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Les forces armées Russes ont détruit l’AN-225 Mriya, le rêve ukrainien, le plus gros avion du monde !

GUERRE EN UKRAINE – La disparition d’un “rêve” et une perte symbolique. Ce dimanche 27 février, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a confirmé dans un tweet que l’Antonov An-225, le plus gros avion du monde, avait été détruit par les forces russes au cours de la bataille de l’aéroport d’Hostomel, au nord de Kiev, lors des premières heures de l’attaque.

Cet avion cargo gigantesque portait un nom particulièrement éloquent: “Mriya”, qui signifie le “rêve” ou “l’aspiration” en ukrainien. “Mais ils ne parviendront jamais à détruire notre rêve d’un État européen fort, libre et démocratique”, a immédiatement ajouté Dmytro Kuleba dans son annonce.

Un avion qui était aussi et surtout un symbole national en Ukraine, une fierté même, au point de participer chaque année au défilé lors de la fête de l’indépendance ukrainienne, le 24 août. Il avait joué un rôle essentiel dans la distribution de masques à travers le monde pendant la crise du Covid-19.

À en croire la communication officielle ukrainienne, c’est aussi pour cette dimension symbolique, qu’il a été pris pour cible par les troupes russes au cours de leur avancée vers la capitale ukrainienne. L’aéroport d’Hostomel où il était stationné se situe en effet à une vingtaine de kilomètres seulement du centre-ville. Il a été pris dans la nuit du 24 au 25 février par les forces aéroportées russes.

Dans le communiqué confirmant la destruction de son appareil, né d’une coopération entre l’avionneur ukrainien et la Chine, le groupe Ukroboronprom a estimé à trois milliards de dollars le coût des réparations de l’appareil, qui pourraient prendre cinq ans.

Depuis son premier vol en 1988, à l’époque soviétique donc, l’AN-225 a notamment été utilisé pour des missions humanitaires, grâce à sa capacité de transport inégalée. Il peut ainsi convoyer plus de 250 tonnes de matériel, ce qui a par exemple servi à la distribution de masques durant l’épidémie de Covid.

Au niveau humain, l’Ukraine a fait état de quelque 200 civils tués et de dizaines de militaires morts au combat, mais n’a pas publié de bilan précis dimanche. L’Onu recensait samedi au moins 64 morts parmi les civils et des centaines de milliers de personnes sans eau ou électricité. L’armée russe a reconnu pour la première fois ce dimanche enregistrer des pertes humaines, sans pour autant donner de chiffres.

Quelque 368.000 réfugiés ont fui les combats en Ukraine depuis le déclenchement de l’invasion russe jeudi, dont plus de la moitié sont entrés en Pologne, et leur nombre “continue à augmenter”, selon les Nations unies et les autorités polonaises.

 

Les mercenaires Russes confirment leurs présences au Mali

Selon des sources proches des autorités militaires françaises 450 mercenaires du groupe Wagner seraient déjà déployés au Mali, dont 200 à Ségou à 200 kilomètres au nord-est de Bamako sur le fleuve Niger.

Les autorités militaires françaises ne cachent pas leur inquiétude et craignent que la situation sur le terrain ne devienne intenable. À Paris, on scrute en effet avec la plus grande acuité l’arrivée au Mali des mercenaires russes de la Wagner. Actuellement, 450 hommes seraient déjà sur place, ils sont présents à Bamako, bien sûr, mais aussi à Tombouctou, Mopti, Sévaré et Ségou où seraient déployés 200 mercenaires.

Et cela, alors que l’instance sous-régionale, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a mis le Mali sous sanctions et que les relations entre Bamako et la communauté internationale, notamment la France, sont particulièrement tendues. Les forces françaises pourront-elles se maintenir au Mali si les positions de la junte se durcissent et si le déploiement de mercenaires russes prend de l’ampleur ?

Le paquebot est lancé, disent les militaires français, si la junte donne un coup de barre et durcit ses positions, on va se retrouver dans une situation intenable. Les prochains jours seront décisifs, redoutent de hauts gradés proches de l’état-major.

Pour le moment, les Russes n’agissent pas dans la zone d’opération de Barkhane. Les missions s’enchaînent normalement, indique l’état-major, les unités légères de reconnaissances et d’interventions mêlant la force Takouba et les Maliens se poursuivent et il n’y a pas d’opérations de Barkhane sans les Fama.

Il n’y a pas non plus de problèmes logistiques, même si les frontières du Mali sont fermées, cela n’empêche pas des convois légers et discrets d’atteindre Gao, ni aux avions de s’y poser. « Et s’il faut louer des gros porteurs Antonov on le fera », dit-on à Paris.

Pour Barkhane, c’est pour l’instant un non-événement. « On fait le job », assurent les militaires. Mais cela ne tient qu’à un fil et côté français, si la situation tourne mal, si la junte décide de mettre un terme au partenariat, on se prépare alors à sécuriser les emprises avant une éventuelle évacuation. Sachant que quitter Gao, clé de voûte de Barkhane au Mali, prendrait plusieurs mois.

En ce début d’année 2022, 4 800 soldats français sont engagés au sein de l’opération Barkhane dans la bande Sahélo-Saharienne, dont 2 500 hommes déployés au Mali.

Aprnews avec Rfi