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Retour d’Aliou Boubacar Diallo au bercail : Grandes retrouvailles à Nioro et hommage aux femmes

Absent du pays pour cause de tournée continentale, le porte étendard de l’ADP Maliba a finalement regagné le bercail et s’est aussitôt acquitté d’un passage symbolique chez le Cherif de Nioro, qui incarne à ses yeux plus qu’une figure paternelle.

La troisième force politique de la dernière présidentielle effectue un come-back et non des moindres, pour qui connait l’impact de ses activités ainsi que son apport à l’économie nationale à travers des réseaux internationaux qui lui auront permis de manœuvrer au profit du Mali lors des sanctions régionales et continentales.

Arrivé à Bamako le mardi 14 mars 2023, le célèbre homme d’affaires est accueilli en fanfare par sa famille politique et ses collaborateurs directs mais ne séjourne que moins de 48h dans la capitale. Jeudi matin très tôt, il se rend dans la ville lumière de Nioro du sahel où il tenu à revoir son père spirituel, à savoir le Cherif Bouillé Haidara. Une destination où ça se bouscule ces derniers temps pour séduire le maître des lieux afin qu’il accorde sa caution au projet de constitution à soumettre à l’appréciation du peuple.

L’ex député de Kayes s’y est rendu en compagnie de certains membres du Comité Exécutif du Parti de la Balance et s’est fait accueillir à sa descente d’avion par la famille chérifienne et nombre d’autres sympathisants. Il aura ensuite son instant de communion avec le patriarche religieux dont les images seront d’ailleurs ventilées en boucle sur les réseaux sociaux.

Une pluie de bénédictions du père au fils sera faite à celui qui s’exprimait le mois dernier sur les ondes de la télévision Ivoirienne au sujet de la reprise des coopérations entre Abidjan et Bamako, attestant du lien fraternel entre ces deux pays dans le feu de leurs brouilles.

Enfin, le fondateur du groupe Hydroma et figure historique de la mine Wassoul’Or a pris conseils auprès du Chérif Bouillé Haidara avant de regagner Bamako où les réunions qu’il aura avec son staff professionnel, politique et ses proches ces jours ci, situera sur sa posture dans un Mali où les divergences sont de plus en plus affichées.

Si on lui prête des ambitions présidentielles, reste que le président d’honneur de la fondation Maliba multiplie les sorties à chaque page de l’histoire du pays: le nouvel an, la fête de l’armée et la journée du 8 Mars où il a fait le bilan de son soutien aux femmes qui date de plus de 20 ans.

Les femmes exhortées à prôner le pacte de stabilité

Après sa sortie dédiée à l’armée nationale, l’ancien mythique patron de Wassoul’Or a pensé à la Malienne. Dans le message livré dans ce sens avant qu’il ne foule la terre de la mère-patrie, Aliou Boubacar Diallo a invité les Dames à la mobilisation en rappelant qu’elles demeurent les premières victimes du conflit que vit le Mali.

Il n’a pas manqué de rappeler que ” cette journée dédiée à nos mères, épouses, sœurs et filles, nous rappelle le rôle des femmes dans la lutte que mène le Mali contre le terrorisme depuis plus de 10 ans » et dont les femmes «sont les premières victimes”. Le Kayesien le plus en vue en a profité, au demeurant, pour présenter ses condoléances aux familles de toutes les victimes civiles et militaires de cette douloureuse crise sécuritaire.

L’ancien postulant au fauteuil présidentiel n’a pas omis d’y associer les veuves, orphelins, ainsi que les nombreux déplacés et réfugiés au nombre desquels figure une grande majorité de femmes et d’enfants. Allusion faite à adresse de nouvel an, l’honorable Aliou B. Diallo a réitéré son appel aux Femmes du Mali, ainsi qu’aux autres couches de société malienne pour sceller un Pacte de stabilité avec les l’objectif ci-après :

–  retrouver la paix et la stabilité indispensables pour que le Mali connaisse l’essor économique qu’il mérite ;

–  mettre en valeur les précieuses richesses et les énormes potentialités dont regorgent toutes les régions du Mali au profit de tous ses enfants ;

– permettre à notre pays de retrouver sa place dans le concert des nations.

Le député sortant du Khasso n’a pas manqué de situer les actions posées par la Fondation MALIBA qu’il pilote, en rappelant au passage que son équipe œuvre inlassablement depuis plus de 30 ans à soustraire les femmes de la précarité. À travers notamment des actions concrètes comme l’octroi de bourses d’études au Mali et à l’étranger à des filles et garçons; la construction, l’équipement de maternités et de salle de soins pour une meilleure prise en charge de la mère et de l’enfant, la fourniture de moulins aux femmes rurales pour les aider dans leurs multiples tâches, l’installation de forages pour soustraire nos sœurs de la corvée d’eau et aussi leur permettre de pratiquer le maraîchage, la formation en technique de fabrication du savon moderne, de l’eau de javel et du détergent au bénéfice de plus d’un millier de femmes qui ont toutes été également outillées en kits pour leur permettre d’acquérir une indépendance financière.

S’y ajoute le symbolique apport qui fut le soutien financier et en vivres aux familles des soldats tombés sur le champ de l’honneur et cela depuis la tuerie d’Agel Hoc en 2012 avec la remise d’une somme de 50 millions CFA aux veuves et orphelins victimes de cette barbarie. La dynamique sera poursuivie sans relâche a promis celui qui, depuis deux ans, fait des émules en matière d’hydrogène. Au demeurant, «la déesse du 8 mars» a concrétisé ses intentions à l’endroit des femmes : la nuit du vendredi 10 mars,  Mme Diallo Mariama Camara fut nommée lors de la cérémonie Prix Lobbo Traoré, meilleure Femme Malienne dans la Catégorie Femme humanitaire et Meilleure Femme Malienne dans la catégorie Femme Politique. Un doublé de la présidente des femmes de l’ADP Maliba qui en dit long !

À fond dans l’arène économique, beaucoup d’observateurs s’attendant à une descente fulgurante et irrésistible de la figure de proue de la scène politique malienne – dont cote n’a de cesse de grimper à travers le continent à travers divers forums d’affaires sur l’hydrogène.

A. KEÏTA

Le Témoin

PORTRAIT DE FEMMES CELEBRES : Mme Sangaré Oumou Ba

Dynamique militante des premières heures et membre fondateur du Rassemblement Pour le Mali (RPM). Mme Sangaré Oumou Ba a été enseignante puis député de l’Assemblé Nationale sous ATT. Ensuite elle a été chef de Cabinet au ministère de l’Elevage et de la Pêche et membre de l’Association des femmes pour les actions de développement. Après elle a été ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant sous IBK. Voici en quelques lignes son portrait.

Née le 15 février 1947 à Bamako. Mme Sangaré Oumou Ba a effectué ses études primaires à l’école primaire de Médina Coura, avant d’entamer ses études secondaires au Lycée des jeunes filles de Bamako d’où elle a obtenu son baccalauréat en série Philo-Langues en 1968. Ce parchemin lui ouvre les portes de l’Ecole normale supérieure (ENSUP). Trois années d’études supérieures seront couronnées d’une maîtrise en Anglais. Mme Sangaré Oumou Ba a également suivi des études post universitaires sanctionnées par deux diplômes : un diplôme post universitaire en linguistique et en enseignement de la langue obtenu au Moray House College of Education à Edinburgh en Ecosse, un DEA en administration de l’éducation et un Certificat d’études sur la femme, deux diplômes décrochés respectivement à Old Dominion University Norfolk en Virginie (USA) et au Centre d’études sur la femme de la même université.

Au plan professionnel, elle a enseigné pendant plusieurs années au Lycée de jeunes filles de Bamako. Parallèlement, Mme Sangaré Oumou Ba fut encadreur en langues (français, anglais, bamanan et fulfuldé) des Volontaires américains du Corps de la paix, de 1972 à 1985. Dans le domaine politique, elle a été notamment présidente du Bureau national des femmes du RPM, de sa création en juin 2001 jusqu’à son entrée au Gouvernement, le 8 septembre 2013, au poste de ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. Elle le quitte lors du remaniement ministériel du 11 avril 2017.

Auparavant, elle avait été députée à l’Assemblée nationale de 2002 à 2007 puis chef de Cabinet au ministère de l’Elevage et de la Pêche, de juillet 2011 à Février 2013.  Elle est depuis 2000 membre de l’Association des femmes pour les actions de développement.  Elle a animé activement la présidence de l’Association Groupe d’action pour l’épanouissement de la femme, de l’enfant et la protection de l’environnement (GAFEPE).

Celle qui se bat constamment pour la cause de la femme malienne avait également suivi plusieurs stages de perfectionnement en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis d’Amérique dans divers domaines dont ceux de l’éducation, du leadership, de la culture et des droits humains. De 1994 à 2011, elle cumule des stages, conférences et ateliers dans plusieurs domaines de la restitution de la vie professionnelle. L’ancienne Directrice du lycée des jeunes filles de Bamako a aussi une vie politique et associative bien remplie. Mme Sangaré Oumou Bah a été Vice-présidente de l’Assemblée Nationale du Mali et membre de la commission de travail, de l’emploi, de la promotion de la femme et de la jeunesse.

Au plan international et sous régional, Mme Sangaré Oumou Bah a occupé avec pleins succès le poste de Présidente de la Commission Santé du Parlement de la CEDEAO et celui de Premier Rapporteur de la Commission Droit de la femme et de l’enfant et Députée au parlement de la CEDEAO, à Abuja, en République Fédérale du Nigéria.

En somme, Mme Sangaré Oumou Ba a fait de l’autonomisation et de l’épanouissement des femmes à la jeunesse maliennes sa priorité, et son véritable cheval de bataille.

Oumou SISSOKO

Portrait de femmes célèbres : ALWATA ICHATA SAHI

Militante et Femme politique, Mme Alwata Ichata Sahi est une icone pour la gente féminine. Présidente du COFESFA et pionnière dans les œuvres de salubrité par le ramassage des ordures urbaines dans le district. Elle fut promue sécretaire régionale de l’organisation panafricaine des femmes (OPF), après conseillère municipale de l’Adema- PASJ en commune II de Bamako. Par la suite elle devient ministre de la famille de la promotion de la femme et de l’Enfant dans le gouvernement de Cheick Modibo Diarra. Voici en quelques lignes son portrait.

Née le 27 mars 1961  à Gao. Enseignante de formation, titulaire d’un baccalauréat en philosophie et d’une maitrise en anglais à l’ENSUP de Bamako en 1987. Professeur d’enseignement sécondaire de formation, elle a peu enseigné et, avec d’autres jeunes diplômés sans emploi de la fonction publique, s’installe dans le privé. Notamment dans le domaine de l’environnement et de question de population. D’où la création en 1989 de la coopérative des femmes pour l’éducation, la santé familiale et l’assainissement (COFESFA), présidée par Mme Alwata Ichata Sahi de 1993 à 1998. Cette coopérative a fait œuvre de pionnière dans les œuvres de salubrité par le ramassage des ordures urbaines dans le district de Bamako. Après la COFESFA, elle était promue sécretaire régionale de l’organisation panafricaine des femmes (OPF) en Afrique de l’ouest de 1998 à 2007. Auparavant, Ichata Sahi s’était engagée dans la politique en devenant sous les couleurs de l’Adema-Pasj conseillère municipale en commune II de Bamako de 1995 à 2002. Elle demeure très active dans le mouvement associatif féminin.

Dans ce domaine, elle a été membre de commission paritaire ONG-Gouvernement pour la promotion de la femme de 1993 à 1998. Quatorze ans après, elle devient ministre de la famille de la promotion de la femme et de l’Enfant du 24 avril 2012 au 08 septembre 2013 pendant toute la durée de la période transitoire dirigée ppar le president Dioncounda Traoré.   Avant cete promotion, Ivhata Sahi était chef de cabinet au ministère de logement, des affaires foncieers et de l’urbanisme. Depuis quelque année elle préside le Conseil d’administration de l’Agence pour la Promotion des exportations du Mali (APEX-MALI). Elle a remit des Trophées d’Or lors d’une cérémonie et du Consortium pour la citoyenneté et la Solidarité pour tous le 16 février 2019 au  Radisson Blu de Bamako. Parallèlement, elle est consultante et facilitatrice de plusieurs ateliers de formation. Chef de projet à plusieurs reprises, elle a également participé à plusieurs stages et formations. Medaillée du Mérite agricole du Mali dans le cadre de l’environnement et Chevalier de l’Ordre National du Mali. Alwata Ichata parle plusieurs langue Français, Anglais, Sonrhai, Tamasheq, Bambara et Haoussa.

En somme, Mme Alwata Ichata Sahi est une femme qui ne cesse de se battre pour la cause féminine dans les instances de prise de décisions.

Oumou SISSOKO

PORTRAIT DE FEMMES CELEBRES : Mme Maïga Zeïnab Mint Youba

Militante et Femme engagée, en plus de sa casquette politique elle est aussi médecin, Mme Maiga Zeinab Mint Youba a été Directrice régionale de la santé et des Affaires sociales de Koulikoro, ensuite chef de Division Santé de la reproduction à la Direction nationale de la Santé. Elle a été membre actif du RPM, après elle a été Ministre de la Santé c’est par la suite elle devient conseillère spéciale à la présidence de la République. Voici en quelques lignes son portrait.

Née le 30 novembre 1955 à Bamba (Cercle de Bourem, Gao), elle est titulaire du Doctorat en Médecine (ENMP) de Bamako, 1978. De 1989 à 1990, elle a servi dans plusieurs structures sanitaires en devenant notamment Médecin-chef du dispensaire de Quinzambougou, puis du Centre  de santé de la Commune I de Bamako.

De 1990 à 1993, elle est nommée Directrice régionale de la santé et des Affaires sociales de Koulikoro. De 1993 à 2000, elle sert au Programme national de lutte contre le VIH-Sida où elle est successivement chargée du Volet contrôle des IST (Infection Sexuellement Transmissible) puis coordinatrice nationale adjointe. Elle est ensuite affectée à la Cellule de planification et de statistique du ministère de la Santé avant d’être chef de Division Santé de la reproduction à la Direction nationale de la Santé. Militante et responsable du Mouvement des femmes RPM, elle entre au gouvernement le 2 mai 2004, comme ministre de la Santé jusqu’au 03 octobre 2007 au sein du gouvernement Ousmane Issoufi Maïga. Quelques mois après, elle se retrouve à la présidence de la République comme Chargée de Mission (2008-2011) puis conseillère spéciale à la présidence de la République.

Le ministre de la Santé, Mme Maïga Zeïnab Mint Youba,  a décoré  des responsables et agents de la santé et de l’action sociale. La cérémonie s’est déroulée dans les locaux du département de la Santé. Les nouveaux médaillés sont le médecin-colonel Charles Fau et Mme Koumaré Lucienne, respectivement directeur général et chef du service de l’action sociale du centre hospitalo-universitaire du Point G, le docteur Sidi Konaré, ancien directeur du centre national d’immunisation et Youssouf Sangaré, ancien directeur national de l’Action sociale. Ceux-ci ont reçu la médaille d’officier de l’Ordre national du Mali. Le ministre de la Santé, Mme Maïga Zeïnab Maint Youba, a adressé ses félicitations aux nouveaux médaillés.

En définitive, Mme Maïga Zeïnab Mint Youba, est une militante pour la cause féminine et le développement du secteur de la santé.

Oumou SISSOKO

Journée Panafricaine de la Femme : la cellule CAFO de Kalaban-Coro magnifie les femmes africaines

Dans le cadre de la journée panafricaine de la femme célébrée chaque 31 juillet, la cellule de la coordination des associations et organisations non gouvernementales féminines du Mali (CAFO) de Kalaban-Coro a organisé une conférence débat sous le thème : « Femmes rurales actrices clé de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ».

La journée panafricaine de la femme a été créée pour reconnaître et affirmer le rôle de l’organisation des femmes pour la liberté politique de l’Afrique et pour promouvoir le statut social et économique des femmes sur le continent. L’occasion était belle pour les femmes de Kalaban-Coro de mettre à l’honneur les femmes rurales, ce vendredi 19 août 2022 à la mairie de la dite  commune.

Le choix du thème n’est pas anodin puisque la femme rurale est au cœur de la vie de la famille. Elles occupent toute la chaine alimentaire et nutritionnelle à commencer par leurs travaux champêtres jusqu’au contenu des assiettes. Ce sont leurs maris et leurs enfants qui consomment le contenu de ces assiettes, donc elles sont au cœur de la vie familiale.

Tiékoura Amadoun Diarra, le maire de la commune rurale de Kalaban-Coro se dit honorer d’accueillir les femmes au sein de la mairie. Les femmes sont la vie parce qu’elles donnent naissance à l’enfant qui est l’avenir, dit le maire. Elles méritent d’être magnifiées car elles peuvent contribuer encore plus au développement de la nation avec la transformation des produits locaux, selon lui. Mme Diarra Fatoumata Samaké, la présidente de la cellule CAFO souligne que les femmes sont des actrices essentielles du développement rural et de l’agriculture durable indispensable à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le Mali a abrité le secrétariat général de l’OPF (organisation Panafricaine des femmes) de sa création en 1962 jusqu’en 1968 et dirigé par la célèbre femme guinéenne Mme Jean Martin Cissé, explique la présidente. Le siège fut transféré en Algérie de 1968 à 1986 suite aux évènements de 1968 au Mali, dit-elle. De 1986 à maintenant le siège est en Angola. De nos jours, il y a cinq  secrétariats régionaux qui sont : l’Afrique du Nord ; l’Afrique de l’Est ; l’Afrique centrale ; l’Afrique Australe et l’Afrique de l’Ouest, pour cette dernière le bureau régional est à Bamako depuis 1997, conclu la présidente.

Kader Diarra

Message de Aliou Boubacar Diallo, président d’honneur de ADP MALIBA, à l’occasion de la célébration de la Journée Panafricaine des Femmes, le 31 juillet

Aux femmes d’Afrique
Aux femmes du Mali
Ce 31 juillet 2022, nous célébrons la Journée Panafricaine des Femmes.
Cette journée marque la reconnaissance du combat des femmes pionnières africaines pour l’émancipation de nos sœurs. L’initiative en revient à la première femme député du Mali en la personne de Aoua KEITA. C’était le 31 juillet 1962 à Dar Es Salam en Tanzanie.
C’est donc l’occasion pour moi, en ce jour anniversaire de rendre hommage aux braves femmes du continent africain en général et aux femmes maliennes en particulier pour leur rôle dans l’édification de l’unité africaine et du développement socio économique du continent.
Je souhaite une bonne Journée Panafricaine des Femmes à toutes nos mères, sœurs, filles et épouses de l’Afrique.
Qu’Allah bénisse le Mali.
Aliou Diallo
Président d’Honneur de l’ADP-MALIBA

Droits des filles : l’APDF sensibilise les populations du Nioro du Sahel sur VBG

La salle de spectacle de la maison Rose de Nioro du Sahel a servi de cadre du 6 au 7 Mais 2022 à la tenue d’un atelier de formation visant à bannir toute forme de Violence basée sur le genre (VBG) adapté au contexte de COVID 19 dans 30 villages du cercle de Nioro du Sahel.

Une cinquantaine de participants dont des élus,  les leaders coutumiers, religieux, les organisations de la société civile ainsi que les exciseuses ont été instruits pendant 2 jours  sur les méfaits de certaines  pratiques nuisibles à la santé de la gente féminine entre autres l’excision.

Cet atelier dit de ré-catégorisation des Mutilations Génitales Féminines a été piloté par les experts sociologues /KOH, linguistes et psychologues  de la communication expérimentés et les experts communautaires, traditionnels qui dans leur méthodologie, ont défini les contours d’une campagne genre Saleema au Mali. Saleema qui veut dire : intacte, sain de corps et d’esprit, pure, complète, indemne, état donné par Dieu etc.

Pour réussir cette exaltante mission, (l’APDF ), association pour le progrès et la défense des droits de femmes structure organisatrice de cet atelier bénéficiant de l’appui financier et technique  de l’UNICEF, s’est attelée à renforcer les connaissances des participants sur les concepts mutilation génitale féminines et SALEEMA, Identifier les pratiques traditionnelles positives, amener les participants à identifier les termes genre SALEEMA et aussi  à dégager des stratégies pour la vulgarisation et l’adhésion des communautés à l’idée du Mot genre SALEEMA.

Visiblement satisfaite du bon déroulement des travaux sanctionnés par la remise des diplômes aux  participants, la présidente Nationale de (l’APDF)  Madame Diawara Bintou Coulibaly entend poursuivre sa mission de sensibilisation qui selon elle augure des lendemains meilleurs d’autant plus que certaines exciseuses ont décidé de déposer leurs couteaux  sur un ton de sincérité.

Yaya Traoré le chef du service local de la promotion de la femme de la famille et de l’enfant s’est réjoui de l’engouement qu’a suscité cette formation et a  salué la qualité des intervenants toute chose qui dénote l’intérêt accordé à cette démarche.

Les autorités administratives et les élus ont aussi à leur tour salué les efforts consentis par (l’APDF), ainsi que  ses partenaires financiers et techniques dans leur lutte d’éradication de cette pratique.

Il faut noter que l’Enquête Nationale Démographique et de Santé du Mali (EDSM, 2018) indique que : 73% des filles de 0-14 ans et 89% des femmes de 15-49ans sont excisées et que les violences faites aux filles et femmes sont des phénomènes universels qui touchent tous les pays, toutes les filles et femmes quel que soit leur rang social.

Malick Gaye

COP 15 SUR LA DÉSERTIFICATION À ABIDJAN : Le Refede-Mali porte la voix des femmes du Mali

Le Réseau des femmes pour les droits environnementaux (Refede-Mali), dirigé par Mme Kouyaté Goundo Sissoko,participe à la COP-15 contre la désertification qui se déroule du 9 au 20 mai à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Les pays participants devront décider d’actions futures pour atténuer les conséquences de la progression de la sécheresse. À cet effet, la présidente du Refede-Mali ne manque pas l’occasion pour faire savoir aux partenaires la nécessité et le rôle incontournable des femmes dans le cadre de la protection environnementale.

La cérémonie d’ouverture de la COP-15 a été lancée officiellement le mercredi 11 mai en présence du président ivoirien et son épouse. La cérémonie a donné l’occasion pour le président sortant, le ministre de l’Environnement indien, de passer le témoin à son homologue ivoirien, Alain Danoiyé, pour présider la COP-15. Cette COP est placée sous le thème : « Terres -Vie-Patrimoine : D’un monde Précaire vers un avenir Prospère

Cette édition est placée sous le thème : « Terres -Vie-Patrimoine : D’un monde Précaire vers un avenir Prospère ».

Le panel des organisations de la société civile de l’Unccd a organisé, dimanche 08 mai, une rencontre de mise à niveau et de coordination de la participation de la société civile pour plus d’impact et de visibilité. Cette rencontre s’est déroulée à l’hôtel Sofitel d’Abidjan, où se tiennent les assises de la COP.

Rappelons que pour une participation active à cette COP, les organisations de la société civile du Mali, sous la direction du Réseau des femmes pour les droits environnementaux (Refede-Mali), ont rédigé une déclaration sur leur position. C’était les 15 et 16 mars 2022, sous le thème : « Des solutions agroécologiques pour inspirer la transition », les assises d’Abidjan offrent l’occasion à la société civile du Mali pour défendre cette position.

Selon la présidente du Refede-Mali, le combat contre la désertification est un combat de survie. Car le désert amène la sécheresse et la sécheresse à son tour favorise la famine. C’est pourquoi, la présidente estime que cette COP-15 est une occasion de mettre les femmes aux devants de la scène. Elle précise que le Refede-Mali multipliera les efforts en faveur de la protection environnementale.

 

Adama TROARÉ

Portrait de femmes célèbres au Mali : Mme Gakou Salamata Fofana

Enseignante, elle a été la 1ère femme Ingénieur de Constructions civiles, Bâtiment au Mali. Elle fut ministre de Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme sous ATT. Voici en quelques lignes son portrait.

Née en 1956 à Kayes, Mme Gakou Salamata Fofana a été la 1ère femme Ingénieur de Constructions civiles Bâtiment au Mali, obtenant d’un diplôme d’ingénieur des sciences appliquées à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako ENI en 1981. C’est en 1984 qu’elle débute sa carrière professionnelle en qualité de Professeur au Lycée technique de Bamako. Elle va servir dans plusieurs postes notamment : Fonctionnaire détachée auprès de l’Office national de la main d’œuvre et de l’emploi de 1992 à 2001 ; coordinatrice nationale et administrative du Fonds auto-renouvelable pour l’emploi de 1999 à 2001 et conseillère technique chargée des logements sociaux au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, de juin 2004 à sa nomination, le 3 octobre 2007, au poste de ministre de Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme. Elle fonde également en juillet 1990 l’Association des femmes ingénieures du Mali (AFIMA) qu’elle préside comme l’Agence pour la promotion des entreprises privées (APEP) et le Réseau africain des femmes ingénieurs et scientifiques de 2000 à 2003. Elle quitte le gouvernement le 30 mars 2011.

Mme Gakou Salimata fait partie de ces Maliens convaincus que le développement du Mali est lié à celui des sciences, des technologies et de l’innovation. Pour elle « Les pays comme la Chine, le Japon ou l’Inde se sont développés par les nouvelles technologies. Donc, notre système éducatif doit approfondir le développement des filières scientifiques pour le bonheur de notre pays ». Les sciences lui ont ouvert toutes les portes, même celles réputées infranchissables. Elle consacre chaque instant de sa vie à la vulgarisation des sciences et surtout à l’accès des filles aux filières scientifiques au Mali. Elle publie plusieurs ouvrages sur ces questions dont ‘’Femmes et Développement’’ et ‘’Accès et performance des filles dans les matières scientifiques au Mali’’« Un seul doigt ne peut prendre un caillou ». Gakou Salimata connait bien cet adage de chez nous.

Trois ans après sa première participation au 8e Congrès mondial des femmes-ingénieures à Abidjan, son Association des Femmes Ingénieures du Mali (AFIMA), compte aujourd’hui plus de 400 membres et, à son actif, plusieurs acquis. Salimata Fofana participe à l’organisation du premier camp scientifique des jeunes filles avec la fondation Pathfinder de Dr. Cheick Modibo Diarra. Rebaptisé Camp d’excellence, le camp, devenu mixte, dure deux semaines et s’achève par l’organisation de la Journée du bon élève, au Palais de Koulouba, retransmis en direct par la télévision nationale.  

En définitive Mme Gakou, est une femme courageuse. Elle participe au combat  pour l’émancipation des femmes, au développement des sciences et à la participation des jeunes filles.

Oumou Sissoko

Portrait de femmes célèbres au Mali : Sangaré Niamoto Ba

Niamoto Ba de par son parcours est une Femme courageuse et elle a milité en faveur du Mali et pour l’épanouissement de sa patrie. Elle a été conseillère technique chargée du suivi du portefeuille de l’Etat, et elle a aussi été ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce sous ATT. Voici en quelques lignes son portrait.

Née le 22 avril 1955 à Bamako. Après des études fondamentales et secondaires à Bamako, elle étudie à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar où elle obtient en 1981, une Maîtrise en sciences économiques. Mme Sangaré Niamoto Ba a effectué plusieurs stages et formation notamment en politique commerciale, en informatique et dans plusieurs institutions financières en Europe et au pays. Elle a intégré dans la Fonction publique (corps des Inspecteurs des services économiques), elle passe, de 1982 à 2004, l’essentiel de sa carrière à la Direction nationale des Affaires économiques (DNAE) devenue en 2000 DNCC : Direction nationale du commerce et de la concurrence. Mme Sangaré Niamoto Bâ débute son parcours en 1982, agent chargé du suivi de l’application des accords commerciaux entre le Mali et certains de ses partenaires, elle devient chef de Section des échanges extérieurs de 1982 à 1988, chargée du suivi de la Comptabilité de la Cellule de mobilisation des aides en marchandises de 1989 à 1990, chef de Division commerce intérieur et concurrence de 1991 à 1992. Formatrice, elle avait été membre de la commission nationale créée en 1993 pour préparer la dévaluation du Fcfa et membre de la commission chargée des réformes institutionnelles et fiscales du sous-secteur des produits pétroliers, membre de la commission nationale chargée de l’élaboration du rapport national du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Ensuite elle devient, Chef de Division commerce extérieur de 1992 à 2000, directrice nationale adjointe DNCC février à novembre 2000 et enfin directrice nationale du même service, de novembre 2000 à octobre 2004. Entre 2005 et 2007, elle devient chef de la Cellule technique de suivi des activités des Institutions d’intégration économique africaine, un service rattaché du ministère de l’Economie et des Finances. Dans ce département, Mme Sangaré Niamoto Bâ est promue conseillère technique chargée du suivi du portefeuille de l’Etat (2008-2009) puis secrétaire général du même ministère de juillet 2009 jusqu’à sa nomination.

Le 6 avril 2011, elle entre au gouvernement de Cissé Mariam Kaidama Sidibé en tant que ministre de l’Industrie, des Investissements et du Commerce. Elle occupe cette fonction jusqu’au coup d’état militaire qui renverse le président ATT le 21 mars 2012.  Un peu plus d’une année après, elle devient chef de Cabinet du ministre Bocary Tréta au Développement rural de 2013 à 2015. Elle est appelée à faire valoir ses droits à la retraite le 1er janvier 2016.

Niamoto Ba est mariée et mère de quatre enfants.

En somme L’ancienne ministre Mme Sangaré Niamoto Bâ, est une femme d’action et une combattante.

Oumou SISSOKO