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Célébration de la Journée internationale du Travail : Hamadoun Amion Guindo, de la CSTM interpelle les autorités de la transition sur la cherté de la vie

La Journée Internationale du Travail a été célébrée au Mali comme dans plusieurs autres pays du monde. Cette célébration a été faite à travers les syndicats nationaux des travailleurs. A cette occasion, la Confédération Syndical des Travailleurs du Mali (CSTM) a célébré cette journée par la tenue d’une conférence débat, mardi 10 Mai 2022 à leur siège sis au Quartier du fleuve. Le thème retenu pour cette année était « Le Mali notre destin commun approprions nous en ». C’était en présence du représentant de la ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Mamadou Konaté, du camarade secrétaire général Amadoun Amion Guindo, de l’adjoint à celui de l’Union Nationale des Travailleurs Mali (UNTM) aussi le camarade Abdrahamane Infa Touré et de nombreux invités.

Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM)

Il faut d’abord retenir que  lors de cette rencontre cinq thèmes ont été au centre des débats, il s’agit entre autre de « l’historique du mouvement syndical en général et en particulier au Mali », « les assises nationales de la refondation : objectifs, politique d’appropriation par les populations, processus et chronogramme de mise en œuvre », « les sanctions de la CEDEAO : base juridique, quels impacts socio-économique et politiques pour le Mali ? » D’autres débats ont aussi porté sur le « Terrorisme et crises sécuritaires au Mali : gestion et résolution. Quelle implication des forces vives de la nation ? » Et « l’apaisement du climat sociopolitique actuel du pays : quelle contribution du mouvement syndical malien en général et de la CSTM en particulier »

Le camarade secrétaire général a commencé par féliciter les sacrifices consentis associé à la résilience manifestée par la population en général et les travailleurs en particulier dans la double crise sécuritaire et sanitaire imposée à notre pays, accentuée par les sanctions du 9 janvier 2022. Hamadoun Amion Guindo a ensuite interpellé les autorités de la transition à tout mettre en œuvre pour éviter aux travailleurs et à la population de sombrer sous le poids de la cherté de la vie, toute chose qui pourrait être source de tension sociale. Il a saisi l’occasion de cette 136ème année de commémoration du 1er Mai par la communauté internationale et la 24ème année de célébration de son syndicat pour souligner que la situation de notre pays est préoccupante à travers les complots qui se préparent par les détracteurs du Mali. Cependant, poursuit-il il y a lieu d’espérer sur un lendemain meilleur auquel les populations seront comptables. « C’est pourquoi je vous exhorte encore à plus de résilience surtout à plus de vigilance pour ne pas tomber dans les pièges de nos détracteurs dont le principal motif est de nous déstabiliser pour conduire un système de gouvernance que nous estimons dépassé », a encouragé Hamadoun Amion Guindo. Avant d’ajouter qu’il  rappel au gouvernement et au patronat les accords signés en septembre 2021 pour lesquels, des commissions de suivi ont été mis en place.

Pour sa part, le représentant de la ministre du Travail a félicité le secrétaire général du CSTM pour cette initiative qui est encourageant. Il a indiqué que cette conférence est une preuve de solidarité entre les travailleurs du Mali. Selon Mamadou Konaté c’est un acte qui doit être pérennisé, car les syndicats doivent avoir les mêmes objectifs.

Alou Badra DOUMBIA

LES COUPS DE LA VIE : « J’ai détruit mon mariage sans vraiment le vouloir et aujourd’hui, j’en souffre énormément »

Il y a trois années, j’ai détruit mon mariage sans vraiment le vouloir et aujourd’hui, j’en souffre énormément. Adèle est la femme de ma vie. Je l’ai aimée dès le premier jour où je l’ai vue. C’est une femme adorable, disponible et belle. Nous sommes restés ensemble pendant quatre ans avant de légaliser notre situation devant le maire.

Comme toutes les femmes. Adèle est très jalouse. Elle ne supporte pas de me voir avec d’autres femmes.  Nous avons plusieurs fois connu des crises que j’ai toujours réussi à maitriser. Elle et moi avons eu deux enfants qui font notre fierté.

Avant de rencontrer Adèle, j’ai eu une aventure de huit mois avec Aminata. J’avoue que je l’avais vraiment aimée. Seulement, je ne me suis pas engagé avec elle parce que je n’ai jamais réussi à la cerner. Celle que j’appelais affectueusement Amy, voyageait comme bon lui semblait, ne me rendait compte de rien et se donnait trop de liberté. J’en souffrais, mais elle n’avait pas l’air de s’en rendre compte.

Lorsque j’ai enfin rencontré Adèle, j’ai compris que c’était elle ma femme. Aminata ne me l’a jamais pardonné. D’ailleurs, je n’arrivais pas à me passer d’elle. Nous nous voyions régulièrement pour des virées ou même des voyages. Adèle savait l’existence d’Aminata. Cependant, elle était persuadée que c’était de l’histoire ancienne. Sur ce coup-là, j’essayais de me montrer le plus discret possible, car je savais que mon épouse ne le supporterait pas. Je faisais de mon mieux pour montrer l’image d’un père et d’un époux parfaits.

La veille des fêtes de fin d’année 2012, j’ai promis ç Adèle qu’elle passerait le plus beau réveillon de sa vie avec moi. J’y tenais vraiment, car elle m’avait reproché le fait que je passais les fêtes avec mes amis plutôt qu’avec elle. Elle estimait que cela était un manque de considération pour  elle. J’ai trouvé son reprochefondé.et ce qu’Adèle ignorait, c’est que le fait de lui dire que je fêtais avec mes amis n’était qu’un prétexte. En réalité, il me servait de couverture pour retrouver Aminata.

Et cette année-là, j’ai pris la décision de  changer les données. Mon épouse ne méritait pas cela. Alors j’ai monté un stratagème : je passerais les fêtes avec les deux amours de ma vie. D’abord Aminata de 22H à minuit, puis Adèle, de minuit à l’aube. Mon plan avait été minutieusement préparé. J’ai remis 200 000 francs à chacune d’elle pour qu’elle puisse s’offrir des vêtements dignes. Adèle était la plus enthousiaste. Elle en parlait tellement que nos enfants se moquaient d’elle.

Cette soirée lui tenait vraiment à cœur au point qu’elle ne s’est pas interrogée sur l’endroit où j’irais avant minuit. Je crois qu’elle se disait que je devais certainement rencontrer ma bande de copains. Tout ce que qu’elle  craignait, c’était que je ne sois pas ivre avant notre soirée.

Le jour J, je suis sorti à 21 h30. Direction : le domicile d’Aminata. J’avais hâte de lui  donner le premier baiser de l’an 2012. J’étais conscient qu’elle était la moins bien lotie. Je ne voulais pas ou du moins, ne pouvais pas officialiser notre relation. Cependant, je ne voulais pas qu’elle me quitte. J’avais besoin de son amour. C’était donc plus qu’un devoir pour moi d’être à ses côtés en cette nuit aussi spéciale. Surtout pour lui manifester mon amour et lui rappeler que j’étais là, malgré la situation.

Lorsque je suis arrivé, Aminata était habillée en nuisette.

C’est sa sœur qui m’a ouvert la porte de leur maison. Cette dernière était superbement habillée et sortait en compagnie de son copain. J’avais espéré que me chérie fût prête, elle aussi.  J’avais réservé une table dans l’un des meilleurs restaurants de la place. Je ne voulais pas qu’on soit en retard, car je n’avais pas suffisamment de temps. Après le départ de sa sœur, j’ai demandé à Aminata de se dépêcher afin qu’on aille au restaurant. Elle est venue vers moi et s’est qu’elle voulait qu’on passe d’abord au lit.

J’ai dû la repousser subtilement car cela entraverait notre programme. Amy était hors d’elle. Elle s’est mise à hurler. Elle refusait le fait que je retourne auprès de mon épouse comme cela avait été convenu. Elle exigeait que je reste toute la soirée avec elle comme les années précédentes. J’avais beau lui expliquer que cela n’était pas possible, elle ne voulait rien comprendre. Je lui avais fait la promesse d’organiser une mission fictive en France de sorte à lui offrir des vacances bien méritées. Amy était inflexible. A force de nous bagarrer sans parvenir à un accord, minuit a sonné.

J’ai voulu embrasser Amy avant de m’en aller, elle m’a repoussé en pleurs. J’ai dû me résoudre à partir pour éviter une autre catastrophe à la maison. A peine avais-je fait un pas vers la porte qu’Aminata s’est précipitée pour la fermer à double tour et de jeter la clé au travers de la fenêtre dans la verdure. J’étais stupéfait ! Impossible de retrouver cette clé  en cette nuit, et de surcroît, aux milieux de tous ses arbres. J’étais furieux ! J’ai même failli la battre.

Comment avait-elle pu en arriver là, alors qu’elle connaissait parfaitement le déroulement de la soirée ? J’ai, à un moment donné, envisagé de briser la porte, mais c’était quasi impossible. La porte était blindée. Je n’avais plus qu’à espérer que sa sœur revienne de sa soirée enfin d’espérer sortir de ma prison. J’en voulais à Aminata. Que faire ? Appeler mon épouse ou l’ignore ? J’ai choisi la seconde option. Quitte à inventer une excuse plus tard. Puis c’est finalement mon épouse qui est mise à m’appeler. J’étais embrassé ! que pouvais-je bien lui dire ? Tout d’un coup, j’ai eu une idée géniale. J’ai décroché sereinement, puis j’ai raconté à mon épouse que mon patron m’avait retenu pour la soirée, car il avait reçu des investisseurs très importants pour le réveillon et qu’il serait inélégant de ma part de les abandonner. Tout aurait fonctionné à merveille si Amy ne s’était pas mise à hurler : « investisseurs mon œil ! il est avec moi Aminata. Je ne vais jamais le lâcher. Il est à moi. Tu ferais mieux de t’endormir. Tu ne le verras pas de sitôt ». Malgré mes supplications gestuelles, Amy n’a pas arrêté de parler.

Adèle a accroché, mais le mal avait été déjà fait. Je vous épargne les détails de ce qui s’est passé. Mais je peux vous assurer que j’ai administré à Amy la correction qu’elle méritait. Elle a pleuré jusqu’au petit matin. J’étais assis dans un coin de sa maison, élégamment habillé.

Nous étions le 1er janvier et je commençais ma journée dans la tourmente. Que me réservait l’année ? L’horizon s’annonçait plutôt sombre car connaissant Adèle, je n’étais pas au bout de mes peines. J’ai néanmoins informé mon meilleur ami et mon frère afin qu’ils présentent mes excuses à mon épouse avant que je rentre. J’ai même juré de ne plus sortir avec Amy, j’étais dégoûté.

Malgré tout ce que je racontais, elle n’avait pas l’air de regretter son acte. Elle m’injuriait et menaçait de porter plainte pour coups et blessures. J’avais de la peine pour elle, car elle avait tellement pleuré qu’elle avait les yeux bouffis. Enfin même temps, elle m’énervait pour la conduite qu’elle avait eue.

Ce n’est que le lendemain à 13 h que sa sœur a daigné arriver, tout heureuse d’avoir passé un excellent réveillon.  Amy était assise à même le sol, complètement décoiffée et toujours en nuisette. Dès qu’elle a ouvert la porte je suis sorti sans même regarder du côté d’Amy. Sa sœur s’est précipitée vers elle pour comprendre ce qui lui était arrivé. J’appréhendais ce qui m’attendait chez moi.

C’était la désolation. Adèle était assise dans le divan, habillée et toujours maquillée comme pour me dire qu’elle m’avait attendu depuis la veille. On sentait qu’elle avait, elle aussi, beaucoup pleuré. Car son maquillage dégoulinait, sur son visage. Mon ami et mon frère qui avaient été cooptés pour calmer la situation, avaient apparemment échoué. Mes enfants me boudaient. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire. Je me suis agenouillé devant Adèle afin d’implorer son pardon. Elle m’a laissé là en se retirant dans notre chambre.

Je l’ai suivie 30 minutes après, le temps de comprendre ce qui avait été dit ou fait avant mon arrivée. Mes émissaires m’ont dit qu’elle n’avait eu aucune réaction depuis leur arrivée.  Elle avait que pleurer. Je l’ai rejointe en chambre enfin de réitérer mes excuses. Malheureusement, elle faisait ses avalises. J’ai tout essayé ; Adèle n’a rien voulu savoir. J’ai fait intervenir nos témoins, notre prêtre, nos amis et nos parents, Adèle est restée de marbre. Elle ne voulait plus de moi.

J’ai attendu trois ans, espérant qu’elle fléchisse, mais en vain. J’ai définitivement rompu avec Aminata et je suis de plus en plus malheureux car Adèle a rencontré quelqu’un et ils parleraient déjà de mariage. Je ne sais plus où donner de la tête.

Sans Adèle, je ne suis rien.

 

Fernand

Ramadan et cherté de la vie : Les Maliens retiennent leur souffle

Mardi 19 avril, il est 10 heures au marché Sougouni coura de Bamako, précisément appelé « wonida ». Le soleil poursuit son ascension dans le ciel, la chaleur devient suffocante. En ce jour du mois de Ramadan, ce n’est pas la grande affluence contrairement aux autres jours.

Assise devant des paniers de légumes, Rokia Doumbia, la quarantaine, est vendeuse. Tout comme elle, certaines vendeuse et clients se plaignent de la cherté de la vie surtout de l’augmentation des prix des produits de première nécessite. Beaucoup pensent que le gouvernement doit redoubler d’efforts pour soulager les populations.

Rokia Doumbia, vendeuse de banane Plantin et de pomme de terre, explique : « Toutes les légumes et fruits sont chers en ce mois béni, comme les musulmans disent que c’est un mois de dévotion et de prières donc les produits que nous consommons doivent être moins chers et pourtant c’est tout à fait le contraire ».

Un peu plus loin, Tenin Guindo, une autre vendeuse de légumes ajoute : «  La cherté des produits sur le marché n’est pas le souhait des consommateurs. Ici, au Mali, tout le monde est fournisseur et client en même temps. Donc, les détaillants achètent cher les produits. C’est pourquoi nous les vendons, aussi, ainsi ».

Pour sa part, Mariam Diaby, vendeuse de citron justifie la cherté des produits par autre chose « Les produits ne sont chers cette année et le Ramadan est venu trouver que les produits étaient déjà chers. Donc, cela n’a pas commencé aujourd’hui. Mais l’année dernière était encore mieux qu’aujourd’hui ».

Allongé dans un lit picot à l’ombre d’un magasin, Adama Kouyaté, vendeur et grossiste déclare : «  La faute ne vient pas du gouvernement. Les frais de dédouanement des produits ne sont pas si élevés que ça. Donc, je peux dire que la faute revient à nous les vendeurs et vendeuses. Parce qu’il y en a qui augmente leurs prix sans raison et essaient de jeter la faute sur le gouvernement ».

Entre les sons des moteurs des gros porteurs et les klaxons des voitures de transport en commun, le marché est relativement silencieux. Un calme olympien y règne. Les mouvements sont lents.  Les clients ne se bousculent pas pour acheter.

Pour sûr, le marché est bien approvisionné mais les prix sont hors de portée. Cette réalité varie d’un marché à un autre et le mois béni suit son court normal et le panier de la ménagère en souffre terriblement.

 

Fanta DRAME, stagiaire

VIE CHÈRE : Un ramadan difficile pour tout le monde

Cette année, le mois de jeûne musulman a un goût particulier pour les Maliens qui souffrent déjà des errements politiques et économiques. Les circonstances dans lesquelles la gouvernance a plongé le pays s’ajoutent à des difficultés qui ne dépendent pas du pays. La forte chaleur qui brûle le pays aurait pu être plus supportable si le marasme économique n’était pas présent.

Hors, les Maliens tirent le diable par la queue en raison de certains choix politiques. En croisant le fer avec les partenaires, le gouvernement a entraîné le peuple dans un tourbillon dont la conséquence est un ravage systématique sur le plan social et économique. C’est pourquoi il y a eu une nouvelle flambée des prix, dès l’annonce du ramadan.

Cette cherté affecte les consommateurs maliens et il a fait réagir le gouvernement. Les prix indicatifs plafonds fixés par arrêté n°2022/0865/MIC-SG du 06 avril 2022 concernent plusieurs produits dont le sucre, le riz, l’huile alimentaire ou encore le gaz et la farine de blé. Après d’intenses tractations, les commerçants ont accepté de baisser les prix de certains produits.

Les consommateurs restent attentifs à l’application de ces prix dans les boutiques et les marchés. Le prix de la baguette de pain qui était monté à 300 f CFA est maintenant fixé à 270 FCFA.  Le mois de ramadan a été mis à profit par certains commerçants pour augmenter les prix. Cela est une habitude chez les commerçants maliens à chaque mois de jeûne.

Mais la situation cette année est due à d’autres facteurs dont une flambée des prix sur le marché international. La guerre en Ukraine fait partie des causes de cette flambée, puisque la plupart de la farine du blé utilisée au Mali vient de cette zone. Mais cette guerre est venue trouver la situation déjà critique à cause de différentes raisons dont la pandémie du coronavirus.

Selon le ministère du Commerce, il y a des précisions à apporter à la baisse annoncée des prix. « Le prix plafond grossiste correspond au prix bord magasin importateur et carreau usine en ce qui concerne la farine », souligne la direction du commerce et de la concurrence sur son site.

Quant au prix plafond détaillant, il correspond au prix au consommateur quelle que soit la quantité achetée. En attendant, beaucoup de consommateurs restent inquiets car ce n’est pas la première fois ni la deuxième fois qu’on annonce des baisses sans que cela ne réduise la cherté de la vie.

Le ramadan 2022 est difficile pour tout le monde, habitants de grandes villes comme les ruraux. L’obscurité liée aux coupures d’électricité n’arrange pas les choses. Au moment où les jeûneurs s’attendent à des nuits réparatrices, la chaleur les étouffe. Le calvaire de la journée se prolonge jusqu’aux heures avancées de la nuit.

En brousse, on n’a pas besoin de courant. Ce qui préoccupe les gens là-bas, c’est la perspective d’une saison agricole cauchemardesque. Alors que la contre-saison démarre dans la zone Office du Niger et dans la région de Sikasso, des voix s’élèvent pour réclamer un appui aux paysans.

Selon plusieurs témoignages de paysans, il est difficile actuellement d’avoir de l’engrais. D’aucuns affirment avoir acheté un sac d’engrais à 32 500 francs CFA dans la zone de Niono, région de Ségou. En général, les producteurs dénoncent la non-disponibilité de l’engrais.

Partout, c’est le même propos : les paysans déclarent avoir constaté qu’il n’y a pas d’engrais sur le terrain. Au niveau de l’office du Niger, ils disent qu’ils donnent la quantité dont ils disposent au niveau des zones. Le spectre de la guerre en Ukraine fait craindre une flambée des prix de l’engrais. Le manque d’engrais est également constaté dans la région de Koutiala qui fait partie de la région de Sikasso.

Avec l’embargo, toute la chaîne d’approvisionnement a des difficultés, mais certains pensent que cela ne va pas compromettre la campagne. Moussa Mara, le fondateur du parti Yelema a publié une tribune pour attirer l’attention du président Assimi Goïta sur le danger qui guette la campagne agricole à cause du retard de la livraison de l’engrais aux paysans. Selon lui, 40 % de la quantité d’engrais n’est pas sur place.

Le Conseil supérieur de l’agriculture qui doit se tenir très prochainement permettra de donner des orientations claires par le gouvernement. En attendant, tout le monde est inquiet, surtout que les paysans pourraient boycotter la production du coton si la mésentente autour de la confédération des producteurs de coton demeurait.

Madou COULOU