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COMMUNIQUÉ N° 03-MTI-2024 Ministre des Transports et des Infrastructures

Le Ministre des Transports et des Infrastructures informe l’opinion publique nationale et internationale, qu’un accident grave de la circulation routière s’est produit, ce mardi 27 février 2024 aux environs de 17 heures sur le pont traversant le fleuve Bagoé de la route nationale n° 07, précisément de la section Niéna- Koumantou.

Un car de transport voyageurs immatriculé BG9556MD, transportant des maliens et des ressortissants de la sous région, quittait Kéniéba pour le Burkina Faso, s’est renversé du pont. La cause probable est la non maitrise du véhicule par le conducteur.

Le bilan provisoire fait état de trente un (31) tués sur place, dix (10) blessés dont des cas graves. La prise en charge des victimes est en cours.

En cette circonstance douloureuse, le Ministre des Transports et des Infrastructures présente, au nom du Gouvernement, aux familles endeuillées ses condoléances les plus attristées et souhaite prompt rétablissement aux blessés.

Le Ministre en appelle au strict respect du code de la route afin de préserver l’intégrité de la personne humaine et invite les chauffeurs et conducteurs routiers à faire preuve de vigilance et de prudence en adoptant un comportement responsable et citoyen.

Bamako, 27 février 2024.

Tambacounda : L’interconnexion électrique qui transforme toute une région

Grâce au Projet régional d’extension du système de transport électrique de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) –qui regroupe la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal–, financé à hauteur de 91,5 millions de dollars par la Banque mondiale à travers l’Association internationale de développement (IDA), un réseau de transport de l’électricité de 225 kV a été construit, reliant la station de Kayes au Mali à celle de Tambacounda au Sénégal, avec pour but de renforcer l’échange d’électricité entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie. L’opérationnalisation de ce réseau de 285,3 kilomètres (2/3 au Sénégal et 1/3 au Mali) a déclenché la transformation dans la région.

Le soleil s’est couché à Tambacounda ce 20 octobre 2023 à 18h35 GMT, mais cette capitale régionale dans l’Est du Sénégal n’est pas plongée dans l’obscurité. Mieux encore, les groupes électrogènes des entreprises, hôtels et commerces sont restés silencieux. Il y a à peine quatre ans, ce n’était pas le cas dans cette région frontalière du Mali, de la Mauritanie et de la Gambie.

« C’était le calvaire, pour tout le Sénégal ! », se rappelle Thiédel Diallo, le maire de Goudiry, en poste depuis environ trois décennies.

La situation était également pénible pour les entreprises. « En 2018, la Sodefitex [Société de développement des fibres textiles] a fait fonctionner l’ensemble de ses usines à l’aide de générateurs pendant 704 heures, ce qui entraînait des coûts considérables pour l’entreprise », se souvient Sadio Sèye, son directeur d’exploitation. « Quand nous avions de la chance, nous n’avions que 3 ou 4 heures de coupure par jour. Sinon, nous pouvions passer toute une journée à ne rien faire », indique Abdoul Aziz Makharera, 29 ans, propriétaire de la Menuiserie DABA.

« En 2022, sur les 5 usines de la Sodefitex, nous avons utilisé des groupes électrogènes pendant seulement 70 heures. En 2023, nous n’avons pas encore eu besoin d’allumer un seul groupe électrogène. C’est un sentiment de fierté et de soulagement, car nous nous apprêtions à demander un gros investissement au conseil d’administration pour l’acquisition de nouveaux groupes électrogènes. »

Plus qu’un souvenir lointain.

Le « calvaire » n’est plus qu’un souvenir lointain, qui a pris fin avec la mise en place d’un système de réseaux électriques qui assurent désormais une fourniture continue de l’électricité.

À l’image du restaurant flambant neuf Djolof Chicken, qui ne désemplit pas, de nouveaux commerces ont vu le jour de part et d’autre de la route traversant Tambacounda jusqu’à Kidira à la frontière malienne. Pour ces entreprises, l’approvisionnement en énergie électrique est désormais disponible et fiable pour soutenir l’activité économique, ainsi que pour alimenter les ménages.

« En 2022, sur les 5 usines de la Sodefitex, nous avons utilisé des groupes électrogènes pendant seulement 70 heures. En 2023, nous n’avons pas encore eu besoin d’allumer un seul groupe électrogène », se réjouit Sadio Seye. « C’est un sentiment de fierté et de soulagement, car nous nous apprêtions à demander un gros investissement au conseil d’administration pour l’acquisition de nouveaux groupes électrogènes. »

À la Menuiserie Daba, Abdoul-Aziz Makhanera dirige les opérations et donne des instructions à ses employés. Disposant de l’électricité en continu, il se retire dans son bureau, alternant son regard entre les écrans de surveillance des ateliers et un autre grand écran connecté à YouTube, où défilent des tutoriels sur le travail du bois. « Tous ces modèles de meubles que vous voyez ici, je les ai appris en suivant ces tutoriels sur internet. Parfois, je reste ici jusqu’à 1 heure du matin pour apprendre de nouvelles techniques sur YouTube. » Le jeune autodidacte emploie désormais 19 personnes supplémentaires et travaille de longues heures pour répondre à la demande venant du Sénégal profond, mais aussi du Mali voisin.

Quant au maire de Goudiry, désormais satisfait, il mentionne que la mise en service des nouvelles infrastructures a fait passer le nombre d’abonnés à la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) dans sa commune de plus de 10 mille habitants « du simple au triple ». Il en va de même pour les recettes de la mairie, qui perçoit une taxe de 2,5% sur le montant de chaque facture d’électricité.

De la ville oubliée à un hub énergétique envié

Grâce au Projet régional d’extension du système de transport électrique de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) –qui regroupe la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal–, financé à hauteur de 91,5 millions de dollars par la Banque mondiale à travers l’Association internationale de développement (IDA), un réseau de transport de l’électricité de 225 kV été construit, reliant la station de Kayes au Mali à celle de Tambacounda au Sénégal, avec pour but de renforcer l’échange d’électricité entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie. L’opérationnalisation de ce réseau de 285,3 kilomètres (2/3 au Sénégal et 1/3 au Mali) a déclenché la transformation dans la région.

« C’est toute la région qui se transforme ! », estime Oumar Mamadou Baldé, gouverneur de la région de Tambacounda. « La stabilisation de l’approvisionnement en électricité a permis à notre économie locale de se développer correctement au cours des quatre dernières années, faisant de Tambacounda un hub énergétique de la sous-région. Cela nous donne aujourd’hui une position très enviée à cet égard ».

Le Projet régional a également financé d’autres infrastructures afin d’étendre le réseau dans diverses autres régions. Le poste stratégique de Bakel en est un exemple.

« Il y a cinq postes sur le réseau sénégalais, et Bakel est le premier en venant du Mali. Il comporte des lignes qui transportent l’électricité vers d’autres villes du Sénégal et qui assurent également le transport vers des villes mauritaniennes, notamment Nouakchott, Sélibabi et les villages du fleuve Gouré », explique Ousmane Diouf, chef de poste adjoint de Bakel. « C’est un poste stratégique qui assure la stabilité du réseau. En cas de problème sur cette ligne, le Sénégal et la Mauritanie, en particulier la capitale Nouakchott, seraient directement affectés. »

Les infrastructures d’interconnexion financées assurent le transport de 600 mégawatts d’électricité vers les trois pays, notamment : 52% pour le Mali, 33% pour le Sénégal, et 15% pour la Mauritanie.

« Le charme de ce Projet réside principalement dans l’interconnexion entre les États, en particulier les économies réalisées par les États en obtenant de l’électricité de la SOGEM [Société de gestion de Manantali, l’entité de mise en œuvre de l’OMVS] », se réjouit Tamsir Ndiaye, directeur général de la SOGEM pendant la mise en œuvre du projet, et actuellement directeur général de l’Agence nationale des énergies renouvelables. « Aujourd’hui, le prix du kilowattheure vendu aux différentes entreprises nationales dans les trois pays est au tiers du prix de production thermique locale. »

Le projet a aussi apporté une plus-value de taille : l’exploitation de la fibre optique. « Lorsque les réseaux interconnectés ont été construits, les câbles de garde étaient dotés en fibre optique. Mais l’OMVS ne voyait pas l’importance de la fibre optique au-delà de l’exploitation et de la protection des réseaux de transport, parce que le but était de produire de l’énergie », se rappelle Tamsir Ndiaye. « Aujourd’hui, un opérateur gère le surplus de fibre optique pour les télécommunications afin de stimuler la connectivité dans la région ».

Un succès du point de vue régional qui offre des opportunités pour un marché régional de l’électricité en Afrique de l’Ouest

Le Projet financé par la Banque mondiale a renforcé l’intégration régionale en intégrant le système de l’OMVS dans le Système d’échange d’énergie électrique ouest-africain (West Africa Power Pool, WAPP) pour accroître les opportunités de commerce de l’électricité.

« Le réseau interconnecté de l’OMVS est le pool énergétique sous-régional le plus avancé en Afrique de l’ouest. Il a non seulement amélioré les échanges d’électricité entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, mais il présente également une base essentielle pour développer des projets de production d’électricité plus importants au sein du marché régional de l’électricité », souligne Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre. « C’est un succès d’un point de vue régional, où le développement et le partage des énergies renouvelables sont essentiels pour réduire les coûts de production, contribuer à la création d’emplois, et soutenir la transformation économique et sociale de la région. »

L’appui de la Banque mondiale pour la promotion du commerce de l’électricité en Afrique de l’Ouest vient de franchir une nouvelle étape importante : l’achèvement d’une boucle de 225 kV de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) qui s’étend sur 1 667 km, reliant le Sénégal, la Gambie, la Guinée et la Guinée Bissau à travers quinze (15) postes comme celui de Tambacounda. Cette réalisation majeure permet enfin à la Guinée-Bissau de rejoindre le réseau interconnecté pour bénéficier d’un approvisionnement en électricité moins coûteux importé des pays voisins : la pierre angulaire pour le renforcement de la résilience énergétique des 14 pays d’Afrique de l’Ouest vient ainsi d’être posée.

SOURCE: Banque Mondiale

ASSOCIATION POUR LA GESTION DES TRAVAUX D’INFRASTRUCTURES ET D’EQUIPEMENTS RURAUX : Un symbole de la volonté politique de lutter contre la pauvreté

Faire exécuter par des entreprises et bureaux d’études, sur appel d’offres, des travaux publics ou d’utilité publique ; fournir des biens et services pour le compte de l’Etat, des collectivités territoriales ou d’associations reconnues d’utilité publique… Telles sont, entre autres, les missions dévolues à l’Agence d’exécution des travaux d’infrastructures et d’équipements ruraux (AGETIER) du Mali. Cette agence est le «bras technique» de Association pour la gestion des travaux d’infrastructures et d’équipements ruraux (AGETIER).

C’est dans le cadre de sa politique de lutte contre la pauvreté que le gouvernement du Mali, avec le soutien de certains partenaires techniques et financiers, a décidé d’accorder une attention particulière aux moyens mis en œuvre dans la réalisation des travaux d’infrastructures et d’équipements ; d’instituer un partenariat actif entre les populations bénéficiaires, l’administration, les structures décentralisées, les associations, les Ong et le secteur privé tout en renforçant les capacités locales (privées et publiques) dans la programmation, la conception, l’exécution et la gestion de ces infrastructures.

C’est ainsi que, en conformité avec les politiques de désengagement de l’État et de décentralisation, une structure associative de type privé a été créée pour assurer la maîtrise d’ouvrage déléguée. Il s’agit de l’Association pour la gestion des travaux d’infrastructures et d’équipements ruraux (AGETIER) qui a vu le jour le 13 août 1999 dans le cadre de la mise en œuvre du Programme national d’infrastructures rurales (PNIR). Un Accord cadre signé le 27 avril 2001 entre l’association et le gouvernement du Mali lui reconnaît le caractère d’utilité publique.

L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) ; l’Association des :municipalités du Mali (AMM) ; la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) ; la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) ; le Secrétariat de concertation des organisations non gouvernementales maliennes (SECO-ONG), l’Office du Niger ; les Exploitants agricoles de l’Office du Niger; le Conseil de concertation et d’appui aux Ong au Mali (CCA-ONG) ; l’Office de la haute vallée du Niger (OHVN) et la Coordination des associations et Ong féminines du Mali (CAFO) sont les membres de l’Association. Le Directeur général de l’agence est membre de droit de l’association. Il exécute les recommandations de l’assemblée générale entre deux sessions.

Maire de la commune urbaine de Ségou et représentant de l’Association des municipalités du Mali (AMM), M. Nouhoum Diarra préside l’Agetier depuis le 8 juillet 2021. Il a été choisi à l’issue de l’assemblée générale extraordinaire de ladite association qui assure les missions de conseil d’administration de l’agence AGETIER, la structure d’exécution basée à Ségou. Cette agence a été mise en place en 2001 pour répondre, entre autres, au souci du gouvernement de vaincre les lenteurs et lourdeurs freinant la mobilisation des ressources disponibles pour les investissements, particulièrement en milieu rural. Elle assure la maîtrise d’ouvrage déléguée des projets de réalisation d’infrastructures bénéficiant du soutien de partenaires financiers et la mise en œuvre du programme du gouvernement en matière de projets ruraux.

Les seuils de Djenné et de Talo, le seuil-barrage de Kourouba, des aménagements hydro-agricoles dans les zones de Djenné, Bla, San… ; les sièges de l’INPS et de l’Office malien de l’Habitat (OMH) à l’ACI 2000, le bâtiment de la nouvelle direction générale de la douane à Samanko… sont à l’actif de l’Agetier qui est membre du réseau AFRICATIP (Association Africaine des Agences d’Exécution des Travaux d’intérêts Public) dont elle a assuré la présidence de 2011 à 2013.

Moussa Bolly

CHEMIN DE FER : La fin d’une longue attente

La bonne humeur de la ministre des Transports et des Infrastructures était perceptible lorsqu’elle donnait, mercredi 13 juillet 2022, le top départ du premier essai blanc du train de transport-voyageurs entre Bamako et Kayes. Mais l’enthousiasme des populations riveraines de la voie ferrée était beaucoup plus expressif. Sur les 400 kilomètres qui séparent la capitale et la ville de Kayes, la foule n’a pas manqué à l’appel du train qui roulait à nouveau après des années d’arrêt.

L’évènement a regroupé du monde à la gare ferroviaire de Bamako, le matin du 13 juillet. La locomotive CC-2207, avec ses 7 voitures-voyageurs, a pris le départ à 08h45mn à la gare ferroviaire de Bamako, à destination de Kayes (la Cité des Rails). Pour cette phase d’essai, l’honneur est revenu à Mme Alima Mariko, mécanicienne de son état, de conduire le train d’essai qui fait renaître l’espoir pour les populations de la cité des rails.

Dans une interview accordée à la presse, le ministre Dembélé Madina Sissoko a salué l’accompagnement du Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, qui n’a jamais fait défaut tout au long de ce processus de relance du trafic ferroviaire au plan national. « C’est grâce à l’engagement constant du chef de l’Etat et au dévouement de Monsieur le Premier ministre, chef du Gouvernement, que les techniciens du secteur ferroviaire du Mali ont réparé entièrement deux locomotives et les voitures voyageurs pour assurer la liaison Bamako-Kayes par voie ferrée’ », a-t- elle dit.

La ministre a ajouté que prochainement le Mali va procéder à l’acquisition du complément des équipements mécaniques et outillages pour les travaux de voie, notamment la bourreuse et la mise en place d’un système de télécommunication. Il est prévu aussi l’acquisition des pièces de rechange qui sont indispensables pour entamer l’exploitation commerciale effective du train-voyageurs entre Bamako et Kayes.

Pour rappel, le gouvernement de la République du Mali a signé avec la société russe STM un mémorandum d’entente pour réhabiliter d’autres locomotives se trouvant dans les ateliers centraux de Korofina, en acquérir de nouvelles et réaliser l’étude de migration de la voie métrique vers la voie standard. A cet égard, les experts russes sont attendus à Bamako dans les jours à venir, à en croire les autorités.

Dans le cadre de la relance du trafic ferroviaire, une délégation ministérielle du Mali, conduite à Moscou, est entrée dans la phase active vendredi 20 mai 2022 avec la rencontre de la société russe Trading House STM.  La ministre des Transports et des Infrastructures et son collègue de l’Économie et des Finances ont eu une séance de travail fructueuse aux vues de la qualité et la sincérité des échanges.

La société russe Holding, qui appartient à Sinara–Transport Machines (STM), est un important fabricant et fournisseur de matériels roulants et d’équipements ferroviaires, y compris des locomotives diesel et électriques, des unités multiples électriques, des wagons de fret et des machines de voie pour la construction, la réparation et rénovation et la maintenance de la voie ferrée.

Après des échanges sur les aspects techniques, les deux parties ont procédé à la signature d’un mémorandum d’entente entre les deux parties pour déclencher le partenariat et entamer les travaux. Cette signature a été faite sous la présidence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop.

Historique

C’est la relance du trafic sur une voie ferrée vieille de plus d’un siècle. Le projet de construction de la ligne de chemin de fer Dakar-Niger est élaboré à la fin du XIXe siècle par le général Gallieni, commandant du Soudan français. L’objectif était de relier le fleuve Niger et le port de Dakar afin de permettre l’acheminement des matières premières vers la métropole. La construction de la ligne sera achevée au début du XXe siècle : le tronçon Kayes-Koulikoro sera inauguré en 1904 et la totalité de la ligne Dakar-Koulikoro, en 1924.

L’économie de l’Afrique occidentale française est en grande partie liée au secteur agricole, au sein duquel la culture de l’arachide joue un rôle croissant à partir des années 1920, puis des années 1930, et profite de la construction de la ligne de chemin de fer, puis un peu plus tard de cours très élevés au cours de la Seconde guerre mondiale.

À l’indépendance du Mali et du Sénégal, après l’éclatement de la Fédération du Mali, l’ancienne Régie des chemins de fer de l’Afrique de l’Ouest est scindée en deux compagnies distinctes, la Régie des chemins de fer du Mali (RCFM) et la Régie sénégalaise. Un accord entre le Sénégal et le Mali en 1962 détermine l’exploitation commune de la ligne par les deux régies.

Une grève a lieu en 1938 et la répression de l’armée fait six morts le 27 septembre 1938. En 1947, une grève des cheminots éclate et va durer plusieurs mois afin d’obtenir les mêmes droits que les cheminots français et une revalorisation de leur salaire. La grève dure du 11 octobre 1947 au 19 mars 1948 et aboutit à une augmentation des salaires de 20% malgré entre autres l’emprisonnement du leader syndical Ibrahima Sarr et le licenciement de grévistes. L’écrivain sénégalais Ousmane Sembène relate cette grève dans son roman Les Bouts de bois de Dieu publié en 1960.

Les difficultés de gestion et le manque d’investissements entraînent une dégradation des infrastructures et du matériel roulant. Les retards sont nombreux. En octobre 2003, le Sénégal et le Mali confient la gestion du réseau à un consortium franco-canadien, Transrail. Le capital de la société Transrail est réparti entre le repreneur canadien (51%), les États sénégalais et malien (20%), les salariés (9%), et des investisseurs privés maliens et sénégalais.

Oumar KONATE

Trafic ferroviaire Bamako – Kayes | Départ réussi du 1er voyage d’essai blanc !

Madame le Ministre des Transports et des Infrastructures a donné ce mercredi 13 juillet 2022 le top départ du premier essai blanc du train de transport-voyageurs entre Bamako et Kayes. L’évènement a regroupé ce matin du beau monde à la Gare ferroviaire de Bamako.

La locomotive CC-2207, avec ses 7 voitures-voyageurs, a pris le départ à 08H45mn à la Gare ferroviaire de Bamako à destination de Kayes (la Cité des Rails).

Pour cette phase d’essai, l’honneur est faite à Mme Alima Mariko, mécanicienne de son état, qui va conduire ce train d’essai qui fait renaitre l’espoir pour les populations de la cité des rails.

Dans une interview accordée à la presse, le Ministre DEMBELE Madina SISSOKO a salué l’accompagnement du Président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA, qui n’a jamais fait défaut tout au long de ce processus de relance du trafic ferroviaire au plan national. ‘’C’est grâce à l’engagement constant du Chef de l’Etat et au dévouement de Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, que les techniciens du secteur ferroviaire du Mali ont réparé entièrement deux locomotives et les voitures voyageurs pour assurer la liaison Bamako-Kayes par voie ferrée’’.
La patronne du Département des Transports et des Infrastructures a ajouté que prochainement le Mali va procéder à l’acquisition du complément des équipements mécaniques et outillages pour les travaux de voie, notamment la bourreuse et la mise en place d’un système de télécommunication. Il est prévu aussi l’acquisition des pièces de rechange qui sont indispensables pour entamer l’exploitation commerciale effective du train-voyageurs entre Bamako et Kayes.

Il faut souligner que le Gouvernement de la République du Mali a signé avec la société russe STM un mémorandum d’entente pour réhabiliter d’autres locomotives se trouvant dans les ateliers centraux de Korofina, en acquérir de nouvelles et réaliser l’étude de migration de la voie métrique vers la voie standard.
A cet égard, les experts russes sont attendus à Bamako dans les jours à venir.

Cellule Communication du
Ministère des Transports et des Infrastructures !

INFRASTRUCTURES SCOLAIRES A MISSENI : Yeah Samaké offre une école au village de Zékoun

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa « politique action concrète » qui consiste à faire la politique autrement au Mali, Niankoro Yeah Samaké, président d’honneur du Parti pour l’action civique et patriotique (PACP), non moins directeur exécutif de la fondation Empower Mali, a procédé, jeudi 13 mai 2022, à l’inauguration de sa 42ème école à Zékoun, dans la commune rurale de Misseni, cercle de Kadiolo. Cette cérémonie a enregistré la présence du représentant du ministre de l’Education, Gérard Dackouo, du sous-préfet de Misseni, Bourama Samaké, et plusieurs autorités (administratives, scolaires, traditionnelles, religieuses…) et leaders d’opinion de la localité.

Le joyau architectural est réalisé à hauteur de 37 millions de FCFA grâce à la fondation Empower Mali et une contribution de 6 millions de FCFA des habitants du village bénéficiaire. L’infrastructure est composée de trois (3) salles de classe équipées, six (6) latrines, une cité de trois (3) logements pour les enseignants en deux chambres salon et une direction équipée avec secrétariat et magasin. Ce joyau architectural constitue le troisième du genre réalisé par Niankoro Yeah Samaké à travers sa fondation dans la commune de Misseni, dont un à Dofon, un autre à Siémè et celui-ci à Zékoun.

« Nous voulons développer ce pays ». D’où le slogan « Diriger c’est servir », déclare Niankoro Yeah Samaké qui soutient que la réalisation de ce projet architectural permet de rapprocher l’école des enfants de Zékoun. Il s’agit aussi d’améliorer les conditions de vie des enseignants qui sont généralement dans beaucoup de localités au Mali, confrontés à des problèmes de logement. L’ouverture de cette école est aussi une manière de soutenir les efforts des plus hautes autorités dans le cadre de l’éducation, ajoute-t-il. Une occasion pour lui de louer les efforts de madame le ministre de l’Education nationale, Sidibé Dédeou Ousmane . L’objectif affiché, selon le président de la fondation Empower Mali, est de réaliser l’initiative « un village une école » qui était portée par l’ancien président de la République du Mali Alpha Oumar Konaré. « Cette réalisation témoigne que le village de Zékoun n’est pas abandonné par l’État du Mali. Parce que nous soutenons les efforts du gouvernement », martèle-t-il.

Précurseur du concept « Politique d’action concrète », Yeah a saisi cette occasion pour inviter tous les Maliens à s’unir derrière les autorités de Transition au moment où le pays traverse des moments difficiles de son histoire, notamment les crises diplomatique et sécuritaire. Ces autorités ont rendu fiers les Maliens, ajoute-t-il. Pour rappel, le directeur exécutif de Empower Mali et président du parti PACP, à travers cette fondation, a fait beaucoup de réalisations en dehors de l’éducation à travers le Mali, notamment les dons de tracteurs à des villages, la réalisation des forages, l’octroi des bourses d’études, les dons de vivres à certains habitants des régions du centre du Mali frappées par la crise sécuritaire.

Notables, leaders d’opinion et autorités administratives et scolaires de la localité ont tous adressé des vifs remerciements au donateur grâce à qui ce village a reçu sa première infrastructure scolaire. Selon les uns et les autres, la première voie de développement d’un pays reste l’éducation. Ils ont par la suite invité les habitants de la localité à la scolarisation. « C’est avec Niankoro Yeah Samaké que Zékoun a vu la lumière ». Pour eux, la réalisation de ce projet a écarté tout le doute de la mise en œuvre de la politique du parti PACP qui consiste à faire la politique autrement. L’homme est un Messie pour les habitants de cette commune grâce à ses réalisations.

Le village de Zékoun est situé dans la commune rurale de Misseni, à une quarantaine de kilomètres de la ville de Kadiolo, non loin du territoire de la République de Côte d’Ivoire. Peuplé d’environ 1 400 habitants dont environ 845 femmes, sa population est composée d’ethnies Sénoufo, Bambara, et Peulh. L’activité principale des habitants est l’agropastoral, à laquelle s’ajoutent le commerce et l’orpaillage.

ADAMA TRAORÉ