colonne franchit les cinq cents mètres qui la séparaient du fortin. L’élan des troupes était magnifique. Nous faillîmes enlever même Babemba qui avait été amené sur le mamelon par tout ce bruit.

La résistance fut acharnée : la défense du « tata » où Babemba se fit tuer avec ses frères et 200 sofas de sa garde, fut héroïque. Ce réduit était si fortement organisé que la brèche ne put être pratiquable qu’après l’explosion de plusieurs obus à la mélinite. Les défenseurs se firent tuer sur place.

La ville fut défendue maison par maison : un millier de soldats du fama restèrent sur le terrain.

De notre côté, les pertes furent sensibles, ce qui prouve bien l’acharnement du combat et la ténacité de la résistance pendant ces deux semaines.

2 lieutenants tués.

3 officiers blessés,

5 sous-officiers européens blessés,

56 tirailleurs indigènes tués

150 blessés !

Au total, 216 morts ou blessés, ce qui constitue une perte considérable.

Le lieutenant Gallet (Jean-Baptiste-Ladislas-Paul), hors cadres, détaché à l’état-major du Soudan, a trouvé la mort glorieuse des braves devant Soukfourani, aux environs de Sikasso, en conduisant à plusieurs reprises, quelques jours avant, à l’assaut les tirailleurs sénégalais. Né le 19 avril 1870, sorti de Saint-Cyr le 1er octobre 1892, cet officier avait le plus bel avenir devant lui. Il appartenait au 148e régiment d’infanterie de ligne, à Verdun, lorsqu’il fut détaché au Soudan.

Le lieutenant Loury (Hugues-Just), de l’infanterie de marine, détaché également à l’état-major du lieutenant-gouverneur, fut tué à la tête de sa compagnie au moment où elle marchait pour soutenir les tirailleurs indigènes. Né le 24 novembre 1867, engagé volontaire le 24 novembre 1885, sorti de Saint-Maixent le 24 mars 1890, nommé lieutenant le 1er avril 1892, Loury pouvait espérer, en raison de son jeune âge et de ses services, une situation toute exceptionnelle.

Voici les noms des officiers ayant assisté à l’assaut :

  1. Colonne de droite : capitaine Morisson, lieutenants Loury et Blondiaux, sous-lieutenant Gérard ;
  2. Colonne du centre : lieutenant Méjane ;
  3. Colonne de gauche : capitaine Coiffé, lieutenants Buck et Mangin

Artillerie de montagne :

  1. capitaine Palâtre
  2. lieutenant Pelletier
  3. lieutenant Sav-Portes ;

Peloton de renfort :

  1. capitaine de Monguers,
  2. lieutenant Houet (grièvement blessé, jambe fracassée).

 

 

SOURCE : http://aufildesmotsetdelhistoire.unblog.fr/2013/05/02/le-1er-mai-1898-%E2%80%93-la-prise-de-sikasso/

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