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MISE EN PLACE DE L’OBSERVATOIRE NATIONAL DES RISQUES PROFESSIONNELS : d’importantes recommandations formulées par les participants à Sikasso

Les lampions se sont éteints sur les travaux du second atelier préparatoire de la mise en place de l’Observatoire national des risques professionnels au Mali qui s’est déroulé à Sikasso du 31 août au 2 septembre 2022. Les participants ont privilégié une approche inclusive et participative avec de fortes recommandations indispensables à l’atteinte des objectifs de ce précieux outil d’aide à la décision en matière de gestion des risques professionnels.

Informer et sensibiliser les acteurs du monde du travail des régions de Sikasso, Koutiala et Bougouni sur les enjeux des risques professionnels au sein des entreprises et faire des propositions de dispositif de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion des données statistiques relatives aux risques professionnels ! Tel était l’objectif visé par le second atelier préparatoire de la mise en place de l’Observatoire national des risques professionnels au Mali qui s’est déroulé à Sikasso du 31 août au 2 septembre 2022. Un atelier entièrement financé par l’Institut national de prévoyance sociale (INPS).

Cet atelier a essentiellement porté sur des présentations et des travaux de groupe. Les présentation  ont porté sur, entre autres, rôle et place de l’Observatoire national des risques professionnels ; généralités sur les facteurs pathogènes en milieu de travail ; système de collecte et production des statistiques ; place des statistiques des risques professionnels dans l’opérationnalisation de l’Observatoire national des risques professionnels…

Les travaux de groupes ont porté sur deux thèmes majeurs : la mise en place et le fonctionnement de l’Observatoire national des risques professionnels et le dispositif de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion des données ; et du système de management en santé sécurité au travail dans les mines. Très participative, la méthodologie était axée sur des présentations PowerPoint suivies de discussions et des travaux de groupes thématiques suivis de plénière.

Les débats ont porté essentiellement sur la définition de l’Observatoire, ses missions, la révision de la liste des maladies professionnelles, les actions menées par les mines en faveur des communautés riveraines et surtout les jeunes, le seuil de performance en prévention et le taux d’indemnité prise en charge au Mali, fermeture des droits des assurés AMO, la part des accidents de trajet sur l’ensemble des accidents de travail, les étapes de la mise en œuvre de l’observatoire national des risques professionnels, les outils de collecte des données en matière d’accident du travail et maladies professionnelles, les stratégies et les moyens de diffusion des résultats de l’Observatoire.

A la lumière des discussions sur l’ensemble des présentations et les travaux de groupe, d’importantes recommandations ont été formulées. Il s’agit, pour tous les Organismes de sécurité sociale des pays membres de l’IAPRP de faire des plaidoyers pour l’adoption des textes facilitant la gestion des données statistiques en tenant compte de la problématique de protection de celles qui ont un caractère personnel ; la révision du Code du travail incluant les risques psychosociaux pouvant porter atteinte à l’intégrité physique et mentale des travailleurs ; la création d’un document relatif à l’évaluation des risques professionnels (document unique) et les principes généraux de la prévention ; l’élaboration d’un texte législatif pour l’Observatoire ; l’envoi des données au niveau régional par trimestre ; l’introduction dans le système éducatif professionnel des modules sur l’hygiène, la santé, sécurité au travail ; l’élaboration d’un document unique en matière de santé sécurité au travail et l’institutionnalisation des visites médicales périodiques des travailleurs.

 

Une belle avancée vers une bonne gouvernance et plus de transparence dans le management des risques professionnels

Comme à Kayes, qui a accueilli le premier atelier régional du 1er au 3 août 2022), les participants et les autorités régionales de Sikasso se sont félicitées de la tenue de cet atelier et des perspectives qu’offre la mise en place de l’Observatoire national des risques professionnels au Mali.

A l’ouverture de l’atelier, le Directeur Général adjoint de l’INPS avait rappelé que «l’Observatoire national des risques professionnels a pour but d’identifier l’ensemble des risques, y compris les risques nouveaux et émergents concernant la sécurité et la santé au travail afin d’améliorer la rapidité et l’efficacité des mesures préventives. Il a pour missions le recueil et la collecte des données relatives aux facteurs de risques professionnels et, notamment celles relatives aux accidents de travail et des maladies professionnelles ; le traitement, l’analyse, la préconisation des mesures préventives et la diffusion des données».

Profitant de cette belle opportunité, Dr. Mamadou Bakary Diakité n’a pas manqué de préciser que «l’observatoire fonctionnera en réseau de partenariat du niveau national jusqu’au sein de l’entreprise… L’opérationnalisation de l’observatoire conduira à une bonne gouvernance et à plus de transparence dans le management des risques professionnels tant au niveau de l’entreprise qu’au niveau des organismes assureurs». C’est pourquoi il a souhaité  l’implication de tous les acteurs (administration, patronat, travailleurs et les spécialistes en santé sécurité au travail) afin de détecter les différents problèmes de sécurité et de santé dans nos entreprises et d’y apporter les corrections appropriées. Il a conclu en invitant l’ensemble des participants à s’impliquer pour que les travaux soient sanctionnés par des recommandations pertinentes.

Pour sa part, le gouverneur de la région de Sikasso, M. Daniel Dembélé, a salué la Direction générale de l’INPS pour son leadership dans le processus de mise en place d’un Observatoire national des risques professionnels dans notre pays. Le chef de l’exécutif régional a également donné l’assurance que les services du travail ainsi que les entreprises de la région de Sikasso ne ménageront aucun effort pour mettre pleinement en œuvre les activités de ce nouvel outil qui sera mis en place très prochainement.

Après Kayes et Sikasso, le 3e atelier régional est programmé à Ségou avant l’atelier national de validation à Bamako.

Moussa Bolly

L’HISTOIRE DE SIKASSO : Les familles Traoré s’organisent en collectif pour écrire une version plus réaliste

Pour avoir une version propre à eux de leur histoire, les familles Traoré de Sikasso se sont organisées en collectif. Elles ont ainsi organisé une rencontre au Mémorial Modibo Kéita samedi dernier (6 août 2022) en vue de cette réécriture de l’histoire des Traoré du Kénédougou.

L’actuelle version de l’histoire de Sikasso, écrite par les Occidentaux, présente plusieurs insuffisances voire des omissions du fait que ceux-ci l’ont écrite selon leur vision et leurs aprioris. Pour ainsi avoir une version plus réaliste partagée de tous, les familles Traoré de Sikasso ont initié un collectif. Une rencontre dans ce sens d’ailleurs a eu lieu le samedi dernier au Mémorial Modibo Kéita en présence de chercheurs et traditionalistes du Mandé, dont relève Sikasso. Pour reconstituer l’histoire des Traoré, les initiateurs entendent s’inspirer de la mémoire confinée des traditionalistes en essayant de combler les trous de la narration occidentale qui ne parle que de Tiéba et de Babemba, respectivement 21e et 22e rois, alors que plusieurs autres souverains sont passé avant eux.

A travers cette initiative, les familles Traoré de Sikasso veulent s’approprier leur histoire en vue de laisser un héritage fort aux nouvelles générations. «Nous voulons que ça soit nous-mêmes qui écrivons notre histoire. Nous allons mettre à disposition ce qui a été récolté», a explique le chercheur Adama Traoré. Cette reconstitution de l’histoire de Sikasso est autant plus importante qu’elle permettra aussi le développement de la ville et de la région, car on ne peut se projeter que lorsqu’on se connaît.

«Nous nous sommes retrouvés pour refaire l’histoire (familles Traoré) de Sikasso en vue de laisser quelque chose de valable à nos enfants qui ne connaissent rien de notre culture», a défendu Mme Coulibaly Fanta Traoré initiatrice du projet. Selon elle, l’histoire des familles Traoré de Sikasso peut beaucoup servir à faire la paix entre le Mali et les pays voisins, notamment avec la Côte d’Ivoire en froid avec notre pays suite à l’affaire de 49 militaires ivoiriens arrêtés à l’aéroport de Bamako.

Des réseaux ont été ainsi créés pour récolter plus de données et permettre aux Traoré de se retrouver. Les initiateurs ont d’ailleurs lancé un appel à tous les Traoré pour la réalisation de ce projet.

Rappelons que les familles Traoré de Sikasso sont au nombre de quatre (Tiéba, Babemba, Bembandjini et Saba Tiémoko). Elles sont reparties entre le Mali la Coté d’Ivoire, le Burkina Faso. Une partie réside également au Tchad.

Oumar Alpha

SIKASSO : Le projet d’un futur Centre Hospitalier Universitaire Régional présenté au ministre Pr Amadou Keita

Profitant de son séjour à Kénédougou, toujours dans le cadre de l’opérationnalisation de la future université de Sikasso, le ministre, Pr Amadou Keita, et sa délégation se sont rendus à l’hôpital régional de Sikasso. C’était dans l’après-midi du vendredi 15 avril 2022. Le projet d’un Centre Hospitalier Universitaire Régional était au cœur des échanges.

Aux dires des responsables de l’hôpital régional de Sikasso, l’objectif recherché de cette rencontre était d’expliquer au ministre Pr Amadou Keita, la nécessité de la création d’un Centre Hospitalier Universitaire à Sikasso. A en croire le directeur de l’hôpital Dr Haidara, il s’agit d’un important projet qui permettra de désamorcer le flux au niveau de la FMOS-FAPH/USTTB. Il mettra ensuite l’accent sur les prouesses de son hôpital, qui à l’en croire a été élu meilleur hôpital du Mali au titre de l’année 2022. ‘’A cause de ses nombreux exploits en faveur de Sikasso, nous avons décidé de faire parrainer le projet par M. Kalifa Sanogo, maire de Sikasso’’, a-t-il mentionné.

Plusieurs doléances ont été soumises pour un partenariat fructueux autour de la nouvelle université et pour le développement de l’hôpital régional.

Pour ce qui le concerne, le ministre a dit avoir pris bonnes notes des doléances des responsables de l’hôpital de Sikasso. Il a promis de soumettre les propositions à des analyses plus approfondies, avant de prendre une décision quelconque. Aux dires du ministre, la proposition faite est en lien avec sa mission. Il a, pour finir, proposer aux responsables de l’hôpital de lui fournir un projet de note technique en y précisant l’ensemble des points évoqués.

 

Ccom MESRS

FUTURE UNIVERSITÉ DE SIKASSO : Les 400 hectares mis à la disposition du Gouvernement visité par le ministre, Pr Amadou Keita

Dans la matinée du vendredi 15 avril 2022, le ministre, Pr Amadou Keita, et sa délégation étaient à Gongasso, sur le site de la future université de Sikasso. Avant de se rendre sur les 400 hectares dédiés, le ministre s’est entretenu avec la population de Gongasso dans toute sa composante.

Après les salutations d’usage et les protocoles habituels, le ministre Pr Amadou Keita s’est dit très heureux de se retrouver en face des habitants de Gongasso pour les remercier de vives voix. ‘’Dès l’adoption des textes de création en conseil des ministres des futures universités dont celle de Sikasso, le Président de la Transition et le Premier Ministre, qui tiennent beaucoup au projet, m’ont dit de faire tout ce qui est de mon ressort, pour leur opérationnalisation rapide. Raison pour laquelle, nous en faisons une priorité’’, dira le ministre. Avant de mettre l’accent sur les avantages pour Gongasso de la future université sur le plan socio-économique et culturel. Aux dires du ministre, la future université sera axée sur les secteurs de développement de la région et sera pour l’ensemble des maliens. Il fera également savoir, que sa visite a pour objectif de voir la parcelle et d’échanger avec la population afin de trouver les voies et moyens pour faire face aux défis futurs.

Les populations de Gongasso, qui n’ont pas manqué d’apprécier le fait que les échanges se tiennent exclusivement en langue locale, ont saisi l’occasion pour formuler des doléances en lien avec les infrastructures et les projets connexes à l’Université. On peut citer le lotissement et la viabilisation de Gongasso, l’agrandissement du centre de santé, la construction d’un lycée, la clôture de l’école fondamentale ainsi que le problème d’adduction d’eau et d’électricité.

Ccom MESRS

NOUVELLE UNIVERSITÉ DE SIKASSO : Visite du ministre, Pr Amadou Keita, pour édifier les cadres de la Région

Le jeudi 14 avril 2022, le ministre, Pr Amadou Keita, accompagné d’une forte délégation dont les membres de son Cabinet, de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (DGESRS), de l’Agence Malienne de l’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur, du Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU) et des membres du Conseil National de la Transition (CNT), a rencontré la population de Sikasso, dans toute sa composante. La future université de Sikasso était la seule question, à l’ordre du jour.

Après avoir remercié les autorités de Sikasso, pour la qualité de l’accueil à lui réservé ainsi qu’à sa délégation, le ministre fera savoir que cette visite s’inscrit dans la continuité d’une rencontre ayant eu lieu avec les responsables d’associations des ressortissants résidant à Bamako. La future université de Sikasso, dira-t-il, viendra contribuer au développement de la Région et au renforcement du brassage entre les maliens. Le ministre a clairement expliqué l’engagement du Président de la Transition et du Premier ministre, par rapport à ce projet qui est au coeur des préoccupations de la transition. Avant d’ajouter qu’à travers la conjugaison des efforts, un plan global d’opérationnalisation de l’université de Sikasso sera proposé dans un avenir proche.

Au nom de l’ensemble de la population de Sikasso, le Gouverneur et le Maire de Sikasso ont souhaité la plus cordiale des bienvenues au ministre et sa délégation. Ils ont fait part de la joie et de la reconnaissance des Sikassois. Ils ont, pour finir, promis d’accompagner le projet jusqu’à son aboutissement final.

Les échanges avec l’assistance ont permis de soulever des préoccupations, mais également d’indiquer des pistes de solutions pour la réussite du projet.

 

Ccom MESRS

Le 1er mai 1898: La prise de Sikasso

Capitale du Kénédougou, Sikasso comptait environ 15000 habitants. Son « tata » était en terre glaise, les murs en étaient très élevés. Leur tracé présentait une série de saillants arrondis et des rentrants ingénieusement combinés : c’était une véritable enceinte bastionnée, très étendue, ayant environ trois kilomètres de tour, devant laquelle, en 1887, l’almany Samory échoua, malgré ses 5000 guerriers.

Soumis à la domination française, l’ancien roi Tieba, qui avait besoin de nos forces pour résister aux potentats voisins, devenait inquiétant dès qu’il ne se sentait plus en danger.

Tout d’abord, le capitaine Quiquandon, puis le lieutenant Marchand, résidèrent auprès de lui comme représentants de la France et devinrent les conseillers intimes du roi et les généralissimes de ses troupes.

La mission que Marchand, menacé bien souvent, eut à accomplir, n’était précisément pas une sinécure, car Tieba cherchait par tous les moyens possibles, par de continuelles équivoques, à échapper ou tout au moins à éluder les engagements pris vis-à-vis de la France.

Au moment de l’expédition de 1891 contre Samory, le capitaine Péroz, de l’infanterie de marine, aujourd’hui colonel, fut envoyé auprès de Tieba pour être fixé sur la contenance que celui-ci comptait prendre à cette occasion : serait-il avec nous, serait-il hostile, serait-il neutre ?

L’accueil que notre envoyé reçut fut peu engageant, mais Tieba consentit enfin à nous aider : pur intérêt de sa part.

En 1892, la résidence de Sikasso fut supprimée. A la mort de Tieba, en 1895, son fils Babemba lui succéda. Circonvenu par Samory, le roi du Kénédougou ne parut pas désireux de suivre son père dans son semblant d’alliance avec la France. Il resta, en quelque sorte, indécis.

Lors des opérations qui eurent lieu, en 1897, dans le bassin de la Volta, le colonel de Trentinian envoya au « fama » le capitaine Braulot (tué plus tard à Bouna) pour s’assurer de ses intentions. Il fut reçut avec de grands honneurs et accueilli chaleureusement pendant son séjour à Sikasso. Grâce à cette intervention, l’expédition put avoir lieu sans être inquiétée.

Mais, en janvier 1898, le lieutenant-gouverneur du Soudan, M. le lieutenant-colonel Audeoud, de l’infanterie de marine, ayant appris que des relations suivies existaient entre Babemba et Samory, notre ennemi le plus acharné, une seconde mission, sous les ordres du capitaine d’infanterie de marine Morisson, fut envoyée, fin février, auprès du « fama ».

Le capitaine Morisson devait rester à Sikasso pour y remplir les fonctions de résident de France.

L’accueil fut cette fois nettement hostile. Morisson à travers les populations malveillantes et menaçantes dut rétrograder sur Ségou. Les bagages de la mission furent pillés.

On résolut de marcher sur Sikasso. Une colonne forte de 1500 hommes, comprenant du canon (Infanterie de marine, tirailleurs sénégalais, artillerie et conducteurs), partit de Bammako, sous le commandement du lieutenant-colonel Audeoud, assisté de son chef d’état-major, le commandant Pineau.

Après quatorze combats et quinze jours de siège, l’assaut fut donné le 1er mai 1898. L’attaque commencée au point du jour ne prit fin que vers trois heures de l’après-midi. Trois colonnes avaient été formées.

Dans la pénombre de l’aube, silencieuses, les trois colonnes s’avancèrent baïonnette au canon, puis s’arrêtèrent à genoux à trois cents mètres du grand « tata », dont les formes, d’abord indécises, se révélèrent lentement sous l’action du jour, montrant les trois brèches béantes.

Des remparts, les premières balles sifflaient déjà. Des feux s’allumaient légers comme des feux follets. C’était l’éveil des sofas, tous à leurs postes.

Nous avancions au pas de charge, écrit un capitaine ayant assisté à l’affaire, menés par le clairon. A cinquante mètres de la brèche la fusillade éclata. – En avant ! A la brèche ! crièrent les officiers.

En sept minutes, sans coup férir, la colonne franchit les cinq cents mètres qui la séparaient du fortin. L’élan des troupes était magnifique. Nous faillîmes enlever même Babemba qui avait été amené sur le mamelon par tout ce bruit.

La résistance fut acharnée : la défense du « tata » où Babemba se fit tuer avec ses frères et 200 sofas de sa garde, fut héroïque. Ce réduit était si fortement organisé que la brèche ne put être pratiquable qu’après l’explosion de plusieurs obus à la mélinite. Les défenseurs se firent tuer sur place.

La ville fut défendue maison par maison : un millier de soldats du fama restèrent sur le terrain.

De notre côté, les pertes furent sensibles, ce qui prouve bien l’acharnement du combat et la ténacité de la résistance pendant ces deux semaines.

2 lieutenants tués.

3 officiers blessés,

5 sous-officiers européens blessés,

56 tirailleurs indigènes tués

150 blessés !

Au total, 216 morts ou blessés, ce qui constitue une perte considérable.

Le lieutenant Gallet (Jean-Baptiste-Ladislas-Paul), hors cadres, détaché à l’état-major du Soudan, a trouvé la mort glorieuse des braves devant Soukfourani, aux environs de Sikasso, en conduisant à plusieurs reprises, quelques jours avant, à l’assaut les tirailleurs sénégalais. Né le 19 avril 1870, sorti de Saint-Cyr le 1er octobre 1892, cet officier avait le plus bel avenir devant lui. Il appartenait au 148e régiment d’infanterie de ligne, à Verdun, lorsqu’il fut détaché au Soudan.

Le lieutenant Loury (Hugues-Just), de l’infanterie de marine, détaché également à l’état-major du lieutenant-gouverneur, fut tué à la tête de sa compagnie au moment où elle marchait pour soutenir les tirailleurs indigènes. Né le 24 novembre 1867, engagé volontaire le 24 novembre 1885, sorti de Saint-Maixent le 24 mars 1890, nommé lieutenant le 1er avril 1892, Loury pouvait espérer, en raison de son jeune âge et de ses services, une situation toute exceptionnelle.

Voici les noms des officiers ayant assisté à l’assaut :

  1. Colonne de droite : capitaine Morisson, lieutenants Loury et Blondiaux, sous-lieutenant Gérard ;
  2. Colonne du centre : lieutenant Méjane ;
  3. Colonne de gauche : capitaine Coiffé, lieutenants Buck et Mangin

Artillerie de montagne :

  1. capitaine Palâtre
  2. lieutenant Pelletier
  3. lieutenant Sav-Portes ;

Peloton de renfort :

  1. capitaine de Monguers,
  2. lieutenant Houet (grièvement blessé, jambe fracassée).

 

 

SOURCE : http://aufildesmotsetdelhistoire.unblog.fr/2013/05/02/le-1er-mai-1898-%E2%80%93-la-prise-de-sikasso/