Archives du mot-clé Ukraine

Guerre en Ukraine : Russie a décidé de couper complètement le gaz à la France

Dans la soirée de ce mardi 30 août, Plus de livraisons de gaz de Gazprom à Energie dès ce jeudi. Après avoir indiqué aujourd’hui matin au groupe français qu’il réduisait ses livraisons, le géant russe a annoncé dans la soirée qu’il allait suspendre entièrement ses livraisons en raison d’un différend Selon Gazprom, Energie n’a pas payé l’intégralité des livraisons effectuées en juillet.

Source : AA

SAHEL : LEÇONS D’UKRAINE

Jamais panique n’a été aussi édifiante que celle qui arrive aujourd’hui aux européens. Longtemps colonisateurs, pilleurs, pyromanes impitoyables, les visages pâles semblent avoir touché le fond aujourd’hui avec les injustices au Sahel.  La guerre qui vient de commencer à leur porte et qui risque de les anéantir économiquement et militairement, semble donc être une réponse divine aux larmes, au sang et aux cris de détresse depuis 400 ans des peuples martyrs d’Afrique.

L’Ukraine, malheureusement, est devenu un livre ouvert qui a ouvert les yeux de toute l’Afrique et de tous les pays opprimés. Au Sahel et en Afrique, jamais depuis la colonisation, opportunité n’a été aussi évidente de chasser l’ex puissance coloniale, l’ogre insatiable de sang et de pus africains.

Avec la guerre en Ukraine, nous apprenons à notre grand dam « qu’un état souverain avait le droit de choisir ses partenaires ». Avec l’Ukraine on a appris « qu’une nation souveraine pouvait chasser les médias toxiques qui empoisonnent la conscience de ses citoyens par la propagande manipulatrice et la désinformation ». Avec l’Ukraine nous avons découvert « que des mercenaires peuvent être appelés à la rescousse d’une nation qui se bat contre l’envahisseur ». Avec l’Ukraine nous avons vu que l’Occident incapable de donner le moindre kopeck au G5 Sahel, en 8 ans, pouvaient en 8 petits jours mobiliser des milliards d’Euros pour aider les enfants ukrainiens « aux yeux bleus » à s’armer, et à ne manquer de rien parce la « race supérieure » ne méritait pas de vivre 1 seconde ce qu’est le destin de l’Afrique depuis 400 ans. En Ukraine on a vu la valeur de l’Homme Noir, aux yeux bleus de l’Europe. On a compris que nos réfugiés n’auront jamais la considération et le statut de réfugiés en Europe. On a compris la haine de ceux qui ont une envie et un amour sans borne pour nos richesses, mais qui nous détestent et nous méprisent infiniment. En Ukraine nous avons compris que les médias européens ne montrent que les horreurs qui les arrangent. A les croire, les massacres, destructions apocalyptiques en Lybie, en Irak, au Yémen ne sont pas dignes d’être révélés.  Quid de la Palestine où nos amis israéliens se torchent aisément de tous les rapports de la CPI et font ce qui leur semble bon.  Avec l’Ukraine, l’Europe et l’ONU ont perdu toute crédibilité, l’Europe s’est reniée en tous points, jour après jour, minute après minute au fur et à mesure qu’elle redécouvrait l’horreur qu’elle a toujours imposé au Sahel et à l’Afrique. Quant à l’ONU, tout le monde voit comment elle se ridiculise entre les mains de puissances criminelles comme la France, dont les ressortissants tapis dans ses instances l’utilisent dans le sens des rancunes et des rancœurs de leurs gouvernants.  L’exemple de la Commissaire aux Droits de l’Homme, est très éloquent. On verra bien ce qu’elle fera de Bounty, de Téra et de tous les théâtres ailleurs au monde où les mains ensanglantées de son pays ont plongé d’innocentes populations dans un deuil éternel et des états dans un chemin de perdition irréversible. Que nous faut-il de plus !!!

L’Ukraine nous a ouvert les yeux. Le chasseur est en passe de devenir la proie. Toutes ses stratégies sont dévoilées dans une panique sans commune mesure. Et, le spectacle est très saisissant et presque risible, si seulement ce n’était pas malheureusement des vies humaines qui sont détruites. La France redécouvre sa vulnérabilité, son hyper faiblesse, son insignifiance devant les décrets de l’Infaillible Créateur qui met la puissance où il lui plait.

La Fontaine est dans la place diraient les hiphop men. Dans la crise en Ukraine, nous avons tour à tour toutes les fables de cet inimitable Jean, qui ne se doutait point, que 400 ans après sa mort, un vraiment petit français, allait utiliser de façon immorale et dans le mauvais sens, toutes ces belles fables conçues pour nous rendre meilleurs. Selon que vous ayez les yeux bleus (Ukraine) ou non (Mali), la France et alliés vous reconnaissent le droit de vous défendre par des volontaires -mercenaires. Avant cela, la belette qui emprunte le logis d’autrui, y mit bas et ameute ses semblables pour en chasser les vrais maitres de céans. Ensuite le lion et le moucheron…. Les loups et les brebis, on a tout vu. Le visage de la France dans toutes ses facettes dans toutes ses laideurs.

L’Ukraine est une leçon terrifiante. Celle du prédateur qui se prend à son propre jeu et qui risque gros. C’est la révélation honteuse de certaines « puissances » par rapport à leur duplicité, à leur hypocrisie, comme si le Sahel, la Somalie, l’Afghanistan, la Syrie, Gaza n’étaient pas des « hommes qui crient » mais, comme le dit Césaire, des « ours qui dansent ». L’Ukraine c’est aussi mettre certains au pied du mur de leur conscience, de leur arrogance avalée sans modération, du choix de leurs mots face à leur lâcheté. L’Ukraine a montré les limites de beaucoup de choses et heureusement que la jeunesse africaine en tire de précieuses leçons. C’est la fin d’une époque, le début d’une ère nouvelle, d’un ordre nouveau.  Il est malheureux de voir les affres de la guerre, l’épée aveugle qui fauche des vies. Il est encore plus malheureux de voir que le sort du peuple ukrainien importe peu en réalité aux yeux de certains qui pensent tirer de la guerre des profits qui les confortent. Ce qui est certain c’est que rien de tout cela ne profitera aux marchands de mort et rien ne sera plus jamais comme avant.

Ali DIARRA

Source: LA LETTRE DU MALI

HYDROCARBURES : Hausse du prix de l’essence à la pompe au Mali suite à la guerre en Ukraine

Exacerbée par la crise Ukraine-Russie, la flambée des prix des hydrocarbures sur les marchés internationaux a engendré l’augmentation du prix du carburant pour les consommateurs du monde entier. Au Mali, les prix à la pompe ont augmenté depuis la semaine dernière avec  notamment 762 F CFA le litre d’essence et 760 F CFA celui du gasoil.

Malgré une hausse sensible sur le marché mondial, les prix ont pu être maintenus à un niveau acceptable entre novembre 2020 et février 2022. En effet, l’Etat était parvenu maintenir les prix au même niveau, c’est-à-dire 663 F CFA pour le litre d’essence et 593 FCFA le litre de gasoil.  Ce qui a occasionné une perte de près de  115 milliards de Fcfa pour les caisses l’Etat, à cause notamment de la réduction d’un certain nombre de taxes.

«Ce chiffre correspond au cumul des droits de douanes et de redevances autoroutières auxquels le gouvernement a renoncé pour permettre aux Maliens, notamment les couches défavorisées d’avoir accès aux carburants à un prix raisonnable», a expliqué sur plateau de la télévision nationale (ORTM) le ministre de l’Economie et des Finances, M. Alousséni Sanou. «Il faut saluer ici les opérateurs maliens qui ont accepté que leur marge soit réduite de 33 % sur le super et de 50% sur le gasoil», a précisé le ministre Sanou.

Au finish, a-t-il précisé, le manque à gagner est énorme pour les douanes. Rien qu’au mois de mars, les efforts du gouvernement en termes de réduction des droits de douanes et de redevances autoroutières s’élèvent respectivement à 2,9 milliards de F CFA et 2,2 milliards de F CFA sur les redevances autoroutières. Ce qui fait un total de 5,1 milliards de F CFA sur un mois. Mais, comme l’a reconnu le ministre Sanou, «aucun sacrifice ne sera de trop pour soulager les Maliens».

Toutefois, a-t-il rappelé, «le gouvernement est à pied d’œuvre pour réduire davantage les prix des denrées de première nécessité, notamment le riz, l’huile… pour permettre aux consommateurs de passer le mois de ramadan en toute quiétude». Des échanges sont aussi en cours avec les opérateurs de gaz pour assurer un approvisionnement correct du pays en gaz à un prix raisonnable.

Moussa Bolly

GUERRE D’UKRAINE : Des Maliens vivant en Ukraine bien accueillis par l’ambassade du Mali en France

Le Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Mali en France a accueilli à la Chancellerie nos compatriotes venus d’Ukraine. C’était mardi dernier, 15 mars 2022. Après leur avoir souhaité la bienvenue, le Chargé d’Affaires les a assurés du soutien et de l’accompagnement des plus hautes autorités de la Transition. Treize au total et en majorité des étudiants, ils ont reçu une enveloppe symbolique et des habits.

Il a par ailleurs souligné la disponibilité de l’ambassade pour les accompagner lors de leurs inscriptions dans des écoles françaises et l’insertion professionnelle des non étudiants en ces moments difficiles. Le président de l’Association des étudiants Maliens d’Ile de France (AEMIF), présent à la rencontre, s’est engagé à faire un séminaire de formation à leur intention pour leur permettre de mieux appréhender les démarches administratives et universitaires en France.

Les forces armées Russes ont détruit l’AN-225 Mriya, le rêve ukrainien, le plus gros avion du monde !

GUERRE EN UKRAINE – La disparition d’un “rêve” et une perte symbolique. Ce dimanche 27 février, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a confirmé dans un tweet que l’Antonov An-225, le plus gros avion du monde, avait été détruit par les forces russes au cours de la bataille de l’aéroport d’Hostomel, au nord de Kiev, lors des premières heures de l’attaque.

Cet avion cargo gigantesque portait un nom particulièrement éloquent: “Mriya”, qui signifie le “rêve” ou “l’aspiration” en ukrainien. “Mais ils ne parviendront jamais à détruire notre rêve d’un État européen fort, libre et démocratique”, a immédiatement ajouté Dmytro Kuleba dans son annonce.

Un avion qui était aussi et surtout un symbole national en Ukraine, une fierté même, au point de participer chaque année au défilé lors de la fête de l’indépendance ukrainienne, le 24 août. Il avait joué un rôle essentiel dans la distribution de masques à travers le monde pendant la crise du Covid-19.

À en croire la communication officielle ukrainienne, c’est aussi pour cette dimension symbolique, qu’il a été pris pour cible par les troupes russes au cours de leur avancée vers la capitale ukrainienne. L’aéroport d’Hostomel où il était stationné se situe en effet à une vingtaine de kilomètres seulement du centre-ville. Il a été pris dans la nuit du 24 au 25 février par les forces aéroportées russes.

Dans le communiqué confirmant la destruction de son appareil, né d’une coopération entre l’avionneur ukrainien et la Chine, le groupe Ukroboronprom a estimé à trois milliards de dollars le coût des réparations de l’appareil, qui pourraient prendre cinq ans.

Depuis son premier vol en 1988, à l’époque soviétique donc, l’AN-225 a notamment été utilisé pour des missions humanitaires, grâce à sa capacité de transport inégalée. Il peut ainsi convoyer plus de 250 tonnes de matériel, ce qui a par exemple servi à la distribution de masques durant l’épidémie de Covid.

Au niveau humain, l’Ukraine a fait état de quelque 200 civils tués et de dizaines de militaires morts au combat, mais n’a pas publié de bilan précis dimanche. L’Onu recensait samedi au moins 64 morts parmi les civils et des centaines de milliers de personnes sans eau ou électricité. L’armée russe a reconnu pour la première fois ce dimanche enregistrer des pertes humaines, sans pour autant donner de chiffres.

Quelque 368.000 réfugiés ont fui les combats en Ukraine depuis le déclenchement de l’invasion russe jeudi, dont plus de la moitié sont entrés en Pologne, et leur nombre “continue à augmenter”, selon les Nations unies et les autorités polonaises.

 

CHANGEMENT RADICAL DU CURSEUR DIPLOMATIQUE DU MALI : A l’Est toute !

Un léger parfum de guerre froide flotte en ce moment dans le monde. Outre l’Ukraine qui est devenue un enjeu géopolitique majeure entre la Russie et l’Occident, le Mali lui, aurait fait le choix résolu de l’ex URSS. Et pour cause, Barkhane accélère son départ du pays, et la présence de Wagner ne fait plus aucun doute sans oublier le fait que la ligne militaire Bamako-Moscou s’est rarement aussi bien portée. Le pays est-il pour autant épargné d’un scénario à l’Ukraine ? A-t-il fait le bon choix de couper les liens aussi radicalement avec la France sur le plan militaire ? Dans tous les cas, comme on le dit, le thé est prêt ! Il faut le boire, qu’il soit chaud bouillant ou très peu sucré.

Après un tel « coup d’éclat » largement salué par la masse populaire, les autorités de la Transition devront assumer. Le départ de Barkhane acté, elles semblent avoir comme plan de largement miser sur la Russie, alliée de première heure du Mali du président Modibo Keita. Quoi de plus normal, diront certains, puisque nombre des officiers au pouvoir ont été formés au pays de Vladimir Poutine. Toutefois, il n’est pas exclu que la Russie leur ait donnée de fortes garanties quant à la sécurisation du pays. Ce qui justifierait l’audace avec laquelle les autorités de la Transition critiquent la France.

Egalement, le Mali serait devenu un pion de choix sur l’échiquier international au profit de la Russie. Elle qui, durant la période contemporaine, n’a eu de cesse de s’opposer à l’influence occidentale à travers le monde. L’aubaine était trop belle pour Poutine pour ne pas en profiter. Ainsi, il ouvre un boulevard d’opportunités pour son pays dans la région du Sahel. Des opportunités qui pourraient même déboucher sur des terrains autres que militaire.

Du côté de la France, la pilule est dure à avaler puisqu’elle voit s’échapper un terrain d’une si grande importance sur le plan géostratégique au profit du grand rival de l’Est. Avait-elle entretenu le spectre de l’enlisement de la lutte contre le terrorisme dans le dessein inavoué de jouir grassement des immenses richesses du grand nord malien ? Peut-être avait-elle pensé que le Mali, et au-delà le Sahel, était un acquis géostratégique ?

Le Mali est-il en train de bousculer dans le bloc de l’Est ?

Il y a la Russie qui fait son grand retour militaire au Mali, mais il est aussi fort probable qu’un autre grand pays opposant à l’Occident, puisse profiter de la situation afin de gagner encore plus de parts de marchés sur le terrain. Il s’agit de la Chine qui est déjà fortement implantée sur le continent, et qui pourrait saisir l’occasion inouïe de ravir des business qui, de longues dates, étaient des marchés acquis par des intérêts français. Cette dernière n’étant plus désirée.

Le départ de Barkhane dépasse largement donc le seul cadre militaire. Sur le plan géopolitique, il pourrait être le début d’une reconfiguration de l’échiquier politique mondial notamment dans la zone du Sahel.

Se mettre à hauteur du défi

Evidemment, l’idéal est que l’appareil sécuritaire malien soit à la hauteur du défi qu’il doit relever. Il ne faudrait point s’endormir sur ses lauriers pensant que l’autre ferait le job à la place du titulaire du travail, fut-il mieux armé. Les bonnes intentions entre Etats n’existent point et il est plus que probable que la note de la présence de sociétés privés russes sur le sol malien soit salée. D’ores et déjà, il semblerait que leur présence soit limitée dans le temps, ce qui est une bonne chose. Cependant, les craintes qu’il y ait des victimes collatérales sur le terrain sont légitimes. Un Etat, fut-il si démuni face au péril terroriste ne doit sous-traiter sa sécurité avec des mercenaires. Par contre, par le biais d’accord militaire bilatérale, ceci est de son plein droit. Et là encore, les retombées seraient juteuses pour la Russie. Toutefois, elles seraient surtout politiques et diplomatiques. Pour la Russie de Vladimir Poutine, voir les occidentaux contrariés sur le plan international est extrêmement jouissif.

Pour le reste, il est à espérer que les autorités de la Transition aient fait le bon choix et qu’il soit la résultante d’une politique étrangère murement réfléchie. Cela, afin d’éviter au pays une autre catastrophe. Que la Russie ne lâche point également le pays en plein vol qu’à Dieu ne plaise, une fois qu’elle aurait eu ce qu’elle chercherait. Plutôt, qu’elle tire la leçon de l’échec retentissant de la présence militaire française au Mali et dans la zone. Qu’elle évite de se tirer une balle dans le pied en flirtant avec une quasi duplicité et qu’elle prenne le parti intégral du peuple malien. Pour le reste, ça peut se négocier. Quant à la France, elle paie là les conséquences d’une stratégie diplomatique et militaire totalement incompréhensible et surtout, en totale inadéquation avec le statut d’un pays qu’elle espère toujours être durant longtemps, une des grandes super puissances mondiales.

 

Ahmed M. Thiam