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Scandale autour de l’Engrais subventionnés suite : Comment le PDG de la société HELIUM Investments Ltd, Ousmane Keita a tenté d’escroquer un jeune operateur économique Burkinabé…

Le contrat de convention de fourniture d’engrais subventionnés,  signé entre le ministre du Développement rural, Modibo Keita et la société de Ousmane Keita, PDG de HELIUM Investments Ltd, est il devenu moyen entre les mains de ce dernier pour escroquer les honnêtes fournisseurs étrangers ? En tout cas le jeune operateur économique Burkinabé, Nouffou Sankara, patron de la société Sank Globale Afrique ne dira pas le contraire. Les faits.

Le scandale d’engrais au Mali n’a pas fini de livrer tous ses secrets ! Suite à notre dossier sur l’engrais subventionnés introuvables, nous avons été saisis par le cri de cœur d’un jeune operateur Burkinabé du nom de M. Nouffou Sankara, PDG de la société Sank Globale Afrique, une entreprise spécialisée dans l’import export et la fabrication des intrants agricoles, basée au Burkina Faso et en Cote d’Ivoire. Dans ce dossier, il nous relate comment Ousmane Keita a voulu détourner ses camions chargés d’engrais sur la base de la convention de subvention N°010 DGMP/DSP-2022, qu’il a signé avec l’Etat, relative à la fourniture des intrants agricoles dans la zone Office du Niger. Cette histoire entre ces deux jeunes operateurs économiques fait dormir débout et interpelle l’Etat dans la désignation de ses prestataires de services.

De quoi s’agit-il ?

Le gouvernement du Mali, au titre de la campagne agricole 2022 a décidé de subventionner les intrants agricoles. Cette initiative vise à soutenir les exploitants agricoles familiaux à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’augmentation  des revenus des paysans.

A cet effet, un budget de 17 milliards de francs CFA a été alloué  au ministère du Développement rural  pour l’achat des engrais et une partie pour l’achat de semences de maïs hybride.

C’est dans cet ordre d’idée que le ministre du monde rural, Modibo Keita a retenu six sociétés dont il est le seul à connaitre les critères d’éligibilité pour fournir l’engrais subventionnés aux paysans de l’Office du Niger. Parmi ces sociétés, HELIUM Investments Ltd le grand méconnu du monde des fournisseurs d’engrais au Mali, a bénéficié un contrat de plus de 1 milliards 600 millions de F CFA pour la livraison 2.500 tonnes d’engrais. Comme n’ayant pas la capacité financière ni matérielle pour traiter ce marché, et décramponner par les banques,  Ousmane Keita, PDG de HELIUM tente de sous traiter ou marchander sa convention au plus offrants, enfin d’empocher ses sous. Peine perdue ! Face à l’incapacité notoire des fournisseurs défaillants, incapables de fournir un  seul sac d’engrais. Les hautes autorités ont décidé début septembre 2022 pour sauver la campagne agricole de remplacer 5 sociétés défaillantes sur les 6 retenues par le ministre, dont HELIUM par les vrais fournisseurs en occurrence les société Gnoumanie-Sa pour une quantité de plus 3.500 tonnes d’urée, Planète, KO2 et DPA chacune  2.000 tonnes, soit au total 9.500 tonnes pour tout le Delta. Pour ne pas sortir bredouille de ce business juteux, le patron de HELIUM va user d’autres techniques pour avoir de l’engrais. Ces cibles cette fois ci, les fournisseurs d’engrais établis à l’étranger.

 « Je suis victime… »

C’est ainsi que par le biais de Ismaël Mariko, point focal de la société Sank Globale Afrique à Bamako, que son patron Nouffou Sankara rentre en contact avec le nommé Ousmane Keita  début septembre pour acheter 2.500 tonnes d’engrais avec sa société. Comme n’ayant la liquidité, ni la garantie nécessaire, l’operateur économique Burkinabé décline l’offre dans un premier temps.

« C’est là monsieur Keita m’a dit qu’il a eu un marché avec l’Etat malien. Mais, qu’il n’a pas reçu l’argent de la part de l’Etat d’abord. Mais, que une fois l’engrais sur place qu’il va me payer via ses banques. Vu que la convention qu’il m’a montrée est authentique. Pour moi, l’Etat traite avec des gens ou des entreprises fiables. J’ai montré ma bonne foi pour accompagner Ousmane. A sa demande, j’ai établi un contrat de livraison de 1.200 tonnes entre les deux sociétés, livrables en 15 jours. Comme, j’ai l’engrais et les camions. Je lui ai promis pour un premier départ de l’envoyer deux chargements de 50 tonnes à condition de payer l’argent une fois la marchandise sur place. Pour cette proposition, nous sommes tombés d’accord et Keita m’a dit qu’il a l’exonération sur les marchandises et un laisser passer à la douane. J’ai mis les chargements  d’engrais au nom de sa société Helium trajet Abidjan- destination Ségou. »  d’entrer en jeu nous a confié, M. Sankara.

« Cette entreprise opère  dans du faux »

Dans cette affaire tout allait bien du lieu de chargement en passant le transit et à la douane jusqu’à l’arriver du colis à Ségou. Et le jeune burkinabé n’a rien soupçonné. Dans un premier temps, Keita tente de dévier le trajet des camions en les amenant à Bamako au lieu de Ségou à travers la  manipulation des documents de la douane au motif de l’Exo. Cette tentative échoua grâce aux vigilances du point focal, Ismaël Mariko.  Un bras de fer s’installa alors entre Mariko   et Ousmane Keita.

Donc une fois le premier camion  arriva à la direction régionale des  douanes de Ségou pour les formalités administratives et douanières avant la livraison, les choses se compliquent.

« Monsieur Keita m’appelle et me demande de faire un écrit pour désengager la responsabilité de mon point focal Ismaël Mariko au motif qu’il rien avoir avec ce business qu’il est un simple intermédiaire entre nous. Chose que, j’ai refusé. Le camion a fait une semaine en douane M. Keita est injoignable. Quand je l’ai eu après,   il met pression sur moi en me demandant d’écarter Mariko et de traiter directement avec lui que sinon que lui ne paie pas et il va bloquer mes camions. C’est là, j’ai compris que cette entreprise opère dans du faux. Je lui ai dit M. Keita, je ne te connais pas, comment je peux désengager la responsabilité de mon représentant qui te connait et qui est à la base de notre relation ? Le camion est sur place, il te demande juste de payer l’argent au lieu de ça tu le harcèles. » révèle notre interlocuteur.    

« Tu me paies 11 millions ou je bloque ton camion. »

Désemparer par la ténacité du point focal Mariko  qui ne lâche pas prise et  suit le camion de son patron comme du lait sur le feu, Ousmane Keita tombe dans le chantage aux dires de M. Sankara.

« Face à mon refus d’écarter Mariko, mon point focal. Il dit qu’il arrête le contrat avec moi.  Je lui ai répondu que le contrat s’arrête lorsque, tu vas solder le camion qui est à Ségou. Il m’a dit qu’il s’en fou et d’ailleurs, si je veux qu’il fait sortir mon camion  au niveau de la douane  de lui payer 11 millions car le camion est rentré à son nom et que lui a fait des dépenses. Je lui ai demandé de justifier ses dépenses sur la base des documents. Il n’a pas pu. Il me met en contact avec un supposé agent des douanes pour me faire du chantage. Ce dernier me demande à son tour de payer 7 millions pour les pénalités douanières pour un camion.» regrette l’operateur économique Burkinabé.

Pour se tirer d’affaire et échapper à cette escroquerie organisée, M. Nouffou Sankara a sollicité le service d’un transitaire malien pour récupérer sa marchandise et son camion en faisant une nouvelle procédure de dédouanement au nom de sa société. Apres deux semaines de bras de fer M. Sankara a pu faire sortir son camion des griffes de M. Ousmane Keita qui voulait le gruger et cela grâce à la clairvoyance des responsables des douanes de Ségou.

« Je traduirai l’Etat en justice. »

Joins par nos soins pour les besoins de recoupements, M. Ousmane Keita n’a pas nié les faits et traite l’intermédiaire Mariko de tous les noms d’oiseaux. « Le camion est au nom de ma société Mariko n’est qu’un coxeur. Si je dois traiter, c’est avec la société Sank Globale. »  a-t-il martelé. A la question de savoir si sa convention de subvention est toujours valable car il n’a pas pu honorer ses engagements face à l’Etat et que l’exécution du marché a été confiée à d’autres fournisseurs.  Il répliqua « Avez-vous une notification pour ça ? J’ai signé une convention de livraison de 2.500 tonnes d’engrais en bonne et dû forme   avec l’Etat. Cette convention arrive à terme le 31 octobre 2022. Donc mon contrat est toujours valable car je n’ai pas reçu de notification de la part du ministre. Si l’Etat casse mon contrat, je le traduirai en justice. Donc, vous pouvez dire ce que vous voulez. »  a-t-il conclu Ousmane Keita le PDG de HELIUM.

Face à cette situation qui a une odeur d’escroquerie et d’abus de confiance  dans le climat des affaires sur la base des documents signés par l’Etat, nos autorités doivent tirer au clair. Car cette pratique saugrenue de nouvelle race d’hommes d’affaires maliens, peut impacter le milieu des vrais operateurs économiques et même ternir l’image de notre pays et porter par ricochet préjudice à des innocents commerçants maliens dans les jours à venir. A suivre…

 Aliou Badara Diarra

Scandale au Ministère du Développement Rural : le ministre Modibo Keita octroie un marché de gré à gré de 17 milliards à ses proches, incapables de fournir un seul sac d’engrais aux paysans

Engrais subventionnés introuvables et Risque de famine en Zone Office du Niger !

  • Les fournisseurs locaux (Togouna-agro, Gnoumani-Sa et DPA) écartés !
  • Les sociétés Ely KO2, Helium Investment, Toya Agro Business, ARP-Mali, Agri Food et Niane sur le banc des accusés…
  • Le Collectif des organisations paysannes saisi le Président Assimi Goita

Faute d’engrais minéraux subventionnés, la campagne agricole en cours est sérieusement menacée en zone Office du Niger. En cause, la boulimie vorace du ministre du Développement rural, M. Modibo Keita, qui compte tenu de l’urgence, a profité de la dérogation spéciale  à la procédure de la passation de marché public,  pour signer des conventions par entente directe ou de gré à gré entre son département et des nouveaux fournisseurs (proches à lui),  qui n’ont pas la capacité financière et matérielle pour exécuter de tel marché. Le montant de la subvention s’élève à 17 milliards de F CFA, destiné à l’achat des engrais chimiques, organiques et des semences de maïs hybride. Le ministre Keita a délibérément ignoré les vrais acteurs du domaine tels que les géants en engrais Togouna Agro Industrie, Gnoumani Sa de l’honorable Diadié Bah du CNT et DPA de Barema Doucouré de Ségou. Face à ce scandale, le collectif des organisations paysannes de l’Office du Niger, a saisi le Président de la transition, le Colonel Assimi Goita pour dénoncer les agissements du ministre Modibo Keita, qui est à la base  du sabotage de la campagne agricole.   

Le paradoxe Office du Niger : ceux qui ont  l’engrais, n’ont pas la subvention de l’Etat ! Et ceux qui ont la subvention,  n’ont pas d’intrants agricoles ! Et les pauvres paysans n’ont d’autre choix que de se balader avec leur reçu de caution  ou d’acheter l’engrais aux prix du marché qui oscillent entre 40 à 45 mille francs CFA par sac de 50 kg.

Face à cette situation, on est en mesure de  se poser les questions suivantes :

À quoi sert la subvention de l’Etat accordée aux pauvres exploitants agricoles du Mali ?

Quelle sanction faut-il s’attendre de la part de l’Etat face à un tel acte de sabotage, d’une si belle initiative pour soutenir les braves paysans ?

En tout cas, les fournisseurs supposés proches du ministre Keita, retenus pour la fourniture d’engrais minéraux subventionnés au titre de la campagne en cours, sont toujours à Bamako en espérant trouvés  des sous traitants pour leurs conventions, alors que la campagne agricole tend vers sa fin.

 

De quoi s’agit-il ?

Le gouvernement du Mali, au titre de la campagne agricole 2022 a décidé de subventionner les intrants agricoles. Cette initiative vise à soutenir les exploitants agricoles familiaux à contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’augmentation  des revenus des paysans.

A cet effet, un budget de 17 milliards de francs CFA a été alloué  au ministère du Développement rural  pour l’achat des engrais et une partie pour l’achat de semences de maïs hybride.

C’est ainsi qu’un avis de manifestions d’intérêt a été lancé. Suite à cet avis 46 fournisseurs ont manifesté un intérêt pour le marché sur lesquels 16 ont été retenus au départ par le ministre de l’Economie et des Finances pour fixation de prix.

Compte tenu, des contraintes de temps liées à l’installation rapide de la saison des pluies, le Ministre Modibo Keita a demandé au ministre de l’Economie et des Finances, Alfousseny Sanou, une dérogation à la procédure de passation de marché conformément au code du marché public. Chose acceptée de bonne foi par le ministre Sanou. Profitant de ce caractère d’urgence, au lieu de reconduire les fournisseurs habituels  comme Togouna, Gnoumani – Sa ou DPA pour ravitailler à temps les paysans en intrants agricoles subventionnés, le ministre profite  pour signer la convention avec six nouveaux fournisseurs dont la plupart n’ont pas d’adresse fixe et aucun moyen financier ou matériel pour exécuter ce genre de marché.

Tenez vous bien, c’est ainsi, que les sociétés, Ely KO2 a eu la quantité de 1.300 tonnes d’engrais, Helium Investment Ltd de Ousmane Keita a eu 2.500 tonnes d’engrais à importer, Toya Agro Business a eu la part de lion avec 2.900 tonnes, ARP-Mali a 566 tonnes,  Agri Food obtient 706 tonnes  et 1.500 tonnes reviennent à la société Niane. Le hic est qu’aucune de ses sociétés n’est connue par les cultivateurs à Niono comme étant des fournisseurs d’engrais à part KO2 de Ely Diarra et malheureusement, cette société n’a pas une bonne réputation auprès des producteurs de la zone. Car soupçonné de s’enrichir sur le dos des exploitants sinistrés, en payant ces autorisations d’achat d’engrais subventionnés à 1.500 F CFA au paysans sans fournir d’engrais, selon le syndicat des organisations paysannes. Le syndicat des paysans est allé plus loin, en dénonçant cette magouille de la société KO2  au ministre Modibo Keita le 13 janvier 2021 à travers une correspondance. Mais, malgré cette mise en garde des producteurs, cette société figure  sur la liste des fournisseurs retenus. Pour quelle fin ? Allez y savoir.

 

Les paysans de Niono écrivent au Président Assimi….

Face à cette situation alarmante de rupture d’approvisionnement des cultivateurs en engrais subventionnés et le risque qui pèse sur la campagne en cours, le collectif des organisations paysannes de l’Office du Niger s’est réuni le 13 août dernier, à Niono pour tirer la sonnette d’alarme.

A l’issue de cette rencontre, les faitières paysannes, ont décidé d’écrire une correspondance adressée au Président de la Transition Col. Assimi Goita, non moins président du conseil supérieur de l’Agriculture pour dénoncer le sabotage de leur ministre de tutelle  et sa responsabilité dans l’échec de la campagne agricole 2022 en zone Office du Niger.

En outre, le collectif des syndicats déplore le manque de cadre dialogue avec le ministre et son mépris à leurs égards.

Il ressort de cette lettre de dénonciation en date du 14 août 2022, adressée au président de la transition les constats suivants :

que des fournisseurs retenus au nombre de six, un seul a pu être opérationnel en occurrence la société KO2, mais ne dispose pas de stock suffisant pour satisfaire les besoins des producteurs.  Et les cinq autres fournisseurs sont sans adresse fixe et ne sont pas connus comme fournisseurs d’engrais en zone Office du Niger. Où va le Mali Kura tant chanté ?

Aussi, parmi les six sociétés retenues par le ministre Modibo Keita, la société Toya Agro Business fait le business de caution au vu et au su de tout le monde. Elle prend l’argent des pauvres paysans sans livrer la moindre quantité d’engrais, précise la lettre.

Au même moment les fournisseurs non retenus comme Gnoumani SA, Togouna agro industrie et autres sont en train d’approvisionner le marché et les paysans sont obligés de payer aux prix du marché avec son corolaire d’augmentions du coût de production de riz.

Imaginez-vous, avec la subvention le paysan achète  le sac d’engrais de 50 kg d’urée à 12.500 F CFA et l’Etat paye le reste soit 21.250 F CFA comme subvention. Par la faute des fournisseurs retenus et l’amateurisme du ministre, les paysans sont obligés de débourser  plus de  40.000 pour avoir un seul sac d’engrais. Cette méthode du ministre Modibo Keita est devenue de nos jours un véritable casse-tête chinois pour les producteurs, qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Donc, pour la réussite de cette campagne, c’est au président Assimi d’intervenir sans délai, en autorisant les fournisseurs locaux qui ont des stocks en quantité de livrer aux producteurs contre les autorisations de caution de subvention délivrées aux paysans par les services techniques. Sans quoi, le prix du riz va prendre encore de l’ascenseur. Si en plus de l’insécurité, la famine s’y ajoute, cette année risque d’être très pénible en zone Office du Niger. Les membres du Conseil de transition (CNT) sont interpellés. A suivre…

Aliou Badara Diarra

Scandale à la Canam : Le ministre Oumarou Diarra exige le recrutement de son épouse

Annoncé tambour battant et vuvuzela ronflant, le Malikura tant espéré reste un vœu pieux. C’est du moins ce que l’on peut retenir des différents scandales sous la transition, les uns aussi nauséabonds que les autres. Le dernier en date reste la volonté du ministre délégué chargé de l’Action humanitaire, Oumarou Diarra, de tordre la main au DG de la Canam pour le recrutement de sa seconde épouse. 

Le recrutement de l’épouse de l’imam et ministre délégué à l’Action humanitaire au sein de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) est désormais un secret de polichinelle. En effet, le nom de l’épouse du ministre Oumarou Diarra figure sur la liste du dernier recrutement incriminé et pour lequel l’ouverture d’une enquête a été diligentée.

Selon les sources proches du dossier, le ministre aurait voulu imposer au directeur général de la Canam, Dembélé, de faire une dérogation spéciale pour trouver un point de chute pour sa seconde épouse qui, semble-t-il, ne cesse de rappeler à son époux de ministre de n’avoir aucune intention d’être une femme au foyer. Les indiscrétions rapportent que sous les menaces de madame, l’ex-imam du boulevard de l’indépendance aurait mis les bouchées doubles pour satisfaire la doléance de sa tendre moitié.

Mais, il aurait fait face à une résistance farouche du DG de la Canam. Face au refus de ce dernier, le ministre Diarra serait passé par d’autres chemins pour imposer sa femme sur la liste. C’est ce scandale que l’opinion s’apprête à digérer. Tout comme l’opinion nationale, le DG de la Canam et sa hiérarchie sont abasourdis par cette information.

Le ministre Oumarou Diarra, faut-il le rappeler, est d’une prétention à nul autre pareil. Les Maliens se souviennent que dès sa nomination, il avait ouvert un front contre son ministre de tutelle. L’imam de ministre avait ainsi nourri l’ambition de se voir confier des services stratégiques comme la Canam, la Cmss ou l’Inps. Il a fallu l’intervention du président de la Transition, lors de l’arbitrage de répartition des services, pour le remettre dans ses petits souliers.

Depuis lors, Oumarou Diarra continue de défier sa hiérarchie qu’il n’hésite point de jeter en pâture.

Les observateurs se demandent comment est-il arrivé à ce niveau ; lui qui se veut un religieux pieux, un chantre de la justice sociale et de l’égalité des chances.

Pour sûr, les plus hautes autorités savent désormais la moralité de celui à qui elles ont affaire.

Mariétou DOUCOURE

Attribution des logements sociaux ou M5 Bougou : Scandale au relent de Favoritisme et de Corruption

La deuxième tranche de la liste des bénéficiaires des logements sociaux de Bamako, a été publiée la semaine passée.  Elle a fait naitre des soupçons et l’objet des polémiques au sein de l’opinion, sur les réseaux sociaux et dans les bureaux des administrations, une liste suivant la décision n°02022 031 MUHDATP-SG du 9 février 2022 fixant la liste définitive des 12566 bénéficiaires.  Sur cette liste, que nous avons lue, on pouvait voir clairement les noms de certains membres du M5-RFP le mouvement qui a fait tomber le régime d’IBK et des proches des actuels hommes forts du pays. Cet état de fait n’a laissé aucune personne indifférente, surtout ceux réputés être les vrais acteurs du « nouveau Mali ».

Où est Le Mali Kura dont tout le monde parle ?

Cependant, les logements sociaux  destinés aux nécessiteux, ont été offerts aux familles et enfants du Premier Ministre, le Dr Choguel Maïga, du Ministre des Affaires Foncières, de l’Habitat et de l’Urbanisme, Brehima Kaméma, a ceux-ci s’ajoute les noms, du Ministre délégué Oumarou Diarra auprès du Ministre de la Santé et du Développement, chargé de l’Action Humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et des Déplacés ; des hommes politiques du M5, des activistes et vidéo mans qui sont proches du Chef du gouvernement de la transition. Qui a lutté contre ce même favoritisme sous le régime précédent ? Cet acte a suscité des suspicions chez la plupart des Maliens, et qui commencent à douter de cette « Refondation de l’Etat », à laquelle le peuple malien aspire. Les Maliens semblent être dans le flou, d’où la nécessité de poser cette question : le Mali Kura se fera-t-il dans le favoritisme et la corruption ?

En effet, le Mali a été toujours dans le favoritisme en matière des logements sociaux ; mais à l’ère du Mali Koura la surprise a été grande et beaucoup s’interrogent s’il n’est plus qu’une grande illusion. Dans la mesure où personne ne s’attendait à une chose pareille de la part des autorités de la transition et cela compte tenu de leur promesse de faire du Mali un pays de justice. Ils se sont surtout engagés à mener une lutte implacable contre la corruption. Il a fallu que l’occasion se présente pour découvrir la vraie face des personnes que les maliens attendaient beaucoup. Cet acte risque de ternir l’image des autorités de la transition au moment où la population se tape la poitrine et est prête à tout pour soutenir celles-ci et faire face aux sanctions économiques infligées au Mali par la CEDEAO et l’UEMOA.

Les autorités de la transition ne pouvaient-elles pas éviter d’être dans cette posture ?

 

Assitan DIAKITE

SCANDALE DES LOGEMENTS SOCIAUX : Le Mali Kura attendra !

La semaine a été marquée par le scandale autour de la distribution de la deuxième tranche du programme des 12 566 logements sociaux. Le processus n’ayant pas respecté la procédure normale, le président de la transition a pris la décision de la suspension et de l’ouverture d’une enquête. Ce qui est aberrant est que certains hauts responsables sont associés à cette forme de corruption qui ne dit pas son nom.

« Un ministre m’a appelé ; Ben vient récupérer deux (2) logements. J’ai répondu : donne les deux (2)  aux victimes des manifestations du 10, 11, 12, 13 juillet 2020 ? », martèle Adama Diarra alias Ben le Cerveau, membre du Conseil national de Transition (CNT), sur un plateau de web TV. Cela dénote l’implication très profonde de certains hauts cadres du pays, pourquoi pas le Premier ministre ?

En tout cas, reste à savoir qui est ce ministre qui a endossé le rôle de distributeur du « butin » de guerre (les logements sociaux). Le partage de gâteau a été effectué entre les proches d’une transition qui affirme combattre les mauvaises pratiques, notamment la corruption, le népotisme, le clientélisme qui caractérisaient l’ancien régime.

Dans cette affaire, camarades de lutte du M5-RFP, cadres du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), conseillers spéciaux, tous affiliés au Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, figurent sur la liste des bénéficiaires, sans pour autant avoir déposé de dossiers. Alors, la question de l’implication ou pas du PM ne mérite pas d’être posée.

Pour bénéficier des logements sociaux, les textes disent  qu’il faut  manifester l’intérêt   en constituant un dossier et  en  payant  une caution  auprès d’une banque  désignée à cet effet.  Par  la suite, une étude est  faite  sur chaque dossier pour  attribuer les maisons  à   ceux qui semblent être vraiment dans le besoin. Mais rien de tout cela.

Selon des indiscrétions, ces pratiques de distribution au grand dam des postulants datent depuis sous le régime de feu Ibrahim Boubacar Keïta. En guise de rappel, des dénonciations avaient été formulées en son temps contre l’ex-Premier ministre Modibo Keïta, dont les proches figuraient sur la liste.  En réalité, il s’agirait d’un système de quota qui confère le droit aux responsables d’institution de la République de désigner quelques bénéficiaires, surtout dans leur entourage. Est-ce la raison pour laquelle les proches du Dr Choguel Kokalla Maïga se retrouvent sur la liste ? Seul Adama Diarra dit Ben Le cerveau, à qui le logement a été proposé, a la réponse à cette question.

Ce qui est sûr, c’est que la gouvernance de rupture ne rime pas avec favoritisme. Choguel Kokalla Maïga semble être rattrapé par ses vieux démons.

Dieu veille !

Abdrahamane Baba Kouyaté