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Col. Mamady Doumbouya à propos de la Coopération GUINEE-MALI : « Si le lancement des travaux des rails entre la Guinée et le Mali, devrait être le seul bilan de nos deux transitions…»

Les deux pays : le Mali et la Guinée, tous, sous une transition politico-militaire depuis quelques temps, tentent de se rapprocher et lever les barrières issues de la colonisation  pour devenir un seul peuple. Autrement dit, le vieux rêve des deux panafricanistes, Modibo Keita et Ahmed Sekou Touré  de bâtir  une Fédération Guinée-Mali (pendant la guerre froide dans les années 1960), va devenir bientôt une réalité. Ce vieux projet refait surface à la faveur de la guerre en Ukraine et de l’embargo (économique et financier), imposé au Mali et à la Guinée par la CEDEAO et l’UEMOA en janvier dernier. Suite à ces sanctions, Conakry refuse de fermer ses frontières avec le Mali. Des lors, les deux jeunes présidents de la transition, colonel Assimi Goita du Mali et colonel Mamady Doumbouya de la Guinée Conakry se sont donnés la main pour unifier les deux pays en matérialisant la coopération économique, sociale et culturelle et aussi l’entraide militaire entre les deux Etats.

Depuis le début des indépendances les présidents Modibo Keita et Ahmed Sékou Touré tous anti impérialistes, se sont rapprochés du bloc de l’Est l’ex URSS pendant la guerre et fondés l’idéologie socialiste teintée de communisme. C’est dans cet élan patriotique que feu Sekou Touré disait que : « Le Mali et la Guinée sont deux poumons dans un même corps… ». Tout au long de l’histoire des deux pays, leurs dirigeants ont tant que bien mal donné un sens à cette parole plein de sens, se montrant solidaires. Lorsque la Guinée a été frappée par la grave épidémie d’Ébola 2014-début 2015, le Mali avait été l’un des rares pays voisins de la Guinée à avoir maintenu ses frontières ouvertes. Vice-versa, quand la Cedeao et l’UEMOA ont sévèrement mis le Mali, sous embargo économique et financier, le 13 janvier 2022, Conakry s’est désolidarisé.

Les actuels présidents des deux pays, dirigés par de « jeunes colonels » arrivés au Pouvoir par les armes, ont davantage solidifié cette relation d’amitié et de coopération.

C’est ainsi, que après la levée des sanctions illégales de la CEDEAO, que le mercredi 3 août, une délégation de cinq ministres maliens à savoir : les ministres des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, de l’Administration territoriale et Décentralisation, Col. Abdoulaye Maiga, des Transports et Infrastructures, Mme Dembélé Madina, de l’Économie et des Finances, M. Alousseini Sanou et de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, arrivent à Conakry. Le lendemain, ils sont invités par le président de la transition guinéenne Mamady Doumbouya à siéger au conseil des ministres hebdomadaire, au Palais Mohammed-V. Tout un symbole. « Un sens profond au panafricanisme pour lequel nos pères fondateurs se sont battus », s’est réjoui le ministre malien des affaires étrangères SEM Diop.

Au cours de cette session de conseil de ministre hebdomadaire, le colonel Doumbouya, président de la transition guinéenne, a rassuré ses hôtes que le Mali peut compter, à tout moment, sur la fraternité, la solidarité et le panafricanisme du peuple de Guinée, qui se tient débout à ses côtés.

Il a aussi réaffirmé que les circonstances ont montré la nécessité pour les deux pays de poursuivre et de renforcer davantage leur coopération, notamment dans les domaines économique et sécuritaire.

« L’essentiel des ressources de nos pays est utilisé pour faire face aux crises sécuritaires ou à leurs conséquences entrainant nos armées à faire face à des guerres asymétriques qui sont malheureusement coûteuses en vie et en temps (…) Le plus souvent, l’ennemi est difficilement identifiable. Ce qui est important aujourd’hui, c’est la convergence de vues entre le peuple Malien et Guinéen pour affronter et relever ensemble nos défis communs », a assuré le Président guinéen, mentionnant avec force que la Guinée est aussi prête militairement à aider le Mali dans la défense et la sauvegarde de son intégrité territoriale.

A propos de la coopération économique le colonel  Doumbouya dira : « On ne parlait que du port seulement, ensuite on a parlé de route, de carburant. Aujourd’hui, on se projette sur le chemin de fer (…) si le lancement des travaux des rails entre la Guinée et le Mali devrait être le seul bilan de nos deux transitions, on pourra un jour dire et même l’histoire retiendra que ça en valait la peine », a insisté le colonel Doumbouya, jeudi en conseil des ministres.

A propos d’ailleurs, le dirigeant guinéen a dépêché une forte délégation à Bamako pour poursuivre les discussions avec les autorités maliennes.

C’ainsi que le  samedi 6 août 2022 à sa résidence à Kati, le Président de la transition du Mali Col. Assimi GOÏTA, a reçu en audience  le Col. Amara CAMARA, Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la Guinée en présence du Ministre malien des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, Adboulaye Diop. Le Colonel Amara CAMARA était porteur d’un message du Président guinéen de la Transition, Mamady DOUMBOUYA, à son homologue malien de la Transition.

Le Chef de la délégation guinéenne a profité de cette rencontre avec le Chef d’État malien pour faire le « compte-rendu des réunions qu’ils ont eues avec la partie malienne sur les intérêts stratégiques des deux pays ». Aussi a-t-il remercié le Président GOÏTA ainsi que le gouvernement malien pour toute l’attention qu’ils accordent à la Transition guinéenne, mais aussi pour leur main tendue.

Le Colonel Amara CAMARA a exhorté les Maliens à la résilience, à la résistance et au soutien à la Transition.

Auparavant, cette délégation guinéenne avait été reçue au ministère de l’Économie et des Finances, le vendredi 05 août 2022. L’objectif de cette rencontre était d’approfondir les discussions afin de matérialiser les volontés politiques des chefs d’Etat du Mali et de la Guinée dans le cadre du renforcement de la coopération, notamment dans les domaines portuaires, routiers, sécuritaires et douaniers.

Dans cette même dynamique, l’artiste chanteur malien,  Salif Keita a rencontré ce début août le premier ministre, Choguel Kokalla Maiga pour lui faire part de sa volonté de voir ce projet, voir le jour a obtenu le soutien de celui-ci. La star planétaire annonce d’autres actions bien que symboliques, mais révélatrices de sa détermination à aller jusqu’au bout. Il s’agit de l’organisation d’une semaine artistique culturelle et économique à Kourémalé village frontalier entre les deux pays, du 21 au 28 septembre 2022. « Je demande non seulement la solidarité entre le Mali et la Guinée, mais aussi une fédération des deux pays. » a-t-il conclu.

Rassemblés par Aliou Badara Diarra

AGEROUTE : La 28ème Session Ordinaire du Conseil d’Administration met la lumière sur l’état d’exécution de l’exercice 2022 à mi-parcours et réitère la poursuite des travaux programmés

Le jeudi 30 juin 2022, L’AGEROUTE a tenu la 28ème Session Ordinaire de son conseil d’administration sous la présidence de l’ex ministre des Transports et du Désenclavement, Madame Traoré Seynabou Diop.

Après la traditionnelle vérification des mandants, la 28ème Session Ordinaire du Conseil d’Administration de L’AGEROUTE a débuté avec l’appréciation des activités à la date du 31 décembre 2021 ; l’évaluation à mi-parcours des activités projetées pour 2022.

Ainsi, la Présidente Traoré Seynabou Diop a félicité l’ensemble du personnel de l’AGEROUTE par rapport à l’impact positif de ses décisions et les délibérations sur les activités déjà menées. Elle a apprécié les efforts consentis et les résultats obtenus par rapport aux missions assignées à l’agence.

À ses dires, l’exercice 2022 à mi-parcours a été marqué par la poursuite des travaux programmés et la mise en œuvre de nouveaux programmes. Il s’agit notamment : du programme d’entretien des routes d’intérêt national exercice 2021 des régions de : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et du District de Bamako avec un montant de 8.828.928.036 F CFA soit un taux de réalisation de 97% au 31 mai 2022. Le programme des travaux spéciaux ont un taux d’avancement de 99% au 31 mai 2022.

Les programmes des travaux d’entretien des routes classées et non classées, régionales, locales et communales des régions sont : Kayes 92% ; Koulikoro 87% ; Sikasso 99% ; Ségou 99% ; Mopti 99% et dans le District de Bamako 92% à la date du 31 mai 2022. Elle renchérit que les travaux dans les régions de Tombouctou ; Gao, Ménaka ; Taoudéni et Kidal sont presque terminés à la date du 31 mai 2022. Le programme des travaux d’urgence d’entretien de certains axes routiers du District sont exécutés à hauteur de 73% au 31 mai 2022.

Quant aux autres programmes des conventions antérieures, ils sont presque terminés, a dit Mme la PCA Mme Seynabou Diop. La présidente Diop a vivement remercié Mme le Ministre des Transports et des Infrastructures Routières, Dembélé Madina Sissoko pour son implication personnelle pour l’obtention de ses crédits.

En outre, Mme Diop l’a donné l’assurance, de l’engament de l’AGEROUTE à travailler d’arrache-pied pour que le réseau routier malien soit à hauteur de souhait. Le Budget rectifié de l’AGEROUTE a été validé à l’unanimité des administrateurs présents.

Les prévisions de dépenses rectifiées de l’ordre de 41.226.892.535 FCFA sont en baisse par rapport à celle du budget initial 2022 (46.755.803.112 FCFA), une baisse de 5.528.910.577 FCFA soit 11,82%. Le conseil a donné des orientations nécessaires pour permettre à l’Agence de non seulement de consolider les acquis, mais aussi de pouvoir affronter avec sérénité les futurs challenges.

En conclusion, Traoré Seynabou Diop a réitéré son invitation à l’endroit des administrateurs à s’engager dans de bonnes réflexions et d’échanges fructueuses pouvant aboutir à de recommandations concrètes pour l’avancement durable et atteinte des objectifs.

Dognoume Diarra

OFFICE DU NIGER : Reprise des travaux d’aménagement de 2850 hectares

En zone office du Niger, grâce aux opérations de sécurisation des forces armées maliennes (FAMa), les travaux de réalisation de 2850 hectares dans la zone office du Niger ont repris après plus de 10 mois d’interruption. La semaine dernière, le Président-directeur général de l’Office du Niger, Abdel Kader Konaté, était sur le site pour constater l’évolution des travaux, estimée à plus de 95%.

En se rendant sur le site des travaux de réalisation de 2850 hectares dans le casier de Tiongoni, zone de Mbewani, le PDG de l’Office du Niger voulait s’assurer du redémarrage des travaux de ce projet. Un projet financé à hauteur de 11 milliards de FCFA au compte du Fonds européen de développement.

Faut-il le rappeler, le projet avait connu un arrêt de travail de plusieurs mois suite à des attaques récurrentes des groupes terroristes. Grâce aux actions de sécurisation des forces armées et de défense,  aujourd’hui, la reprise des travaux est devenue une réalité.

Sur le terrain, les témoignages recueillis expriment les sentiments de joie et de fierté.

Dans son témoignage, Fatogoma Traoré, chargé des travaux, sourire aux lèvres, précisera : « On a commencé les travaux ; depuis le 14 avril on est là. Les travaux qui évoluent à hauteur de souhait sont exécutés à plus de 95% aujourd’hui. »

Pour sa part, le colonel Youssouf O. Cissé, commandant du  secteur 5 opération Maliko, avec un visage rassurant, indique : « Depuis un certain temps, notre hiérarchie nous a instruit de mettre en place une force pour pouvoir sécuriser ces travaux qui avaient été exécutés à 95%. Nous sommes là pour que les 5% puisse être réalisés ».

Ce redémarrage suscite un intérêt général pour les responsables de l’Office du Niger. Et surtout pour les producteurs qui attendent impatiemment l’exploitation de nouvelles parcelles dès la campagne agricole prochaine.

A en croire Ibrahim Coulibaly, coordinateur du projet, «l’aménagement des 2500 plus les 500 hectares qui étaient déjà aménagés il y’a deux campagnes environ, vont permettre de produire 18.000 tonnes. Ce que nous avons arrêté par principe pour une certaine viabilité au niveau de l’exploitation, c’est que les populations aient 3 hectares par exploitation. Ce qui va permettre d’améliorer conséquemment les revenus des populations et de rendre les exploitations viables. »

S’agissant du chef de village, Salif  Diallo, la joie était au comble. « Nous sommes contents pour la reprise des travaux. On a un grand intérêt dans ça. Je demande aux travailleurs de venir travailler, et tout se passera bien s’il plaît à Dieu», a-t-il déclaré.

Pour la circonstance, le PDG de l’Office, Abdel Kader Konaté, a salué et encouragé la détermination des forces armées sur le terrain. Ainsi, invitera-t-il les bénéficiaires directs, notamment les autorités traditionnelles et les producteurs, à soutenir cet élan de collaboration franche avec les FAMa. «Le moins qu’on puisse dire, c’est que le redémarrage des travaux dans la zone de Tiongoni est une lueur d’espoir dans les zones de production de l’Office du Niger au regard de nombreux projets et programmes en souffrance dans la zone Office à cause de l’insécurité, et surtout une victoire certaine pour les FAMa dans leur avancée pour le retour de la paix et la sécurité », martèle le PDG de l’Office du Niger.

Colonel Youssouf O.Cissé, commandant secteur 5 opération Maliko: « Depuis l’offensive déclenchée par les FAMa il y a cela 5 mois, aujourd’hui le cycle de violence a fortement baissé. Aujourd’hui, on constate que les zones de production sont de plus en plus sûres. Notre ambition, c’est de continuer à maintenir la pression sur les groupes armés terroristes et tous ceux qui perturbent la quiétude des populations. »

Dans l’opinion publique, cette sécurisation réconforte davantage le géant de la rizicultrice malienne dans l’atteinte de ses  objectifs qui s’annoncent, à savoir plus de 900 000 tonnes de riz paddy, plus de 410 000 tonnes de produits maraîchers, et plus de 117 000 tonnes en culture de diversification.

Oumar KONATE avec l’ORTM

24ème SESSION DE LA CANAM : Les travaux réalisés à 100,24%

La Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) a tenu ce jeudi 14 avril dernier sa 24ème session du conseil d’administration. L’occasion pour les administrateurs de faire le point sur les différentes réalisations faites par la structure.  

Selon Pr Mamadou Kané, Président du conseil d’administration de la Canam, il  ressort que le montant des recettes mobilisées par la Canam au 31 décembre 2020 s’élève à 67 milliards 303 millions 618 mille 825 de F CFA  avec un taux de réalisation de 100,24% par rapport au montant prévisionnel annuel qui se chiffre à 67 milliards 140 millions de F CFA.

À l’en croire, l’ordre du jour portait sur l’examen du procès-verbal de la 22e et 23e, de l’état de mise en œuvre des recommandations de la 23e session, le rapport d’activités 2020 et de l’état d’exécution du budget au 31 décembre 2020, les états financiers et du rapport du commissaire aux comptes.

Il ajouta qu’il y a eu 280 500 carnets de feuilles de soins maladie, 61 000 carnets de feuilles d’examen acquis, 150 cachets secs pour prestataires entre la Canam et les structures conventionnées de Bamako et Kati ville.Aussi, aux dires du PCA, 84 333 personnes ont été immatriculées du 1er janvier au 31 décembre 2020. Et que les cotisations de l’AMO reversées par les ODG se chiffrent à 65 milliards 714 millions 543 mille 232 F CFA, sur une prévision de 65 milliards F CFA.

Concernant les cotisations reversées par l’Institut national de prévoyance sociale (Inps) à la Canam, le Pr. Kané dira qu’elles se chiffrent à 39 milliards 551 millions 103 mille 474 de FCFA et celles de la Caisse malienne de sécurité sociale (Cmss) à 26 milliards 163 millions 439 mille 758 FCFA.

Toutefois, les dépenses de fonctionnement ont été liquidées à hauteur de 14 milliards 195 millions 451 mille 349 F CFA, soit avec un taux d’exécution de 83% selon le PCA.

Ajoutons qu’à la fin des travaux, le Pr Mamady Kané, président du Conseil d’administration de la Canam, a expliqué que le rapport d’activités de la Caisse au 31 décembre 2020 a été élaboré sur la base du programme d’activités de la onzième année de mise en œuvre de l’Assurance maladie obligatoire.

Adama TRAORÉ

CENTRALE THERMIQUE DE SIRAKORO : Les travaux exécutés à hauteur de 85%

C’est du moins ce qu’annoncé Ousmane Coulibaly, chef du projet de construction de ladite Centrale électrique et le poste de Sirakoro, lors d’une visite du chantier avec les hommes de medias.  La visite du site a été couplée à une conférence de presse animée par Oumar Diarra, directeur de l’Energie du Mali (EDM). C’était le 15 avril 2022.

Dans le but d’éclairer l’opinion publique sur l’énigme de l’électricité au Mali, les acteurs brisent le silence.  Il s’agissait pour Ousmane Coulibaly, chef du projet, de persuader la population sur l’avancée du chantier, presque à terme. «  Depuis octobre tout est en place, nous attendons seulement l’habillage de la centrale. Et puis, faire le raccordement des moteurs », a-t-il fait croire. Avant d’annoncer que les travaux sont exécutés à hauteur de 85% en fin mars 2022. Par conséquent, cette situation affiche un retard par rapport au délai du 22 avril prévu auparavant.

A en croire le chef de projet, ce retard est dû au blocage de certains matériels dont les câbles  à Abidjan depuis fin janvier sous prétexte de l’embargo. D’après  lui, il s’agit des câbles de puissance 150 kilovolts qui doivent rallier la centrale et le poste sur un kilomètre. «  Tant que nous n’avons pas ces câbles, nous ne pouvons pas desservir le réseau ». Outre l’embargo, il a déploré l’impact de la crise sanitaire ayant entravé le système de transport maritime. Conscient de l’urgence du produit,  l’entreprise a décidé de transférer les câbles à Dakar pour pouvoir les acheminer vers le Mali. Malgré tout, les travaux continuent sur les différents sites en espérant la fin de l’embargo.

Quant à Oumar Barou Diarra, Directeur général de l’EDM, il a exposé sur la problématique de l’électricité et les actions réalisées, et les perspectives. D’après lui, le système électrique du Mali est confronté à plusieurs difficultés d’ordre technique et financier. Il a ainsi déploré la vétusté des installations, la saturation du réseau de distribution, le déséquilibre entre l’offre et la demande d’énergie en période de forte consommation, les difficultés de transit de l’énergie et l’interruption de distribution du fait de la surcharge sur son réseau de distribution. « Même quand tu as de l’énergie, on a du mal à transiter l’énergie vers les clients. Cela, à cause de la surcharge », a-t-il dénoncé.

En suivant les propos du directeur général de l’EDM, le problème majeur demeure le manque d’investissement dans le secteur. « EDM n’a pas bénéficié de financement structurant depuis 3 décennies. La croissance et la demande s’affichent en 12 et 15%. Cet accroissement annuel nécessite une augmentation de la production de près de 40 mégawatts. Malheureusement, cela n’a pas suivi », ajoute-t-il. Avant de préciser que face à ces enjeux, la seule solution d’urgence demeure l’énergie thermique qui à son tour entrainé beaucoup de conséquences. » un coût de production largement supérieur au coût de vente ». En outre,  Oumar Diarra a voilé que les résultats cumulés en pertes à la date de 2020, estimés à plus de 200 milliards. Le système électrique du Mali ne dispose pas de réserve froid.

Cependant, il a indiqué les solutions préconisées  en 2021 face aux problèmes,  notamment l’augmentation de la capacité de 40 mégawatts à Badalabougou et à Sotuba. En outre, il a signalé un retard sur la centrale de 100 MW de Sirakoro, dont les premiers 25 MW étaient prévus pour mi-avril 2022, et la mise en service totale en fin juin 2022. Cela a été compromis par la crise sanitaire. Toutefois, il a annoncé la mise en service prévisionnelle des 25 premiers MW avant septembre 2022. S’agissant des centrales de Kati, Kalaban, et Sikasso, il a notifié un retard pour le cas de Kati, dû à la recherche de garantie demandée par le partenaire. Qu’à cela ne tienne, il a rassuré que les conditions financières ont pu être accomplies.

En perspective, le directeur général de l’EDM  a indiqué l’élaboration d’un plan de développement quinquennal du sous-secteur de l’électricité sur la période 2022-2026, pour un coût de  2300 milliards de nos FCFA.

Jiadata MAIGA

AMÉNAGEMENT DE LA ZONE DE PRODUCTION DE M’BEWANI : Les travaux exécutés à hauteur de 95%

Après plus de 10 mois d’interruption, les travaux du projet d’aménagement de 2850 ha dans la zone de production de M’Bewani ont repris normalement. L’état d’exécution des travaux sous le contrôle des Forces armées de défense maliennes (FAMa) s’élève à plus de 95%.

Ayant été suspendus à cause notamment des attaques récurrentes des groupes terroristes, les travaux de l’aménagement de 2850 ha dans la zone de production de M’Bewani ont repris sur le terrain. C’est du moins le constat fait par le président-directeur général de l’Office du Niger, Abdel Karim Konaté dit Empé qui a effectué une visite de terrain pour s’assurer du démarrage effectif des travaux.

Un redémarrage qui a été rendu possible grâce à l’implication des Forces armées maliennes (FAMa) et aujourd’hui le constant est satisfaisant avec l’exécution des travaux à plus de 95%.

Celle nouvelle suscite non seulement un intérêt particulier pour les responsables de l’Office du Niger, mais aussi un ouf de soulagement pour les producteurs qui attendent impatiemment l’exploitation de nouvelles parcelles dès la prochaine campagne agricole.

“Ces 2850 ha vont permettre de produire environ 18 000 tonnes. Ce que nous avons arrêté par principe pour une certaine viabilité au niveau de l’exploitation est que les populations aient au moins 3 ha par exploitation ; ce qui va permettre d’améliorer conséquemment les revenus des populations et de rendre les exploitations viables”, confie le coordinateur du projet, Ibrahim Coulibaly.

Au nom des populations locales, le chef de village, Salif Diallo, a montré toute sa satisfaction vis-à-vis de la reprise des travaux. Il n’a pas omis de mentionner l’énorme difficulté que les populations ont subie à cause de l’arrêt brusque des activités agricoles dans la zone. Tout en invitant les travailleurs à plus de sérénité, le président-directeur général de l’Office du Niger  a profité de cette visite pour échanger avec les bénéficiaires directs, notamment les autorités traditionnelles et les producteurs. Empé a surtout invité les différents acteurs à soutenir cet élan à travers une collaboration franche avec les FAMa.

A noter que l’aménagement de 2850 ha dans la zone de production de M’Bewani est un projet financé à hauteur de 11 milliards de FCFA par le Fonds européen de développement.

 

Abdrahamane Baba Kouyaté