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CRISE ALIMENTAIRE : Un plan d’urgence de 200 000 t de riz mis en place

En prélude à la période de soudure à venir, le gouvernement de transition se veut prévoyant quant à une crise alimentaire. C’est ainsi qu’il a initié un plan d’urgence de ravitaillement du pays à hauteur de 200 000 tonnes de riz. Ce dispositif, piloté par le Commissariat à la sécurité alimentaire, devrait renforcer les stocks de l’Etat dans les magasins de l’Office des produits agricoles du Mali. Selon des sources proches du dossier, le décaissement des fonds destinés à cette opération est déjà effectif. Ainsi, il procédera à l’achat de 120 000 tonnes de riz importé et 80 000 tonnes de riz local.

Ce riz sera distribué aux personnes indigentes sous forme de don alimentaire gratuit. Une autre partie du riz sera mise sur le marché pour tenter de stabiliser le prix en cas d’inflation.

A noter que le Mali, à l’instar des autres pays du reste du monde, fait face à une grave crise économique due à la pandémie de la Covid-19 et la crise russo-ukrainienne. Le Mali, pour sa part, en plus des affres de cette double crise, fait face à une crise politico-économique et sécuritaire qui fragilise tous les segments de son économie.

Dieu veille !

COURS MONDIAUX DES PRODUITS ALIMENTAIRES : Le Mali adopte un Plan d’urgence d’importation de 200 000 T de riz

Édifier les populations sur les causes de l’augmentation des prix et les réponses apportées par le gouvernement pour atténuer ses effets. Tel est l’objectif du point de presse animé par le ministère de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, vendredi 8 avril 2022, dans les locaux dudit département. La rencontre a enregistré la présence du directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence (Dgcc), Boucadary Doumbia.

Le Mali, ne faisant pas exception à la règle, est marqué par la flambée des prix des différents produits alimentaires. La majorité des produits de consommation sont importés, puisque la production nationale seule ne suffit pas. Face à cette situation, le gouvernement se bat pour atténuer la souffrance des populations.

Faut-il rappeler que “ce phénomène se justifie par le marché international qui est caractérisé par une augmentation du cours mondial de la plupart des denrées alimentaires, consécutive à la reprise des activités économiques post-Covid ayant entrainé une hausse généralisée de la demande par rapport à l’offre”, a expliqué le ministre de l’Industrie et du Commerce.

Selon lui, la crise entre la Russie et l’Ukraine a impacté négativement sur le marché mondial, notamment le cours du pétrole.

Aussi, l’une des causes selon le ministre est également la baisse de la production nationale qui est due à l’arrêt précoce des pluies.

Face à ces augmentations, le gouvernement a consenti une baisse de 50% de la base taxable sous forme de subvention à l’importation d’une certaine quantité de produits de première nécessité, notamment le riz, le sucre, l’huile alimentaire correspondant à deux mois et demi de la consommation nationale. « Cette subvention n’avait pas pour but de diminuer effectivement les prix à la consommation mais plutôt d’atténuer leur hausse car les droits et taxes exonérés au cordon douanier n’arrivent pas à compenser les augmentations intervenues sur les prix fournisseurs », a-t-il souligné.

Afin de rendre accessible aux populations les produits subventionnés, il affirme que son département a entrepris des consultations avec les principaux importateurs et les membres du Conseil national des prix pour la détermination des prix consensuels sur la base de l’analyse des structures des prix des produits subventionnés. Pour lui, ces consultations ont abouti à la signature des cahiers de charges déterminant les conditions d’importation et de distribution des produits exonérés, les prix indicatifs plafonds ont ainsi été réglementés par l’arrêté n°2022/0865/MIC-SG du 06 avril 2022.

Par ailleurs, Mahmoud Ould Mohamed indique que d’autres mesures sont en cours pour anticiper les impacts de la campagne agricole décevante sur la sécurité alimentaire des populations rurales. Il s’agit de l’adoption par le gouvernement d’un plan d’urgence axé autour de l’achat de 200 000 tonnes de riz par le commissariat à la sécurité alimentaire pour lesquelles des ventes d’intervention et des distributions gratuites seront organisées pendant la période de soudure, afin de stabiliser les prix à la consommation.

Taxée sur les réseaux sociaux d’être laxiste face à la flambée des prix, la Direction général du commerce de la consommation et de la concurrence a été félicitée par son département de tutelle pour le travail qu’elle abat sur le terrain malgré la faiblesse des moyens à disposition.

Abdrahamane Baba Kouyaté

L’URGENCE DES AIDES HUMANITAIRES AU SAHEL : Plus de 1 100 milliards Cfa nécessaire pour mettre 15 millions de personnes à l’abri de la famine

Pour de nombreuses organisations humanitaires, les interrogations sur le redéploiement des troupes françaises au Sahel occultent en partie une catastrophe humanitaire majeure dans cette région déjà sérieusement éprouvée par les effets pervers du changement climatique. Ainsi, 15 millions de personnes au Sahel auront besoin d’une aide humanitaire en 2022, affirme le coordonnateur des secours d’urgence des Nations unies. Pour les soulager, la somme à collecter est estimée à plus de 1100 milliards de francs Cfa.

Le nombre de personnes dans le besoin d’aide humanitaire au Sahel est passé de 11 à 15 millions en une année. Ainsi, 2,1 millions de personnes déracinées du Sahel ont été enregistrées fin 2021 par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). L’organisme onusien souligne aussi que 410.000 réfugiés sont enregistrés au Burkina Faso, au Mali et au Niger. «Rien qu’au Burkina Faso, le nombre total des déplacés internes est passé à plus de 1,5 million à la fin de 2021», a alerté le HCR  en début février lors d’une réunion virtuelle sur la région du Sahel.

Le Coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths, a souligné que cette situation s’explique par plusieurs facteurs, notamment les conflits, l’instabilité politique, la sécheresse et l’insécurité alimentaire, la pandémie et le changement climatique… Et la situation est «intenable» au centre du Mali. «L’insécurité alimentaire de cette année est notoire», a récemment alerté le maire de la commune urbaine de Bankass pour qui la campagne agricole 2021-2022 a été désastreuse. Le sac de mil que les populations pouvaient payer à moins de 20 000 F Cfa était récemment cédé à 26 000 F Cfa.

«Une situation intenable», selon l’élu qui a appelé les autorités maliennes et les partenaires du pays à plus d’actions pour éviter la catastrophe. A la mauvaise pluviométrie et à l’insécurité, s’ajoute aujourd’hui la fermeture des frontières entre le Mali et les pays de la Cédéao depuis le 9 janvier 2022. Même si les vivres ne sont pas concernés par cet embargo, cette décision politique accentue la souffrance des populations déjà affectées par la pauvreté.

«La crise sahélienne fait partie des trois crises les plus importantes au monde, avec la Syrie et l’Afghanistan», a martelé le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, lors d’une conférence de presse animée le 10 février dernier à Niamey (Niger) à l’issue d’une visite d’une semaine sur le terrain. «Au Niger, comme dans tout le Sahel, tous les conflits convergent : l’insécurité, la pauvreté, le changement climatique», a-t-il alerté. Ainsi, au moment où «l’attention se cristallise» sur les enjeux militaires et la fin de l’opération française Barkhane au Mali, cette piqûre de rappel s’avère indispensable.

Derrière le grand jeu stratégique d’une réorganisation du dispositif militaire, ont insisté des organisations caritatives, «l’urgence humanitaire est criante» bien que parfois invisible. Rien qu’au Niger, une faible pluviométrie a provoqué une sécheresse qui annonce dans deux à trois mois une crise alimentaire majeure sans équivalent depuis dix ans.

Pour le HCR, il faudra ainsi mobiliser plus de 1100 milliards de francs Cfa pour répondre aux besoins humanitaires au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Malheureusement, a déploré M. Griffiths, même la moitié de cette somme n’est pas encore disponible. «Environ 402 milliards de F Cfa ont été collectés par les organisations humanitaires», a-t-il indiqué en rappelant qu’il faudra mettre davantage «l’accent sur la résilience, les solutions durables et la coopération entre les secteurs de l’humanitaire et du développement ainsi que celui de la paix».

Naby

LUTTE CONTRE LA COVID-19 : Le PUI réalisé à hauteur de 70% en 2021

Le comité de pilotage du Projet d’Intervention d’Urgence Covid-19 (PIU Covid-19) a tenu sa 3ème session ordinaire ce mardi 27 janvier dans un hôtel de la place. Les travaux ont porté sur l’examen du plan de travail 2021, puis la validation du plan de travail 2022. C’était sous la présidence de Souleymane Traoré, représentant du  Secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social.

En introduisant les travaux, Dr Seydou Goïta, coordinateur du projet, a indiqué que le Projet d’intervention d’urgence Covid-19 est une réponse  aux épidémies et endémies au Mali. Au-delà, il couvre 4 pays de la zone Cedeao dont le Mali. D’après lui, le PUI est financé par la Banque mondiale et l’État à hauteur de 17 milliards par an. A l’en croire, le projet a trois phases, notamment la prise en charge les tests, le traitement et le diagnostic des cas de Covid, puis la deuxième phase qui a consisté au renforcement du laboratoire de diagnostic à travers des testes et les combinaisons. Et enfin, une troisième phase en cours, financée à hauteur de 52,5 millions de dollars,  prenant en compte la vaccination de 35% de la population du Mali, le paiement de   quatre millions neuf cent mille doses de vaccins Johnson-Jonhson, l’achat des équipements, et les coûts opérationnels des campagnes de vaccination. Aux dires du coordinateur, le projet a atteint 70% de taux d’exécution en 2021.

D’après Dr Seydou Goïta, le Projet d’Intervention d’urgence a accompli des fortes réalisations en 2021 dans le cadre de la prise en charge et la riposte de la maladie à coronavirus. L’achat de 109 respirateurs remis aux hôpitaux pour la prise en charge des cas graves  et les équipements de lavage des mains.

Pour sa part, Souleymane Traoré, Conseiller technique au ministère de la Santé et du Développement social, s’est engagé dans le cadre de ce projet pour  la disponibilité des vaccins et pour la prise en charge du coût opérationnel de la vaccination.  Avant d’inviter la population malienne à se faire vacciner. Par ailleurs, le représentant du président du comité de pilotage a dévoilé la création d’une nouvelle stratégie mobile de riposte contre le Covid. Suivant ses propos, cela consiste  à installer des « vaccinodrums », des équipes de vaccination aux devantures des lieux publics, notamment dans les gares routières, devant les écoles, les marchés, etc. Il a expliqué l’illustration de cette nouvelle stratégie par l’équipe de vaccination installée à l’entrée du Cicb lors des Assises Nationales de la refondation (ANR).

Jiadata MAIGA

L’urgence de refonder la Gouvernance des instruments économiques de Souveraineté du Mali, vue par Modibo MAKALOU

L’économiste Modibo MAKALOU a exposé l’urgence de refonder la Gouvernance des instruments économiques de Souveraineté du Mali, lors de la 15eme édition des MIGRANCES au Centre Amadou Hampaté BA, à Bamako.